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N° 20 - Mai 2020 | www.lyceejosephwresinski.fr | 14033 |
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Vive la classe virtuelle !
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Tous aux fourneaux !
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Continuité pédagogique
Le P'tit Bavard a 10 ans
Ce numéro du journal du lycée, le 20ème depuis la 1ère publication en janvier 2011, a connu quelques rebondissements. Le souhait de l'équipe de rédaction en début d'année de travailler sur une édition spéciale anniversaire avec portraits et interviews d'anciens élèves a fait pschitt.
Le confinement lié au Covid-19 a empêché nos lycéens de partir en reportage sur le terrain. Mais voilà, à tout problème, sa solution, nos apprentis journalistes ont continué d'oeuvrer en restant à la maison, en racontant leur confinement.
Claude Saulais, notre journaliste référent a apporté comme lors des précédents numéros son aide précieuse. Nous remercions aussi François Lacroix du Courrier de l'Ouest pour la photo de l'Edito.
Mme Angélique Ménard, directrice adjointe du lycée a encouragé et soutenu cette publication "afin de laisser une trace de cette période inédite dans notre histoire".
C'est cela aussi la continuité pédagogique. Bonne lecture !
Être confiné pour créer du lien...
Au niveau planétaire, nous vivons une crise sanitaire inédite.
Depuis le 16 mars, nous sommes tous confinés à notre domicile pour limiter la propagation du virus. Dans ce contexte, les enseignants doivent maintenir la continuité pédagogique.Tous les élèves n'ont pas le même rapport à l'Ecole. Certains montrent de réelles facilités d'apprentissage tandis que d'autres peinent malgré leurs efforts. Tous ne disposent pas de la même ressource à la maison. Certains sont seuls face à leurs devoirs. Certains disposent d'une bonne connexion numérique, d'un outil par personne, d'autres n'ont pas de connexion, trop peu d'outils pour toute la famille. Et que dire du métier d'enseignant ? Un métier souvent choisi par amour de l'élève plus que celui de la matière enseignée. Enseigner, c'est transmettre mais c'est aussi créer du lien, élever les jeunes vers leur future vie de citoyen et pour y parvenir, la relation directe est incontournable. La continuité pédagogique bouleverse notre façon de travailler. Les cours sont à retravailler pour s'adapter à l'enseignement à distance. Cela s'affine au fil des semaines, au fil des décisions ministérielles pour l'obtention des examens notamment.
Richesse humaine
Je salue l'engagement de l'équipe enseignante et l'énergie déployée pour maintenir le lien dans ces conditions. Il nous faudra nous souvenir de cette crise sanitaire. Je ne parle pas de l'impact scolaire mais des rapports humains. Nous avons tous une lourde responsabilité les uns à l'égard des autres. Les personnels soignants, épaulés par l'armée, les pompiers, se démènent pour sauver des vies. Là est la richesse humaine et la supériorité du verbe ÊTRE sur celui du verbe AVOIR. Profitons du temps passé en famille pour réaffirmer ces valeurs à nos enfants. L'altruisme et le don de soi s'expriment en temps de crise et sont reconnus par des gestes symboliques comme les applaudissements quotidiens à 20h. Au-delà des symboles, je fais le voeu profond que nos âmes sortent grandies de cette épreuve. Nous pleurerons nos morts mais nous ne pourrons mieux les honorer que par l'ancrage de ces valeurs dans notre quotidien.
Anthony BELANGE
Tom : " Hâte de fêter mon anniversaire "
T. Ganne (2nde MTL) a soufflé ses bougies le 27 mars, il attend la fin du confinement pour fêter cela autrement !
Où es-tu confiné ?
Je suis dans une maison avec ma famille, j’ai un jardin pour prendre l'air.
Ta manière de t’évader et d’occuper ta journée ?
Dans la journée, je m'occupe comme je peux, entre mes devoirs, regarder un film ou faire des jeux. Je regarde la série sur Netflix "la Casa de papel", j'ai vu aussi le film Invincible. A la maison on joue à des jeux de société et j'aime bien passer du temps aussi à jouer à la console, avec les jeux vidéo comme Fifa20, WarZone ou Fortnite. J'ai aussi un animal de compagnie, un golden retriever.
Ce qui te pèse le plus ?
