La puissance étasunienne est-elle toujours prédominante ?

Depuis plus d'un siècle, la puissance américaine est écrasante, à la fois militaire, politique, économique et culturelle. Si aujourd’hui l’expression d’hyperpuissance n’est plus utilisée, il n’en reste pas moins que les États-Unis occupent une place de premier plan dans le concert des nations mondiales.

Mais depuis la crise de 2008, et après quatre années tourmentées de présidence Trump, la puissance américaine paraît de plus en plus émoussée et contestée. Plusieurs pays remettent en cause aujourd’hui l’hégémonie américaine et les États-Unis tentent de conserver leur position face à l’émergence de nouveaux acteurs, dans un monde toujours plus multipolaire et plus que jamais conflictuel. En effet, la guerre en Ukraine a réveillé les angoisses de la guerre froide et redonné une actualité au leadership étasunien, à défaut d'européen.

Quelles sont les manifestations actuelles et les limites de la première puissance mondiale ? Voici les questions auxquelles ce numéro spécial tente de répondre grâce au travail de tous les élèves de 1ère HGGSP. Même si tous les "rédacteurs" n'ont pu être choisi pour cette édition spéciale, tous méritent nos félicitations pour le travail réalisé.

Sarah Marot et Pierre Maignant

Page 2 :
Lieux et formes de la puissance.

Page 5 :
Entre unilatéralisme et multilatéralisme.

Page 7 :
Points d'appui et zones d'influence.

Actuellement et ce depuis 1990, les Etats Unis sont devenus une puissance rayonnante dans de multiples domaines.

Une puissance culturelle

L'influence culturelle des États-Unis s'étend dans le monde entier comme en témoignent les nombreux films produits à Hollywood. Certains sont contrôlés par la CIA et le FBI, notamment pour les films avec une apparition de l'armée américaine, pour donner une vision positive de l'armée. Les universités font aussi partie de cette influence notamment par ses universités de renommée internationale. Par exemple, Harvard qui connaît un très grand succès que ce soit au niveau enseignement qu'au niveau popularité avec des anciens élèves connus. Enfin l'EUA étend aussi sa culture par les nombreuses séries, ses chaines de fastfood etc...

Une puissance économique Depuis quelques années, les Etats Unis sont en possession d'une influence économique prenant de l'ampleur de jour en jour. De nombreux lieux de puissance aujourd'hui sont présents et demeurent emblématiques dont San Francisco où se situe la Silicon Valley. Elle regroupe la présence de tous les GAFAM, des géants de la tech devenus les entreprises les plus puissantes de la planète (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). De nombreuses entreprises présentent sur le lieu, favorisent les flux financiers comme Apple, , Johnson & Johnson, Amazon etc... Depuis 2018, Les Etats-Unis sont également détentrices de deux des cinq meilleures banques boursières au monde, basées à New York (New-York Stock Exchange).

Une puissance territoriale Les États-Unis sont un pays qui s'étend sur 9 372 610 km², avec de multiples zones de puissance. À l'ouest du pays se trouve la Californie un État qui possède d'importants pôles que ce soit la présence de grandes entreprises ou de nombreux lieux culturels et touristiques. Dans l'Est du pays se trouvent plutôt les grandes places financières ainsi que des sièges d'organisations. Au centre du territoire, se trouvent de vastes plaines ainsi que des exploitations de pétrole au sein duquel une puissance agricole s'est formée. Les différents ports et aéroports qui sont présents dans ce territoire permettent de relier le pays à d'autres continents.

Une puissance politique

Par sa popularité et son image, le pays a su faire connaitre ses objectifs, ses valeurs qu'incarnent le gouvernement. En effet, ils délèguent leur autorité dans des fonctions de commandements que représentent les grandes métropoles, pôles de puissance situés par exemple à Los Angeles. Le siège de l'ONU (bâtiment accueillant l'essentiel des institutions de l'Organisation des Nations unies) est également présent à New York. Egalement, Hollywood contribue à faire connaitre la politique américaine puisque que de nombreux films reçoivent le soutien du Pentagone ou d'agences gouvernementales (FBI, CIA). Ilona Marques et Elina Ravain

Washington D.C., en tant que capitale des États-Unis, est un lieu de puissance aussi bien politique que militaire et économique. Située à l’Est des États-Unis, dans la Megalopolis, elle réunit en son sein de nombreux lieux de commandement à l’échelle nationale et même mondiale, faisant d'elle un symbole du hard power américain.

