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Toutes ensemble, on va beaucoup plus loin
Quelle est la place des femmes au lycée, dans la société, la politique, le sport ? Réponses dans ce numéro spécial « Femmes ».
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Margaux cheffe de cuisine
Margaux Blanchard gère l'équipe restauration du lycée.
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Charlotte, future conductrice
En formation de conductrice routière de marchandises.
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Octobre rose au lycée
Le lycée a vécu une semaine en rose, pour la bonne cause.
Page 8
De Kaboul à Cholet
Sofiea était journaliste en Afghanistan avant les Talibans.

N° 23 - Janvier 2022 | www.lyceejosephwresinski.fr |
Chers lecteurs,
Quel bonheur pour notre équipe de rédaction de vous présenter ce numéro dédié aux femmes. On espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que nous en avons eu à l'écrire, l'illustrer, le relire et le maquetter. Cela n'a pas été une mince affaire car sur le sujet, nos journalistes en herbe (CAP EPC1, CRM1, CRM2, 1AEPA) sont intarissables.
Entre l'actualité du lycée, la vie à Angers, les jeunes reporters conseillés par le journaliste référent pour notre établissement Claude Saulais ont du choisir.
Ainsi vous retrouverez certaines de vos rubriques habituelles : Joki Métiers, Joki Sports et quelques nouveautés, Joki Filières, Joki Engagement ou Joki Politique avec une interview d'une journaliste afghane menacée dans son pays par Viny et Amadou (CRM2). Et pour un prochain numéro de votre Joki News, quels sujets, quel fil rouge souhaiteriez-vous voir aborder dans nos colonnes ? Dites-le nous sur Instagram ! Le comité de rédaction
Margaux, une cheffe à la restauration
Responsable de restauration depuis janvier 2021 au lycée, Margaux Blanchard gère plusieurs équipes.
Quelles sont vos missions ?
« Je suis responsable restauration multisite. J'ai également d’autres établissements en gestion. J’ai un établissement à La-Ferté-Bernard, un autre dans le centre-ville du Mans et encore un autre à Château-du-Loir. Toujours dans le milieu scolaire ».
Quel est votre parcours ?
« J’ai fait un bac littéraire puis un BTS hôtellerie restauration, plutôt gestion que cuisine et une licence professionnelle management des unités de restauration. »
Comment avez-vous connu le métier ?
« Dans le cadre de ma licence j'ai fait un stage de 4 mois dans la restauration collective dans l’entreprise Compass. Juste après, j’ai commencé à travailler dans l’hôtellerie traditionnelle. Deux ans plus tard, j'ai intégré l’entreprise sur un poste d’adjointe au responsable d’exploitation. De fil en aiguille, j’ai basculé vers un poste de gérante et je suis devenue responsable d’un restaurant multisite ».
Comment gérez-vous les horaires et votre situation familiale ?
« Je suis bien entourée puisqu’avec mon conjoint on s’accorde pour que ce soit l’un ou l’autre qui gère les enfants. J’ai aussi une assistante maternelle pour garder les enfants si besoin et j’essaie plus ou moins d’adapter mes horaires en fonction de mes impératifs privés. Il arrive que les journées soient longues mais c’est comme ça et quand je peux je vais chercher mes enfants à l’école ».
Y’a-t-il beaucoup de filles qui travaillent avec vous ?
« Plus de femmes que d’hommes ici au lycée mais en tant que responsable de restauration il y a généralement plus d’hommes ».
Propos recueillis par Charlotte, Noémie, Mathéo (CRM2).
Femmes, je vous aime…
Ce titre de chanson que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, rendait hommage aux femmes.
Quelques décennies plus tard, il est toujours d’actualité de rendre hommage aux femmes, de souligner leur engagement et leur exploit de pouvoir conjuguer vie personnelle et réussite professionnelle. Est-ce bien normal ?
Vous découvrirez dans ces quelques pages la mise à l’honneur méritée de femmes à travers leurs actions. Mais pourquoi faut-il souligner que cet honneur est d’autant plus mérité parce ‘qu’il émane d’actions réalisées par des femmes ?
