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Édito
A l’occasion de la semaine de la presse, nous allons vous présenter un numéro spécialement axé sur les médias et sur notre façon de nous informer dans le monde.
Dans ce journal nous retrouverons plusieurs sujets concernant les médias en général, tels que l’accentuation du phénomène des "fake news" ou encore le rapport des jeunes à l'information sur les réseaux sociaux. S'informer est essentiel aujourd'hui car l'actualité peut être l’objet de la censure dans certains pays, c’est le cas en Russie par rapport au conflit en Ukraine, cela a d'ailleurs mené les pays européens à instaurer un système de boycott pour lutter contre la propagande russe.
Actuellement, les jeunes s'informent majoritairement grâce à Internet et aux réseaux sociaux, mais cela comporte des risques liés à l’information en continu qui cherche à occuper l'espace médiatique au détriment d'analyses et d'enquêtes, pour faire le "buzz" en temps réel. Ces phénomènes peuvent engendrer de la désinformation. De plus, les algorithmes enferment souvent les lecteurs dans une bulle informationnelle, les empêchant de développer un esprit critique par la confrontation des idées (interview d'Edouard Maret à lire en page 6).
L'évolution de la presse papier à la presse virtuelle a permis le développement de nouveaux métiers tels qu'influenceurs ou youtubeurs, nous pourrons donc nous questionner : Sont-ils les nouveaux journalistes ? Et, finalement, par notre possibilité de nous exprimer en temps réel sur les faits d'actualité, sommes nous tous devenus des journalistes ?
Pourtant, s'il existe différents types de journalistes, cela reste bien un métier auquel il faut être formé et préparé, et qui respecte une déontologie. On peut l'exercer dans le domaine politique, sportif ou encore en faisant des reportages de guerres, qui nous sont si précieux en ces temps difficiles.
La Rédaction.

N° 14 - Mars 2022 | http://renaudeau.paysdelaloire.e-lyco.fr/ |
Renaudeau, les jeunes et... L'info !
S'informer pour comprendre le monde est plus que jamais un enjeu essentiel. A l'occasion de la semaine de la presse et des médias à l'école organisée par le Clemi, les lycéens de Renaudeau partagent leur point de vue grâce à ce numéro spécial Médias. Bonne lecture et RDV avec la presse au CDI !
Sommaire
Liberté des médias, derrière les barreaux ? : "Mais la censure n'est pas seulement une affaire politique
(Lire page 2)
La bataille de l'information entre l'Ukraine et la Russie
(Lire page 3)
Une nouvelle drogue pour la génération Z... : "Les réseaux sociaux d'aujourd'hui ont un énorme impact sur le développement des jeunes
(Lire page 4)
Médias : La recherche du buzz par les médias : "Le buzz, un intérêt égocentrique"
(Lire page 5)
Le boycott des médias, pourquoi ?
Boycott, c’est un mot que l’on connait tous. Mais qu’est-ce que c’est exactement ?
On vous explique tout !
Le boycott, par définition, est la cessation volontaire de toute relation avec un individu, un groupe, un pays et c'est le refus des biens qu'il met en circulation. Ce terme est particulièrement utilisé au XXe et XXIe siècle. Il est né suite au blocus que subit un propriétaire terrien en Irlande au XIXIème siècle de la part de ses fermiers qu'il maltraitait. Ce riche proriétaire britannique s'appelait justement Charles BOYCOTT !
Celui des médias est d’autant plus présent aujourd’hui. Mais qui peut boycotés les médias ? Et quels médias ?
Le boycott est très subjectif puisqu’il dépend de nos opinions religieuses, politiques, culturelles etc. Mais c’est une action pacifique très utilisée de nos jours. Aussi bien par les pays, les personnalités publiques que les gens en général.
Actuellement, avec la guerre en Ukraine, les pays européens ont décidé de boycotter les chaînes télés russes dans leur pays pour éviter la propagande venant de la Russie et toute autre fausse information. Le boycott peut venir des gens qui diffusent mais aussi des personnes qui ont de l'influence, par exemple la tennis woman Naomie Osaka, lors du tournoi de Roland Garros 2021, a décidé d’éviter les médias pour « préserver sa santé mentale. ».
Mais, nous aussi, personnes dites « normales », nous pouvons boycotter certains médias à la fois à cause de leur propagande mais aussi pour les contenus et/ou paroles choquants. Nous avons ce pouvoir.
Mais est-ce que nous, téléspectateurs, lecteurs avons vraiment le pouvoir de changer les choses ?
Le boycott de média n’a, jusqu’ici, jamais permis la fermeture de quelque média que ce soit. En revanche, celui-ci a déjà permis la fermeture d’entreprises. Peut-être un jour verrons-nous un média contraint d’arrêter son activité car un certain nombre de personnes auront trouvé ce contenu choquant et auront donc décidé de le boycotter.
Quant aux médias à boycotter cela reste entre vos mains, vous, les personnes qui lisent et écoutent ces médias. C’est vous qui avez ce pouvoir.
Cathy DE GROOT
et Maureen GUIGNARD
Liberté des médias, derrière les barreaux ?
La censure est, par définition, une atteinte à la liberté d'expression pouvant émaner d'un pouvoir politique ou religieux. Elle s'inscrit au sein de régimes autoritaires par la suspension de certains médias sociaux (Instagram, YouTube, en Russie, par exemple).
Censure en Russie
En effet, l'application est menacée d’être suspendue, pour avoir censuré des chaînes russes en décembre dernier. La Russie, 150e dans le classement mondial de la liberté de la presse selon Reporters Sans Frontière, est gouvernée par le dictateur Vladimir Poutine. Ce dernier a pour objectif d'encadrer et de contrôler la population à tous les niveaux. Les dernières évolutions en termes de législation sur la liberté de la presse montrent une aspiration de la Russie à s'isoler du système de l’information afin de créer un « Internet souverain », appelé « RuNet » qui permet au pouvoir russe un contrôle plein et entier sur les utilisateurs. Enfin, plus de 120 journalistes ont été tués au cours de ces trois dernières années. Déjà, en 2006, l'assassinat de la journaliste d'investigation Anna Politkovskaïa, fervente opposante à Vladimir Poutine, avait été qualifié par le commissaire européen aux droit de l'Homme comme "le signal d'une crise majeure concernant la liberté d'expression et la sécurité des journalistes en Russie".
Pouvoir religieux et politique
Mais la censure n'est pas seulement une affaire politique, elle peut aussi émaner d'un pouvoir religieux. C'est le cas en Iran, état théocratique, c'est-à-dire un état dans lequel le pouvoir politique est soumis à l'autorité religieuse, voire exercée par un de ses représentants. Autrement dit, l'Iran est une république théocratique islamique qui fait que toutes les institutions religieuses et activités sont fondées sur les lois coraniques. A la tête du pays se trouve le "Guide suprême" : Ebrahim Raïssi.
Sur la carte de la liberté de la presse, l'Iran occupe la 177e place. Internet y est régulièrement coupé à l'intérieur du pays comme lors du mouvement contestataire qui a secoué tout le pays en novembre 2019. De plus, le parlement iranien discute un projet de loi visant à renforcer le "mur numérique" et la censure qui bloquent, depuis plusieurs années déjà, l'essentiel des sites et des réseaux hébergés hors du pays. Un des objectifs visés par le gouvernement est de n'autoriser que des plateformes et réseaux conçus dans le pays, ce qui permettrait d'avoir plus facilement accès aux informations confidentielles des utilisateurs. Le but : raffermir le contrôle et le pouvoir pour empêcher toute opposition à la suprématie religieuse.
Heureusement, la censure n'est pas partout. Nombre de pays disposent d'une liberté de la presse et des médias sociaux plutôt bonne. Ces pays ont principalement comme régime politique une démocratie, sous forme de monarchie constitutionnelle comme au Royaume-Uni, ou bien de république comme aux États-Unis.
A la tête du classement effectué en 2021 par RSF se trouve la Norvège, monarchie constitutionnelle ayant pour roi Harald V. Une nouvelle loi sur la responsabilité des médias est d'ailleurs entrée en vigueur en 2020 dans ce pays. Elle précise à la fois les responsabilités et les libertés des journalistes. Elle est considérée par tous comme un accomplissement majeur pour la liberté de la presse.
La France, 34e
En 34e place de ce même classement se situe la France. En effet, bien qu'aucun média ne soit censuré, diverses violences envers des journalistes ont été recensées. Aussi, à l'échelle mondiale, s'opposent les pays promouvant un contrôle et un encadrement de la population en réduisant au maximum la liberté de la presse et des médias, par le biais de la censure ; et au contraire, les pays démocratiques valorisant la liberté d'expression le plus possible. Un indicateur notable de cette liberté d'expression est l'existence, au sein même de ces pays, de l'opposition au pouvoir par le pluralisme politique. Seuls l'appel à la haine et la diffamation sont interdits.
Aujourd'hui, le monde entier est tourné vers le numérique. L'accès simplifié à l'information est un avantage mais aussi une menace pour les régimes autoritaires. Une menace qu'ils contrecarrent par l'emploi massif de la censure.