Une capitale politique…

Washington est d’abord le lieu de concentration du pouvoir politique. Effectivement, on y trouve les institutions politiques majeures telles que le Capitole où siège le Congrès, et qui représente le pouvoir législatif, mais aussi la Maison Blanche, où résident le Président et sa famille. Washington est donc le cœur décisionnel de la politique américaine. De plus, le Capitole accueille chaque année le discours sur « l’État de l'Union », le seul événement qui réunit les trois pouvoirs du pays. C'est à cette occasion que le Président présente son programme pour l'année en cours devant la branche législative du gouvernement fédéral.

…militaire…

Lorsqu’on parle du côté militaire de Washington, c’est surtout pour parler du Pentagone. A la fois bâtiment, institution et symbole, cet édifice dans lequel plus de 30 000 personnes travaillent abrite en effet le quartier général du département de la Défense. C’est depuis le Pentagone que le Président américain et le ministre de la Défense exercent leur commandement mondial sur toutes les forces armées du pays. Pour les Américains mais aussi pour le reste du monde, le Pentagone serait avant tout un symbole du pouvoir des États-Unis, et matérialiserait la force et l’influence américaine. Il est aujourd’hui la plus grande agence gouvernementale du pays.

…et économique

Enfin, Washington reflète également la puissance économique du pays. En effet, la ville contient trois grands couloirs technologiques, respectivement dédiés à la télécommunication et aviation, aux biotechnologies, et enfin aux technologies spatiales et militaires, montrant un investissement important dans la recherche et développement. Washington concentre par ailleurs les sièges de plusieurs firmes transnationales, dont Airbus ou Boeing. On y retrouve aussi les sièges de grandes institutions économiques internationales, comme le fameux Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Ainsi, s’ajoutant à la dimension symbolique politique et militaire que revêt la capitale des États-Unis, sa puissance économique n’est pas en reste.

Lola Marecesche

La Californie une grande puissance économique

Sur le plan économique, la Californie est la cinquième économie mondiale, surpassant souvent des pays entiers en termes de produit intérieur brut (PIB). Elle abrite certaines des plus grandes entreprises technologiques du monde, telles qu'Apple, Google, Facebook, qui ont révolutionné les industries de l'informatique, des médias sociaux et des véhicules électriques respectivement. La Silicon Valley, située dans la région de la baie de San Francisco, est un foyer d'innovation et d'entrepreneuriat qui attire des esprits brillants et des investissements massifs du monde entier.

La Californie est également un centre culturel majeur, influençant la mode, le divertissement et les tendances mondiales. Hollywood, le quartier des studios de cinéma de Los Angeles, est connu comme le cœur de l'industrie du cinéma et de la télévision. Les films et les émissions de télévision produite en Californie atteignent des publics internationaux et contribuent à façonner la culture mondiale.

Sur le plan de l’éducation, la Californie a également des institutions universitaires de renommée mondiale, telles que l'Université de Californie à Berkeley, l'Université de Californie à Los Angeles et l'Université de Stanford.

La Californie un Etat connecté au reste du monde

La Californie abrite la célèbre Silicon Valley, une région située dans la baie de San Francisco, qui est un pôle majeur de l'innovation technologique, de plus elle dispose d'une infrastructure Internet avancée et étendue, avec une large couverture d'accès haut débit et également plusieurs ports maritimes majeurs, dont le port de Los Angeles et le port d'Oakland. Qui sont des points d'entrée majeurs pour le commerce international et facilitent les échanges avec des partenaires du monde entier.

Un Etat laboratoire

La Californie est souvent considérée comme un "État laboratoire" en raison de sa propension à adopter des politiques et des initiatives progressistes qui peuvent ensuite être adoptées par d'autres États ou même au niveau national. En raison de sa taille et de son influence économique, les actions de la Californie peuvent avoir un impact significatif sur le reste du pays.

En outre, la Californie est à la lutte contre le changement climatique et de la promotion des énergies renouvelables. L'État a adopté des politiques progressistes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à promouvoir l'efficacité énergétique et à développer des sources d'énergie propres.

Enfin, la diversité de la population californienne et son engagement en faveur des droits civiques et de l'égalité en font un exemple de l'ouverture et de la tolérance américaines. La Californie accueille également des communautés provenant de tous les horizons.

Lenny Matté

New York est un espace où se regroupent plusieurs types de puissance : économique, politique, diplomatique et culturelle. Cette puissance permet à New York d’accroître son influence internationale.

