Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).
Page 11
Championne paralympique
Grâce à une grande complicité avec Marie-Josée Besson son orthoprothésiste, Marie-Amélie Le Fur réalise une belle carrière de sprinteuse.
Page 7
Sport santé à Cap Adapt'
Ophélie, coach sportive, enseignante en activités physiques adaptées apprécie son travail auprès de sportifs aux profils variés.
Page 5
Une formation dynamique
Les lycéens de Bac Pro TAO (Technicien en Appareillage Orthopédique) sont motivés pour aider les personnes et leur apporter du confort.
Page 2
Le label Génération 2024
Ce label permet à tous les établissements scolaires qui partagent la conviction que le sport change les vies, de bénéficier de l'énergie unique des Jeux Olympiques.
Plus vite, plus haut, plus fort !
Page 5
Le lycée propose une formation post-bac en 1 an : la Mention complémentaire Animation-gestion de projets dans le Secteur Sportif.
N° 24 - Mai 2022 | www.lyceejosephwresinski.fr | 14033 |
Ensemble vers 2024 !
Pour ce nouveau numéro de Joki News, nos journalistes en herbe ont été animés par l’esprit du fondateur du mouvement olympique Pierre de Coubertin. A ce propos, connaissez-vous la nouvelle devise olympique ? "Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble". Le mot "ensemble" a été ajouté en juillet 2021 suite à une session du Comité International Olympique. Approuvé à l'unanimité cette modification apportée à la Charte olympique est une véritable reconnaissance du pouvoir unificateur du sport et de l'importance de la solidarité. Le président du CIO, Thomas Bach a expliqué le lien entre ce changement et la devise originale : "La solidarité motive notre mission de rendre le monde meilleur grâce au sport. Nous ne pouvons aller plus vite, nous ne pouvons viser plus haut, nous ne pouvons devenir plus forts qu'en faisant preuve de solidarité." Dans le lycée labellisé « Génération 2024 » cet esprit est un véritable leitmotiv. Vous en verrez de nombreuses illustrations à travers ces pages. Bonne lecture !
Le lycée labellisé " Génération 2024 "
Ce label vise à développer les passerelles entre le monde scolaire et le mouvement sportif. Avec des activités à la clef.
Le label « Génération 2024 » consiste à proposer aux lycéens une semaine de pratique sportive et une semaine de sensibilisation au sport paralympique jusqu’en 2024, année des Jeux Olympiques en France. "C'est une semaine banalisée pour faire participer toutes les classes à des activités sportives » explique Mme Ménard, directrice adjointe. Les jeunes qui s'orientent vers les métiers du sport sont dans l'organisation, ils vont choisir où vont se dérouler les activités et les organiser au sein de l’établissement. C’est surtout la section « Mention complémentaire AG2S » qui est en charge de cela avec Mme Fraudin et M.Barbot, enseignants d'EPS.
Durant ces temps, les lycéens sont encouragés à pratiquer une activité physique et sportive. Des sportifs de haut niveau sont sollicités pour venir au lycée présenter leur planning d’entraînement, leur organisation et échanger avec les lycéens. Des rencontres Les projets autour du Label peuvent être variés : des clubs angevins (EAB en basket, E2A en athlétisme, SCO en football) ont déjà été invités à venir au lycée pour faire pratiquer le sport aux lycéens. Des sportifs de haut niveau sont aussi venus sur le temps d’EPS pour échanger avec les élèves sur la pratique du sport. Il y a eu également des interventions du comité handisport.
Les activités sont gratuites pour les élèves car les personnes viennent bénévolement. Les athlètes Sébastien Thibault et Jean Habarurema sont venus au lycée en septembre 2020 lors du lancement à la suite de la labellisation. Ces deux sportifs de haut niveau qui ont déjà participé aux Jeux Olympiques ont témoigné et ont fait participer les jeunes à des activités sur le site ATRIUM. Amandine et Maëva (2TAO).
Le sport pour rassembler les peuples
Le sport peut-il être l'indispensable trait d'union entre les peuples ? La question est plus que jamais légitime dans les moments tragiques que nous traversons.
A peine sortis d’une pandémie mondiale que notre quotidien est à nouveau secoué par des évènements dramatiques en UKRAINE. Les enjeux économiques ou politiques peuvent expliquer cet acte de guerre. En d’autres temps, d’autres lieux, la Religion, les différences ethniques ou encore les ressources naturelles d’un territoire justifiaient la guerre entre les peuples.
