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Le journal aiMer FaiRe ! a 10 ans

N° 19 - Mai 2020 | www.mfr49.org |
Très bon anniversaire !
Une belle réussite collective de nos Maisons Familiales Rurales.
Cette édition, qui marque le 10ème anniversaire de la création du journal aiMeR Faire ! au sein du réseau des MFR de Maine-et-Loire, restera gravé dans les mémoires.
En effet, on se souviendra longtemps qu’il a été conçu pendant la pandémie du Covid-19. Il a été réalisé en télé-travail, d'une part par les élèves accompagnés de leurs moniteurs-monitrices et d’autre part, par le comité rédactionnel. Le travail réalisé montre que chacun s’est adapté à cette situation particulière et a œuvré pour la réussite de cette publication.
En parcourant tous les précédents numéros, j’ai noté plusieurs faits marquants : Des centaines de jeunes ont participé à leur conception. La qualité rédactionnelle s’est constamment améliorée que ce soit pour les textes et les photos.
Depuis le début de ce projet, Blandine a été le pilier central et l’animatrice du comité rédactionnel. Elle a concouru efficacement à la réussite de ce projet pour qu'il devienne pérenne. Les publications sont maintenant très attendues et appréciées au sein des MFR du Maine-et-Loire et de nos territoires.
Je remercie également tous les moniteurs et monitrices qui ont participé aux comités rédactionnels et qui ont accompagné les élèves dans l'écriture des articles tout au long de ces 10 années.
Enfin, cette décennie du journal montrent la richesse du réseau des MFR en Maine-et-Loire et témoignent des parcours des différents acteurs. De nouveaux moniteurs ou monitrices ont intégré le comité rédactionnel, des élèves sont devenus maître de stage ou maître d’apprentissage, des moniteurs-monitrices sont devenus directeurs-directrices.
Au fil des parutions, nous avons pu découvrir toutes les valeurs des Maisons Familiales Rurales : le respect mutuel, la réussite individuelle et collective, l’autonomie, la responsabilité et la solidarité, l’ouverture aux mondes et aux autres.
Durant ces 10 années, le journal a permis le partage d'expériences et a été le témoin de l’investissement des Maisons Familiales Rurales dans la formation de la jeunesse au sein de nos territoires.
Bertrand LÉCRIVAIN, Président de la FD des MFR et CFP
de Maine-et-Loire
Un bel outil au service des jeunes
Blandine Cloest, animatrice pédagogique à la Fédération des MFR de Maine-et-Loire, est la cheville ouvrière du journal aiMer FaiRe ! Elle vit cette "aventure" avec passion.
Vous fêtez les dix ans du journal. Cela fait quel effet ?
Une grande satisfaction. C'est plaisant de permettre aux jeunes de s'exprimer, de valoriser ce qu'ils font.
Il n'y avait pas meilleur titre que "aiMer FaiRe !"...
Un petit jeu de mots. Avant ce journal, nous avions un quatre pages qui portait déjà ce nom. Nous l'avons repris. Cela s'imposait !
Vos débuts ont-ils été difficiles ?
Il a fallu apprendre le vocabulaire sachant que nous n'étions pas des journalistes. Il y a, par exemple, le chemin de fer (mise en place des sujets dans les pages) ; les cartons (emplacement avec la division de la page en colonnes) ; le chapeau (introduction à l'article) ; etc. Il a fallu que chacun prenne conscience que 1500 signes pour la longueur de l'article, ce n'était pas 3000...
Qu'apporte ce journal aux Maisons Familiales ?
Une visibilité des actions menées dans les MFR. Quelle diversité dans le parcours des apprenants, dans les actions parfois toutes simples qui font réfléchir d'autres MFR. Ce journal fonctionne comme une bourse d'échanges. Il donne des idées et suscite une belle émulation. Les jeunes sont particulièrement fiers de ce qu'ils écrivent.
Quel est, pour vous, l'évènement le plus marquant ?
Le journal "aiMer FaiRe ! " a été primé à trois reprises parmi tous les journaux des lycées. Un numéro portait sur les deux guerres avec une photo d'Auschwitz à la Une, prise par des jeunes de CAPa en stage en Pologne ; un autre sur le développement durable ; le dernier, sur l'Europe. Pour les jeunes et les équipes, voilà une belle reconnaissance des projets collectifs bien valorisés.
C'est une belle ambition de vouloir favoriser l'expression des jeunes et les éduquer aux médias.
Nous favorisons l'expression des jeunes, l'écriture, mais aussi la réflexion par rapport à ce qu'ils peuvent entendre ou lire, réagir aux fausses nouvelles.
Comment la rédactrice en chef vit-elle ce journal ?
Diplomatie, rigueur et ténacité sont nécessaires car, derrière ce travail en réseau, il y a l'image des MFR. Ce journal s'avère être un bel outil au service des apprenants et des MFR. J'espère qu'il y aura encore de nombreux numéros.
Interview réalisé par
Jean-Michel HANSEN
Journaliste référent
de aiMer FaiRe !

aiMer FaiRe ! et ses dix-neuf numéros
L'idée a été lancée par François-Régis Hutin, alors Président du directoire d'Ouest France, lors du 70ème anniversaire des MFR à Brest, en juillet 2007. Depuis mars 2010, l'aventure aiMer FaiRe ! se poursuit en Maine-et-Loire.
Les débuts 2010, ce n'est pourtant pas l'âge de pierre mais les premiers numéros étaient élaborés "artisanalement" : les sujets listés sur le paper-board par Louis, journaliste retraité qui a accompagné le groupe de nombreuses années ; le chemin de fer complété pendant la réunion au crayon puis reporté sur un fichier excel et envoyé aux membres du comité de rédaction. Les élèves écrivaient le texte sur word, le référent le mettait en ligne sur la plateforme Bayard. Puis venait le temps de la chasse aux coquilles, aux légendes manquantes, aux photos de mauvaise qualité, etc. Et enfin, l'impression et la découverte du journal complet.
La rédaction numérique
Depuis quelques numéros, la surprise, en feuilletant le journal papier, est moindre puisque les élèves et leurs référents voient l'évolution du journal en temps réel. En amont, le chemin de fer est créé "en direct" lors de la réunion du comité de rédaction. Les photos positionnées, les articles peuvent être rédigés.
Les particularités Dès le départ, le choix s'est porté sur un 16 pages avec des rubriques et non un espace par MFR. Certaines rubriques sont présentes dans tous les numéros, d'autres, en fonction des thématiques définies par le comité de rédaction.
Les libertés prises
Même si un cadre est imposé, le comité de rédaction a choisi, à plusieurs reprises, de s'en éloigner pour créer des pages "libres". Ce fut le cas pour le numéro 4 dans lequel l'Anjou était mis en valeur, en lien avec ses différentes régions et les MFR.
Les numéros primés
Trois numéros ont été primés lors de concours réalisés par l'association du Journal des Lycées. Lors de la remise du Prix pour celui sur la thématique du développement durable, les jeunes de Pouancé, et des quatre autres établissements concernés, ont eu la chance de converser avec Jean Jouzel, climatologue et glaciologue français. Pour le numéro sur l'Europe, les jeunes de la classe qui accueille des mineurs non accompagnés à Doué la Fontaine se sont vus remettre le 1er prix : tout un symbole ! Cette distinction devait se poursuivre, pour les élèves des cinq journaux lauréats, par une journée dans la maison de Jean Monnet, en région parisienne. Il n'était pas question du coronavirus en juin 2019, mais des contraintes organisationnelles, pour les établissements scolaires, ont empêché cette journée d'avoir lieu. Quelle déception.
Blandine CLOEST
FD des MFR
S'orienter grâce à l'alternance
Il y a 8 ans, Clément arrivait au Cèdre pour devenir aide-soignant. Finalement, il est animateur jeunesse avec une casquette d'éducateur sportif aux Ponts-de-Cé.
Pourquoi ce changement
de cap ?
