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N° 32 - Février 2024 | www.notre-dame-reze.fr |
Sommaire de ce numéro
Á LA UNE - Les relations au cœur de nos années lycée
3. Qui ne dit mot ne consent pas
4. "Je ne sais pas, c’était seulement pour rire”
5. Amitié filles-garçons : on y croit toujours ?
VOYAGES
6. Taïwan : voyage à l'autre bout du monde
7. Le Mexique… et pas seulement Cancún !
PROJET DE CLASSE / AVENIR
8. La course en mer de François Gouin
9. Le navigateur se confie aux lycéens
Un métier pas comme les autres
D'UN PAYS Á L'AUTRE
10. Un canario estudiando en Rezé
Bilingue : pas si simple qu’on le croit
SPORT
11. Un coup de sifflet féminin
Changer la perception de la gymnastique
ART
12. L'exposition « Vision » au lycée
Artistes au lycée : Iuna, photographe
13. Portraits
ADOR, un artiste qui nous veut du bien
CULTURE
14.Conseils lecture et musique
DÉTENTE
15. Fauxroscope
16. Jeu et Agenda culturel nantais
Édito
Bienvenue dans le Chahut-Bahut 2.0 !
Cette nouvelle année est synonyme de changements : une nouvelle équipe, un nouveau projet, et un design amélioré. Pour cette première édition du journal, nous avons décidé de nous consacrer aux différentes formes de relations humaines : des thématiques plus légères et divertissantes aux véritables problèmes sociétaux. Ces sujets nous tiennent à cœur et sont au centre de l’actualité. Mais cela n’enlève rien au caractère distrayant du journal, écrit par des lycéens à destination des lycéens. Ce journal est destiné à toutes et tous et est à la fois un lieu de divertissement et d’information.
De la p.3 à la p.5, notre Dossier Thématique vous propose des sources de réflexion sur l’amitié, les relations entre filles et garçons et les excès que l’on rencontre dans notre société. Les p.6-7 sont consacrées aux voyages réalisés par des élèves du lycée dans le cadre d’échanges scolaires. Ensuite, les p.8-9, vous font découvrir une aventure extraordinaire et un métier insolite. En p.10, on s'ouvre aux langues et aux autres cultures et en p.11 deux élèves nous racontent comment ils s’affranchissent des « codes » dans des sports genrés. Enfin, vous trouverez des pages consacrées à l'art, à la culture et un petit jeu de bébés profs ! N'oubliez pas de lire votre Fauxroscope pour rire entre amis ! Merci de votre soutien et bonne lecture !
L'équipe rédactionnelle

Qui ne dit mot ne consent pas
Matzneff, Depardieu, Norman, Donald Trump ou Lomepal : les accusations de viols ou d’attouchements montrent que le consentement est au cœur de notre actualité.
Vous avez sûrement déjà entendu le proverbe : « Qui ne dit mot consent » de nombreuses fois mais s’applique-t-il à nos relations avec les autres ?
Selon Nathalie Bajos, chercheuse à l'Inserm, "consentir, c'est s'engager dans une relation ou des pratiques sexuelles lorsqu'on en a véritablement envie soi-même". Ce consentement peut s'exprimer de plusieurs manières, il peut être verbal ou gestuel, explicite ou implicite. Aussi, il peut arriver que notre silence soit interprété comme un "oui". Mais tout cela demeure une interprétation personnelle car un silence ne sera jamais un véritable "oui". Parfois, on n'est pas d’accord mais les circonstances font que l’on n'arrive pas à dire "non". Alors même que notre esprit et notre corps peuvent crier leur désaccord, on se tait, on se laisse faire, et on finit par se croire responsable.Néanmoins, même si l'on peut se persuader ou se faire manipuler et ainsi croire que c’est de notre faute, il s'agit en réalité d'une agression.
Des victimes qui se sentent coupables
« Le sentiment le plus courant, c’est la culpabilité. Je le savais, j’avais déjà lu et vu ça à la télé mais pourtant ça ne m’a pas empêché de me sentir coupable. Le pire dans cette histoire, c’est que j’ai eu peur, peur de ne pas être prise en compte, même par mes proches. J’avais vu ce genre d’histoires des dizaines de fois et je ne comprenais pas pourquoi les femmes qui se faisaient agresser avaient honte. Pourtant, quand j’y ai été confrontée, je me suis retrouvée pétrifiée. J’ai eu honte de ne pas avoir trouvé le courage de repousser les avances, beaucoup trop insistantes, de ce garçon. Le plus important dans ces situations, c’est d’en parler. Tout le monde le dit, mais c’est vrai. La parole m’a libérée de ce fardeau et m’a fait prendre conscience que je n’avais absolument rien à me reprocher. Maintenant, je sais que nous n’avons pas à avoir honte et qu’il nous faut trouver le courage, à l’intérieur de nous-même pour nous relever. » Témoignage anonyme d'une jeune fille de 17 ans qui se trouvait à une soirée entre amis lors des faits.
« Du plus loin que je me souvienne, il m’a toujours dit que c’était normal, qu’il fallait que je fasse ce genre de choses. Du haut de mes 9 ans, je l’ai cru, je le laissais faire ce qu’il avait à faire, bloqué par son corps d’adolescent de 14 ans. Noyée dans la douleur et dans l’incompréhension, je n’étais pas capable d’en parler. Alors j’ai commencé à maîtriser l’art de la dissociation. Cette technique qui permet de laisser son esprit partir lorsqu’on subit un traumatisme. Ma psy appelle ça un trouble post-traumatique, pour moi ce n’est que la conséquence de l’enfant qui, de ses 9 à 12 ans, a été réduite à l’obligation de grandir trop vite et de découvrir sa sexualité sur des bases malsaines et non consenties. Le meilleur moyen pour éviter ça, c’est d’en parler, pouvoir se remettre de ses traumatismes, c’est important. J’en ressens encore les conséquences et je suis maintenant suivie par des professionnels qui m’aident à m’en débarrasser. » Témoignage anonyme d'une jeune fille de 15 ans.
Des chiffres alarmants selon l'enquête de #NousToutes
En mars 2020, le collectif féministe #NousToutes a rendu public les résultats de son enquête sur le consentement dans les rapports hétérosexuels. Le collectif a reçu plus de 100 000 réponses et le constat est édifiant. 9 femmes sur 10 déclarent "avoir fait l'expérience d'une pression pour avoir un rapport sexuel". 49,1 % des répondantes déclarent "avoir subi des remarques dévalorisantes suite à un refus d'acte sexuel". 1 femme sur 6 entre dans la sexualité par un rapport non désiré, non consenti. Autant de chiffres qui témoignent du caractère alarmant de la situation et du long chemin qu'il reste encore à parcourir pour que ça change. Face à ces retours, #NousToutes a demandé au gouvernement de lancer une enquête "représentative et massive" sur cette thématique et de faire de la question du consentement un sujet politique.
La parole des femmes se libère
Depuis 2017 et l'affaire Weinstein, le #metoo a permis de libérer la parole des femmes et ce, dans le monde entier. La France n'y a pas échappé, des personnalitésféminines témoignent de leurs traumatismes et n'hésitent plus à accuser publiquement leurs agresseurs. En 2020, la sortie du livre Le Consentement de Vanessa Springora a défrayé la chronique. Dans ce récit autobiographique, l'autrice relate la relation intime qu'elle a eue, alors âgée de 13 ans, avec l'auteur cinquantenaire Gabriel Matzneff. Elle y raconte l'emprise d'un homme adulte sur une jeune adolescente à une époque où l'interdiction des relations avec des mineurs était alors remise en cause au nom de la libération des moeurs. Depuis, la liste des femmes victimes de violences sexuelles s'allonge : Judith Godrèche (elle confie son histoire dans Icon of French Cinema, série diffusée sur ARTE), Laëtitia Casta, Emmanuelle Béart, Flavie Flament, la patineuse Sarah Abitbol...
Nos conseils pour des relations consenties
Le consentement est un apprentissage : "un apprentissage du oui et du non" et "un apprentissage qui, dans une relation, se fait à deux "(source : #NousToutes). Il est important de communiquer, de discuter avec l'autre de nos doutes, inquiétudes et envies. Il est tout aussi important d'écouter son/sa partenaire, un silence n'est pas un "oui", en cas de doute, il vaut mieux demander.
Si vous êtes victimes d'une agression : portez plainte, allez voir la justice, faites-vous entendre, libérez-vous et ne restez pas enfermé(e) dans une prison de silence. Votre voix et votre témoignage comptent. Nous, on vous croit.
Le 119 pour les enfants et ados en danger
Appelez le 17 (la police) ou le 3919 (un numéro réservé aux femmes victimes de violences).
