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Dossier spécial araignéeDossier spécial araignée
Page 3
Le P'tit Rigolet en visite

N° 9 - Mars 2025 | www.lpma-daniel-rigolet.fr |
Sommaire
Éditorial - actualités (p.3)
L'araignée de mer (p.4 à 7)
Écho des sections (p.8 à 9)
Temps forts et
portrait d'élève (p.10 à 11)

Éditorial
Un nouveau
service inclusion
Les dossiers de demandes d'accompagnement pour nos nouveaux élèves se formalisent et nous permettent cette année de recruter 4 Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap (AESH). Un véritable service voit ainsi le jour et permet de mutualiser des compétences complémentaires. Ce service veille à l'inclusion des élèves sollicitants. Il permet aussi sous la conduite de la Conseillère Principale d’Éducation de mieux positionner la prise en compte des besoins particuliers des élèves au sein de l'équipe pédagogique.
L'invasion
des araignées de mer Notre comité de rédaction a entrepris en avril 2024 de cerner cette problématique préoccupante pour l'économie maritime bretonne et normande. Depuis la rentrée nos journalistes sont sur le terrain et collectent l'information pour ce dossier spécial. Il aborde grâce à plusieurs témoignages le phénomène et les enjeux à notre échelle locale.
ERASMUS+ en Irlande
Notre lycée a obtenu en février 2024 une accréditation jusqu'à décembre 2027 pour un projet de réalisation de stage en entreprise en Irlande. A l'heure où nous mettons sous presse ce n° 9, les élèves de terminale bac pro Cultures Marines ont traversé la Manche en ferry de Cherbourg à Rosslare et réalisent une période de 15 jours de formation en milieu professionnel dans 2 entreprises ostréicoles irlandaises à Bannow Bay dans le comté de Wexford. Le contexte actuel de rapprochement de l'agglomération du Cotentin avec ce territoire "frère" du Sud-Est de l'Irlande prend tout son sens.
Bonne lecture !
Vincent Lequenne,
directeur
Un lycée inclusif !
Cette année, le lycée maritime accueille quatre AESH pour aider les élèves à besoins particuliers.
Fanny, Emmanuelle, Isabelle et Sarah aident chacune entre deux et trois élèves dans leur scolarité plusieurs heures par semaine. Au programme : aide à la prise de notes, lecture et reformulation des énoncés, aide à la méthodologie, temps d'étude individualisée... Les solutions proposées sont nombreuses. Le but étant qu'à terme, les élèves aient les techniques pour acquérir de plus en plus d'autonomie.
Les élèves accueillis au lycée ont des besoins différents et avancent tous à leur rythme : en travaillant en équipe autour d'eux, les AESH les aident à progresser au quotidien.
Anne-Edwige Grondeux, CPE
Les marins à l'abordage de Ouest France
Le 9 octobre les journalistes du P'tit Rigolet ont découvert le siège d'un grand quotidien
Nous avons embarqué à 10 h dans les véhicules du lycée, en direction de Rennes. Avant d'atteindre le siège de Ouest France, il a fallu passer la sécurité. Nous étions impatiemment attendus par Édouard Maret. C'est un journaliste retraité. Il anime l'association "Journal des Lycées".
On a participé à une conférence de rédaction. Il y avait une dizaine de journalistes qui présentaient les différentes actualités pour le journal du lendemain. Il y avait un envoyé spécial de Tokyo dont l'article parlait d'un parc qui allait être remplacé par des immeubles. Un autre journaliste présentait son article sur une star de Tiktok : un mini hippopotame ! On a entendu parler de toutes les actualités du jour. C'était le moment le plus important de notre visite. Nous avons pu poser des questions aux journalistes, sur leur travail.
Ensuite, Édouard nous a présenté les différents espaces de travail, il y a un calme que nous ne connaissons pas au lycée ! Il y avait des bureaux à perte de vue.
620 journalistes écrivent 1300 articles par jour. Une rédaction c'est environ 1000 personnes qui travaillent 24h sur 24 et 7 jours sur 7.
Cela nous a fait l'effet d'une ruche, il y a des alvéoles au plafond et des gens partout. On a vu une salle avec un paquet d'ordinateurs dédiés uniquement au sport (c'étaient principalement des hommes dans cette pièce).
Suite de la visite : nous avons découvert les locaux du journal des lycées où notre P'tit Rigolet est hébergé.
Édouard nous a fait visiter l'imprimerie : c'est un truc de fou ! Les locaux sont gargantuesques. Nous avons eu la chance de voir un journal en fabrication et d'être les premiers à l'avoir entre les mains.
Les rouleaux de papier journal qui sont stockés mesurent plusieurs mètres de haut et sont très larges. Il y a un robot en action pour chaque étape de fabrication du journal.
Autre passage qu'on a adoré dans la visite : une fresque d'une dizaine de mètres où le dessinateur Chaunu a illustré l'actualité dans le monde .
En conclusion, les marins ont découvert un nouveau monde et ils l'ont adoré, merci Édouard !
Joy Venot, 2MARPEC
et Mathéo Lamare, 1CGEMP
Araignée de mer ou moussette ?