La réponse me désole. Ne cache-t-elle pas notre incapacité à considérer une égalité parfaite entre hommes et femmes ? L’homme est-il si fort que ses engagements et ses exploits sont la normalité et les femmes si faibles (ne parle-t-on pas du sexe faible ?) qu’il nous faille applaudir leurs réussites ? Notre culture phallocrate est encore emprunte d’aberrations :
- Certains postes ou responsabilités sont toujours difficilement accessibles aux femmes.
- A poste égal, le salaire est encore trop souvent injustement différent entre hommes et femmes.
- La gestion des enfants, de la vie quotidienne de la maison reste encore l’apanage des femmes.
- La liste des injustices pourrait encore s’allonger. La Loi vient rappeler l’égalité des sexes et les mœurs évoluent, lentement, mais elles évoluent. Engagement Je voudrais pouvoir écrire un édito qui ne mette en valeur que l’engagement, l’exploit de personnes qui, hommes ou femmes, ne sont pas encombrées d’obligations sociétales ou d’injustices sociales. Applaudir une femme pour son engagement car c’est une femme, c’est reconnaître que notre environnement ne lui a pas facilité la tâche.
Femmes, je vous aime pour votre persévérance et pour votre lutte qui doit aussi être celle des hommes afin que tout individu dispose des mêmes conditions pour se réaliser. A. BELANGE.
Katie, routière face au Brexit
Katie, conductrice de poids lourds à Saint Malo doit faire face chaque semaine aux difficultés liées au Brexit.
« Les Anglais ont fait une grosse erreur » s’exclame Katie Shopland conductrice routière de 34 ans, de l’entreprise Laurent Pellier de Saint Malo. Elle quitte le port breton régulièrement pour rejoindre l’Angleterre. La traversée dure entre 7 et 8 h. Travaillant continuellement pendant 3 semaines pour une semaine de repos, Katie est confrontée au Brexit régulièrement, lors de ses déplacements. Elle estime que la décision britannique a augmenté énormément la perte de temps au niveau de la douane. En France les documents doivent être très réglementaires. En Angleterre les douaniers sont plus laxistes. Il faut dire qu’il manque 100 000 conducteurs routiers actuellement au Royaume Uni. Katie est une femme dans un monde d’hommes. Elle reconnaît que parfois les charges sont lourdes mais le matériel est de mieux en mieux adapté « même si cela reste difficile de changer une roue. Il n’y a pas de différence à être une femme au volant d’un camion, ça peut même être un avantage. Les collègues sont le plus souvent bienveillants » . Et la vie de famille ?« J’adore ce que je fais, et mes enfants sont fiers de moi. Avec le système de visio je peux les voir tous les soirs ».
Armand, Victor, Adrien (CRM2).
Lilyane, alias "Fantastique"
Ses parents voulaient qu'elle devienne hôtesse de l'air mais elle a choisi le métier de conducteur poids lourds.
« Si j’ai choisi ce métier, c’est uniquement pour faire ce que j’aime, en restant moi-même. » Depuis l’âge de 14 ans, Lilyane aime la mécanique, l’odeur du gasoil. « Je suis très fière aujourd’hui d’être restée femme dans ce milieu. Je pense avoir su me faire aimer et respecter. Il suffit de très peu de choses pour être acceptée, mais très peu aussi pour en être rejetée. »
Lilyane alias « Fantastique » a toujours respecté les routiers. « Bien entendu, explique t-elle, il y a ceux et celles qui ne m’aimaient pas, par jalousie, par misogynie. Ces sentiments à mon égard m’ont toujours laissée indifférente. Mais j’ai essuyé des actes de vandalisme qui ont cessé en voyant que j’en sortais toujours fière et sans encombre. Moralement, c’était une épreuve, mais ma conscience était tranquille. J’ai passé ma vie à prouver à tous qu’un métier, quel qu’il soit, pouvait être exercé sans distinction de sexe. »
Lilyane confie avoir « réalisé un rêve, une passion. Je ne suis pas devenue routière pour prouver quelque chose aux hommes. Je l’ai fait pour me prouver, à moi seule, qu’être une femme n’est pas un handicap, quelle que soit la profession choisie. Dois-je remercier la chance, le ciel ou mon ange gardien ? Les trois, je crois. Sans eux, je n’aurais pas eu le courage de continuer certains jours ».
Charlotte, Noémie, Mathéo (CRM2).