Jeanne GERVIER
Le reportage de guerre en dépit des dangers
Comment s'informe-t-on sur les conflits aujourd'hui ? l'exemple de la guerre en Ukraine montre combien informer est difficile, surtout quand les belligérants se font aussi une guerre de la communication. Les journalistes sont là-bas pour témoigner. Pour informer.
Depuis de nombreuses années, il y a des conflits entre l'Ukraine et la Russie. En 2014, l'armée russe a annexé la Crimée, la péninsule au sud de l'Ukraine, notamment pour ses ressources pétrolières. La guère du Donbass s'est intensifiée et a pris beaucoup plus d'ampleur en 2022. Les Russes sont passés à l'acte et ont envahi l'Ukraine. Des villes ont été bombardées dont Kiev ou Odessa. À 4 heures du matin, le 24 février 2022, Vladimir Poutine a annoncé une opération militaire en Ukraine. Ce dernier a menacé les autres pays de subir des "conséquences que vous n'avez encore jamais connues" s'ils venaient à aider les Ukrainiens. Durant le mois de février, plusieurs pays tels que la France, l'Allemagne, la Pologne et les États-Unis ont aidé l'Ukraine matériellement. Du côté russe, ses fidèles alliés chinois, biélorusses et nord-coréens soutiennent Vladimir Poutine. Cependant, la Chine reste discrète sur les événement en cours. En temps de guerre, les informations nous parviennent grâce aux reporters de guerre. C'est un métier qui peut rapidement devenir très pesant, traumatisant voire très dangereux. C'est majoritairement grâce à ces professionnels de l'information que la situation du début de la guerre du Donbass, en 2014, a été connue et nous est parvenue. Ils sont le moyen de permettre à la population, aujourd'hui, de se tenir informée sur un conflit qui englobe non seulement le feu des armes mais aussi celui de la communication avec tout ce qu'elle peut comporter de manipulation des opinions publiques.
Qu'est ce qu'un journaliste de guerre ?
Un journaliste de guerre est un journaliste qui s'est spécialisé dans l'information sur les conflits ou qui a reçu et accepté la mission de se rendre sur un lieu de guerre. Son but : informer la population extérieure au conflit. Par ses investigations, ses contacts, il témoigne de la manière dont la population, sur place, vit le conflit. Il nous permet de mesurer la proportion que peut prendre un conflit. Bien-sûr, ce métier présente des risques. Certaines contrées sont soumises à la censure donc il peut y avoir des conséquences comme l'emprisonnement. Il suffit de regarder comment le pouvoir russe menace de prison les journalistes. Par exemple, selon l'ONG de défense de la liberté de la presse, 448 journalistes ont été emprisonnés en 2021. Ces pays en plein conflit sont majoritairement dangereux. Il est fréquemment arrivé qu'un journaliste meure sur le terrain à cause de mines qui explosent. Les journalistes peuvent aussi être tués par l'ennemi lors du conflit. En 2014, le journaliste Steven Sotloff, un Américain, s'est rendu en Syrie et en Libye pour rendre compte des conséquences des révolutions arabes. Mais il s'est fait capturer par des djihadistes puis a été décapité. Dans de nombreux cas, ces reporters sont amenés à voir des actions et événements traumatisants, tels que la mort d'adultes ou d'enfants. La santé mentale des journalistes de guerre est donc impactée, uniquement dans l'objectif pour eux de nous informer.
Les reporters de guerre en Ukraine
Benoît Viktine (correspondant du Monde à Moscou) est un journaliste spécialiste des pays de l'ex-URSS et de l'Europe de l'Est. Au vu de la situation en Ukraine et en Russie, il nous parle de l'action des médias russes qui sont majoritairement au service du pouvoir. Ceux-là ont été mobilisés par le gouvernement. Ils n'ont pas cessé d'évoquer des plans d'invasion ukrainiens et de montrer des réfugiés. Il évoque aussi des réactions sur les réseaux sociaux sur lesquels on voit des messages-catastrophe. Mais l'on remarque aussi que la population russe est sceptique et très indifférente. A l'inverse, les Ukrainiens ressentent une grande fatigue et espèrent que cette guerre, qui dure depuis huit ans, cesse. Il arrive qu'en complément des informations que nous donnent les journalistes, nous ayons accès à des informations supplémentaires grâce aux habitants qui n'ont pas encore fui le pays. Nous en savons ainsi plus sur leurs conditions de vie puisque les Ukrainiens postent presque tous les jours sur les réseaux sociaux.Mais, là aussi, il nous faut savoir discerner le vrai du faux, car la désinformation circule rapidement, et le travail que fait le journaliste d'investigation est précieux.
Inès JACOB, Thylane LORE
et Janelle TRIKI
Choquer pour attirer : quel rôle des reporters photographes ?
Les photos font réagir. Parfois nous sommes victimes du sensationnalisme des médias dont les images sont un instrument. Qu'ils s'agisse des photographies ou des images filmées par les chaînes de télévision, faut-il mettre des limites ?
Le rôle des photographes dans les médias a toujours eu un impact très fort sur le public. Tant pour montrer un exemple que pour prouver des faits, les photos ont un rôle majeur. Cependant, certaines sont indésirables, elles sont choquantes, violentes mais malgré tout attirantes. Nous avons tous déjà vu une photo choquante de guerre, de catastrophe naturelle ou encore de maltraitance humaine ou animale. Le public est impacté par le rôle important de la photographie dans les médias. D'autant plus que les photos choquantes se glissent parfois dans notre quotidien à notre insu : guerres, cadavres, détresse humaine ou animale, ces photos ne laissent personne indifférent.
Le sensationnalisme nous est-il indispensable ?
Les reporters-photographes sont parfois prêts à tout pour dénoncer et faire réagir. Pourtant, par exemple, à Ouest-France, les devises du journaliste sont "Montrer sans choquer" et "Témoigner sans agresser". Des principes que certains professionnels de l'information transgressent afin de faire passer leur message et de vendre plus.
Par le biais du choc, les journalistes appellent le public à réagir et à prendre conscience de la réalité. Ceci permet au public de réaliser les limites de sa sensibilité, face à des faits marquants. Derrière ces images, on peut remettre l'éthique en question : les journalistes ont-ils réagi après avoir été confrontés à ces situations extrêmes ? Avons-nous vraiment besoin de voir cela ?
Le sensationnalisme n'a pas besoin de faire autant partie de notre vie. Le rôle des journalistes est de nous informer, pas de nous choquer. Nous pouvons remettre en question la place de ses photos. Ont-elles réellement besoin d'être omniprésentes dans notre vie ?
« Oui, souvent des images de morts, de guerres, de violences animales »
Nous avons interrogé des élèves du lycée Renaudeau pour savoir s'ils avaient déjà été choqués par des images diffusées dans les médias. Environ 78 % des étudiants estiment avoir été choqués par des clichés tandis que seulement 22 % affirment ne jamais avoir été choqués par les médias. Parmi les personnes ayant été choquées, nous avons pu constater que les images les plus troublantes pour les élèves sont particulièrement les images de guerres, de bombardements, de migrants ou encore de violences animales. Tout le monde connait par exemple la fameuse photo de la petite fille au Napalm (Kim Phuc) prise par Nick Ut, le 8 juin 1972, qui a choqué plusieurs générations par son extrême violence durant la guerre du Vietnam que l'on peut ressentir à travers cette image de cette enfant en détresse extrême, petite fille nue au centre de la photo.
Avec l'avênement des réseaux sociaux, les médias font partie intégrante de notre quotidien, et nous surchargent d'images. En effet, avec la diffusion rapide des images, les enfants se retrouvent confrontés de plus en plus tôt à de nombreuses photographies alarmantes, effrayantes qui peuvent les impacter, les terroriser.
L'information ne doit pas se stopper, il faut réfléchir à place que doivent occuper les images dans les médias afin de ne pas seulement créer du sensationnalisme pour attirer un plus grand public. Plusieurs ouvrages traitent de ce thème et proposent des analyses d'images. Vous pourrez notamment consulter et emprunter au CDI : Prises de vue décrypter la photo d'actu de David Groison et Pierangélique Schouler ou Guerres et Médias écrit par Patrick Éveno qui a participé à l'exposition "La presse à la Une" consultable sur ce lien http://expositions.bnf.fr/presse/index.htm. Ces livres nous questionnent et nous sensibilisent face à l'importance et aux danger des images.
Jade OSMONT-PREZELIN, Linda PRACHAKUL et Lallie MIGNOTY
La liberté d'expression aux USA, la liberté à tout prix ?
La liberté d'expression aux Etats-Unis est protégée par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis et par les constitutions et les lois de nombreux Etats.
La liberté d'expression, c'est quoi ?
Elle permet la libre circulation des pensées et des opinions de chacun, tant que cela ne nuit pas à autrui.
Elle implique la liberté de la presse, la liberté de la communication audiovisuelle et la liberté d'expression sur le réseau internet.
Les médias aux Etats-Unis ont divulgué des secrets du gouvernement, ce qui a entrainé plus de ventes de journaux et plus d'écoutes. Selon le "First Amendement Center du Freedom Forum", 42 % des personnes interrogées jugent la liberté de la presse aux Etats-Unis excessive. Une loi a été proposée pour interdire la communication de données indécentes ou choquantes sur les sites internets. Celle-ci a été refusée, car elle ne respecte pas la liberté d'expression par rapport à la constitution.
