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Mais avant même le 3 novembre, tout a été fait pour faire douter les Américains de la légitimité de l’élection. Les 70 millions de votes par correspondance à grande majorité démocrate ont sans cesse été remis en question par le camp républicain.
Le président a même refusé d’accorder une aide d’urgence au service postal américain (USPS) auquel il avait, dès mai, placé un de ses alliés et donateurs Louis DeJoy pour tenter de ralentir et d’invalider les bulletins par correspondance. Enfin, le FBI a ouvert une enquête pour découvrir qui se cache derrière les 3 millions d’appels anonymes incitant les Américains à rester chez eux le jour du vote. Plus grave encore, le débat politique de fond s’est retrouvé submergé par la forme. Lors du premier débat, qui fut un triste reflet de cette élection, la force de l’image et de la punchline ont dominé les opinions et idées plus approfondies. Des clips de campagne comparant « Sleepy » Joe à un zombie, dénonçant le faible montant des impôts de Trump, ou accablant le fils de Joe Biden, Hunter Biden, de corruption et de conflits d’intérêt ont fait passer au second plan les crises sanitaire, économique et sociale. Les 17 recours des avocats du camp républicain montrent à quel point Trump refuse de perdre et n’admet pas la défaite. Même dans son propre camp, certains républicains comme Mitt Romney ou George W. Bush ont déjà félicité le nouveau président.
À 78 ans, les défis de Joe Biden sont énormes, il va devoir d’abord essayer de réunir les Américains. Il a promis qu’il serait « un président qui ne voit pas d’États rouges ou bleus, mais des États-Unis ».
Il faudra cependant attendre le 5 janvier et l’élection des deux derniers sénateurs en Géorgie pour savoir si l’administration Biden aura les mains libres. En effet, il faut absolument que ceux-ci tombent dans les mains démocrates pour que le nouveau président soit majoritaire dans les deux chambres du Congrès.
Commentaire par Germain Le Gac (*)
Enfin, ils savent. Après 4 longs jours d’attente, de doutes et de tensions, les Américains ont découvert le samedi 7 novembre vers 11h30 (heure locale) le visage de leur 46e président : Joe Biden. Au terme d’une campagne très mouvementée, l’ancien vice-président prendra place, selon toute vraisemblance, à la Maison Blanche le 20 janvier prochain.
Historique, jamais une course à la présidentielle, n’avait autant mobilisé et divisé l’électorat américain. Biden et sa vice-présidente Kamala Harris ont recueilli pas moins de 79 millions de votes, soit 10 de plus que son ancien collègue Barack Obama. Trump lui aussi réalise un score sans précédent avec plus de 73 millions d’électeurs, plus que n’importe quel président élu. Il a une fois de plus fait mentir les sondeurs, en faisant basculer certains swing states comme la Floride ou l’Ohio et en consolidant une base républicaine forte. Les 3/4 des chrétiens évangéliques lui ont renouvelé leur confiance, ainsi que 58 % des électeurs blancs.
Cependant, jamais une campagne n’avait été à ce point anti-démocratique. Les deux camps étaient dans deux mondes, deux vérités différentes, sans avoir de règles du jeu communes. Jamais un président sortant n’avait essayé de déstabiliser à ce point la plus grande démocratie mondiale. Twitter, arme de communication numéro une de Donald Trump, avait pris ses précautions en avertissant ses utilisateurs sur la véracité des tweets du millionnaire. Plusieurs médias ont dû interrompre un discours de Trump pour garantir la vérité à leur audience. La désinformation et le complot ont été au cœur de cette période d’incertitude.
(*) Elève de Terminale, Spécialité HGGSP.
Trump – Biden : quel bilan, quel avenir ?
Le nouveau président a d’ores et déjà lancé le plan Biden-Harris contre le Covid qu’il appliquera dès le 20 janvier. Il souhaite aussi revenir sur la loi fiscale de Donald Trump pour taxer à nouveau les plus riches devant des inégalités toujours plus grandissantes et inquiétantes. Actuellement, les 400 plus grandes fortunes sont proportionnellement moins taxées que les 50 % des Américains les plus modestes.
Sur la scène internationale, c’est un retour au multilatéralisme tant espéré par l’Occident qui devrait être de mise. Le retour dans les Accords de Paris sur le climat est vu comme un signal fort et un soulagement par les scientifiques. Afin de respecter cet accord, Joe Biden a prévu 1700 milliards pour une transition écologique importante. De plus, le retour à une diplomatie décente, moins agressive est vue d’un bon œil pour les négociations sur le nucléaire iranien, par l’OMS ou encore par l’OTAN. Il ne faut en revanche pas croire que la guerre commerciale lancée par Trump contre la Chine change sur le fond. Biden est même redouté par Xi Jinping dans la lutte pour les droits de l’Homme qui n’est pas la priorité chinoise, comme le monde a pu le constater avec les Ouïghours. La satisfaction européenne de retrouver un président prêt à discuter ne doit pas ralentir l’émancipation européenne due à l’instabilité de Donald Trump. Les relations seront plus sereines et polies, mais elles seront toujours compliquées et l’éloignement transatlantique entamé par Trump ne va pas s’inverser. Côté français, on peut espérer une suppression des taxes sur certains produits français comme le vin et le retour d’un dialogue apaisé au sein des différentes institutions avec le camp Biden.
Une chose est sûre, les États-Unis resteront nos alliés mais défendront toujours leurs intérêts : le slogan « America First » n’est peut-être pas si loin.

N° 12 - Mars 2021 | http://renaudeau.paysdelaloire.e-lyco.fr/ |
Vie lycéenne : quelles instances ?
Délégué, éco-délégué, ambassadeur anti-harcèlement,… Il est parfois difficile de s’y retrouver avec les nombreuses institutions existantes au lycée. Faisons le point.
Les délégués
Au nombre de 2 dans chaque classe, ils sont élus en début d’année par les élèves., afin de les représenter au conseil de classe.
Les délégués au Conseil d’administration (CA)
Ils représentent l’ensemble des élèves du lycées au Conseil d’administration.
Les délégués d’internat
Désignés par les élèves internes, ils organisent des projets au sein de l’internat.
Les délégués du Conseil de Vie Lycéenne (CVL)
élus par les élèves pour un mandat de deux ans, ils sont une dizaine d’élèves, de la seconde à la terminale et toutes filières confondues, à se réunir afin de suggérer divers projets au sein du lycée.
Maisons des lycéens (MDL)
Les élèves adhérents travaillent en collaboration avec le CVL.
Les éco-délégués
Engagés dans la lutte pour l’écologie, ils agissent à l’échelle du lycée, et notamment de la cantine (lutte anti-gaspillage…). Se renseigner auprès de Mr Tricoire si intéressé.
Les euros-délégués
Accompagnés de Mmes Dugué et Sireau-Lesot, ils ont pour but d’informer les lycéens sur les mobilités en Europe (Erasmus), et de promouvoir Renaudeau à l’étranger.
Les ambassadeurs anti-harcèlement
Leur rôle est de sensibiliser, et de soutenir des élèves en situations de harcèlement.
Rencontre avec Hervé Douaglin, le proviseur
Nouveau proviseur, nouvelle réforme, une année 2019-2020 de nouveautés au lycée Renaudeau : interview avec M. Douaglin.
Arrivé depuis la rentrée de septembre 2019, M. Douaglin a repris les fonctions de proviseur, succédant ainsi à M. Piazza. Proviseur de quatre lycées différents et président du Greta nous avons voulu en savoir plus sur la nouvelle direction du lycée :
Comment s'est passée votre intégration au sein du lycée ?
« elle s'est très bien passée, j'ai été agréablement surpris par différentes choses : tout d'abord l'investissement des professeurs, l'organisation et la qualité du niveau des élèves, ainsi que leur investissement dans les projets ».
Quelles sont les fonctions d'un proviseur ?
« le rôle du proviseur est multiple ; c'est d'impulser les projets et prendre les décisions, valider l'orientation des élèves, en fait c'est du pilotage. Le rôle du proviseur est aussi un rôle de représentant de l’État, il porte l'ambition de l’établissement, et bien évidemment participe à beaucoup de réunions de direction. »
En tant que proviseur que pensez-vous de la réforme du baccalauréat ?