Charlotte, future chauffeur routier
Charlotte se forme à la profession de conductrice de poids lourds, au lycée en CAP CRM. Interview.
Pourquoi cette formation ? « J'ai choisi cette formation car mon père est mécanicien poids lourd. Au début je voulais faire comme mon père et devenir mécanicienne, mais je me suis rendue compte que ça me plaisait moins.
J’ai donc fait mon stage de 3ème en transport et c’est là que j’ai décidé d’être chauffeur ».
Depuis quand aimes-tu ce métier ? « J'aime le métier depuis toute petite car mon père m'a mis dedans. J’ai donc accroché directement ».
Aimes-tu la formation ? « Oui j'adore ! Je sens que c’est vraiment ce que je veux faire ».
Explique-nous la formation ? « La 1ère année on passe le code en décembre. En janvier on passe le permis B, ensuite on passe le plateau C pour conduire un porteur (petit camion). En 2ème année, on passe la conduite pour le porteur (pour le conduire sur la route) et après on passe le plateau CE et la conduite en fin d’année ».
Lilian et Helyo (CRM1).


Séverine lance Octobre rose
Destinée à favoriser la recherche sur le cancer du sein, Octobre Rose a connu un prolongement au lycée.
La manifestation a été organisée par Mme Séverine Boutrik, éducatrice de Vie scolaire. Elle est particulièrement sensible à cette cause car elle a elle-même été atteinte d'un cancer du sein. Pour elle, « Octobre Rose doit être un moyen de sensibiliser au dépistage, de faire de la prévention ». Les classes investies sont les TAO, ASS, commerce, PSR, coiffure, AEPA, MCGAS. Un dress code rose a été de mise pendant toute la semaine.
Un flash mob
Chaque filière a participé à sa façon : la réalisation d'une vitrine pour la boutique Commerce, les CAP coiffure ont fait des coupes de cheveux. L’institut pédagogique d’esthétique a posé des vernis et réalisé des manucures. Les ASS ont fabriqué des muffins. La filière PSR a confectionné des entrées et des desserts pour le self. La vente de goodies a été géré par les 2 TAO. La filière AEPA a mis en place des décorations sur les deux sites. Les MCAGS ont lancé un flash mob et des activités sportives. Enfin, le dimanche, certains ont participé à la marche et à la course en rose à Angers. L'intégralité des recettes a été reversée au Comité Féminin 49. Noémie et Alpha (CRM2).
Les chiffres
Parmi le total des femmes dans le lycée, 85 % sont des élèves, 11 % des enseignantes et 4 % personnel Ogec. La proportion de femmes est supérieure dans les trois catégories.
Les femmes en chiffres dans le lycée
Enquête sur la répartition des femmes au sein du lycée.
Louise et Lindsey sont allées questionner l’assistante de direction Mme Saudubray. Ensuite, dans le cadre du cours de Mathématiques de Mme Véron, elles ont regroupé les résultats dans le tableau ci-contre et les résultats ont été exploités à l’aide de diagrammes statistiques. Les 2ASSB.
Du bénévolat avec Benenova
C'est une expérience unique dans la Région des Pays de Loire.
Le lycée a été retenu pour cette initiative. Douze lycéen(ne)s participent activement à ce projet d’engagement solidaire mené de façon expérimentale avec la classe de Première Bac Pro Animation. Huit filles sont très impliquées.
En action !Lancé conjointement par la Fondation Régionale du Bénévolat et Benenova, ce nouveau dispositif offre la possibilité aux élèves de participer à des actions de solidarité auprès d’associations locales. Les actions proposées sont construites afin d’apporter aux participants l'expérience la plus enrichissante possible ainsi qu'une réponse adaptée aux besoins sociaux et environnementaux identifiés. Marion Chemineau, chargée de mission pour Benenova Angers travaille en lien avec des représentants de la Région et avec la Fondation Régionale du Bénévolat présidée par Anne Cordier. Celle-ci était présente pour le lancement de l'action au lycée fin septembre. Une expérience positive. Les 1AEPA.

Elles accueillent le public
Mila, Lilou, Lola, Clara, Apolline, Louise, Selma et Joséphine se forment à l’accueil du public en classe de 1ère MA. (Métiers de l'accueil). Interview.
