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N° 4 - Mai 2025 | https://www.sivard.fr/ |
L'atelier 1er Campus - Sciences Po du lycée offre une opportunité aux élèves
L’atelier Premier Campus en partenariat avec l’institut Sciences Po est une opportunité proposée par notre lycée aux élèves volontaires de première et de terminale. Il s’adresse à ceux qui souhaitent élargir leur culture générale, renforcer leur expression écrite et orale, et se préparer au mieux aux exigences de l’enseignement supérieur. Cet atelier a pour but de stimuler l’ambition des élèves pour intégrer un cursus d’études dans l’enseignement supérieur.
Développer des compétences avec des activités enrichissantes
L’atelier doit permettre de travailler trois types de compétences de manière transversale : compétences expressives : écriture, lecture, expression orale, langues étrangères ; compétences méthodologiques : questionnement, recherche documentaire, analyse et synthèse ; compétences socio-comportementales : écoute, autonomie, persévérance, réflexivité, capacité à travailler en équipe.
Prix Bayeux - Correspondants de guerre
Les élèves de terminale ont eu l’opportunité de participer au Prix Bayeux des correspondants de guerre, un événement qui les a plongés dans l’univers du journalisme international et des conflits contemporains. Cette sortie leur a permis de mieux comprendre les enjeux de l’information en temps de guerre et d’échanger avec des professionnels engagés sur le terrain.
Devenir rédacteur du journal du lycée
Tous les membres de l’atelier ont également contribué à la rédaction du journal du lycée, une excellente manière de développer leur style, leur sens critique et leur capacité à travailler en équipe. L’écriture journalistique, tout comme la recherche d’informations fiables, fait partie intégrante de la formation proposée par l’atelier.
Interroger le patrimoine et l’histoire
Les élèves de première ont, quant à eux, participé au Concours National de la Résistance et de la Déportation, un concours prestigieux qui avait cette année pour thème : “Libérer et refonder la France”. Un travail de mémoire et de réflexion essentiel, qui leur a permis d’approfondir leurs connaissances historiques tout en exerçant leur esprit d’analyse.
Faire entendre sa voix
Enfin, tous les participants ont pris part à un concours de plaidoirie sur le thème de la Ligue des Droits de l’Homme. En binôme ou en solo, chaque élève a rédigé et présenté une plaidoirie engagée. Une finale a été organisée au sein du lycée afin de sélectionner les trois meilleurs candidats, qui ont ensuite représenté notre établissement lors du concours inter-lycées à Saint-Lô, en présence de participants venus de quatre lycées différents.
L’atelier Premier Campus Sciences Po est ouvert à tous les élèves motivés de première et terminale. Une belle occasion de se cultiver, de s’exprimer et de se préparer à l’avenir !
Nola Lescroël
Les Terminales en immersion culturelle à Salamanque
Du 17 au 23 mars 2025, les élèves de terminales hispanisants ont pris la route pour l’Espagne. De Valladolid à Ségovie, en passant par Salamanque, ce voyage scolaire nous a permis de découvrir la culture espagnole tout en pratiquant la langue.
Organisée par nos professeurs d'espagnol dans le cadre d’un projet pédagogique, cette semaine avait pour objectif la découverte de la culture espagnole, à travers la visite de villes et de monuments historiques.
Première escale : Valladolid Le voyage a débuté le 17 mars par un long trajet en bus de 17 heures. Notre première étape a été Valladolid, où l’on a eu une visite guidée de la ville le matin, et où, l'après-midi, on a pu visiter la maison de l'écrivain Cervantès, l’auteur de Don Quichotte.
Salamanque, ville centrale du voyage
Le lendemain, visite guidée de Salamanque, une ville étudiante classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. La journée a été rythmée entre une visite guidée du centre historique, un rallye pour découvrir la ville, et son musée d’art déco. L'après-midi, à l’heure du goûter, nous avons mangé le fameux "chocolate con churros" pendant qu’un groupe de musiciens, les Tuna, jouait un récital traditionnel.
Entre campagne et médiévale
Jeudi, direction un élevage de taureaux près de Alba de Tormes. Une expérience originale et impressionnante puisque nous avons exploré l'intérieur d’une bétaillère. Ensuite, nous avons mis le cap sur deux villages typiques : La Alberca, dans la montagne, et Miranda del Castañar, un village fortifié.
Ségovie, inspiration de Disney
Vendredi, nous sommes partis pour Ségovie, à environ 165 km. Nous avons parcouru la ville à pied et son incroyable aqueduc romain mais surtout l’Alcazar, une forteresse dont Disney s’est inspiré.