« N'étant pas de nature très scolaire, l'alternance m'a permis de passer trois belles années en enchaînant les cours et les stages. Arrivé en Seconde Générale et Technologique, j'ai poursuivi en Bac Techno alors que mon idée première était de faire un Bac Pro. Beaucoup plus large en termes de stages, j'ai pu découvrir le secteur de l'animation et du handicap. Avec l'aide de mes formateurs mon projet a changé ».
Et après le bac ?
« J'ai poursuivi en BP JEPS. D'ailleurs j'en ai réalisé deux : Loisirs Pour Tous et Activités Physiques pour Tous, pour devenir éducateur sportif. Je me sens animateur à 100 % ! Un de mes souhaits aujourd'hui serait de faire profiter des jeunes de mon expérience et devenir à mon tour maître de stage, la boucle serait bouclée ! »
Clément et Florence MICHEAUD
MFR St Barthélémy d'Anjou
L'amour est dans le pré !
Rosemonde et Maxime, anciens élèves de la MFR hippique de Pouancé, vivent en couple et partagent la même passion du cheval. Ils mènent une vie bien particulière.
La naissance d'une passion
Maxime a vu naître sa passion pour le monde équestre grâce à sa tante qui élevait des chevaux de course. Elle l’emmenait sur les hippodromes. C’est en allant au CDI de son collège, pour effectuer une punition, que Maxime vit un prospectus de la MFR. Il le montre, le soir même, à sa mère. Il intègre alors la MFR de Pouancé. De sa 3ème à son CAPA, il fait un stage chez Marc Beltran, propriétaire d'une écurie de chevaux de course et de galop située à Vern-d'Anjou. Il passe sa licence de course école. De la seconde à la terminale, il est stagiaire chez Jérôme Barion, à Saint-Quentin-en-Mauges. Il passe sa licence professionnelle. En juin 2018, il décroche son Bac et part en Normandie, chez M. Tiférèl, pendant 2 mois. Il est actuellement chez Artus Adeline De Boisbrunet en tant que jockey cavalier pré-entraînement.
Rosemonde quant à elle, a découvert le monde du cheval grâce à un couple d'amis de ses parents qui tenaient une écurie de course de trot. C'est grâce à un ancien élève de la MFR qu'elle a connu la structure. Après avoir réalisé un CAPA, Rosemonde a choisi de poursuivre ses études jusqu'à la terminale afin d'assurer au maximum son avenir professionnel. Elle a travaillé, par la suite, dans plusieurs écuries et est aujourd'hui palfrenière chez Virginie Livenais, à Pruillé.
Partenaire particulier
C’est en Première que Maxime et Rosemonde se mettent en couple. Sachant que le flirt au sein de la MFR n’est pas toléré, Maxime et Rosemonde restent plutôt discrets. Cela fait aujourd’hui quatre ans qu’ils vivent ensemble. Rosemonde souhaiterait ouvrir une ferme pédagogique, avec pension de chevaux pour les propriétaires. Elle voudrait faire des animations pour les personnes atteintes de handicap. Maxime s'accorde à ce projet mais voudrait faire en même temps du pré-entraînement et obtenir une licence amateur pour entraîner des chevaux de course.
Maxime et Rosemonde savent que la famille passe avant tout mais se rendent compte que la passion pour les chevaux leur prend beaucoup de temps.
Les élèves de 3èmeMFR Pouancé
Des nouvelles de Thony
Thony, ancien de la Bonnauderie, donne de ses nouvelles depuis sa présentation dans le numéro de mai 2017. A 19 ans, juste sorti du CFA avec son BP en poche, il reprend une SARL à Cholet « Le petit creux ». Ses activités sont le snacking et la pâtisserie. Il est installé depuis 4 ans et présente son parcours.
« Tout n'a pas été facile, il faut de la volonté. J'ai apporté un capital à ma société et trouvé un financement. J'étais très jeune et les banques avaient du mal à me faire confiance. J'ai fait une étude de marché, une formation en gestion. J'ai travaillé dur, avec un petit salaire afin de rembourser mon emprunt, payer mes charges », s'exprime Thony.
Aujourd’hui il a passé un cap au niveau de son chiffre d’affaires et recruté une salariée. « Je loue ses services car elle a le statut d’auto entrepreneur, ce qui me permet de payer moins de cotisations sociales ». Grâce à elle, il produit plus et augmente ses ventes.
Il donne des conseils aux apprentis, comme bien suivre les cours de gestion, se créer un réseau, avoir un bon relationnel avec les fournisseurs et fidéliser les clients grâce à la publicité. Il a toujours opté pour fabriquer des produits de qualité et frais. C’est classique, mais les clients aiment. « Je suis très heureux d'être mon propre patron et j'envisage de voir plus grand » précise Thony.BP1Boulanger et 1ères Bac Pro Boulanger-PâtissierMFR Cholet
La réussite de père en fils
Devenir paysagiste autrement
Quand Denis Frouin, paysagiste à Saint-André-de-la-Marche, se souvient de son passage à la MFR, il se remémore l'ambiance entre les élèves et ses premières années d'internat. Les premières semaines furent difficiles, mais il prit l'habitude et elles passèrent vite finalement. Autres souvenirs : les services et les responsabilités confiées à chacun. « Les cours étaient différents du système scolaire classique, ce qui me convenait plus. Avec les stages on grandit plus vite ».
Même si la peur de mal faire était là, au début, la motivation était toujours présente.
D'élève à maître de stage
Pour Denis, être sur le terrain est le meilleur moyen pour que les stagiaires apprennent. Ils voient les avantages et les inconvénients du métier. Ce rôle de formateur est aussi appréciable car on est en contact direct avec les jeunes.
Face à tous ces souvenirs, quoi de plus naturel que d'inscrire son fils Yanis dans ce parcours. Les bons moments passés à la MFR, l'alternance sont de « bons moyens pour former les futurs paysagistes. »
Yanis Frouin, 3ème EAMFR Beaupréau
De l'élève au maître de stage
Grâce à la pédagogie des Maisons familiales, Magalie Sécher, mon maître de stage, trouve le chemin de la réussite.
Quel chemin avez-vous parcouru pour arriver à ce métier ?
Après le collège, je commence un CAP coiffure mais cela ne se passe pas très bien. J'intègre, en cours d’année, la MFR de Cholet en BEPA SAP, que j'obtiens. Ensuite je décide de poursuivre en 1ère d'adaptation au lycée Mongazon, à Angers. Puis, je suis allée à l’Université Catholique de l’Ouest pour faire un master de psychopathologie clinique (6 ans). Les 2 dernières années étaient essentiellement concentrées sur des stages en soins palliatifs et en psychiatrie en milieu du handicap.
J’ai eu mon diplôme. En ce moment, je fais une formation hypnose et thérapie brève, en 3 ans.
Pourquoi avez-vous fait le choix, après la 3ème, d’aller à la Maison familiale ?
C’est plus mes parents qui ont fait le choix de la MF grâce aux bons échos d’autres parents. Et le directeur a bien voulu m’accepter en cours d’année. Il m’a donné ma chance. C’est même lui qui a fait une lettre de recommandation pour le lycée de Mongazon.
Qu’est-ce que la Maison Familiale vous a apporté ?
Un soutien personnalisé dans les cours comme dans les stages. Cela m’a donné confiance en moi puisqu’on a cru en moi et on m’a valorisé. La MFR m’a aussi fait connaître la vie en collectivité, le respect des uns et des autres.
Que pensez-vous de la pédagogie de la Maison Familiale ? de l’alternance ?
L'alternance, c’est formidable. Elle permet de s’immerger dans la réalité du monde du travail. Cela permet aussi de vraiment déterminer ce que l’on veut faire plus tard.
La pédagogie des Maisons Familiales est d’être au plus près de l’élève et de ne pas le noyer parmi les autres. Mais c’est aussi une pédagogie personnalisée et soutenante.
Que pensez-vous de votre parcours ?
Je suis très fière de mon parcours. Je remercie régulièrement les personnes qui m’ont permis d’arriver à cet objectif et en particulier le directeur de la Maison Familiale de Cholet qui a été le point de départ de cette belle aventure.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
J’ai choisi ce métier pour être au plus près des personnes, les accompagner dans leur singularité. Ce métier répond à mes valeurs qui sont la bienveillance, le respect d’autrui, la liberté de chacun, l’empathie.