Quel métier peut-on exercer à la suite de cette formation ?
« Cette filière nous forme à devenir réceptionniste, hôte/hôtesse d’accueil ».
Quelles qualités sont nécessaires dans la formation ?
« Il faut être patient, souriant, poli, organisé, avoir le sens du service. Être dynamique, être à l’écoute et avoir le sens de l’observation. »
Pourquoi y a t-il plus de femmes que d’hommes dans la formation ?
« Il peut y avoir autant de femmes que d’hommes. Mais dans notre classe cette année, il n'y a qu’un garçon. Dans les autres classes il y en a plusieurs comme en 2nde. »
Est-ce que vous avez eu des projets et/ou est-ce que vous en avez à venir dans les prochains mois ?
« Nous préparons un voyage de classe qui constituera notre chef d’œuvre. »
Combien avez-vous de semaines de stages ?
« 22 semaines de stage sur les trois années du bac pro. »
A l'issue de leur Bac pro, ces élèves de la filière Accueil pourront poursuivre leurs études par un BTS Management Commercial Opérationnel, ou encore un BTS Tourisme par exemple.Gabin et Loukas (CRM1).
Leurs tendances de la Mode
« La mode est un éternel recommencement. Aujourd’hui, on se retrouve avec un mélange de genres et d'époques ». C'est ainsi que Mme Jacob enseignante définit la mode d'aujourd'hui. Mais Noémie, Lilou, Océane et Cassandra élèves de première année de CAP des métiers de la mode et du vêtement,
ont leur propre approche. Voici leurs conseils.
Noémie : « Des couleurs pour l’hiver : le marron, le noir, le bleu roi. Variez les matières. »
Lilou : « Comme vêtement d’hiver, je conseille le pantalon pattes d’Eph en jean et un bon gros pull. Ayez de la créativité, osez vous habiller comme vous en avez envie, égayez votre journée avec de la couleur ».
Cassandra : « Evitez le total look de la même couleur avec des tons flashy. On évite le full violet ou le full vert ».
Océane : « Personnalisez vos chaussures avec des lacets de couleur, des écritures, des marqueurs ». Loris et Thomas (EPC1).
Elles veulent être infirmières...
Eléa voudrait être infirmière, Marie aide-soignante, Enola auxiliaire de puériculture, Camille éducatrice de jeunes enfants. Toutes sont élèves de TASSA.
Elles aiment être utiles, rendre service, être aux soins. Elles ont toutes les quatre 17 ans, et sont lycéennes à Joseph Wresinski en filière ASSP (accompagnement soins et services à la personne) à Angers. Sur un bac pro en 3 ans, elles ont 22 semaines de stages. En 1ère année, elles font des stages avec les enfants puis la 2ème année, elles vont en établissement d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes (EHPAD) et pour finir la 3ème année avec les personnes en situation de handicap.
Bientôt à Paris
Elles ont mené un projet sur le temps de Chef d'oeuvre, le projet "Colori_âge". La 1ère année, elles ont concentré leurs efforts à la recherche de partenaires (elles en ont obtenu plusieurs, comme Casa ou Leroy Merlin) La 2ème année a marqué le début de leurs actions grâce au financement récolté. Elles ont organisé des ventes (chichis, pop-corn) et ouvert une cagnotte Leetchi. Ainsi elles ont pu mener des activités de décoration au service gérontologique et pédiatrique des Capucins. Avec le soutien de Floriane Barbarin, animatrice à la maison de quartier des Banchais, leur projet a dépassé le cadre scolaire.
Elles ont été élu projet coup de cœur de la CAF. Elles ont obtenu une subvention de 1000 € de la CAF 49 et leur projet a été retenu pour représenter le département lors d'un appel à projet national. Elles iront à Paris pour cela et ont déjà des retours positifs des familles. Un projet qui va déjà très loin. Alexandre et Alexis (CRM1).
L'égalité par Christelle Lardeux
La mairie d’Angers soutient beaucoup d’acteurs qui mènent des projets pour que l’égalité Femmes-Hommes existe sur notre territoire.
« Le rôle de la mairie d’Angers est de soutenir les actions permettant de développer l’égalité Femmes-Hommes et de mettre en œuvre une politique plus égalitaire en prenant en compte l’ensemble des personnes ».