Selma BOURDIN TE
Maïwen RAIMBAULT TE
Astrid DEVASSINE 1F
“Je ne sais pas, c’était seulement pour rire”
En 2022, 6 à 10 % des élèves français auraient été victimes de harcèlement. Des chiffres à prendre avec recul sachant que de nombreuses victimes gardent le silence.
En France, 800 000 élèves sont victimes de harcèlement chaque année. Parmi eux, les collégiens sont les plus touchés par ce phénomène (53 % des élèves harcelés). Les collégiens se trouvant dans une période de transition commencent alors à développer leur identité et à établir des relations sociales plus complexes. Par exemple, il est courant qu’au collège s’établisse une hiérarchie basée sur la cote de popularité, favorisant ainsi des dynamiques de groupe parfois négatives propices au harcèlement.
Le harcèlement est aussi présent au lycée, mais dans des proportions moindres (6 % des élèves harcelés). Il peut apparaître sous les mêmes formes qu’au collège, mais il peut aussi évoluer vers des formes plus subtiles comme l’exclusion sociale ou les pressions psychologiques.
Un phénomène de plus en plus précoce
Ce phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il commence de plus en plus tôt, comme en témoignent les campagnes de sensibilisation qui commencent dès l’école primaire. En effet, 28 % des élèves harcelés disent y avoir subi des violences.
Par ailleurs, le développement des nouvelles technologies et des réseaux sociaux a accru ces violences les faisant perdurer en dehors du cadre éducatif.
Mais qui sont les élèves harceleurs ? Comment le deviennent-ils ? Que se passe-t-il vraiment dans la tête de ces jeunes harceleurs ?
Qui sont les harceleurs ?
Selon la psychologue Hélène Romano, il existe 3 types de profils. Tout d’abord, la psychologue constate « les suiveurs ». Ils ne sont pas à l’initiative du harcèlement, mais ils suivent ce mouvement pour, par exemple, connaître le sentiment d’appartenance à un groupe ou par peur de se faire harceler à leur tour. Puis, il existe « les meneurs » qui sont justement à l’origine du harcèlement. Effectivement, ils influencent les plus faibles, car ils disposent d’une certaine forme de charisme. Ils possèdent une véritable volonté de nuire et ne montrent pas ou très peu de signes d’empathie.
Enfin, il existe les “harceleurs-harcelés”. Ce sont des enfants qui répètent des traumatismes subis.
Enfants harceleurs : pourquoi un tel comportement ?
« Ma confiance en moi se décuplait au fur et à mesure que je réduisais celle des autres. »
« L’effet de groupe y était pour beaucoup auss. […] J’en rajoutais toujours une couche, histoire de me faire apprécier en les faisant rire, aux dépends de ce pauvre garçon. »
« Quand j’y repense c’est avec des remords énormes et beaucoup de dégoût pour moi-même. » Témoignages extraits du magazine Madmoizelle
Ce comportement découle bien souvent d’un sentiment de mal-être chez l’enfant. En effet, à un certain moment de sa vie, il peut se sentir vulnérable et perdre confiance en lui. Ce sentiment peut surgir suite à des problèmes familiaux comme la perte de l’emploi d’un de ses parents, une situation financière compliquée, des problèmes dans la fratrie ou encore un décès dans la famille. Par exemple, l’enfant peut connaître des humiliations ou des critiques acerbes concernant entre autres ses résultats scolaires, de la part d’un parent ou de sa fratrie depuis plusieurs années.
En réaction à ces comportements, il va s’attaquer à quelqu’un d’autre de plus faible que lui. L’enfant récolte de ses actes un sentiment de toute-puissance, jamais ressenti auparavant, qui reconstruit sa propre estime, c’est ce qui le poussera à réitérer ses actes. D’après la pédopsychiatre Nicole Catheline, « En dominant l'autre, il restaure sa propre estime et renforce son narcissisme ». (Selon un article de T. Honnet publié le 03/10/2023 dans Madame Figaro)
Une prise conscience des pouvoirs publics
Le gouvernement a récemment mis en place des mesures contre le harcèlement scolaire. Premièrement, le programme pHARe a été étendu au lycée, il permet à la fois de sensibiliser les élèves et les enseignants. Les élèves ont aussi répondu à un questionnaire anonyme adapté à chaque tranche d’âge du CE2 à la Terminale, l'objectif étant de mieux cerner le phénomène et d'adapter les mesures en conséquence.
Par ailleurs, plusieurs établissements comme le collège Chantenay à Nantes expérimentent un nouveau fonctionnement de prévention et de lutte contre le harcèlement : le dispositif Sentinelles et Référents. Des élèves sentinelles formés à la lutte contre le harcèlement doivent agir selon le modèle RIRE (Repérer, Intervenir, Référer, Et après ?). Le but est avant tout de se focaliser sur la victime, c'est-à-dire repérer et prendre en charge les élèves harcelés. Le sentinelle "référent" s’occupe du « Et après ? », il évalue la situation et s’occupe du harceleur. L’objectif est d’allier jeunes et adultes dans une même dynamique de prévention et de lutte contre le harcèlement.
À présent, ce sont aux élèves harceleurs de changer d’établissement et non plus aux victimes.
Face aux chiffres alarmants du harcèlement scolaire, l'État a décidé de faire de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité. Ainsi, par la Loi du 2 mars 2022, le harcèlement scolaire devient un délit. Les peines encourues peuvent varier de trois à dix ans de prison et 150 000 euros d'amendes en cas de conséquences graves sur la victime (suicide ou tentatives de suicide).
La lutte contre le harcèlement est l’affaire de tous !
N’oubliez pas que si vous êtes victime de harcèlement, vous pouvez appeler le numéro vert 3018.
Manon Douet TE
Amitié filles-garçons : on y croit toujours ?
Les amitiés nouées au collège et au lycée participent à la sociabilisation et au développement personnel des ados.
L'amitié est un phénomène social essentiel qui peut jouer sur notre santé physique et mentale. Durant la période marquante des années collège/lycée, nos relations amicales sont au centre de nos préoccupations. Notre rapport à l'autre évolue et notamment nos relations avec le sexe opposé. Cette évolution des amitiés est un sujet qui soulève de nombreux questionnements...
Les années collège : la découverte de soi et des autres
Contrairement à l'école primaire, le collège concentre un plus grand nombre d'élèves d'horizons différents. Ces années s'inscrivent aussi dans le début de l'adolescence, une période durant laquelle on se construit une identité, une image et une réputation. L'adolescent(e) cherche à s'identifier en tant qu'individu tout en s'insérant dans un collectif, il est alors difficile de s'affranchir de certains codes notamment vestimentaires. Certains élèves « populaires » qui exercent alors une influence sur les autres imposent ainsi leurs règles et leur(s) point(s) de vue. Les adolescents n'hésitent alors pas à stigmatiser ceux qui arborent un style différent. Généralement, les collégiens restent très ancrés dans les préjugés et stéréotypes de genre.
Vous-mêmes en avez déjà fait l’expérience, les amitiés sont souvent le fruit du hasard et naissent parfois du simple fait de se retrouver dans la même classe ou de pratiquer les mêmes activités extra-scolaires. Les centres d'intérêt communs rapprochant, l'amitié au collège reste essentiellement intra-sexe. Les relations entre garçons et filles sont souvent plus distancées, en raison d’une différenciation entre les sexes plus accentuée et des centres d'intérêt différents. Il n'est d'ailleurs pas rare que les filles considèrent souvent les garçons de leur âge comme "immatures" préférant alors les garçons plus âgés. Enfin, l'évolution physique liée à l'adolescence change la perception que nous pouvons avoir des uns et des autres, mais aussi de soi, interférant de ce fait nos relations entre filles-garçons. Les relations amicales intersexes deviennent alors plus difficiles à établir.
Les années lycée : évolution complexe
Au lycée, les relations amicales évoluent et s'approfondissent. Les lycéens, plus matures, affirment davantage leur personnalité et leur identité. Ils sont en accord avec ce qu'ils sont et s'affranchissent du regard des autres, en témoignent leurs styles vestimentaires plus diversifiés et parfois "extravertis". Cette prise de confiance en soi leur permet d'aborder différemment leurs relations aux autres.
Les amitiés du lycée sont souvent plus intentionnelles et qualitatives basées sur des affinités plus profondes que celles créées au collège.
C'est également au lycée que les relations amicales entre garçons et filles se développent. La distance avec le sexe opposé se comble, "traîner avec l'autre" n'est plus une source de malentendus et de gêne. Le lycée devient alors un terreau propice à l'ancrage de relations durables. Certaines amitiés qui s'y nouent perdurent ainsi dans le temps.
Un outil pour briser les stéréotypes ?