Dernier stop à Burgos
Pour finir notre périple, nous nous sommes arrêtés à Burgos. Du temps libre pour se promener dans les vieux quartiers, avant de visiter la cathédrale gothique et le musée de la ville. Ensuite, retour en bus pour un long trajet de 15 heures jusqu’à Carentan, où nous sommes arrivés le dimanche matin, fatigués mais contents de notre semaine.
Oscar Bisson-Levert
¡Vamos a España ! Un voyage inoubliable entre camarades
Cette année, en mars, les terminales du lycée Sivard de Beaulieu se sont rendus en Espagne. Quoi de mieux, après 3 années passées au lycée, que de finir par un voyage en Espagne ?
Découvertes culinaires...
Après la découverte de la ville de Salamanque, nous nous sommes rendus dans un bar pour déguster un goûter typique hispanique : le célèbre chocolate con churros tout en écoutant un récital Tuna. Chacun dans nos familles respectives, a pu découvrir des plats typiques tels que les tortillas (variante d'omelette garnie de pommes de terre), des empanadas (petit chausson en pâte feuilletée farci de viande) ou encore de la paëlla. Enfin, grâce à l'argent récolté lors de la vente des gâteaux dans l’enceinte du lycée, nous avons pu nous offrir un moment de détente autour de boissons accompagnées des fameux tapas. Un vrai régal ! Si vous vous rendez en Espagne, un conseil : n'hésitez pas à découvrir leurs plats locaux aussi bien sucrés que salés…
Ce que les participants en ont pensé
Plusieurs élèves nous ont donné leurs impressions sur ce voyage. « Il y avait une vraie cohésion durant ce voyage, nous nous sommes tous rapprochés » et « Ce voyage nous a permis d’avoir une autre vision de l’Espagne : le fait de vivre au coeur d’une famille espagnole, nous a permis de découvrir réellement leur mode de vie » rapportent deux élèves.
Villages et traditions
Le jeudi 20 mars nous avons visité un élevage de taureaux près de Alba de Tormes, qui est une commune située à environ 22 km de Salamanque, où nous avons eu la chance de découvrir des éleveurs passionnés, qui nous ont fait découvrir leurs élevages et le métier de torero, ainsi que leur délicieuse charcuterie ! (Iberico & co pour ceux qui seraient intéressés par leurs produits) Puis, nous avons visité La Alberca, un magnifique village typique de montagne, classé aux monuments historiques nationaux. Ce lieu nous a dévoilé tout le charme traditionnel de ses maisons et rues séculaires. Après cela, nous avons fait une excursion à Miranda del Castañar, village fortifié à l'allure médiévale, où nous avons pu observer des constructions typiques en maçonnerie et bois, caractéristique de la Sierra de Salamanque. Entre rires, découvertes et moments partagés, ce voyage restera gravé à jamais, dans les mémoires des terminales hispanophones.
Anna Lemaître, Lou Saes,
Léonie Renouf
Le Carnaval du Lycée : une explosion de couleurs, créativité et de bonne humeur !
Entre costumes faits main, prestations originales et ambiance conviviale, le carnaval du vendredi 4 avril a une nouvelle fois réuni élèves et enseignants autour d’un moment de partage.
Vendredi 4 avril, veille des vacances de printemps, le lycée Sivard de Beaulieu a célébré son carnaval annuel dans une ambiance festive et chaleureuse. L’événement, organisé par la "Maison Des Lycéens", est devenu une tradition très attendue et a une nouvelle fois permis aux élèves et aux personnels de partager un moment convivial, placé sous le signe de la créativité et de l'originalité.
Dès le matin, les couloirs du lycée ont pris des allures de défilé, avec une grande variété de costumes, parfois spectaculaires, parfois pleins d’humour, d'autres ont décidé de porter juste un accessoire fantaisie, mais toujours portés avec fierté. Certains élèves ont choisi de créer eux-mêmes leurs tenues, comme Maiwenn, Marine, Léonie, Lilou, Chloé, Apolline et Ines qui se sont déguisées en "Qui est-ce ? " le célèbre jeu de société. Un déguisement créatif et original car les filles ont utilisé des cartons qu'elles ont dû peindre de couleur rouge et bleu et trouver de l'inspiration pour faire leurs devinettes.
Un défilé a été organisé pour permettre à celles et ceux qui le souhaitaient de présenter leur costume devant un jury composé de professeurs et d’élèves. Chaque participant a pu monter sur scène et faire découvrir sa tenue au public, dans une ambiance bienveillante et enthousiaste.