Aux Etats-Unis, et dans les pays à régime démocratique, les médias sont essentiels au bon fonctionnement de la démocratie car la liberté de la presse, liée à la liberté d'opinion, permet à chacun de s'informer, s'exprimer et faire valoir ses idées.
Et sous le mandat de Trump ?
La liberté d'expression a souvent été remise en cause, notamment par l'ancien président des Etats-Unis, Donald Trump. Durant son mandat, de 2017 à 2021, il a accusé les médias de divulguer de fausses informations. Il a évoqué ouvertement que les médias sont "les ennemis du peuple". Pour se venger, Trump, avec l'aide de son parti Républicain, a agressé de nombreux journalistes indiquant que ces médias incarnaient pour lui des "fake news". Pour remédier à son mécontentement, il a crée l'application "Truth Social", qui vise à interdire les critiques le visant, les comptes qui lui déplaisent ont alors été bloqués.
our contrer ces attaques, en 2018, 200 groupes de presse américains ont lancé une campagne nommée "#EnemyofNone", en français "ennemis de personne".
Certains médias aux Etats-Unis défendent Trump et revendiquent ses idées très conservatrices. C'est le cas de Fox News, une chaîne cablée d'infos en continu, créée en 1996 par Rupert Murdoch, la plus regardée aux Etats-Unis. Celle-ci, en tenant des propos conservateurs, apporte son aide dans la campagne de Donald Trump, et en retour Trump approuve leurs idées donc défend la chaîne, quitte à discriminer et à considérer les autres médias comme des ennemis diffusant de fausses informations. Comme lors de son post sur tweeter "Les Médias Fake News sont le parti d'opposition". D'autres médias sont aussi défendus par Trump, comme par exemple Breitbart News, The Daily Caller... Qui diffusent également des idées conservatrices. Depuis 2020, la chaîne Fox News n'est d'ailleurs plus considérée comme une source sûre par Wikipédia.
La liberté d'expression des médias aux Etats-Unis est donc très large sans règles précises hormis la Constitution, et parfois, elle n'est pas respectée comme avec Trump. Les médias aux Etats-Unis sont très libres, donner son avis politique est autorisé, même si ce sont des idées racistes ou sexistes. Défendre un candidat est aussi possible, ce qui n'est pas le cas dans de nombreux pays.
Manon MOREAU
et Thaïs LE MARCHAND
La bataille de l'information entre l'Ukraine et la Russie
Sait-on vraiment tout sur ce qui se passe ces derniers jours entre les deux pays en guerre ?
Depuis le 24 février, une guerre a éclaté entre la Russie et l'Ukraine. La censure joue un rôle majeur dans cette guerre, l'un des deux pays pratique une forte répression sociale.
La Russie, un pouvoir de surveillance et de contrôle
Depuis plusieurs années, les habitants subissent une forte censure, celle-ci s'est accentuée depuis le début des combats. Les mots "invasion" ;"offensif" et "déclaration de guerre" ont été interdits par le gouvernement.Certaines chaînes nationales et internationales sont surveillées et modifiées afin que la réalité soit bien gardée. De plus, l'accès aux réseaux sociaux est limité et contrôlé, les habitants sont constamment surveillés. Depuis le début de la guerre, des cyberattaques ont été détectées causées par la Russie. Il existe beaucoup de formes de cyberattaques comme en Allemagne où 5800 éoliennes ont été rendues inopérantes le jour de l'invasion de l'Ukraine. Les mensonges diffusés par la Russie sont un moyen de susciter la terreur chez les Ukrainiens et les autres pays du Monde. Il y a quelques jours, la Russie a créé de faux profils ukrainiens sur les réseaux sociaux afin d'essayer de démontrer que les Ukrainiens ne soutiennent pas leur pays. C'est une action purement stratégique.
Des pays se protègent grâce à la censure
Dans certains pays comme en France, la censure existe peu, elle est présente pour nous protéger. Ces derniers jours, le gouvernement français, comme d'autres pays occidentaux l'ont fait, a décidé de censurer certaines chaînes d'information russes en France. Cela s'explique par le fait que la Russie fabule au sujet de la guerre et sur ce qui se passe. C'est ce qu'on appelle de la désinformation. C'est donc pour cela que le gouvernement français a décidé de protéger son peuple de ces nombreux mensonges. C'est aussi aux États-Unis que les comptes des réseaux sociaux de l'ancien président des États-Unis ont été censurés à cause de ses contrevérités et ses diffamations envers son peuple.
Ukraine, face à la désinformation russe
Le gouvernement ukrainien a décidé d'utiliser massivement les réseaux sociaux pour montrer le déroulement et l'atrocité des combats que subit le pays. Depuis le début des combats, l'Ukraine mène une rude guerre face à la Russie, cependant il existe une autre forme de guerre : celle contre la désinformation, car la propagande et la censure peuvent faire basculer les opinions, et la puissance se joue aussi à travers les images et les informations qui circulent dans le monde.
Constance MOREAU
et Lola PINEAU
Les réseaux sociaux en politique
Twitter, Instagram, Facebook : des noms qui nous paraissent communs aujourd'hui et qui sont omniprésents dans nos vies, notamment en politique où l'importance de leur rôle a explosé. Elle est loin l'époque où John Kerry déclarait « Il n’y a pas un foutu vote à gagner sur Internet ! » pendant les présidentielles américaines en 2003 ! Aujourd'hui, les hommes politiques ont bien compris l'impact des réseaux sociaux, et en ont fait un point majeur de leur campagne ou de leur politique pour assurer une continuité médiatique. A l'échelle française, l'émergence de Twitter et de son homologue Facebook est notable depuis les présidentielles de 2012 où les hommes politiques ont commencé à en faire usage. Ainsi en 2021, deux des quatre premiers # les plus utilisés de la plateforme Twitter concernaient la politique et les décisions politiques chocs de l'année, avec le #PassSanitaire ou encore le #Macron.
Des rôles concrets
Les rôles des réseaux sociaux sont divers. Ils passent notamment par deux points distincts : sonder les électeurs, repréciser les mesures qui auraient pu être mal comprises par les citoyens. Par exemple en 2012 lors de la campagne pour l’élection présidentielle, la proposition de taxation des très hauts revenus de 75 % n'a pas été assez explicite et a été mal comprise par les citoyens. Le rôle des réseaux a donc été de faire face à ce problème. La deuxième rôle des réseaux sociaux et sûrement le plus important, toucher un maximum de personnes qui ne sont pas forcément intéressées par la politique, et se tenir "à jour" dans la course à la technologie. Dans cette optique, on observe l’apparition d'hommes politiques sur les nouvelles plateformes, comme Twitch ou encore TikTok, dont les codes ont été parfaitement compris par des personnalités comme J.-L. Mélanchon ou J.-B. Djebbari, ministre de la Transition écologique, chargé des Transports.
Un outil à double-tranchant
La montée en puissance de ces réseaux n'est cependant pas toujours bénéfique aux politiciens. Leur présence joue aussi le rôle de caisse de résonance et chaque dérapage ou débordement est instantanément et sévèrement réprimandé par les internautes, comme le déclarait Baptiste. Roynette, directeur du web à l’Union pour un Mouvement Populaire, en 2012. Enfin, les réseaux sociaux jouent aussi le rôle de champs de bataille des guerres médiatiques où les candidats peuvent s'échanger leurs meilleurs piques, ou encore les État eux-mêmes, comme l'ont prouvé les tweets de l'Ukraine après son invasion par la Russie, qui résonnent encore mondialement.
Mathias FRAPREAU
et Mathis RIPOLL
Une nouvelle drogue pour la génération Z...
Les médias sociaux peuvent avoir un impact sur l'apprentissage par les jeunes.
Les médias sociaux une drogue en particulier pour les personnes nées entre 1997 et 2010 c'est à dire la génération Z. Les médias sociaux, ce produit mène à une dépendance de plus en plus grave chez les jeunes en particulier depuis 2010 avec l'apparition des iPhones.
Une technologie addictive
Cette technologie est addictive et est devenu un besoin essentiel dans le quotidien de la population au travail autant que pour des services comme payer ses impôts. Ce qui pose un problème pour les personnes âgées qui sont obligées de prendre des cours afin de pouvoir manipuler les nouvelles technologies et les médias sociaux. Malheureusement, ils n'ont pas la chance d'avoir les capacités qu'a la génération Z pour manipuler toute interface technologique.Comme faire deux choses à la fois, pouvoir expliquer le principe de ces interfaces technologiques à des personnes plus âgées, avoir un accès plus rapide aux informations et pouvoir les partager à tous très facilement. Ces jeunes avec leurs capacités sont parfois appelés "enfant numérique"
Danger pour la santé mentale ?