S’il est une activité qui mérite bien un label pour ses valeurs universelles, rassembleuses et respectueuses de l’Homme, c’est bien le SPORT !
Les Jeux Olympiques d’hiver sont à peine terminés que nous nous tournons déjà vers les jeux de Paris en 2024. Au-delà de la compétition sportive pour laquelle se préparent les athlètes pendant 4 ans, ces jeux sont l’occasion de rassembler.
Ils rassemblent les peuples, quels que soient la religion, l’ethnie, les convictions politiques, la validité, le sexe… Dans la souffrance de l’épreuve se trouve également le bonheur de se mesurer à l’autre mais aussi à soi-même. Hommes, femmes, valides ou en situation de handicap, Les Jeux Olympiques et Paralympiques mettent en lumière des athlètes qui ne voient chez leurs concurrents que des êtres qui méritent l’admiration et le respect. Accueillons ces jeux et toutes les compétitions sportives avec le plaisir de continuer de croire que l’Homme est bon.
Antony Belangé.
Elise, éducatrice en sport adapté
Elise Béduneau, éducatrice, prend en charge des personnes en situation de handicap qui pratiquent la boccia et la sarbacane.
Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Après un passage en STAPS où j’ai pu effectuer un DEUST Animation et gestion des activités physiques et sportives. Je me suis tournée vers un BPJEPS Accompagnement et Inclusion des Personnes en Situation de Handicap. J'ai fait des stages en sport adapté. Aujourd’hui, j’ai pour objectif de monter une section handisport au Sporting Club Beaucouzé.
Quelles activités proposez-vous lors de vos séances ?
Nous proposons de la boccia, un handisport proche de la pétanque et qui se joue avec des balles en cuir. Nous proposons un créneau de sarbacane, le but de ce sport est d’envoyer grâce à son souffle, un dar (sorte d’aiguille) dans une cible verticale. Est-ce qu'un joueur a le niveau pour participer à des championnats ?
Les compétitions peuvent se dérouler partout en France. Par exemple, nous avons Nicolas qui est un joueur de boccia, qui a participé aux championnats de France. Il s’est arrêté en huitièmes de finale, mais nous sommes fiers de lui !
Avez-vous des difficultés à communiquer avec des personnes ayant des handicaps plus lourds ?
Il faut savoir que chaque personne est différente et a un moyen de communication propre à lui même. La majorité des joueurs comprennent tout d’un point de vue cognitif. Le lien que l'animateur a envers les participants doit faciliter le contact et le dialogue. Il est aussi primordial que la personne soit toujours accompagnée par le même éducateur pour qu’il n’y ait qu'un seul système de communication. Sur le premier créneau, nous avons par exemple Elsa qui est une jeune fille en situation de handicap qui n’arrive pas à communiquer de manière orale. Nous avons dû trouver un autre moyen pour communiquer et cela passe par le regard. Louison et Lilou (MCAGS).
L'orthoprothésiste, professionnel de santé
L’orthoprothésiste conçoit et réalise des prothèses et des orthèses sur moulage.
Vous voulez exercer un métier qui aide les personnes dans le besoin ? Le métier d'orthoprothésiste est fait pour vous ! Il permet aux personnes en situation de handicap de retrouver leur autonomie grâce à des appareillages sur mesure, qui pourront les aider dans leur quotidien. C’est un métier manuel.
Rencontre avec M. Duverger, professeur au lycée Joseph Wresinski et directeur de l’entreprise « Orthopédie Duverger » à Châtellerault.
M.Duverger a obtenu un CAP et un BTS d’orthoprothésiste à Paris. À ce jour le CAP d’orthoprothésiste n’existe plus car il a été remplacé par le BTS. Plus jeune il voulait devenir médecin mais a jugé qu'il n’avait pas les capacités nécessaires. Il a donc choisi le métier d’orthoprothésiste. « J’ai choisi ce métier car il y avait de l’anatomie ». M. Duverger a toujours aimé le côté manuel et la patientèle, mais avec ces années d’expérience ce côté relation avec les patients lui plaît de moins en moins. Il a connu l’évolution de l’appareillage fait entièrement à la main sans aucune machine alors qu’aujourd’hui il connaît l’appareillage fait à l’aide des machines 3D. M.Duverger perçoit un salaire situé entre 3000 et 5000 € par mois, en ayant sa propre entreprise.
