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Nouveau lycée pour un nouvel élan
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Une direction renforcée
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Mobilisés pour le Téléthon
N° 19 - Janvier 2020 | www.lyceejosephwresinski.fr |
Imaginer la remorque de l’espoir
Recycler une remorque frigorifique en l’aménageant en hébergement d’urgence pour des personnes sans-abris : c’est le projet de la classe de MBC1.
Aider à sortir du désespoir et ne plus laisser dormir les sans-abris dans le froid glacial de l’hiver. Les élèves de MBC1 se sont embarqués dans cette aventure aux cotés de Fréderic Tabary, architecte d'intérieur et designer. Ce dernier a créé l’association Villa en Urgence il y a quelques années à Nantes. Avec d’autres partenaires,il a déjà transformé près d’une vingtaine de remorques frigorifiques en habitat d’urgence.
Il a présenté cet important projet à Emmanuel Macron au mois de Septembre, lors d’un grand débat en région parisienne. Le Président de la République a promis son aide.
Dans le même temps, par l’intermédiaire de Teddy Remeau, professeur de la classe de MBC1, le lycée Wresinski s’est engagé à réaliser sa propre remorque en moins de deux ans, dans le cadre d’un projet interdisciplinaire baptisé « Chef d’œuvre ».
Le projet s’inscrit dans la philosophie de Joseph Wresinski, qui avait fait de la lutte contre la misère son cheval de bataille. Sa réalisation se poursuit sur les deux années de CAP. Il s’articule autour de trois axes : formation, solidarité, et développement durable, en mettant en œuvre un projet social, écologique et économique.
Pas une minute à perdre
Cinq commissions ont été créées au sein de la classe : communication, financement de la cagnotte sur leetchi, partenaires, équipement dont l’objectif est de trouver une remorque frigorifique et les matériaux, partenaires associatifs afin de trouver un gestionnaire de cette villa d’urgence et conception pour optimiser son aménagement.
Chaque semaine, les élèves de MBC1 consacre en moyenne trois heures à ce projet.
En juin 2020 il faudra que tous les matériaux servant à la construction soient rassemblés.
L’année scolaire suivante (2020-2021) sera elle entièrement dédiée à la réalisation de la remorque de l’espoir. Il n’y a donc pas une minute à perdre.
Mathis HUPON, MBC1.
Les élèves qui seraient éventuellement intéressés par ce grand projet peuvent naturellement se joindre à ceux des MBC1.
Contact :
hupon.mathis@gmail.com
Objectif, 100 villas d'urgence en France
L’association Villa en Urgence veut construire 100 villas en France pour les sans abris, mais aussi pour les étudiants.
Créée le 11 novembre 2017, l’association « Villas en Urgence », était d’abord destinée à venir en aide aux sans abris. L’idée de départ est celle de Frédéric Tabary, architecte d'intérieur et designer de son état : pourquoi ne pas réutiliser les remorques frigorifiques pour les transformer en logement.
Une idée d’autant plus intéressante que la loi française prévoit qu’une remorque frigo devient obsolète au bout de 12 ans. La plupart sont alors expédiées sur le continent africain où les contraintes ne sont pas du tout les mêmes.
Après une réutilisation sur place, elles finissent généralement leur vie, au mieux dans une casse et au pire dans la nature créant de la pollution.
Pour les étudiants aussi
Actuellement l’association a mis en place 9 villas ( à Nantes, La Roche sur Yon, Bordeaux, Etampes, Ancenis et Rennes), toutes composées de plusieurs remorques aménagées. Parallèllement elle a aussi construit des villas pour les étudiants. L’objectif est de créer au moins 100 villas en France au cours des prochaines années, financées par un fonds de dotation. Dans un peu moins de deux ans, le nom d’ Angers pourrait s’ajouter à la liste des villes équipées. C’est en tout cas le projet que conduit actuellement la classe de MBC (Lire l’article ci-dessus).
Yohann, Yacouba et Borogo, MBC1
De nouveaux visages à la direction
Sophie Arcelin (*) s’occupe des filières commerce, accueil et de la MCAG2S. Elle est prof de gestion administration à mi-temps.
Karine Le Joncour (*) s’occupe des secteurs ASSP,SPVL (santé-social) et TAO. Elle enseigne les sciences médico-sociales.
Teddy Remeau (*) a la charge des filières APR, ATMFC, MBC,TEB. Il est professeur à 3/4 temps en maintenance des bâtiments.
Martine Saulnier (*) gère les secteurs coiffure, esthétique, mode, logistique-transport et gestion-administration.
Angélique Ménard est la directrice adjointe. Elle pilote l'enseignement général, a une mission orientation, s'occupe du suivi des parcours individuels des élèves et a en charge le suivi des ULIS.
(*)# DDFPT : directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques. Michaël et Edouard (MBC1).
Le lycée en chiffres
1010. C’est le nombre de lycéens désormais rassemblés au lycée Wresinski..
18500. C’est, en mètres carrés, la superficie du nouvel établissement..
20 millions. C’est, en euros, le coût total des nouveaux bâtiments.