« comme je l'ai dit précédemment je suis un représentant de l’État, mon rôle est de porter sa voix et non pas de juger les décisions prises par le gouvernement, mais c'est vrai que c'est une réforme compliquée, qui change beaucoup de choses. Les enjeux sont importants comme les emplois du temps ou la structure des classes qui n'ont pas été choses faciles à faire, il faut également préparer la réforme pour l'année de terminale. Mais globalement cela s'est mieux passé que ce qu'on craignait. »
En étant un établissement labellisé envers l'environnement, que pensez-vous de l'écologie au lycée ?
« En arrivant ici je ne m'attendais pas à un tel engouement, c'est une culture ici ! Il y a évidemment toujours plus à faire c'est pourquoi j'engage à 200 % les démarches écologiques car il faut toujours quelque chose de plus radical. Moi même utilise une voiture 100 % électrique.
FoRuM
Le jour où la démocratie américaine a vacillé
Après un discours de Donald Trump appelant à marcher vers ce symbole de la démocratie américaine, des radicaux néonazis et complotistes d’extrême droite ont envahi le Capitole, le jour de la certification des résultats par le Congrès et le vice-président Mike Pence. L’insurrection a conduit à la suspension de la séance et à l’évacuation des parlementaires américains, pour laisser place à des scènes ahurissantes d’émeutiers s’asseyant dans les sièges de certains sénateurs. La faible réaction des forces de l’ordre, voire leur complaisance, pose la question de la sécurité du Capitole. Le bilan de 5 décès, dont un policier, paraît faible par rapport à la gravité des faits.
Cette rébellion n’a jamais été condamnée par son instigateur, Donald Trump, qui a été par la suite banni définitivement de son réseau social préféré, Twitter. Son éviction de cet espace à cause du « risque de nouvelles incitations à la violence », pose la question de la puissance de ces géants du Net qui sont accusés de censure par une partie de la classe politique. En effet, entre non-respect des conditions d’utilisation d’entreprises privées, et privation de canaux de communication primordiaux pour un président en fonction, la frontière est ténue et mérite d’être clarifiée juridiquement.
De son coté, le camp démocrate a réagi via une procédure d’impeachment contre le président sortant. Même si elle a peu de chance et d’intérêt d’aboutir après le 20 janvier, Trump pourrait devenir le premier président de l’histoire à subir ce genre d’affront. Cependant, il est déjà le seul et unique président à faire face à deux impeachment dans le même mandat, après celui mené en 2019 contre l’ingérence ukrainienne demandée par Trump pour les élections de 2020. Alors acquitté par le Sénat, il a cette fois l'arithmétique pour lui : après avoir été approuvé par la Chambre des Représentants, l'impeachment doit être voté à la majorité des deux tiers par le Sénat pour que Trump soit démis de ses fonctions. Mais ce qui fait le plus peur à Trump, c’est la possibilité du Sénat de voter une mention qui lui interdirait d’exercer toutes fonctions administratives et donc d’être éventuellement candidat en 2024. Plus généralement, dans toute l’histoire américaine, Donald Trump a subi la moitié (2/4) des procédures de ce type contre un président, preuve du caractère inconstitutionnel de son mandat.
Une transition placée ce 20 janvier sous très haute tension avec 15 000 soldats fédéraux prévus pour quadriller la capitale fédérale. « Transition ordonnée » promise par Trump, sans lui mais en présence de son vice-président Mike Pence.
Germain Le Gac
Chancy Oke Mezui, un fin connaisseur de l’Afrique
Originaire du Gabon et arrivé en France en 2018, Chancy, élève de terminale, est un fin connaisseur de l’Afrique. Nous l’avons interviewé afin d’en savoir plus sur lui.
Chancy est né à Libreville, la capitale du Gabon, pays de l'Afrique centrale frontalier à l'est du Congo, et au nord du Cameroun et de la Guinée Equatoriale. Il est originaire de la province du Woleu-Ntem, située au nord du Gabon. Il appartient à l’ethnie la plus importante, celle des Fang, qui représente 32 % de la population gabonaise.
Pour lui, c’est un pays riche en ressources aussi bien naturelles que culturelles. La danse et la musique, par exemple, y sont omniprésentes et leurs pratiquants sont très doués. Cependant, le système éducatif est très basique et l'enseignement reste général. Tout le monde ne peut donc pas trouver l’orientation souhaitée. L'offre de formations concerne principalement les relations humaines ou la médecine. « J’en suis une des preuves concrète : nous n’avons pas assez d’institutions permettant de nous épanouir, nous sommes obligés d'aller à l’étranger pour nous former et poursuivre nos études supérieures, mais nous avons la ferme volonté de les mettre plus tard au service de notre continent africain », nous dit Chancy. Ainsi, devenir cadre supérieur au Gabon est-il quasiment impossible. « C’est triste de devoir laisser toute son enfance derrière soi pour partir étudier à l’étranger », nous affirme Chancy.
A 8 ans, il a déménagé au Cameroun, pays dans lequel il a été accueilli comme s’il y était né. Les guerres n’ont jamais affecté sa vie, mis à part les risques d’attentats visant les écoles du système français. Il nous confie « n'avoir manqué de rien » et avoir été chanceux de pouvoir acquérir autant de connaissances. Que ce soit au Cameroun, au Gabon ou dans tout autre pays africain, il déclare avoir été ébahi par le fait que des personnes inconnues lui proposent leur aide et leur soutien. Il parle des Fang comme un peuple soudé avec un sens de l'accueil propre à leur culture. Cela diffère de la France où il a rarement vu une telle solidarité réciproque entre deux personnes étrangères.
Grâce à un père travaillant dans les services diplomatiques, Chancy a déjà beaucoup voyagé en Afrique et en Europe, également. Il nous explique son attachement à l’Afrique centrale et, plus particulièrement, à son pays natal, le Gabon : « Un étranger, chez moi, perd vite son statut d’étranger car tout est mis en œuvre pour qu’il soit à l’aise, et ça c’est important pour moi ».
Son souhait, dans un avenir proche : voyager peut-être en Australie ou à travers l’Asie pour aller à la découverte de nouvelles cultures.
Agathe

Mission Hérisson à Renaudeau
Dans le cadre du label "Refuge LPO", le lycée Renaudeau participe au programme "Mission Hérisson" piloté par la LPO et le Muséum national d'Histoire Naturelle de Paris. Les premiers relevés confirment certaines observations directes et une présence fréquente du petit mammifère.
Ces dernières années, plusieurs observations du hérisson d'Europe ont été faites sur le site du lycée Renaudeau. Deux individus ont même été vus en même temps au début de l'été 2020 en pleine recherche de nourriture sur les pelouses. Mais ces observations trop peu fréquentes ne permettaient pas de savoir si le petit mammifère a véritablement élu domicile dans l'établissement.
Le programme "Mission Hérisson" lancé en 2020 est donc l'occasion d'en apprendre davantage sur la présence de l'animal dans notre refuge LPO. Ainsi depuis le mois d'août 2020, trois sessions de relevés ont été organisées au lycée. Il s'agit de poser un tunnel à empreintes pendant 5 nuits consécutives et de respecter un délai de 6 semaines entre chaque session.
Au cours de chacune des sessions, au moins un individu s'est laissé tenter par les croquettes placées au milieu du tunnel et a laissé ses empreintes et ce parfois plusieurs nuits consécutives.
La dernière session fin novembre a été la plus riche en empreintes alors qu'à deux reprises il a gelé. Ces observations interrogent alors que le hérisson est considéré comme un mammifère qui hiberne. Mais ces dernières années, des études ont montré que des animaux supposés en repos hivernal ne l'étaient pas tant que cela. La léthargie saisonnière du hérisson n'est peut-être totale qu'en cas d'hiver rigoureux et prolongé. Le réchauffement climatique pourrait donc modifier le comportement du hérisson. Les prochaines sessions au début de l'année 2021 seront donc très instructives.
