Malgré le contexte sanitaire morose et aseptisé, un vent de liberté souffle à Saint Joseph : de nouveaux pensionnaires se sont installés dans la prairie du lycée depuis quelques mois (voir l'article de Vincent Brunet en p. 6). Cette première expérience d'éco-pâturage vient égayer un peu le lycée en cette période alternant "présentiel" et "distanciel" pour assurer des cours "hybrides" à un établissement en "demi-jauge". Un jargon dont on se passerait bien surtout en cette période de fin d'année où les 1ères et les Terminales préparent leurs épreuves finales d'un baccalauréat nouvelle formule.

Pour changer d'air sans bouger, nous vous proposons quelques nouvelles captivantes du lycée et du monde à travers le regard averti et acéré de vos envoyés les plus spéciaux. Ils vous présentent ce qu'il s'est passé chez nous (AS, interventions extérieures, théâtre), et ailleurs, malgré la pandémie (une vie étudiante tourmentée, une planète déréglée). 2021 est aussi une année mémorable pour évoquer des héros controversés (bicentenaire de Napoléon) ou familiers (le Rose Trip Maroc). Bref, il y en a pour tous les goûts dans ce nouveau numéro du Hublot.

Bonne lecture et tous nos voeux de santé, de réussite et de sérénité pour les semaines à venir.

Les rédacteurs en chef

L'association Sea Shepherd (page 2)

Le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier (page 4)

Le Vendée Globe (page 5)

Fukushima, 10 ans après
(page 6)

Les étudiants à l'heure de la covid (page 7)

Vendredi 12 mars, deux bénévoles de l'association Sea Shepherd sont intervenus devant les Terminales, spécialité SES. Créée en 1977 par le célèbre Paul Watson, le but premier de cette organisation est de défendre et protéger les océans. Cette association est particulièrement engagée dans la lutte contre la pêche illégale, la chasse aux baleines, aux dauphins, aux tortues et bien d'autres animaux aquatiques. Les bénévoles de Sea Shepherd ont la possibilité de s'engager de 2 façons. Tout d'abord, ils peuvent rester sur terre et faire des actions telles que le nettoyage de plage, aller dans des festivals ou des bars afin de distribuer des tracts ou échanger avec les individus pour les sensibiliser. Ils cherchent à sensibiliser les jeunes en allant dans des écoles, collèges ou lycées pour présenter leur association. Les bénévoles peuvent également aller en mer durant 2 ou 3 mois. Pendant ces opérations, ils sont amenés à filmer les activités illégales des bateaux et peuvent les empêcher de se ravitailler. Leurs actions peuvent être qualifiées de « violentes » mais comme les intervenants nous l'ont répété durant la présentation : « parler c'est bien mais agir c'est mieux ». L'association Sea Shepherd est une organisation non gouvernementale et à but non lucratif, donc elle n'a pas de subvention de l'Etat. Pour plus d'informations ou les aider dans leur lutte pour la défense des océans : https://www.facebook.com/SeaShepherdFrance/

Agathe Dupé T1 et Noé Gallard T3

Le mercredi 31 mars à Saumur a eu lieu une course d'orientation départementale à laquelle le lycée a donc pris part. 6 élèves de seconde y ont participé : Maxime Porrot, Kilian Hamon, Guillaume Guinoiseau, Jules Cohu, Baptiste Grasset, Arthur Gautier, Noé Abline et moi-même. Nous sommes partis à 10h20, nous avons couru vers 12h40 par équipe de 2 sans être en même temps que les autres lycées. Il fallait donc réaliser un parcours avec 13 balises à trouver tout autour de l'hippodrome de Verrie à Saumur en essayant de réaliser le plus petit temps possible. Malheureusement en raison du contexte sanitaire actuel, nous ne pourrons pas participer aux régionales (puis à la course nationale) si qualification il y avait.

