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N° 13 - Juin 2022 | http://renaudeau.paysdelaloire.e-lyco.fr/ | 14053 |
Sommaire
Sortie au Marais poitevin
(lire p. 2)
La Semaine de la transition en images
(lire p. 2)
Une 4° édition du Concours d'affiches artistiques
(lire p. 2)
L'émission de radio de la Terminale ATMFC
(lire p. 3)
Deux cendriers interactifs installés au lycée
(lire p. 3)
La Maison des lycéens du lycée Renaudeau - La Mode
(lire p. 3)
Le choix de sa vocation : du doute à l'action
(lire p. 3)
Une triste actualité trop récurrente : les féminicides
(lire p. 4)
L'Affaire du Siècle : victoire historique pour le climat ?
(lire p. 4)
Présidentielle et avenir de la France
(lire p. 4)
The Batman, le renouveau d'un super-héros
(lire p. 4)
L'écologie dans l'espace d'une année scolaire
Cette année 2021-2022 a été reposante en comparaison des deux confinements partiels ou non et des restrictions sanitaires des deux années précédentes. Nous finissons l'année sans masque, et le pollen du printemps commence déjà à nous envahir.
En parlant de pollen, parlons des arbres, de la nature et des actions entreprises par les éco-délégués du lycée Renaudeau cette année.
En février-mars une serre a été installée grâce aux fonds offerts par l’association Bib Life (salariés de Michelin) après une sortie en vélo sur leur site ; cet ajout au potager permettra d’entreposer des outils et des pots. À cette même période, une haie sèche a été installée, un bon moyen d’entreposer des déchets organiques secs et créer une démarcation entre le potager et le terrain de lancer de javelot.
Récemment, une aquaponie a été mise en place au foyer par un élève de terminale. Des plantes y poussent déjà et plusieurs espèces de poissons y grandissent. C’est un projet qui ne manquera pas d’être développé encore plus avec le temps.
C’est finalement le projet "MiniBigForest" qui sera à l’affiche dans les prochaines années. Réaliser le pari de créer une forêt dense dans relativement peu de place est fort, ce projet apportera beaucoup de bienfaits et sera une véritable figure de proue pour notre lycée.
L’écologie, c’est des actions, mais aussi de la culture. Plusieurs sorties ont été organisées : la conférence sur les araignées par Christine Rollard, organisée le 08 octobre 2021 à Eurespace. Le 21 octobre 2021 une autre sortie a été organisée à la ferme Trem’lait du Pontreau à Trémentines.
L’apogée de ces actions et sorties réside, comme chaque année, dans la semaine de la transition écologique. Cette année encore il y a eu un concours d’affiches et un lundi vert. Pour la première fois, un mur d’expression a été mis en place. Comme toujours un grand nombre d’activités était disponible, par exemple une sortie d’une journée entière au marais poitevin, puis à une réserve ornithologique à Saint-Denis-du-Payré et pour finir la journée, une visite à l’Aiguillon la Presqu’île pour découvrir l’histoire de la région et de cette commune.
Nous allons bientôt devoir postuler à nouveau pour le titre de lycée E3D excellence, mais avec autant de projets et de réalisations, l’excellence n’est plus à prouver au lycée Renaudeau !
Fabian CARCAISO
1STD2A
Le lycée Renaudeau : un engagement reconnu pour la transition écologique !
Le lycée a reçu en 2020 le label "E3D excellence" (Établissement en démarche de développement durable), une reconnaissance des engagements de nombreux acteurs du lycée - administration, personnel, élèves - pour le développement durable.
Cette année encore, de nombreux projets ont vu le jour ou se sont développés : le potager, la "MiniBigForest", l'aquaponie, etc., avec la participation active des éco-délégués. Les enseignants ont su également proposer des projets au sein de leurs classes, sans oublier l'organisation de la Semaine de la transition qui a eu lieu du 25 au 29 avril (sorties, conférences, ateliers ou encore projections de films).
La Semaine de la transition en images
Une 4e édition du Concours d'affiches artistiques
Cette année encore, pour sa 4e édition, le concours a été proposé dans le cadre de la Semaine de la transition écologique 2022.
Alliant art et message de sensibilisation, soulignant l'importance d'agir pour protéger la planète et adopter un mode de vie plus sain et respectueux de l'environnement, ce concours est à chaque fois ouvert à l'ensemble des élèves du lycée. Chacun peut ainsi s'exprimer sur le sujet, quelle que soit sa section et sa sensibilité, et essayer de toucher le reste de la communauté éducative.