En quoi consiste votre métier ?
Je fais un soutien psychologique au plus près des patients, de leur famille et des passations de tests cognitifs. Je travaille, en libéral, avec les enfants, ados, adultes, personnes âgées, en psychothérapie individuelle.
Est ce un métier d’avenir ?
Oui je pense, dans la mesure où notre société actuelle semble mettre beaucoup à mal les individus, que ce soit le travail, l‘école, le couple, les séparations, etc.
Avoir un lieu où l’on peut être entendu et soutenu, afin de trouver des ressources personnelles pour traverser ses épreuves, semble nécessaire.
Manon, 1ère Bac Pro SAPATMFR Doué la Fontaine
La MFR m'a fait grandir
Louis a été rédacteur du aiMer FaiRe ! Il répond à deux apprenties en CAP Agent Polyvalent de Restauration.
Avant d’être animateur service civique à la MFR, tu étais élève ici. Quelle formation suivais-tu ?
J’ai suivi un Bac Pro SAPAT. J’ai fait des stages en EHPAD, en cuisine collective et en école maternelle.
Pourquoi avais-tu choisi cette formation ?
Je voulais être animateur et n’aimais pas trop l’école. Cette formation par alternance m’a beaucoup plu.
Comment as-tu eu l’idée de faire un service civique, et pourquoi à la MFR ?
Je voulais faire mes 8 mois de service civique à la MFR de Brissac car je connaissais l’établissement et j’aime son ambiance familiale.
Quelles sont tes missions en tant que service civique ?
Mes missions sont de gérer les élèves sur les temps d'internat, les pauses, les sorties. C’est de la surveillance, de l’écoute et de la discussion. Je mets aussi en place des animations.
Quels sont tes projets suite à ce service civique ?
Je pense continuer dans l’animation en passant mon BAFA. A la rentrée, je vais commencer une formation animation par apprentissage. Cette expérience service civique m’a aidé à peaufiner mon projet et à gagner en maturité. C’est aussi un avantage pour intégrer la formation qu’on souhaite.
Elisa et Marjorie, CAP1 APR
MFR Brissac-Quincé
Du SAPAT au service civique en short-track
Tanguy, éducateur sportif de patinage sur glace et animateur, a fait un service civique après son Bac Pro SAPAT, à la MFR du Vallon.
Pourquoi cette filière ?
Je voulais être en contact avec les personnes, en particulier les enfants et devenir animateur mais aussi garder un lien avec le sport car à ce moment-là, je pratiquais le short-track (patinage de vitesse) à haut niveau.
Quels souvenirs gardes-tu ?
Les stages m'ont apporté beaucoup d’expérience et de pratique. Je retiens aussi les bons moments passés à l’internat, où on rigolait bien, et la bienveillance des formateurs.
Après ton bac ?
J'ai intégré l'équipe de France de short-track mais j'ai dû renoncer rapidement, faute de moyens financiers suffisants.
Puis tu reviens à la MFR en service civique… Quel est ton bilan de cette expérience ?
J’avais envie d’acquérir de l’expérience auprès des adolescents. Ce fut une réussite ! L'’animation avec les ados c’est vraiment génial, puis travailler avec les moniteurs, c’est très riche à différents points de vue.
A l’inverse qu’est-ce qui t’a semblé plus compliqué ?
Je n’étais pas trop à l’aise avec mes ex-formateurs devenus des collègues de travail. Et l’approche des ados, en début de période, est assez compliquée puisqu’ils testent mais cela s'est bien passé.
Après ton service civique ?
J’ai passé un BPJEPS mention patinage sur glace pour devenir éducateur sportif de patinage de vitesse sur glace. C’était une formation d’un an avec différents regroupements dans l’année et beaucoup de périodes sur le terrain.
Aujourd’hui que fais-tu ?
Je suis entraîneur d’un club de patinage sur glace, section patinage de vitesse, à Cholet mais aussi du club de roller artistique, à La Séguinière et du club de roller Freestyle, au Longeron. Je suis également salarié du complexe GlisséO où j'accueille les élèves des écoles sur la glace pour leur apprendre à patiner. L'été, je suis animateur en centre de loisirs. Et, quand j’ai du temps libre, je reviens à la MFR, parler de ma passion aux élèves ou en tant que jury. A l'avenir, j'aimerais avoir plus de responsabilités au niveau des entraîneurs nationaux du short-track.
Tanguy et Magali JOSSEMFR La Romagne.
Elle est devenue mécanicienne par passion
Morgane a su concilier sa passion de la mécanique pour en faire son métier.
Après sa classe de 3ème, Morgane Perrochon choisit d'intégrer un lycée professionnel privé de Saumur. Peu motivée par cette orientation et passionnée depuis petite fille de mécanique automobile, la jeune lycéenne décide de signer un contrat d'apprentissage dans le domaine professionnel désiré.
La jeune jumelloise n'a pas ménagé ses efforts pour essayer de convaincre des garagistes proches. « J'ai rencontré plusieurs garagistes, mais ils avaient déjà des apprentis. Puis j'ai rencontré Jean-François Cauveau », précise Morgane. Le jeune chef d'entreprise de Longué-Jumelles, ancien apprenti du CFA La Rousselière, prend Morgane à l'essai. Convaincu, le garagiste voit chez la jeune fille un potentiel professionnel important.
Meilleure apprentie
« Entrée en Bac Pro mécanique automobile, j'ai participé au concours "Meilleurs Apprentis de France". J'ai obtenu les médailles d'or au niveau départemental et régional. J'ai donc participé au concours au niveau national. J'étais la seule fille. Je suis passionnée par ce métier de mécanicien, pardon de mécanicienne et après avoir réussi mon diplôme, le garage, m'a embauchée en contrat à durée indéterminée. J'ai vraiment eu la chance de choisir ce que je voulais faire et la confiance de mon maître d'apprentissage m'a permis de réussir. Les relations ont toujours été bonnes avec mes camarades de classe, tous des garçons évidemment. J'ai pu être épaulée par les autres élèves de ma classe, en atelier au CFA. Les formateurs ont su m'accompagner pour réussir mes concours. J'ai passé trois belles années à la "La Rousselière". Aujourd'hui, je mesure la chance de faire de ma passion mon métier. Dans quelques années, j'espère acquérir assez d'expériences pour avoir mon propre garage et ainsi former, à mon tour des apprentis ».
Morgane et Anatole MICHEAUDMFR Montreuil-Bellay
Croire en ses rêves et regarder devant
S'il y a bien quelqu'un qui sait ce que perséverer veut dire c'est Lucile ! Et aujourd'hui, elle peut le dire : le jeu en valait la chandelle !
Rencontre avec Lucile, aujourd'hui auxiliaire de puériculture dans un multi-accueil à Angers, en contrat CDI. C'est avec le BEP Carrières Sanitaires et Sociales, décroché,aux Buissonnets, que Lucile arrive à la MFR La Saillerie en 2012, pour découvrir l'alternance et composer avec ses difficultés scolaires (dysorthographie). A l'époque, elle a pour projet de devenir auxiliaire de puériculture mais la route lui semble longue. Pourtant l'alternance lui convient à merveille. Elle commence à « prendre confiance en elle, découvrir le travail d'équipe, faire preuve de bienveillance et d'écoute ». Elle prend conscience de ses vraies qualités humaines. Passant de la Saillerie au Cèdre, elle décroche son Bac Pro en 2015.
Et une fois le bac en poche que s'est-il passé ?
« Une fois le bac en poche j'ai fait une prépa concours, toujours au Cèdre. Une véritable réussite car la confiance en moi était là. J'ai réussi à intégrer une école à Paris. J'ai eu 20/20 à mon oral ! ».
Petit à petit, je me suis faite à la vie parisienne... Quitter sa famille et ses amies ce n'est pas si simple que ça !