230. C’est le nombre de personnels que compte le lycée.
130. C’est le nombre de professeurs qui enseignent au lycée.
21. C’est le nombre de filières que compte le lycée..
1100. C’est le nombre de repas servis chaque jour au self du lycée.
850. C’est le nombre d’ordinateurs en fonction au lycée.
Hugo et Lucas (MBC1)
Un parcours pas comme les autres
Anthony Belangé, 46 ans, marié, père de 3 enfants, est le nouveau directeur du lycée. Son parcours est étonnant : au départ, il n’aimait pas l’école.
Où étiez- vous avant de venir au lycée Wresinski ?
J’étais directeur du Collège Saint Joseph à Longué, pendant 6 ans.
Quel est votre parcours ?
D'abord, je n’aimais pas l’école. J’ai redoublé ma 5e, et ma 3e. J’ai commencé une seconde générale mais je n’ai pas été gardé. Donc j’ai fait un bac professionnel (commerce). Et c’est là que j’ai pris goût à certaines matières. Après je me suis intéressé aux études. J’ai fait un BTS Technico-commercial, puis une licence et une maîtrise en Sciences de l’éducation, et ensuite un master de dirigeant d’établissement scolaire et centre de formation.
Même quand j’étais prof d'économie et de gestion, il y a encore trois ans, ce n’était pas l’amour de ma matière qui me motivait, c’est l’amour des élèves. Je sais ce que c’est de ne pas aimer l’école, de ne pas réussir à l’école. Je suis passé par là. Mais tout le monde a une forme d’intelligence. Il faut la trouver et l’exploiter. Le cœur de mon métier c’est essayer de la révéler chez tous les élèves, qu’ils fassent ce qu’ils aiment. « Choisissez votre voie, faites ce que vous avez envie de faire, par contre, faites-le bien. Donnez-vous les moyens d’être le meilleur dans ce que vous faites, peu importe le domaine » : c'est le conseil que je donne à mes élèves comme à mes enfants.
Comment arrivez-vous à gérer vie familiale et vie professionnelle ?
Il faut s’obliger à prendre du temps pour soi. J’arrive le matin à 6h45-7h et je repars si je n’ai pas de réunion à 18h, sinon cela peut être 20h, 21h… même minuit ! Cependant, il faut savoir prendre du temps pour sa famille, c’est important.
Quel(s) sport(s) pratiquez-vous ?
J’ai fait pas mal de football, c’est le sport que j’ai fait le plus, du taekwondo, et je fais toujours de la course à pied, du canoë et du VTT.
Pour vous, quelle sera l’évolution du lycée dans les années à venir ?
Le devoir de ce lycée est de toujours être en phase avec le marché du travail tel qu’il est. Il faut qu’un élève vienne le matin, content de faire ce qu’il va faire. Il y a trop de jeunes qui n’ont pas de formation, qui ont arrêté l’école. Je veux que tous les élèves comprennent l’importance et la chance qu’ils ont d’être en formation pour trouver un travail.
Oumar et Romain (MBC1).
Bienvenue au CDI
Vie scolaire à Forum
Comme à la maternité
Dans l'atelier des TAO
Le nouveau lycée Wresinski tout en images
C'est fait ! Depuis la rentrée de septembre, les 1010 élèves du lycée Joseph Wresinski ont pris possession de leurs nouveaux locaux. Visite détaillée en images.
Au restaurant pédagogique
Logistique à Atrium
La boutique aux couleurs de Noël
Le nouveau salon pédagogique
Pédaler pour téléphoner
La cuisine à l'heure écolo
Qu'y a t-il dans nos assiettes ? Réponses du chef cuisinier.
Est-ce qu'il y a du bio dans nos assiettes ?
« Oui, tous les yaourts non sucrés et quelques fruits et légumes sont bio ».
Faites-vous des plats vegans ?
« Oui, car la nouvelle loi oblige à prévoir un repas végétarien chaque semaine ».
Qui sont vos fournisseurs ?« En fruits et légumes frais, c'est l'entreprise Palmer. Pour tous les produits laitiers, c'est Team Ouest Distralis.
Les volailles viennent de Chalonnes-sur-Loire, de l'entreprise Anjou volailles. Pour les surgelés, la pâtisserie et quelques légumes, c'est la société Sirf qui nous approvisionne. »
Triez-vous les déchets en cuisine ?
« Bien sûr. D'ailleurs on le fait beaucoup mieux que les élèves (sourire). C'est important de faire passer le message.
Les déchets organiques sont pesés et leur poids est affiché dans le self pour sensibiliser tout le monde ».
Comment gérez vous le gaspillage ?
« Les repas sont pesés. C'est pour ça qu'on ne donne pas plus quand les élèves le demandent, sauf quand il y a du rab. C'est pour éviter le gaspillage alimentaire ».
Titouan et Léo (MBC1)
La Greta Thunberg de l'Anjou se raconte
On l'appellera S. car elle veut conserver l'anonymat. Cela ne l'empêche pas de nous dire pourquoi et comment elle lutte pour l'avenir de la planète.