Le prix du meilleur costume a été attribué à un groupe de garçons de Terminale qui s’est distingué par une prestation aussi inattendue que réussie : une mise en scène de salon de coiffure, où ils ont, en direct, coupé les cheveux de certains camarades. Leur originalité, leur sens de la mise en scène et leur audace ont conquis le jury comme le public.
Au-delà du concours, cette journée a été marquée par l’esprit de partage, le plaisir d’être ensemble et la créativité des élèves. Le carnaval a une nouvelle fois prouvé qu’il est un moment fort de la vie du lycée, où chacun peut s’exprimer et créer du lien en rigolant ensemble et en partageant un goûter. Romane Leboullenger
Amandine Catherine, l'éloquence de Sivard
Interview de l'élève de 1B qui a triomphé au concours de plaidoirie le 27 mars à St-Lô.
Comment as-tu préparé ce concours ?
Amandine : "Beaucoup de travail avec mes professeurs, notamment sur la gestuelle, le placement de la voix, ainsi que les déplacements qui ont été difficiles."
Y a-t-il eu des difficultés sur ton chemin ?
A : "A l'origine, mon sujet devait être Paul Watson mais le lendemain même, il a été libéré, et j'ai du recommencer. J'étais contente pour lui, et ainsi j'ai du changer de plaidoirie, et défendre la cause pour les femmes stérilisées de force en Inde, un sujet peu médiatisé en France." (NDA : Paul Waston, militant écologiste, avait été emprisonné injustement au Danemark.)
Pourquoi y avoir participé ?
A : "Nos professeurs nous ont proposé de participer au concours, et cela est un très bon exercice d'éloquence."
Qu'as-tu ressenti lors de ta victoire ?
A : "J'étais très heureuse, et je souhaite remercier mes professeurs et les élèves qui m'ont soutenue."
As-tu eu des récompenses pour ta première place ?
A : "J'ai gagné deux livres sur la seconde guerre mondiale, et un voyage à l'Assemblée nationale. Ces prix me plaisent énormément, et m'offrent une ouverture culturelle sur le monde et l'histoire française."
Des objectifs pour la suite ?
A : "Oui en effet, il y a la finale départementale de la Ligue des Droits de l'Homme à St Sauveur Village, où je vais continuer de défendre ces femmes qui souffrent injustement.." (NDA : rendez-vous le 7 juin, on vous attend nombreux)
Zélia Nkamdem
Quand la blague blesse : ce racisme ordinaire au quotidien
Ce n’est pas un cri. Ce n’est pas une insulte. C’est juste une phrase, un rire, un regard.
Le racisme ordinaire est cette violence qui ne fait pas de bruit mais qui blesse
Le racisme qui ne se voit pas, mais qui fait mal
Contrairement au racisme violent ou assumé, le racisme ordinaire se camoufle derrière des paroles banales. Il prend la forme de généralisations, de réflexions maladroites ou de stéréotypes, comme par exemple "Tu viens d'où, vraiment ?" ou bien "Les asiatiques sont fort en mathématiques".
Quand les clichés deviennent des réflexes
On ne se rend pas toujours compte que certains réflexes de pensée sont basés sur des idées reçues ou préconçues . Le fait de présumer quelque chose sur une personne à cause de son nom, de son origine, de sa religion, de sa couleur de peau, de son physique ou de sa culture, même sans intention négative, peut créer un malaise ou un sentiment d'exclusion.
Et au lycée, ca se passe comment ?
Les conversations dans les couloirs, et même au sein des salles de classe, on peut entendre certaines remarques qui reviennent régulièrement. Pas forcément méchantes de prime abord , mais elles peuvent pourtant peser sur ceux qui les entendent souvent. Par exemple, s'étonner des résultats scolaires d'un camarade "parce qu'il vient d'un autre pays" ou demander systématiquement à un élève d'origine étrangère de parler de "sa culture", c'est réduire son identité à un seul aspect.
Comment réagir face au racisme ordinaire ?
La première étape est de prendre conscience que ces propos existent, même sans mauvaise intention. Ensuite, il faut apprendre à écouter et à reconnaître quand une remarque peut déranger. Enfin, il ne faut pas hésiter à faire preuve de bienveillance en reformulant ou en expliquant pourquoi certaines phrases peuvent être mal perçues.
La différence n'est pas une faiblesse. C'est une force. Elle est ce qui nous distingue et nous permet de contribuer de manière unique au monde.
Léo Lebahy
Pourquoi la lutte doit continuer pour défendre les droits des femmes ?