36 élèves ont rendu une affiche cette année et, comme à chaque fois, les chefs-d’œuvre sont variés, originaux et d'une grande qualité. Soumises aux votes dans les CDI des deux sites La Mode puis Renaudeau au mois de mai, les affiches gagnantes seront bientôt connues. Alors, pour connaître les vainqueurs de cette année, rendez-vous au CDI !
Même si, au final, des bons d'achats au Passage Culturel feront toujours plaisir aux élèves primés, l'essentiel est ailleurs : si chacun est incité à agir au mieux à son niveau, alors nous serons tous gagnants.
Les CDI de Renaudeau-La Mode
Des éco-délégués en sortie au Marais poitevin
Préserver l'environnement : compenser les excès des hommes et prévenir les risques naturels.
Du lundi 25 au vendredi 29 avril c’était, au lycée Fernand Renaudeau, la Semaine de la transition écologique.
Le mardi 26 correspondait à une sortie d’une journée entière au Marais Poitevin, une région connue pour ses spécificités géographiques. La journée a été séparée en trois parties principales : un arrêt à Chaillé-Les-Marais pour une présentation de la région et de son histoire, une visite à la réserve naturelle ornithologique de la Vacherie, et pour terminer une présentation de la Faute-Sur-Mer et ses problèmes géographiques.
La table d'orientation de Chaillé-Les-Marais : un point de vue sur le marais desséché
La première partie de la journée était donc une escale pour présenter cette région qui, historiquement, était immergée par l'océan : on y trouve donc beaucoup de dépôts argileux caractéristiques de ce type de terre. Cette région était composée d'îles qui sont maintenant des collines dans le paysage. La zone a été asséchée après que les habitants de l'époque ont bloqué le passage de l'eau grâce à des digues. L'espace libéré a permis le développement d'une agriculture et d'habitations, même si elles sont sensibles au joug de la nature et de l'eau.
La réserve naturelle régionale du Marais de la Vacherie
Ensuite, nous avons visité la réserve naturelle ornithologique de la Vacherie. Là-bas, à l'observatoire, nous avons pu voir dans le calme des oiseaux tels que des grues ou un bleu gorge. M. Victor Turpaud-Fizzala, le directeur de la réserve du Marais de la Vacherie, nous a ensuite fait découvrir le terrain par nous-mêmes. Nous sommes passés par un chemin et nous avons pu entendre les grenouilles, voir d'autres oiseaux avec nos jumelles. Des cigognes avaient fait leurs nids sur des pylônes, comportement assez typique auquel les constructeurs s'étaient adaptés en faisant des plateformes pour éviter que ces oiseaux ne touchent à l'équipement météorologique.
Sur le chemin du retour, Mr.Turpaud a soulevé des sortes de tapis noirs faits pour attirer les reptiles, car ils aiment venir se réchauffer en-dessous, à l'abri des prédateurs. Nous n'en avons pas vu cette fois-ci, mais nous espérons en voir à l'avenir si nous devons y retourner. En revenant au niveau des bâtiments de la réserve, nous avons pu nous approcher de deux chevaux et faire « ami-ami » avec ces animaux dont nous sommes proches depuis des milliers d'années. Nous sommes ensuite passés par un nouveau chemin pour que notre guide nous montre les dégâts faits par les ragondins : leurs tunnels sont en effet nocifs pour les berges qui s'agrandissent avec le temps en détruisant la flore littorale. Après avoir salué le guide, nous avons pu repartir à la troisième étape après avoir déjeuné.
La commune de La Faute-sur-Mer : vivre sur une zone à risques naturels
La troisième étape était la commune de la Faute-Sur-Mer (ou plutôt de "L’Aiguillon-la-Presqu’île", la commune ayant fusionné avec l'Aiguillon-sur-Mer, la petite ville voisine). Cette commune s'agrandit de la taille d’un terrain de football chaque année à cause du sable qui s'accumule. Dans une salle de réunion de la mairie, M. Jean-François Estienne, le directeur des services de la Faute-sur-Mer , nous a présenté le problème majeur de ce terrain : les inondations. Après le passage de la tempête Xynthia, la commune a beaucoup changé pour s'adapter aux phénomènes incontrôlables et à la population vieillissante. A l'endroit inhabitable après la tempête, un terrain de golf a été construit pour attirer les jeunes chez leurs grands-parents, ainsi qu' un skatepark et une aire de jeu. La zone inondable ne présente ainsi plus de danger pour des habitations.