New York, une puissance politique, diplomatique, économique mais

Au sein de cette grande métropole, le quartier de Manhattan se démarque plus que les autres. Cet hypercentre possède un centre décisionnel mondial avec le siège de l’ONU ( Organisation des Nations Unies) qui accueille chaque année 193 états dans un but politique et diplomatique qui est de maintenir la paix et la sécurité internationale conforme aux droits de l’Homme. De plus, Manhattan détient une concentration de sièges sociaux de FTN (firmes transnationales) ainsi qu’une place boursière de rang mondial qui facilite la puissance économique. On peut également préciser que chaque jour dans le monde , 6.600 milliards de dollars sont échangés, ce qui illustre la force de la monnaie américaine. La centralisation économique créée par un regroupement des sièges des réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram… fait d’elle un espace de recherche et de développement au niveau mondial.

...Aussi une puissance culturelle et influente.

Enfin, on peut considérer que c’est la capitale mondiale de la culture et du savoir en étant le site touristique majeur avec les musées (MOMA) et les monuments (Statue de la Liberté, Empire States Building,...) avec un total de 40 millions de touristes chaque année à New York. Par la suite, l’emblématique Silicon Alley qui est un espace productif de haute technologie, rayonne à l'échelle mondiale grâce à la présence de nombreuses entreprises de prestige telles que les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Cet espace qui rivalise avec la Silicon Valley en Californie, réunit 7500 entreprises avec plusieurs quartiers d’affaire comme le célèbre, Wall Street qui était l'emplacement de la majorité des plus grandes banques et sociétés d'investissement américaines. La ville possède même la première Bourse mondiale. Cette Silicon a fait augmenter de 30 % le nombre d’emplois dans la haute technologie. New York a donc encore de beaux jours devant elle. Il n'y a pour l'instant aucune autre ville capable de rivaliser face à cette géante métropole qui ne cesse de se développer autour de ses cinq "borough".

Duncan Dequaire

Des infrastructures fragilisées

Le système boursier américain est l'un des plus importants du monde, mais est aussi à l'origine de crises mondiales. Les Etats-Unis sont touchés par la désindustrialisation qui a fait suite à la crise financière de 2008. Certaines villes ont donc dû arrêter leurs activités économiques, ce qui a provoqué le départ des populations. Il y a aujourd'hui des milliers de quartiers, centres commerciaux et lieux culturels abandonnés partout aux Etats-Unis. S'ils ne veulent pas perdre leur compétitivité, ils vont devoir investir jusqu'à 3 600 milliards de dollars dans la reconstruction d'infrastructures.

Un territoire affaibli

Malgré une grande surface, ce pays a du mal à exploiter de nombreuses zones. Des régions subissent aussi la rigueur du climat. Par ailleurs, les espaces pollués par l'industrie affaiblissent et ralentissent le processus de développement durable pour lequel ils ont un retard général. Le pays commence tout juste à investir dans l'économie verte, et cela seulement dans certains états (Californie, Vermont...).

Un système controversé

Le droit au port d'armes à feux est un sujet faisant débat aux Etats-Unis. Il est inscrit dans les "Bill of Rights" de la Constitution américaine et a pour conséquence des tueries de masse. Se pose alors la question de sa régulation, mais aussi de l'accès aux soins psychiatriques. De fait, la plupart des meurtriers présentent des troubles psychologiques ou psychiatriques souvent non-diagnostiqués. Le système de santé américain présente des failles, puisqu'il est privé et très onéreux. Il n'est donc pas possible pour tout le monde d'avoir accès à des soins médicaux, ou de simples visites médicales.

Des citoyens divisés

Il existe actuellement des tensions au sein du peuple américain. En effet, aux manifestations racistes et antisémites du Ku Klux Klan, se succèdent des manifestions hostiles au racisme. Ainsi, depuis 2013 une partie des Américains lutte contre la violence faite aux Afro-Américains à travers le mouvement BlackLivesMatter. De plus, la pauvreté et les inégalités sociales étant très présentes, les tensions ne faiblissent pas. L'attaque du Capitole par les partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021 montre aussi la division entre les citoyens américains. Ces émeutiers ont tenté de bloquer la certification des résultats du vote de l'élection présidentielle de 2020 et donc la victoire de Joe Biden. En effet, il existe une forte opposition entre démocrates et républicains, notamment au moment des élections présidentielles.

Fleur Jollivet et Amélie Bourgeais

Le multilatéralisme est l’attitude d'un pays cherchant à obtenir la coopération d’un maximum d’autres pays qu’il traite comme des partenaires. Si la vision de l’Union européenne est de coopérer pour faire face aux obstacles de l’humanité, les Etats-Unis ont souvent rejeté ce point de vue puisqu’ils ne veulent pas concevoir des actions qui sont basées sur la collectivité puisqu’ils ne seraient qu’un pays parmi d’autres. Ils ont souvent préféré guider le monde par l’unilatéralisme qui au contraire est l’attitude que peut avoir un pays qui agit selon ses seuls intérêts.