Je trouve difficile de ne pas véritablement savoir quand cela va se finir.
La 1ère chose que tu auras envie de faire en sortant ?
J'ai hâte de pouvoir sortir de nouveau pour voir les amis et les proches. A la fin du confinement, je vais revoir ma famille et puis organiser un repas pour fêter mon anniversaire qui était le 27 mars. Pour mes amis, ce sera sympa de pouvoir se revoir à l'extérieur, de faire un foot ou une sortie VTT.
Chloé : " Je garde le moral "
En classe de Terminale SPVL, Chloé est "confinée dans une maison, j'y suis bien, par la fenêtre de ma cuisine je vois un étang, je vis bien la période même si j’aimerais sortir voir mes amis. En général, je passe la matinée en famille et l’après midi je m’organise pour travailler. Aujourd’hui je suis de très bonne humeur. Pour m’évader, je m'installe dans le hamac au soleil, j’écoute de la musique (Nana-Polo & Pan). J'utilise Snapchat pour échanger, envoyer des photos à mes amis et garder un contact visuel. On a aussi un groupe Messenger pour rester en lien les uns avec les autres.
La vie continue
J'aime bien lire des mangas, comme Fairy Tail. Si je suis calme ou triste, j’écoute des musiques différentes (Lovely – Billie Eillish). J'essaie de faire du sport chaque jour, des petits exercices le matin avant de prendre une douche, je suis accompagnée de ma mère.
Le plus difficile dans tout ça, c'est de ne pas voir les amis, la famille, sortir en ville, faire des rencontres, aller boire des verres. Mais je garde le moral, pour voir la vie du bon côté ! "Bonne nuit la chouette l'a dit et la vie continue (citation venant de ma mamie, elle me le disait avant de m’endormir quand j’étais petite).
En sortant, je compte revoir ma meilleure amie et mon copain et puis dès que possible, mes grands parents.
A. Begnon : "Je jardine"
Pour la responsable de vie scolaire : "Le confinement se passe bien, la santé est là, c'est le principal. Je communique avec certains élèves sur Pronote pour parler des cours reçus, pour échanger sur ce qu'ils font, je leur livre mes petits conseils. Je discute avec les enseignants également via Pronote, cela permet d'avoir des nouvelles. Je travaille avec Mme Allusse sur des modifications à apporter au règlement intérieur et l'écriture de la plaquette des délégués. Pour me détendre, je vais courir dans le périmètre autorisé bien sûr et je jardine !
E. Doré : "Heureusement, on a la visio !"
"Je suis confinée en famille avec mon mari et mes 3 garçons, notre maison est à la campagne, avec un grand jardin, donc je le vis plutôt bien. L’organisation est bien rôdée à la maison : le matin, c’est l’école avec les enfants, réponse aux mails urgents des élèves ou des collègues et l’après midi c’est correction du travail des élèves, mails, préparation des cours. Nous profitons aussi du soleil pour s’octroyer une pause balade, en respectant les consignes : 1h et moins d’1 km de la maison ! On cuisine aussi plus qu’habituellement et nous jouons à des jeux de société en famille.
Rester en contact
Entre la gestion des enfants, de la maison et la continuité pédagogique, j’ai l’impression de ne jamais m’arrêter. Nous avons plusieurs groupes WhatsApp avec les collègues du lycée et j’avoue que cela fait du bien de rester en contact et surtout de rire ensemble ! Evidemment comme beaucoup ne pas voir les amis, la famille, c'est pesant, heureusement qu’on a la visio ! J'ai hâte de pouvoir profiter de nouveau d’une soirée entre amis ! J’ai du mal à me projeter sur l'après mais c’est évident, il y a de l’inquiétude au niveau économique et puis comment va se passer le retour en classe ?
"L'ennui" selon Melvin et Andrea
Melvin en 2nde MTL "trouve ce confinement très difficile et ennuyeux. Mon état d’esprit est très changeant suivant les journées. Je m’évade en faisant du sport ou en jouant sur la PS4. J’utilise les réseaux sociaux pour communiquer (Snap, Instagram), j'ai aussi Spotify pour la musique.