Ainsi, nous pouvons affirmer que l'amitié garçon/fille est possible et est de moins en moins rare. Construire une amitié durable avec quelqu'un de l'autre sexe peut être au contraire une source d'enrichissement permettant une ouverture d'esprit et une meilleure compréhension de l'autre, brisant ainsi les stéréotypes de genre que la société nous impose. Cette amitié peut nous permettre de mieux appréhender de futures relations que ce soit dans la vie intime ou professionnelle.
En fin de compte, que ce soit au collège ou au lycée, que ce soit entre garçons ou filles, les amitiés jouent un rôle essentiel dans le développement personnel, dans la construction de l'identité et dans l'estime de soi des adolescents.
Votre avis
Afin d'appuyer notre réflexion, nous avons interrogé des élèves du lycée Notre-Dame avec la question suivante : "Croyez-vous en l'amitié fille/garçon ?"
Une majorité de garçons a répondu "oui", mais tout dépend de la mentalité des personnes concernées, de leur intention, leur éducation et leur comportement. Certains soutiennent que les réelles amitiés sont celles construites depuis l'enfance.
Les filles croient aussi majoritairement en l'amitié fille/garçon, puisque selon elles, le genre et l’orientation sexuelle ne définissent pas une amitié contrairement à la personnalité, à la maturité qui peuvent davantage orienter leur choix.
Carla BAUDRY TD
Aénor JEMIN MOREAU TE
Louis HUGHES TA
Louise PLOUHINEC TG
Taïwan : voyage à l'autre bout du monde
En octobre 2023, 17 élèves du lycée Notre Dame ont pris l’avion direction Taipei, la capitale de Taïwan.
« Dépaysant » est le premier mot qui est venu à l'esprit des élèves après un séjour de 12 jours dans la capitale de Taïwan. En effet, la culture taïwanaise est une vraie découverte car elle se trouve être très différente de la culture occidentale autant par le rythme de vie que par les traditions. De plus, l’île montagneuse est riche en paysages à couper le souffle notamment dans les régions côtières.
« Chaleureux » est le second terme. C'est la gentillesse des habitants qui a été l'une des plus grandes surprises du voyage. Les Taïwanais et Taïwanaises sont très ouverts, serviables et à l'écoute. C'est ce qui a rendu le contact plus facile, que ce soit en anglais ou en chinois.
Un carrefour multiculturel
Son histoire complexe fait de l'île un carrefour entre plusieurs cultures : héritages chinois et japonais auxquelles se mêlent des influences austronésiennes et européennes. La capitale de Taiwan, Taipei, compte plus de deux millions et demi d'habitants et presque 7 millions si on tient compte de l'ensemble de l'agglomération.
Même si le pays est en partie occidentalisé, il n’en reste pas moins que les Taïwanais ont une culture radicalement différente de la culture française. La gastronomie en est un très bon exemple : pas de baguettes de pain, ni de fourchettes mais des “kuàizi” c’est à dire des baguettes pour déguster des "hotpot", un de leurs plats favoris. De plus, les Taiwanais ont l’habitude de manger tôt, à peine 20h30 que les restaurants préparent déjà leur fermeture. Cependant, les marchés de nuit restent ouverts jusqu’à tard et on peut y trouver des snacks le long des rues. Ensuite, le système du métro à Taipei est un petit choc culturel. Les voyageurs font la queue quand ils attendent le train, les wagons sont propres et personne ne mange à l’intérieur des gares.
Le lycée à Taïwan
Le système éducatif y est aussi plutôt différent. Les élèves pratiquent énormément de sport et ils sont beaucoup à jouer d’un instrument. Dans les écoles, on trouve d’ailleurs de nombreux terrains de sport ainsi que des pianos accessibles à tous. Tous les élèves portent un uniforme, ils arrivent à 7h30 le matin au lycée et les cours se terminent généralement à 16h00 ou 17h00. Pourtant, la journée ne se termine pas là, car dès l’école primaire, la plupart des élèves prennent des cours supplémentaires une fois le lycée terminé. Ces cours ont lieu dans des écoles privées et se terminent souvent tard, aux alentours de 21h00. Les disciplines enseignées sont à peu près similaires à celles enseignées en France.
Un point sur une histoire complexe
Tout débute en 1683, lorsque la dynastie des Qing au pouvoir en Chine, prend le contrôle de l’île Formose, aujourd’hui Taïwan. Près de 200 ans plus tard, en 1895, l’île est cédée au Japon lors de la première guerre sino-japonaise.
Sur les 500 dernières années, Formose a donc d’abord été chinoise puis japonaise. La situation de l'île est à nouveau bouleversée en 1945 avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Japon, vaincu, doit rendre Taïwan à la Chine.
Mais depuis plusieurs années, la Chine connaît une situation instable en raison d'une guerre civile qui ravage le pays. Deux forces politiques incarnées par deux hommes s'opposent : d’une part, Tchang Kaï-Chek à la tête du Parti du Kuomintang et de l'autre, Mao Zedong qui dirige le Parti Communiste. En 1949, le Parti Communiste sort vainqueur du conflit et instaure la République Populaire de Chine. L'opposant Tchang Kaï-Chek et deux millions de chinois décident alors de fuir à Taïwan. Les deux Chine sont nées.
Des tensions encore existantes
Dans le contexte de Guerre Froide, Taïwan, appuyée par les Etats-Unis, était considérée comme le représentant officiel de la Chine. Mais en 1971, la situation est bouleversée par l'entrée de Pékin aux Nations Unies et au Conseil de sécurité. Taïwan est alors exclue de l'organisation (seulement 13 sur les 193 membres de l'ONU reconnaissent la légitimité de l'île). Toutefois, jusqu’en 2016, les relations diplomatiques entre Pékin et Taïpei s'étaient adoucies. Le pouvoir chinois semblait chercher un rapprochement pacifique et stratégique. Mais l’arrivée au pouvoir de la présidente actuelle, Tsai Ing-wen, issue du parti pro-indépendance, ravive de nouveau les tensions diplomatiques.
Depuis, on observe une tension militaire importante entre Pékin et Taipei. Il ne se passe pas une journée sans que l’île ne signale l'intrusion d'un ou plusieurs avions ou navires de guerre chinois dans ses eaux territoriales. En 2022, plus de 1.700 intrusions aériennes chinoises ont été recensées, contre moins de 1.000 un an plus tôt et à peine moins de 150 en 2021.
De la part des élèves qui sont partis : « Xiexie » Merci !
Selma Bourdin TG
Le Mexique… et pas seulement Cancún !
Un mariachi avec un poncho au milieu d'un désert entouré de cactus. Pour un Français, le Mexique est si lointain qu’il en a une vision superficielle. La réalité est autre.
En avril 2023, avec 13 autres élèves de Première, nous avons eu l'opportunité immense de faire un échange scolaire avec un lycée méxicain, à Guadalajara, Jalisco. Ce voyage fut source de découvertes parfois inconcevables pour, nous jeunes Français. Voici certaines des choses que nous avons pu voir là-bas.
Un pays grandement influencé par son voisin
Ce pays, bien que lointain, nous ressemble. Le Mexique est un pays américanisé, tout comme le nôtre, mais à un degré bien supérieur du fait de sa promiscuité et des relations qu'il entretient avec son voisin, les États-Unis.
Cette américanisation est avant tout visuelle. Les marques américaines y sont très présentes et abondent dans les rues : Starbucks, Popeye’s, Walmart, et sans oublier bien sûr la boisson préférée des Mexicains, présente sur la table matin, midi et soir : le Coca-Cola. À tel point que le Mexique est le premier pays consommateur de Coca-Cola au monde, devant les États-Unis ! Mais cette américanisation de la consommation alimentaire entraîne des conséquences désastreuses sur la santé publique : diabète infantile et obésité.
La ressemblance avec son voisin ne s'arrête pas là, une architecture occidentale et américaine s'est peu à peu imposée dans les quartiers les plus aisés : des gratte-ciels aux villas somptueuses, sans oublier les "malls", ces immenses centres commerciaux de luxe…
Lors de mon séjour, j'ai eu l'opportunité de visiter les terres d’un producteur de baies (framboises, mûres…) ou comme ils l'appellent là-bas un “rancho”. Le producteur m'a expliqué que l'ensemble de sa production était exportée aux États-Unis. Une pratique qui est loin d'être inhabituelle, les producteurs aux alentours faisant de même. Le Mexique est le plus grand exportateur mondial de framboises avec plus de 98 % des exportations à destination des États-Unis. Cela s'applique aussi à d'autres productions agricoles comme celles des mangues ou des avocats. Ainsi, l'économie mexicaine est très dépendante des États-Unis aussi bien pour les produits de consommation que d'exportation.
Un proverbe mexicain résume d'ailleurs très bien cette ambivalence relationnelle avec les États-Unis : "Pobre México, tan lejos de Dios y tan cerca de Estados Unidos" c'est-à-dire "Pauvre Mexique, si loin de Dieu et si près des États-Unis".