J.-M. TRICOIRE
Un lycée qui se végétalise
Si la présence du végétal dans l'immense enceinte du lycée n'est pas des plus évidentes, ces dernières années ont permis des progrès qu'il convient de souligner. La création d'un potager s'est accompagnée de la plantation d'arbres fruitiers, pommier, poirier, cognassier, pêchers, pruniers, et de nombreux petits fruitiers, framboisiers, cassissiers, groseilliers.
Mais des essences non forcément nourricières ont également été plantées afin d'embellir les espaces et de créer des zones d'ombres rafraîchissantes.
Bien sûr, il faudra être patient pour pleinement en profiter.
Ainsi, un mimosa, des chênes, des pins, des érables et des trembles ont été installés.
Par ailleurs, un certain nombre de pieds de mur, à l'intérieur et à l'extérieur de l'enceinte, ont reçu des semis de plantes à fleurs si bien qu'à la saison chaude, des alysses, giroflées, mufliers, roses trémières ou nigelles égayent l'oeil et font le bonheur de nombreux insectes.
Le principal obstacle à la végétalisation de l'établissement est la forte imperméabilisation de ses espaces. Le lycée conçu au début des années 1960 est le reflet d'une époque où la perte de la biodiversité n'était établie que par quelques scientifiques qui eux-mêmes ne soupçonnaient pas encore le réchauffement climatique.
Désimperméabiliser
C'est pourquoi, une nouvelle impulsion à la végétalisation du lycée est en passe de se produire. Une réflexion sur une désimperméabilisation de certaines surfaces est en cours afin d'améliorer plus franchement le cadre de vie, de favoriser la diversité biologique, de permettre l'infiltration des eaux pluviales et de lutter contre les îlots de chaleur.
D'ici quelques années, le lycée devrait disposer de nouvelles surfaces enherbées et d'espaces de détente fleuris et ombragés pour le bonheur de tous les élèves et l'épanouissement de la faune sauvage.
J.-M. TRICOIRE
La France sidérée par l'assassinat d'un professeur d'Histoire-Géographie
A la veille des vacances de la Toussaint 2020, nous avons tous été horrifiés par l'assassinat de Samuel Paty.
Une nouvelle vague terroriste frappe la France
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, est l'une des victimes de cette nouvelle vague d'attentats qui a frappé la France cet automne. Il a été assassiné à la sortie de son collège à Conflans-Saint-Honorine, en Île-de-France le 16 octobre dernier par un islamiste tchétchène de 18 ans. Dix jours avant son assassinat, ce professeur avait présenté à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours d'éducation morale et civique. Des vidéos d'un père d'élève ont été postées sur les réseaux sociaux, précisant la localisation du collège et indiquant le nom du professeur. Un hommage national à la Sorbonne à Paris et des manifestations dans les grandes villes ont réuni des milliers de personnes et exprimé l'émotion et la sidération de toute une nation plongée à nouveau dans la barbarie du terrorisme.
Puis, à Nice, déjà frappée par l'attentat du 14 juillet 2016, une nouvelle attaque a été perpétrée ce 29 octobre. Dans la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice, entre 8h50 et 9h00, trois personnes ont été assassinées et une personne blessée au couteau. L’auteur de ces faits a été blessé par balle et arrêté.
Après ces deux attaques terroristes islamistes, le président de la République, Emmanuel Macron, a décidé de renforcer les effectifs militaires de l’opération Sentinelle, lancée en janvier 2015 et forte de 7 000 soldats en 2020, d'adapter la posture du plan Vigipirate au niveau "Urgence Attentat" depuis le 26 octobre, et ce jusqu'au printemps 2021, avec renforcement de la sécurité des lieux de cultes, des bâtiments publics et notamment des établissements scolaires.
Un contexte étrange
Quelques jours plus tôt aux Mureaux, Emmanuel Macron s'était prononcé sur la lutte contre “les séparatismes”, visant plus particulièrement l'idéologie islamiste et souhaitait renforcer la laïcité. Troublant également, ces actes terroristes ont été perpétrés au moment même où se déroule le procès des auteurs de l’attentat de 2015 contre le journal Charlie Hebdo. La France fait donc face à un terrorisme islamiste depuis plus de 5 ans maintenant.
Le terrorisme islamiste
Ces attentats perpétrés par des djihadistes sont revendiqués par des mouvements islamistes dont le but ultime est d'imposer au monde leur idéologie totalitaire.
FoRuM
Une forêt d'origami : un projet solidaire original
A l'initiative des professeurs de mathématiques, des élèves et des membres du personnel ont été sollicités pour participer à un projet artistique et caritatif, Origami for life, au profit du Samu Social de Paris.
L'artiste Charles Kaisin et le Palais de Tokyo se sont associés pour lancer Origami for Life, une installation solidaire pour le Samu Social de Paris. Il s'agit de créer une forêt à partir de milliers d'origami en forme de colombes. Chaque origami rapportera 1 euro à l'association. L'oeuvre sera à découvrir dès que les musées pourront rouvrir.
Tout type de papier est autorisé. Le recyclage est même encouragé. Il peut s'agir d'un brouillon, d'une page de BD, d'une ancienne carte routière ou d'une page de journal (Forum ?). Mais il est nécessaire d'obtenir un carré de 21 cm sur 21 cm pour commencer le pliage (https://youtu.be/G8NiBYjxcGg).
J.-M. TRICOIRE
Qu’est-ce qu’un éco-délégué ?
Le concept d’éco-délégué est apparu dans certains établissements scolaires au début des années 2000.
En 2015 une circulaire du ministère de l’Education nationale avalise ce dispositif en permettant son extension à de nombreux établissements avant que le ministre de l’Education nationale décide à la rentrée 2019 la mise en place d’éco-délégués dans tous les collèges et lycées de France.Les missions des éco-délégués telles que définies par l’Education nationale sont les suivantes :
-Limiter la consommation d'énergie
-Protéger la biodiversité
-Éviter le gaspillage alimentaire
-Réduire et trier les déchets
-S'unir pour engager son établissement dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Au lycée Renaudeau-La Mode, les éco-délégués sont en place depuis la rentrée 2017. Tous les élèves volontaires peuvent s’engager. Chaque année, ils sont notamment un rouage essentiel de l’organisation de la semaine de la Transition à laquelle ils participent prioritairement. Dans la mesure de leur disponibilité, ils participent également à des réunions, des ateliers et des sorties scolaires destinés à approfondir leurs connaissances environnementales. Ils ont été à l’origine de la création du jardin potager et du verger du lycée, de l’évolution du service de restauration (lutte contre le gaspillage, produits locaux et bio), ils tentent de lutter contre la consommation excessive de plastique (réflexion sur les gobelets en plastique du distributeur, mise en place de poubelles de tri)) et d’énergie (conseils de bon usage du numérique, gestes pour éteindre les appareils en veille).
Assurément, tous leurs combats ne sont pas couronnés de succès car la tâche est immense et leurs moyens limités mais ils ont vocation à développer la conscience écologique de leurs camarades par l’exemple. Par conséquent, si certains éco-délégués peuvent trouver que la transition écologique ne va pas assez vite, ils auraient tort de penser qu’ils sont inutiles. Par exemple, leurs interventions sur les espaces extérieurs du lycée donnent déjà des résultats : les plantations de végétaux se traduisent par une augmentation du nombre d’insectes et la fréquentation des oiseaux qui profitent des mangeoires et nichoirs mis à leur disposition.
Un programme très nature !
En juin 2020, la conférence mondiale pour la biodiversité aura lieu à Marseille. C’est donc sous l’angle de la protection de la nature qu’a été construit le programme 2019-2020 des éco-délégués : découverte de la collection d’oiseaux naturalisés Guillou à la SLA de Cholet, sorties observations des oiseaux hivernants du Verdon, séjour nature à Noirmoutier, ouverture du potager du lycée au public, rencontre avec un documentariste animalier…Parce qu’on ne protège que ce que l’on connait, il est essentiel de retisser le lien perdu entre les Français et la nature. Les éco-délégués ont bien compris qu’un français ne peut pas exiger des Africains qu’ils protègent les éléphants et les rhinocéros si nous ne pouvons pas maintenir nos populations d’ours et de loups.