Maja brachydactyla, ou araignée de mer, est de plus en plus présente dans les eaux du Cotentin. Sa durée de vie est de 5 à 8 ans. La taille de commercialisation est de 12cm. Très vorace, elle se nourrit d'algues, de coquillages dont les moules, de mollusques, de petits crabes, et de divers animaux morts. Araignée ou moussette ? Au début du printemps, on me trouve sur les étals des poissonniers et je m'appelle moussette. Je ne suis en fait qu'une jeune araignée âgée seulement de deux ans et je ne me suis pas encore reproduite. Ma chair est tendre et je suis très prisée des fins gourmets !
Après une mue arrive la reproduction. Pour ce faire, je préfère la côte !Par la suite je rejoins le large. Femelle, je garde mes oeufs sous mon abdomen pendant une année. L’éclosion a lieu en été. Arrive alors une larve planctonique. Au bout de quelques semaines, la larve se métamorphose et adopte une vie sur le fond (benthique). Il ne me faudra pas moins de 12 à 13 mues avant d'atteindre ma taille d'adulte. Pour distinguer les mâles des femelles, observez ma languette abdominale. Si elle est large et bombée je suis une femelle. Si ma languette abdominale est plus fine et étroite, je suis un mâle.Mathis Christy, Paul Marion, Noha Langlois, Evan Langevin, 1CM
Changements d'humeur chez les espèces marines
Prolifération des araignées de mer, raréfaction des tourteaux, invasions inquiétantes des poulpes. Ces changements de populations sont-ils profitables ou néfastes aux professionnels de la Manche ?
Dans le golfe Normand-Breton,4 fois plus d'araignées de mer en 10 ans. Bonne nouvelle pour la pêche ! Toutefois, arrivant très proche de la côte ce prédateur est un fléau pour les mytiliculteurs. En grand nombre, il peut anéantir de 80 à 90 % des moules élevées en bouchot en seulement 4 jours.
Curieusement, le crabe tourteau se fait très discret depuis 2018. À tel point que les captures ont été divisées par 4. Parasite ? Maladie ? Ou effet du changement climatique ? Les scientifiques de l'IFREMER enquêtent pour expliquer cette disparition.
Les poulpes prolifèrent déjà depuis quelques années dans les eaux bretonnes. Aujourd'hui, ils menacent d'envahir les côtes du Cotentin. Intelligents et très voraces, ils s'en prennent aux élevages de moules et aux gisements de coquilles Saint jacques.
Il faut dire que face aux perturbations du milieu marin, les espèces réagissent aussi selon leur biologie et parfois de manière opportuniste.
Pour chaque maillon de la chaîne alimentaire, algues, herbivores et carnivores successifs, les équilibres semblent changer.
De nouveaux défis s'affichent tant pour les espèces marines que pour les professionnels de la mer pour survivre et s'adapter au réchauffement des océans.C. Mahe, enseignant prod aqua
Tourteau, clopoing, qui suis-je ?
On me nomme Tourteau, Dormeur, Clopoing ou encore Cancer pagarus. Ma carapace est circulaire en forme de tourte et lorsque je suis menacé, je me recroqueville en position de dormeur les poings clos.
Mes 10 pattes et mes pinces s'articulent latéralement et sont fixées sur ma carapace plus large que longue. C'est pourquoi je me déplace sur le côté.
L'accouplement a lieu au printemps après la mue de la femelle. Celle-ci peut garder les spermatozoïdes 6 mois avant la ponte de ses œufs qu'elle incube pendant encore 6 à 7 mois sous son abdomen. L'éclosion a lieu l'année suivante au mois de mai-juin pour donner des larves qui dériveront avec le plancton pendant 6 à 8 semaines.
Une fois sur le fond, le tourteau mesure 3 mm et continue ses mues de croissance en se nourrissant de cadavres et de proies fixées et peu mobiles qu'il brise à l'aide de ses fortes pinces.
Depuis quelques années la population de tourteaux décroît.
Des études sont menées pour comprendre ce qu'il se passe.
Melvin Lefrançois, Mathias
et Erwan Mesnard, 1CM
Poulpe ou pieuvre, qui suis-je ?
On me nomme poulpe, pieuvre ou encore Octopus vulgaris, je suis un céphalopode. J'existe depuis 500 millions d'années.
J'ai les pieds sur la tête
et 8 tentacules (octopus). Mes grands yeux sont connectés au cerveau central. En plus de mon cerveau principal
j'ai 8 cerveaux secondaires
pour pouvoir mouvoir mes 8 bras munis chacun de 24 ventouses indépendantes. Je peux tracter ainsi une proie d'une dizaine de kg.
Je suis malin,
très intelligent et j’apprends très vite. Mon corps très souple et malléable me permet de me contorsionner au travers de petits orifices. J'adapte mes couleurs par mimétisme et peux imiter aussi des formes diverses et variées.
Je me déplace avec mes tentacules ou plus rapidement en arrière par réaction en expulsant énergiquement l'eau par mes entonnoirs. Je peux aussi masquer ma fuite avec un nuage d'encre.Je possède une mâchoire en forme de bec de perroquet, ce qui fait de moi un redoutable prédateur de crustacés et coquillages.