Pour prévenir un nouveau Xynthia ou un phénomène de plus grande envergure, les habitants souhaitaient que les digues soient surélevées. Le choix de la mairie a plutôt été d'habituer les riverains à ce risque naturel inévitable en aménageant une piste cyclable sur les nouvelles digues, pour rendre ces remparts plus attractifs et utiles encore. Ils permettent en effet une prise de conscience de la hauteur de l'eau par rapport aux toits des maisons. D’autres aménagements ont aussi été faits, rendant cette commune toujours plus attractive malgré son nombre d'habitations fixe.
Fabian CARCAISO
1STD2A

La Maison des Lycéens (MDL) du lycée Renaudeau - La Mode
Les lycéens représentants nous expliquent le rôle de la MDL et de ses représentants.
Qu'est-ce qu'une MDL ?
Juliette Liégeon, présidente (JL) : La MDL est la Maison des Lycéens, c'est une association au sein du lycée qui vise au bien être des lycéens dans le cadre des études.
Antonin Lamoureux, trésorier (AL) : C'est une association gérée uniquement par les lycéens. Celle du lycée a été créée, je crois, en 2014.
A quoi sert la MDL au sein du lycée ?
Ethan Dixneuf, membre du Conseil d'Administration (ED) : Nous proposons des animations tout au long de l'année scolaire. Par exemple, en mars, nous avons organisé une récolte de dons pour l'Ukraine.
AL : On organise la Fête des Terminales qui aura lieu en juin prochain.
Lucien Bazille Moreau, vice-président (LBM) : On participe aux financements des voyages.
JL : Certaines actions n'ont pas pu être mises en place cette année à cause des restrictions sanitaires dues au Covid, comme la sortie à la patinoire.
Qu'est ce que cela vous apporte d'être dans le bureau ?
JL : Cela m'apporte de l'expérience et aussi de monter des projets en groupe, c'est sympa !
Arnaud Demas, trésorier-adjoint (AD) : On apprend à gérer une trésorerie.
LBM : Le budget est très important dans une association, il faut respecter ce que nous avons fixé par projet.
JL : Être acteur de la vie du lycée et prendre des décisions. Ça nous rapproche de la vie d'adulte. C'est une expérience très enrichissante autant humainement que professionnellement. Et monter des projets, c'est plutôt amusant.
AD : On s'investit dans la vie associative et on prend des décisions. C'est une grosse responsabilité, cela me plaît.
JL : C'est un engagement pour l'année scolaire, nous devons tenir notre engagement pour le bon déroulement de la MDL. En plus, il y a une super ambiance et une bonne entente dans le groupe !
Notre appel
« Nous avons besoin de vous pour créer une vrai dynamique au sein du lycée. Tu as des idées ? Des projets ? N'hésite pas à nous rejoindre ! »
Le bureau de la MDL
Lycée Renaudeau - La Mode
Deux cendriers interactifs installés au lycée
L’initiative part d’un constat clair : trop de mégots jonchent le sol du coin fumeur. Alors, deux élèves de Terminale ont choisi de prendre contact avec un entreprise locale spécialisée pour tenter de remédier à ce problème.
Recycler les mégots
A l'automne 2021 puis en janvier 2022, deux cendriers interactifs ont été posés devant le lycée. L’objectif est de collecter un maximum de mégots, pour les recycler et les valoriser. C'est l’entreprise EN.CO.VA., située à Carquefou qui s’occupera de dépolluer les mégots et de les transformer en plaques d’acétate de cellulose. Cela permet de donner une deuxième vie aux mégots, puisqu'ils deviennent des bancs publics, des cendriers ou encore des tabourets.
Des effets néfastes pour notre planète
Les mégots sont un réel fléau pour l’environnement. En effet, ils mettent en moyenne 15 années à se dégrader dans la nature, période pendant laquelle ils libèrent des centaines de produits chimiques nocifs. De plus, il est estimé qu’un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Lorsque nous savons que 8 millions de mégots sont jetés chaque minute dans le monde, le recyclage de ces derniers devient un enjeu majeur de la protection de notre planète.