Morgane Le Bot
Rencontre avec Morgane qui a obtenu un BTS Prothésiste-Orthésiste, en 3 ans, à Angers. Ses motivations sont d’aider les autres. Elle a découvert ce métier par hasard et grâce à cette formation, elle a pu travailler en pédiatrie au contact des enfants, ce qui lui plaît. « Ce qui me plaît le plus c’est le contact avec le patient et ce qui me plaît le moins c’est le côté commercial du métier. » Morgane le Bot est passée du travail entièrement fait à la main à de la Conception Assistée par Ordinateur ce qui allonge la dureté de l’appareillage. Son salaire se situe entre 1400 et 2000 € par mois. Il peut varier entre les postes, les entreprises et les secteurs. La difficulté qu’elle a pu rencontrer dans son métier c’est sa grande timidité qu’elle a dû maîtriser au fil du temps. Morgane souhaite aux personnes qui veulent faire ce métier d’aller jusqu’au bout de leurs études, de s’amuser et de bien profiter des stages pour être sûr de leur orientation. Emie, Mélina et Maelenn (2TAO).
Ils veulent leur apporter du confort ...
Le Bac pro Technicien d’Appareillage Orthopédique amène à réaliser des appareillages ou des prothèses destinés à corriger un membre ou à en remplacer un.
Pour exercer cette formation, « il faut avoir le goût du travail manuel, avoir l’esprit d’équipe, être sérieux, rigoureux, organisé, et avoir une tenue professionnelle » comme le disent les terminales. Cette formation est spécialisée dans la fabrication d’orthèses et de prothèses. Une orthèse est un dispositif médical qui permet de suppléer, compenser, soutenir ou protéger une partie du corps. Une prothèse de membre est un dispositif médical qui remplace tout ou partie d'un membre. Au lycée, la formation TAO compte 37 élèves sur les trois années.
Une formation dynamique
Les élèves de TAO sont des jeunes motivés à « aider les personnes et par le travail manuel ». Ils veulent poursuivre vers un BTS orthoprothésiste. Il y a 22 semaines de stage qui se découpent en plusieurs parties. En seconde, il y a deux stages de trois semaines. En première et en terminale, il y a deux stages de quatre semaines.
Après la formation, on peut se diriger vers un BTS Podo – orthésiste ou un BTS Orthoprothésiste. Ces BTS se déroulent sur 3 ans. Ils permettent d’avoir des contacts avec le patient et de prendre les mesures. Les métiers que l’on peut exercer après un BTS sont : technicien d’atelier, orthoprothésiste, prothésiste.
Certains ont découvert la formation via Internet comme Lexane, Lola. Les appareils que les Terminales TAO préfèrent réaliser sont les orthèses de main ou les semelles orthopédiques. La tâche qu’ils préfèrent dans la formation est le thermoformage : « il faut être organisé dans les travaux manuels que les professeurs de pro nous donnent à faire et être persévérant dans les tâches. »
Dans cette formation, les élèves sont encadrés par deux enseignants M. Duverger et Mme Ferant qui sont aussi des professionnels de santé. M. Duverger est orthoprothésiste à Châtellerault et Mme Ferant a travaillé dans un cabinet d’orthopédie. Ces deux enseignants ont donc une expérience professionnelle concrète.
Mathilda et Manon (2TAO).
Ils veulent être éducateurs sportifs…
Enzo et Nathan voudraient être coachs sportifs en salle, Naïs et Lilou animatrices sportives, Louison éducateur sportif. Tous sont en MCAG2S.
Le lycée propose de nombreuses formations, notamment celle de la « Mention complémentaire Animation et gestion de projets dans le secteur sportif ».
Accueillant 8 élèves lors de cette période scolaire 2021-2022, cette formation post-bac permet de découvrir les différents aspects du métier d’éducateur sportif. Cela regroupe la découverte et l’apprentissage de l’animation, la gestion de projets évènementiels ainsi que la découverte de différentes structures de stage au cours de l’année. La découverte des domaines sportifs : du maintien de la forme, des activités de pleine nature, des sports d’opposition et de l’animation sportive dans les écoles.
La mention complémentaire est ouverte à tout candidat possédant un titre ou diplôme de niveau bac et en priorité aux élèves de bac pro relevant des spécialités relatives à la gestion/administration, la vente, le commerce, l’accueil, les métiers de la sécurité, l’animation.