Erwan et Ethan Hautemanière, 1CM
Araignée de mer : trop c'est trop
Devant l'explosion du nombre d'araignées , les pêcheurs et les mytiliculteurs ont mis en place un projet pour étudier l'animal : le programme SPIDER.
Ces dernières années, le nombre d'araignées de mer a fortement progressé sur la côte ouest du Cotentin. Cette prolifération n'est pas du goût des mytiliculteurs car l'animal dévore les moules à même les bouchots. Les pêcheurs, quant à eux, ont plus de mal à écouler la pêche et les cours s’effondrent. De plus, les araignées sont un vrai problème dans les chaluts en période de forte abondance. Cette double problématique a amené les deux professions autour de la table. Le Comité des pêches et les Comités Régionaux de la Conchyliculture Normand et Breton ont échangé sur les enjeux de cette nouvelle donne. Les mytiliculteurs ont obtenu le droit de mettre des casiers pour pêcher l'araignée autour des bouchots. Ils doivent ensuite les remettre au large. Ils peuvent également protéger les bouchots avec des filets. Les pêcheurs ne souhaitent pas que l'araignée soit dévalorisée auprès des consommateurs et recherchent des pistes de valorisation.
Avec les scientifiques du SMEL* et d'IFREMER, pêcheurs et conchyliculteurs ont mis en place un programme pour étudier l'araignée. Des campagnes de baguage sont menées à bord de caseyeurs de la côte ouest. Lorsque les pêcheurs attrapent un animal bagué, ils renseignent les scientifiques par SMS sur le lieu de pêche, sur la présence ou non d’œufs . Les données récoltées sont analysées.
Jusqu’à présent, les araignées venaient à la côte au printemps, puis se retiraient l'hiver dans des fosses où l'eau reste tempérée. Cependant il semble que désormais les araignées restent à la cote plus longtemps. Ce programme de recherche nommé SPIDER va durer 3 ans. Toutes les données analysées permettront aux professionnels d'adapter leurs pratiques pour répondre aux enjeux du futur.
*Synergie Mer Littoral
Isabelle Roblin,
technicienne de la ferme
aquacole de St Vaast la Hougue
Les crabes ont la dalle
Jean-Marc Jacquette du CRC nous a expliqué les conséquences de la prolifération des araignées de mer sur la production mytilicole dans le golfe normando-breton.
La côte Ouest de la Manche est un important site de production de moules sur bouchot. Une soixantaine d'entreprises produit en moyenne 15 500 tonnes/an sur 274 km de bouchots. Jean-Marc nous a raconté comment, en 2016, les mytiliculteurs de Chausey ont appelé le CRC pour les informer qu'il y avait un accroissement de la prédation. En quelques années, cette situation a progressivement augmenté sur tout le golfe normando-breton. En 2019, le phénomène est passé d'une prédation "acceptable" à une prédation "non supportable" pour les entreprises. En effet, il y a 30 % de prédation sur le naissain et 20 % sur les moules prêtes à être commercialisées. Ce qui influence la vente de l'année en cours, mais également celle des années à venir. Depuis 2019, le nombre d'araignées a explosé dans le golfe et sa présence a évolué : d'avril à juin, elle est passée de mars à novembre . Pour comprendre cette évolution du comportement des araignées, le CRC s'est rapproché des scientifiques et des pêcheurs, qui ont mis en place le programme spider (voir article ci-dessous)
Le CRC et les professionnels ont cherché des solutions : l'une d'elles a été de protéger chaque pieu en ajoutant des protections de plastique. Cela pose de nombreux problèmes : un coût élevé de plus de 20 € par pieu et une augmentation de la pollution plastique.
Pour améliorer la lutte contre la prédation, le CRC a négocié auprès de l'administration une demande de capture et d'effarouchement. Les mytiliculteurs ont donc le droit de poser casiers et filets dans leur zone de production. Ils n'ont aucune limitation sur la taille et la période. Cependant ils n'ont pas le droit de vendre ni de détruire les captures, pour ne pas concurrencer la pêche professionnelle. Ils peuvent également les effaroucher en faisant du bruit. C'est une autorisation préfectorale très règlementée et renouvelée tous les ans. Ces mesures indispensables semblent porter leurs fruits puisque la prédation semble se stabiliser.
*CRC : Comité Régional de la Conchyliculture. Youenn Triboult, Elycia Richard, Aubane Thuilliez, 2CM
Que faire de ces araignées ?
Un mercredi , nous sommes partis interviewer Jules-Étienne Mauger, jeune pêcheur d'Omonville . Il a quitté le lycée l'année dernière avec un bac CGEM pêche. Il travaille maintenant avec son père. Ils ont deux bateaux, le Black Pearl II et le Téthys . L'un pêche la coquille l'hiver et l'autre aux casiers l'été. Jules-Étienne pêche l'araignée d'Avril à Septembre. Il ne se pêche pas de moussettes sur cette côte. Les mâles sont là en abondance en début de saison. Les femelles viennent plus tard à la côte pour pondre. Cette année c'est très irrégulier. Une filière peut être pleine et celle d'à côté complétement vide.
