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Nouveauté à Carcouët, un journal lycéen !
Le lycée Carcouët s'est employé à sortir ce premier numéro, et il est enfin là ! Nous sommes heureux de vous proposer le début d’une grande aventure :)
Notre rédaction espère que vous prendrez plaisir lors de la lecture de cette édition et nous vous attendons nombreux pour la saison 2021-2022 : à vos enquêtes et à vos plumes !
Les rédacteurs : Matis Bestel, Clarisse Clerc, Elvire Guimas, Léane Bouchière, Samuel Ravard, Brieuc Lefort, Leaf Roslagadec, Lina Soumeur, Bertille Rochard
Bonne lecture !

N° 1 - Janvier 2022 | carcouet.paysdelaloire.e-lyco.fr |
Aux racines bretonnes du domaine de Carcouët
En analysant son étymologie, nous pouvons affirmer que le nom de notre établissement est d’origine bretonne. En effet, Carcouet est la francisation de Kercoat, où ker signifie pays et coat bois. Leur unification fait allusion à la “terre des bois” qui évoque un lieu verdoyant par de nombreux arbres.
Rappelons-le, au Moyen-Age, Nantes était bien moins importante qu’aujourd’hui et était entourée de bois et de bocages. En 1476, un manoir est construit sur ces terres. On peut également employer l'appellation “château”, mais “manoir” est plus approprié puisqu’il s’agissait d’abord du lieu de résidence de Gilles Dupé puis de ses descendants, une famille de nobles possédant les terres agricoles aux alentours.
La demeure connaît de multiples propriétaires, comme des hommes politiques ou encore de riches marchands, et s’agrandit au fil des siècles au fil des familles bourgeoises qui l’habitent. On peut notamment retrouver de nos jours l’escalier en pierre derrière le bâtiment des BTS ou encore de nombreux arbres pour la plupart plantés dans les années 1860. Notre lycée est donc un lieu regorgeant d’histoire, caractéristique de l’ancienne campagne bourgeoise de Nantes, mais dont le passé avait été quelque peu oublié.
Clarisse Clerc
De l'ancien manoir au lycée Carcouët
En 1963, le château Carcouët a connu des travaux de réhabilitation pour devenir un collège dans un premier temps, puis le lycée que nous connaissons aujourd'hui. En effet, le bâtiment connaîtra des changements drastiques puisque l’Etat a racheté la demeure, contre la volonté des propriétaires, afin de le transformer en CES (Collège d’Enseignement Secondaire).
Cet établissement scolaire accueillera environ 17 classes la première année afin de répondre au besoin éducatif qu'engendraient alors les nouveaux quartiers tout récents des Dervallière et du Breil-Malville. Suite à cela une nouvelle demande est faite et le collège disparaîtra en 1982 pour laisser place au lycée actuel.
Léane Bouchière
Elvire Guimas
Les News du Lycée
Dans ce article je vais vous parler de la vie du lycée à travers quelques brèves..
Alimentation
Une nouvelle règle a vu le jour, le proviseur a interdit de manger dans l'enceinte du lycée de la nourriture qui vient de l'extérieur. Néanmoins les BTS ont la cafétéria réservée pour eux le midi.
En scène
Le club théâtre a réouvert ses portes le 10 novembre dernier.Il était fermé depuis un an. Pour plus d'informations, vous pouvez vous renseigner auprès de Mme Potelet professeur d'histoire-géographie.
Sophrologie
Un atelier de sophrologie est proposé aux élèves et étudiants du lycée. La sophrologie est une technique de relaxation qui vous permettra d'être moins angoissé à la vue des examens. Pour plus d'informations il faudra aller voir l'infirmière.
L'audience est ouverte
Le mardi 7 décembre les Terminales qui ont pris l'option Droit et Grands Enjeux du Monde Contemporain ont fait une sortie au Tribunal Correctionnel de Nantes. Dans le cadre de leur cours, ils ont assisté à une audience. Il faut savoir que les audiences sont ouvertes à tous, ayez juste votre carte d'identité.