« Depuis que je suis petite, mes parents m'ont éduquée dans l’écologie. Marre des « couillons » qui ne croient pas au réchauffement climatique. Choquée par les c... que les hommes peuvent faire pour détruire la planète. Je trouve ça légitime de lutter contre le réchauffement . Je participe aux manifestations comme Greta Thunberg, car elle veut « changer le monde ». Elle veut que les représentants politiques prennent conscience que l’écologie est une nécessité. Il faut que tous les citoyens se réveillent.
Tour de France de l'écologie
Les étudiants doivent se préoccuper aussi de ces enjeux écologiques. La démission de Nicolas Hulot fera peut-être réagir les gens. Pour mon compte je fais attention à ma consommation d’eau et d’électricité. J’ai participé à plusieurs manifestations dans plusieurs domaines différents.
J'ai aujourd'hui 16 ans, et des parents séparés. Mon père habite a Saint Barthélemy d'Anjou et ma mère à Trélazé .
Mon père est anarchiste et moi je suis communiste. Je participe aussi à de grands mouvements comme le mouvement anti-fasciste. Je suis très admirative de Greta Thunberg. Je poursuis mes études au lycée Joachim du Bellay à Angers, mais comme Greta, j'ai envie de porter la bonne parole. C'est pourquoi, à mes moments libres, j'effectue un Tour de France pour tenter de répandre les bonnes pratiques écologiques ». S. se trouvait en fin d'année dernière sur la Côte d'Azur.
Propos recueillis par Johan (CRM1)
Mobilisation des lycéens pour le Téléthon
843 kilomètres ont été parcourus autour de l'étang Saint-Nicolas, par 121 élèves, personnels, familles et amis du lycée Wresinski. 421,50 € ont ainsi été reversés.
Pour la 6ème année consécutive, ils ont été nombreux à répondre à l'appel de l'Association Défi 24h en marchant ou en courant autour de l'étang St Nicolas les 6/7 décembre 2019.
Le Téléthon au lycée, c'est devenu un incontournable début décembre et un bel exemple de solidarité en cette période de l'Avent. Les lycéens ont du coeur et ils l'ont démontré cette année encore.
Crêpes et bol de frites
Dès le vendredi matin, les SPVL ont lancé ce bel élan de solidarité en réalisant des crêpes et en proposant un bol de frites au Self. Ces ventes ont permis de reverser des fonds pour l'AFM. De même, les CAP Coiffure ont réalisé des coupes lors de séances clientèle et les bénéfices iront aussi au Téléthon pour faire avancer la recherche.
Arthur, hockeyeur à l’Ice Park
Arthur Brémond, élève de Terminale, pratique le hockey à l'Ice Park. Découverte.
« J’ai commencé le hockey sur glace à l'âge de 5 ans » confie le lycéen de Bac Pro SPVL. « Je joue actuellement en U20 au niveau national, je m’entraîne 8h chaque semaine. Je joue au centre, c'est à moi de faire les engagements. »
Une équipe de hockey est composée de 24 joueurs dont 2 gardiens au minimum, pour les rotations. Ce sport est coûteux. Une licence en catégorie U20 coûte environ 1300 €. Pour un équipement complet de hockey, il faut compter environ 1500 €.
Coupe du monde en 2020
L'équipe professionnelle préférée d'Arthur dans le championnat élite est bien sûr celle des Ducs d’Angers. Arthur nous a aussi donné son avis sur l'Ice Park : « la nouvelle patinoire est bien, car c’est une patinoire à l’américaine, c’est à dire que les tribunes sont penchées ce qui plonge davantage le spectateur dans le match. Les plexiglass, la glace, les balustrades sont de meilleure qualité qu'aux Haras. L’avantage c’est aussi d'avoir 2 patinoires. Cela facilite l'organisation des entraînements et l'ouverture au public.
L'Ice Park d'Angers doit accueillir en 2020 la coupe du monde féminine de hockey.
Yanis et Aaron (CRM1)
Maël jeune sapeur-pompier
Maël,15 ans, élève de CAP conduite routière de marchandises est jeune sapeur pompier. Il nous a expliqué en quoi consiste sa mission.
« Il y a 4 ans de formation pour devenir sapeur pompier volontaire. J’en suis à la deuxième année. Nous sommes encadrés par des sapeurs-pompiers ou des bénévoles formés et volontaires. La formation se déroule généralement le samedi matin ».
Formation en 4 ans
Des cours théoriques et pratiques sont dispensés, du sport (la moitié du temps, au moins 2h) et de l’initiation aux différentes facettes de l’activité. Maël détaille : « Des manœuvres incendie (ce que j'aime le plus !), des cours pour passer l’examen de premiers secours mais aussi des rencontres sportives, les défilés comme le défilé du 14 juillet, tout est bien rythmé ».
La première année correspond principalement à la découverte des matériels ainsi qu’à l’enseignement des comportements qui sauvent et des valeurs liées à l’engagement citoyen. Les deuxième et troisième portent sur une mise en œuvre simple des matériels et procédures pour aboutir en quatrième année à des mises en situation contextualisées, proches de la réalité opérationnelle et à la fin du cycle, le jeune sapeur pompier obtient un brevet.
Lucas, Maxens et Enzo (CRM1)