Louison Retailleau 22

Du 6 au 30 avril tous les élèves de France étaient en distanciel et depuis le 3 mai chaque lycée doit alterner le présentiel et le distanciel. A St-Joseph, il a été décidé d'alterner les premières et deux classes de seconde, d'une part, avec les terminales et les deux autres classes de seconde, d'autre part. Les classes de seconde n'ont pas toutes été réunies contrairement aux premières et aux terminales car l'organisation aurait été trop compliquée en raison des spécialités. L'alternance entre les deux groupes se fait un jour sur deux.

Par ailleurs, nos cours en présentiel se déroulent aussi en demi-jauge pour ne pas dépasser 18 élèves par salle. Cette disposition nous donne parfois l'impression de ne pas avancer aussi vite que normalement. Quoi qu'il en soit, St-Jo a quand même pu fonctionner à 100 % en présentiel jusqu'en avril, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'autres lycées.

Louison Retailleau 22

Le mercredi 10 Mars 2021, se tenait l'après-midi du forum des filières courtes les formations de deux ans après le bac, c'est à dire les BTS (Brevet de Technicien Supérieur), BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole), les DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) et les DEUST (Diplôme d’Etudes Universitaires Scientifiques et Techniques). Il existe bien évidement d’autres formations en deux ans après le bac mais elles sont exclues de cette catégorie car elles sont plutôt une étape indispensable à l’accès à un cursus long (par exemple les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Écoles)).

Chaque élève a donc assisté aux interventions sur des filières courtes différentes, chacune présentée par un professeur de chacune des écoles telles que Sainte Marie à Cholet, La Providence également à Cholet, ou encore, Ensemble Dom Sortais à Beaupréau-en-Mauges.... Cette intervention a permis à chaque élève d'en savoir plus sur son orientation, de savoir si oui ou non il souhaite faire cette formation, tout en proposant des écoles dans le département si il souhaite faire une des formations présentées.

Pour conclure, certaines de ces formations peuvent se faire en alternance, ce qui peut faciliter l'apprentissage, en passant de la théorie à la pratique plus souvent qu'avec de simples stages.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les formations après le bac autres qu'un BTS, BTSA, DUT et DEUST, je vous invite à aller sur le site de l'Onisep : https://www.onisep.fr/Choisir-mes-etudes/Apres-le-bac

Aurélien Paranier 11

Aujourd'hui, je vais vous parler de la troupe de l'option théâtre de seconde du lycée. Elle est composée de 6 élèves de la classe 23 : Korentin Chiron, Charly Bore, Lenny Pilet, Jeanne Bondu, Mélisande Dedenys et Elya Deuez ainsi que leur professeur Mme Grimaud, tous très accueillants. Les cours ont lieu le mardi matin de 8h15 a 9h10 et le mercredi matin de 8h15 a 10h05. Ils travaillent sur plusieurs pièces de théâtre dont une nommée « Le petit bruit de l'œuf » qui raconte l’histoire d'un SDF hanté par des pensées négatives, qui fera des actes irréparables.

Cette année, en raison de l'annulation du Printemps des lycées et de la représentation publique, une séance de répétition ouverte à tous a été proposée.

Théo Defournier 23

La sortie du livre de Camille Kouchner, le 7 janvier 2021, Familia Grande, a bouleversé le monde politique et médiatique. Ce livre de la famille de Camille ose dénoncer l'inceste subi par son frère jumeau "Victor" par leur beau-père, Olivier Duhamel. Camille Kouchner a pu souligner tous les détails des agressions. Ce récit s'inscrit davantage dans un vocabulaire chirurgical plutôt que littéraire. Les enfants des soixante-huitards devraient reconnaître le contexte de libération éducative et sexuelle dans lequel ils ont grandi.

Un succès

Les témoignages et plaintes pour inceste se sont multipliés chez les personnalités publiques. Ils ont permis de briser l'omerta autour de l'inceste, ce sujet extrêmement tabou dans notre société. Via les réseaux sociaux, des mouvements de soutien ont fait leur apparition : #MeTooinceste. Un nombre insoupçonné de personnes sont victimes d'inceste. Elles réclament justice et reconnaissance.