Sensibiliser les différents acteurs
L'initiative a inclus une journée de sensibilisation des éco-délégués, ainsi que de l’ensemble des volontaires souhaitant se joindre à cette cause. Cela permettra de mieux comprendre les dangers des mégots pour notre planète et les actions simples et concrètes pour tenter de minimiser leurs effets.
Germain LE GAC
TG1
Article mis à jour le 20/05/2022
Sachez que la MDL...
...a été créée en 2014. C'est une association loi 1901 à but non lucratif : elle ne fait pas de bénéfice.
Des ressources
Ses principales ressources sont les adhésions, les ventes de photos et les ventes de boissons chaudes.
Le bureau
Le bureau est représenté par des lycéens de tous niveaux épaulés par la vie scolaire, une adulte référente et les CPE du lycée.
Sa raison d'être
La MDL a pour but de fédérer les initiatives portées par des lycéens de l'établissement au service de l'intérêt collectif de tous, notamment dans les domaines artistiques, culturels, sportifs et humanitaires. Cela contribue à l'amélioration des conditions de vie des lycéens.
Une cotisation
Le prix de notre cotisation comprend l'adhésion à l'association sportive du lycée dont nous sommes partenaires.
Des actions
Nous menons des actions pour faire baisser les prix des voyages ou sorties scolaires organisés par les professeurs. Selon notre budget à une petite aide individuelle pour les élèves adhérents.
Le choix de sa vocation : du doute à l'action
On enend souvent dire par nos aînés que les années lycées sont "les plus belles de notre vie". Pourtant, celles-ci s'accompagnent de nombreux choix vus comme décisifs.
Pour certains, l'angoisse de ne pas trouver sa voie sera de mise, pour d'autres, le doute quant au choix de sa vocation ponctuera ces années-là. Face à un choix d'études ou de métier décalés, plusieurs réactions peuvent se présenter : les moralisateurs, pour qui ce serait un gâchis de ne pas finir chirurgien lorsque l'on a 17/20 de moyenne, les sceptiques, pour qui un métier qui sort des clous n'est pas un vrai métier ou encore les juges, pour qui parvenir à vivre de sa passion, ce n'est pas possible. Ces réflexions, entendues ou attendues, ne devraient pas définir le choix des futurs étudiants.
Le reportage Le bonheur au travail, diffusé par Arte, avance un chiffre qui nous questionne : seulement 11 % des français seraient heureux d'aller au travail. Ainsi, il paraît primordial de choisir une voie qui nous plaît personnellement, et non pour faire plaisir ou par peur de décevoir. Parce qu'au final, en passant à côté de ce qu'on voudrait vraiment faire, qui est réellement déçu ? Se lancer est la chose la plus compliquée, assumer est la suivante. Pourtant, bien souvent, parler de nos projets nous assure le soutien de nos proches, qu'il soit actif ou passif.
Envisager un métier dans lequel nous allons construire notre avenir a de nombreux enjeux : se trouver une utilité, s'épanouir et être heureux, par exemple. La peur d'échouer peut cependant être un frein à nos projets. Syndrome de l'imposteur face à une profession dont on ne se sent pas légitime, longues études paraissant insurmontables ou non connaissance du domaine : de nombreuses explications sont envisageables. Pourtant, des solutions peuvent résoudre ces problèmes : des stages ou des rencontres avec des professionnels afin de se rendre compte de la réalité du travail, des recherches d'information pour mieux appréhender les études, des échanges avec des étudiants... Il y a toujours des réponses aux doutes rencontrés.
Passer à côté de ses ambitions peut être le fruit d'un grand regret tandis que se lancer dans l'inconnu, quitte à revenir sur ses pas, ne peut nous apporter que du positif, de l'expérience et des rencontres. Il n'est pas trop tard pour se lancer, avec un peu de courage et beaucoup d'ambition, on peut vivre ses rêves.
Tess CARRALERO
TG7
L'émission de radio de la Terminale ATMFC
Avec Noémie en animatrice, et Mélodie, Océane C, Océane G, Sara, Kelly et Alicia en chroniqueuses, voilà une équipe de choc qui a réussi à créer sa propre petite émission radio !
La classe de Terminale ATMFC du lycée Renaudeau a eu l'occasion, dans le cadre pédagogique, de visiter les studios de SUN radio à Cholet.
Il n'en fallait pas moins à notre petit groupe pour se lancer dans la création d'une émission radio, avec l'aide d'Axel Pasquier, chargé d'éducation aux médias, de Mme Fuché, professeur de PSE (Prévention Santé Environnement) et de Mme Mérel, professeure documentaliste.