Au niveau de ma formation, tout s'est bien passé jusqu'aux premiers examens écrits où j'ai eu l'impression que mon passé me rattrapait. Bien loin de la bienveillance des MFR. Une des formatrices s'est aperçue que j'avais des difficultés et n'étais pas l'élève "parfaite" qu'elle avait cru voir lors de mon oral d'entrée. Progressivement, toute cette confiance accumulée pendant mes années en MFR a commencé à s'échapper. J'ai dû faire face à une pression importante tant pendant les cours que pendant mes stages. Finalement je n'ai pas pu finir ma formation à Paris. C'est dans une école du Mans que j'ai finalisé mon diplôme. Aujourd'hui, « peu importe les difficultés rencontrées, l'essentiel est l'expérience que j'ai pu en ressortir. J'ai atteint mon objectif et je m'épanouie pleinement dans mon travail ».
Lucile, et Florence MICHEAUDMFR St Barthélémy d'Anjou
Charly : découvrir encore et toujours
Il est éducateur après d'adultes handicapés. Ce n'est pas par hasard,
Charly a atterri un peu par hasard en Bac Pro SAPAT. Il a oscillé entre différents projets professionnels. Initialement, il voulait travailler dans l’animation, auprès d’enfants et à présent il est Accompagnant Éducation et Social auprès d’adultes en situation de handicap mental. Un domaine qui, a priori, ne l’attirait pas spécialement.
Une chance
Il estime que la MFR a été une chance :« Je peux lui dire merci . ». Il a fait des stages dans différents secteurs imposés dans son cursus (enfance, personnes dépendantes, restauration scolaire). A l’époque, il admet qu’il n’en avait pas forcément conscience mais, finalement, alors qu’il n’a que 25 ans, il dit qu’il a « tellement d’expériences, que je ne peux pas tout faire figurer son mon C.V. ». Il sait qu’il a plusieurs cordes à son arc, s’adapte facilement, en ayant acquis des réflexes de professionnel.
Gagner de l'expérience
A titre d’exemple, il a fait un stage en Maison de Retraite dans l’animation. Il a pu ensuite être animateur dans une maison de retraite pour personnes en situation de handicap. Mais, finalement, quelque chose lui manquait :« Aider les gens au quotidien, la proximité ». Et, maintenant, il "s’éclate" dans son nouveau poste d’accompagnant. La MFR l’a aidé dans son cheminement en lui permettant de découvrir tout un panel de métiers. « L’alternance, c’est formidable. On apprend en cours, mais aussi énormément sur le lieu de stage. Rien n’est fait au hasard. Il y a vraiment un lien entre le cours et le milieu professionnel ». En plus, grâce aux échanges avec les camarades de classe, il a découvert le fonctionnement d’autres structures et vucomment ça fonctionnait ailleurs. « Cela n’est pas un hasard si j’ai choisi de poursuivre en BTSA DATR (Développement, Animation en Territoires Ruraux) dans une autre Maison Familiale. Je recommande vraiment ce type d’école ».
Ce que je retiens
La MFR de la Pommeraye est un bon souvenir. Ce qu’il en retient c’est « la proximité avec les moniteurs ». Jamais « ils ne laissent les élèves dans la panade ». Il affirme aussi que les stages sont une formidable occasion pour découvrir. « Il ne faut jamais se réfréner car toute expérience est enrichissante ».La preuve en est qu’il a trouvé sa voie alors que cela ne correspond pas à son projet d’origine. Gageons aussi qu’il a énormément appris sur lui-même et à avoir une attitude positive : Il n’y a pas de hasard.
Charly et Sylvain PÉLISSIERMFR-CFA La Pommeraye
L'apprenti devient maître
Aujourd'hui formateur technique au CFA "La Rousselière", Gérald Pieau a connu l'établissement en tant qu'apprenti en mécanique automobile.
Après avoir réalisé sa 4ème au collège, Gérald choisi d’intégrer la MFR « La Rousselière » pour effectuer une 3ème par alternance. Vite la mécanique devient un plaisir, une passion et l’envie d’en faire son métier. Après plusieurs semaines de stage, Gérald intègre le CFA du même établissement pour suivre un Brevet d'Etudes Professionnelles (BEP) en mécanique automobile. Une formation par apprentissage où Gérald a acquis les notions de mécanique qui lui ont permis de réussir et son BEP et son CAP dans le domaine automobile.
« Il me semblait important de poursuivre vers le Baccalauréat Professionnel pour acquérir de nouvelles compétences », précise-t-il. Pari réussi car deux ans après, Gérald décroche le diplôme et se projette vers un BTS en apprentissage dans un garage Citroën.
« Convaincu par l’accompagnement des jeunes vers la réussite, j’ai saisi l’opportunité de devenir formateur technique au CFA de la MFR pour transmettre à mon tour mon savoir aux jeunes désireux d’être mécaniciens en coopération avec mes anciens formateurs et collègues aujourd’hui ».
Gérald et Anatole MICHEAUDMFR Montreuil-Bellay
Mon maître de stage, Stéphane Luet
Arrivé en 2002 à la MFR de Segré et en 2020, maître de stage et administrateur.
Il a commencé à l’âge de 14 ans en 4ème pour l’alternance et découvrir l’agriculture. Il pensait faire un BEPA puis un Bac Pro ou un CS, mais il n’envisageait pas de partir à l’étranger. Cependant, grâce au stage en Allemagne durant sa formation, il a eu envie de partir après le BTSA ACSE : trois semaines en Allemagne et six mois en Nouvelle Zélande. En Allemagne, il était dans une exploitation porcine le matin et dans une exploitation laitière, l’après-midi. En Nouvelle Zélande, sur l’exploitation, il y avait cinq cents vaches qu’il trayait. L’hiver, il s’occupait de la maintenance et l’entretien du matériel.
« Mes plus grosses difficultés ont été la langue, l’éloignement et l’adaptation au pays, principalement les trois premiers mois. Mais, il faut partir ! Quelle satisfaction et cela m’a aidé à prendre du recul, à avoir une ouverture d’esprit différente, utile pour mon installation à 26 ans ». Stéphane est l’un des trois associés d’un GAEC familial ; ses parents vont bientôt prendre leur retraite.
Maître de stage et administrateur à la MFR, il suggère aux jeunes de faire un maximum de stages différents et de poursuivre leurs études. « it's very important to discover other countries because our job is anywhere in the world but with different systems in each country. ».
Florian L., Seconde Pro CGEAMFR Segré
Maxime engagé en agriculture
Baccalauréat Professionnel agricole en poche, Maxime a souhaité affiner son orientation vers la grande culture céréalière et la conduite d’engins agricoles. Il s’est naturellement tourné vers la MFR « La Rousselière », à Montreuil-Bellay.
« J’avais besoin de faire de la pratique afin de coller à la réalité du terrain et l’alternance en contrat de professionnalisation proposée en Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) me permettait de réaliser mon projet professionnel. J’ai découvert, en Maison Familiale Rurale, des valeurs fortes et une entraide qui me permettait de sécuriser mon parcours scolaire. J’ai aimé préparer, avec le groupe et les formateurs, le voyage d’étude au Québec en 2015. Cette expérience m'a permis de voir d’autres techniques agricoles et de vivre pleinement cette aventure humaine ».
Maxime est installé avec sa mère sur une exploitation céréalière de cent-quarante hectares dans la Vienne. Il souhaite développer l'exploitation en tenant compte des nouvelles obligations liées à la préservation de l'environnement. Administrateur à la MFR, il apporte conseils et vécu de son parcours d’élève dans l’établissement. Il participe pleinement aux décisions afin de donner aux jeunes élèves la chance de réussir. Convaincu de l’engagement sur le territoire, Maxime est également élu au conseil municipal de sa commune, Nueil-sous-Faye.
Propos recueillis
par Anatole MICHEAUD
Des nouvelles d'Anthony
Anthony, dans le aiMer FaiRe ! de janvier 2017, nous expliquait l’importance du lien entre les formateurs et le maître d’apprentissage pour le suivi de l’apprenti dans sa formation.