De l’extrême richesse à l’extrême pauvreté
Ce qui m'a frappé en arrivant au Mexique, c'est le clivage social très marqué : en fonction du lieu où tu vis et de la famille dans laquelle tu es né(e), ta vie peut être bien différente... Contrairement à la France, au Mexique il n’y a que deux catégories sociales : les riches et les pauvres.
La pauvreté, on en est témoin tous les jours si l'on ose s'aventurer hors des quartiers riches. Selon la Banque Mondiale, 36,3 % des Mexicains vivent sous le seuil de pauvreté en 2022. Les sans-abris sont très nombreux et ne bénéficient d'aucune aide. Certains abandonnent la mendicité pour pouvoir trouver à manger dans les poubelles à des fins de survie. À chaque feu rouge, des enfants viennent mendier auprès des voitures de luxe. Cette pauvreté extrême touche l'ensemble des générations : il n'est pas rare de voir des personnes âgées travailler aux caisses de supermarchés ou comme personnel d'entretien en raison d'une retraite misérable, voire inexistante.
Un clivage aussi spatial
Les villes mexicaines sont marquées par une ségrégation socio-spatiale forte.
Les habitations des plus pauvres viennent en contraste avec celles des plus riches qui vivent seulement à quelques mètres : toits en tôles, trous dans les murs en guise de fenêtres, des espaces très réduits logeant toute une famille. Ces “casas”, nous pouvons les voir très fréquemment dans toutes les villes mexicaines.
Les habitations des plus riches sont de véritables villas de luxe. Elles sont regroupées dans des “cotos”, l’équivalent mexicain des quartiers fermés américains ("gated communities"). Barricadés derrière des murs d’une hauteur d’au moins 7 mètres, surmontés de fils barbelés, voire pour certains de fils électrifiés, les riches vivent dans un entre-soi, isolés du reste de la population. Il n'est pas rare de voir cette protection renforcée par la présence de gardes armés à l'entrée de chaque "coto". Ces mesures peuvent nous paraître exagérées mais elles restent banales au Mexique.
Les "cotos" sont vecteurs de richesses par rapport aux pauvres mais aussi vecteurs de comparaison entre riches. En effet, chaque "coto" est différent, allant du plus modeste au plus extravagant. Lors de notre voyage au Mexique nous avons tous eu des expériences différentes. L'un de nous deux a vécu dans un "coto" “modeste” avec les protections "normales" décrites plus haut, mais "modeste" puisque comparé à certains "cotos", il n’y avait ni piscine, ni terrain de basket, de tennis, ni salle de sport, ni supermarché, ni golf…
Le Mexique est donc un pays très particulier, à la fois similaire et différent du nôtre. Il ne se réduit ainsi pas qu'aux préjugés du narcotraficant et aux plages paradisiaques de Cancún, le Mexique est bien plus que cela. Malgré ses maints problèmes, c’est un pays magnifique à la culture riche, aux vives couleurs et aux personnes généreuses, bienveillantes qui nous ont tous accueillis à bras ouverts. Nous y retournerons avec plaisir.
Louis HUGHES TA
Célian ROSELIER TC
La course en mer de François Gouin
Le chirurgien François Gouin, soutenu notamment par le lycée Notre-Dame, a décidé d'entreprendre un tour du monde à la voile en solitaire. Voici le récit de son aventure.
Voici le récit de son aventure :
François Gouin, chirurgien oncologue de l’appareil locomoteur, est né en 1960. Très tôt, il se passionne pour la voile et, des années plus tard, il réalise son rêve, celui de faire le tour du monde en solitaire sans escale avec un format unique : Global Solo Challenge.
Ses soutiens
Dans son projet, François est principalement soutenu par sa famille. Cependant, elle n’est pas son seul soutien car de nombreux amis sont là pour lui durant le projet, notamment Jean-Michel et Laurent, mais aussi Muriel, enseignante de SES au lycée de Notre-Dame de Rezé. Elle est responsable de la communication lors de la course et permet à la classe de Seconde C de suivre l’aventure de François. Ils tracent chaque semaine son trajet et regardent les événements qui s’y sont produits. Par chance, les élèves ont eu la possibilité de voir François au lycée un mois avant son départ et, récemment, ils ont eu l’occasion de l’appeler en FaceTime sur son bateau.
Mais si François entreprend ce projet avec certains, il l’effectue également pour d’autres. En effet, il est accompagné dans la course par deux associations qui lui tiennent à cœur : Mana o Te Moena pour la protection des tortues de mer, et Unicancer pour les enfants atteints de cancer. Chaque mercredi, il effectue une visioconférence pour appeler les enfants malades hospitalisés à Lyon au centre Léon Bernard. Cela permet d’interagir avec des enfants qui en ont besoin.
Pour lui, ce n’est donc pas qu’une simple équipe, « c’est la meilleure équipe du monde » appuie-t-il lors d’une interview pour le globalsolochallenge.com.
La vie à bord de Kawan III
Kawan 3, voilier de série de 12.50 m, est le compagnon de voyage de François. Fabriqué en 2008, le Class40 a déjà navigué plus de 50 000 miles avant d’entreprendre la course. Mais d’où vient l’origine de Kawan 3 ? Ce nom n’est pas choisi au hasard. Il veut dire "tortue de mer" en caraïbéen. Et pour le numéro 3, c’est tout simplement en raison du fait qu’il y a déjà eu Kawan 1 et 2.
Cependant, pour survivre pendant plus de 5 mois sur un petit bateau sans aucune escale, il ne faut pas s’y préparer à la dernière minute.
Pour l’électricité, François a installé cinq panneaux solaires et deux hydrogénérateurs de 5W. Il a aussi en cas de besoin une éolienne. Pour chauffer ses aliments, donc alimenter un four, il a à bord deux systèmes : Jetboil et une bouteille de gaz. L'équipe a aussi vérifié tous les câblages électriques, installé des nouvelles batteries, deux nouveaux pilotes automatiques et un ordinateur. Pour la nourriture, Francois a prévu des sacs contenant chacun de la nourriture pour 15 jours. Il devra donc se contenter de nourriture sous emballage hermétique.
Le Global Solo Challenge
Parlons un peu de la course.
En effet, comme nous l’indique le Pornic Mag #135 (paru en janvier 2023), François rêve de faire le tour du monde en voilier depuis son plus jeune âge. En 2020, il ne pensait même pas encore qu’il allait avoir la chance d’y participer. Mais, avec sa détermination et celle de son équipe, il décide de s’inscrire pour réaliser son rêve. Son but est simple, il veut naviguer contre le cancer. Deux semaines avant le départ prévu pour le 28 octobre, il se rend à A Coruña en Espagne, sur le lieu du départ. Malheureusement, en raison de conditions défavorables, le départ est reporté au lendemain matin. Le 29 octobre, Kawan 3 passe la ligne à 9 h 25 dans des conditions plus clémentes.
Le voici maintenant depuis près de trois mois sur son bateau et, si vous voulez suivre l'avancée de la course, rendez-vous sur le compte Instagram de François et celui du Global Solo Challenge :
@okeaniagsc
@globalsolochallenge
Et leur compte Facebook :
@OKeania 2022-2025
@global solo challenge
Emilie Delamarre 2C
Augustine Batard 2C
Priscille Falala 2C
Un métier pas comme les autres
Un sous-marinier de Brest partage son expérience à 20 mille lieux sous les mers
Bonjour Paul (nom d'emprunt), pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier et ce qui vous a amené à choisir cette profession atypique ?
Bonjour, je suis sous-marinier sur un sous-marin SNLE (Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engin) c’est à dire que nous avons un objectif de dissuasion nucléaire pour des pays potentiellement ennemis de la France. Ce métier me permet de protéger la France tout en conciliant mon intérêt pour le milieu marin. De plus, le sous-marin est une machine très complexe et intéressante.
Quel parcours avez vous fait pour devenir sous
J'ai fait un Bac Général Scientifique puis un BTS Pêche et Gestion de l'Environnement Marin, avant d'intégrer Maistrance pour 10 mois. Après 6 mois à l'École de Navigation Sous-Marine, j’ai pu embarquer sur un SNLE.
Quel(s) poste(s) occupez-vous à bord du sous-marin ?
Je fais partie du central-opération qui gère les sonars et la détection, je suis l’opérateur bande-étroite, c’est-à-dire que je dois détecter des menaces ciblées qui pourraient atteindre le sous-marin sous l’eau. Je suis également timonier (le seul à bord), c’est moi qui repère le sous-marin sur la carte lorsqu’il fait surface.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
J'aimerais devenir analyste de guerre acoustique, chef du central-opération ou chef de quart (commandant) sur SNLE. Analyste de guerre acoustique consiste à reconnaître, à l’oreille, des sons retransmis par les sonars comme reconnaître la signature d’un pétrolier français ou d’un sous-marin russe.