Les bases historiques

Le 2 décembre 1823, le président Monroe, énonce la nouvelle diplomatie américaine : « l’Amérique aux Américains », très vite appelée la "doctrine Monroe". Celle-ci interpelle les puissances européennes en leur disant que les États-Unis ont reconnu l'indépendance des nouvelles républiques latino-américaines alors l'Amérique du Nord et du Sud ne sont plus ouvertes à la colonisation européenne et tout intervention de ce continent serait considéré comme une menace sur leur sécurité et la paix.

Selon « la destinée manifeste » expression apparue en 1848, la nation américaine aurait pour mission divine l’expansion de la « civilisation » dans le monde entier. Ainsi depuis 1994, les Etats-Unis ont utilisé à 15 reprises le droit de veto - arme unilatérale s'il en est - au conseil de sécurité de l'ONU, soit autant que la Russie.

Une diplomatie "conjoncturelle"

Sous la présidence de Richard Nixon, la politique étrangère se veut pragmatique. Sous la présidence de George Bush père, on peut aussi qualifier d’option « réaliste » la première guerre du Golfe en 1990-1991, lancée par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. De son côté le néo-conservatisme est une idéologie d’une partie de la droite américaine qui défend l’unilatéralisme au nom des valeurs américaines. Il a alimenté les deux mandats de Ronald Reagan mais surtout les options géopolitiques de George W.Bush après les attentats du 11 septembre. Mais le multilatéralisme a aussi marqué le pays, notamment par le choix de la gouvernance mondiale à travers les accords de Bretton Woods pour élaborer un système monétaire international (1944), puis la création de l’Organisation des Nations Unies basée à New York afin de maintenir la paix et la coopération entre les Etats (1945). La guerre froide va ensuite permettre l’harmonisation des politiques douanières et de lutter contre les barrières protectionnistes. "Pour la cinquantaine d’années à venir, le futur appartient à l’Amérique. L’empire américain et l’humanité ne seront pas opposés, mais simplement deux noms pour un même ordre universel sous le signe de la paix et du bonheur", prévient ainsi Obama en 2009, lors de la réception de son prix Nobel de la paix.

Clémence Biotteau et Zoé Jollivet

La 1ère guerre du golfe

Les deux guerres du Golfe qu’a connues l’Irak, constituent un tournant majeur dans l’histoire de la région du Moyen Orient. Souvenez-vous, le 2 août 1990, l'Irak envahit le Koweït, un petit Etat voisin riche en pétrole et marque le départ de la première guerre du golfe. Les Etats-Unis décident d'intervenir dans une coalition de 35 pays arabes, européens et asiatiques, la plus grande coalition militaire internationale depuis la seconde guerre mondiale. C'est ainsi une intervention militaire brutale qui est dirigée dans l’opération « Tempête du désert » qui durera 40 jours. Mais c'est seulement en 4 jours que l'armée irakienne est expulsée du Koweït par un assaut terrestre de la coalition. Cette opération porte bien son nom étant donnée la véritable tempête de bombardements qu’a subie la région autant de la part des Etats-Unis que de la part de l’Irak. Bien que le nombre de victimes se situe entre 30 000 et 100 000, cette guerre fut organisée conformément au droit international et considérée comme un exemple d’un multilatéralisme réussi.

La 2nde guerre du golfe

Cependant, une deuxième guerre est survenue, renversant l’équilibre géopolitique. Après les attentats du 11 septembre George W. Bush débutât une guerre contre le terrorisme et s’attaqua à l’Irak accusant Saddam Hussein d’être un allié d’Al-Qaïda. Le pays fut ensuite accusé de posséder des armes de destruction massive, accusation soutenue par des preuves foncièrement fausses fournies par les Etats-Unis. Face aux oppositions de certains pays (membres du conseil de sécurité) à déclencher une nouvelle guerre, les Américains décident d’intervenir unilatéralement avec une coalition plus limitée de pays anglophones et pro-américains. Les opérations qui ont débuté le 20 mars 2003, ont entraîné des conséquences politiques et économiques plus que désastreuses avec des pertes humaines et des coûts énormes ainsi que l'effondrement de l'État irakien. Cette deuxième guerre du golfe, qui contrairement à la première, s’est déroulée sans mandat des Nations unies et en violation du droit international, a déclenché des critiques de la part de nombreux pays et organisations internationales. Les Etats-Unis ont ainsi creusé un fossé entre cette décision unilatéraliste et la diplomatie entretenue par les organisations internationales. Léonie Jarry