Si certaines personnes aujourd’hui pensent que les libertés et droits des femmes sont toutes et tous acquis et acquises, il est évident que non. Immersion dans la vie d’une femme en 2025 …
Les femmes
qui n'ont plus le droit
Se battre pour les droits des femmes est aujourd’hui nécessaire et ce, à toute échelle. A travers le monde, certaines femmes sont réduites au néant par les hommes. Aux yeux de certains, elles ne devraient même pas exister. C’est le cas des Afghanes qui n’ont aujourd’hui même plus le droit de se montrer ou de passer devant des fenêtres à cause des Talibans, dirigeants de l’Afghanistan, qui ont pour seul objectif de soumettre et de dominer les femmes. En Afghanistan, lorsque l’on naît fille, mieux vaut se préparer au pire pour le restant de ses jours. En parlant de petites filles, 129 millions d’entre elles ne vont pas à l’école en 2025 dans le monde. En Somalie, au Soudan du Sud ou encore en République Centrafricaine, les dirigeants interdisent la scolarité aux filles afin de diminuer leurs opportunités pour qu’elles ne puissent jamais donner leur avis ou accéder à une once de pouvoir mais également pour affecter leur santé mentale. Ce système participe à leur effacement dans la société. Toutes ces femmes n’ont pas les armes pour se défendre, c’est pour cela qu’il est vital pour les femmes en mesure de pouvoir le faire, de se battre pour elles. Femmes occidentales, associons-nous, parlons, dénonçons ces injustices sexistes et misogynes. Mais, facile à dire quand les femmes "libres" doivent en fait, elles aussi, continuer à se battre pour leurs droits...
Les femmes
qui "ont le droit"Les femmes qui vivent dans des pays où elles sont censées être libres sont en réalité bien loin de cette utopie… Nous vivons aujourd’hui dans un monde où une femme ne peut plus avorter comme elle le souhaite comme dans certains états des États-Unis. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où une femme peut se retrouver dans la précarité à cause du coût des protections hygiéniques. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où une femme se fait tuer tous les 2 jours en France. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où les femmes doivent écouter le coeur de leur foetus avant un avortement en Hongrie. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où seulement 14 pays disposent de lois basées sur le consentement en Europe.
Se battre pour les droits et les libertés des femmes est donc une obligation aujourd’hui. Si même les femmes qui sont normalement protégées et libres ne le sont pas, imaginez ne serait-ce qu’un centième ce que les autres ressentent. Alors, résistons toutes ensemble.Tess Lebarbanchon
Les Nations-îles face au danger climatique
La lutte des Nations-îles pour leur survie contre la montée des eaux et le risque de disparaître.
AOSIS
AOSIS, ce qui signifie Alliance des petits États insulaires en Français, est une alliance fondée en 1990 qui fonctionne en cohésion avec les Nations-Unies. L’organisation compte 39 états. Elle a pour bût de protéger les intérêts des petits Nations îles face à des dangers politiques ou environnementaux. Ils utilisent notamment des textes des Nations Unies et se penchent sur des accords pour dénoncer des actions prises par certains États. Ils aident aussi à financer des projets mutuels pour parvenir à ces buts.
Le danger que la mer représente
Avec le changement climatique qui entraîne une montée du niveau océanique et des conditions météorologiques extrêmes, les différents littoraux sont de plus en plus en danger pour le futur. Les effets de ces changements se montrent déjà aujourd’hui, notamment dans les nations insulaires. Ces îles sont non seulement confrontées par des conditions météorologiques fortes en intensité comme des pluies et vents incessants ou des tempêtes, mais les États les plus petits risquent de disparaître avec un niveau d’eau plus élevé. Les îles Salomon situées au nord-est de l’Australie ont, depuis 1949, perdu 5 îles qui sont soit inhospitalières ou sous l’eau aujourd'hui. Presque tous les pays du monde risquent de perdre des territoires avec la montée des eaux, mais des pays comme le Kiribati, Tuvalu, et le Nauru vont disparaître ou devenir invivables en moins de 30 ans, avec une monté d'environ 1 à 3 millimètres par an. Le président du Nauru, Sprent Dabwido, avait utilisé cette phrase pour décrire la situation des Nations-îles :« Des petites îles sont peut-être les oiseaux canaries dans la mine de charbon, mais nous faisons tous face à une catastrophe globale ».