« Les qualités requises pour se diriger vers cette formation sont nombreuses. Il faut bien sûr avoir un fort intérêt pour le sport » témoigne M.Barbot, enseignant d'EPS dans la section. Il faut satisfaire d’un niveau 4 de compétences attendues à l’épreuve d’EPS du bac pro dans les activités sportives, avoir le sens pédagogique et sécuritaire, le sens des responsabilités et de l’organisation.
18 semaines de stage
« Le dynamisme, la capacité à travailler en équipe et les compétences rédactionnelles » sont aussi des atouts importants, complète Mme Bonneau, enseignante en connaissance des publics et structures.Durant la formation, trois domaines sont abordés : la prise en compte de la spécificité des publics, la mise en œuvre d’un projet d’animation, la participation à la gestion de projets d’une structure. « En tout, nous avons 18 semaines de stage en milieu professionnel sur l’année » explique Léa, étudiante. Pour la poursuite d’études, il est possible d’accéder au Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’éducation Populaire et du Sport ou à d’autres formations dans les métiers du sport. L’obtention de la mention complémentaire Animation-gestion de projets dans le secteur sportif valide deux unités du BPJEPS. Enzo et Nathan (MCAGS).
Le Maine-et-Loire terre de Jeux, se prépare
Le département a été sélectionné pour accueillir différentes équipes internationales en vue de préparer les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Entretien avec Fabrice Gasdon, attaché de presse au Conseil départemental de Maine-et-Loire.
Où comptez-vous installer les infrastructures pour les prochains Jeux olympiques et paralympiques prévus à l'été 2024 ?
« Les équipes d’équitation iront s'entraîner au Haras du Lion d’Angers, dans le Parc de l'Isle Briand et au Cadre noir de Saumur. Les structures sont déjà existantes et reconnues pour leur qualité. Par ailleurs, les équipes du tennis de table iront effectuer leur entraînement à la salle de la Romagne, près de Cholet. Les équipes de natation, de para-natation et de natation artistique seront accueillies à la piscine Jean-Bouin, à Angers. Enfin, il y aura aussi des équipes en préparation olympique en basket-ball, basket-ball fauteuil et escrime fauteuil à la salle Jean-Bouin, toujours à Angers. »
Savez-vous quelles délégations étrangères viendront à Angers ou dans le département ?
« Nous savons déjà que l’équipe australienne d’équitation pourra s’entraîner au Haras du Lion d’Angers. »
Où et quand auront lieu les évènements olympiques ?
« Les événements auront lieu fin juillet, début août 2024 en France sur plusieurs sites. »
Y aura-t-il des événements organisés avant et pendant les JO ?
« Des manifestations sportives autour de la flamme seront organisées, les Jeux Olympiques c'est une grande fête à laquelle la population partout en France va pouvoir participer. Les Jeux, c'est le plus grand évènement sportif au monde, c'est une ambiance unique. »
Y aura-t-il du bénévolat pour aider l’organisation ?
« Oui bien sûr. Tout bénévole sera le bienvenu pour aider. »
Ethan et Alexandre (2TAO).
Cap Adapt', une salle de sport adaptée
Rencontre avec Ophélie, coach sportive, enseignante en activités physiques adaptées depuis 5 ans.
Pourquoi avez-vous choisi de faire ce métier ?
« Parce qu’il combinait le sport, la santé et le lien humain. »
Quelles études avez-vous fait ?
« J’ai un master en activités physiques adaptées »
Faut-il une formation spéciale ?
« Le master est spécifique, tous ceux qui travaillent avec des personnes en situation de handicap ont ce master. »
Vous considérez les personnes que vous accueillez plutôt comme des patients ou des clients ?
« Ni comme des patients, ni comme des clients mais comme des sportifs. Que ce soit des sportifs de haut niveau ou des personnes en situation de handicap. On ne fait pas la différence. La prise en charge sera différente par rapport aux objectifs et à leurs pathologies mais ça reste des sportifs. »
Est-ce que vous avez plus de sportifs en situation de handicap, avec des maladies chroniques ou des personnes valides ?
« À la création, en 2017, il y avait essentiellement des personnes en situation de handicap car c’était le but, une passerelle par rapport au centre de rééducation. Et maintenant on a autant de personnes en situation de handicap, que de sportifs aguerris ou de malades chroniques. »
Comment adaptez-vous les entraînements ?