Familia grande a provoqué une onde de choc dans les milieux familliaux car il dénonce un mal là où on ne l'attendait pas. Suite à la publication du livre, le politologue O. Duhamel a démissionné de ses fonctions à la tête de la Fondation nationale des Sciences Politiques. Ce livre est sorti par nécessité, un désir de justice qui animait Camille Kouchner depuis l'adolescence.

Anne-Charlotte Bourrigault T.3 

Chaque année à Nantes se déroule le Festival de Cinéma Univerciné Italien. En raison du contexte sanitaire actuel le festival s'est déroulé en distanciel ce qui a permis au lycée d'y participer plus facilement. Cette année quatre films étaient en compétition : "Non Odiare" de Mauro Mancini, "L'agnello" de Mario Piredda, "Mio fratello rincore i dinosauri" de Stefano Cipani et "I predatori" de Pietro Castellitto. Le film avec le plus de succès a été celui de Stefano Cipani qui a remporté le prix du jury, le prix du e-jury et le prix des lycéens alors que le prix du public a lui été remporté par Mauro Mancini.

Les élèves de seconde, de première et de terminale ont tous pu voir en cours le film de leur choix parmi les quatre ci-dessus. Les secondes et les premières ont regardé "Mio fratello rincore i dinosauri", ce film raconte l'histoire d'un garçon du nom de Jack qui apprend qu'il va avoir un frère mais au moment de la naissance, les médecins se rendent compte qu'il est trisomique. On suit donc l'évolution de Jack depuis l'enfance jusqu'à l'adolescence à travers sa relation avec Gio son petit frère.

Louison Retailleau 22

Il est de ces grands noms que la France peut se targuer d'avoir : le petit corse, Bonaparte, qui a forgé sa gloire seul, parvenant à se hisser au sommet, fort de ses exploits militaires et de sa capacité à diriger d'une main de fer dans un gant de velours. Mais, si sa postérité retiendra son code civil, les masses de granit, ou bien son génie militaire, elle ne fera pas pour autant fi de sa "Légende noire", à savoir le rétablissement de l'esclavage, son hubris de la grandeur, et même l'annihilation des idéaux de la République.

Faudrait-il de Clovis au Comité de Salut public tout assumer, pour reprendre les mots de l'Empereur ? En effet, la morale et les mœurs ne sont pas immuables d'une époque à l'autre. Comprendre l’histoire, c’est l’étudier dans un contexte sans tomber dans l’anachronisme. Le rétablissement de l'esclavage (aboli en 1848) est une grave faute politique et morale, bien que pendant son retour durant les "Cent Jours" l'Empereur l'ait abrogé le 29 mars 1815. Napoléon disait "Nous ne devons pas retirer la liberté à des hommes à qui nous l'avons donnée", mais ce sont les intérêts géostratégiques qui ont pris le pas sur les droits de l’Homme.

Par ailleurs, Napoléon est considéré comme le fossoyeur de la Révolution française. Et pourtant, c'est de la Révolution dont il se sert pour acquérir le commandement. Il va notamment se distinguer lors de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire, qu'il matera sévèrement. En outre, il s'allie avec Sieyès, fervent révolutionnaire qui encourage la chute de la monarchie. Ce dernier va l'aider à fomenter le coup d'Etat du 18 brumaire, qui permettra au futur Empereur de prendre le pouvoir. En somme, Napoléon a su se présenter en fils de la Révolution pour atteindre le sommet de la hiérarchie.