Le souci avec l'araignée, c'est la vente
Jules-Étienne a un magasin sur le port d'Omonville où les plus belles araignées sont vendues. Le reste part comme "boete" pour le bulot à 1 €/Kg. La difficulté avec l'araignée, c'est sa fragilité. Elle ne supporte pas le transport.
Pour Jules-Étienne : « C'est triste de mettre des mâles de 2 kg à la benne. Il faudrait pouvoir vendre les pinces ou décortiquer pour valoriser ».
Tom Sabine, 2MAREMM
Quid du commerce des crabes ?
Ces 10 dernières années, les ventes d'araignées de mer dans les halles à marée des ports de la Manche ont fortement évolué. C'est au port de Granville que les plus gros volumes sont débarqués. Ainsi en 2024, 223 tonnes d'araignées y ont été vendues pour 464 k€. Les cours fluctuent selon la demande, à Cherbourg en 2024, le prix moyen était de 1,21 €/kg. L'enjeu des années à venir va se jouer autour de la valorisation de cette espèce disponible. Les acteurs de la filière sont en reflexion . La chair de l'araignée de mer est très fine et très appréciée. Les problèmes à résoudre tournent autour de la cuisson et du décorticage, une fois ces problèmes résolus, l'araignée de mer pourrait être un atout pour la pêche locale. Isabelle Roblin
Grain de sel : du casier à la conserve !
Estelle et David Roupsard ont créé une conserverie pour transformer leur pêche.
Depuis 2010, David Roupsard est marin pêcheur à son compte, et plus exactement caseyeur. Sur son bateau "Grain de sel II", il travaille seul. Avec ses casiers, il pêche le homard, le tourteau, le bouquet et bien sûr l'araignée.
Le bateau est au port de Cherbourg en hiver et sur Cosqueville dès les beaux jours.
Lorsqu'Estelle a voulu rejoindre l'entreprise, ils ont eu l'idée de transformer la pêche. Ils ont mûrement préparé ce projet. Ils ont tout d'abord essayé de nombreuses recettes à la maison. Ils ont fait goûter à leurs proches puis aux clients et les recettes ont été validées.
Il a fallu ensuite acquérir toutes les autorisations sanitaires et réglementaires puis faire construire un laboratoire.
En 2024, l'aventure a commencé
Estelle et David travaillent leur pêche : cuisson et vente sous vide, soupe de poissons ou de crustacés et rillettes, ils proposent également des plateaux de fruits de mer et des produits bruts. Toute la pêche est ainsi valorisée. C'est beaucoup de travail, notamment pour ce qui est d'éplucher les crabes. Il faut compter 10 minutes par crabe.
Les rillettes sont produites avec 100 % de chair d'araignée ou de tourteau et même d'étrille selon les produits. Estelle et David proposent un large choix de rillettes et celle d'araignée est très appréciée . Les crabes sont également vendus cuits sous vide. Toute la production est écoulée en vente directe, soit transformée, soit brute sur les marchés et dans les épiceries fines localement.
Un succès au rendez-vous
Le succès est au rendez-vous pour cette nouvelle proposition. Les ventes ne cessent de progresser ! Les clients sont sensibles au fait que tout soit fait maison avec une pêche garantie locale. Estelle et David travaillent tous les deux, ils sont passionnés et ont plein d'idées, mais ils ont aussi une vie de famille à protéger.
Cette année, Grain de Sel sera présent au salon de l'agriculture sur le stand de la Manche.
Bravo pour ce projet ambiteux et merci pour les bonnes rillettes !
Irmin Barbey, TCGEMP
et Gabrielle Mahaut, TCM
Le chef en pince pour l'araignée
Matthieu Lamblin nous ouvre les portes de son restaurant Le Clopoing, spécialisé dans les produits de la mer. C'est un petit restaurant chaleureux, avec une magnifique vue sur le port. Nouveau sur Cherbourg, le Clopoing propose l’araignée tous les jours à la carte. Ses fournisseurs principaux sont Patrice Cauchoix de l'Epilogue et les Viviers du Becquet. L’araignée est servie entière à l'assiette. Au boulot le client ! A l'aide d'un maillet, d'une pince, d'une planche, d'un tablier, sans oublier le rince doigts, chacun épluche son crabe ! En pleine saison, ce sont 10 à 15 araignées qui sont consommées chaque semaine.
Malheureusement, après plusieurs essais et calculs de rentabilité, décortiquer et cuisiner l’araignée n'est pas envisageable pour ce restaurant. Il faut 15 minutes pour éplucher une araignée de 1 kilo et cela représente une quantité ridicule dans l'assiette. Matthieu nous confie que c'est pourtant le crabe qui a la chaire la plus fine. "S'il y avait une solution pour le décortiquer rapidement, j'aurais mille idées pour le cuisiner".
Irmin Barbey et Gabrielle Mahaut
La soupe de crabe de Gérard !
Gérard Legoupil a longtemps cuisiné pour les élèves du lycée. Il a toujours mis un point d'honneur à leur préparer des produits de la mer. Aujourd'hui à la retraite, il a accepté de partager avec nous sa recette de soupe d'araignée de mer ; merci à lui.