Reportages et voyages
Les premières et terminales Euro vont faire un voyage à Verdun en février, un article sortira pour vous raconter leur voyage.
La classe de Terminale d'HGGSP de Mme Chapel va faire un voyage en Pologne, qui se déroulera en mars.
Et enfin un voyage au Danemark est proposé aux Terminales générales et technologiques du lycée. Attention il n'y a que trois places. Ce voyage durera dix jours à la fin mars. Une réunion s'est tenue le 9 décembre à 13h.
Lina Soumeur
Ndlr : Cet article été achevé avant la mise en place des nouvelles mesures sanitaires.

Coups de cœur
Découvrez les recommandations de nos rédacteurs.
L’Odyssée d’Hakim de Fabien Toulmié (bande dessinée documentaire/roman graphique) :
Dans cette série en 3 tomes, Fabien Toulmé retranscrit sous forme de bande dessinée le récit d’Hakim et de son bébé, tous deux d’origine syrienne, ayant fui leur pays à cause des tensions politiques. Ce témoignage poignant apporte une nouvelle perspective sur les migrants, tout en les humanisant. L’histoire est racontée avec précision, ce qui nous permet de nous projeter et donc de comprendre ce que vivent les personnes ayant l’obligation de quitter leur pays. De plus, l’auteur s’implique dans son œuvre puisqu’il reflète le lecteur découvrant l’épopée d’Hakim, et en profite pour souligner que chaque réfugié vit une aventure différente mais peut ressentir les mêmes sentiments de détresse, de peur et d’espoir...
Yellow (application/jeu) :
Cette application gratuite est catégorisée comme casse-tête. En effet, il faut résoudre de multiples énigmes aux diverses logiques pour que l’écran devienne alors d’une couleur unie, ici le jaune, tout cela accompagné d’une agréable musique qui vient enchanter vos oreilles. Le créateur, Bart Bonte, décrit son jeu comme « une lettre d’amour à une certaine couleur sous forme de casse-tête ». Original, divertissant, amusant, intriguant… ce petit jeu remplit parfaitement toutes les conditions pour tuer l’ennui de façon ludique. Yellow est le premier jeu d’une série d’applications comportant chacune 50 niveaux où l’on retrouve le même mécanisme, mais avec une couleur ainsi qu’un fond musical différents. Nous avons questionné le créateur à propos de la date de sortie du prochain jeu de cette série, et il nous a répondu « ah ça…c’est top secret ! ;) ».
Le syndrome du spaghetti de Marie Vareille (roman) :
Ce roman raconte l'histoire de Léa, 16 ans, passionnée de basket, sport dans lequel elle excelle ! Son entraîneur n'est autre que son père, avec qui elle a des liens très forts. Cependant, un jour, un élément inattendu survient et brise l'équilibre familial. Suite à cela, Léa et sa petite sœur cherchent à se reconstruire après ce bouleversement violent. Grâce à cet ouvrage qui nous fait passer du rire aux larmes, Marie Vareille traite de sujets sensibles avec tact et délicatesse, ce qui rend la lecture agréable.
Clarisse Clerc
et Elvire Guimas
De l'image numérique à Carcouët
Étudiant en BTS SIO (Services Informatiques aux Organisations) , je réalise des créations artistiques que je partage sur le web ! Passionné d'art depuis mon plus jeune âge, je me suis lancé dans la création photographique avec divers outils électroniques.