J.-M. TRICOIRE
Liens utiles :
www.iucncongress2020.org/fr
www.faune-anjou.org
Rubrique « lycée E3D » dans « Cours » sur Renaudeau-e-lyco.
Une conférence exceptionnelle : « L’humain dans la biodiversité » par Gilles Bœuf : https://www.youtube.com/watch ?v=_44G48Se5kA
Télécharger le guide éco-délégués Agir pour la transition écologique et solidaire au lycée (décembre 2020) sur le site : https://eduscol.education.fr/1121/les-eco-delegues
Tous à vélo, une association engagée
Dans le Choletais, des citoyens se rassemblent autour du vélo.
Le samedi 8 décembre 2018, l’association Tous à Vélo, créée il y a deux ans, a organisé une véloparade. Le principe est de permettre aux cyclistes du quotidien de se retrouver lors d’un moment convivial afin d’encourager l’utilisation du vélo.
Ainsi, durant la soirée, 41 habitants de l’Agglomération, âgés de 6 à plus de 70 ans, sont venus. Ils ont circulé en groupe autour de la place Travot, du marché de Noël et en allant vers la gare en faisant du bruit.
Le but de cette démarche est d’abord de montrer l’existence d’une communauté de cyclistes du quotidien. En effet, les membres de l’association nous expliquent que, pour eux, le vélo possède de nombreux avantages. Pour Baptiste Durant, président de l'association, « le vélo est un moyen de transport moins cher que la voiture, plus flexible que les transports en commun et plus rapide que la marche. Il est parfait pour les trajets de 1 à 6 km et jusqu’à 15 km avec assistance électrique. » Il explique aussi les avantages pour la santé, pour le commerce local (le centre ville étant plus adapté que la périphérie pour les cyclistes).
Enfin, une grande partie des personnes présentes à la soirée évoque la dimension environnementale, le vélo n’émettant aucun polluant. Ils voient ainsi dans le vélo une solution pour régler les problèmes climatiques actuels.
L'objectif de la véloparade est aussi de manifester pour de meilleures infrastructures routières adaptées au vélo. Les participants espèrent sensibiliser les pouvoirs publics et les habitants à leur action.
En effet, pour les membres, les choses doivent encore évoluer afin que le vélo devienne un moyen de transport généralisé comme aux Pays-Bas. A Cholet, tout est à 10 minutes à vélo. Cependant, les aménagements et la sécurité restent insuffisants. Ainsi, en 2017, l'agglomération du Choletais était classée « défavorable » pour la pratique du vélo par le Baromètre des villes cyclables. Selon l'association, il faut donc plus de voies cyclables, de giratoires sécurisés, etc. pour permettre une cohabitation apaisée entre les différents usagers de la route.
Et dans le cadre du lycée ?
Dans le cadre de la semaine du développement durable, le vendredi 22 novembre 2018, l'association est venue au lycée. Des lycéens de la Mode ont participé à un parcours à vélo entre le site La Mode et Renaudeau. Ils en ont alors étudié la qualité, pour mettre en avant les infrastructures déjà existantes et les améliorations envisageables. Toutes les données acquises sur le terrain sont retransmises sur une carte qui sera donnée à la mairie. Ces informations sont une aide précieuse pour les élus. Elles leur permettent de prendre de meilleures décisions. Tous à Vélo, c'est donc, avant tout, des bénévoles qui améliorent le quotidien des Choletais !
Gwenaël D.
Les Éco-délégués, ces héros cachés
Plus d'une dizaine d'éco-délégués s'activent à faire appliquer la transition écologique dans l'établissement. Défenseurs dynamiques de l'environnement, ils ont joué un rôle majeur durant la quatrième semaine de la transition (du 18 au 22 novembre 2019).
Dans le potager du lycée, M. Tricoire et Antoine jardinent avant l'hiver. Plantation de fruitiers, creusement de la seconde mare, pose de nichoirs ou taille des arbustes déjà présents, le fondateur des éco-délégués et ce lycéen motivé contribuent grandement au retour de la biodiversité le long des bâtiments. C'est d'ailleurs ce que souhaite Antoine : interne et en terminale ES, il aimerait reverdir le lycée et rendre les locaux plus éco-responsables.
Sensibiliser et agir
Lors des réunions qui rassemblent la quinzaine d'éco-délégués, ceux-ci réfléchissent à la manière de sensibiliser les élèves sur l'environnement, mais aussi à mener des actions concrètes à propos du développement durable ou à organiser des sorties, notamment pour observer les oiseaux.
Parmi les élèves engagés se trouve Maël, éco-délégué depuis trois ans. Le fait de pouvoir agir à l'échelle du lycée et l'importance qu'il accorde au sujet de l'environnement l'ont décidé à rejoindre le groupe. Zoé, nouvelle recrue de seconde, nous fait part de ses motivations : « J'ai voulu être éco-déléguée car je trouve que la nouvelle génération, donc la nôtre, est celle qui est la plus propice à faire bouger les choses et même à notre échelle aider les personnes autour de nous à prendre de bonnes habitudes. »
Une grande diversité et mixité de personnes est présente au sein de ce petit groupe : autant d'élèves de seconde, première et terminale, ainsi que de garçons et de filles. Ces élèves ont notamment participé aux activités proposées lors de la semaine de la transition écologique. Un compte Instagram a aussi été créé : @ecorenaudeau.
Le rôle des associations
De nombreuses associations sont venues présenter leurs projets en cours, telles que le Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement (CPIE) Loire Anjou qui a sensibilisé son public aux enjeux énergétiques. Il y a aussi eu une intervention de Tous à Vélo, une association choletaise qui a organisé une sortie à l'écocyclerie tout en promouvant l'usage de ce moyen de transport durable. La Ligue pour la Protection des Oiseaux, le groupe PRIOR et Zéro Déchet Cholet ont également organisé des ateliers de sensibilisation auprès de certaines classes.
Des travaux manuels
Des travaux manuels ont aussi été réalisés : des origamis pour remplacer les décorations plastiques, le mur d'expression à propos de l'écologie ou des affiches, notamment pour la promotion du moteur de recherche Ecosia. Une tortue de gobelets venus directement de la machine à café a été créée pour pousser les élèves à amener leur propre contenant.
Perrine CHEVILLARD.
Une année inédite pour le climat ?
En France, et partout dans le monde, l'année 2018 a été une année de mobilisation dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les français se sont effectivement fortement bougés lors de marches et de rassemblements. Ils ont ainsi manifesté le 8 décembre 2018 en réponse à la démission de Nicolas Hulot, alors Ministre de la Transition écologique et solidaire.
Le lundi 8 octobre, un rapport du Giec (groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat), très alarmant a été publié. Le 13 octobre, 5 jour plus tard, plus de cent mille personnes étaient dans la rue demandant la prise en compte par les pouvoirs publiques de la situation. Dans de nombreuses villes de France, ils étaient encore ce nombre le 8 décembre. Cependant, malgré l'urgence climatique et ces mobilisations, les gouvernements se sont montrés incapables de signer un accord contraignant à la Cop 24 en Pologne.
De nombreux citoyens ont alors eu le sentiment que le gouvernement français n'en faisait pas assez. Quatre organisations de protection de l’environnement et de solidarité internationale : Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), Greenpeace et Oxfam ont donc décidé de saisir l'état français en justice pour inaction climatique. Des artistes et youtubeurs tels que McFly & Carlito, Max Bird, Shaka Ponk, Cyril Dion, LEJ ... ont participé à mettre en avant cette initiative. Le collectif a alors organisé un recours appelé « L'affaire du siècle » qui a été soutenu par plus de deux millions de personnes.
Et à Cholet ?
Comme un peu partout dans le monde, des mobilisations ont eu lieu le 15 et 16 Mars à Cholet. Durant la grève du 15 mars, plus de 400 jeunes choletais sont partis de leurs différents établissements pour finalement marcher ensemble dans le centre ville. Le jour d'après, le collectif Il est encore temps Cholet a réussi à réunir environs 600 personnes.
Ces chiffres semblent indiquer que le mouvement pour la lutte pour le climat commence à prendre une certaine ampleur, ce qui est plutôt encourageant.
Gwenaël D.