Depuis plusieurs années, les institutions multilatérales, pensées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour garantir le développement économique et la paix, sont de plus en plus critiquées par les États-Unis, qui les avaient pourtant impulsées. Barack Obama, devenu le 44e président des États-Unis d’Amérique le 20 janvier 2009, avait pour objectif de réduire l’unilatéralisme, c’est-à-dire l’attitude d’un pays qui agit sans chercher à obtenir l’assentiment ou la coopération des autres. Un tournant politique puisque cela était en opposition avec celle de son prédécesseur, George W. Bush. Quelque mois après son élection, Obama, dans son discours d’investiture, lance un message de paix, d’unité et de respect mutuel. Il reçoit un prix Nobel inattendu après une allocution jugée prématurée par certains. Après les années Bush, ce prix s’explique par les espoirs que le nouveau président américain suscite sur la scène internationale, avec une politique étrangère plus consensuelle et multilatérale. Il emploie notamment des termes à fortes significations comme « reconstruire l’Amérique ». Il évoque le souhait de réduire l’unilatéralisme pour le multilatéralisme en disant que « l’Amérique est l’ami de chaque nation » et en incitant à « entraîner le monde derrière nous ».

Le « smart power »

Durant ses deux mandats, Obama a adopté pour ce qu’on appelle la puissance intelligente « smart power ». En effet, Hillary Clinton, nommée à la tête du département d’État en 2009, avait en charge la politique étrangère des États-Unis. Dans une de ses déclarations, celle-ci définit le « smart power » : « Le président et moi pensons que notre politique étrangère doit être basée sur un mariage de principes et de pragmatisme, pas sur des idéologies rigides. » Tous deux s’appuient bien sur la réduction de l’unilatéralisme en adoptant une politique en coopération avec d’autres pays étrangers. Grâce à cette puissance intelligente du « smart power », Obama garde ce titre de leadership mondial. Les États-Unis d’Amérique conservent une armée qui est la force de combat la mieux entraînée, la mieux dirigée et la mieux équipée de l’Histoire. Grâce à cette force armée, le 44e président des États-Unis ne cherche pas seulement la sécurité de sa nation mais également celle de ses alliés et partenaires. Il détient tous les outils de la puissance américaine, y compris la diplomatie.

Le multilatéralisme
et la paix

Enfin, lors de la présidence d’Obama, certaines dates montrent ce tournant politique, comme le retrait des dernières troupes d’Irak en décembre 2011, signe de paix. En décembre 2015, il procède à la réouverture d’une ambassade à Cuba et, en février 2016, les États-Unis signent le TPP (traité de libre-échange transpacifique) avec treize pays riverains du Pacifique, ce qui marque nettement le multilatéralisme que prône Barack Obama. Après les années Bush, les États-Unis ont plus coopéré avec les autres pays du monde et se sont fait des alliées, tout en gardant ce titre de puissance mondiale et en détenant une géopolitique plus importante. Faire des États-Unis d’Amérique, un pays réputé pour sa diplomatie était aussi un souhait du président.

Marie Maugendre

Election aux Etats Unis, 2016

Le 8 Novembre 2016, Donald Trump, le candidat du Parti Républicain, remporte l'élection présidentielle américaine face à Hillary Clinton, la démocrate. Il est le 45ème président des Etats Unis et Trump a commencé son mandat le 20 Janvier 2017, suite à Barack Obama, qui a commencé le 20 Janvier 2009. Le mandat de Donald Trump se termine le 20 janvier 2021 pour laisser place par la suite à Joe Biden.

Trump veut faire passer le peuple américain en priorité ainsi que ses intérêts et la sécurité américaine notamment avant le commerce, l'immigration et la politique étrangère. L'Amérique d'abord sera le thème majeur de son administration. 27 Avril 2016

Trump a prononcé un discours le 20 Janvier 2017, afin de commencer son mandat. Selon Trump, le jour de son élection marquera les esprits car c’est le jour où les Etatsuniens vont reprendre le contrôle de leur pays. D’après lui, les Etats Unis ont aidé les autres pays sans forcément recevoir en retour. Notamment au niveau économique, ils ont dépensé d’après son discours des millions de milliards de dollars à l’étranger tout en laissant de côté les infrastructures américaines. Mais à partir de son élection, ce sera l’Amérique qui passera en premier. Il dit vouloir protéger les frontières de l’Amérique face aux pays étrangers qui fabriquent par exemple leurs produits, prennent les entreprises et donc les emplois des américains. Il souhaite également unir le monde civilisé contre le terrorisme islamique radical.