Christelle Lardeux-Coiffard, adjointe aux solidarités actives et aux droits des femmes définit ainsi son rôle au sein du Conseil municipal d'Angers.
La mairie soutient trois associations qui œuvrent auprès des femmes subissant des discriminations ou des violences : le CIDFF (Centre d’Information sur les Droits de Femmes et des Familles), le planning familial et SOS Femmes.
Lutte contre les violences
Elle soutient également de plus petites associations comme "Femmes d’ici et d’ailleurs" qui luttent contre la précarité menstruelle et sont engagées au sein de la collectivité auprès des agents de la ville pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
La mairie d'Angers est aussi force de propositions pour que l’égalité soit prise en compte dans tous les domaines de la collectivité ainsi que dans les associations.
Lyse et Jules (CRM1).
Sofiea, journaliste, de Kaboul à Cholet
Menacée dans son pays, Sofiea Sakhi a dû fuir l’Afghanistan des Talibans. Elle ne pouvait plus y pratiquer le journalisme.
Réfugiée dans les Mauges après être passée par la Turquie, puis par Paris, Sofiea rêve d’exercer son métier de journaliste en France.
Les Talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan depuis la fin de l’été. Ce sont des islamistes regroupés dans une organisation militaire, politique et religieuse. Ils interdisent aux femmes d’étudier et de travailler. C’est dans ce contexte difficile que Sofiea Sakhi, journaliste de profession, a vécu ces derniers mois. Avec son mari Shafi Karimi, lui aussi journaliste, ils ont été menacés par les Talibans et se sont sentis en danger. Ils ont fui.
Dangereux pour les femmes Vers la Turquie d'abord, avec l'aide du Comité pour la protection des journalistes. « Il a été facile pour moi d’obtenir un visa pour trois mois, puis d’en obtenir un autre pour la France » explique la jeune femme. Une fois arrivée en France (à Paris), elle est redirigée vers Cholet. « Le gouvernement français nous verse environ 700 euros par mois pour mon mari et moi ». Sofiea est née et a grandi en Afghanistan. Quitter son pays a été compliqué. Elle est attachée à ses racines. Ses parents sont réfugiés aux États-Unis. « Il est devenu très dangereux pour les femmes de travailler. Comme moi, ma mère a préféré partir. » Pour Sofiea, vivre en France est plaisant.
Elle ne baisse pas les bras
Elle s’est fait beaucoup d’amis et a déjà acquis beaucoup de connaissances sur la culture française. Sofiea est en train d’apprendre le Français : « c’est une langue assez compliquée ».
Mais Sofiea ne baisse pas les bras. Une fois la langue française maîtrisée, elle voudrait continuer ses études pour ensuite devenir journaliste française.
Viny et Amadou (CRM2).
Les ordis de Christelle Morançais
Un ordinateur a été fourni à chaque élève de Seconde et 1ère année de CAP des Pays de Loire.
« Je suis très heureuse de revenir au lycée Wresinski, pour remettre les ordinateurs et échanger avec des élèves. Ouvrir le champ des possibles à notre jeunesse c’est aussi garantir l’équité entre les établissements publics et privés.
L'opération Mon ordi au lycée 2021/22 y contribue ».
350 ordinateurs
Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de Loire, a ainsi pu distribuer 350 ordinateurs portables aux jeunes le 9 septembre. Elle a aussi échangé avec les 2nde Animation.
Les 1AEPA.
Mobilisation pour le Téléthon
Pour la 35ème édition du Téléthon, les actions ont été nombreuses au lycée afin de récolter des fonds pour la recherche.
Les sections Esthétique et Coiffure ont proposé des coupes et des soins en ouvrant leurs portes au public. A l'Institut, des modelages, des poses de vernis ont permis de reverser des dons à l'AFM.
Les jeunes de la section Animation ont proposé des jeux aux écoliers de Saint-Serge. Deux délégués de l'AFM étaient présentes au lycée.
Défi 24h
345 lycéens et personnels du lycée ont participé au Défi 24h en enchaînant les kilomètres pour la bonne cause. Le lycée reverse 0,50 € du kilomètre parcouru. Avec 2010 kms, ce sont plus de 1000 € reversés à l'AFM-Téléthon.