L'impact de la surconsommation de viande
Notre consommation de viande ne cesse d'augmenter. Ce phénomène est pourtant dangereux car il entraîne peu à peu l'épuisement de nos ressources.
La France est l'un des pays dans lequel la consommation de produits alimentaires d'origine animale est la plus élevée. En effet, un Français consomme en moyenne 86,3 kg de viande par an, alors que la moyenne mondiale est d'environ 43 kg par an.
Les impacts de cette surconsommation sont néfastes pour notre environnement et pour notre propre santé. Les animaux destinés à notre consommation grandissent pour la plupart dans des élevages dits "intensifs". Ils sont très mal traités et confinés (82 % des poulets vendus dans le commerce sont élevés sans voir la lumière du jour). Ce perpétuel confinement et ces misérables conditions de vies sont idéales pour que ces animaux développent des maladies. De ce fait, les éleveurs les gavent d'antibiotiques, antibiotiques que nous retrouvons ensuite dans nos assiettes. Cet usage massif contribue à l'« Antibiorésistance » (création de souches bactériennes plus résistantes).
De plus, l'élevage gaspille nos ressources : céréales, légumineuses, eau, terre, énergies... Toutes ces ressources naturelles sont mobilisées pour l'élevage animal mais malheureusement, celles-ci sont limitées. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), il est nécessaire de diminuer de moitié notre consommation de viande en Europe et en Amérique si nous voulons répondre aux besoins de la population mondiale.
Il est donc, pour toutes les raisons évoquées précédemment, nécessaire de diminuer notre consommation de viande car non seulement il pourrait y avoir de dangereuses répercussions sur notre santé mais surtout, il y a et pourrait encore y avoir de dangereuses répercussions sur notre environnement.
Alice Chauvelier
Le phénomène du Zero Waste, c'est bien !
Depuis quelques années, le mouvement du “zéro déchet” ou “zero waste” en anglais décolle en France et dans le monde.
Ce mode de vie implique de réduire notre production de déchets qui atteint en France 500 kg par personne et par an. Aujourd'hui, l'impact des déchets est dévastateur sur la planète. Les océans sont remplis de plastique. On parle même d'un septième continent formé d'un tourbillon de détritus au milieu du Pacifique. L'écosystème marin est évidemment touché et notre santé également, l'homme étant un consommateur de produits marins. Si nous sommes donc la cause de ces désagréments, nous sommes aussi la solution.
Trois règles d'or
Les trois règles d’or pour améliorer notre gestion des déchets sont :
- règle n° 1 : la réduction de la consommation des produits sur-emballés en privilégiant les aliments en vrac par exemple,
- règle n° 2 : la préférence donnée à tout ce qui est réutilisable comme certaines serviettes hygiéniques, cotons démaquillant ou encore sac en tissu,
- règle n° 3 : le recyclage correct de tous ces déchets ou le compostage si possible.
Ce sont des démarches faciles. Elles ont fait leur preuve comme le démontre Jérémy Pichon dans son livre Famille presque zéro déchet. Il explique de manière humoristique comment lui, sa femme et ses enfants sont passés d’une poubelle remplie à un simple bocal pour stocker leurs détritus.
Zero Waste France
De nombreuses associations prônent ce mouvement du zéro déchet à l'exemple de Zero Waste France. Elle a été créée en 1997 sous le nom de Centre national d'information indépendante sur les déchets. Elle est dirigée par Flore Berlingen, le reste de l'équipe est composé d'employés, de volontaires en service civique et de bénévoles. Zero Waste France se mobilise activement sur plusieurs fronts. Elle est un lanceur d'alerte et s'attaque directement à la source du problème en proposant des conférences sur le sujet, en menant des enquêtes ou par la publication de guide pratique.
L'association agit à toutes les échelles notamment au niveau national avec l'aide de certains députés et sénateurs. De nombreux projets ont également été mis en place, à l'instardu Festival Zero Waste qui s'est déroulé en Juin 2018 au Cabaret Sauvage à Paris. A aussi été créée, en juillet 2017, la Maison du zéro déchet toujours à Paris, dans le quartier Montmartre, une boutique qui propose des ateliers pratiques, des débats. Elle vend des objets toujours dans l'objectif d'une consommation plus responsable sans déchets superficiels.
"Rien de neuf ! "
Vous pouvez aussi vous engager dans le défi "rien de neuf". En 2018, il réunissait 15 000 participants avec pour but commun de n'acheter aucun objet neuf en privilégiant les friperies, les meubles d'occasion ou le matériel électronique reconditionné. En bref, chaque année est organisé un grand nombre de projets. Ils séduisent de plus en plus de personnes conscientes des risques pour la planète. Il est encore temps pour s'engager, vous pouvez encore adopter un mode de vie plus respectueux, pousser votre territoire à le faire avec vous et soutenir Zero Waste France qui se bat chaque jour à vos côtés.
Nell Renaud
Des flans de légumes concoctés au pays
Dans une démarche de développement durable, l'équipe de restauration propose des plats éco-responsables préparés à partir de produits biologiques et/ou d'origine locale.
FoRuM
Des repas faits maison et utilisant des produits locaux
Le self du lycée démonte les stéréotypes de la cuisine lycéenne.
Le jeudi 10 octobre 2019, nous avons visité la cantine du Lycée Fernand Renaudeau à Cholet, où les repas sont préparés par le chef cuisinier, Vincent Morin et ses collègues. Ils nous ont présentés la cuisine ensuite nous avons discuté avec l’agent comptable/Gestionnaire, Bruno Deschamps pour avoir des informations sur le budget de la cantine.
Les cuisiniers et le personnel de la cantine scolaire de Renaudeau nous ont montré leur passion par la cuisine bio et local. Vincent Morin, chef de cuisine, est chargé de composer les menus : Comment arrive-t-il à faire préparer des menus faits maison coûtant 3,80 € aux lycéens ?
Comment est constituée
la cuisine ?
La cuisine est composée en 5 parties. Tout d’abord les marchandises sont livrées dans l’arrière cuisine. Là, le magasinier trie et stocke les aliments : les produits secs dans une partie à température ambiante, la viande dans une chambre froide et les autres aliments froids dans une autre chambre froide.. Les cuisiniers disposent ensuite de plusieurs salles : une salle de préparation des entrées, une salle pour la cuisson et la préparation des plats de résistances et une dernière salle pour nettoyer les couverts, plats, etc. On y trouve aussi une salle où les plateaux sont lavés.
Les menus ?
Les menus sont composés par M. Morin, chef de cuisine, avec plus de 10 ans d’expérience et son amour pour la cuisine bio et sa collègue Mme Dominique Ils utilisent leurs connaissances et leur expérience pour composer des repas au style traditionnel et fait maison. Les produits y sont très variés. Du poisson et des plats végétariens sont proposés tous les jours pour offrir un choix le plus large possible ainsi que les laitages et les fruits. La viande y est présente tous les jours bien évidemment avec souvent aussi plusieurs propositions de viandes. Le self dispose aussi d'un buffet libre ou on y retrouve tous les jours des légumes et les différents accompagnements du menu.
M. Vincent Morin et sa collègue préparent les menus une semaine à l’avance. Parce qu’ils doivent préparer en moyenne 1000 repas par jour, Vincent Morin nous a expliqué que, la plupart du temps, ils commencent par la préparation du dessert, la veille, puis le matin, ils s’occupent des différentes entrées et préparent les plat dont un plat végétarien avec un choix varié d’aliments.
Pourquoi le repas coûte-t-il 3 euros 80
En matières premières, un menu coûte 2 €40. M. Deschamps a augmenté ce prix de 10 centimes l’an dernier afin d’offrir des produits de meilleure qualité. Comme les produits sont achetés en quantité cela permet d’obtenir des prix d’achat intéressants auprès des fournisseurs locaux. Les élèves payent leur repas 3 €80 grâce à des subventions.
La cuisine fait des bénéfices mêmes avec des tarifs aussi bas. Cela permet de réinvestir dans du matériel plus récent et d’offrir des conditions de travail plus agréables pour les personnels.