Les ingrédients :
1 kg d'araignée
1 petite boîte de tomates
1 poireau
200 gr de carottes
200 gr d'oignons
3 gousses d'ail
1/2 feuille de laurier
Fenouil en branche
4 c. à s. d'huile d'olive
1 ou 2 lanières d'algue (kombu par exemple)
1/ Mettez les crabes dans l'eau douce pour les nettoyer et les engourdir, ou passez-les 1/4 d heure au congélateur.
2/ Coupez les crabes en morceaux, puis mettez-les dans un faitout avec 2 litres d'eau et 50 gr de sel. À grand feu jusqu'à ébullition, puis à feu réduit 20 minutes. Retirez l'araignée en conservant l'eau de cuisson et laissez refroidir.
3/ Faites revenir les poireaux, carottes, oignons et ail. Ajoutez les algues, quelques tiges de fenouil puis 1 litre de l'eau de cuisson des crabes et le coulis de tomate. Cuire 1/2 heure puis mixer.
4/ Extraire la chair du crabe et des pattes, réserver. Terminez en pressant les débris et le corps de crabe pour en extraire les sucs, à l'aide d'un moulin à légumes ou un chinois. Versez la chair et les sucs dans le deuxième faitout avec les légumes.
5/ Mélangez les deux préparations , rectifiez l' assaisonnement, agrémentez d'un peu de safran et d'une pointe de sucre. Vous pouvez y cuire quelques pâtes ou ajouter des croûtons à l'ail.
Bonne dégustation !!!
Gérer l'expédition des crabes
Pascal Devassy nous a fait visiter les Viviers du Becquet. C'est une entreprise de mareyage. Depuis peu, ils ont développé la vente directe et la transformation. Il est même possible de déguster sur place. Le site est très ancien : Pascal y travaille depuis 39 ans ! L'entreprise a dû s'adapter aux évolutions du marché : moins de marchandises, prix plus élevés. Une dizaine de bassins accueille crabes et homards. Il y a une autre salle avec les coquillages. Concernant l'araignée, les viviers en commercialisent 400 à 500 kg la semaine de mars à septembre. Ils sont approvisionnés par les pêcheurs locaux et par les pêcheurs des îles anglo-normandes. Les araignées passent 1 à 2 semaines en bassins, l'eau y est renouvelée tous les jours. La vente vivante se fait surtout en Europe et sur le marché espagnol, les prix sont plutôt bas pendant la saison. Les volumes pêchés sont supérieurs à la demande. L'ensemble de la profession est en réflexion pour trouver de nouveaux marchés et valoriser à terme le travail des pêcheurs. Les Viviers du Becquet sont en réflexion sur la mécanisation pour extraire la chair de l'araignée. Irmin Barbey et Gabrielle Mahaut
Les CAPM2 sur la Thalassa
Quelles dimensions pour ce navire ?
La Thalassa est un navire scientifique d'Ifremer ; il mesure 74m de long et 14m de large. Il possède deux treuils avec 3000 m de funes, deux enrouleurs et trois chaluts (deux de fond et un pélagique). La Thalassa utilise un seul chalut par mission selon les fonds sur lesquels il travaille. L'équipage est composé de 25 marins et de 25 scientifiques embarqués.
Nous avons pu visiter la passerelle, le pont, la salle de tri et le laboratoire (centre de données).
Quel rôle a la Thalassa ?
La Thalassa part en campagne dans la mer de la Manche, la mer du Nord et le golfe de Gascogne afin d'observer l'évolution des poissons et d'établir des diagnostics sur l'état des stocks. Les données recueillies sont mises en relation avec des résultats obtenus par les autres navires d'autres pays européens. Ce travail permet de mettre en place les réglementations de pêche. Pour cela, il effectue 6 à 7 traits de 30 min par jour. À chaque trait, les poissons sont triés, mesurés et analysés en passant par la table de tri et le laboratoire. Un trait représente entre 300 et 500 kg de captures. Un système de pompage permet également de faire des prélèvements d'eau afin d'analyser tout ce qui s'y trouve. La Thalassa accueille également des membres d'associations qui embarquent en tant que passagers afin d'observer les oiseaux et les mammifères.
Merci à l'équipage de la Thalassa !
Les CAPM2
Gaby et son stage de rêve
Il y a quelques années, ma sœur a eu l'opportunité de faire son stage sur la Thalassa. C'était grâce à M. Cousin à l'époque. Ce qui fait aujourd'hui d'elle un marin de Genavir, embarquée sur les navires pour Ifremer. J'ai eu la chance d'embarquer avec elle ! 17 septembre, 8h00 : départ du port de Brest pour 15 jours de mer en Manche Ouest. La Thalassa est un navire de pêche océanographique armé par Genavir et affrété par Ifremer, équipage moitié marin, moitié scientifique. Mission réalisée : Channel Ground Fish Survey (CGFS). L'objectif de cette mission : fournir des données sur chaque stock d’espèces exploitées en Manche. Ces données sont archivées sur une plateforme européenne et servent à établir les quotas de pêche. Ma mission principale était de trier, peser, mesurer les poissons et parfois faire des prélèvements. Ces données sont ensuite étudiées en labo par les scientifiques d'Ifremer. Ce stage m'a confortée dans mon projet de devenir marin scientifique pour Ifremer.