Faut-il pour autant célébrer ou non le bicentenaire de sa mort ? Toujours est-il qu'une commémoration aura lieu d'après Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

Guillaume Ottolini 11

Depuis 3 ans maintenant, l’entreprise « Désertours » organise un trek 100 % solidaire, féminin, éco-citoyen et éco-responsable appelé le « Rose Trip Maroc » qui se déroule en 4 jours. Les 3 premiers, les équipes toutes composées de trois femmes doivent trouver 18 balises par jour au milieu du désert marocain avec pour seuls équipements une boussole et une carte qui leur permettent de suivre un parcours qui se termine par l’ascension main dans la main de la dune de Mergouzha en fonction de leur niveau sportif ; open entre 15 et 18 km, open + entre 18 et 22 et experte avec 22 a 25 km. Lors du dernier et quatrième jour appelé « jour solidaire », les équipes rencontrent les associations pour lesquelles ce trek est organisé : « les enfants du désert » qui vient en aide aux enfants marocains afin qu’ils puissent bénéficier d’un accès à l’éducation et « ruban rose », une association qui sensibilise au cancer du sein pour les soutenir et apporter leurs dons. On s’intéressera à l’équipe 140 qui est composée de trois amies de longue date ; Clotilde, Evelyne et Marie-Christine . Elles ont décidé de participer au Rose Trip Maroc édition 2021 en créant dans un premier temps leur association « rêve de grandes baroudeuses ». Aujourd’hui, il est possible de soutenir ce projet par un apport financier, matériel ou encore un coup de pouce médiatique en partageant leur compte Facebook : https://www.facebook.com/RGBMaroc2021 ou en effectuant des dons sur leurs cagnottes virtuelles : http://www.leetchi.com/c/reve-de-grandes-baroudeuses-maroc-2021-rgb et https://www.helloasso.com/associations/reve-de-grandes-baroudeuses. Leur objectif est d'accumuler 7500 euros à remettre aux associations "enfants du désert" et "ruban rose" donc n'hésitez pas à vous rendre sur les différents liens afin de les aider de la manière dont vous voulez. Nous avons pu interviewer Evelyne Poissonneau, qui fait partie de l'équipe 140.Qu'est ce qui vous a donné envie de participer au rose trip édition 2021 ?

"Ce n'est pas moi qui en ait eu l'idée mais mes amies, elles souhaitaient sortir du télétravail ou se donner un objectif après la perte d'un proche. L'idée m'a plu, nous avons donc commencé les démarches pour y participer."

Appréhendez-vous le voyage et le trail sportif ?

"Non je n'ai pas peur du voyage en avion et puis pour ce qui est du trail sportif nous allons beaucoup nous entrainer donc ça ne m'inquiète pas tellement."

Avez-vous déjà pris part à d'autres projets associatifs ?

"Non pas vraiment mais je trouvais cela très motivant de le faire maintenant afin d'oublier le covid-19 et les informations anxiogènes."

Nous leur souhaitons bonne chance pour cette aventure. Agathe Biotteau T3

Exceptionnel. Voilà le terme qui résume parfaitement ce Vendée Globe 2020-2021. En effet, la course, qui s'est achevée il y a tout juste trois mois, a tenu toutes ses promesses, et a même marqué les esprits, avec trois principaux événements qui vont rester ancrés à jamais dans l'histoire de la plus grande course de voile au monde. A noter plusieurs records : 6 femmes, 9 nationalités et 25 arrivants parmi les 33 participants. Samantha Davies, skipper au grand coeur C'est sous les couleurs d'Initiatives Coeur que "Sam" a pris le départ de la course, représentant l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui vient en aide aux enfants victimes d'une malformation cardiaque. La britannique a dû abandonner la course début décembre suite à une avarie, ce qui ne l'a pas empêché de poursuivre son opération "1 clic = 1 coeur" et de permettre ainsi de sauver 102 enfants. Un sauvetage mémorable Le 30 novembre dernier, Kévin Escoffier fait naufrage et est contraint de quitter son bateau d'urgence pour embarquer dans son petit radeau de survie. Les marins présents à ses alentours se déroutent et après onze heures passées seul et vulnérable, c'est Jean Le Cam qui parvient à le retrouver et à le secourir, in extremis.