Les actions prises et envisagées par ces Etats
L’accord de Paris signé le 22 avril 2016 est un accord signé par tous les membres des Nations-Unies pour lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Les porte-paroles d’AOSIS utilisent cet accord pour exercer une pression sur les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre comme les États-Unis, la Chine et l'Australie, qui sont vus pour ne pas avoir pris assez d’action pour réduire leurs émissions. Les pays les plus en danger par la montée des eaux ont aussi pris des actions avec l’aide d’AOSIS pour activement lutter contre le risque. Le Kiribati et d’autres états insulaires ont intensifié la plantation de mangroves, car ces arbres aident à créer une barrière contre l'océan et à renforcer les plages. Les îles Tuvalu, qui sont en risque de devenir inhospitalières vers 2050, avec une altitude moyenne de seulement 4-5 mètres, ont même commencé un plan pour entièrement délocaliser le pays. Avec une population assez basse de presque 10000 personnes en 2023, le Tuvalu envisage de délocaliser leur population dans des habitations sur le territoire continental. Une action similaire a déjà été prise par le Panama, qui a délocalisé tous les habitants de l’île de Gardi Sugdub qui était devenue inhospitalière. Le Tuvalu envisage aussi de créer une carte digitale qui montrera toutes les îles maisons, et arbres du pays et sera accessible avec des appareils comme des lunettes de réalité virtuelle. Le but est de préserver la beauté des îles sous forme digitale. Dans les mots de Simon Kofe, le ministre du Tuvalu, ils seront le premier « état digital ».
Günther Math
Le ressenti des populations américaines sous l'administration de Trump
Un témoignage qui révèle la division du peuple américain et l'aveugle soutien des Américains « Trumpistes ».
Que se passe-t-il derrière les titres des décisions politiques américaines ? Comment réagit la population ? Le mandat de Trump est-il toujours soutenu par les américains républicains ? Voici les questions que nous avons posées à notre interlocuteur, citoyen américain : “J”.
Une situation ubuesqueAlors que la France est choquée par les résultats de novembre 2024, avec l'élection du climatosceptique : Donald Trump, J. confirme que cela n'était pas étonnant dans une Amérique "construite par et pour les blancs". Il se réfère à une justice fondée par une société divisée, marquée par la distinction des classes par la ségrégation, une ancienne gloire que recherchent toujours les "suprémacistes blancs". C'est ainsi que J. nous explique ce résultat "illogique" de ces dernières élections car, selon lui, ce qui différencie les États-Unis des autres démocraties c'est que "Le peuple vote pour leurs intérêts" et que cette population demeure toujours aussi divisée.
Red et Blue statesAvant son élection, D.Trump, via la fondation Heritage, a publié le texte de 900 pages, "Project 2025" qui vise à transformer le gouvernement fédéral des États-Unis et à consolider le pouvoir exécutif du président. Il propose notamment de remplacer des dizaines de milliers de fonctionnaires fédéraux par des personnes nommées pour leurs positions conservatrices, de réformer certaines agences fédérales et d'appliquer un programme xénophobe, protectionniste et conservateur. A ce propos, J. pointe la différence entre les Red States (parti républicain), plus ancrés au sud et plus radical que les Blue States (parti démocrate) plus diversifiés, riches et dynamiques. Alors qu'ils sont également touchés par les décisions gouvernementales comme les tarifs.
Un autoritarisme ciblé J. témoigne des nombreux parallèles qui sont faits avec le régime nazi : manipulation de l’information, discours haineux dans les médias envers les populations minoritaires, mise en valeur des lois anti-immigrations. Les différentes manifestations allant à l’encontre des décisions du gouvernement sont elles-mêmes instrumentalisées. Les communautés ciblées et diabolisées par Trump sont accusées d’être des casseurs. Le groupe des “29 %”, représentant la communauté afro-américaine, informe les citoyens de ne plus se rendre en manifestation afin de ne pas être pris pour cible car ils sont considérés comme des "ennemis de la suprématie". Le but est de ne pas renforcer les pouvoirs autoritaires du gouvernement et de ne pas servir à la désinformation trumpiste.Rhiannon Math
Le tremblement de terre en Birmanie affiche a minima 3600 morts
La Birmanie, située entre deux plaques tectoniques, en proie aux séismes à répétition.
Un puissant tremblement de terre a frappé la Birmanie le 28 mars 2025 à 6h20. Ce séisme de magnitude 7.7 a fait des victimes jusqu'en Thaïlande. L'épicentre du séisme était situé à 16km de la ville de Sagaing près de Mandalay, la deuxième ville la plus importante du pays.
Un deuxième grand tremblement de terre de magnitude 6,4 a frappé le Myanmar quelques minutes après le premier. S'en est suivi, dimanche 13 avril, vers 4h30, heure française, une réplique de magnitude 5,5.