Gabrielle Mahaut
Une journée au cœur de l'action
Mardi 19 novembre, 08h00, départ du lycée. Nous, 66 lycéens et 10 accompagnateurs, avons embarqué comme plastron pour un exercice de grande ampleur à bord de l'Abeille Liberté auprès des équipes de la Marine Nationale, la SNSM, la Sécurité Civile et du CROSS Jobourg.
On a participé à un scénario catastrophe ! Explosion en salle machine, arrêt cardiaque en salle hydraulique, homme à la mer. Chaque élève jouait un rôle. J'étais un homme blessé aux yeux sur le pont, d'autres étaient grands brûlés en salle machine.
L’équipage de l'Abeille et l'équipe médicale treuillée devaient nous trouver et s'adapter à notre état. Cette journée nous a fait découvrir toute la chaîne de secours en mer. J'ai été fasciné de voir l'hélitreuillage !
Judickaël Gaudemer, CAPM1
Formés pour naviguer
En novembre, nous sommes partis à Calais pour la formation pratique du CAEERS (Certificat d'Aptitude à l’Exploitation des Embarcations et Radeaux de Survie). Les normes internationales exigent cette formation pour embarquer. Nous avions eu 8h de théorie au lycée. Nous avons mis à l'eau un canot et un radeau sous bossoir. Après la formation aux TIS (Techniques Individuelles de Survie), le CAEERS permet de gérer le matériel d'abandon en cas de naufrage.
L'abandon du navire :
1. Informer le CROSS.
2. Lancer le signal d'abandon du navire.
3. Enfiler les combinaisons de survie Rigolet ou les brassières.
4. Mettre à l'eau les embarcations et radeaux de survie.
5. Le capitaine vérifie que l'équipage a quitté le bord avec les moyens de radiocommunication et le rejoint.
En cas de panique, on perd 50 % de nos moyens : être bien formé puis faire des exercices réguliers est donc indispensable ! .
Nous avons tous obtenu la certification. On espère ne jamais avoir à abandonner notre navire, mais nous serons prêts !
Matheo Lamare, Noa Esnault, Yohan Lalande, 1CGEMP
Une expérience à ne pas rater
Avec ma classe de bac pro commerce, nous avons fait le stage "feu" avec trois instructeurs pompiers. Direction Le Havre pour trois jours. Cette formation nous apprend à réagir face à un feu à bord d'un navire. On alternait théorie et pratique sur le site. Pour commencer, nous avons appris comment se développent les différents types de feu. Notre groupe a expérimenté différents extincteurs. Chacun a pu s'entraîner. Le 2e jour, notre classe a découvert les tenues de protection : ARI (Appareil Respiratoire Isolant), combinaisons anti feu... On a manipulé les manches (terme pour désigner les tuyaux de pompier) et les lances. Suivant le feu, on utilise différemment les jets de la lance. En fin de journée, nous avons fait un exercice de sauvetage dans une pièce en feu et enfumée. Les sauveteurs ont certifié notre exercice. Le troisième jour, nous avons eu un examen théorique, tout le monde a réussi ! Pour finir, nous avons pu observer un feu de palette dans un conteneur, ce qui a permis d'étudier comment le feu se développe au fur et à mesure. C'était une super semaine en compagnie des trois instructeurs, tout ce qu'on a expérimenté était incroyable. Cette semaine a été épuisante !Nathan Pecot, 2CGEMC
Live from Bannow Bay, Wexford Co, Ireland
Projet ERASMUS+ : du 24 février au 4 mars 2025, les terminales Cultures Marines sont en stage dans des entreprises ostréicoles du Sud-Est de l'Irlande.
Le départ pour l’Irlande fut rocambolesque !
Entre annonce de grève des employés du port qui a nécessité d’anticiper le départ et mer forte pendant la traversée, nos 2 encadrants et 6 élèves ont été mis à l’épreuve.
Le week-end a permis de reprendre des forces en faisant du tourisme : visite de Dublin et du phare de Hook Head.
Dès le lundi matin, Victor, Manon et Gabrielle ont embauché chez Eugène Fitzpatrick, une entreprise familiale qui embauche 2 salariés et produit 120 tonnes d’huîtres par an sur 20 hectares.
Le naissain naturel vient de la baie d’Arcachon et toute la production est vendue à la maison Gillardeau.
C'est une entreprise française qui mise tout sur la qualité. Ca tombe bien, car les huîtres de Bannow Bay sont des « super spéciales ». Taux de chair de 17, s’il vous plaît (les experts comprendront) !
De leur côté, Roméo, Cloé et Jessie sont en stage chez Guillaume James, manager de SBS. C’est une entreprise qui embauche 16 salariés et qui produit 400 tonnes d’huîtres par an dans 70 000 poches. Le naissain vient de la SATMAR et la production est exportée via Cancale dans toute l’Europe.
Particularités qui ont marqué nos élèves : un des employés est sourd et non-verbal, ses collègues ont appris la langue des signes. Il y a des salariés de plusieurs pays (Marocain, Moldave, Gallois, Français et Irlandais). L'ambiance de travail est détendue et les pauses régulières.