Un final imprévisible Les navigateurs déroutés par la direction de course dû au naufrage de Kévin Escoffier (Jean Le Cam, Yannick Bestaven et Boris Herrmann) ont bénéficié d'une réduction de leur temps d'arrivée, ajoutant donc du suspense supplémentaire. Et après plus de 80 jours passés en mer, c'est finalement Charlie Dalin qui coupe la ligne en tête, mais il n'est pourtant pas déclaré vainqueur. Yannick Bestaven arrive lui troisième mais grâce à sa bonification de temps reçue, il est proclamé grand gagnant de la neuvième édition du Vendée Globe. Saluons également la performance de Damien Seguin, premier participant handisport (7ème au classement final). Édition d'exception, vivement 2024 pour embarquer à bord d'une nouvelle aventure !

Jules Cohu 24

En 2019, en réponse à la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron annonçait la mise en place d’une Convention Citoyenne pour le Climat (CCC). Le principe : 150 citoyens sont tirés au sort, de manière à représenter la société française, pour travailler sur la transition écologique. Ils ont pendant 9 mois appris auprès d’experts, réfléchi, débattu puis tranché pour proposer au gouvernement 149 propositions réparties autour de 5 thématiques (se déplacer ; consommer ; se loger ; produire/travailler et se nourrir). Ces mesures doivent permettre à la France de réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990), dans un esprit de justice sociale.

Leurs travaux ont été remis au président en juin 2020 car il s’était engagé à ce que toutes les propositions soient soumises à un vote. Le gouvernement a décidé de reprendre le rapport de la CCC dans le projet de loi Climat. De plus, le président a annoncé un futur référendum afin d’inscrire la défense du climat et la préservation de l’environnement à l’article premier de la Constitution.

Ces annonces sont critiquées par les membres de la CCC. En effet, la loi Climat ne reprend que 70 de leurs propositions et seulement 15 ont été reprises sans modifications (la majorité des mesures sont édulcorées). Plus de la moitié des propositions ont donc été écartées.

Début 2021, les membres de la CCC ont noté la prise en compte de leur rapport par le gouvernement. Bilan sévère : la moyenne est de 2.5/10. Ils jugent que leur travail n’a été que symbolique et que les mesures prises ne sont qu’anecdotiques.

Vincent Brunet T3

Vous l’aurez remarqué, la cour du lycée a accueilli de nouveaux arrivants récemment : des moutons. Nous devons ce projet à Mr Braud, arrivé à Saint Joseph il y a un peu plus d’un an, il est chargé du plateau technique horticole de la SEGPA (au collège). Découvrant le terrain au fond de la cour du lycée, il a monté des projets avec les classes 44 et 33 (plantations). Constatant que la majeure partie de l’espace était destinée à être tondue et qu’elle n’était pas utilisée, il a proposé d’amener un petit troupeau de moutons (qui lui appartient étant passionné d’élevage et de culture) et le matériel pour y faire un enclos.

Ce troupeau n’est donc pas installé définitivement, il repartira quand l'herbe se fera trop rare ou que les vacances approcheront (besoin d’être surveillé). En effet, ce projet au lycée s’inscrit dans la “transhumance” du troupeau, c’est-à-dire ses migrations entre les différents pâturages. Il est donc possible que les moutons reviennent au lycée l’année prochaine si d’autres projets ne voient pas le jour.

L’éco-pâturage permet de remplacer la tonte du terrain. Pour Mr Braud, l’objectif est aussi de sensibiliser les élèves à l’écologie d’une manière nouvelle : “j'ose espérer que grâce à l'écopastoralisme (ou éco-pâturage) que les élèves ont sous les yeux, ils regarderont leur environnement sous un autre angle, devenant plus imaginatif pour la sauvegarde de notre planète”

Vincent Brunet T3

Dans le cadre d'une opération de grande ampleur, qui ne devrait pas commencer avant deux ans et pourrait durer des décennies, le gouvernement nippon a annoncé mardi 13 avril le rejet de l'eau provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi, après traitement. C'est donc une avancée sur la question de l'eau qui avait servi à refroidir les réacteurs nucléaires en fusion après le tsunami dévastateur du 11 mars 2011.