De plus, ces outils ne nous aident pas au niveau de la santé mentale car les réseaux sociaux peuvent être la source de conflits entres les jeunes sous la forme du cyber harcèlement, et ainsi mener à des troubles du comportement alimentaire ou à une radicalisation voire des suicides ... C'est ainsi que les réseaux sociaux peuvent avoir un impact sur l'apprentissage par les jeunes. Or cette avancée technologique est un gros avantage pour la génération Z étant donné que maintenant les jeunes ont des capacités technologiques que les autres générations n'avaient pas .
Enfin, avoir un smartphone aujourd'hui est incontournable pour suivre les réseaux sociaux, les enfants ont déjà à leur jeune âge un téléphone, transformant ce moyen de communication en jouet. Ils grandissent trop vite en ayant déjà des réseaux sociaux. Les réseaux sociaux d'aujourd'hui ont un énorme impact sur le développement des jeunes... A l'adolescence, les smartphones deviennent une norme pour entrer dans un groupe d'amis...
Les médias sociaux donnent l'impression que c'est incroyable au début et, par la suite, on se rend compte que ça dégrade notamment notre santé mentale mais aussi physique, exactement comme une drogue.
Nyla ANDRIEU et Liya AUGER--VON ZSCHERLITZKY
"La famille Tout-Écran"
Publié en février 2017 par le CLEMI, le centre pour l'éducation aux médias et à l'information, un petit ouvrage est venu apporter des conseils en matière d’éducation, notamment, à l'utilisation des réseaux sociaux. Ce petit guide pratique va d'ailleurs bien au-delà car il peut être d'une grande aide à tous ceux et celles qui souhaitent réagir à la tentation du Tout-Écran !
L'ouvrage fait habillement le point sur les plus et les moins des réseaux sociaux qui existaient à l'époque.
Les fake news et leur impact
Bien que ne datant pas d'aujourd'hui, les fausses informations (fake news) sont de nos jours omniprésentes sur les différentes plateformes. Elles peuvent avoir des impacts plus ou moins importants.
Les fake news sont un vrai danger pour tout le monde à cause de leur rapide diffusion et de l'impact qu'elles causent.
Ce sont des rumeurs trompeuses !
Les fake news, fausses informations en français, sont comme des rumeurs lancées par des personnes mal intentionnées ayant pour but de nuire ou de désinformer. Mais elles se répandent rapidement ce qui les rend dangereuses.
Ne pas confondre
Il ne faut pas confondre fake news et mauvaises informations : les fakes news sont des fausses informations volontairement partagées tandis que les mauvaises informations sont un partage de fausses informations involontaire.
Le poids des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux n'arrangent pas la situation, en effet si une personnalité influente partage une fake news, celle-ci sera diffusée encore plus rapidement et les followers ou fans de ces personnes influentes auront tendances à croire ces informations aveuglement.
Si des personnes, publiques ou non, sont touchées, cela pourrait avoir un ou plusieurs impact(s) sur eux.
La justice saisie
Comme, par exemple, Brigitte Macron. Certains ont prétendu que l'épouse du Président de la République était une femme transgenre. Depuis, de nombreuses personnes partagent cette information et tentent de trouver le fin mot de cette histoire. Elle adonc "assigné en justice les deux femmes ayant propagé les rumeurs à son encontre".
Suite à cette démarche, Brigitte Macron est accusée de transphobie particulièrement sur twitter : "Porter plainte signifie qu'elle valide le fait que la dire 'trans' puisse la salir"". Plusieurs journaux font part de cette information, notamment Le Monde, Le Figaro, ou encore la radio France info. Cela n'arrange pas la situation pour Mme Macron.
Michael Jackson a aussi été victime de fake news. Il a été - et est toujours - une des plus grandes cibles des fake news. En effet, même après sa mort, de nombreuses rumeurs à son sujet continuent d'être diffusées, la plus connue d'entre elles est qu'il serait toujours vivant !
Un autre exemple récent dans la guerre en Ukraine : une île ukrainienne, l'Ile aux serpents (Snake island), a été prise d'assaut fin février par un navire russe. 13 soldats ukrainiens de cette île ont d'abord été proclamés morts par les autorités ukrainiennes, alors qu'ils seraient en réalité toujours vivants, prisonniers des russes, selon les démentis apportés ensuite par les deux camps. Dans un conflit armé, la communication est aussi une arme.
Démonter les fake news
Pour démonter une fake news, il faut croiser plusieurs sources fiables, et les vérifier. Il ne faut pas repartager un information sans être sûr qu'elle soit juste.
Maïa GAZEAUX
et Jaylia LY
Comment les algorithmes nous manipulent
Les algorithmes définissent les contenus qu'une plateforme va privilégier dans le fil d'actualités de ses utilisateurs. Certaines plateformes utilisent des algorithmes de recommandation afin d'améliorer l'expérience de l'utilisateur ou d'augmenter en continu les performances clé comme la durée de visionnement ou le temps de lecture.
Cela permet aussi l'analyse pointue des données pour des recommandations personnalisées pertinentes.
Les inconvénients des algorithmes sont de conforter les centres d'intérêt de l'utilisateur, de ne pas apporter de point de vue contradictoire, et donc le risque est qu'il ne s'ouvre pas aux avis extérieurs.. Les algorithmes permettent aux réseaux de donner envie à l'utilisateur de rester dans l'application.
Facebook et son algorithme
Depuis son lancement, en 2006, l'algorithme de Facebook a subi de nombreux renforcements. Ces modifications lui ont permis de s'adapter aux modes de consommation des utilisateurs. Les algorithmes évoluent donc au cours du temps pour s'adapter aux utilisateurs et augmenter leur temps d'utilisation.
Les lectures automatiques
Certains algorithmes, comme les lectures automatiques, incitent les utilisateurs à rester sur l'application, ils incitent à la consommation. Les algorithmes de lecture automatique les plus connus sont sans nul doute ceux de Netflix et YouTube.
L'algorithme de Netflix analyse un certain nombre de données de l'utilisateur et leur contenu afin de proposer des séries ou films susceptibles de l'intéresser. Il oriente aussi les présentations de ces films selon les goûts de cet utilisateur.
La lecture automatique ou les algorithmes qui nous conseillent, restreignent nos choix et nos libertés. En effet les plateformes comme Netflix réussissent à capter notre attention avec ces outils. Ils sont très performants, car environ 80 % des utilisateurs de Netflix se font influencer par l'algorithme de recommandation. Les choix des utilisateurs sont donc bien orientés par les algorithmes et non par leur propre volonté.
Enzo CHOIMET
Enzo IACONO LE BRAS
Les jeunes s'informent-ils ?
A une époque de profusion des médias dans notre société, les jeunes font-ils vraiment la démarche de s'informer ?
"Les jeunes ne s’informent plus !" C’est ce qu'on entend souvent. Pourtant les jeunes se sont toujours informés avec les outils qu'ils avaient sous la main. Dans les années 70 , ils s’informaient principalement avec la radio. L'apparition d'Internet a chamboulé la presse papier, les radios et les journaux télévisés. Ces derniers ne sont plus la priorité des jeunes. En septembre 1995, la toute première presse Internet voit le jour, DNA (Les Dernières Nouvelle d'Alsace) est le premier journal français à avoir mis son contenu en ligne. Cette innovation a totalement secoué la presse. L'arrivée des smartphones, ensuite, a permis de toucher un très grand nombre de lecteurs, avec l'instantanéïté de l'information.
Aujourd'hui, deux clics et c'est parti !
De nos jours, 70 % des 15-25 ans s'informent grâce aux réseaux sociaux et aux journaux virtuels. Cette statistique montre bien que les jeunes ne délaissent pas l'actualité. Ils sont d'ailleurs maintenant les premiers informés de ce qui se passe. Une simple notification sur leurs smartphones, et l'information est connue tandis qu'avec les journaux traditionnels, il faut attendre la parution pour avoir toutes les informations. Les jeunes suivent donc de plus en plus l'actualité grâce à cette facilité d'accès.
L'actualité et les jeunes vont évoluer ensemble !
Dans les prochaines années, les jeunes vont encore plus suivre l'actualité qui devient primordiale au quotidien. Les médias presse papier se mettent "à la page" et chaque revue est disponible en ligne. Cette évolution parait positive pour l'environnement car le papier va devenir minoritaire, mais cela pose la question du stockage des données sachant qu'un data center consomme autant que 30000 habitants en électricité. Les jeunes s'informent d'une manière différente avec plus de facilité, et les nouvelles technologies vont accroître ce phénomène.
John OSSANT
et Colin RICHOU
Don't look up : entre réalité et fiction.
Lors de notre visionnage du film, "Don't look up", nous avons pu constater la place importante des médias. Le film Netflix finit bien l'année 2021. En effet, dans ce film, des scientifiques déterminent l'arrivée d'une grosse comète qui ravagera la planète Terre dans 6 mois. L'histoire se passant à notre époque, on est beaucoup plus investi dans le film et on s'identifie beaucoup aux personnages. Les médias ont joué un rôle à la fois positif et négatif dans l'annonce du drame. On peut parfaitement voir à quel point la confiance en les journalistes joue un rôle prépondérant dans notre société.
Panique !