Votre famille ne vous manque pas trop quand vous partez en mission ? Vous ne vous ennuyez pas à bord ?
Bien sûr, ma famille me manque. Ma femme ne peut m’envoyer qu'un message de 40 mots par semaine et je ne peux pas répondre de toute la mission, c’est assez dur. Dans son message (qui est lu par mon commandant ou second), elle ne peut pas m’annoncer de mauvaises nouvelles, ça doit rester assez sobre afin de ne pas influer sur mon moral. Je ne m’ennuie pas, mon travail me prend pas mal de temps. Il y a des zones de vie sur le sous-marin : des salles de sport, de jeux vidéos…Des soirées sont parfois organisées à bord afin de maintenir le moral des sous-mariniers.
Quelles qualités faut-il avoir pour être sous-marinier ?
Je dirais qu’il faut être curieux et travailleur car il y a une évolution constante du métier. Il faut être doté d'une bonne mémoire, par exemple il faut apprendre le plan du sous-marin par cœur, ce qui est assez conséquent. Je pense qu’il faut aussi être très réactif et également non-dépendant du numérique car nous n’avons pas nos téléphones pendant la durée de la mission (environ 3 mois). Enfin, être sous-marinier nécessite d’être discret (même auprès de ses proches) en raison du secret défense imposé pour protéger la France.
Priscille FALALA 2C
Le navigateur se confie aux lycéens
Les élèves de Seconde C ont eu la chance d'interviewer François Gouin, en voici quelques extraits...
D’où vient cette passion pour l’océan ?
"Je ne sais pas très bien d'où ça vient, car je ne suis pas issu d'une famille de marins et je n'habitais pas le littoral. Mais depuis l'enfance et l'adolescence, j'ai toujours admiré les navigateurs qui partaient et revenaient, j'ai aussi rapidement développé une passion sur le fonctionnement des bateaux à voiles et une fascination pour la mer."
Que représente pour vous les deux associations que vous soutenez lors de votre projet ?
Effectivement, le projet est construit en partenariat avec, depuis le début, Unicancer et plus tardivement Te Mana o Te Moena. Je travaille comme chirurgien orthopédiste oncologue. […] Tous ces hôpitaux spécialisés sont regroupés au sein d'une fédération Unicancer, et il m'a paru naturel dès le début de promouvoir au travers de ce projet les actions de lutte contre le cancer. [… ] Te Mana o Te Moena, est une association de Tahiti engagée dans la préservation et les soins aux tortues de mer et plus largement dans l'éducation et la sensibilisation des plus jeunes à la nature maritime et la biodiversité. […] Et là aussi quel meilleur vecteur qu'une course au large à la voile, en immersion permanente dans la nature, au contact de la faune maritime pour porter les messages de l'association. […]Il y a-t-il des points communs entre votre métier, chirurgien, et navigateur ?
Beaucoup de points communs avec mon métier de chirurgien. Un tel projet se prépare sur plusieurs mois et années, sur différents plans, techniques autour du bateau, monter une équipe, mobiliser les fonds nécessaires, assurer la communication... […] Même si c'est le chirurgien qui tient le bistouri, comme c'est le navigateur solitaire qui tient la barre de son bateau, l'intervention et la navigation ne se dérouleront bien que s'il est entouré d'une bonne équipe, donc c'est en définitive un vrai travail d'équipe […]. Il faut une grande discipline et rigueur pour la réussite de l'acte ou de la manœuvre.
Avez-vous eu la chance de rencontrer divers animaux marins depuis votre départ à A Coruña ?
’ai croisé peu d'animaux. Quelques dauphins, deux baleines dont une très grosse (15 à 20 m tout près), une tortue de mer. Par contre, je vois beaucoup d'oiseaux qui m'accompagnent et c'est très agréable : puffins, petrels, océanites et maintenant des albatros.
Est-ce que c’est dur d’être séparé pendant 5 mois de sa famille et de ses amis ?
On sait que c'est temporaire et que ça va s'arrêter, et ce, depuis le début du projet, ce qui facilite la séparation. Mais il est vrai que la perspective d'une soirée en famille ou un week-end avec des amis fait parfois un peu rêver ! Ce qui est bien, c'est que j'ai la possibilité de faire des appels WhatsApp en visio (en petite quantité) et c'est un vrai plaisir à chaque fois.
Emilie DELAMARRE 2C
Bilingue : pas si simple qu’on le croit
C'est quoi être bilingue ? Souvent interrogé, Louis témoigne de son expérience.
Être bilingue n’est pas si simple qu’on le croit. Bien plus que la capacité de parler deux langues, le bilinguisme forge notre quotidien, notre rapport au monde et même notre personnalité… Je le sais car le bilinguisme est mon quotidien : je suis le fils d'un père écossais et d'une mère française.
Avoir deux langues, c’est parfois avoir deux cultures
Chez certains, être bilingue relève seulement d’un atout sur le CV, d'une qualité que l’on a acquise en voyageant, en apprenant et en pratiquant une autre langue. Cependant, chez d’autres, cela peut être bien plus complexe. Dans mon cas, avoir deux langues me rappelle que j’ai deux cultures, deux histoires et deux familles très différentes.
Cela est un très grand atout car il contribue à une large ouverture d’esprit et à une compréhension plus fine du monde. Mon appartenance à deux cultures m'aide à mieux comprendre celles des autres. Notre « terre » ne se limite pas qu’à un seul pays, notre vision est plus vaste, les frontières perdent alors tout leur sens. Mes deux cultures me permettent d'avoir une vision globale du fonctionnement de nos sociétés, de mieux aborder les différentes mentalités.
Deux personnalités
Avec mes deux familles, je n’agis pas de la même manière car contrairement à moi, elles n'ont qu'une seule culture. Ainsi, on se forge une personnalité propre à chacune des deux langues : les relations entre les gens, les façons d'agir et de communiquer diffèrent. Cette différence explique pourquoi parfois on ne comprend pas des blagues quand on les traduit littéralement.
Mon quotidien avec deux langues
À la maison, nos parents nous parlent toujours dans leurs langues maternelles respectives : anglais pour mon père, français pour ma mère. Avec ma petite sœur, on alterne les deux La langue utilisée peut dépendre du sujet de la conversation et de nos émotions. L'anglais, étant ma langue natale, je l'utilise pour les émotions fortes : si vous me voyez insulter quelqu'un en anglais, ce n'est pas bon signe !
À mon arrivée en France à l'âge de 6 ans, ma différence faisait ma faiblesse, je ne me sentais pas comme les autres et mon pays me manquait, mais au fur et à mesure, elle est devenue ma force. Ce qui était alors une honte est devenue une fierté, d'autant plus que je n'avais pas besoin de beaucoup travailler en cours d'anglais... Il est cependant parfois difficile de se retrouver dans une position de dictionnaire car on n'a pas toutes les réponses en tête TOUT le temps. Expliquer notre langue est aussi un défi car on n'a jamais vraiment eu besoin de "l'apprendre", c'est instinctif. Les évaluations d'anglais constituent un défi : ne pas avoir la meilleure note, c'est comme si on m'enlevait ma dignité en tant qu'Écossais !
Ainsi, le bilinguisme constitue non seulement une qualité, mais aussi et avant tout, mon identité. C'est être deux en un !
Louis HUGHES TA
Un canario estudiando en Rezé
¡Hola a tod@s ! Soy Diego, un alumno de 2C, y vengo a contarles cómo ha sido mi experiencia en Francia siendo un alumno extranjero.
La adaptación a la vida francesa
Desde mi llegada en septiembre de 2023, me he sentido muy acogido por los profesores y tod@s mis compañer@s en el instituto. Lo único que, al principio, no todo fue color de rosa : tuve que adaptarme a los horarios y a las comidas. También tuve que enfrentarme a la distancia de estar lejos de mi familia y de mis amigos. Pero supe adaptarme bastante rápido al ritmo de Francia. A comparación de España, y en particular de Canaria, donde vamos más tranquilos y solemos llegar un poco tarde, el ritmo de vida francés es más rápido, más ajustado y el tiempo es muy importante. Bajo mi punto de vista, prefiero ir con bastante tiempo y llegar pronto a los lugares.
La convivencia y la integración
También, puedo decir que he madurado como persona, ya que esta experiencia ha hecho que sea más independiente, autónomo y que pueda tomar mis propias decisiones. Todo ello gracias al hecho de convivir con mi grupo de clase de 2C y mi familia francesa. Es verdad que me han enseñado muchas cosas y me han ayudado con mi aprendizaje del idioma francés. Gracias a ell@s, me he podido integrar muy bien aquí.