Je suis en contact avec ma classe, on a un groupe sur snap et avec les professeurs, on échange par mail. Tous les jours je bosse de 10h à 16-17h puis je sors dehors, pour faire du sport et me changer les idées. Je trouve assez difficile de gérer la quantité de travail et de ne pas pouvoir voir les personnes qu’on apprécie. La première chose que j’ai envie de faire en sortant ? voir ma copine et mes amis.
Andrea
Dans la même classe, Andrea "ne trouvait pas ça trop dérangeant au début d'être confinée, mais maintenant ça devient long ! J'essaie de m'évader un peu en faisant du sport, du foot en particulier mais parfois je m'ennuie. Je suis en contact avec les autres élèves de la classe mais ce n'est pas toujours facile de garder un rythme, je n’ai pas de routine quotidienne. Le plus compliqué je trouve c'est de ne pas pouvoir changer d’endroit, de ne plus voir les personnes, de ne plus avoir d’entraînement de foot. Quand tout sera fini, j'ai hâte de revoir les amis et la famille.
"Aider à la continuité pédagogique"
Les deux RUPN (référents pour les ressources et usages pédagogiques numériques) sont sollicités pour la mise en place de l'enseignement à distance.
L. Le Cardiec,
prof-documentaliste
"Je suis à la maison avec mon mari qui est en télétravail et mes 3 enfants. Les premiers jours du confinement ont été très occupés : il fallait répondre au plus vite aux besoins des élèves pour les codes manquants, les soucis de connexion, aux collègues qui donnaient le travail via la dropbox du lycée. Depuis, c'est plus calme, je gère le site du lycée et e-sidoc.
Mais il y a aussi les leçons de nos 3 enfants et notre quotidien (les repas qui reviennent souvent !) Mon état d'esprit varie chaque jour : parfois c'est compliqué et je voudrais sortir, aller en ville et à d'autres moments, j'ai la pêche et on met la musique !
Avec les enfants, nous jouons à des jeux de société mais pour bien m'évader, rien ne vaut la lecture (et manger du chocolat).
Mes parents sont confinés en Normandie , je les retrouve sur skype. Et chaque jour avec des collègues, on échange lors de la classe virtuelle, à 15h.
On applaudit aux fenêtres de la maison à 20h, mes filles jouent parfois de la musique ( flûte traversière et viole de gambe)
Ce qui me pèse le plus c'est de ne plus discuter avec d'autres personnes et l'ambiance est tendue dès qu'on écoute trop les informations. Mais "il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux,il faut savoir se satisfaire du nécessaire" : c'est ce que je dis à mes enfants. A la fin du confinement ? L'envie d'organiser un grand apéro avec les voisins. J'espère que l'on sera toujours prévenant et attentif les uns à l'égard des autres."
G. Bécaud,
professeur Lettres-Anglais
"Je suis en famille, avec ma femme et mes 2 grands enfants. J’essaie de travailler sur mes créneaux de cours habituels bien que du travail supplémentaire se soit ajouté à cause du confinement. En tant que RUPN, j'anime les classes virtuelles à 15h avec les enseignants. Je suis plutôt détaché des contraintes liées au confinement. Dès que je peux je bricole, depuis le début du confinement j’ai construit une banquette de lecture avec roulettes, un chariot de transport pour mes canoés et un banc. Je suis en contact avec les collègues et les élèves, whatsapp, Pronote, Ma classe virtuelle. Je m'évade en écoutant des musiques du monde, ça me transporte. Je lis "Je ne marche plus" de Mathieu Orphelin. Mais je ne peux plus faire de vélo, je suis en train de perdre la forme...Une citation pour garder l’espoir ? "Devided we fall, united we stand" de W. Churchill. Et l'après ? j’ai peur que les tendances humaines individualistes reprennent le dessus."
N. Emeriau : "C'est pour la bonne cause"
L'enseignante en Lettres-Histoire raconte son confinement : "Je suis dans ma maison, avec ma fille de 8 ans. Mon mari travaille. De mon bureau, je vois le superbe ciel bleu : j’ai un velux ! Ce confinement est un peu long, j’avoue ! Mais c’est pour la bonne cause : éviter que les soignants de réanimation n’aient à choisir qui doit vivre ou mourir … l’horreur ! Le travail ? Réussir à se concentrer devant l’ordi et rester disponible à son enfant (et encore j’en ai qu’une !) est un véritable grand écart cérébral, et je suis loin d’être une gymnaste.