Les 1AEPA
Joséphine Baker au Panthéon
« Me revoilà Paris » : Joséphine Baker est entrée au Panthéon le 30 novembre dernier.
Première femme noire à rejoindre les grandes figures françaises, un hommage à sa vie « incroyable » d'artiste de music-hall, résistante et militante antiraciste, lui a été rendu.
« Ma France, c'est Joséphine », a lancé le Président de la République Emmanuel Macron, en saluant une femme engagée qui a voulu « prouver aux yeux du monde que les couleurs de peau, les origines, les religions pouvaient non seulement cohabiter mais vivre en harmonie. »
« Fantaisie et audace »
« Sa cause était l’universalisme, l’unité du genre humain. L’égalité de tous avant l’identité de chacun. L’hospitalité pour toutes les différences réunies par une même volonté, une même dignité ».
Le chef de l'Etat n'a pas oublié de saluer la première chanteuse et danseuse à entrer dans ce monument solennel. « Vous entrez dans ce Panthéon où s’engouffre avec vous un vent de fantaisie et d’audace. Pour la première fois ici une certaine idée de la liberté et de la fête », a déclaré M.Macron. « Vous entrez dans ce Panthéon parce que, née américaine, il n’y a pas plus française que vous ». Cédric et Théo (CRM2).
Amélie, Mme sécurité de Vinci
Retour sur la matinée de prévention du 1er octobre 2021 à la barrière de péage de Saint-Jean-de-Linières. Vinci Autoroute y avait invité des conducteurs professionnels et des élèves de CRM 2.
Vinci autoroute, c’est plus de 50 % du réseau autoroutier français. L’agence de Saint-Jean-de-Linières ouvrait ses portes à une trentaine de salariés issus de plusieurs entreprises. Une douzaine d’élèves de Conduite Routière étaient également conviés à cette demi-journée de prévention.
Même en hiver
« Plus de 150 caméras scrutent le réseau Cofiroute (ndlr : partie ouest du réseau de Vinci) » explique Amélie Desnos lors de la visite du PC Sécurité. D’autres dispositifs permettent de connaître les conditions de circulation (météo, trafic).
« La vigilance hivernale s'applique du 15 novembre au 15 mars. Durant cette période, les équipes et les outils sont mobilisables 24h/24 pour pouvoir faire face aux intempéries » confie Amélie Desnos. L’entreprise utilise la saumure, saturée à 23 % de sel. Celle-ci peut être appliquée avant une grosse chute de neige ou après. Dans ce cas, les chasse-neige peuvent aussi entrer en action. Cette formation permet de prendre conscience des dangers liés aux « hommes en jaune » de Vinci Autoroute.
Logann et Kerian (CRM2).
Qu'est devenue Aphrodite ?
Les femmes de l'Antiquité sont toujours bien présentes dans notre vie quotidienne. Sous la forme de marques…
Aphrodite et Freya (déesse de l’amour), sont aujourd'hui des marques de sous-vêtements ! La mythologie a beaucoup inspiré les publicitaires. C'est le cas pour la marque Pandora. Pandore est la première femme créée par les dieux. Pandora est une marque de bijoux et d’accessoires pour femmes. Dans la mythologie grecque, Pandore est associée au mythe de la boite de Pandore : elle fut créée par Zeus.
L'arme Artémis
Artémis est dans la mythologie de la Grèce antique la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements.
Elle est l'une des déesses associées à la Lune et aussi une marque d’arme à plomb : Artémis racing.
Il ne faut pas toujours chercher une relation entre l'histoire des femmes dans la mythologie et les marques qui portent leur nom aujourd'hui. Exemple : Proserpine. Dans l'Antiquité, c'était la déesse du printemps.
Elle a donné son nom aujourd'hui à une encyclopédie. Le printemps des livres peut-être… Mario et Corantin (CRM1).

Camille, fondue de sport
Camille Frouin est une élève de seconde du lycée du Sacré-Cœur la journée, et chaque soir elle rejoint l’internat du lycée Joseph Wresinski.Entre les deux, elle court…
Camille fait le plus souvent une étape entre les deux lycées, pour une séance d'entraînement au stade. A 15 ans, elle pratique le demi-fond depuis 8 ans, dans le club du SCO d'Angers Athlétisme.