Una de las cosas que más me gustaron desde que llegué a Francia fue la gastronomía, ya que es muy variada ; y otra es que todo el mundo practica algún deporte.
También, debo decir que he aprovechado para comprarme varios juegos de mesa, como "El lobo", "El uno", "Non merci" y "Le roi des nains", ¡qué me encantan !
Una experiencia inolvidable
Luego, una experiencia que me gustó, que he vivido aquí, es el día que fui con la familia a la playa en pleno octubre, ¡con el agua congelada ! Pero uno se acostumbra rápido, y pasar tiempo allí, con el sol y la sensación de estar en paz , me llenó y me relajó mucho.
Una oportunidad única
Yo creo que venir a Francia a estudiar es una oportunidad única, la cual hay que aprovechar y no pensar en nada más. Probablemente el año que viene vengan mis amigas y quiero que se lo pasen igual de bien que yo.
¡Gracias a tod@s por vuestra acogida !
Diego GALDÓN GONZÁLEZ ex 2C
Changer la perception de la gymnastique
La gymnastique est encore considérée un « sport de filles ». Les chiffres de la Fédération Française le montrent : plus de 70 % de ses adhérents sont des femmes.
Pour casser les stéréotypes sur ce sport, Chahut-Bahut a pu interviewer Guerann DICK-JEGU, élève de Seconde au lycée et gymnaste depuis deux ans.
Bonjour Guérann, comment es-tu venu à faire de la gymanstique artistique ?
Au départ, je faisais du volley-ball. J'adorais, mais après 3 ans, j'avais envie de changement. En 6e au sein de l'AS, j'ai découvert la gymastique rythmique que j'ai bien aimée. J'ai évoqué à ma mère mon envie de changer de sport et mon attirance pour la gymnastique. Elle m'a alors conseillé la gymnastique artistique car elle en avait fait dans son enfance. J'en ai ensuite parlé à une amie qui la pratiquait et qui m'a encouragé à essayer. J'ai adoré et j'ai continué.
Y-a-t-il des différences dans les entraînements et les apprentissages entre les deux genres ?
Oui, les filles et les garçons ne partagent pas la majorité des activités, elles différent selon notre sexe. La gymnastique plutôt féminine va se centrer sur la souplesse et la grâce tandis que de notre côté, les activités vont se reposer plus généralement sur les capacités physiques, la force...
Quelles activités vous sont attribuées ?
Nous allons nous entraîner avec des anneaux mais en nous concentrant davantage sur l'aspect physique et un peu sur l'esthétique des gestes. Nous utilisons aussi les arçons, les barres parallèles fixes et nous faisons également du sol et du saut. Contrairement aux filles, nous ne travaillons pas avec les poutres ou les barres asymétriques. Nous avons des quotas similaires en terme d'heures d'entraînement par semaine. Cette année, par exemple, je m'entraîne 4 fois par semaine, soit 8 heures en tout.
As-tu déjà été jugé par rapport à ton choix de sport ?
Personnellement, non. Mais je sais que les préjugés existent et perdurent, cela peut se voir facilement sur Internet ou lors de conversations avec des personnes fermées d'esprit. Je pense que le jugement est plus répandu chez les personnes qui n'ont aucune connaissances de la gymnastique. Il y en a très peu à l'intérieur du sport car les différences sont connues entre les deux sexes, avec les activités, les compétitions... C'est vrai que l'on espère que les avis négatifs et fermés changent au court du temps.
Tu comptes continuer et accentuer tes entraînements ?
Je pense que ça va être dur de m'entraîner davantage mais j'aimerais commencer la compétition. Merci !
Noémie VILLAEYS 2C
Un coup de sifflet féminin
Même s'il reste beaucoup à faire, la parité avance à petits pas dans le football. Une arbitre en témoigne.
Clara est une élève de Première au lycée Notre-Dame. Déjà arbitre au niveau Ligue à 15 ans, elle nous raconte son parcours en tant que femme dans un milieu encore très masculin.
Pourquoi ce choix ?
J’ai toujours adoré le foot, j’y joue depuis que j’ai cinq ans. Je me levais tôt le matin et j’attendais mon match en regardant celui de ma sœur. Un jour, par manque d'arbitre, on m’a proposé de le faire. Le match s’est très bien passé alors j’ai tout de suite voulu arbitrer de nouveau. Le soir même, je m’inscrivais à la formation. Comment percevez vous la parité dans le football ?
C'est en pleine évolution, mais il reste encore beaucoup à faire, la D1 est le plus haut niveau de football féminin en France et pourtant ces joueuses n'ont toujours pas le statut de professionnelles. Au niveau de l’arbitrage, c’est pareil, il y a très peu d’arbitres féminines, dans la région nous sommes huit.
Avez vous déjà reçu des critiques en tant qu'arbitre féminine ?
Je n'ai jamais reçu de remarques sexistes sur mon arbitrage sauf quelques propos en entrant sur le terrain, je sais que cela arrive régulièrement à des filles. Il faut rester concentrée pour prouver que l’on vaut tout autant que les arbitres masculins. En règle générale, les arbitres sont contestés au football, hommes ou femmes, cela fait partie du jeu.
Des initiatives ou changements ?
Il faudrait, changer le regard extérieur, un homme ou une femme peut très bien arbitrer. J’aimerais aussi plus de formations pour les filles. Contrairement à nous, les garçons bénéficient d'une offre plus large, ce qui multiplie les opportunités pour la suite. C'est décourageant, mais moi je prends ça comme un challenge, car je dois encore plus travailler pour y arriver.
Avez-vous l’impression de devoir plus vous battre en tant que femme ?
Oui. On est mis en concurrence avec des garçons des fois plus vieux, sur le plan physique et théorique dans les examens de niveau. Même physiquement, j’ai beau travailler dur, ce n'est pas forcément équitable.
Ses conseils
Si vous aimez le foot et l’arbitrage alors foncez ! C’est un sport génial même si ce n’est pas toujours facile sur le terrain. Ma mère a eu du mal à venir me voir au début en raison des critiques des supporters. Mais il suffit de vous mettre dans votre bulle sur le terrain, et cela vous atteint moins.
Carla BAUDRY TD
Selma BOURDIN TG
Artistes au lycée : Iuna, photographe
Iuna Parois Quélennec, élève de Terminale au lycée général, nous partage sa passion pour la photographie.
"Bonjour, moi c'est Iuna Parois Quélennec, je suis une élève de Terminale qui s'amuse avec l'Art et pour cela j'ai un compte sur Instagram dédié à la photographie. J'y organise des "photoshoots" mais je peux en faire à la demande. Pas de panique, c'est gratuit, c'est simplement pour moi le moyen de m'entraîner et de constituer mon book. N'hésitez pas à jeter un œil à mon compte surtout si ça vous intéresse de vous faire tirer un portrait pour le fun ou en mode sérieux !" - nous communique-t-elle via la boîte des "petites annonces".
Si vous aimez la photographie, alors vous allez sans aucun doute aimer son compte. Elle y met plusieurs collections. Elle a notamment réalisé une série sur les 7 péchés capitaux. On peut y voir une représentation humaine de la luxure, la paresse, la gourmandise, la colère, l'orgueil et l'envie (présentés ci-contre). Seulement 6 des 7 sont publiés à ce jour, le septième se fait attendre !
Son objectif est d'intégrer les Beaux-Arts afin d'y faire une Licence d'Arts en 3 ans, puis intégrer la célèbre école d'art parisienne : l'École des Gobelins pour y suivre un Master en Photographie.
Nous lui souhaitons d'atteindre tous ses objectifs ! En attendant, je vous invite à la suivre sur les réseaux pour l'encourager un maximum !
Son compte Instagram : @capturedby.iparquel
Louis HUGHES TA
« Vision » : une histoire en BD
Un voyage dans l’Ouest américain au temps des Indiens d’Amérique à travers la BD.
Du 12 janvier au 8 février, une exposition originale Vision, était présentée au lycée dans la galerie située au-dessus de la salle d’Arts Plastiques
Cette année, l’honneur est à la BD. L’artiste convié, Jean-Marie Michaud, est un illustrateur et auteur de bandes-dessinées passionné. Ayant plus d’une quarantaine d’ouvrages à son actif, il a accepté avec plaisir, à la demande de M. Pascoët, d’exposer les planches d’un album inédit.
Vision raconte une histoire vraie : le rêve d’un chaman sioux nommé Hehaka Sapa alias « Black Elk », raconté en 1930 à l’anthropologue anglais John Neidhart. J-M Michaud s’est donc livré à une interprétation de ce témoignage à la signification spirituelle pour cette tribu.