Plus d'un million de tonnes

En effet, sur le site de la centrale, environ 1,25 million de tonnes d'eau sont actuellement stockées dans de grandes cuves. Or, une décision rapide était nécessaire pour éviter que les capacités de stockage soient dépassées, ce qui pourrait survenir à l'automne 2022.

Par ailleurs, le Premier ministre Yoshihide Suga a déclaré que l'eau sera rejetée « après nous être assurés qu'elle est à un niveau nettement en-dessous des normes de sécurité » en terme de matières radioactives. Elles ont été partiellement éliminées à la suite de plusieurs filtrages, hormis notamment le tritium, isotope radioactif de l'hydrogène.

Nombreuses oppositions

Cette annonce n'a donc pas manqué de faire polémique et de soulever des contestations, notamment celle des pêcheurs et agriculteurs de Fukushima qui craignent que l'image de leurs produits soit affectée, bien que le gouvernement se soit engagé à prendre « des mesures » pour éviter que leur réputation soit atteinte.

L'ONG Greenpeace a dénoncé une « décision complètement injustifiée de contaminer délibérément l'océan Pacifique ». La Chine a qualifié d'« extrêmement irresponsable » l'approche du Japon, tandis que les États-Unis ont annoncé soutenir l'opération.

Quelles conséquences ?

Malgré les contestations, les autorités et certains experts scientifiques assurent que cette dilution dans le Pacifique est sans danger pour la santé et l'environnement. Ces experts ont déclaré que le rejet d'eau tritiée est « déjà pratiqué au Japon et à l'étranger ».

Selon eux, le tritium n'est dangereux pour la santé qu'à très forte dose. Mais c'est le carbone 14 qui inquiète Greenpeace. L'organisation prône un stockage durable afin d'éliminer plus de substances radioactives par filtrage. Le rejet des eaux soulève beaucoup de controverses sur l'impact sur la faune et la flore marine.

Sylvain Jolivet T3



"C'est dur d'avoir 20 ans en 2020". La phrase d'Emmanuel Macron plane sur l'Université de Lyon où un étudiant a tenté de se suicider en janvier dernier. Cours à distance, liens amicaux, familiaux et vie sociale bouleversés, petits boulots souvent perdus. Cette vie en temps de pandémie tourne au cauchemar. Depuis janvier 2020, la France vit au rythme de la progression du Covid-19. Plus de 2.5 millions d'étudiants sont confrontés à des règles sanitaires très strictes qui les obligent à suivre des cours en distanciel.

Une situation précaire pour beaucoup d'entre eux

Beaucoup d'entre eux subissent la solitude dans leur logement du fait des restrictions sanitaires mises en place par les ministères de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur. Certains étudiants ont des difficultés à payer leur loyer puisqu'il y a peu de possibilité de trouver et d'exercer un "job étudiant" à cause de cette crise sanitaire. Ces étudiants sont contraints, pour la majorité, de vivre dans un logement exigu, ce qui peut être très mal vécu pour eux. La crise sanitaire a accentué la précarité de certains étudiants. Pendant le confinement, un tiers des étudiants a déclaré avoir rencontré des difficultés financières et parmi eux un étudiant sur deux les considère plus importantes qu’habituellement. Selon une étude OVE publiée en septembre, la pandémie de Covid-19 a notamment provoqué l'annulation de nombreux jobs étudiants. Des mesures ont été mises en place pour aider les étudiants en difficulté comme les repas à 1 euro, ce qui est appréciable.