Le choix de l'apprentissage
Anthony a fait un CAP Agent Polyvalent de Restauration, à la MFR de Brissac, de 2015 à 2017. Il était apprenti au Mc Do de Chemillé. Il avait alors choisi la voie de l’apprentissage par passion pour la cuisine, mais aussi pour découvrir de nouvelles expériences et pour gagner en autonomie. Il n'a pas regretté ce choix. Ces deux années l'ont aidé à gagner en maturité et ainsi rentrer dans la vie active.
De bons souvenirs
Il se souvient avoir appris de nombreuses techniques culinaires, les règles d'hygiène et de sécurité, mais aussi les règles du service en salle, aussi bien en entreprise que lors des travaux pratiques à la MFR. Il se souvient aussi des bons moments passés là. Le challenge « La Sablonnière », concours de cuisine où il est arrivé 2ème, a été pour lui un moment inoubliable. « Cette expérience m'a appris à gagner en rapidité. Il a aussi fallu que j'apprenne à travailler en binôme », confie Anthony. Il garde aussi de très bons souvenirs du voyage à Bruxelles qui lui a permis de découvrir un pays étranger pour la première fois.
Grâce à cet apprentissage, Anthony est maintenant embauché au Mc Do de Chemillé où il gagne en responsabilités.
Anthony et Valérie BAZANTAYMFR Brissac-Quincé
Mégane : Prendre son envol
Mégane était apprentie en Bac Pro Commerce à la MFR-CFA La Pommeraye et dans la grande distribution. A la MFR, elle assumait le rôle de déléguée de classe et de déléguée pour le développement durable. C’est à ce titre qu’elle apparut dans un article de « aiMer FaiRe » en 2016. Lorsqu’on lui demande ce que lui à apporté son passage en MFR, elle répond : « L’apprentissage de soi-même et l’autonomie ». Il est demandé à chacun de s’investir dans un rôle dans sa classe et dans l’école en général.
Elle a aussi de bons souvenirs concernant le relationnel avec l'équipe. Elle se rendait compte des efforts fournis par l’équipe pédagogique, les conseils ou la mise en relation avec des employeurs potentiels. Elle a été sensible à la bienveillance des formateurs, dans le suivi des apprentis, encourageant les jeunes qui tout à coup, deviennent des salariés. Elle emploie même le terme « camaraderie », ce qui est révélateur.
Elle a poursuivi avec succès en BTS MUC (Management en Unité Commerciale) dans un grand magasin en multimédia et informatique et est vendeuse toujours dans le même secteur. Pour elle, la MFR est « un très bon souvenir. Un petit groupe, cela donne plus envie de s’investir ».
Mégane et Sylvain PÉLISSIERMFR-CFA La Pommeraye
La réussite d'un couple d'anciens élèves
Mélanie et Gaëtan font de la vente directe à Montfaucon-Montigné.
Après un parcours en formation professionnelle à la MFR de Beaupréau, Mélanie Vion et Gaëtan Barreau, qui ont deux enfants, ouvrent les portes de leur exploitation : le GAEC Caprices d'Anglo à Montfaucon-Montigné. Ils se sont installés le 1er janvier 2018. Ils ont repris la structure familiale avec la mise en place d'un atelier caprin et laitier ainsi qu'un laboratoire de transformation en agriculture biologique.
Leurs parcours à la MFR
Mélanie, aujourd'hui âgée de 27 ans, est originaire de Cholet. Elle a fait un BEPA et un Bac Pro Agricole, à la MFR de Beaupréau, de 2008 à 2012.
Gaëtan, âgé de 26 ans, est originaire de Montigné-sur-Moine. Il était en BEPA et Bac Pro avec Mélanie. Il a poursuivi ensuite en BTSA, toujours à la MFR de Beaupréau. Il a été salarié pendant quatre ans sur une exploitation. « En 2018, Mélanie s'est installée et j'avais alors un rôle de collaborateur et de conjoint sur l'exploitation », précise Gaëtan. Durant une année, ils ont rénové un bâtiment de vaches allaitantes pour faire un atelier caprin et laitier.
Leur rencontre
Ils se sont rencontrés à la MFR. Gaëtan a fait tout son parcours dans le but de travailler dans les vaches allaitantes. Pour Mélanie, choix différent : elle voulait, depuis son arrivée à la MFR, travailler en production caprine. « Notre but commun était de faire de la vente directe », disent-ils de concert.
Leur installation
Deux ans de réflexion ont été nécessaires avec la Chambre d'agriculture quant à la viabilité de leur projet, des formations sur la pré-installation et la transformation. Ils ont appris à gérer leur produit et la fabrication ainsi que l'hygiène nécessaire. L'exploitation se situe dans un bourg, atout pour la vente directe. Ils ont peu d'animaux mais valorisent leurs produits.
Leur production est lancée en 2019 avec soixante chèvres saanen et anglo-nubienne et quatre vaches laitières Jersiaises. « Nous transformons 60 000 litres de lait soit 200 000 yaourts de vache par an et 5 tonnes de fromages de chèvre. 30 % des ventes se font à la ferme, le reste est vendu sur le marché, dans des maisons de retraite et les écoles ».
Souvenirs de la MFR
« Ce que nous avons apprécié restent la convivialité, la vie en groupe, le contact avec les moniteurs et la proximité ». Les découvertes d'exploitations et les techniques ont été aussi, pour eux, des sources d'idées. Ils conseillent aux jeunes de poursuivre en BTSA ACSE pour s'installer sereinement. Aujourd'hui conciliant vie de famille et exploitation, ils apprécient le fait de faire découvrir leur travail, leur ferme, et aussi de rencontrer des jeunes qui, comme eux, ont de beaux projets d'installation en tête.
Anaëlle, Antony et Emilien,
1ère Bac Pro CGEA
MFR Beaupréau
Une reconversion à la MFR
Audrey Morinière a choisi de revenir en MFR, comme secrétaire, à Champigné.
Après avoir obtenu un BEP "service aux personnes" à la MFR de Brissac-Quincé, Audrey a effectué un Bac pro "Services en milieu rural" à la MFR du Cèdre de 2000 à 2001. Audrey a ensuite travaillé de 2001 à janvier 2003 à la clinique Saint Louis (Angers) comme agent hospitalier en bloc opératoire, avant de rejoindre une école d'aide soignante jusqu'en 2004. Après avoir travaillécomme aide soignante à Saint-Louis puis à l'EHPAD des Acacias à Champigné, elle décide de se reconvertir comme secrétaire pour l'entreprise de son mari et celle d'un ami. En 2019 elle suit une formation par correspondance d'assistante administratif et est embauchée, en février 2020, à la MFR de Champigné.
Pourquoi être revenue en MFR ?
Audrey connaît bien le contexte et le fonctionnement d'une MFR. De plus elle estime que la décision d'aller en MFR l'a certainement sauvée de l'échec scolaire.« Je suis sortie de mon BEP avec 14 de moyenne, ça m'a reboostée » explique t-elle, « J'ai de très bons souvenirs de mes quatre ans en MFR du fait des relations privilégiées qu'on a avec les moniteurs ». C'est pour ces raisons qu'Audrey n'a pas hésité à revenir dans une MFR, pour sa reconversion professionnelle.
Pourquoi cette reconversion ?
Les conditions de travail étaient compliquées. Elle a eu l'opportunité de faire du secrétariat pour son mari qui est artisan et un ami maçon. Ce nouveau métier lui permet de conjuguer sa vie personnelle et professionnelle.
Audrey et Claire-Lise SOLMFR Champigné
Concours du meilleur mots croisés
L'équipe de la MFR a été inventive pour faire en sorte que la continuité pédagogique, pendant le confinement, soit aussi ludique.
Après un concours du meilleur mots croisés organisé auprès de toutes les classes de la MFR Les Sources, et après un vote des élèves, le grand gagnant s'appelle Léo avec 35 % des voix (14 votes sur 40).
Les élèves ont eu la possibilité de réaliser un ou deux mots croisés sur le thème du confinement : "Ce que je ferai après le confinement" et "Ce qui occupe mon temps libre pendant le confinement".