Les élèves ont levé leur appréhension de la langue anglaise. Ils améliorent chaque jour leur compréhension.
De l'avis de tous : « C'est une expérience unique, on espère que les élèves qui nous suivent pourront la vivre. » Propos recueillis par I. Roblin
Un salon vachement bien !
Mercredi 26/02/25 : départ de Cherbourg à 14h40, arrivée à St Lazare à 18h00. Labyrinthe du métro parisien maîtrisé, direction l'hôtel pour se restaurer puis Paris 14e "by night". Jeudi matin, au salon, nous sommes accueillis par Mme Lamaty du bureau des lycées maritimes. Nous avons participé à l'animation du stand Pavillon France. Une occasion de rappeler au public qui était Daniel Rigolet. Nous avons présenté le bulot et la coquille Saint-Jacques. Sacré exercice ! Invités par un chef de cuisine, nous avons préparé du lieu noir. Un délice ! Nous avons expliqué notre métier à de nombreuses personnes sur le stand du ministère . Truc de dingue, on a offert notre journal au président Hollande. Il nous a félicité pour notre travail ! Super expérience, à refaire ! Erwan H. et Mathis Chr., 1CM
Une Marraine pour le club ciné !
Pour la suite de notre aventure cinématographique, nous nous sommes lancé un nouveau défi : proposer à Julie Lerat-Gersant de devenir notre Marraine.
Julie Lerat-Gersan est la réalisatrice du film "Petites" sorti sur les écrans en 2022. Les classes de secondes et CAP ont d'ailleurs pu le visionner et ont eu la chance de la rencontrer dans le cadre de Lycéens et apprentis au cinéma. Mais avant cela, Gilles Fauvel et moi-même avons eu le privilège de faire sa connaissance et d'échanger avec elle. Cela a été l'occasion pour nous de lui présenter notre travail et de lui poser la question fatidique : « Nous feriez-vous l'honneur de devenir la Marraine de notre club cinéma ? ». Sa réponse a été : « Oui bien sûr, avec plaisir, mais qu'est-ce que vous attendez de moi ? ». Et bien, c'est simple, nous souhaitons qu'elle nous accorde un peu de son temps pour rencontrer nos acteurs et leur donner ses conseils. Et puis c'est plutôt "classe" de se présenter comme le club ciné du lycée maritime marrainé par Julie Lerat-Gersant !
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Julie est originaire de Caen, elle a commencé sa carrière comme actrice de théâtre. À la suite de différentes collaborations et formations, elle se lance dans l'écriture et la réalisation, donnant naissance à "Petites", sélection du 75e Festival International de Locarno dans la section Cinéastes du Présent.
Nous sommes donc honorés et impatients d'accueillir à nouveau Julie dans nos murs en tant que Marraine !
Sabrina Roupsard,
enseignante de français
Trophée voile : revanche en 2025
À la rentrée une équipe "voile" a été créée par M. Decosse notre professeur d'EPS. Nous sommes sept à nous entrainer les mercredis après-midi et les jeudis soir. On participe aux régates du Club Nautique de Cherbourg. Quand M. Decosse nous a proposé de participer au Trophée des lycées maritimes nous avons été conquis !
Le 12 octobre, direction le lycée maritime de Fécamp organisateur de la rencontre des dix lycées maritimes. Le trophée se déroule sur 3 jours. Jour 1 : 3 régates. 5e au classement général. Equipe bien soudée, conditions météo bonnes et le voilier répondait bien. Jour 2 : difficile car peu de vent le matin. On a fait un mauvais départ vers Étretat. Quand le vent s'est levé le collectif a lâché. Une dure journée qui nous a fait réfléchir. Jour 3 : la cohésion est revenue après un bilan tous ensemble, nous sommes repartis "regonflés au maximum". Quelle belle expérience ! Nous logions avec l'équipe de Ciboure. On a bien rigolé et vécu de belles rencontres. On remercie les sponsors d'avoir permis ce voyage et M. Decosse qui nous a coachés toute la semaine. Vivement le trophée à Boulogne en 2025 !
Yohan Lalande, Paco Castel, 1CGEMP
Des Cafés-rencontre
Comme chaque année, les élèves ont la possibilité de rencontrer un professionnel ou passionné du monde maritime lors de Cafés Rencontres. Cette année, Titouan Geismar, ancien BP EMM du lycée, a ouvert la saison en rencontrant les élèves pour présenter son parcours de marin.
Après quelques années à la grande pêche Titouan est devenu chef mécanicien sur le "Minck", navire affrété pour le sauvetage en mer de la Manche. Un métier humainement difficile mais très riche. Les élèves ont apprécié cette rencontre avec un jeune marin très expérimenté !
Trois petits courts et puis ne s’en vont pas
Le club ciné travaille un nouveau scénario pour la 4e année.
Le petit club de cinéma du lycée ne devait durer que trois ans, réaliser trois épisodes de la série Dixit et tirer sa révérence. Mais il est difficile d’arrêter un projet qui tourne et qui rencontre un certain succès.