Et souvent une détresse psychologique

La situation est particulièrement difficile à gérer pour les étudiants qui souffrent d'un manque de psychologues universitaires alors que leur santé mentale se dégrade. « On est nombreux à s’endormir devant nos écrans, et nos professeurs ne savent plus quoi faire » témoigne une jeune étudiante. Tous se plaignent de difficultés de concentration, causées par les cours à distance. Ils ont beaucoup de difficultés à rester concentrés, ils retiennent moins bien les notions et se sentent un peu mis de côté. 28 % des étudiants souffraient ainsi du sentiment de ne pas être à la hauteur du travail attendu lors du premier confinement. Un sentiment d’impuissance renforcé par la surcharge de travail induite par l’enseignement à distance. « Les professeurs ont peur que nous rations notre année, explique une étudiante. Ils ont tendance à nous ajouter du travail supplémentaire pour compenser, mais cela devient étouffant. » Les étudiants sont donc très stressés, ils ont besoin, pour la plupart, d'être accompagnés par un soutien psychologique. Mais malheureusement, il y a trop peu de psys dans les services de santé universitaires. D’après le Centre national de ressources et de résilience, sur un échantillon de 70 000 étudiants, 11,4 % d’entre eux ont eu des pensées suicidaires au cours de ces derniers mois et près de la moitié souffrent de solitude. En France, le suicide chez les jeunes serait la deuxième cause de mortalité après les accidents de la route.Agathe Dupé T1 et Noé Gallard T3

“Notre système solaire peut accueillir mille milliards d’êtres humains. Imaginez comment cette civilisation serait incroyable et dynamique (...)” Jeff Bezos, fondateur d'Amazon.

Un espace très convoité

La curiosité des scientifiques a animé leurs recherches depuis l’Antiquité. Mais depuis les années 1950, ces recherches sont davantage approfondies et les actions sont concrètes : le premier homme à marcher sur la Lune fut l’astronaute Neil Armstrong le 20 juillet 1969.

Désormais, l’espace attire de nouveaux acteurs : les milliardaires. Ces hommes se lancent à la conquête de l’espace. D’Elon Musk (PDG de Tesla Motors), jusqu’à Yusaku Maezawa (fondateur de Start Today et entrepreneur) en passant par Jeff Bezos et Richard Branson (fondateur de Virgin Group et entrepreneur), la colonisation spatiale semble bien entamée. L’enjeu est sans précédent car les profits potentiels sont considérables. La mise en orbite de satellites et le tourisme spatial sont les principales activités qui mobilisent les milliardaires et leurs avancées sont encourageantes : Elon Musk et Jeff Bezos sont parvenus à des essais terrestres concluants avec leur fusée Starship New Shepard.

Une coopération entre milliardaires se révèle

Musk et Bezos révolutionnent l’exploration spatiale. Leur projet est novateur : ils espèrent envoyer mille milliards d’humains dans des “colonies spatiales”. C'est un projet de colonisation permanente de l'espace. Mais la démocratisation des voyages spatiaux, au grand public, passe également par le développement du tourisme spatial. En 2018, Yusaku Maezawa démissionne de son poste de PDG de Zozo pour se consacrer à son rêve : voler à bord de Starship, une future fusée habitable, développée par l’entreprise aérospatiale SpaceX d’Elon Musk. Maezawa a lancé un processus de candidature pour huit personnes. Ensemble, ils deviendraient les premiers voyageurs lunaires depuis les années 1970. Les frais de voyage sont pris en charge par le milliardaire. À l’avenir, ces voyages devraient se populariser. Même si aucune date précise n’est encore renseignée, ces milliardaires entrevoient ce voyage autour de la Lune pour 2023.

Les premiers pas humains vers la conquête du système solaire sont lancés et ils vont très probablement modifier nos vies. Si cette ère nous paraissait lointaine il y a quelques années, les grands de ce monde sont prêts, leurs projets multiples et ambitieux… !
Anne-Charlotte Bourrigault T3