Neuf volontaires ont participé au concours et proposé leurs mots croisés pour faire profiter les plus joueurs d'entre vous.
Maintenant, à vous jouer !!
Eva, Cali, Tiphany, Lisa, Léo S, Alan M, Sofia, Melyne, Alyssa.MFR La Meignanne
Le journal de jeunes confinés
En ce début de confinement, les jeunes de la MFR nous ont fait part de leur ressenti et de la vision qu'ils avaient de cette situation aussi inédite que déstabilisante.
Soudés et solidaires
Confinés depuis maintenant trois semaines.
On en profite pour être en famille.
Nous faisons nos leçons, par obligation.
Faire de l'exercice, c'est bien aussi.
Il vaut mieux savoir s'occuper.
N'oublions pas d'aider nos parents.
Et il faut rester en contact avec nos proches,
Même si nous ne pouvons pas les voir physiquement.
Ensemble, respectons les règles.
Ne sortons pas, restons confinés.
Tenons bon, nous y arriverons.
Sébastien
Une vie à réinventer !
Depuis le 17 mars 2020 à midi, le confinement a été décrété jusqu’à nouvel ordre. C’était un mardi. Depuis, tout a changé. Les écoles, lycées, collèges, crèches et universités sont fermés. Les seules sorties autorisées sont pour le travail, si le télétravail est impossible, les rendez-vous médicaux, les promenades à moins d’un kilomètre de chez soi, ou les courses. Toutes sorties comme les restaurants, le bowling, le cinéma, les salons de coiffure ne sont plus autorisées. Les rues sont presque désertes même si des personnes ne respectent pas le confinement. Des policiers sont présents dans les villes et des couvre-feux sont instaurés. Les gens s’ennuient beaucoup mais trouvent des occupations parfois étranges mais drôles comme « Questions pour un balcon », « Apéro Skype ». Mes occupations, pendant le confinement sont les devoirs, la musique, les réseaux sociaux et parfois, je vais à la ferme qui est à côté de chez moi.
Lila
Du bricolage et des devoirs
Pour moi, le confinement, se passe bien. J'ai la chance d'avoir un atelier où je peux travailler pour m'occuper ! Je conduis la mini-pelle de mon papa et je fais beaucoup de bricolage. Finalement, ce n'est pas si mal car je peux continuer de me divertir. Évidemment, j'ai aussi beaucoup de devoirs à rendre dans chaque matière... Mais bon, je fais avec ! J'aimerais quand même que tout se termine pour enfin retrouver une vie normale et sortir avec mes copains !
Flavian
Se confiner,
un acte citoyen !
Pendant le confinement, je ressens de la haine car je ne peux pas sortir de chez moi comme je le souhaite. D’habitude, j’aime bien aller me promener. Ca m’énerve un peu de voir toutes ces personnes qui ne respectent pas le confinement. Elles continuent à se contaminer. Le confinement va alors durer plus longtemps. Je trouve cela idiot car si tout le monde restait confiné, cela serait beaucoup moins long. J’occupe mes journées en faisant du jardinage, du bricolage et le travail demandé par la MFR. Je communique aussi beaucoup avec mes amis grâce aux réseaux sociaux. J’ai vraiment hâte de retrouver le rythme de vie normal.
Valentin
Les 3èmes, MFR Chemillé
Le bien-être se cultive
La formation CAPa SAPVER intègre cette année dans son plan de formation un nouveau thème sur le bien-être. Les élèves ont déjà découvert la sophrologie, la médiation animale, le yoga du rire. Ces ateliers proposés leur permettent de se sentir bien dans leur tête et leur corps et surtout apprendre des techniques qu'ils pourront réinvestir auprès des personnes qu'ils accompagneront dans le cadre de leur travail (personnes âgées, enfants, personnes en situation de handicap, etc.).
Mieux-être dans sa tête
et dans son corps
Comme le confie Sara, élève en 2ème année CAPa SAPVER : « J'ai réussi à lâcher prise et la sophrologie me détend ». A l'avenir, ils vont découvrir la musicothérapie et l'hypnose en veillée.
La classe de CAPa
MFR Jallais
Entrepreneur de demain !
Des apprentis du CFA La Bonnauderie ont créé la société « B.E. Ambition » (Bonnauderie Engagement Ambition).
Les apprentis sont dans une dynamique entrepreneuriale et leur motivation est réelle.
La région Pays de la Loire a mis en place un projet de création d’entreprise fictive « Envie d’entreprendre ». Ce projet a pour but de compléter les connaissances en gestion et mettre les jeunes dans des conditions concrètes. La collectivité régionale a apporté une aide financière. Les formateurs ont lancé le projet.
De A à Z
Après une réflexion sur l’image de l’entreprise (dénomination sociale, logo), la production et la vente, chacun a pris une responsabilité dans l’entreprise (commandes, comptabilité, marketing…). Puis les élèves ont organisé une vente de cookies et palets bretons. Les bénéfices leur permettront d’aller au Sirha à Lyon en 2021 (1er salon Européen des métiers de l’alimentation).
Pour les aider, ils ont eu l’intervention d’un ancien expert-comptable et d'un banquier qui les ont conseillés à choisir le capital, le statut juridique.
Les produits ont été fabriqués lors d'un TP (Travaux Pratiques). Il a fallu calculer le coût des matières premières.
L’investissement de leur entreprise, dans ce projet, est pour eux essentiel à leur formation. L’image donnée par cet engagement, entre CFA et apprentis, sera bénéfique pour tous.BP1 Boulanger et 1ère Bac Pro Boulangerie/PâtisserieMFR/CFA Cholet
Les Terminales en immersion
Les Terminales agroéquipement ont effectué un stage collectif dans deux structures partenaires de la MFR : la CUMA de la Jumelière et l’ETA Catroux-Cesbron, à Valanjou.
Les objectifs du module d’EIE sont multiples. Partir en immersion au sein d’une entreprise permet de créer une bourse d'échange de connaissances entre jeunes autour de supports tels que les matériels agricoles. C'est une mise à niveau de compétences avant la fin du cycle BAC, un lissage entre ceux qui sont en alternance en exploitation agricole et ceux qui travaillent déjà dans une ETA.
Par groupe de six, les jeunes ont réalisé l’entretien « hors saison » de matériels de récolte (ensileuse, moissonneuse, presse...) ainsi que l’entretien de matériels courants (tracteur, désileuse, épandeur, matériels de travail du sol).
Les jeunes apprenants ont apprécié cette expérience car elle leur a permis de travailler sur du matériel qu’ils ne rencontrent pas souvent. De plus, ils se sont sentis en confiance avec des professionnels qui n’ont pas hésité à leur laisser gérer leur travail et leur organisation de poste dans un atelier commun.
Selon Franck Simon, qui supervisait le module, « les professionnels ont trouvé très instructif de partager leur expérience et surtout les nouveautés en terme de matériel. Pour eux, c'est un moyen de rencontrer de potentiels salariés ou partenaires de demain ».
Terminales Bac Pro AgroéquipementMFR Chemillé
Ils rencontrent des écoliers
Les Terminales Bac Pro « horticulture maraîchage pépinière » ont présenté leurs métiers aux élèves de CM1 et CM2 de l'école Joubert de Chalonnes-sur-Loire. « C'est mon ancienne école » dit fièrement Alexis. « Nous avons divisé la classe d’horticulteur en trois groupes : groupe floriculture, groupe pépiniériste, groupe maraîchage » ajoute Alexis. Les élèves ont utilisé tous leurs sens en goûtant, sentant, touchant, et manipulant des plantes. Les petits élèves étaient à l'écoute de ce qui était dit sur le métier et ont apprécié de faire du semis et du rempotage. Ils ont rapporté les plantes chez eux.