Alice CHAUVELLIER
A voir ! (sélection films et séries)
Séries
- Years and years : une mini-série d’anticipation (se passant ici dans un futur proche) de la BBC qui relate l’histoire d’une famille anglaise dans une crise provoquée par le Brexit. Ce scénario effrayant nous plonge dans un climat d’insécurité économique, politique, écologique et est aussi axé sur la technologie et l’intelligence artificielle : des débats actuels. Réalisée par Russel T. Davies, 2019, disponible sur Canal+
- Unorthodox : une série allemande en 5 épisodes où l’on suit le parcours d’Esther Shapiro, surnommée Esty, qui part à Berlin afin de fuir sa communauté juive ultra-orthodoxe. Elle y découvre une toute autre culture. Le contraste entre son passé fait de rites religieux traditionnels et cette nouvelle vie libre est frappant Réalisée par Maria Shrader, 2020, disponible sur Netflix
- Giri/Haji : une courte série policière de la BBC se passant entre Londres et Tokyo. L’inspecteur Kenzo Mori part à la recherche de son frère dans la capitale britannique afin d’éviter des représailles de la mafia japonaise, les yakuzas. Il y fera de nombreuses rencontres qui le guideront dans son enquête. On est vite plongé dans cet univers fascinant d’une esthétique incroyable, où tout se passe très vite.
Réalisée par Joe Barton, 2019, disponible sur Netflix
Films
- Le cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) : un film pour se plonger dans les années 60 aux Etats-Unis dans un lycée de garçons très strict, où John Keating (joué par Robin Williams), professeur de lettres excentrique, est recruté. Il va transmettre sa passion de la poésie et de la liberté à ses élèves dont on suit individuellement l’histoire Réalisé par Peter Weir,1990, disponible sur Canal+
- Fenêtre sur cour (Rear Window) : un des films de suspense d’Alfred Hitchcock, avec les stars américaines Grace Kelly et James Stewart. Un photographe s’étant cassé la jambe, il doit rester chez lui et découvre un crime en préparation dans son immeuble depuis sa fenêtre...
1954, disponible sur Canal+
- Le fabuleux destin d’Amélie Poulain : une comédie romantique française retraçant le parcours d’une serveuse imaginative de Montmartre, qui trouve une boîte dans son appartement et se met à la recherche de son propriétaire. La beauté des décors et la musique du film créée par Yann Tiersen nous plongent dans une atmosphère poétique. Réalisé par Jean-Pierre Jeunet, 2001, disponible sur Netflix et Canal+
- Les figures de l’ombre (Hidden figures) : autre film se passant dans les années 60, mais qui narre cette fois l’histoire vraie de trois femmes afro-américaines travaillant en tant que mathématiciennes à la NASA. Elles participèrent activement à la conquête de l’espace par les Etats-Unis bien qu’elles aient été dans l’ombre de leurs collègues masculins. Réalisé par Theodore Melfi, 2017, disponible sur Canal+ et au CDI !
A voir aussi sur la ségrégation raciale aux États-Unis à cette époque, Green Book de Peter Farrelly (2018)
Documentaires
- 13 novembre : Fluctuat nec mergitur : cette série documentaire en 3 épisodes nommée d’après la devise de Paris relate chronologiquement le déroulement de la soirée du 13 novembre 2015, où la ville a été frappée de plusieurs attentats terroristes. De nombreux témoins et intervenants remplacent la voix off pour raconter l’horreur dans les bars, au stade de France et au Bataclan ce soir-là. Réalisé par Jules et Gédéon Naudet, 2018, disponible sur Netflix
- I am not your negro : un documentaire qui retrace l’histoire de la lutte contre la ségrégation et le racisme à travers les textes de l’écrivain James Baldwin et les histoires de Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King Jr., tous assassinés avant leurs 40 ans. La voix off de la version française est celle du rappeur Joey Starr. Réalisé par Raoul Peck, 2017, disponible sur Netflix
Sans oublier que d'autres contenus sont disponibles sur Arte.tv et Youtube !
Perrine CHEVILLARD
SUN, radio associative de Cholet
Interview d'Axel Pasquier, coordinateur et chargé d'éducation média sur l'antenne de Cholet.
Quel est votre poste au sein du groupe ?
SUN, c'est 3 studios : Cholet, Saint-Nazaire et Nantes. J'étais d'abord bénévole au sein de la radio. Depuis, je suis devenu le seul salarié de Cholet.
Je possède deux missions, je suis à la fois coordinateur de l'antenne de Cholet, ce qui veut dire que je suis chargé d'accueillir les bénévoles au local, gérer les partenariats, et de promouvoir des événement artistiques et culturels. Je suis aussi chargé d'éducation média, j'accueille des scolaires de la primaire à l'Université dans des parcours et des ateliers radiophoniques. On forme aussi leurs encadrants (animateurs, éducateurs..) à maîtriser l'outil radio.
Qu'est-ce qu'une radio associative ?
C'est surtout le statut qui change. C'est une radio où les bénévoles s'investissent dans la création de contenus et de ses programmes. Une des valeurs que j'affectionne est l'entraide et l'investissement dans la vie du groupe.
Qu'est-ce qui vous plaît chez SUN ?
C'est hyper cool de voir que des postes se libèrent, que c'est possible de faire vivre une radio associative, et en terme de valeurs, je m'y retrouve. Au lieu de bosser pour une boîte privée, c'est plus agréable de bosser dans une asso avec laquelle on a des valeurs communes... J'ai appris pleins de choses en travaillant chez SUN. J'étais déjà auditeur de la radio, ça fait plaisir de bosser dans une radio que j'aime écouter. On ne diffuse aucune publicité à l'antenne, c'est plaisant de savoir que ce n'est pas Total qui nous finance [rires]. On est plutôt financés par le ministère de la culture, mais aussi lorsque je suis amené à travailler avec une école.
Quels types de musique et d'artistes sont diffusés sur les ondes de SUN ?
On se définit comme une radio généraliste et locale. Les playlists varient entre Cholet et Nantes par exemple. Pendant des lives le vendredi soir, nous allons plutôt accueillir des artistes émergents. Niveau de l'antenne on passe de tout ; soul, funck, chansons françaises. Des créneaux à l'antenne sont dédiés à certains styles. Par exemple, le lundi sont diffusées des nouveautés, le jeudi du rock, le mercredi du hip hop.
Avec le reconfinement comment vous êtes-vous organisés ?
On a été moins surpris que pour le premier, puisque qu'on avait équipé pas mal de bénévoles pour qu'ils soient autonomes. J'ai cette chance d'avoir tout de même accès au studio donc je peux continuer de produire. Avec le confinement, je m'occupe surtout de la promotion d'artistes, de clips, d' expositions virtuelles...
Un projet au sein du lycée Renaudeau ?
La radio accompagnera le lycée, pour créer un studio qui sera utilisé par la MDL, des professeurs, des éco-délégués, euro-délégués qui seront amenés à réaliser des podcasts et de la diffusion FM.
Pour écouter SUN, choisissez 87.7 sur votre radio, ou écoutez depuis internet sur : lesonunique.com
Antoine G.
Un étudiant a créé un alphabet inclusif
Tristan Bartolini a remporté un prix pour sa création alliant inclusivité et visibilité.
Le 15 octobre 2020, Tristan Bartolini, étudiant à la HEAD (Haute école d’art et de design de Genève), a remporté la sixième édition du Prix Art Humanité de la Croix-Rouge avec son projet "L’inclusif-ve", un alphabet composé de caractères épicènes, c'est-à-dire qui ont la même forme au masculin et au féminin, sans distinction de genre.
Une écriture "épicène"
est composée
de signes non "genrés"
En effet, pour son projet de diplôme, il a inventé plus de quarante caractères typographiques permettant de signifier l'inclusivité et d’exprimer l’ensemble du spectre du genre. "Un thème au service d’une cause, en accord avec mes engagements et convictions", explique-t-il à La Tribune de Genève. "Il y avait beaucoup de débats autour de l’écriture épicène. Je me suis dit que ce n’était pas qu’une affaire de linguistes, que l’on pouvait amener des solutions graphiques."