La genèse du projet naît d’une idée de son éditeur : Hozhoni. L’artiste, pour qui le sujet et le personnage étaient déjà familliers, accepte d’autant plus que ce sujet lui permettrait enfin de se frotter au genre « western » de la BD. Il explique également sa motivation par une volonté de produire une bande-dessinée moins commerciale.
Après une parution en deux épisodes dans la revue Ultreia en 2016, l’artiste entame, en 2022, accompagné de sa femme graphiste, un véritable travail de montage avant une publication en BD. Ensemble, ils repensent, redécoupent l’ouvrage en ajoutant des pages, réajustant les couleurs et certaines vignettes dans un souci de lisibilité, d'esthétisme et de satisfaction personnelle en tant qu'artiste.
Au-delà du récit ; les graphismes, notamment les détails, sont saisissants. La technique d’encrage aux encres de couleur Ecoline donne des couleurs intenses et rend le tout vivant. Ce réalisme et cette précision s’inscrivent dans une volonté personnelle de réaliser ses planches traditionnellement et directement en couleurs, une opération périlleuse qui ne laisse pas le droit à l'erreur.
Le grand format des planches originales exposées en mosaïque sur le mur, aidait les spectateurs à s’immerger totalement dans l’univers de la grande vision de « Black Elk ». Une véritable plongée dans le monde onirique des Indiens Sioux. BD disponible aux éditions Hoshoni et au CDI.
Aénor JÉMIN MOREAU, TE
ADOR, un artiste qui nous veut du bien
Que l’on soit amateur ou non d’art urbain, nous avons tous une fois croisé une fresque de celui qui s’amuse avec les mots et les murs.
Notre artiste ne montre jamais son visage sur les photos diffusées dans la presse et les réseaux sociaux, c’est son travail qui compte, un point c’est tout.
Qui est ADOR ?
Artiste nantais, les gros bonhommes et animaux au long nez, représentatifs de son style burlesque, féérique et enfantin, s’exportent dans le monde entier. On les retrouvera sur des murs cachés, des façades de mairies, d’hôpitaux, d’universités, de Nantes, Rezé, La Roche-Sur-Yon, Paris, de la Réunion… mais aussi de Londres, Los Angeles, Chicago, San Francisco, New York, de Palestine, de Montréal… Ce n'est pas n'importe qui notre ADOR.
Tombé dans le graff à 18 ans pour s’amuser, ADOR (un acronyme pour « Attrapé, Délaissé, Oublié, Rejeté ») est peintre de murs et de toiles. Il nous raconte des histoires avec des personnages, souvent des animaux "aux caractéristiques d'ADOR", comme il aime en plaisanter, incarnant l'absurdité du monde et de l'époque qui nous entourent.
ADOR à Notre-Dame
Dans le cadre de notre projet Erasmus « la ville, source d’inspiration artistique et culturelle », avec les 2des du Lycée Général, d'abord avec Barcelone (2022-2023), puis avec Madrid (2023-2024), les élèves ont pu le rencontrer au sein de l'établissement et aujourd'hui, mettent en place avec lui, un projet qui prendra forme le 19 février... mais CHUT !!! ADC
Portraits
Textes écrits par un(e) poète anonyme
L'ensorceleuse
Soudainement, l'atmosphère devint électrique.
Tous les regards étaient aimantés à elle.
Néanmoins, elle n'y prêtait aucunement attention.
Seule au milieu de la piste, elle dansait.
Une étincelle semblait illuminer son âme et son corps tout entier.
Son rire flottait dans les airs comme un refrain entêtant que l'on fredonne sans savoir d'où il vient.
Alors que le monde continuait d'avancer, j'étais électrisée.
Mon attention lui était totalement dédiée.
Peut-être que j'étais happée par ce qu'elle dégageait.
Cette aura magnétique qui l'entourait et dont elle n'avait absolument pas conscience.
J'eus l'idée brève de lui hurler de se regarder et de s'aimer, de réellement s'aimer.
Parce que je savais qu'elle ne se voyait pas comme moi je la voyais.
Et j'aurais tellement voulu lui faire cadeau de mes yeux pour que toujours elle se voit à travers eux.
Un cœur brisé
Ses pleurs étaient intarissables.
En torrent les larmes dévalaient ses joues rosies par l'alcool.
J'étais spectatrice de la scène.
Le cœur tordu de douleur, je la prenais dans mes bras, en regrettant de ne pas pouvoir soulager sa peine un peu plus.
Elle grimaçait, blessée par cette énième cicatrice qui striait son cœur.
Malgré ce déchirement, je savais qu'elle allait bientôt essuyer ses larmes pour les remplacer par un sourire.
Cette douleur qui la tiraillait, elle la transformait en force.
Cependant, à chaque fois, son sourire était moins étincelant qu'auparavant.
Et c'était exactement cela mon crève cœur.
C'était son sourire qui m'avait sauvé, quand les ténèbres m'avaient absorbé.
Elle m'avait aidé, sans le savoir, elle m'avait redonné l'envie de vivre.
Son sourire était mon soleil. Alors j'aurais tout fait pour le protéger.
Parce que, dorénavant, elle faisait partie de moi.
(Anonyme)
Géostratégix, P. Boniface, 2022
Pascal Boniface, géopolitologue français, ajoute, en septembre 2022, une bande-dessinée à son palmarès en tant qu’auteur de géopolitique. Intitulée Géostratégix, la géopolitique mondiale de 1945 à nos jours en BD, elle est destinée tant aux jeunes qu’aux plus âgés. Cet ouvrage présente les grandes questions géopolitiques depuis 1945 de manière précise, juste et simple. Les illustrations détaillées et tintées d’humour de Tommy rendent ainsi la lecture plus active et attrayante.
L'Iliade, une épopée féministe ?
Et si l'Iliade nous était conté par une femme ? Et si, les femmes, pour une fois, nous donnaient leur version de l'histoire ? L'autrice Pat Baker nous raconte à travers le personnage de Briséis, reine captive devenue le trophée d'Achille, les héros homériques, la guerre, les violences subies par les captives, leur sacrifice au nom d'une guerre qui ne les concerne pas. Et si, finalement, les grandes perdantes, c'était, elles, les femmes ? Avec brio et un style remarquable, Pat Baker redonne une voix à celles à qui l'on demande de se taire. Elle met fin à l'oubli, elle met fin au silence des vaincues. A lire !
La Tresse, L. Colombani
La tresse, sorti le 29/11/23 en France, est adapté du best-seller de L. Colombani (2017). Il raconte l’histoire de trois femmes. Smita est une indienne intouchable qui cherche à scolariser sa fille pour échapper à la misère. Giulia, italienne, reprend la suite de l'entreprise familiale en faillite. Sarah, canadienne et grande avocate, apprend qu’elle a un cancer. Sans le savoir, ces femmes sont liées comme les trois mèches d'une tresse. Depuis sa sortie, il rencontre un beau succès.
Nouveautés rap - décembre 2023
Explorez le monde du Rap avec les dernières pépites qui émergent de la scène musicale.
Le rappeur La Fève nous offre une suite à son album ERRR (2021), un excellent projet riche et complexe qui permet à 24 d’être ce qu’il est. Sa seule promo, le single Loyal a créé une réelle attente chez les fans. À 24 ans et avec assez peu de projets, il est un des rappeurs les plus influents de sa génération et cela se confirme avec ce nouvel opus.
Avec une voix particulière et un choix de prod exceptionnel, Khali nous partage son univers à travers des sons sincères et des sujets touchants tels que la solitude, la différence, les doutes ou la pauvreté dans son dernier album 23. Des thèmes intimes puisque Khali y évoque un vécu déjà marqué à seulement 24 ans. Cet album, très attendu, confirme la place de l'artiste dans la "New wave" du rap français.
Enfin, un choix plus personnel : Ajna et son dernier album Boys & basement. Avec peu de visibilité, ce dernier se démarque par ses flows calmes sur des prod à base de samples plus ou moins connus, comme Excuse, extrait de la soundtrack du jeu vidéo Minecraft dans le son Novotel. Son rap est chuchoté et peu articulé, pouvant faire penser à Luther, icône de la next gen. Ses textes évoquent la nostalgie, l’addiction ou encore les embûches rencontrées lors d’une carrière. On espère donc une Ajcension (son single le plus de streamé sur Spotify) pour le jeune rappeur.
Aloïs VERTONGEN TC
La Chronique des Bridgerton, Julia Quinn
N’avez vous pas un jour rêvé d’enfiler votre plus belle toilette ? De vous rendre à un événement mondain ? De rencontrer le Grand Amour ? Bref, n’avez vous pas un jour rêvé de vivre dans la société britannique du XIXe siècle contée par la fameuse Julia Quinn ?