Les médias ont permis aux scientifiques de diffuser leur découverte au monde entier suite au déni de la présidente des États-Unis. Après l'impact médiatique qu'a eu la nouvelle sur la population, la présidente a pris plus sérieusement le problème, seulement, elle l'a tourné à son avantage puisqu'elle est en période d'élections. Après l'annonce des deux scientifiques, une panique générale s'installe, et ce, dans le monde entier. Une panique justifiée, puisqu'une comète va détruire ce monde. Seulement, les médias peuvent se contredire, la présidente affirme qu'elle contrôle la situation avec son équipe. Extrêmement diffusée, cette information provoque des débats, manifestations, revendications, la présidente i est toujours dans le déni. Jusqu'à l'apparition dans le ciel de cette comète. C'est à ce moment précis que la population et certaines personnalités publiques entrent en action contre le gouvernement. Deux chanteurs, incarnés par Ariana Grande et Kid Cudi, utilisent leurs image publique et font une chanson pour se "moquer" de la présidente.
Entre réalité et fiction, ce film vous montre différents points de vue et différentes utilisations du média lors d'un danger mondial.Marie CHIRON
Médias : la recherche du buzz
Que ce soit par le buzz ou le bad buzz les médias sont prêts à tout pour faire parler d’eux, afin d’être mis en avant et élargir leur lectorat.
Qu'est ce que le buzz ?
C’est une rumeur ou une amplification d’un évènement qui est diffusé par les médias puis très partagé par le public. Tout le monde en parle et en débat. Et le bad buzz ? C'est un phénomène de « bouche à oreille » négatif qui se déroule et s'amplifie sur Internet à cause des réseaux sociaux notamment. Il altère la communication d'une entreprise, d'une marque ou d'une personne publique qui le subit ou le provoque.
Le buzz, un intérêt égocentrique
L'objectif est d'attirer l'attention sur soi ou sur un événement. Bien que le buzz soit parfois utile pour mettre en lumière une personne ou un fait, il faut faire attention aux retombées qui peuvent parfois se transformer en « bad buzz ». Mais comment créer un buzz ? Il suffit d'un gros titre accrocheur, d'une information qui intéresse, choque en relation avec l'actualité et votre article se retrouve sur le devant de la scène .
Des risques
De nombreux risques découlent du buzz, celui-ci peut vite tourné au bad buzz et porter préjudice à une marque ou une personne. Tous les regards sont braqués vers celui qui a créé cet engouement, il n'a donc pas le droit à l'erreur et doit faire attention à chacun de ses faits et gestes. Quand le buzz est négatif, il entraîne souvent une forme d'acharnement sur les réseaux sociaux qui se transforme en harcèlement envers le créateur du buzz.et se répercute dans la vie réelle.
Benjamin Ledig, le bad buzz du moment
Benjamin, un jeune tiktokeur, connu notamment pour ses vidéos en crop-top, perdait de sa popularité. Pour revenir sous la lumière des projecteurs, il décide de poster une vidéo où il danse, de façon osée, le "twerk" dans un lieu de culte. Il se fait immédiatement réprimander, est invité sur le plateau de TPMP afin de s'expliquer. Il ne présente aucune excuse dans l'émission, il est même fier d'être là car cela lui apporte la visibilité qu'il recherchait. Dans un nouveau tik-tok, il présente de fausses excuses dans le même cadre. Il est alors réinvité dans l'émission, par la suite. L'acharnement s'intensifie envers lui et ses proches. Il se fait reconnaître et insulter systématiquement. Son bad-buzz devient viral et nuit à sa vie privée.
Lauryne BOUCHET,
Camille BICHO
Ines DURAND
Influenceurs, youtubeurs… nouveaux journalistes ?
Les nouveaux métiers tels qu’influenceurs, youtubeurs, streamers… ont dans le monde d’aujourd’hui beaucoup d’influence sur la presse.
Lesfluenceurs exposant leurs vies sur les réseaux sociaux tels que Instagram, YouTube, Tiktok et bien d'autres, sont suivis par de plus en plus de gens pouvant allez parfois jusqu'à des millions. Leur travail consiste à faire du contenu, et à apporter de la visibilité aux marques les contactant. Plusieurs types d'influenceurs existent. Il y a ceux qui font du contenu de beauté, de voyage, d'humour, de jeux vidéos et de plus en plus du contenu d'information et d'actualité.
Le métier de journaliste est une profession qualifiée souvent par un diplôme, ce métier consiste à informer sur ce qui se passe dans le monde en général en respectant une déontologie : publier des informations vérifiées.
Ces nouveaux métiers non qualifiés remplacent-ils peu à peu les journalistes diplômés et influencent-ils la nouvelle génération ?
Aujourd'hui, les réseaux sociaux et le journalisme peuvent être étroitement liés. Certains créateurs produisent des contenus sur l'actualité du monde. Pour exemple, le youtubeur et influenceur Hugo Décrypte tourne son contenu seulement sur l’actualité du monde en l'expliquant à ses abonnés qui sont le plus souvent des jeunes. Il n'est pas le seul à s'être imposé sur les réseaux sociaux en s'imposant face à une presse qualifiée. Tous proposent un style qui plaît aux jeunes générations et présentent un point de vue sur l'actualité plus facile d'accès. C'est donc un des meilleurs moyens d'atteindre les jeunes et surtout de les sensibiliser à l'actualité, pour qu'ils sachent ce qui se passe dans le monde, autour d'eux, même si ils se déconnectent de moins en moins de leurs appareils technologiques.
Ces journalistes provenant des réseaux sociaux sont-ils forcément moins compétents que des journalistes qualifiés ?
Dans le monde d'aujourd'hui, l'actualité et le monde de la presse sont tellement omniprésents que même quelqu'un de non qualifié pourrait construire un article. Un journaliste et un bon influenceur d'actualité peuvent avoir des démarches similaires. Tout deux se renseignent, enquêtent sur un événement et en font un article, une vidéo. Un journaliste suit la ligne éditoriale de son journal alors qu'un influenceur a besoin de conserver et augmenter son audience, il doit donc proposer un contenu varié qui lui plaira ; il n'a donc pas les mêmes contraintes qu'un journaliste.
Ces influenceurs, youtubeurs, streamers peuvent être considérés comme des nouveaux journalistes surtout par la jeune génération pour lesquels ils sont le premier moyen de s'informer. Mais les informations proposées peuvent être biaisées et ne sont pas toujours vérifiées ou fiables. Les jeunes peuvent donc être mal informés, voire désinformés. Cependant les influenceurs qui proposent une information de qualité touchent largement les jeunes qui sont très présents sur les réseaux sociaux et auraient une tendance à se déconnecter de la vie réelle.
Solène MELRO
et Lucie MICHEL
L'addiction des lycéens au smartphone
Nous avons réalisé un sondage à propos de l'utilisation du téléphone auprès d'une trentaine d'élèves et les résultats sont unanimes.
Au cours de ces derniers jours, nous avons posé des questions aux élèves de notre lycée concernant l'utilisation du smartphone, 35 d'entre eux ont accepté de nous répondre. Et voici les résultats que nous avons obtenus.
L'utilisation du téléphone dans le quotidien des lycéens
Le premier réflexe au réveil de 71 % d'entre nous est de consulter notre téléphone, que ce soit pour le réveil, regarder les actualités dans le monde ou tout simplement répondre à nos messages. 99 % des personnes s'informent régulièrement grâce à leur téléphone notamment sur les réseaux sociaux (Twitter, TikTok, Instagram, Google Actualités) . « Je dépends de lui, malheureusement » nous disent certains qui se considèrent "accro" à leur téléphone.
Les résultats des lycéens qui se pensent accro et ceux qui ne pensent pas l'être sont assez serrés :53 % de oui et 47 % de non ; « je ne pense pas être accro au point de ne pas pouvoir m'en passer une journée mais au bout de quelques jours je manquerais de quelque chose » . Contrairement à ce que certains affirment, le premier réflexe de 85 % des interrogés est de se ruer sur leur téléphone.
En moyenne, un lycéen regarde ses notifications toutes les 15 minutes et reçoit entre 50 à 75 notifications par jour.
L'utilisation du téléphone dans le cadre du lycée
La majorité des lycéens se sert de leur téléphone pour faire leurs devoirs : 90 % contre 10 % de personnes qui ne l'utilisent pas pour cette raison.
Et même au sein du lycée l'utilisation du smartphone est assez fréquente.
Une grande partie des élèves utilise très fréquemment son téléphone (85 % contre 15 % qui ne le regarde quasiment pas sauf pour l'heure et les emplois du temps) car pour 99 % des personnes interrogées, il n'est pas concevable de ne pas utiliser ou de ne pas avoir de téléphone pour leur vie au lycée que ce soit pour les leçons, consulter leur emploi du temps ou leurs notes. 71 % des jeunes en rentrant chez eux passent d'abord du temps sur leur téléphone (musique, vidéos, jeux) avant de se mettre à faire leurs leçons : « C'est pour moi une manière de décompresser après les cours ».
La nomophobie, qu'est ce que c'est ?
Une phobie 2.0 s'est developpée ces derniers temps : la peur de se retrouver sans son téléphone, beaucoup d'entre nous en sont sûrement victimes sans le savoir. En moyenne 76 % des adolescents en sont atteints. Dans certains cas l'utilisation excessive du téléphone peut avoir des impacts négatifs sur la santé, le sommeil.