Les différents changements durant son mandat

En Janvier 2017, Trump a sorti les Etats Unis du TPP (traité de libre-échange transpacifique) qui a été signé avec 13 pays riverains du Pacifique en février 2016. Ainsi que la sortie de l'accord de ¨Paris sur le climat en juin 2017. De plus, en Mai 2018 il y a eu le retrait de l’accord de Vienne sur le contrôle du nucléaire iranien signé en juillet 2015 ou encore le retrait du Conseil des Droits de l’Homme en juin 2018. Trump a aussi retiré les Etats Unis de l'UNESCO en décembre 2018. Progressivement il réduit le multilatéralisme. L'ancien président des Etats Unis est critiqué car il a réduit le poids des Etats Unis dans le monde, a isolé les Etats Unis sur le commerce par exemple ou encore le changement climatique et aussi la paix au Moyen Orient. Il a préféré le chacun pour soi en disant dans son discours notamment « L’Amérique d’abord » et donc éloigné les Etats Unis des ententes internationales et les a retiré d'accords internationaux afin de répondre aux problèmes du monde. Donald Trump a également critiqué les voisins et les alliés des Etats Unis.

Trump fait encore
parler de lui

Une émission sur CNN avec Donald Trump, multiplie les provocations et les intox. Cela suffit, dans les médias, à relancer sa participation éventuelle aux élections présidentielles de 2024. Pendant cette émission il a attaqué Joe Biden sur l'inflation et l'immigration. Trump a également répété que les élection présidentielles de 2020 ont été truquées contre lui.

Zoé Aubry

Les innovations du nouveau président

Joe Biden s’est engagé a réparer les relations entre les Etats Unis et l’Europe qui ont été détérioré par l’ancien président Donald Trump. Il s’est exprimé lors de la conférence sur la sécurité de Munich, après que le pays américain est rejoint l’accord de Paris sur le climat. « Les Etats Unis sont déterminés, déterminés a renoué avec l’Europe pour vous consultez, pour regagnez notre position de leadeur de confiance » a exprimé le président Américain. Il est déterminé a tourner la page de l’ancienne présidence de son prédécesseur pour collaborer sur les questions internationales dans une approche multilatéraliste.

Le président démocrate affirme sa lutte contre le changement climatique, le nouveau locataire de la Maison Blanche a annoncé qu'il allait doubler ses engagements pour aider les pays en voie de développement à combattre les effets du réchauffement et à se tourner vers les énergies renouvelables. Il a notamment aussi abordé sa volonté de relancer les discussions autour du programme nucléaire Iranien. Celui-ci a mentionné la rivalité économique avec la Chine, mais aussi le cas de la Russie jugé « agressif » par Joe Biden.

Un multitéralisme renouvelé

Cependant, la démocratie et les droits de l’homme ne rentrent pas dans le bien public mondial, car leurs avantages ne bénéficient presque qu’uniquement aux citoyens des pays qui les pratiquent. Les objectifs du sommet de Biden sur la démocratie dépendront donc d’énormément de valeurs communes et partagées. Le président américain a donc fais la promesse d’une « nouvelle ère de diplomatie”, et défendu son “engagement” en faveur du multilatéralisme, revendiquant la rupture avec les années Trump.

Chloé Le Gaudu

Est-ce que Top Gun, MacDo, Gatsby Le Magnifique ou le jazz vous dit quelque chose ?

La culture américaine déborde sur le monde par sa grandeur et sa richesse. En partant de la gastronomie jusqu’à la cinématographie et en passant par la culture musicale et littéraire, les Etats Unis continuent d’influencer le monde. Une forte influence culturelle, au niveau des Etats-Unis, permet à cette puissance de se hisser à l’échelle internationale face aux autres pays.

Le cinéma hollywoodien

«  Le divertissement fait partie de notre diplomatie (…) c’est ce qui fait de nous une puissance mondiale » B.OBAMA. En effet les Etats-Unis sont une source d’influence du point de vue cinématographique. Par exemple l'entreprise Netflix avec son expansion, a cumulé en 6 ans environ 130 millions d’utilisateurs dans le monde. Le cinéma hollywoodien est le premier vecteur de diffusion de la culture américaine à l'étranger, conjointement avec les séries télévisées.

La malbouffe américaine

La gastronomie américaine est réputée pour être grasse et « unhealthy » à cause des firmes bien connues comme Starbucks, le leader mondial du café installé notamment en Chine, et les « fast-food » aussi bien placés parmi les restaurants mondiaux les plus fréquentés. Pourtant, même si l’influence des Etats-Unis au niveau gastronomique se résume souvent aux stéréotypes de la malbouffe comme avec coca cola et Mc Donald, ce sont aussi eux qui ont instauré le mode de vie « healthy » ( "en bonne santé") avec les végétariens et végans.