Des antécédents artistiques
Avant de faire du photomontage , j’ai déjà créé plusieurs travaux tels que des courts-métrages en animation image par image (stop-motion) ou la photographie classique. Comme je dis souvent : « J’ai toujours adoré créer de nouvelles choses ; avec la photo, je peux solliciter mon imagination ou utiliser la réalité pour la déformer et en faire une nouvelle. Voyant toutes les créations sur Internet, je me suis dit : pourquoi pas moi ? »
L'origine du parcours
Le collège a été le début de cette aventure. En effet, regardant beaucoup de stop-motions sur YouTube, j’ai eu envie de challenger mon imagination en faisant des histoires derrière ma caméra. Cela s'est inité avec une technique photographique très originale, nommée Light Painting (« peinture de lumière »), découverte grâce à l’artiste nantais Julien Breton, dit Kaalam. Cette dernière consiste à effectuer, dans l’obscurité, des mouvements de lumière qui seront ancrés dans une pellicule photographique. Après un traitement effectué par l’appareil, celui-ci va superposer tous ces mouvements. Suite à cela, j’ai voulu partager mon savoir avec d’autres élèves en créant un club de Light Painting au collège. On avait organisé une mini exposition au sein de l’établissement, ce fut un très bon souvenir.
Maîtrise du son et de l'image
De fil en aiguille, j'ai commencé à enregistrer quelques vidéos où j’ai pu apprendre de nouvelles notions comme l’incrustation sur fond vert ou la superposition de couches d’effets. La vidéo est en quelque sorte une continuité de ce que j’avais entrepris avec le Light Painting : modifier la réalité en la mettant au service de mon imagination. En complément de la vidéo et aussi grâce à mon stage en photographies culinaires, je me suis redécouvert dans le montage photo : cette pratique ouvre de vastes possibilités artistiques et a refaçonné ma vision sur les relations entre la création et l'artiste.
Je ne sais pas où cela va m’emmener, ni si je continuerai, mais en tout cas, dans une réalité froide et difficile, je suis convaincu qu’en mettant les moyens, on peut réaliser nos rêves. Je crois enfin que la création ne se conjugue pas qu’au singulier.
Samuel Ravard
La sorcière : entre femme opprimée et féministe moderne
Du personnage effrayant des contes à la figure de la femme puissante, la sorcière est un personnage qui créé autant la peur que la fascination. Si elle est présentée dans la culture comme un personnage de fiction, une réalité bien plus âpre se cache derrière.
Comme il en est communément pensé, ce n’est pas au Moyen-Âge que la chasse à la sorcière a eu lieu. Cet épisode honteux de l'histoire s'est en effet déroulé plus récemment à la Renaissance. Le premier procès était le fameux procès de Salem, en 1692 et 1693. Plus étonnant encore, il n’est pas question de quelques cas marginaux, mais d’environ 200 000 procès, dont entre 50 et 100 000 femmes brûlées vives. En plus de craindre la mort, les "sorcières" étaient confrontées aux tortures et violences de toutes sortes. Alors qu'elles étaient toujours décidées par des magistrats hommes, ces immolations leur octroyaient la possibilité de s'accaparer leurs propriétés, ce qui ne fait que conforter le caractère purement arbitraire et non-fondé de telles accusations. Ainsi la chasse à la sorcière n'est-elle que le reflet d’une société empiriquement patriarcale et d’une misogynie moderne. Mais c’est surtout l’instrument parfait pour opprimer les femmes.
Mais alors, qui étaient et qui sont ces femmes ?
Ce ne sont pas des vieilles femmes isolées et effrayantes. Bien au contraire, une sorcière n'est autre que n’importe quelle femme : une inconformiste, une femme qui ne remplit pas le rôle de la femme au foyer, ou encore une femme âgée, considérée comme “inutile” à la société. Elle donne son avis trop fort, vit différemment. Elle est encore maîtresse de son corps et de sa sexualité : en somme, elle dérange. Ces accusations calomnieuses prirent aussi pour cible les sages-femmes, accusées de contrôler la fertilité en aidant à l’avortement. Plus absurde encore était l'idée véhiculée selon laquelle elles avaient conclu un pacte avec le diable ; l’indépendance de ces dernières suffisait au désir vindicatif de s’en débarrasser ou de les marginaliser. A cet égard, la chercheuse de l’université de Cambridge Susan Drucker-Brown pointait justement que la peur des sorcières évoluait proportionnellement avec l’évolution de l’indépendance des femmes. Notons d’ailleurs que, parmi les accusations les plus récentes, nous trouvons des femmes puissantes telles qu’Hillary Clinton ou Margaret Thatcher. Un tel blâme est et était une réelle arme de terreur, décourageant l’émancipation des femmes : les décrédibiliser est un outil puissant, pourvu qu’elles ne prennent pas trop de place.