« Tout est adapté, quelque soit la séance où on est inscrit dans le centre. »
Comment vivent les personnes en situation de handicap le fait de faire du sport dans le même environnement que les valides ?
« Il n’y a aucune gêne, au contraire cela fait une force au niveau du centre, tout le monde se parle, s’entraide. »
Gabrielle et Louann (2TAO).
Majid Humbert, athlète explosif
Majid Humbert est en 2nde Métiers de l'Accueil au lycée.
Il a commencé l'athlétisme en handisport : « Avant je jouais au basket » dit-il. « J'ai toujours pratiqué le sport, j'en ai besoin, j'aime le sprint et le lancer du poids, il faut de l'explosivité. » Le club de l’Entente Angevine Athlétisme (E2A) a ouvert une section handisport avec pour l'instant cinq athlètes :« comme il n’y avait rien à Angers en athlétisme pour les personnes en situation de handicap, le club a lancé cette section accueillant pour l'instant trois jeunes déficients visuels, une jeune amputée fémorale et un adulte atteint d’une maladie dégénérescente ». Claire Maillet, entraîneure diplômée en sport adapté s’occupe de cette section. Elle adapte les entraînements au handicap des athlètes, deux soirs par semaine. S'épanouir La coach est aussi en lien avec l’entreprise Proteor pour équiper une de ces athlètes en prothèse. Elle est sensible à l'idée de redémarrer une activité sportive interrompue par les aléas de la vie. C'est le cas de Claire Thea Sogony. Atteinte d'un cancer des os, elle a perdu l'usage d'une jambe et est équipée d'une prothèse. Elle a retrouvé le plaisir de la course après 9 ans d’interruption avec un double défi : courir avec sa prothèse et travailler la technique avec sa jambe valide. Grâce à la coach, les athlètes s'épanouissent grâce au sport. Baptiste et Tom (2TAO).
Du sport pour tous à la Vaillante
Tanguy Véron est un coach sportif dont la préoccupation essentielle est d'offrir la possibilité à tous, valides et non valides, de pratiquer une activité sportive.
L’association Angers Hockey Club Vaillante Multisport propose des activités variées à un large public dont des personnes handicapées, atteintes de pathologies diverses ou affectées par les effets du vieillissement.Tanguy Véron est à la fois enseignant en activités physiques adaptées et il continue ses études à l’IFEPSA. Au sein de l’association, il est coach sportif pour les personnes invalides. Pour lui, « promouvoir l'accès à une pratique physique ou sportive pour tous. » doit être une valeur primordiale.
« Selon ses moyens »
« Toute personne peut être capable de pratiquer une activité, qu'importe la limitation de ses conditions physiques, mentales, financières, sociales... » Il anime différentes activités telles du hockey fauteuil, des jeux de balles (torball) avec des personnes à mobilité réduite « pour que chacun puisse faire des activités sportives selon ses moyens »
Mathilda et Manon (2TAO).
Partir au Québec pour les études
Partir 5 ans au Québec, cela vous tente ? Et bien ne rêvez plus, le programme est ouvert aux lycéens dans plusieurs filières par un établissement, non loin de Montréal.
Trois ans pour les études avec des stages rémunérés et deux ans de travail minimum au Canada pour valider le diplôme : voilà le programme conçu par le Collège Mérici, un établissement d’enseignement supérieur situé à proximité du Parc des plaines d’Abraham et du Fleuve Saint-Laurent, non loin de Montréal.
Tous les élèves de la filière Bac Pro TAO du lycée ont pu échanger sur ce sujet avec Marie-Claude Hamel, responsable des relations à l’international de Mérici.
Le programme "Techniques d’orthèses et prothèses orthopédiques" est une formation concrète jumelant le contact humain et le travail manuel. Les étudiants sont amenés à effectuer des tâches diversifiées allant de l’évaluation des besoins du client à la conception et à la fabrication d’appareils, en passant par l’essayage et l’ajustement. L’objectif est de trouver des solutions adaptées et personnalisées aux patients.
Des patients viennent à l’atelier de la formation : il y a des salles d’attentes et de consultations pour pouvoir les accueillir et travailler sur de « vrais » patients.
Pendant les études, les stages proposés permettent de travailler avec une patientèle variée : enfants, athlètes, personnes à mobilité réduite, personnes âgées … et d’évoluer dans différents milieux de travail. La formation mène donc vers une carrière des plus valorisantes.