Le contexte sismique de la Birmanie
La sismicité en Birmanie est principalement attribuée à deux structures actives : le chevauchement à l'Ouest avec l'Inde et la faille de Sagaing. De plus, la Birmanie a connu un nombre important de séismes majeurs dans le passé (plus d'une dizaine de séismes de magnitude supérieure à 7, attestés depuis 1908). Malgré la connaissance de cette activité sismique , les habitants ne sont pas tous préparés pour faire face à de telles situations, notamment ceux, habitant des zones rurales reculées. Les systèmes d'alerte ne couvrent pas toutes les zones à risque et les ondes sismiques se propagent très rapidement, ce qui laisse peu de temps pour alerter les populations.
Le bilan humain et matériel
D'après le dernier bilan officiel, ce sont 3 645 morts, plus de 5 000 blessés et 148 disparus qui ont été recensés ainsi que 48 834 habitations endommagées ou détruites. Ce sont aussi des sites historiques et religieux qui ont été touchés. Ils sont très importants dans le quotidien des birmans mais permettent aussi de préserver l'héritage culturel du pays. Plusieurs jours après le séisme, de nombreux habitants sont toujours forcés à dormir dehors. À la fin du mois de mars, "plus de deux millions de personnes ont besoin d’assistance du fait du séisme", selon les Nations unies, qui ont lancé un appel humanitaire pour réunir 275 millions de dollars afin de soutenir les populations affectées.
Les réactions
Les ONG locales et internationales font ce qu'elles peuvent mais avec des routes parfois impraticables et des réseaux de téléphonie qui ne fonctionnent plus ou mal, leur travail est rendu particulièrement difficile notamment par la junte au pouvoir qui ne permet toujours pas l'accès aux populations sinistrées dans les zones tenues par les groupes rebelles. Cette même junte avait annoncé un cessez-le-feu de trois semaines après le séisme. Mais elle a quand même organisé un minimum de 14 attaques sur des groupes rebelles. En effet, la Birmanie est en proie à une guerre civile depuis 2021, déclenchée par le coup d'État du général Min Aung Hlaing. Le conflit a fait plus de 6 300 morts civils et provoqué le déplacement de plus de 3,5 millions de personnes.
Tom Laurens
La traque du monstre d'acier nazi
Le 24 Mai 1941, le HMS Hood, fleuron de la Royal Navy et symbole de la suprématie Britannique sur les océans est coulé par le Bismarck. Suite à cela, un seul mot d’ordre : “Coulez le Bismarck !”.
A la fin de la Première Guerre Mondiale, le traité de Versailles impose de nombreuses restrictions à l’armée allemande. Cependant, l’arrivée au pouvoir d’Hitler marque le début d’un processus de réarmement massif. Défiant de plus en plus ouvertement ces limitations, jusqu’à ce que débute la Seconde Guerre mondiale, ce nouveau programme de réarmement de l’Allemagne donna notamment naissance à un cuirassé dont le nom a marqué l’histoire : le Bismarck.
Première mission
La première mission que doit mener le Bismarck est le harcèlement et la destruction des convois alliés transitant dans l’Atlantique, c’est l’Opération Rheinübung. Le 19 mai 1941, le cuirassé Bismarck, accompagné du croiseur lourd Prinz Eugen, quitte Gotenhafen. Ils longent la Norvège et le 21 mai, les deux navires jettent l'ancre près de Bergen pour un ravitaillement rapide. Toutefois, la Luftwaffe ne peut leurs assurer une couverture aérienne suffisante, et leur position est repérée par un Spitfire britannique. Devant la menace grandissante, le commandement ordonne le départ immédiat dans la nuit du 21 au 22 mai, mettant le cap vers l'Atlantique Nord en empruntant le détroit du Danemark.
Le 23 mai, en fin de journée, alors que le Bismarck et le Prinz Eugen approchent de la sortie du détroit du Danemark, ils sont repérés par les croiseurs britanniques HMS Suffolk et HMS Norfolk. Ces derniers, équipés de radars modernes, commencent à suivre les navires allemands sans engager le combat. Cependant le Bismarck ouvre le feu, forçant le Norfolk et le Suffolk à battre en retrait. Durant ces échanges de tirs, le Bismarck subit une avarie importante : l’un de ses radars est endommagé par les vibrations de ses propres tirs. De fait, le cuirassé perd une partie de ses capacités de détection à longue distance. Cela force le commandement à inverser temporairement la position des deux navires allemands, mettant le Prinz Eugen en tête de formation pour profiter de son radar intact. Bien que les croiseurs anglais ne soient pas de taille à affronter le Bismarck, ils restent à distance et transmettent en continu la position de l’escadre allemande à la Royal Navy.