Zoom : les sorcières modernes
Aucun continent n'est en reste en matière d'accusations de sorcellerie moderne. Leur destin y est tragique en Afrique comme au Nigeria, en République centrafricaine, ...Ces femmes sont parquées dans des camps, les plus anciens remontant aux années 1900. Elles subissent encore aujourd’hui des tortures et violences de toutes sortes, et sont menacées de mort. Le Ghana est l’endroit où ce phénomène est le plus criant : 350 y étaient parquées en 2019 dans quatre camps. Toutefois, relevons un point positif : leur nombre n’a fait que décroître, puisqu’on en dénombrait 1000 il y a dix ans. Et en cause, un triste événement qui marqua un tournant : celui de la condamnation en 2010 d’Ama Hemma, 72 ans, brûlée vive pour la libérer de sa “magie noire”. Cet effroyable épisode aura au moins eu le mérite de générer une large prise de conscience dans tout le pays incitant le gouvernement à s’engager dans la fermeture de ces camps. D'autre part, celui-ci a été amené à prendre des dispositions législatives interdisant toute accusation de sorcellerie. Mais le bénéfice de ces fermetures n’est pas si évident : si symboliquement il s'agit incontestablement d'un progrès, les camps restent néanmoins un refuge pour certaines qui ont subi des violences de la part de leurs communautés. En tout état de cause, la vie y est rude, les moyens y sont rudimentaires : et les femmes doivent vivre sans électricité et sans eau courante, au milieu de nulle part, laissées à leur sort tragique. L'on déplore ainsi un réel imbroglio : l’évolution, progressiste, de la législation d’un côté ; et la sécurité de certaines femmes de l’autre. Quoi qu'il en soit, il apparaît indispensable que les mentalités évoluent et que le modèle patriarcal qui dessine les contours de la société soit abandonné.
En bref, cette situation est la traduction d’une société qui pâtit de la crise, souffrant de la pauvreté, des maladies et de multitudes autres maux. Un constat simple en témoigne : plus la pauvreté s’impose, plus l’on déplore de telles accusations.
La sorcière, féministe moderne
Mona Chollet, auteure du livre “La puissance invaincue des femmes”, retrace l’histoire des sorcières et les enjeux sociétaux corrélés. Aujourd’hui, en Occident, les femmes ont opéré une réelle réappropriation du statut de la sorcière : correspondant désormais à la femme désireuse de se reconnecter avec elle-même, avec son corps et avec la nature. Les luttes en faveur de la contraception ou de l’avortement en sont d'ailleurs de parfaites illustrations.
Cette évolution de la sorcière est d’ailleurs particulièrement visible dans la culture populaire, qui a ondoyé au rythme de l’évolution de la place de la femme dans la société. En 1937, la sorcière, méchante belle-mère de Blanche-neige, a terrorisé bon nombre de générations. Tandis qu’aujourd’hui, la sorcière est la femme puissante qui génère davantage de rêves que de cauchemars. Parmi elles, Sabrina l'apprentie sorcière, Hermione Granger,...