Le typographe a donc imaginé des signes non genrés mélangeant graphiquement les terminaisons masculines et féminines. Ces associations mêlent par exemple le "e" et le "a" de "le" et "la" ou encore le "ho" et le "fe" de "homme" et "femme". L’idée des ligatures dans l’alphabet n’est pas nouvelle : le nôtre en contient déjà comme l’"œ". Mais avec sa création, Tristan Bartolini rend possible la superposition des terminaisons genrées, sans points, tirets ni parenthèses. "J’avais un critère de base : la visibilité. Je voulais des caractères évidents, pratiques, faciles d’utilisation. J’ai opéré d’interminables allers-retours, en poussant au plus complexe pour souvent revenir au plus simple", déclare-t-il au quotidien suisse.
Son concept est ingénieux et les lettres conçues sont élégantes. "J’aimerais que ce projet ne soit qu’un début. J’ai simplement créé un outil de communication. D’autres pourraient l’utiliser pour faire passer un message", indique Tristan Bartolini. Cependant, il y aura probablement un temps d’adaptation. "Il faudra peut-être trouver des raccourcis au niveau des claviers, comme pour "l’arobase", propose le typographe. Ce projet permettra peut-être une avancée de l’écriture inclusive dans la société.
Dorine J.
Les Ouïghours, un génocide muet
En Chine, 56 ethnies vivent en harmonie. Ou presque ! 11 millions de Ouïghours sont victimes de violences et de déportations.
Au lendemain du 11 septembre 2001 alors que l'attentat des tours jumelles secoue les États-Unis, le pays lance une "guerre contre la terreur" et vise le djihadisme. Il appelle également la Chine à se battre contre le radicalisme musulman. La répression débute, violente et destructrice. Des actes d'une barbarie sans précédents commencent, camouflés par l'État chinois qui parle d' "une lutte contre le terrorisme islamique".
Depuis 2016, les Ouïghours, des turcophones de religion musulmane, nombreux dans la région de Xinjiang au Nord-Ouest du pays, sont massivement contrôlés. Les entraves à la liberté ainsi que les arrêtés d'interdictions et d'autorisations se multiplient. Parmi ces innombrables mesures, on retrouve notamment une interdiction pour les Ouïghours de se rendre à la mosquée ou de faire un pèlerinage à la Mecque. Il est interdit de nommer son enfant par un prénom turc ou musulman ni d'exposer la culture Ouïghour, de se laisser pousser la barbe, de porter un voile ou même de posséder un exemplaire du Coran chez soi. De plus, le gouvernement chinois procède à des enlèvements d'enfants Ouïghours en bas âge afin de les placer dans des orphelinats où ils sont éduqués selon les bonnes traditions du parti communiste chinois. Enfin, la population Ouïghour doit réclamer une autorisation du gouvernement pour faire un enfant.
Si ces mesures ne sont pas respectées, les autorités chinoises procèdent à une déportation dans des camps de concentration appelés "camps de formation professionnelle". Dans les camps, des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants, yeux bandés, cheveux rasés sont agenouillés durant des heures. On procède à des stérilisations massives et forcées des femmes, on parle alors d'un génocide démographique. Des expériences sont faites sur les déportés, on leur injecte des traitements médicamenteux dangereux, on procède à de la torture à l'électricité ou encore au viol anal ou vaginal avec un bâton, entraînant toujours plus de décès chaque jour.
Selon l'ONG Human Rights Watch, 1,5 million de Ouïghours sont enfermés, au Xinjiang, dans des camps de concentration, pour le simple fait d'être nés Ouïghour.
Aujourd'hui, 46 pays ont signé la déclaration de soutien à la Chine. Parmi ceux-ci figurent en tête de liste l'Arabie Saoudite, l'Iran, la Syrie ou encore l'Irak, de nombreux pays où pourtant, la religion musulmane est omniprésente. Avec soulagement, on remarque qu'aucun pays de l'Europe ni d'Amérique n'a accepté de signer cette déclaration. Les différentes nations européennes n'ont porté aucune sanction contre la Chine. La plupart des pays européens, refusant de couper leurs accords commerciaux avec des industries employant des esclaves Ouïghours, préfèrent fermer les yeux sur la situation plutôt que de risquer un déclin économique. A la Commission Européenne, 100 députés exigent une liste noire dédiée au banissement des entreprises chinoises esclavagistes. Certaines industries ont , d'ores et déjà, coupé leurs accords commerciaux (H&M, Adidas, Lacoste,...), tandis que d'autres sont encore sous la pression des militants. Une "liste de la honte" a été créée. Elle dénonce des dizaines de marques comme Apple, Fila, Zara, ou encore Nintendo.
Tess CARRALERO. 1re 1
Cholet Basket, l'Europe 9 ans après
Cholet-Basket, une histoire qui n'en finit pas
Son histoire
Cholet-Basket créé en 1975 par Michel Léger, le club part du plus bas niveau du basket français et gravit les échelons petit à petit pour arriver dans l'élite du basket français en 1986, son ascension n'en finit plus. En 2000 il dispute pour la première fois l'Euroleague. Le club remporte la semaine des AS en 2008 puis en 2010 Cholet devient champion de France en s'imposant face à son voisin et rival : Le Mans.
Formateur de jeunes talents
Véritable centre de formation reconnu dans le basket français, Cholet a fait sortir de ses rangs des joueurs comme Rudy Gobert, formé à Cholet-Basket ou il y évolue dans un premier temps avec les espoirs puis lors de la saison 2011-2012 chez les professionnels avec qui il fait ses débuts. Rudy Gobert fait sa place chez les pros et est drafté en 27ème position dans la franchise d'Utah, il est devenu en 2021 le Français le mieux payé au monde dans sa franchise des Utah Jazz. Nando de Colo et, plus récemment, Kilian Hayes ont également été draftés dans la plus grande ligue du monde, la NBA. La formation choletaise ne s'arrête jamais plus, récemment c'est Yoan Makoundou jeune potentiel de l'académie Gautier de Cholet Basket qui a fait ses débuts chez les professionels. Des joueurs comme Leopold Delaunay ou Hugo Robineau de retour de prêt pourraient eux aussi faire leurs débuts chez les professionels. Des joueurs encore issus de la formation choletaise.
Cholet Basket renaît
Depuis 2011 et sa finale du championnat de France perdue contre Nancy, Cholet a sombré dans le classement du basket français au fil des saisons. De 2013 à 2020, les saisons de Cholet-Basket ne sont pas synonymes de réussite, le retour d'Erman Kunter au cours de la saison 2018-2019 change tout. Alors proche de la relégation, il parvient à sauver le club des Mauges lors des dernières journées du championnat dans une ambiance survoltée à la Meilleraie.Après 33 ans dans l'élite du basket français le club était alors proche du chaos. La saison suivante Cholet-Basket change de visage, grâce à un recrutement parfaitement réalisé avec l'arrivée notamment de Mickael Stockton (fils de John Stockton, légende et meilleur passeur NBA), le club retrouve des couleurs et finit à la 5ème place du championnat. Privé de playoffs à cause du contexte sanitaire, Cholet retrouve néanmoins L'Europe. 9 ans que les supporters attendaient cela. Enfin !
M. B.
Le monde du sport doit remonter la pente
Le sport n'échappe pas aux difficultés de la crise sanitaire. Professionnels ou amateurs, tous les clubs et associations sportives rencontrent des problèmes financiers.
Un monde professionnel fortement impacté.