Ma famille est en forme et c’est l’essentiel. On y arrivera mais il ne faut pas se leurrer, il y aura de sacrées séquelles.
Je m’évade du travail en jouant avec ma fille. Je m’évade de la maison en allant donner à manger à mes poules. Et je m’évade du confinement en prenant le temps, enfin, d’un vrai appel aux amis que je vois rarement.
Heureusement, je reste en contact avec mes collègues ! et j’ai mon propre ordinateur ! Vive les mails et surtout les appels en visio !
En ce moment, je lis « L’arabe du futur » de Riad Sattouf, prêté par une amie (merci !)
Garder l'espoir
Ce qui me manque le plus, c'est de ne pas serrer les gens que j’aime dans mes bras. Pour garder l'espoir, je dirais "Faire contre mauvaise fortune, bon cœur". J'ai hâte d'aller trinquer avec les amis, embrasser mes parents, voir la mer, prendre un café en terrasse, aller aux jeux avec ma fille, visiter Chambord avec mon homme, rendre visite à ma famille en Alsace ...
Je ne suis pas pessimiste de nature mais l'après-confinement, je pense que ce sera compliqué.
Idéaux démocratiques
La crise économique est inévitable : de nombreuses entreprises risquent de mettre la clé sous la porte, et beaucoup seront au chômage. Cela engendrera forcément une crise sociale qui sera amplifiée par le traumatisme du confinement, et des deuils. J’ai peur d’une crise politique où la population cherchera des boucs émissaires, des fautifs. On critiquera : il aurait fallu faire ci, faire ça. Et je crains sincèrement que cela fasse la part belle aux populistes. Après 1929, et la crise des années 30 en Europe, la France a évité de justesse la dérive extrémiste. J’essaie de croire que les idéaux démocratiques de la République sont bien ancrés chez les citoyens et de ne pas perdre espoir.
Iris : " À l'avenir, soyons plus solidaires "
Où es-tu confinée ?
Je suis chez mes parents, de ma fenêtre je vois le jardin et le stade de sport de ma ville.
Comment vis-tu ce confinement ?
Je trouve ça long, ça me manque de ne pas sortir, de ne pas voir mes amis
Comment arrives-tu à organiser tes journées entre ton travail et ton entourage ?
En créant une routine quotidienne.
Quelle est ta manière de « t’évader » dans la journée ?
Le sport, le contact avec mes amis via les réseaux sociaux, en faisant des appels vidéos et puis Netflix !
Comment arrives-tu à t'organiser ?
Mes parents travaillent une semaine sur deux à l'extérieur alors quand ils sont en télétravail, c’est un peu différent. Mais en général, c'est réveil, préparation, 2 h de révision et puis l’après-midi un peu plus cool, bricolage avec mes parents ou appel avec les amis, séries, sport et le soir, apéritif et cuisine en famille.
Quelques mots ou une citation pour garder l’espoir et voir la vie du bon côté ?
Respire, la pluie n’aime pas la vie.
Quelle est la 1ère chose que tu auras envie de faire quand on aura de nouveau le droit de sortir ?
Fêter les anniversaires loupés.
Et l’après confinement ?
La société va peut être prendre conscience que tout peut arriver et qu’il faut profiter de ce qu’on a, arrêter de se plaindre et respecter les autres.
Le COVID-19 a aussi bien touché des personnes aisées que des personnes plus pauvres. Nous sommes tous concernés, peu importe nos origines, notre couleur de peau ou notre sexe.
Soyons plus solidaires pour la vie future, peu importe ce qui se passe, il faut l’être !
L. Gourdon : " Unité et entraide "
« Je suis confiné dans une maison avec jardin et j'aperçois la vallée de la Loire au loin.
Ma femme travaille en tant que personnel soignant et nous avons 3 enfants. Je vis bien les choses pour l’instant, je suis confiant,en pleine forme.
Après, il faut bien s’organiser, le matin autour de la table, travail sur ordinateur ou par téléphone pour moi, école et bricolage pour mes deux grands et activité ou sur mes genoux pour la petite.
L’après-midi, les enfants jouent dehors pendant que je travaille. Je suis en contact par mail avec la plupart de mes élèves, par téléphone pour quelques-uns, et avec les collègues par WhatsApp surtout.