La préparation
Quelques jours avant l'émission, c'était l'effervescence, chacun a préparé sa chronique :
Océane C. est partie au Forum pour réaliser un micro-trottoir, puis est revenue radieuse. Noémie et Sara se sont entraînées joyeusement à leur battle musicale dans un coin du CDI. Océane G. est partie faire un essai au studio radio du lycée pour s'habituer à parler devant un micro.Tout s'est mis en place pour le jour J !
Une émission sur SUN !
Diffusée à l'antenne sur deux mercredis au mois de mai, dans l'émission SUN Junior sur 87.7 MHz FM, leur émission propose donc des chroniques variées, sur des sujets parfois difficiles, parfois plus légers, le tout ponctué de beaucoup de rires et de bonne humeur !
Section ATMFC, impressions de stage, métier d'ATSEM, gymnastique, bipolarité ou encore battle entre reggae et métal, il y en a pour tous les goûts !
En podcast
N'hésitez pas à aller écouter leur podcast sur le site de SUN à l'adresse suivante :
La section ATMFC
Année scolaire 2021-2022
Une triste actualité trop récurrente : les féminicides
Le destin tragique de ces femmes victimes est malheureusement devenu récurrent dans notre actualité. Mais qu’est-ce qu’un féminicide ?
Un féminicide est un homicide d’une ou plusieurs personnes genrées au féminin. Ce terme est apparu au XIXe siècle en France.
Il y a quelques années, les féminicides n'étaient pas ou peu évoqués dans les médias puisqu’ils étaient tabous dans la société. Aujourd’hui, en 2022, des progrès ont été faits et des mouvements de lutte et de prévention sont mis en place pour alerter sur des sujets comme les féminicides ou les violences conjugales.
En France, le terme féminicide s’est répandu suite à l’affaire Alexia Daval, assassinée par strangulation par son mari en 2017. Même si Alexia est loin d’être la première victime de cette cruauté, la médiatisation de cette affaire a montré ou appris à beaucoup de monde ce qu'étaient les féminicides : des crimes bel et bien réels.
Entre 2018 et 2019, +37 % d’homicides sont constatés dans les couples en France mais une baisse a été remarquée en 2020 : environ 103 féminicides, comparés à environ 150 en 2019.
Malgré cette baisse, qui était une bonne nouvelle, depuis 2021, c’est la rechute : Il y avait déjà plus de 43 féminicides entre janvier et mai 2021, plus de la moitié des chiffres de 2020 en moins de 6 mois. Les féminicides de 2021 ne se sont malheureusement pas arrêtés à 43. Ils sont montés à 113. L'année dernière, les cas de Magalie Blandin, tuée avec une batte de baseball, ou encore Chahinez Daoud, brûlée vive en pleine rue, ont choqué les Français. Depuis le mois de janvier 2022 d'autres cas choquants ont encore eu lieu, on compte déjà plus d'une trentaine de cas de féminicide en France.
Pour éviter d’en arriver là, des aides sont mises en place comme des centres d’hébergements, des associations ou encore un numéro d’urgence le 3919 qui est le numéro de Violence femmes info.
Grâce à ces aides, il sera sûrement possible de diminuer considérablement le nombre de féminicides et de violences conjugales dans les années à venir, du moins de les empêcher au maximum.
Maëlle BLANDIN, TG8
The Batman, le renouveau d'un super-héros
Sorti au cinéma le 2 mars 2022, le film de Matt Reeves connait un franc succès et renoue anciennes et nouvelles générations autour de l'emblématique Chevalier Noir. Un retour réussi ?
L'attente fut longue. Initialement prévu pour juin 2021, le film est finalement sorti en salle 8 mois plus tard. Les premières bandes-annonces ont suscité la surprise chez les internautes, développant la curiosité et supprimant les doutes concernant la qualité de la production.
Robert Pattinson, à la surprise générale
L'annonce de l'incarnation de Bruce Wayne par Robert Pattinson a été plutôt critiquée. L'acteur porte son rôle de Edward Cullen dans la saga Twilight comme un fardeau. Son personnage fleur bleue se trouve dans une dynamique très différente de l'univers DC, justifiant la réaction des dubitatifs. Mais les connaisseurs reconnaîtront sa légitimité avec son rôle dans Good Times (2017, Thriller). Avec le personnage de Bruce Wayne, l'acteur a su renouveler son image avec une prestation presque théâtrale. Il donne à Batman toute l'attention disponible en faisant de lui un personnage bien plus torturé, sombre et obsessionnel qu'avec les précédents acteurs. Alors que le Bruce Wayne de Christian Bale ou celui de Ben Affleck est plus mature et plus soucieux de son physique, le nôtre, encore jeune, paraît au-delà des bals et réceptions formels de la haute société.