Comme si cela allait de pair, l'émergence de la sorcière moderne a eu pour conséquence une nouvelle vague de chasse à la sorcière dans les années 1970 aux Etats-Unis : les “Women's International Terrorist Conspiracy from Hell” (WITCH, sorcière en anglais). Ce groupe aura amorcé l'apparition de plusieurs autres par la suite. Parmi leurs membres, nous retrouvons, sans grande stupeur, les conservateurs qui s'opposent aux lois relatives à l’avortement ou aux contraceptions. En 2018, les nouveaux groupes de sorcières dont fait partie la chanteuse Lana Del Rey, se sont amusés d'eux en jetant un sort d’une librairie de Brooklyn à l’encontre de Donald Trump et du juge conservateur Kavanaugh. Ce geste était, de surcroît, une réponse à la disculpation de ce dernier alors qu'il comparaissait pour agression sexuelle. Bien que pouvant paraître absurde, cette action se voulait davantage symbolique qu’effective : effrayer les anti-sorcières se révèle déjà une victoire, celle de mettre en exergue le ridicule du conservatisme qui use de formules insensées pour décridibiliser leurs antagonistes féminines.
Bertille Rochard
Des squelettes sous nos pieds
Sur quoi marchons-nous tous les jours ?
Des découvertes surprenantes à côté de chez nous
Nous avons eu l’occasion d’y répondre en rencontrant un groupe d'archéologues de Nantes Métropole, place de l’Abbé Chérel, au pied de l'église Saint-Hermeland. En effet, alors que des travaux de réhabilitation étaient sur le point de débuter, les ouvriers ont eu la surprise de découvrir des ossements. Rien d’étonnant pour les archéologues puisqu’il était coutume d’enterrer les morts à proximité des églises, cœur des villes du Moyen-Âge au 19eme siècle. Les morts côtoyaient donc les vivants qui s’affairaient à leurs activités quotidiennes sur la place de l’église. De nos jours, il nous semble invraisemblable de cohabiter avec les défunts. Pourtant, leurs ossements regorgent d’histoire, ce qui passionne les archéologues.
Devenir archéologue, mission impossible ?
Si ce métier fait rêver, il semble inaccessible. En effet, l'appellation “doctorat” effraie. Mais cela reste un secteur ouvert, et non conditionné au désert du Sahara, comme on le voit dans les films. Les archéologues que nous avons rencontrés exercent pour la ville de Nantes et ses alentours. Là où le métier pourrait paraître seulement technique et répétitif, il requiert également des connaissances historiques et sociologiques. Néanmoins, il faut être très méticuleux et patient, en plus de savoir s’adapter aux conditions météorologiques ne facilitant pas toujours le travail des archéologues. Ce qui rend le secteur merveilleux, c’est que tous les pratiquants sont des passionnés et sont passionnants.
Quels secrets la terre renferme-t-elle ?
Après avoir déblayé ce qui se trouvait enfoui sous terre, les archéologues datent et étiquettent leurs trouvailles. Ils travaillent par strates, c’est-à-dire par couches de roches représentant chacune un morceau du temps différent. Ainsi, ils peuvent dater leurs découvertes se trouvant sous diverses formes. Des ossements, des bijoux, ou encore les clous des tombes maintenant décomposées, et bien d’autres objets. Ils délivrent de nombreuses informations qui permettent de retracer le passé. Pour ce faire, les archéologues utilisent des outils comme des petites brosses à dents, des truelles, des pelles, des balayettes… etc.
Et quelles histoires ces découvertes cachent-elles ?
Puis après avoir recueilli les ossements et autres vestiges, les éléments sont envoyés dans un laboratoire scientifique d'analyse et de datations qui les étudie pour définir, par exemple, l’âge, le sexe ou encore déceler des maladies chez les individus : c’est ce que l’on nomme l’anthropologie physique. En déterminant ceci, nous pouvons établir une “population type” pour un lieu et une époque donnée. Ces informations peuvent alors être transmises aux archives ou registres paroissiaux, qui se chargent ensuite d’effectuer un travail de recherche qui permet parfois de retrouver le nom des personnes défuntes il y a déjà plusieurs siècles.