« Je me suis bien sentie dans l'animation pour présenter mon métier aux enfants. Comme j’étais seule à parler aux élèves, je me sentais plus à l’aise », avoue Amandine. « C'était un bon moment mais il faudrait augmenter le temps passé par groupe pour pouvoir leur expliquer plus en détail mon métier car c'est assez rapide et ils posent beaucoup de questions », complète Léo. Terminales Bac ProMFR Chalonnes-sur-Loire
Let's go to Ireland
Partis pour une aventure irlandaise de deux semaines, les élèves de CAPa2 SAPVER ont alterné entre stage, découverte de la ville de Cork et immersion en famille d'accueil.
Après un séjour inoubliable à Cork, en Irlande, les élèves reviennent et racontent...
Les stages
C'est surtout dans des structures d'action sociale que les élèves ont été accueillis : des Charity shop, où les habitants déposent des dons, triés et mis en vente à petits prix. D'autres ont découvert le Penny diners, un lieu où des bénévoles préparent et distribuent des repas aux plus démunis. C'est aussi un lieu de dépôt de dons où les bénéficiaires peuvent se servir gratuitement. « C'est une belle expérience, explique Lolita, on se rend compte qu'on peut vivre avec peu de choses mais que la solidarité est très importante ».
Une ville nouvelle
« La nuit, le décor, avec toutes ses lumières, est magnifique », raconte Geoffrey. Cork est une ville très dynamique, avec un centre qui disposent de nombreux commerces ouverts jusqu'à tard dans la soirée. Les élèves ont pu découvrir l'ancienne prison de Cork, les bus à étage et des habitants très accueillants. En s'éloignant un peu, certains sont même allés jusqu'à la mer !
Vie à l'irlandaise
Accueillis en famille, les jeunes ont dû s'adapter à un rythme différent, surtout en ce qui concerne la gastronomie : des horaires déroutants et des assortiments surprenants ! Malgré la barrière de la langue, chacun a réussi à trouver ses marques et à communiquer.
Ce fût une expérience très enrichissante, une vraie chance, et une grande partie d'entre eux est prête à repartir, soit en Irlande, soit ailleurs !
Les CAPa2 SAPVER
MFR de Gée
A la rencontre de "l'horrible" réalité !
"Oradour-sur-Glane était une visite difficile. C'était extrêmement impressionnant, mais j'ai apprécié voir cette réalité", dit Allan.
Les classes de 4ème-3ème, sont parties en voyage scolaire dans la région Nouvelle-Aquitaine. Cette région déborde de ressources pédagogiques pour aborder différents thèmes. Les classes ont visité le musée et la ville d'Oradour-sur-Glane. La rencontre de cette réalité fut un choc pour ces jeunes. « Nous avons commencé par visionner le témoignage d'un rescapé de ce massacre. Puis, une guide nous a expliqué l'invasion des Allemands. C'est mieux pour comprendre le cours », s'exclament les 3ème.
Nous avons pu nous rendre compte, d'une autre manière, comment les Allemands sont arrivés en France. Puis nous sommes partis vers l'extérieur. L'ambiance était bizarre, surprenante. Au début, nous étions mal à l'aise. Une pancarte indique le silence mais pourquoi ? Pour ressentir ce sentiment de froideur, de mort. C'est curieux de visiter un lieu où des personnes qui étaient là comme ça, sans rien demander et puis ...
Les maisons, les voitures sont encore là, vides mais avec un sentiment qui n'est pas descriptible. Se déplacer dans une rue où les Allemands ont marché, c'est une sensation curieuse. « Certains hommes et femmes ont réussi à s'échapper de l'église mais ils sont toujours traumatisés par ce jour horrible », explique Sylvain.
Classes de 4ème-3ème MFR Chalonnes
Le Burkina Faso à l'honneur
Le 28 novembre dernier, les MFR de Maine-et-Loire se sont associées à la Journée Mondiale des MFR coordonnée par la Fondation des MFR.
La Fondation a pour objectif d’aider des acteurs locaux qui souhaitent développer des formations professionnelles de type MFR dans les zones rurales défavorisées dans le monde.
Lors de la Journée Mondiale qui se tient traditionnellement le dernier jeudi du mois de novembre, toutes les MFR peuvent communiquer autour de cette nécessaire solidarité.
2000 € collectés
En Maine-et-Loire, près de 190 jeunes se sont réunis autour de notre partenariat avec le Burkina Faso. A cet effet, un groupe d’élèves de chaque MFR avait décoré les pièces d’un puzzle en bois représentant une région du pays. Le jour J, ils ont reconstitué dix-sept puzzles complets ; chaque MFR a ainsi pu en récupérer un pour l’afficher dans ses locaux.
Une liaison internet avec la directrice des MFR du Burkina Faso a permis de décrire les activités de formation ainsi que les conditions de travail particulièrement difficiles d’accueil et de déplacement, dans un contexte de quasi guerre civile qui sévit actuellement dans le pays.
Par ailleurs, un documentaire et un quizz en ligne ont initié le public aux réalités socio-culturelles du pays ; un repas africain, agrémenté d’un groupe de percussions burkinabé, ont clôturé ce grand moment de rassemblement.
En amont de la soirée, les différentes MFR avaient récolté environ 2 000 €, somme reversée au bénéfice de la Fondation, et qui sera sans doute utilisée pour participer à la construction de bâtiments de formation.
Pascal CLUSEAUFD des MFR
Coup de théâtre à la MFR !
Les élèves de Première s'improvisent comédiens, comédiennes et montent une pièce.
Les élèves de Première CGESCF (Conduite et Gestion d'une Entreprise du Secteur Canin et Félin) ont monté une pièce de théâtre. Ils ont été encadrés par Jérôme Rousselet, comédien, auteur et metteur en scène (Compagnie Pakapaze).
S'exprimer autrement
Lors des séances, les élèves ont expérimenté plusieurs formes d'expression : le mime, des exercices de respiration ou encore le passage d'énergie entre les élèves et des échauffements en improvisation. Ils ont ainsi découvert que l'on pouvait s'exprimer autrement que par la parole.
S'improviser auteur
Afin de mettre en place la pièce qui sera jouée, les élèves répartis en groupe de trois, ont eu à écrire, en 20 minutes, une scène sur un thème pioché. Ils ont ainsi écrit sur l'écologie, le harcèlement, le coming out, ...
Après avoir écrit leurs scènes, les élèves et Jérôme les ont améliorées afin de les monter en spectacle.
S'exprimer sans crainte
Quand la monitrice a annoncé le projet à la classe, tout monde n'était pas enchanté de devoir jouer une pièce devant un public de parents et moniteurs. Mais le projet a finalement trouvé une place dans le coeur des élèves.
« Le théâtre nous a appris à être indifférents aux jugements et au regard des autres car on incarne un rôle qui ne nous ressemble pas en sachant que la classe rencontre également cette difficulté. Le fait de savoir qu'on est tous concernés nous aide à lâcher prise et profiter pleinement », explique Chloé qui a pu vaincre sa timidité grâce au projet.
Malheureusement, les conditions de crise sanitaire n'ont pas permis aux élèves de jouer leur pièce de théâtre, mais ils en garderont tout de même de bons souvenirs.
Les élèves de Première
MFR Champigné
Concours d'éloquence
Les CAP2 et Terminale Bac Pro ont eu la chance de participer à un concours d’éloquence organisé par la ville de Cholet, en lien avec la semaine de la Francophonie. Le thème : « Quand les Hommes vivront d’amour ».
Nous avons étudié ce que signifiait francophonie, fait des recherches sur le thème, phrase issue d’une chanson de Raymond Lévesque, auteur québécois.
Par binôme, nous avons rédigé un écrit sous forme d’un slam ou d’un poème. Puis, nous sommes passés individuellement à l’oral devant un jury de deux formateurs. Dans chaque classe, 3 jeunes ont été sélectionnés pour repasser devant un jury dont un membre faisait partie de l’agglomération du Choletais. Finalement, 3 jeunes de Terminale et 3 en CAP ont été reconnus vainqueurs de ce concours.
C’est une expérience qui nous a permis d'exprimer, de partager nos idées sur un thème précis. Cela n’a pas toujours été simple d’écrire ce qu’on ressentait, ce qu’on voulait mettre en avant tout en respectant le type de texte qui nous était imposé.