D'autres formations
Et le programme proposé n'est pas réservé uniquement aux jeunes de la filière TAO.
Marie-Claude Hamel a présenté aux élèves volontaires des filières BAC Commerce, Accueil et Agora des parcours post bac en tourisme, hôtellerie, accueil en 2 ou 3 ans (CEGEP, équivalent BTS).
Gabrielle et Louann (2TAO).
Handizan, pour l’égalité valides-invalides
L’entreprise Handizan, créée en 2018, a pour but de sensibiliser au handicap.
Dorothée Mériau a créé l'entreprise Handizan il y a 4 ans. Elle veut informer et sensibiliser sur le handicap, montrer que les personnes en situation de handicap ont les mêmes droits et les mêmes valeurs que les personnes valides, que cela leur permet d’avoir eux aussi une vie collective et sociale. Son histoire de vie n'est pas banale.
Un changement de vie
Avant son accident, Dorothée Meriau était une grande fan de sport. Elle en pratiquait beaucoup déjà durant sa jeunesse. Dès 14 ans, Dorothée Mériau voulait devenir professeur d’EPS. Elle pratiquait la natation en club depuis l'âge de 6 ans. Elle continue toujours malgré son handicap. Elle faisait aussi de la gymnastique en compétition au club des Ponts-de-Cé. En 2006 lors d'une compétition de gymnastique, le drame est arrivé. Dorothée Mériau chute et elle perd l’usage de ses jambes (fracture et luxation des deux vertèbres). À 23 ans, et après trois mois en centre de rééducation, Dorothée Mériau doit s’adapter car son accident entraîne des bouleversements importants dans sa vie. Sur le plan matériel, il faut prévoir un changement de voiture et d’appartement. Dorothée est une battante et elle retrouve vite l'envie de faire du sport : "un besoin d'adrénaline".
Basket à haut niveau
Issue d'une famille de sportifs avec un père et un frère joueurs de hand, c'est vers le basket fauteuil que Dorothée s'est orientée peu de temps après la fin de sa rééducation suite à son accident. Dorothée Mériau a même participé aux Jeux Paralympiques, à Londres, en 2012. D'abord sélectionnée en Equipe de France, pour les championnats d’Europe en Israël "Avec une victoire face aux Espagnoles sur le dernier match, notre équipe a validé le ticket pour Londres, les Jeux c'est la consécration pour tout sportif". Depuis, Dorothée Mériau a créé l’entreprise Handizan avec la volonté de transmettre, sensibiliser la population sur le handicap. Elle propose à des personnes valides de se glisser dans un fauteuil le temps de quelques exercices pour montrer que chaque différence est une richesse, qu’il est possible de mieux “vivre ensemble”. A partir du moment où on est tous dans la même situation, la stigmatisation du fauteuil disparaît ». Avec Handizan, Dorothée intervient dans des entreprises, clubs de sport, écoles et dans le domaine de la santé. Baptiste et Tom (2TAO).
Yvan joue au football sans les yeux
Yvan Wouandji est un jeune homme de 28 ans originaire du Cameroun. Il est aveugle depuis l'âge de 10 ans. Ce qui ne l'empêche pas de jouer au foot.
« On ne va pas au cécifoot simplement pour taper dans le ballon. On y va parce qu'il y a cet esprit collectif et de partage. Le cécifoot est un moment où on se retrouve. » Voilà comment Yvan présente son sport.
A la suite d'un accident subi à l'âge de 10 ans, il a perdu la vue. Il a alors découvert le monde du handicap. Il a fallu qu’il rebâtisse totalement son quotidien.
Pour réapprendre à vivre, Yvan est arrivé en France dans une école spécialisée en région parisienne, pour les personnes non et malvoyantes.
Il a appris à lire en braille, à se déplacer avec une canne, et à 14 ans il s’est intéressé au monde des sports adaptés et plus précisément au cécifoot. Ce sport ressemble au football, se pratique à 5 contre 5 (voyants et non voyants) et se joue avec un bandeau sur les yeux pour que les valides n'aient pas d'avantage. Le ballon est repérable grâce à des clochettes se trouvant à l’intérieur.
Professionnel à 18 ans
Yvan ne s’est jamais senti mal dans sa peau en raison de son handicap. Yvan est une personne curieuse et qui adore apprendre donc pour lui, surmonter cette épreuve, était une mission de taille. Perdre la vue lui a permis d’avoir une autre approche sur la société, sur la vie en général.