Se dépasser
Elle a choisi ce sport car elle « aime courir et se dépasser ». La cadette fait 5 entraînements par semaine, y compris les week-ends. Elle fait de la compétition régulièrement, et elle aime ça. Le 11 novembre, elle a remporté le cross du Courrier de l'Ouest dans sa catégorie.
Elle s’entraîne au stade Mikulak (ex stade du Lac de Maine). Ce qui la motive à continuer ? « le fait de se dépasser et de gagner ». Plus tard, elle nous a confié vouloir « être ostéopathe dans le domaine du sport ».
Camille est une jeune femme motivée, passionnée par son sport : « je souhaite continuer le plus longtemps possible » confie-t-elle.
La saison a plutôt bien démarré pour elle malgré une légère contracture à la cuisse.
Valentin et Martin (CRM1).
Les filles et le sport
Parmi les 150 inscrits à l’Association sportive (15.66 % de l’effectif total du lycée), on dénombre 30 filles. Elles participent à des compétitions collectives ou individuelles : basket, football, futsal, athlétisme, badminton … « Les élèves qui souhaitent participer à des activités sportives s’inscrivent auprès des professeurs d’EPS » explique Mme Fraudin, enseignante au lycée.
La participation féminine est moins importante que celle des garçons mais cela ne dérange pas Maélie, élève de 1ère Animation, ni les basketteuses Mathilde, Madina, Alicia. Ilona et Kynza (EPC1).
Claire Supiot, une battante à Tokyo
A 53 ans, Claire Supiot est une athlète au parcours incroyable. Elle a participé aux JO de Séoul (1988) et Tokyo (2021).
Après une carrière de nageuse qui l'a mené jusqu'aux JO en 1988, Claire Supiot contracte la maladie de Charcot-Marie-Tooth à l'âge de 40 ans. La maladie touche les nerfs contrôlant les muscles des jambes et entraîne une fatigue chronique. Un handicap que la nageuse a du apprendre à gérer en reprenant, en 2015, le chemin des bassins. La championne s’entraîne 10 fois par semaine, sous la houlette, de son frère à la piscine Jean Bouin à Angers.
Dans le Guiness
En parallèle, elle est salariée au conseil départemental de Maine-et-Loire où elle est référente handicap. Claire a dû aller chercher des chronos lors des Championnats d'Europe au Portugal en mai dernier pour espérer se qualifier aux Jeux. Engagée sur 4 épreuves : le 400 m nage libre, le 100 m nage libre, le 200 m 4 nages et le 100 m papillon, la nageuse a rempli ses objectifs : « Il fallait se battre, et se battre encore pour participer a ces Jeux ». Elle a suivi la voie royale vers Tokyo dans sa catégorie de handicap. Même si elle n'a pas décroché de médaille, Claire est un exemple. Elle se dit « très heureuse d’entrer dans le Guiness des records comme 1ère française à passer des Jeux valides aux Jeux Paralympiques, et d’être l’ambassadrice de Charcot Marie-Tooth, au-delà des frontières angevines ».
Mattéo et Dylan (CRM1).
Le hockey au féminin en Avril
En avril 2022, Angers accueille les meilleures équipes de hockey féminin du monde à la patinoire lce Park.
La nouvelle patinoire d'Angers a été retenue pour accueillir les championnats du monde de hockey sur glace féminin de division 1. Pourtant, le hockey a peu de licenciés dans le club angevin présidé par David Colin : « sur 500 licenciés en hockey amateur, nous avons seulement 27 filles de tout âge, explique t-il ». Pas possible pour l'instant d'engager des équipes en championnat féminin, ce que regrette le Président : « Des efforts sont faits pour recruter de nouvelles licenciées avec une licence 30 % moins chère que celle des garçons .
Nouvelles recrues
Mais ce n'est pas suffisant, c'est un sport de contact comme le sont le rugby et la boxe.« Nous avons encore du travail et la Fédération va dans ce sens pour la communication et attirer de nouvelles recrues. Les championnats à Angers, cela va nous aider et l'objectif serait d'avoir une équipe de Ligue de haut niveau », explique encore David Colin.
Matis et Tom (EPC1).