Morgane CHARLES
et Inès POHU

L'esprit critique, un journaliste en parle
Interview de Edouard Maret, journaliste de Ouest-France, aujourd’hui retraité.
L'esprit critique, selon le Larousse, est l'examen détaillé visant à établir la vérité, l'authenticité de quelque chose.Salomé : Comment se manifeste l’esprit critique d’un journaliste ?
E. Maret : L’esprit critique d’un journaliste se manifeste de manière objective que nous autres appelons « le contradictoire ». C’est à dire que lorsqu’on donne l’avis de l’un, on doit aussi donner l’avis de l’autre c’est ainsi que nous pouvons critiquer. Si l’on ne donnait qu’un seul avis à critiquer ce serait du militantisme et non du journalisme. Il faut avoir l’avis des uns et des autres pour avoir un esprit critique, c’est un critère fondamental !
Abigaëlle : Pourquoi faut-il avoir un esprit critique et en quoi est-ce important ?
E. Maret : Premièrement pour se poser des questions. On pensera que la réalité c’est ce que l’on nous dit alors que c’est l’inverse, lorsqu’une personne nous dit quelque chose on la croira sans mettre en doute sa parole. Mais le rôle d’un journaliste est de douter de cette parole afin de chercher et de trouver la vérité. Il aura recours à des sources (ouvrages,témoignages..). Voilà l’importance de l’esprit critique : trouver par nous même la vérité et être dans la réalité.
Nawel : Comment peut-on développer son esprit critique ?
E. Maret : Se cultiver. La culture c’est le moyen de connaître, de découvrir . En se formant à partir de la culture et des connaissances, on va pouvoir se faire une idée sur des faits, des personnes, des opinions qui nous permettront de critiquer si les choses sont bonnes ou pas bonnes. Donc si je ne me cultive pas, si je ne lis pas, si je ne me pose pas de questions je ne saurai jamais la vérité. C’est ça la formation à l’esprit critique.
Abigaëlle MAHOUNA,
Salomé RAPIN,
et Nawel SAMHI
La contre-propagande pour résister
Des Français, de 1940 à 1945, ont lutté contre le régime de Vichy. L'information y a pris une part importante.
Lorsque la Seconde guerre mondiale éclate, en septembre 1939, les moyens de transmission d'informations se modernisent et sont considérablement exploités. La propagande prend différentes formes et la contre-propagande est un des nombreux exemples des formes que peut prendre la diffusion d'informations.
L'installation d'un régime autoritaire
L'Assemblée Nationale vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain après la défaite de la bataille de France (1940). Pouvoirs dont le Maréchal usera pour censurer l'opposition. C'est le point de départ d'une guerre non seulement contre des pays ennemis, mais également idéologique entre divers partis politiques. Plusieurs journaux sont interdits par Phillippe Pétain. Cependant, il souhaite garder un semblant de liberté et laisse la plupart des journaux accessibles au public. Une censure est mise en place et le régime interdit par exemple l'utilisation du terme "régime de Vichy" dans les écrits, insistant sur le fait qu'il n'existe aujourd'hui qu'un "régime français". Les radios sont contrôlées et les participants payés par l’Etat afin de garder un certain contrôle.Toute publication et diffusion de tracts pour l'opposition est également sanctionnée.
L'appel du Général de Gaulle
Sachant qu'un certain nombre de Français résiste contre le régime de Vichy, le 18 Juin 1940, depuis Londres, le général de Gaulle appelle à se soulever en masse contre Philippe Pétain et oeuvre pour le redressement national. Charles de Gaulle invite les Français à s'allier à sa cause en résistant à ses côtés, en Angleterre ou en France. Durant l'année 1943 est créé un Comité français de Libération nationale dont le leader est le Général de Gaulle. Les informations sont de plus en plus relayées entre résistants de différentes régions et la contre-propagande se fait massive. De nombreuses émissions de radio sont créées clandestinement, notamment par l'un des résistants et porte parole de Charles de Gaulle, ayant appelé à se soulever contre le régime autoritaire qu'est celui du Maréchal Pétain, Jean Moulin.
Une contre-propagande efficace
La contre-propagande se transmet surtout grâce aux réseaux de radios cités plus tôt, créés afin de communiquer des informations ou de prononcer des discours d'encouragement destinés aux résistants. Charles de Gaulle, le dirigeant de cette résistance, s'exprime par exemple auprès du peuple français via une radios anglaise, la BBC, unique radio publique du pays qui émet plusieurs programmes à propos de l'avancée de la résistance en France et en Angleterre. De nombreux journaux clandestins comme "la Montagne" ou "Honneur et Patrie" sont aussi distribués par les partisans. Certains journaux sont axés sur la résistance féminine en reprenant et citant des exemples comme Jeanne D'arc ou de grandes femmes ayant combattu lors de la Révolution française afin qu'elles se rallient à la cause et s'y sentent légitimes. Les tracts s'avèrent également être de bons moyens de diffusion, ils sont faciles à distribuer et tentent de convaincre les plus réticents à se rallier à la cause. Certains moyens plus accessibles comme les graffitis, les lacérations et les dégradations sur les affiches des envahisseurs sont également réalisés.
Des figures de la Résistance
L'une des plus célèbre figure de la résistance est Jean Moulin. Il fût le porte-parole de De Gaulle alors qu'il peinait à trouver des partisans. Alors qu'il rêve depuis le début de la guerre d'une résistance unie et d'en être le fédérateur, ce rêve va se réaliser après que, sous les ordres du Générale de Gaulle, Jean Moulin utilise la contre-propagande comme unificateur de cette résistance. Il tente de transmettre les informations qui lui sont partagées par des journaux, des tracts et lors de prises de parole à la radio, sur son émission. Il mourra des suites de son arrestation par la Gestapo. C'est un combat que va mener également le partisan de la résistance, Pierre Dac, un humoriste et comédien français qui se retrouve en Angleterre aux côtés de Charles de Gaulle sur l'émission "Les Français parlent aux Français" à Radio Londres. En 1944, Philippe Henriot, un collaborateur français, déclare que les origines juives de Pierre Dac remettent en cause son véritable intérêt pour la France. Lorsqu'il prend la décision de répondre à cette attaque, Pierre Dac affirme lors d'une émission très écoutée par la Résistance, que l'épitaphe de son frère est "Mort pour la France" tandis que l'inscription que porterait la tombe de Philippe Henriot serait "Mort pour Hitler, tué par les Français". Il fut tué par des résistants révoltés peu de temps après cette prise de parole.
Les résultats de cette propagande
Ce conflit mineur parmi tant d'autres est une des façons de prouver la force que peut avoir une diffusion d'informations par une prise de parole assez éloquente auprès des partisans. La contre-propagande se diffuse assez pour avoir plusieurs milliers de résistants contre le régime de Vichy grâce à une résistance compétente et motivée pour faire prospérer cette cause, juste aux yeux des partisans et juste aux yeux de la démocratie.
Si le sujet e la Résistance vous interesse, n'hésitez pas à visiter le Centre National Résistance et Liberté à Thouars, à une heure de Cholet. Un livre intéressant est celui de Mark BRYANT sur "la Seconde Guerre Mondiale en caricatures" à emprunter au CDI.
Fanny BEAUFORT
Les médias pendant la guerre du Vietnam
L'influence de la presse a pesé sur l'issue du conflit.
Entre 1965 et 1975, la guerre du Vietnam oppose le sud du pays soutenu par les États-Unis, au Vietnam Nord communiste soutenu par la Chine et l'URSS. Cet affrontement connaît un écho mondial, avec un retentissement particulier aux États-Unis, qui subissent une lourde défaite (1973). La médiatisation sans précédent sensibilise l'opinion à la réalité du conflit et aux débats qu'il suscite.
La médiatisation du conflit au Vietnam
Les États-Unis ont dès le départ refusé d'imposer la censure à la presse, cela aurait été inacceptable pour les médias américains puisque qu’ils n'étaient pas officiellement en guerre. Cependant, les journalistes devaient être accrédités par le ministère de l'information afin de fournir des informations officielles par le biais de conférences de presse quotidiennes. La plupart des informations diffusées pendant la guerre du Vietnam provenaient de ces conférences, et les militaires ont facilité la vie des journalistes en fournissant des télex, des lignes téléphoniques et des vols spéciaux. Le commandant du corps a été chargé d'organiser le transport des journalistes officiellement certifiés. Les informations diffusées devaient suivre certaines règles établies par les militaires et facilement acceptées par les journalistes.
Le rôle important des médias dans la contestation des populations américaines
Aux États-Unis, depuis la politique offensive de Lyndon B.Johnson, entre 1965 et 1968, d’importantes contestations de la guerre voient le jour, dénonçant la violence dont sont victimes la population civile vietnamienne et les soldats américains mobilisés, ce qui a permis la prise de conscience des populations américaines et le rôle clé des médias américains. Ils ont dévoilé au public les horreurs du conflit. Pourtant, au début, les médias américains subissaient la censure du gouvernement et de l’armée. Mais ensuite, les journalistes vont prendre conscience de la réalité sur le terrain et changer la tonalité de leurs articles. De nombreux titres de presse apparaissent aux États-Unis afin d’organiser les mouvements contestataires contre la guerre.