Archéologues, également conteurs du passé
Le travail des archéologues ne passe pas seulement par un travail physique et d’enquête, mais aussi de communication. Non seulement en nous accordant un temps d'échange à but journalistique, mais aussi en conversant avec les passants curieux. Ceci est possible grâce à leur présence quotidienne et quasi continue sur le terrain, malgré les intempéries.
Léane Bouchière, Elvire Guimas, Clarisse Clerc
La révolution du Streaming
Comment, en une dizaine d'années, le streaming s'est imposé comme un acteur majeur du monde de la musique
Le streaming domine aujourd'hui le monde de la musique. Mais comment, en l’espace d’une dizaine d’années, les services de streaming ont-ils pu s’affirmer à ce point et changer notre façon d’écouter de la musique ?
L'aboutissement d'un long processus
Le streaming est aujourd’hui le moyen d’écoute et de diffusion de la musique le plus plébiscité. Il est l’aboutissement d’un long processus de changement des habitudes d’écoute et de diffusion de la musique.
En effet, l’industrie musicale a connu au cours de son histoire plusieurs révolutions, tout d'abord avec la radio qui se démocratise dans les années 1920 et permet aux auditeurs d’écouter de la musique sans avoir à acheter un gramophone et des disques. Elle va donc être privilégiée par la majorité des foyers. Seulement voilà : la radio ne permet pas d’écouter un morceau particulier au moment auquel on veut l’écouter ! Ce désavantage va mener à la popularisation d’autres moyens d’écoute à partir des années 50, avec l'essor du vinyle, jusque dans les années 80 où la cassette, plus petite, plus transportable, et moins chère est privilégiée. Ensuite, à l'orée des années 90, c’est le format CD qui s'impose. En 2002, le format CD représentait 95.5 % des revenus de la vente de musique aux Etats-Unis. (source : Recording Industry Association of America)
Dans les années 2000, les ventes de CDs vont considérablement chuter. En effet, avec le développement d’Internet, les consommateurs préfèrent télécharger la musique même illégalement plutôt que de l’acheter en magasin. Les services de streaming comme Spotify (2006), Deezer (2007), ou Soundcloud (2007) vont d'ailleurs être créés durant cette période mais ne se démocratiseront qu’à partir des années 2010, puisqu’en 2015, le streaming représentait 34.3 % des revenus de la vente de musique aux Etats-Unis. (source : RIAA).
Aujourd’hui, le streaming domine l’industrie de la musique. Les écoutes sur les plateformes ont totalement remplacé les ventes en physique. En effet, aujourd’hui, en 2021, le streaming représente 84 % des revenus de l’industrie musicale aux Etats-Unis. (source : RIAA). En France, la situation est sensiblement la même.
Un changement pour les consommateurs
Le streaming a constitué un changement pour les consommateurs car il a donné accès à une très large bibliothèque musicale, bien plus grande que les autres formats. De plus, l’avènement des plateformes a permis l’émergence d’artistes indépendants, qui peuvent publier leur musique évitant l’intermédiaire d’un label et donc bénéficier d'un lien plus direct avec le public. Par ailleurs, le streaming offre une bien plus grande simplicité d’écoute. Pas besoin de lecteur CD ou de platine vinyle : un téléphone suffit ! La démocratisation des réseaux 3G puis 4G a permis au streaming d’être utilisé partout et par le plus grand nombre. Avec le streaming, l’écoute est immédiate et facile. C’est l’avènement des playlists, qui sont souvent classées par style ou par ambiance (playlists pour le sport, pour se détendre, pour les trajets en voiture…).
Le streaming est également privilégié en raison de son coût très bas. En effet, pour une dizaine d’euros par mois, il est possible d’avoir accès à toute la musique enregistrée ; à l’inverse du CD. L’existence des offres streaming gratuites joue également pour beaucoup dans le succès de ce support, même si la majorité des revenus du streaming sont générés par des comptes payants (prémium).