Pour moi, cet exercice a été plus facile à l’oral car j’ai fait sept ans de théâtre et cela m’a permis de pouvoir interpréter un texte sans trop de difficultés. Ce concours est intéressant et enrichissant par l’apport en français et les partages entre élèves. J’ai bien aimé réaliser ce travail qui change et qui nous a aidés à mieux comprendre ces divers types de textes que sont le slam et le poème ».
Lilia, CAP2 CuisineMFR Cholet
Drôle de printemps littéraire
Le covid-19 a empêché les élèves de rencontrer les auteurs le 26 mars 2020 et remettre le "Prix littéraire" aux lauréats. Elle est pourtant attendue cette rencontre pour échanger avec eux, connaître leurs petits secrets d'écriture, voir à quoi ils ressemblent, et plein d'autres sujets qui sont abordés au cours de la journée. Les élèves se seraient également essayés à l'illustration avec différents artistes angevins. Les votes ayant pu être finalisés, le Prix des MFR est attribué à Agnès Laroche pour "Une vie dure trois minutes" (éd. Rageot) et le Prix du Public à Pascale Perrier pour "Stolen" (éd. Actes Sud Junior).
Les jeunes écrivains de la résidence avec Élise Fontenaille recevront leur livre très prochainement mais ils ont pu le découvrir sous forme numérique.
Blandine CLOESTFD des MFR
Élise Fontenaille : une rencontre, des textes
L'écrivaine a écrit plus de quarante livres, comme « Le garçon qui volait des avions ». Elle est venue à la rencontre des 3èmes pour écrire sur la beauté du geste.
D’abord, il faut dire qu’ils ont vécu de bons moments : Élise s'est montrée « cool », spontanée, marrante. Elle est aussi attentionnée et très vite à l’aise avec des ados.
Alors, c’était facile de discuter avec elle. Elle vit un peu dans son monde, au jour le jour et elle ose faire des choses !
Une belle rencontre
Elle a raconté son parcours, sa vie et ce qui l’a poussé à devenir écrivaine.
Elle est passionnée par son métier qu’elle a fait volontiers découvrir. Les élèves ont compris que le métier d’écrivain n’est pas facile et qu’il n’est pas forcément bien reconnu. Ils se sont également rendus compte du temps qu’il faut pour écrire un livre, de ce qu’il faut faire pour le publier. Ils ont découvert un autre monde du travail que celui qu'ils connaissent, bien loin des métiers découverts en stages.
Des stagiaires auteurs
Et puis, chacun a écrit son propre texte. Le sujet : « La beauté du geste ».
Il a fallu faire marcher son imagination ou raconter un moment particulier de vie. Elise écoutait les élèves raconter leurs histoires, inventées ou non, et elle leur donnait son avis. Ces moments ont été pleins de découvertes et de partages. C’était parfois dur de trouver les mots justes, de se faire comprendre et ça a parfois été difficile de voir Élise modifier les textes, mais c’est son métier.
A La Bulle
Ils ont aussi eu la chance de participer à une veillée lecture, à « La Bulle », médiathèque de Mazé. Elise a lu quelques histoires écrites par les jeunes et à l'inverse, certains d’entre eux ont lu des textes d’Élise.
Lire en public, c’est quelque chose ! Pour finir la soirée,Élise a lu un passage de son tout nouveau livre : « Greta Thunberg : sauvons la planète ! ».
"La beauté du geste"
Cela va donner un livre avec l'ensemble des textes écrits par tous les jeunes participants des MFR de Chalonnes-sur-Loire, Doué-la-fontaine, La Pommeraye et Gée. C’est une chance, une occasion unique ! Écrire un livre, on ne fait pas ça tous les jours !
Les 3èmes de l'E.AMFR Gée
La beauté du geste en quelques textes
Des difficultés pour finaliser les articles initialement prévus dans le journal ? Qu'à cela ne tienne, de la place se libère pour présenter quelques textes du livre (page 14).
15 lignes !
La beauté du geste ? Je ne sais pas quoi dire.
Du coup je ne vais rien dire.
Je vais quand même essayer de faire une petite page, mais cela fait quand même beaucoup de lignes, une page.
J’écris parce que je suis obligé, et les quinze minutes vont durer longtemps.
Je dois écrire environ quinze lignes, a dit l’écrivain…
(Elle aussi, a l’air de trouver le temps long.)
J’écris ce que je ressens là, mon ennui…
Je n’aime pas écrire, du coup, cet exercice, je ne le trouve pas intéressant. Même si pour d’autres, il l’est, je le vois bien...
Autour de moi, tout le monde écrit, et la plupart avec plaisir.
Du coup je m’ennuie, et j’ai terminé.
Ça y est ! j’ai fait quinze lignes !
Une petite page, comme elle a dit, l’écrivain…
Voilà, bonne journée, et à la prochaine !
Mattéo B.
La vie en vert
Un jour, un groupe de jeunes qui étaient en centre-ville, voulait plus d’espaces verts.
Ils ont donc créé une association qui plantait des arbres, des massifs de fleurs ou d’arbustes, pour verdir les villes qui en avaient besoin.
Ils étaient répartis dans toutes les grandes villes de France, pour y ajouter des plantes. Un groupe a même créé un parc en plein centre-ville, sur un grand terrain, avec des massifs de fleurs, des beaux arbres, et un bassin, en plein milieu du parc.
Maintenant, grâce à cette association, beaucoup de personnes veulent habiter cette ville, qui, grise et triste autrefois, est devenue une ville verte et joyeuse, où l’on respire, où il fait bon vivre.
Bastien L.
Le stitch rose
Un jour, j’ai rencontré une fille sur Instagram. On a fait connaissance, puis on a décidé de se voir… En vrai ! Je suis partie à Angers pour la rencontrer, on s’est super bien entendues. On se voyait une fois par semaine… C’est devenu une vraie amie ! J’ai rencontré ses parents, sa sœur ; et elle aussi, elle a rencontré les miens, et mon frère… Mais du jour au lendemain, tout a basculé. Elle s’est retrouvée à l’hôpital en urgence : elle avait de graves problèmes cardiaques. Elle était sous perfusion 24 h sur 24, elle n’arrivait plus à manger ni à boire. Pour lui faire plaisir, je lui ai acheté un doudou Stitch mauve : sa peluche préférée. Elle adorait le rose – sa couleur – mais il n’y en avait plus au magasin. Mais hélas, une nuit, son cœur a fini par lâcher. Elle est partie aux anges, là-haut… Et moi, j’ai perdu ma meilleure amie.
Sur sa tombe, j’ai déposé un doudou Stitch rose : elle en mourait d’envie.
Pauline G.
La boulangerie
du changement
L’autre jour, je me promenais dans mon village, pour aller chercher du pain. Je marchais tête baissée, les écouteurs vissés dans les oreilles, musique à fond.
Devant le gros bloc en béton où il y a marqué en grosses lettres jaunes : boulangerie, quelqu’un m’a touché le bras.
J’ai sursauté.
C’était une jeune femme en fauteuil roulant, la vingtaine, elle avait besoin que je lui ouvre la porte.
Je l’ai laissée entrer, j’ai pris mon pain et j’ai attendu, pour lui ouvrir. Elle m’a remerciée, et m’a expliqué que cela faisait cinq minutes qu’elle attendait, mais tout le monde passait sans la voir.
Je l’ai raccompagnée jusqu’à chez elle, en chemin, on a discuté de tout et de rien. Elle m’a fait remarquer que trop souvent, nous n’aidions pas les personnes en situation de handicap, et que de toutes façons, nous ne remarquions plus rien : ni la beauté de la nature, ni même les gens autour de nous.
Lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai réfléchi à notre discussion, et je me suis dit qu’elle avait raison.
Depuis, je vais chercher mon pain sans mes écouteurs, en regardant tout ce qui m’entoure, les oreilles grandes ouvertes, l’esprit libre.
Manon M.
Ophélie BEAUPÈRE, Cathy BOURCIER, Denis DROUIN, Karine BONSERGENT
et Blandine CLOEST