L'épidémie de Covid a mis un coup d'arrêt aux saisons sportives dès mars dernier. En France comme dans le reste de l'Europe, les populations ont été confinées pendant plusieurs semaines, forçant les sportifs à rester cloîtrés chez eux. Les championnats de football ont été arrêtés, tout comme ceux de rugby, de basket et de tous les autres sports. Certains pays ont pu finir la saison pendant l'été, mais d'autres ont pris la décision de ne pas reprendre et de figer le classement au moment de l'arrêt des compétitions, comme le championnat de France de football. Lorsque les compétitions ont pu reprendre durant l'été, tous les événement se sont déroulés à huis-clos, et cette situation dure encore aujourd'hui. Le retour des spectateurs dans les enceintes sportives est attendu par tous les acteurs du monde sportif. Que ce soit pour l'ambiance apportée par ces supporters qui est indispensable à l'émotion des joueurs, des spectateurs et des téléspectateurs mais aussi pour des raisons économiques. La vente de billets et le remplissage des enceintes sportives représentent pour beaucoup de clubs la majorité de leur chiffre d'affaires. Sur ce point, certains sports sont plus touchés que d'autres, comme le basket par exemple. Tony Parker, aujourd'hui propriétaire du club de Lyon-Villeurbanne, se disait début novembre très inquiet pour l'avenir du basket français en expliquant qu'une saison entière à huis-clos causerait la fin pour certains clubs. Il réclamait aussi une aide de l'Etat plus importante, en soulignant le fait qu'une enveloppe de 2 milliards avait été mise sur la table pour la culture contre "seulement" 110 millions pour le sport. Des pourparlers sont menés avec la ministre des sports Roxana Maracineanu pour tenter de sauver certains clubs professionnels. Au niveau international, la crise sanitaire a aussi causé le report de quelques grands événements sportifs comme les Jeux Olympiques de Tokyo ou encore l'Euro de football. Ces deux compétitions ont donc été reportées à l'été 2021.Un été très chargé pour tous les amoureux du sport, si la situation sanitaire le permet.
Charlos Josué
Tik Tok, Brut : nouveaux médias pour les jeunes
Lancées en 2016, ces deux plateformes sont très utilisées par les jeunes. Comment se sont-elles imposées dans notre quotidien et pourquoi séduisent-elles autant ?
Un milliard d'utilisateurs, dont 41 % âgés de 13 à 16 ans, tels sont les chiffres colossaux annoncés par Tik Tok en 2019, seulement deux ans après son lancement mondial.
Un réseau social chinois reprenant les codes de musical.ly, son concurrent racheté en 2017 : une interface permettant de partager des vidéos de trois à soixante secondes. Des vidéos simples, faites maison, dans lesquelles les utilisateurs peuvent surfer sur les tendances de la plateforme : humour, jeu d’acteur, challenge ou chorégraphies sur des musiques souvent devenues populaires grâce au réseau social. La danse, c’est d’ailleurs ce qui a rendu populaire Charli D’Amelio. Cette Américaine de 16 ans possède la page la plus suivie sur Tik Tok avec 104 millions d’abonnés, et plus de 8 milliards de « j’aime » cumulés sur ses vidéos.
Rendues populaires après avoir posté sa version du Renegade (une célèbre danse créée par une autre utilisatrice du réseau social), Charli, et sa sœur aînée Dixie D’Amelio (47 millions d’abonnés sur Tik Tok) sont propulsées sur le devant de la scène aux États-Unis : elles sont invitées au Super Bowl et à se produire lors de matchs de NBA avec d’autres célébrités de la plateforme.
En seulement quatre ans, Tik Tok est devenu chez la Génération Z un véritable phénomène qui dépasse largement les frontières d’internet.
Les politiques ont saisi
tout l'enjeu de ces
nouveaux médias
pour capter la jeunesse
À l’origine c'est un réseau social pour se divertir donc, la « For you page » (onglet principal du réseau sur lesquels les utilisateurs ont accès à un contenu aléatoire) de Tik Tok propose aujourd’hui une palette de vidéos bien plus large : entre deux vidéos humoristiques, de chant ou d’acting, vous pourrez désormais visionner un message du président de la République française, une interview du journal Le Monde, ou encore un mini-reportage de Brut.
Les politiques comme les médias l’ont bien compris, pour toucher la jeune génération il est désormais nécessaire d’utiliser les réseaux sociaux. Tik Tok, mais aussi Snapchat ou Instagram leur permettent donc d'atteindre une audience plus jeune, intéressée par des sujets d’actualité rendus plus accessibles.
Les contenus peuvent être consultés tout le temps, contrairement aux journaux télévisés pour lesquels il faut allumer sa télévision à des heures précises et sont attractifs, à la fois par leur durée et leur forme : de courtes vidéos (jamais plus d’une minute sur Tik Tok).
De plus, les médias comme Brut proposent de brefs reportages sur des sujets non-abordés ou mis de côté dans la presse classique : thématiques liées à l’écologie, à l’expression de soi, aux droits humains, et plus spécifiquement au génocide des Ouïghours.
Tout cela suscite l’intérêt et même l’engagement d’une jeunesse déjà militante (mouvement Youth for climate par exemple). Un engagement qui peut se traduire par une simple publication sur les réseaux sociaux : un acte minime, mais qui, réalisé à grande échelle, peut avoir le pouvoir de changer les choses ou de faire connaître une cause.
Aujourd’hui on peut donc considérer que Tik Tok et Brut constituent une révolution dans les modes de communication et d’information.
Léna B.

14 youtubeurs pour se cultiver et apprendre !
L'essor d'internet et, en particulier, des plateformes de streaming ont permis à de nombreux vidéastes de faire connaître leur travail. Ils sont souvent indépendants. Certains se filment dans leur chambre, d'autres ont toute une équipe derrière eux. Certains ont un travail à côté et d'autres non. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'ils ont permis de rendre l'accès à la connaissance beaucoup plus horizontal qu'il ne l'était avant.
Cet article est donc une occasion pour nous de vous faire découvrir quelques youtubeurs qui vulgarisent les sciences et le savoir le plus souvent avec humour.
Le plus connu d'entre eux est sûrement Dirty Biology. Il s'est fait connaître par ses vidéos sur le vivant sans tabous. Il n'hésite pas à parler de pénis, vagin, et à se poser des questions farfelues comme « Êtes-vous sûr d'être vivant ? » ou encore si l'on peut « faire des enfants avec nos cousins ». Du côté des sciences dures, on retrouve aussi le physicien de la chaîne Science Étonnante. Il est particulièrement habile pour expliciter des pans compliqués de la physique comme la physique quantique ou encore les phénomènes chaotiques. Du même ordre mais tourné vers les mathématiques, il y a Mickaël Launay de Micmaths, qui compte bien nous convaincre que les maths, c'est ludique.
Pour ceux qui aiment les chats et les sciences, vous pouvez visionner les vidéos des Statistiques expliquées à mon chat. La chaîne n'émet plus depuis 6 mois. Cependant, les graphismes et les contenus de grandes qualités méritent d'y faire un tour.
Concernant l'économie et la finance, on trouve Heu ?reka, qui nous explique de manière très précise la création monétaire, le trading, ou encore la crise des subprimes. Le niveau est plutôt élevé mais abordable à quiconque veut s'y intéresser. Pour ceux qui préfèrent découvrir l'économie de manière plus soft, à travers l'actualité et des fun-facts, la chaîne Stupid Economics sera plus adaptée.
Mais encore...
Pour les sciences humaines, un bon moyen d'approfondir les cours de géographie est de suivre Mister Geopolitix qui nous propose de nombreux reportages. Il évoque, par exemple, la corruption, les drogues, l'espionnage afin de mieux nous faire comprendre les différents conflits et enjeux géopolitiques dans le monde. Tout en restant dans le domaine de la politique, les vidéastes de WHIP vulgarisent l'actualité et le fonctionnement des institutions décisionnelles comme l'Assemblée nationale, les institutions de l'UE ou encore les organismes internationaux. Une chaîne passionnante pour ceux qui veulent comprendre la vie des politiciens et qui veulent - pourquoi pas ?- le devenir.
Afin de réviser les cours de philosophie, une solution possible est Monsieur Phi. C'est un professeur du lycée. Il répond à toutes vos questions à propos de la vérité, la morale, la mort, etc. Il propose aussi des méthodologies pour le bac. Mais, il ne remplace, bien sûr, pas les cours.
Pour finir, on peut ajouter deux chaînes Aude WTFake et Hygiène Mentale,. Elles visent à expliquer les méthodes scientifiques et journalistiques dans la recherche de la vérité. D'un côté, on a la journaliste Aude WTFake qui passe son temps à rechercher les fake-news et les fausse-vérités que l'on peut trouver sur la toile. De l'autre, Hygiène Mentale nous donne les outils pour éviter la désinformation au profit du raisonnement scientifique et de l'esprit critique.
Aussi à découvrir : Psylab (en psychologie), le Réveilleur (en Science du changement climatique et des énergies).
Gwenael D.