Dans la journée on prend aussi du temps pour s'évader avec des jeux, de la cuisine ou écouter de la musique avec les enfants (Aldebert), du bricolage ou du jardinage, des films le soir lorsque les enfants sont couchés, ou la lecture (BD IRS). »
« On travaille le physique »
Avec les enfants, on travaille le physique tous les jours, du sport pour garder la forme et puis un temps pour des jeux de société le soir.
L'après confinement, ce sera d'abord l'envie de voir la famille et les amis, de retrouver les copains pour une bonne partie de socarro !
Pour le travail, il faudra reprendre les cours avec les élèves. Sinon, j’espère que ce ne sera pas un temps de règlements de compte mais un temps d’unité et d’entraide. »
Hugo : " Je reste positif "
« Je suis confiné en famille dans une maison à la campagne. C’est calme, l’air est frais. Je vois ce confinement comme une façon de se responsabiliser et d’intégrer les technologies à l’enseignement. J’organise ma journée la veille au soir pour le lendemain, ce qui me permet d’être productif dès le réveil. Je me réveille tous les jours en étant confiant, avec des objectifs. Dans la journée, je m’évade de deux façons différentes, en lisant des livres de développement personnel ou bien en regardant des séries sur Netflix. Je suis en contact avec les autres élèves de ma classe via un groupe sur Snapchat, ça permet de garder le lien.
« Tu vas gagner »
« Au quotidien, j'écoute de la musique, du rap pour la détente et une playlist de musique pour travailler plutôt pop et jazz. Je fais du sport l’après midi, et je consacre le matin et le soir pour les leçons. Et surtout j'essaie de voir la vie du bon côté.
Mon credo “Reste positif dans une situation négative et tu vas gagner »
Un peu de relaxation
Le lâcher prise musculaire : relâcher toutes les parties du corps les unes après les autres, afin de faire disparaître les tensions en portant un soin tout particulier pour la nuque, les épaules, le bas du dos, les jambes.
Le lâcher prise mental : ne penser à rien d’autre qu’à la respiration : inspiration nasale, expiration buccale. S’asseoir 2 à 3 minutes pour prendre conscience des modifications et les intégrer. Se relever et procéder à une Inspiration. Quand nous nous relevons, nous tendons les bras vers le haut en extension lors de l’inspiration, nous restons 1 sec. en tension les bras vers le ciel, puis lors de l’expiration, nos mains se joignent à l’horizontale, et descendent lentement, pour scanner tour à tour, visage-cou-poitrine-ventre pour se séparer ensuite et venir se poser librement de chaque côté de notre corps lors du relâchement.
Cette technique du scan corporel est à réaliser 3 fois de suite.
Bonne relaxation !
Alix : " Plus d'humanité "
Où es tu confinée ?
Je suis confinée dans ma maison, avec ma famille, et je vois mon jardin par la fenêtre.
Comment vis tu ton confinement ?
Je ne le vis pas très bien. C'est très bizarre de rester enfermée. Heureusement, il y a le jardin.
Comment arrives tu à organiser tes journées, entre ton travail et ton entourage ?
Grâce au planning des professeurs, je m'organise plus facilement. Mes parents étant en télétravail, la journée est rythmée. En fin de journée on se retrouve pour discuter et se détendre.
Quelle est ta manière de t'évader dans la journée ?
Je lis, je regarde des films comiques, je cuisine, je joue à des jeux de société et aux fléchettes dans le jardin.
Que fais tu le soir à 20 h ?
J'applaudis les personnels soignants pour les remercier de tout ce qu'ils font.
Et l'après confinement ?
Il me semble que les personnes seront beaucoup plus tournées vers les autres, qu'il y aura plus d'humanité.
Quelle est la première chose que tu auras envie de faire après ?
Me promener. J'irai retrouver mes amies et faire les boutiques.
A. Saudubray : " Voir la famille "
« Je suis confinée dans une maison avec jardin, en famille avec mes 3 enfants et mon mari.
Je vis bien les choses, enfin je relativise en me disant que nous avons la chance d’avoir de l’espace et que toute la famille se porte bien. Il a fallu organiser la maison pour que chacun ait un espace de travail sans gêner les autres.
Et se partager la connexion Internet !