Entre Charlotte Brontë et John Green

Bien qu’on en parle moins, la littérature américaine est bien présente dans la culture mondiale. Entre les classiques (Gatsby le magnifique) et les modernes de tout styles, l’Amérique du Nord est le 3ème pays producteur de livres. Cela fait donc partie de l’expansion de l’influence culturelle américaine.

“Lose yourself in the music”

Louis-Armstrong, the Beatles, the Rolling stones, Beyoncé, Eminem, tous sont Américains et font partie de nos playlists de musique. L’influence musicale américaine n'est en rien égalée, entre les infrastructures de productions, le nombre de tournées mondiales ou les écoles de musiques célèbres, les Etats-Unis regorgent d’une culture musicale infinie. On ne peut pas oublier le point de départ du jazz, du blues et du rap.

Suzanne Baranger
et Maïlys Le Hir

Les Etats Unis une puissance contestée

Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis sont considérés comme la seule superpuissance mondiale, et ce grâce à l’investissement d’un tiers de leur budget dans le militaire. Les Américains exercent une influence incontestée dans de nombreuses régions du monde. Cependant, avec l'émergence de nouvelles puissances économiques et politiques, tel que la Chine et la Russie, le monde diplomatique est devenu de plus en plus multipolaire. Cette évolution a entraîné une réorganisation des zones d'influence et des alliances, et les États-Unis ont rencontré des défis colossaux pour maintenir leur position dominante. Face à cette nouvelle réalité, les États-Unis sont bousculés en particulier dans les régions où leur influence est contestée. Par exemple, en Asie de l'Est, la Chine a intensifié ses efforts pour étendre son influence économique et politique, et les États-Unis ont réagi en renforçant leur présence militaire dans la région. En Europe de l'Est, les relations entre les États-Unis et la Russie sont tendues depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Les États-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région et ont soutenu les gouvernements pro-occidentaux en Ukraine et dans d'autres pays de la région.

Une puissance implantée partout dans le monde

Au Moyen Orient, les États-Unis ont dû faire face à des défis considérables depuis la guerre en Irak en 2003. Les guerres en Syrie et au Yémen ont également eu un impact sur les intérêts américains dans la région. Les États-Unis ont été impliqués dans la lutte contre l'État islamique en Irak et en Syrie et ont soutenu les gouvernements pro-occidentaux dans la région, mais ils ont également été critiqués pour leur soutien à l'Arabie saoudite, qui est souvent accusée de violations des droits de l'homme. Soutien américain lié au pacte de Quincy signé en 1945 : ces accords engagent les EUA à protéger le territoire saoudien en échange d'un accès aux gisements pétroliers.). En Amérique latine, les États-Unis ont également combattu la puissance russe et chinoise pour maintenir leur influence. La Chine a intensifié ses investissements dans la région et a renforcé ses relations avec les gouvernements de gauche en Amérique latine. Les États-Unis ont également été critiqués pour leur politique envers les gouvernements populistes et socialistes dans la région. Dans l'ensemble, les États-Unis sont confrontés à de nombreux défis pour maintenir leur influence dans un monde de plus en plus multipolaire. Ils doivent trouver un équilibre délicat entre la protection de leurs intérêts et le respect des droits et de la souveraineté des autres nations. Ils doivent également trouver des moyens de travailler avec d'autres puissances émergentes pour résoudre les problèmes mondiaux tels que le changement climatique, la pauvreté ou la sécurité mondiale.

Clément Florent
et Emilen Marais

Alliance sous tension

Les pays faisant partis de l’OTAN s’allient, se fournissent des soldats en cas de besoin afin de construire une défense ainsi qu’une armée européenne. Cependant, cette alliance connait des tensions notamment avec des pays tels que la France et l’Allemagne qui ont refusé d’aller en Irak en 2002.

Les Etats-Unis et l’Europe connaissent des conflits commerciaux (financements des entreprises publiques) :Airbus dénoncé par les Etats-Unis et Boeing dénoncé par l’Europe. De plus, l’Europe et les EUA s’inter-critique sur leurs méthodes d’exportations de produits agricoles. Trump, réputé pour être perfectionniste dans ses taxes de douane et importations, déplait aux pays européens.

Deux accords commerciaux sont actuellement contestés par environ 3 millions de personnes, entre PTCI et CETA, les avis divergent. Pour resituer, le PTCI est un accord de partenariat transatlantique sur le commerce et l'investissement. C’est un accord de libre-échange entre l'UE et les EUA. Quant au CETA, c’est un accord commercial de libre-échange entre l'UE et le Canada. Nous venons donc à se demander pourquoi ces deux accords ont des avis divergents et contestés. Une crainte de la suppression de normes protégeant les consommateurs et la grande liberté donnée aux EUA est observée.