Bataille du détroit du Danemark
Pendant ce temps-là, d’autres bâtiments britanniques se rapprochent par le sud. Le tout nouveau cuirassé Prince of Wales, et le mythique navire amiral de la Royal Navy, le HMS Hood. Le 24 mai, à l’aube, ils interceptent le convoi nazi. La bataille s’engage violemment. Mais les navires anglais commettent une erreur. À longue distance, les silhouettes des deux navires apparaissent identiques. De fait, le Hood prend le Prinz Eugen en tête de cortège pour le Bismarck et ouvre donc le feu sur la mauvaise cible. À l'inverse, le Bismarck ne se trompe pas d'objectif, et encadre rapidement le Hood de ses tirs. Après quelques minutes d’échanges de tirs, une salve du Bismarck atteint les soutes à munitions du Hood, qui explose en quelques instants, ne laissant que trois survivants parmi plus de 1 400 hommes d’équipage. Le Prince of Wales, gravement endommagé, est contraint de se replier. Bien que victorieux, le Bismarck a subi des dégâts non négligeables, notamment une fuite de carburant dûe à un impact du Prince of Wales et laissant une longue traîne derrière lui nettement visible. Il est alors décidé de mettre le cap vers la France pour effectuer des réparations à Brest. De son côté le Prinz Eugen ayant reçu de nouveaux ordres continue sa route.
Le début de la fin
Dans sa victoire, le Bismarck parvient à semer ses poursuivants. Cependant, la Royal Navy, galvanisée par la perte du Hood, mobilise toutes ses forces. Le 26 Mai, un hydravion repère la Bismarck et signale sa position. Le King George V et le Rodney sont trop éloignés. Le seul moyen pour intercepter le Bismarck est d'utiliser les avions du porte-avions Ark Royal. L’enjeux est de taille, si la Bismarck n’est pas stoppé, celui-ci atteindra bientôt l’espace de protection aérien de la Luftwaffe rendant toute destruction du cuirassé définitivement impossible. Des Swordfish biplans, équipés de torpilles sont immédiatement envoyés. Dissimulés par la couverture nuageuse, ils surprirent le cuirassé allemand. A 20h30, la défense antiaérienne ouvrE le feu. Une torpille atteint le Bismarck sous la ceinture blindée sur bâbord au milieu du navire. Mais les effets de l'explosion sont contenus par le blindage. Cependant, une seconde torpille frappe le côté bâbord de la poupe du Bismarck. L'axe du gouvernail bâbord est gravement endommagé et bloqué.
L'heure de la vengeance
Le gouvernail bâbord étant bloqué, le Bismarck suit alors une trajectoire l'éloignant de Brest et le rapprochant de la flottille anglaise. Cette dernière, composée du croiseur Sheffield et de 5 destroyers, le retrouva vers 22h40 et engagea un combat qui dura toute la nuit. Au matin du 27 mai, les cuirassés King Georges V et Rodney aperçurent le Bismarck à l'horizon. Ils ouvrirent le feu vers 8h50. Le Bismarck répliqua avec ses canons avant. Rejoints par les croiseurs Norfolk et Dorsetshire, les deux cuirassés anglais se rapprochèrent du Bismarck et firent usage de toute leur artillerie. A 10h, le King George V et le Rodney avaient déjà tiré près de 700 obus avec leur artillerie principale. Ceux-ci ravagent les superstructures du bâtiment allemand. Accablé, ce dernier ne peut plus riposter. Au bout d'un peu plus d'une demi-heure de duel, ses tourelles et son poste de direction de tir principal sont définitivement détruits. L’ordre est alors donné de saborder le navire. Déterminés à en finir, les Britanniques lancent trois torpilles sur ce qui restait du Bismarck. Vers 10h35, le cuirassé chavire et coule par la poupe, avant de disparaître complètement, 5 minutes plus tard.
Au total, cette traque a mobilisé plus de 40 navires britanniques. Au cours de la bataille finale, ils ont tiré plus de 2 800 obus. Seuls 130 survivants du Bismarck ont été repêchés, sur un équipage de plus de 2 200 marins.
Elyas Dudouit
Le Booktok, une mode de la lecture ou une vraie communauté sur Tik tok ?
Le Prince Cruel, Six of Crows, Un palais d'épines et de roses — tous parus bien avant l’émergence de Booktok — ont vu leurs ventes s’envoler avec son apparition.