Je prends le temps de cuisiner le midi et le soir et après un bon livre pour digérer… »
« Le temps de lire »
« Je garde le contact avec les collègues à travers les mails, les SMS pour se donner des infos, prendre des nouvelles, rire ensemble.
Quand j'ai besoin de me booster, j'écoute "Can’t stop the feeling" de Justin Timberlake.
Pour me détendre, des bouquins, ceux que je n’avais pas pris le temps de lire ! A la maison, je suis en tenue décontractée, jean, converse.
L'après-confinement, bien sûr comme tout le monde, j'y pense et on en parle à la maison, la priorité ce sera d'aller voir la famille et les amis.
Et je me dis que le confinement aura peut-être permis de revoir nos priorités, du moins je l’espère... »
E. Birot : " Yoga et cuisine "
« Je vis le confinement à la maison avec un jardin et avec une partie de la famille. Je trouve le confinement un peu pesant. À la maison, nous avons chacun nos espaces de vie. Je travaille seule au calme dans mon bureau. Je respecte des horaires. Je ne réponds plus aux messages après 18 h.
Le travail m’occupe l’esprit et j’apprécie de garder ainsi le contact avec les élèves, les collègues.
Je vais marcher un peu, je vais dans le jardin, je regarde un film, je cuisine beaucoup (financiers aux framboises, pain d’épices, gratins, tarte aux pommes...). Toutes les semaines je donne à mes élèves en cuisine une préparation à réaliser et ils m’envoient des photos de leurs réalisations (crêpes, gâteau au yaourt, béchamel…). La majorité joue le jeu. Ce week-end, nous avons fait un barbecue avec du gratin dauphinois et en dessert, tiramisu ! Je marche un peu tous les jours, souvent pour faire quelques courses.
Je fais aussi un peu de Yoga.
Applaudissements
Pas d’applaudissements aux fenêtres à la campagne, mais nous sommes de tout cœur avec les soignants. Mon fils m’a montré les applaudissements dans les immeubles à Angers. C’est très convivial. Les médias relatent beaucoup d’entraide et c’est porteur d’espoir.
Nous serons heureux de reprendre une vie plus normale, mais le Coronavirus va laisser des traces. Je pense que nous sortirons mais avec des masques, du gel hydro alcoolique, de la méfiance. »
Nathan : " Des incertitudes "
Nathan est pompier volontaire en formation, mais n'intervient pas sur des cas de COVID 19.
« Je suis confiné en famille avec ma maman et mon beau-père. Une semaine sur 2, nous sommes 4 et l’autre semaine 6. J’ai pas mal de devoirs, comme mon frère, donc ce n’est pas évident avec ma maman qui est en télétravail. On doit se partager l’ordinateur.
Le travail ça occupe bien les matinées. En anglais j’assiste à la classe virtuelle de Mme Crochet, en matière pro, c’est avec M. Pasquier. On échange aussi sur Whatsapp avec certains professeurs pour le travail. »
Pas d'interventions COVID
« Pour l’instant, je vis assez bien le confinement car je suis bien occupé aussi. Je suis pompier apprenant. Donc une semaine sur trois, je vais à Chalonnes à la caserne pour des gardes. Je ne peux pas partir sur les interventions COVID-19 car je suis apprenant. C’est réservé aux pompiers volontaires ayant terminé la formation. Quand je suis chez moi, je décompresse en écoutant de la musique (latino, pop urbaine), en faisant du sport, et aussi du jardinage, du bricolage et des jeux. Avec les gars de la classe, on garde le contact grâce à Snapchat, Messenger ou Instagram.
J’essaie de rester concentré, je me dis qu’il faut travailler pour obtenir ce que l’on veut, mais il y a encore des incertitudes pour les examens, le permis. Mais c’est sûr, on a hâte de revoir les amis. »
Mickaël : " Revoir mes copains "
Mickaël Momo est élève de la classe de CAP MBC1. Il est confiné chez sa famille d'accueil, près d'Angers. Au programme : cours, sport et cuisine. Il n'a qu'une hâte : revoir ses copains Yacouba et Omar.