Ce qui fonctionnera, puisque dès les années 60, on assiste aux premières contestations contre la guerre du Vietnam. Elles émanent, en premier lieu, des milieux universitaires notamment avec l’université du Michigan qui fonde en 1964 la SDS (Student for a Democratic Society). Il s’agit d’une organisation étudiante qui représente le courant politique de la nouvelle gauche (New Left) apparue dans les années 1960. La SDS se veut en rupture avec les idées conservatrices et traditionnelles du gouvernement américain et dénonce son idéologie impérialiste et capitaliste.
Plus tard, l’enlisement dans le conflit et la médiatisation croissante qui diffuse de plus en plus d’images de la guerre favorise l’implication d’autres fractions de la population, comme notamment le Parti Communiste, ou encore le mouvement des hippies, symbole de la contre-culture naissante. Plus tardivement, Martin Luther King donnera un sermon en 1967 nommé « Pourquoi je suis opposé à la Guerre du Vietnam ? », où il explique les raisons de son désaccord et pourquoi il faut lutter contre cette guerre.
Marwane LAKBIR, Thomas FROGER, Louis FAMECHON
"Scandale" : au cœur d'un boom médiatique
Au sein de la rédaction de la chaîne Fox News, la tension règne. En effet, en pleine période de campagne présidentielle, le réseau du journalisme télévisuel américain est à l'apogée de son activité. Roger Ailes, le directeur, tyrannise ses employés en usant parfois, à l'égard des femmes, de méthodes quelque peu douteuses.
Un casting fou pour une histoire émouvante
Dans ce film réalisé par Jay Roach début 2020, on découvre l'histoire vraie de trois femmes harcelées sexuellement et leur combat pour arrêter celui qui leur a fait du mal. Une journaliste, il y a peu, au zénith de sa carrière, est reléguée à une place beaucoup moins importante. Dans ce rôle, Nicole Kidman joue une femme résolue à se battre et à embarquer celles qui lui ressemblent dans sa lutte. Parmi elles, Charlize Theron, incarnant Megyn Kelly, une présentatrice connue pour ses chroniques sans censure. C'est elle qui nous introduit dans le monde du média et nous explique, en début de film, comment il fonctionne. Le dernier rôle principal est attribué à Margot Robbie. Elle interprète une jeune journaliste chrétienne à la carrière très prometteuse. Le point commun de ces femmes ? Elles ont toutes été victimes de harcèlement au travail par leur patron.
Une fiction réaliste
L'atmosphère fourmillante et bouillante de la rédaction montre aussi l'envers du décor. Comment est relayée une information ? A quel point le penchant politique d'un média est-il important dans ses choix éditoriaux ? Ce film répond à toutes ces interrogations sous le prisme ambigu d'une élection présidentielle et d'un scandale médiatique puissant. Le spectateur est littéralement plongé au coeur du tourbillon que causent les accusations. Tiré de faits réels, le film est percutant et juste. Bien qu'un peu dur, il est nécessaire à la prise de conscience collective d'un réel sexisme au travail.
Sarah GUIBRUNET
Le football dans le viseur de la presse
Dans le monde, le football est ciblé par la presse pour diffuser de fausses rumeurs que ce soit sur les joueurs, les entraîneurs ou tout ce qui est en rapport avec ce sport.
La presse change la physionomie de ce sport mondial. Tant suivis par ses fans, le football est totalement détourné par la presse qui cherche à attirer les lecteurs par de fausses rumeurs.
Quels sont les effets de la presse dans le football ?
La presse donne un aspect critique sur le football. Les joueurs et les entraîneurs sont souvent critiqués lors de contre-performances, par exemple lorsque Cristiano Ronaldo enchaîne les matchs sans but, la presse remet en question son niveau sportif. Lorsque les journaux placent une équipe favorite lors d'un match ou encore à la victoire finale, celles-ci sont mises sous-pression et ont l'obligation de gagner ce match. Ces derniers jours, le Paris-Saint-Germain et le Bayern Munich font figure de favoris et subissent la pression que met la presse sur leurs joueurs notamment sur Kylian Mbappé. Le natif de Bondy porte une pression sur ses épaules, due à son talent précoce et hors norme ainsi qu'à son rôle de "taulier" dans l'équipe du Paris-Saint-germain. Aussi, son retour après une absence lors du dernier match de championnat, perdu par son équipe, est très attendu. Il est considéré comme le joueur capable de faire gagner le Paris-Saint-Germain en Ligue des Champions, devant des joueurs comme Messi et Neymar, ce qui accroît encore plus la pression. Il s'agit d'un "jeu" courant entre la presse et les joueurs, il y a énormément d'attente autour des grands sportifs et que le moindre faux-pas prend une ampleur démesurée, alors qu'il ne s'agit que de sport. Si le joueur n'est pas assez fort mentalement, sa carrière peut en pâtir ce qui amène des critiques envers la presse sportive et ses exagérations.
Les journaux sont-ils acteurs de ces rumeurs ?
Les départs des entraîneurs et les transferts suscitent l'attention de la presse sportive dans la course au gros titre : qui sera le premier à dévoiler le transfert du siècle ? .Nous avons pris l'exemple de Kylian Mbappé mais le jeune norvégien Erling Haalad qui évolue au Borussia Dortmund en Allemagne est aussi visé depuis des mois. Depuis que ses performances flambent et ne cessent d’impressionner le monde du foot, le Norvégien est pisté de près par de grandes écuries du football européen notamment le Réal Madrid, Chelsea, le FC Barcelone ou encore le Bayern Munich. Suite à l’intérêt porté par ces écuries, la presse n'hésite pas à dévoiler des rumeurs sur le transfert ou le salaire proposé au joueur, souvent avec des chiffres en dizaines de millions d'euros. Les entraîneurs sont eux aussi mis à l'épreuve par les médias et les journaux. L'ancien entraîneur de Manchester United Ole Gunnar Solskjaer en a été la cible dernièrement. Pendant plusieurs mois, le technicien norvégien a été soumis à une pression médiatique pour le contraindre à quitter le club mancunien suite à des résultats en championnat insuffisants et décevants. Et voilà que le nouveau entraîneur Allemand du club mancunien fait déjà parler de lui ! A la tête de l'équipe depuis fin novembre 2021, Ralf Rangnick est déjà sur le départ d'après le quotidien Daily Mirror.
Le rôle de la presse et des journaux dans le football est de diffuser des informations pour le public. Cependant il arrive que des rumeurs se diffusent et animent les transferts des joueurs et des entraîneurs. Beaucoup d'informations circulent, ce qui implique que certaines informations peu sûres passent entre les mailles. La presset attaque parfois la vie privée des joueurs en dévoilant au monde entier leur salaire par exemple, maislors de grands matches, la presse enflamme et donne plus de goût et de saveur aux matchs.
Yassir MOUDCHI
et Quentin FAUVEAU
Comment l'information circule-t-elle au sein du lycée ?
Nous parlons souvent des grandes plateformes d’information mais trop peu de l’information à notre échelle, celle des lycéens, surtout depuis la crise sanitaire où les ENT ont été acteurs majeurs de notre confinement.
Depuis quelques années l’information est au sein même de nos établissements, de part les ENT tels que Pronote et itslearning ainsi que des affiches permettant aux lycéens de rester informés tout au long de l'année sur les activités au sein du lycée, par exemple sur l’éducation sexuelle, la lutte contre le harcèlement ou la protection de l'environnement : tout ce qui concerne la vie des lycéens.
Certes l’information est une chose avant tout positive et enrichissante mais cette dernière peut vite devenir toxique si elle est abusive. Pour savoir ce que pensent les principaux intéressés, les élèves du lycée Renaudeau, nous avons fait parvenir à un certain nombre d"élèves un questionnaire regroupant plusieurs questions. 46 élèves ont pris le temps de répondre à ce sondage.
L'avis des élèves
Nous avons tout d’abord demandé s'ils trouvaient les plateformes itslearning et Pronote faciles d’accès ? Parmi les réponses, seulement 2,2 % de personnes trouvent qu’elles ne sont pas faciles d’accès et 97,8 % pensent l’inverse. Puis nous les avons interrogés sur leur fréquence d’utilisation de ces plateformes. La majorité des élèves a répondu plusieurs fois par jour (62,2 %) et seulement 4,4 % n’y vont jamais ; 17,8 % y vont une fois par jour. Cela nous montre bien qu'elles sont importantes pour la réussite et la vie des lycéens. Cette majorité d’élèves qui utilise ces plateformes s’en sert pour s’informer de ses nouvelles notes ainsi que sur ses leçons et devoirs à rendre avec 91,1 %, pour s’informer et voir son emploi du temps (82,2 %). Peu de personnes les utilisent pour communiquer avec leurs camarades : seulement 6,7 %. D'autres s'informent sur l’actualité du lycée (4,4 %).