Un changement pour l'industrie
Véritable raz-de-marée, le streaming a révolutionné l’industrie musicale et obligé les professionnels à s’adapter. En effet, la chute des ventes de CDs a conduit à la fermeture de magasins spécialisés, et pour les grandes enseignes à une réduction drastique de l’espace alloué aux CDs. Les vendeurs indépendants ont eux aussi dû faire face à cette évolution, soit en diversifiant leur offre (livres, BD, jeux vidéos) soit en s'orientant vers le vinyle (qui connait un regain d’intérêt depuis quelques années). Cette baisse des ventes a aussi impacté les labels, qui ont vu leurs revenus baisser. En effet, aux Etats-Unis, le chiffre d’affaires généré par la vente de CDs a baissé de 11.8 milliards de dollars entre 2000 et 2015. De plus, le streaming est beaucoup moins rémunérateur que le CD. Ainsi, pour une écoute sur Spotify, un artiste touchera 0.0033 €, tandis que pour chaque CD acheté, il touchera 0.72 €.
Lors d’une interview pour Mashable Fr, Olivier Nusse, PDG d’Universal Music France, affirmait :
"Les modes de consommation de la musique n’ont jamais cessé d’évoluer. Les différents changements de support, du vinyle au download, n’avaient pas fondamentalement modifié la manière de rémunérer les artistes ou de consommer la musique." Mais l’arrivée du streaming, et la rémunération de sa consommation, a été un vrai bouleversement. Jamais un usage n’avait eu autant de conséquences, bonnes ou mauvaises, sur l’ensemble de nos métiers."
Les labels, fortement touchés par la crise, ont réagi en mettant à disposition leur catalogue sur les plateformes et en promouvant leurs artistes à l’aide des playlists, principalement composées d'artistes de musique urbaine, style très populaire sur les plateformes de streaming :
"On estime que 60 % de ce qui est écouté en streaming, et donc des revenus, c’est de la musique urbaine – ou à tendance urbaine pour englober plus que le rap" explique Olivier Nusse, PDG d’Universal Music France.
Ces efforts ont permis aux acteurs de l’industrie musicale de changer la donne. En effet, depuis 2017, les revenus de l’industrie musicale sont à nouveau en hausse pour la première fois en 10 ans. Cette hausse est principalement liée au streaming, qui est désormais majoritaire dans les revenus de l’industrie musicale.
Le streaming fait désormais partie intégrante de l’industrie musicale.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là, et peut-être que dans le futur, une nouvelle révolution technologique aura lieu, et bouleversera à nouveau le monde de la musique qui n’a pas fini de se réinventer.
Brieuc Lefort
Le nouvel hôpital sur l’île de Nantes est-il un avantage pour la ville ?
Avec la crise sanitaire actuelle la santé passe au premier plan de la vie politique. On redécouvre qu'on a besoin d'un système de santé fort, ce qui rend le dossier du nouvel hôpital de Nantes d'autant plus sensible.
Nantes Métropole construit un hôpital au sud-ouest de l'île de Nantes car les anciens hôpitaux de l'Hôtel-Dieu et de l'hôpital Nord Laennec ne sont plus aux normes depuis quelques années. Il s'avère plus rentable de construire un nouvel hôpital qui regroupe les deux anciens hôpitaux, en plus de l'institut de cancérologie ouest ainsi que l'institut de recherche en santé. La mise aux normes de ces deux sites vieillissants n'a pas de sens. Les travaux de terrassement ont commencé fin 2020, les travaux doivent se terminer en 2026 pour un coût estimé à près de 1 milliard d'euro. Le terrain de l'hôpital s’étale sur 10 hectares, découpé en îlots en fonction des activités . Cet hôpital possédera 1 380 lits.