« Nous n’avons pas le même rapport entre chaque personne. » Il est devenu joueur professionnel à l'âge de 18 ans.
Yvan intervient dans les écoles, lycées, clubs sportifs, entreprises, pour sensibiliser les jeunes et adultes afin de faire découvrir le handicap visuel. Il met son public en situation de cécité, à travers des ateliers de cécifoot. Il veut faire évoluer les mentalités et faire connaître la pratique du cécifoot. Il a toujours eu la chance d'être accepté, d'être accompagné et d'être soutenu par des grandes icônes du football.
Naïs et Axel (MCAGS).
Matéo Bohéas : objectif Paris 2024
Matéo Bohéas, né le 09 octobre 1996 à Saint-Sébastien-sur-Loire, est un pongiste handisport Français. Il évolue actuellement au club des Loups d’Angers. Il a récemment participé aux Jeux de Tokyo en 2021 avec l’équipe nationale et en est revenu avec une médaille d’argent.
Il est atteint d’une malformation congénitale. Il est né avec un pied bot à gauche. Matéo a commencé le tennis de table à l’âge de 5 ans au club de Ligné en Loire-Atlantique. Il est issu d’une famille de pongistes.
Cap sur Paris Il a été plongé dans l’univers du tennis de table et cela a construit sa passion. Il faut également savoir que de 5 ans à 14 ans, Matéo faisait des compétitions avec les valides et à partir de 14 ans il a commencé en handisport.
Son objectif actuel est de remporter le championnat du monde en novembre 2022 et son objectif à plus long terme est bien sûr les JO 2024 à Paris.
Matéo a une devise : « Ce qui ne tue pas rend plus fort. » Pour lui il ne faut rien lâcher, tout est possible et il ne faut pas avoir peur, le sport est important pour la santé et la sociabilité. Et cela lui réussit plutôt bien. Il est très sociable, et aime par dessus tout être avec ses amis,sa famille et ses copains de club.
Maxence (MCAGS).
L’orthopédie au service de l’athlète
La complicité est totale entre ces deux femmes : Marie-Amélie Le Fur, championne paralympique et Marie-Josée Besson, son orthoprothésiste. Cela dure depuis 15 ans.
La triple championne paralympique en athlétisme s’appuie sur le soutien de son orthoprothésiste. Une grande complicité est née entre ces deux femmes. Marie-Amélie le Fur est née en 1988 et depuis l'âge de six ans, elle pratique l'athlétisme. Elle a eu un accident de scooter à 15 ans. Elle a alors perdu l'usage de sa jambe gauche. Elle habite à Blois, elle a gagné trois fois les Jeux Paralympiques et elle espère décrocher une 4ème médaille en 2024, à Paris. Elle travaille depuis 2013 chez EDF et a une fille de plus de 2 ans. Lors du 200 m des JO de Rio en 2016, elle a terminé 3ème, mais elle décrochera ensuite l’or sur 400m et sur l’épreuve de longueur.
Travail artisanal
Marie-Amélie le Fur est appareillée depuis le début de sa carrière par Protéor et est suivie par Marie-Josée Besson depuis plus de 15 ans. Entre ces deux femmes, une relation de confiance s’est établie. Pour l’athlète le suivi régulier de Marie-Josée Besson est primordial. Marie-Josée le confirme : « nous avons en effet une histoire particulière avec les athlètes paralympiques » . L’orthoprothésiste a un rôle fondamental car il faut que la prothèse s’emboîte bien avec le moignon. La prothèse doit s’adapter au handicap, à la gestuelle du sportif, à sa morphologie, sa foulée, ses qualités physiques. Selon la forme physique de Marie-Amélie, Marie-Josée Besson va adapter les prothèses « sinon elle peut se blesser ». Marie-Amélie Le Fur est en contact permanent avec la prothésiste qui adapte le matériel en fonction du ressenti de l’athlète. « C’est un travail artisanal, il faut souvent retravailler la prothèse.
Complicité
« Avec Marie-Amélie, on est très proches. J'imagine que c'est parce qu'elle était très jeune quand elle est arrivée ici et entre nous cela va bien au-delà de la relation avec un patient », confie Marie-Josée Besson qui appareille plusieurs autres athlètes de haut niveau. C'est notamment le cas d'une jeune fille de 19 ans qui fait du sprint elle aussi. Gabin et Antonin (2TAO).