« Je suis confiné dans une maison du côté d’Ecouflant, chez ma famille d’accueil. Je suis bien occupé, pour l’instant, pas trop le temps de m’ennuyer. Je vérifie le planning de travail de la classe sur la Dropbox, et je dois rendre le travail demandé. Pour les matières pros avec M.Tourret et M.Remeau, j’ai des exercices avec learning apps. Deux ou trois fois par semaine, je pratique du sport. Mme Grippay a envoyé des exercices (abdos, pompes, fentes avant…). »
« Je garde le contact »
« Cela change, d’habitude je pratiquais le footing, le VTT et j’allais à la salle.
J’ai d’autres activités pour m’occuper : promener le berger australien de la famille, cuisiner en famille (et avec Cyril Lignac, rires) faire du jardinage et puis je garde le contact avec les copains de la classe.
Avec Yacouba et Oumar on discute sur Messenger et on s’aide pour les devoirs aussi.
J’ai hâte de les revoir après le confinement, de passer du temps avec eux. »
Madiou : " Le foot me manque "
« Je suis confiné en appartement à Monplaisir chez ma mère avec mes deux frères et ma sœur. J’arrive à m’organiser, je reçois le travail de mes professeurs par mail. Le plus compliqué pour moi, c’est pour le foot, cela me manque mais je garde la forme avec le programme envoyé par les entraîneurs du SCO (Ndlr : Il est coaché par Y.Andreu). Le matin, je cours 30 minutes puis je fais du renforcement avec gainage, pompes. Je donne du temps aussi pour aider ma mère pour les tâches ménagères et suivre le travail scolaire de ma petite sœur, ça va je suis bien occupé.
Le soir, à 20 h, on applaudit les soignants au balcon. Il y a beaucoup du monde à le faire, ça fait du bruit, je trouve ça bien de les soutenir pour tout le travail accompli. Je ne sais pas quand on pourra sortir mais pour moi, la motivation ce sera de rejouer au football. »
S. Henault : " Ne rien précipiter "
« J’ai la chance d’habiter avec mon mari et mes deux garçons (12 ans et 15 ans) dans une maison avec un jardin.
L’organisation n’est pas toujours simple. Mon mari est en télétravail et mes enfants ont du travail scolaire. Je dois parfois partager mon ordinateur avec mes enfants et les aider. Il faut prendre le rythme. Je communique tous les jours avec l’équipe de commerce. C’est très réconfortant. Je ne perds pas le fil. Je reçois aussi des mails des collègues ainsi que des élèves. »
« Une relation riche »
« J’utilise beaucoup WhatsApp pour avoir des nouvelles et maintenir le lien. J’organise des visios régulièrement avec mes parents. Nous apprécions de nous voir, c’est bon pour le moral !
Ce qui me pèse le plus, c’est de ne plus voir ma famille. Je me soucie particulièrement de mes parents. Nous avons créé une autre relation « virtuelle » certes mais riche. Nous prenons peut-être plus le temps d’échanger sur l’essentiel.
Je souhaite avant tout retrouver ma famille et mes amis. Nous avons tous hâte mais sommes conscients qu’il ne faut rien précipiter. Nous devons rester prudents et patients. Il y aura un avant et un après confinement. Nos habitudes de consommation, notre rapport aux autres et au travail seront différents.
Notre mode de vie va peut-être changer. »
Jeanne : " Pronote et Instagram "
Où es tu confinée ? Dans une maison, avec mes parents. Je vais bien.
Quel est ton état d'esprit ? Je suis joyeuse et sportive et je pratique l'humour.
Quelles sont tes activités pendant le confinement ? J'essaie de m'évader un peu grâce aux visios avec mes copains. Je suis les cours, je fais du sport, je cuisine, et je regarde Netflix.
Quelles applications utilises tu sur ton portable pour mieux vivre cette période ? Pronote (humour). Mais surtout Instagram.
Quelle musique écoutes tu et quel est ton credo ? J'écoute Petit Biscuit, You. Sinon mon leitmotiv :"Il en faut peu pour être heureux" : le livre de la jungle.
Quelle est ta tenue de confinée ? Pyjama licorne, sauf pour les visioconférences avec la prof d'histoire (humour)… Non, je suis plutôt jean, baskets. Il faut rester habillée.
Qu'est ce qui te pèse le plus ? La balance (humour)… De ne pas sortir bien sûr.
Quelle est la première chose que tu auras envie de faire quand on aura de nouveau le droit de sortir ? Allez poster mes colis Vinted…