Si c’est le cas, je vous invite à lire la Chronique des Bridgerton, une saga de 8 tomes accessible à tous, lecteurs aguerris ou pas. Rencontrez la famille Bridgerton, suivez leurs histoires d’amour... et laissez-vous transporter par la magie, les mystères, et les aventures de la société anglaise du XIXe.
Découvrez une artiste locale : Adèle Castillon
Adèle Castillon est née à Angers en 2001. A 13 ans, elle se fait connaître via sa chaîne youtube en réalisant des vidéos humoristiques. A 17 ans, elle débute dans le cinéma. Repérée par une agence, elle obtient un rôle dans le film Sous le même toit auprès de Louise Bourgoin et Gilles Lellouche.
Mais, c'est la musique qui lui ouvre les portes de la notoriété auprès du grand public.
En 2018, elle créé avec son compagnon Matthieu Reynaud le groupe électro-pop Vidéoclub. Ensemble, ils composent plusieurs titres dont "Amour Plastique" (album Euphories, 2021) qui connaîtra un succès international. Le clip, tourné dans la région, enregistre plus de 124 millions de vues ! La rupture du couple, la même année, met fin au groupe.
Adèle se lance alors en solo. Son premier single "Impala", sorti en 2022, évoque son désir de tourner la page après cette rupture douloureuse. En 2023, son album Plaisir, Risque, Dépendance revet des nuances plus sombres. La jeune artiste y évoque ses fragilités, sa dépendance à l'amour mais aussi aux opiacés. Un album résolument intimiste teinté d'électro-pop et de french touch. A découvrir !
Priscille FALALA 2C
Fauxroscope
Qu'est-ce qui vous attend ce trimestre ? La communication astrale ayant une marge d’erreur, la rédaction décline toute responsabilité en cas de prédictions non réalisées.
Bélier
Travail : Pour vous, les cours de sciences seront plus interminables que jamais. Uranus vous donnera le courage, la force, et l’honneur nécessaire pour achever votre trimestre avec brio.
Amour : Il se pourrait bien qu’une rencontre inattendue vous apporte du bonheur. Encore faut-il sortir de chez soi.
Autre : N’hésitez pas à vous intéresser à l’histoire des aztèques, vous la trouverez particulièrement passionnante.
Le signe du trimestre -et pas parce c’est le mien-.
Taureau
Travail : Vous n’avez pas baissé les bras et vous êtes récompensé ! Attention cependant à ne pas vous sentir trop invincible, cela pourrait vous porter préjudice.
Amour : Courir les yeux fermés peut être un excellent moyen de tomber sur quelqu’un. Vous pourrez ensuite échanger vos numéros à l’hôpital.
Autre : Vous allez devenir un excellent joueur de Geometry Dash ! Félicitations, pas très utile, mais cela reste une compétence.
Gémeaux
Travail :Ne vous laissez pas désespérer par les travaux de groupes. Écouter les autres peut également être un excellent moyen de savoir ce que vous ne voulez surtout pas faire.
Amour : Cupidon vous a dans le viseur ! Malheureusement il lui arrive de rater sa cible.
Autre : N’oubliez pas que vous êtes une personne hors du commun. Avec Venus ascendante, votre résistance au Tabasco augmentera entre midi et 14 heures. De quoi en impressionner plus d’un !
Cancer
Travail : Des hauts, des bas, beaucoup de bas, continuez d’apprendre vos verbes irréguliers, et la situation s’arrangera.
Amour : N’oubliez pas, la beauté est intérieure.
Autre : La puissance solaire est concentrée sur vous ! C’est le moment idéal pour vous lancer dans une nouvelle activité. Tout, sauf le hobby horse.
Lion
Travail : Suivez votre inspiration, elle aura tendance à vous mener loin.
Amour : Votre âme sœur vous attend ! Attendez le prochain horoscope pour en savoir plus.
Autre : Si vous pensiez à investir dans une chapka, oubliez ! Saturne a tendance à se rapprocher de Jupiter : les Capricornes la porteront mieux.
Vierge
Travail : Réviser ce n’est pas douter de ses capacités : c’est être brave.
Amour : Si vous n’avez pas reçu de sucre d’orges, ne déprimez pas. Pluton indique que vous aurez des roses.
Autre : Il paraît que lire et faire du sport est bon pour la santé. Si si, ça, et manger du chocolat.
Balance
Travail : La présence de Mercure en rétrograde vous donnera enfin la capacité de rouler les "r" en espagnol.
Amour : Haut-les-cœurs ! Venus distingue une étincelle… mirage ou illusion ?
Autre : N’hésitez pas à boire du thé dans une tasse en bois de peuplier : lire l’avenir n’aura jamais été aussi simple.
Scorpion
Travail : Il est conseillé de dormir chez soi, en cours ce n’est pas très confortable et l’oreiller prend trop de place dans le sac.
Amour : Restez ouvert d’esprit et il se pourrait que le soleil vous sourit.
Autre : Si jamais vous vous sentez inutile, rappelez-vous de la SNT.
Sagittaire
Travail : Félicitations ! Vous avez atteint le stade d’acceptation sur Parcoursup.
Amour : Les films de Noël n’établissent pas les standards du romantisme. Rencontrer quelqu’un au supermarché c’est bien aussi.
Autre : Évitez la cannelle, Mars vous préférera la vanille ce trimestre.
Capricorne
Travail : Travail ? Un concept à saisir pour une année productive.
Amour : De toute façon, c’est surcôté.
Autre : Ne vous inquiétez pas, le style c’est comme une bonne carbonara, relatif à chacun.
Verseau
Travail : L’important c’est d’y croire.
Amour : Ce n’est pas que personne ne vous aime, on ne rencontre juste pas son âme sœur tous les jours.
Autre : Il est possible que vous appreniez que l’oncle de la cousine germaine de votre amie est Robert Pattinson.
Poissons
Travail : Arrêtez de pleurer, le temps des examens est un excellent tremplin pour reprendre confiance en vous. Les bonnes notes seront au rendez-vous sauf les jours où la Lune entame son deuxième croissant.
Amour : Les philtres d’amour ? Une solution de désillusion.
Autre : Je ne crois pas qu’il y ai de bonnes ou de mauvaise situation, il a juste des jours avec 8 h de sommeil et des jours sans.
Aénor JÉMIN MOREAU TE
Notre agenda culturel nantais
Les expositions à ne pas manquer dans l'agglomération nantaise ! Les QR codes vous permettent d'accéder aux sites des évènements culturels
Exposition Gengis Khan du 14/10/23 au 5/05/24 au Château des Ducs de Bretagne, Nantes.
Une exposition unique en partenariat avec le gouvernement mongol qui met en lumière l'empire Mongol sous l'ère Gengis Khan. À travers une collection d'objets uniques, partez à la découverte d'un des plus grands empires d'Asie ! "Une exposition d'intérêt national" d'après le Ministère de la Culture français.
Exposition "Prière de toucher ! L'art et la matière " du 23/02/24 au 29/09/24 au Musée d'Arts de Nantes.
Cette exposition révolutionne la visite traditionnelle des musées, elle vous invite, à travers une expérience tactile unique, à explorer l'histoire de la sculpture occidentale. Un projet innovant, avec une accessibilité universelle, grâce à un accompagnement pour les personnes malvoyantes. Des visites guidées, ateliers et spectacles complètent cette expérience sensorielle.
Exposition "Corail" du 21/10/23 au 01/04/24 au Muséum de Nantes.
Cette exposition, à travers 21 photographies de Martin Colognoli, explore le monde fragile des coraux, refuges de la biodiversité marine et essentiels à notre planète. Les photographies prises en Indonésie soulignent l'harmonie possible entre l'homme et la nature nous offrant un message urgent mais optimiste.
Jeu : qui est qui ?
Vos professeurs ont aussi été des enfants, serez-vous capable de deviner qui se cachent derrière ces visages « angéliques » ? A vos pronostics !
Voici quelques indices... Les solutions dans le prochain numéro !
Ligne 1
- De son enfance, elle a gardé son superbe accent " so british" !
- Avec elle, l'allemand est devenu "the langue to be".
- Lagrande physicienne a bien grandi depuis ce cliché !
Ligne 2
- Déjà à l'époque, il philosophait à la garderie.
- Avec ses grands yeux, elle faisait le bonheur du rangement de bibliothèque de ses parents.
- À cet âge, il comptait ses biberons et déduisait des équations avec ses doudous !
Ligne 3
- C'est à la voile qu'elle vogue sur l'éco et la socio !
- À l'époque, elle tirait les cheveux de ses copines si elles faisaient des fautes de français... non mais !
- Capillairement parlant, il s'en sortait mieux enfant !
À vos pronostics !
(Merci à celui ou celle qui aura trouvé toutes les bonnes réponses, dévoilées au prochain numéro, de se faire connaître en salle des profs !)
Nous, LES PROFS