Trump et l’Europe, un rapport instable ?

Sur 603 milliards de dollars que les EUA dépensent pour la défense, seulement 31 milliards vont à l’Europe. Le président américain aime s’appuyer sur le déficit commercial que les EUA engendrent avec l’UE. Ces chiffres représentant les services du pays, concernent 80 % de l’économie du pays en engendrant une balance commerciale excédentaire avec l’Europe. Minimisant l’UE en la comparant avec la Chine, Trump ne retient que l’Allemagne avec qui une tension est remarquable. Trump ne perçoit donc pas l’UE comme un allié ou un ennemi mais comme un partenaire ou non avec qui les EUA s’entendront séparément.

Constance Bartier
et Mathilde Simon

La thalassocratie américaine maintient sa domination en Asie-Pacifique. Les EUA sont l'unique puissance capable d’intervenir militairement à tout moment à travers la planète grâce à une forte maîtrise des espaces maritimes. Ils possèdent le premier espace maritime mondial avec 11,35 millions de km². Cette force repose sur un arsenal militaire impressionnant, composé de 297 bâtiments fin 2020 répartis à travers le monde. Le réseau des bases militaires américaines ne cesse d’augmenter en Asie pour faire face aux réalités géopolitiques. Les EUA veulent contenir le nationalisme chinois qui suscite des inquiétudes. Une stratégie dite « pivot » consiste à concentrer les forces navales dans la zone Asie-Pacifique pour surveiller les îles convoitées par la Chine telles que Taïwan. Cette dernière critique la présence américaine aux abords de son territoire. Les EUA possèdent également une capacité à renouveler et innover leur flotte maritime, notamment les porte-avions. Les coûts de ces nouveaux navires atteignent des sommes colossales, comme le nouveau porte-avion « USS Gerald Ford » avec un coût de 12,9 milliards de dollars, avec un premier déploiement en 2022. Ou encore le budget de l’US Navy, la première force aéronavale au monde, s'élevant à 205 milliards de dollars en 2020. L’US Navy reste la plus grande puissance navale mondiale avec un total de 12 porte-avions d’ici à 2031. La Chine n’en compte à ce jour que 2 opérationnels. Cependant, la Marine chinoise, qui n'existait quasiment pas il y a quinze ans, se déploie désormais sur tous les océans. En nombre, la Chine aurait désormais plus de navires que l'US Navy.

Romane Lampin
et Camille Montagne

La rivalité avec la Chine est une priorité pour les Etats-Unis. Pour arriver à leur fin, Joe Biden souhaite renouer des liens avec les pays Européens tout en se servant de la guerre en Ukraine.

Les objectifs de Washington

Les Etats-Unis expriment leur opposition à la Russie et leur soutien à l’Ukraine et l’Europe. Afin de contrer Moscou, Joe Biden essaye de renouer des liens avec les pays Européens suite aux années Trump compliquées pour les Etats-Unis. Mais l’objectif principal de Washington est sa rivalité avec la Chine. En effet la guerre en Ukraine permet aux Etats-Unis de réaffirmer leur puissance partout dans le monde et notamment en Europe.

Les moyens mis en œuvre

Pour arriver à ses fins, Washington utilise des moyens pacifiques et de persuasion. En effet, les Etats-Unis poussent l’Union Européenne à intégrer l’Ukraine dans l’OTAN sans succès jusqu’à aujourd’hui. Cependant, afin d’apporter leur soutien, les Etats-Unis envoient plus de 20 000 soldats Américains dans l’est de l’Europe entrainant un partage d’information et une forte aide humaine. De plus, de nombreuses armes militaires comme des missiles, des avions et des chars sont envoyés dans l’est de l’Europe. Tout cet armement permet aux Etats-Unis de montrer les performances de l’industrie Américaine. Ceux-ci envoient également du gaz de schiste à la France car la Russie n'en fournit plus au reste du monde.

Les limites de cette réaffirmation

En revanche, cette réaffirmation Américaine a des limites. En effet, les armements fournis sont extrêmement couteux pour les Etats-Unis. Plus de 40 milliards de dollars y sont investis. Des risques importants persistent, en particulier la potentielle victoire de la Russie qui réduirait les efforts et la crédibilité de Washington à néant. De plus, les Etats-Unis dévient peu à peu de leur objectif principal, la Chine. Cet investissement dans la guerre en Ukraine pourrait bien se retourner contre eux ce qui les forceraient à réviser leurs plans et leur investissement dans celle-ci.

Séraphin Brouard