Mieux pour les transports
Les avantages de ce nouvel hôpital sont : une meilleure intégration au paysage urbain, une meilleure desserte par les transports en commun grâce à la création de nouvelles lignes de tramway ainsi qu'un aménagement du pont Anne-de-Bretagne. L’hôpital, plus moderne, permettra donc une meilleure prise en charge des patients. Nantes Métropole soutient fortement ce projet ainsi que le syndicat FO même s'ils souhaitent la conservation de l'hôpital Nord.
À l'inverse il a un inconvénient assez important au regard du contexte actuel de la pandémie : cet hôpital avec ses 1380 lits possédera 200 lits de moins que le nombre de lits actuel en cumulant des établissements de l'hôpital Laennec et de l'Hôtel-Dieu. De plus l'accès à l'île de Nantes est parfois compliqué, car on y accède seulement par quelques ponts, pour des patients qui doivent être amenés à l'hôpital en urgence. " Cela pourrait être un problème de tomber dans une circulation dense", explique le cancérologue Benrard le Mével, qui souligne ce problème de ciruculation. Il n'est pas le seul à être contre cet hôpital, la CGT, syndicat majoritaire du CHU est aussi contre.
Matis Bestel
La lettre du mois
Parlons du T pour Transgenre !
Qu'est-ce qu'une personne Transgenre ?
Une personne Transgenre est une personne née avec le sexe/genre assigné qui ne lui convient pas (AMAB/AFAB : assigned male/female at birth). Quand une personne ne se sent pas en phase avec le genre auquel elle appartient a priori, on appelle cela la Dysphorie de genre. L'opposé s'appelle l'Euphorie de genre, soit quand la personne se sent bien dans les vêtements qu'il ou elle porte par exemple, ou quand la personne est appelée pas les pronoms qu'il ou elle préfère. Une personne non-binaire peut très bien être transgenre, on appelle ça être Transneutre (Transfemme pour les femmes et Transhomme pour les hommes).
Comment rendre une personne Transgenre heureux/se ou bien dans sa peau ?
En les appelant quotidiennement par leurs pronoms préférés ou le prénom qu'il ou elle préfère utiliser en faisant attention aux bonnes manières de parler. Par exemple, ne pas appeler une fille trans "beau" mais plutôt "belle", et l'opposé pour les garçons trans. Mais aussi et surtout en les aidant à traverser le harcèlement et les jugement physiques et/ou de valeurs. Beaucoup de personnes transgenres vivent dans la peur du jugement des autres, mais aussi du harcèlement physique quel qu'il soit. Heureusement en France il y a des lois contres les harcèlements même si parfois cela n'est pas suffisant.
Quelques témoignages
Témoignage d'une fille transgenre :
"J'ai quelquefois l'impression que les gens ne prêtent pas attention à mes pronoms et mon prénom et se fichent complètement de moi, [...]
Tous les jours en sortant de chez moi j'ai peur qu'il puisse m'arriver quelque chose d'horrible juste à cause des vêtements que je porte.
Dans le lycée, je pourrais me faire harceler et peut être même tabasser, en dehors je pourrais me faire violer. [...] On me dit aussi que je suis perverse, que je veux juste aller dans les vestiaires des filles, que je n'en suis pas une. [...] Me réveiller tous les matins avec "ça" entre les jambes, ça ne fait pas du bien mentalement."
Personne anonyme
Témoignage d'un garçon transgenre :
"[...] Même quand je me coupe les cheveux et que je porte des vêtements masculins, on dit que je suis un garçon manqué mais on me voit toujours comme une fille. [...] J'ai peur d'aller dans les vestiaires et toilettes des garçons, alors je me force à aller dans celles des filles, au moins je me sens en sécurité. [...] Je n'aime vraiment pas avoir des seins et ma mère m'interdit de porter un binder. [...] Elle n'accepte vraiment pas que je sois un garçon."
Personne anonyme
Leaf