Par la suite, nous avons décidé d’approfondir la question en leur demandant si cela était autant valable sur téléphone que sur ordinateur ? A cela, les élèves ont répondu oui à 88,9 % pour Pronote et non à 11,1 %. Pour itslearning, 60 % de oui ont été recensés et 37,8 % de non. Cela montre que Pronote est généralement plus utilisé par les lycéens, surtout sur leurs téléphones car cette application permet de voir son emploi du temps ainsi que ses notes.
Le Covid, un acteur majeur de l'anxiété chez les lycéens
Par la suite, nous avons pu remarquer que les notes pouvaient avoir un impact sur nous, générant du stress, de l’angoisse et de l’anxiété. Nous avons donc demandé si cela avait de l’influence sur les autres élèves. La réponse, sans grande surprise, est principalement oui à 66,7 %.
Les élèves ont surtout été touchés durant la période de la crise du Covid-19, pendant le confinement entraînant le travail en distanciel. A la suite de ces événements, 54 % des élèves ont ressenti de l’anxiété de par les messages abondants des professeurs et l'utilisation nouvelle de l'ENT, rendue compliquée par le grand nombre de connections simultanées.
La conclusion est plutôt mitigée. L’information au lycée circule principalement via les deux réseaux Pronote et itslearning que les élèves utilisent généralement sur leurs téléphones. Ces réseaux ont un impact positif car ils permettent aux élèves de communiquer avec le lycée et de toujours avoir accès à leurs cours et notes. Cependant cela peut avoir un aspect néfaste sur la vie des lycéens comme le stress et l’anxiété.
Justine CHEVALLIER
Robinson COULON
et Samia LAGTANE
Droits télé du sport : conflit entre beIN SPORTS et Canal+
Selon Canal+, beIN SPORTS fait preuve d'une concurrence déloyale. La chaîne demande donc près de 300 millions d'euros "pour les dommages subis".
Créée en 2012, la chaîne sportive beIN SPORTS, financée par des fonds qataris, a su s'imposer en répondant aux appels d'offres lancés par les différentes fédérations, en commençant par le football, son produit d'appel numéro 1. Cette chaîne a également employé 22 salariés de Canal+.
Au bout d'un an, elle comptait 1,5 millions d'abonnés ce qui est une bonne performance. Mais, selon certains experts, pour être rentable, la chaîne sportive doit avoir 3 à 5 millions d'abonnés. Le tarif mensuel de beIN Sports est de 11 euros contre 40 pour Canal+ (offre plus diversifiée avec des films, du sports et des séries).
Le conflit
Un conflit a récemment opposé ces deux chaînes. En 2018, le groupe beIN a acquis les droits de diffusion de la ligue 1 et a cédé à Canal le « lot 3 » pour 332 millions d’euros. Cet accord permetau groupe Canal de diffuser deux rencontres, le samedi à 21h et le dimanche à 17h, et d'autres matchs au choix pendant toute la saison. Cependant l'arrivée du groupe Amazon, à qui la ligue de football a cédé 80 % des droits de diffusion pour la somme de 250 millions, a remis en cause cet accord. La situation est devenue bien trop difficile pour le groupe Canal qui paye 72 millions de plus qu'Amazon pour seulement 20 % des droits de diffusion. Le groupe cherche donc à rompre le contrat qui le lie à beIN
La justice va-t-elle donner raison à Canal+ ?
Le 5 août 2021, le Tribunal de commerce de Nanterre a donné raison à beIN en ordonnant à Canal+ de continuer à diffuser les matchs et payer les droits à beIN mais la Cour d'appel de Versailles, saisie par Canal+, a fixé au 31 mars 2022 sa décision, le résultat n'est donc pas encore connu.
Roxy GAZAMBERT
et Zachary DURAND
Les paparazzis, un métier critiqué
Les paparazzis sont des chasseurs d'images qui traquent les personnalités connues. Les paparazzis respectent-ils toujours la vie privée ? L'émergence des réseaux sociaux détruit-elle ce métier ?
Le métier de paparazzi est une vraie compétition, ce sont tout d’abord des photographes, mais quel est leur vrai but ?Autrefois il y en avait très peu et leur objectif était de dégager une certaine vérité. Maintenant, c’est de décrocher la photo la plus "choc", qui se vendra la plus chère possible. Trouver la « perle rare », même si les moyens pour la prendre sont démesurés : les paparazzis ne reculent devant rien pour vendre aux nombreux magazines qui réclament des scoops.
Le métier de paparazzi pourrait être à portée de toutes les personnes qui croisent une star et possédent un appareil photo ou un smartphone : garde-côte sur les plages, chauffeur de bus, serveur, etc. L'émergence des réseaux sociaux permet en effet, à n'importe qui de poster des photos "volées". Si tout le monde peut tenter sa chance, cela demande tout de même beaucoup de patience et des qualités de photographe.
Aujourd’hui, les stars en ont assez. Leur vie sentimentale, leur famille, leur intimité est détruite par ces chasseurs d’images. Des rumeurs ou même des secrets sont révélés au grand jour à leur insu .
La chanteuse Amy Winehouse était l'une des cibles préférées des paparazzis britanniques. Sa dépression et son mode de vie ont attiré leurs flashs pour créer le buzz. Ce qui l'a menée à sa perte.
Les stars possèdent une grande imagination pour éviter, parfois dénoncer, l'acharnement des paparazzis. La photo de Shia LaBeouf avec un sac en papier sur la tête qui affiche "I'm not famous anymore !" donne l'impression qu'il veut se protéger alors qu'il est sur le tapis rouge devant des photographes. Il fait ainsi le buzz en revendiquant l'anonymat : n'est-ce pas contradictoire ?
Pour en revenir à ce métier souvent critiqué, ce sont certes des chasseurs d'images, mais n'oublions pas que beaucoup de personnes achètent ces magazines avec en "Une" leurs stars préférées. Alors, finalement, ne sommes-nous pas tous caution des paparazzis ?
Manon EVEN
et Fanny GRAVELEAU
Les risques liés à l'information en continu
L’humanité a produit au cours des trente dernières années plus d’informations qu’en deux mille ans d’histoire et ce volume d’informations double tous les quatre ans. Mais est ce que ce volume d’information est vraiment nécessaire et fiable ?
Depuis les années 90, l’accéleration de la production d'information s’accentue de plus en plus et a pour conséquence un risque de désinformation.
Faible confiance dans les médias, émergence de fake news et autres risques en sont les conséquences directes.
Les médias cherchent à diffuser au plus vite l’information, ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus efficace !
Des infos pertinentes ?
Nous sommes submergés par une quantité d’information très importante : est-ce vraiment utile ? Ou bien intéressant ? La réponse est non. On ne peut pas tout prendre dans le flux d’informations que les médias nous transmettent. Il faut pouvoir sélectionner les informations vraiment utiles pour ne pas manquer de se désinformer sur d’autres sujets et tout simplement ne pas se laisser submerger par ce flux d’informations. Les technologies de l’information instantanée n’ont pas que des effets bénéfiques.
L’info en continu dans les médias amène à vouloir absolument transmettre l’information dès qu’on l’a et donc, sans procéder à une vérification suffisante. Suite à cela, chacun peut s’emparer de l’information et l’amplifier ou même la déformer ce qui mène à une fausse information.
L’évolution de la technologie en continu a définitivement perturbé les médias entre eux.
La course à l'information
Il y a quelques années sur l’antenne de RTL, Hervé Morin, alors ministre de la défense, répondait à Jean-Michel Aphatie. Il s’insurgeait contre « la course à l’échalote » que se font les journalistes pour obtenir de l’information afin de faire le buzz. On assiste donc à une course à l’information, les médias cherchent à diffuser l’information en premier pour attirer le public.Cette course au premier qui publiera l’information importante crée un résultat qui n'est pas toujours qualitatif et des affirmations parfois discutables.
Dans certaines situations où l'information manque, des journalistes peuvent aussi se voir « obligés » de diffuser des informations alors même qu'ils ne sont pas totalement sûrs de la fiabilité de leurs sources. Ce manque d'information et la peur de ne rien diffuser peuvent encore une fois mener à des erreurs.
Un témoignage
L’info en continu peut porter de graves préjudices. Nous en avons une preuve concrète avec le témoignage de R. Houstani, directeur régional de l’entreprise TEVA lors des faits, qui témoigne ici de son expérience..
"Je m’appelle Rachid Houstani et en 2013, j’ai eu une mauvaise expérience avecune chaîne d’info en continu. J’étais alors directeur régional de l’entreprise TEVA, spécialisée dans les produits pharmaceutiques. L’entreprise a été accusée d’avoir causé le décès de plusieurs patients suite à la prise de ses médicaments. Puis, une chaîne d’info en continu, en l’occurrence BFMTV, s’est empressé de divulguer cette information. Or après plusieurs enquêtes, il a été avéré que le décès de ces personnes n’était aucunement lié à la prise de médicaments TEVA. Mais la diffusion de l'information avait créé des conséquences puisque l’entreprise a failli couler à cause de ces accusations et du travail non vérifié et non appronfondi de la part de BFMTV."
Jeanne LIBAUD, Madeleine HEMERY et Youna HOUSTANI