Robert Pattinson est accompagné de Zoë Kravitz, alias Cat Woman. Si elle semble parfois infantilisée, elle agit comme une femme indépendante et n'est pas à la botte de la Chauve-souris.
Une expérience captivante et perfectionnée
L'une des choses les plus marquantes de ce thriller réside dans l'art des plans et l'attention donnée à la caméra, qui n'est plus seulement un oeil extérieur. Les spectateurs profitent nettement mieux de l'environnement et de l'univers. La palette de couleurs utilisée nous fait saisir des ambiances toujours plus sombres et joue sur les émotions du public. Le film devient une réelle expérience, que nous aimons comparer au drame Joker de 2019. Serait-ce ici la naissance d'un nouveau modèle cinématographique ?
The Batman accorde également une grande importance à notre audition. Le film a pour bande-son principale la chanson Something In The Way du groupe de rock Nirvana. Elle participe beaucoup à l'immersion dans l'univers de Batman, et la plateforme Spotify a observé une progression de 1 200 % des écoutes après la sortie du film.
Un film trop novateur ?
N'oublions pas que les premiers films Batman datent des années 90, et l'histoire du héros de 1939. Même si le synopsis est franchement inspiré du comics Un long Halloween, retraçant l'histoire d'un tueur en série, les vieux fans trouvent qu'il s'éloigne des schémas classiques du Bruce bagarreur, homme d'affaires populaire. Ce nouvel angle donne un côté humain à notre héros. Les spectateurs sont totalement aspirés par le profond développement du personnage. Enfin, The Batman s'éloigne du film commercial et seulement narrateur. Mais les plus friands de grands spectacles retrouveront les habituelles explosions, les combats, l'univers de la pègre, les gadgets égocentriques et la petite romance. Si vous doutez encore de la qualité du film, profitez de sa présence en salle. L'expérience est fantastique !
Rosalie DEBAST
TG3
L’Affaire du Siècle : victoire historique pour le climat ?
L’État doit agir contre le réchauffement climatique, en prenant des actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et pour s’adapter à ses conséquences. Ces obligations proviennent des engagements pris par la France dans des textes juridiques, notamment avec les Accords de Paris en 2015, mais aussi dans le droit européen et au niveau national. Elles imposent à la France d’agir rapidement, en suivant des objectifs à atteindre pour des dates précises. Cependant, l’État ne respecte pas ses obligations depuis des décennies.
Quatre organisations (Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France) se sont regroupées dans l’Affaire du Siècle pour attaquer l’État en justice pour inaction climatique. L’instruction, commencée en 2019, ambitionne d’engager une révolution climatique pour la justice sociale. Elle s’appuie sur les victoires d’autres pays dans des recours similaires, comme aux Pays-Bas, au Pakistan et en Colombie. Elle a mené le tribunal administratif de Paris à reconnaître en février 2021 l’illégalité de l’inaction climatique de l’État, sa responsabilité dans la crise climatique, et le préjudice écologique ainsi causé. En octobre 2021, une nouvelle victoire historique a eu lieu : ce même tribunal a ordonné à l’État de prendre les mesures nécessaires pour réparer le préjudice écologique causé par le dépassement des budgets "carbone" entre 2015 et 2018.
L’Affaire du Siècle propose diverses mesures en matière de justice climatique et sociale, parmi lesquelles : développer massivement les énergies renouvelables et la rénovation énergétique des logements, et supprimer les avantages fiscaux accordés aux entreprises polluantes.
La pétition lancée par les organisations - elle a recueillie plus de 2,3 millions de signatures - et les « Marches du Siècle », manifestations qui ont réuni des centaines de milliers de personnes à travers la France, montrent l’intérêt des citoyens pour la question climatique. Néanmoins, la quasi absence de débat autour de l’environnement et du climat lors de l’élection présidentielle de 2022 prouve que ce n’est pas encore une priorité pour les femmes et les hommes politiques.
Dorine JOLY, TG7