La série présentée au festival des Égaluantes
Notre série sur la désinformation a été présentée au festival des Égaluantes de Carentan devant un public au rendez-vous et conquis. Les organisateurs nous réservant dors et déjà une place pour notre prochaine série recentrée sur le maritime.
La quatrième équipe est déjà en action, la phase écriture scénaristique se termine. Les élèves vont pouvoir endosser leurs costumes d’acteurs, d’abord en répétition, pendant 3 mois et enfin durant le tournage prévu en mai, avec la réalisatrice : Géraldine Mari.
Ce deuxième projet sériel s’autofinance par des dons, des sponsors, la vente d’un calendrier et des subventions. Une « Clapgnotte » leetchi est mise en ligne, via le Qr-code ci-dessous, pour nous permettre de le financer . Le nom de chaque donateur est inséré dans le générique de fin. Alors n’hésitez pas à nous aider pour que le clap continue de résonner dans nos murs !
Gilles Fauvel,
enseignant histoire-géo
À la découverte de Jean Painlevé
Par un mercredi de décembre, froid et pluvieux nous sommes allés nous réchauffer dans une exposition. Pas loin du lycée il y a un centre d'art, le Point du jour. On y a vu une expo sur Jean Painlevé : un des premiers hommes à avoir fait des vidéos de la vie sous-marine. Avant la deuxième guerre mondiale jusque dans les années 70, il a fait évoluer la technologie pour améliorer ses vidéos. On y a vu plusieurs films sur la vie des animaux marins, on a préféré celui sur les bernard-l’hermite (il était marrant). On a été guidés dans notre visite par Romaric Hardy, un ancien élève du lycée devenu artiste . Après son bac Cultures Marines, il a fait l'école des Beaux-Arts pendant 5 ans. Il est maintenant artiste plasticien. Il ne regrette pas d'avoir étudié dans notre lycée, cela lui a appris à travailler dur. Les connaissances qu'il a acquises au lycée lui servent aujourd'hui : il a créé un atelier de portait à l'aquarium dans le cadre de l'expo sur Painlevé. Pour la suite Romaric a accepté de devenir parrain de notre concours de photos de stages !
Ornella Vasnier, Joy Venot, Judickaël Gaudemer, CAPM1
Deux médaillées !
Manon Fouace et Élise Danjou - Grosset ont participé au concours « Un parcours, un talent » organisé par la Société des Membres de la Légion d’Honneur de la Manche.
Ce concours a pour objectif de mettre en avant le parcours d’élèves, apprentis ou adultes en reconversion.
Le 27 septembre 2024, dans la catégorie « Métiers de la Mer », Manon a reçu le prix d’Excellence et Élise le prix d’encouragement. Élise est titulaire d’un bac pro CGEM Pêche et Manon des bacs pro CGEM Commerce et Électromécanique Marine d’autre part.
Loïc Larosedirecteur adjoint

Bonne retraite Mike !
Le 18 octobre, le lycée a fêté le départ à la retraite de Mikaélé Mahituku. A 18 ans, il a quitté son île lointaine de Wallis et Futuna pour découvrir la France qu'il ne connaissait que dans les manuels scolaires ! Il est devenu fusilier marin et a parcouru le globe au service de la France. Après cette carrière menée dans la Marine, Mike est devenu maître d'internat dans notre lycée. Il a veillé sur les nuits de nombreuses promotions ! Il a également initié de nombreux jeunes comme instructeur de la Préparation Militaire Marine. Une seconde carrière tournée vers la jeunesse ! Pour la suite Mike va parcourir la France sans oublier ces îles lointaines pour visiter sa famille. Nous lui souhaitons donc une très belle retraite !
Thao, allias « Bboy », as du Break
Thao Hubert est actuellement en CAP matelot pêche au lycée. Ce futur pêcheur est également un champion de break danse.
Il pratique ce sport depuis 8 ans, la moitié de sa vie ! Il fait partie du SNT Crew, un groupe de break danse de Caen. Thao participe à de nombreuses compétitions : "battles". Un DJ choisit un thème musical et les danseurs "s’affrontent" selon un rituel précis.
Il s'agit de dérouler son passage en accord avec la musique. Cette année la break danse était à l'honneur aux Jeux Olympiques. Thao a suivi la compétition !
Son rêve, participer aux "Red Bull BC One". Pour y parvenir il enchaîne les "battles" dans toute la France pour se faire un nom. « Le break c'est mon moyen d'expression, c'est là où je me sens libre » confie Thao.
Découvrez son talent sur Instagram : "bboy-taoz"
Isabelle Roblin
Moins de déchets...
Le 8 novembre, les élèves de 1re Cultures Marines ont répondu à l'appel du Comité Régional de la Conchyliculture et de l'association Orchis pour un nettoyage du littoral. Cette année les participants ont été accueillis à la ferme aquacole.
Une soixantaine de personnes était présente. 5 m3 de déchets ont été récoltés, ils proviennent à 90 % de l'activité ostréicole. Un volume en baisse par rapport aux précédents ramassages : une amélioration notable. Certaines zones sont plus impactées sous l'effet des courants.
Cette matinée a permis aux futurs ostréiculteurs de prendre conscience de l'importance des gestes effectués sur les parcs.