Le début du phénomène
Le booktok est une communauté en ligne de lecteurs et d’auteurs partageant des lectures, le plus souvent du "young adult "de fiction comprenant du thriller, de la romance et de la fantaisie. En effet sur TikTok, le #booktok cumule plus de 52,6 millions de vidéos en France et à l’étranger. Comprenant majoritairement des avis de lecture, des fanarts* ou encore des classements. Ce club de lecture 2.0 a vu le jour d'abord aux États-Unis en 2020. Pourtant, le mouvement est né d'abord sur Instagram avec le "bookstagram" en 2019, mais ce n'est finalement qu'un an plus tard, lors du Covid 19, que ce phénomène culturel explose sur une autre plateforme : TikTok. Ensuite reprise par des lecteurs du monde entier, la communauté de booktok a mis en lumière à l'étranger, des auteurs et autrices qui seront ensuite reconnus à l’international.
L'impact de la communauté
Dans les rayons des librairies ou des espaces culturels, on trouve forcément une étagère avec écrit en tête de gondole "Booktok". Les besoins de divertissement lors du Covid ont remis au goût du jour le plaisir de la lecture, papier ou numérique. Les livres dits tendance sur le booktok sont donc mis en avant dans les librairies et ont eu, grâce à la communauté booktok, une visibilité de plus en plus large. La vente de livres a légèrement augmenté et a aussi encouragé de nouveaux auteurs et autrices à publier leurs textes en maison d'édition ou en auto édition.
Pourquoi parle t-on alors de mode de lecture ?
Il ne faut pas confondre la passion de la lecture avec la mode des genres littéraires. Le Booktok a redonné ses lettres de noblesse à la lecture. Si l'effet de mode a pu exister, il a le mérite d’avoir réintroduit la lecture comme une bonne habitude à intégrer dans notre emploi du temps, plutôt que de passer du temps sur les réseaux sociaux. Le booktok restant un cercle d'influence, beaucoup de lecteurs achètent des livres avant d'avoir fini leur lecture en cours, ou même achètent la série complète sans même avoir lu le premier tome, et adoptent des comportements d'achats compulsifs. La lecture n'est pas une mode mais ce type de lecture l'est. Alors avant d'acheter la série complète sans avoir eu d'avis préalable, il est préférable d'emprunter ou de le chercher dans les boites à livres avant d'engager une quelconque dépense
Carmen Sailly
* : Un fanart est un dessin fait par les fans voulant représenter une scène avec des personnages fictifs.
Être libre de tout lire
Selon une étude de l'association Pen America, entre 2023 et 2024, 10 000 ouvrages littéraires furent interdits aux États-Unis. Certains sont en libre accès au CDI du lycée.
Les livres censurés dans les bibliothèques scolaires américaines, particulièrement en Floride (4561), au Texas (538) et en Iowa (3671), portent sur les sujets suivants : féminisme, droits des LGBTQIA+, histoire des Amérindiens, des communautés Afro-américaines et la dystopie. Voici deux exemples que j'ai pu lire en empruntant au CDI du lycée.
Badjens
C'est un livre écrit par Delphine Minoui, et publié en 2024. Ce roman nous raconte l'histoire de Badjens, une jeune iranienne, née dans les années 2000 et qui nous parle de sa vie, et des raisons qui la poussent à rejoindre le mouvement Femme Vie Liberté, un grand mouvement de manifestations qui débute en 2022 suite à la mort d'une jeune femme battue par la police pour un voile mal porté. A travers cette histoire, nous découvrons le quotidien opprimant des jeunes femmes en Iran, vivant sous un patriarcat constant, avec les lois de la charia imposées par le gouvernement islamiste. Ce livre, certes court, nous fait quand même part de certains passages compliqués à lire comme un viol ou encore les violences policières à l'encontre des manifestantes. Cependant, la description de ces évènements, certes violents, nous permet de mieux comprendre la brutalité dans laquelle vivent constamment les femmes iraniennes. Il nous ouvre aussi les yeux sur une jeunesse iranienne qui ne se laisse pas faire malgré la dictature et la répression violente nous insufflant un sentiment d'espoir pour l'avenir.
Une histoire critique des États-Unis
Cette bande-dessinée, publiée en 2025, a été traduite et adaptée en français en utilisant le roman écrit par James.W.Lowen dans les années 1995 intitulé "Lies my teacher told me" que l'on peut transcrire par "Les mensonges que mon professeur m'a dit". Cette bande-dessinée raconte comment les auteurs de manuels scolaires ont modifié l'histoire des États-Unis en fonction de ce qui les arrangeaient ou de ce qu'il voulaient mettre en avant. Comme, l'idéalisation de l'histoire américaine, en oubliant les différents acteurs qui contribuèrent à la fin de l'esclavage pour mettre en avant l'aide des "blancs". Ce livre permet de comprendre qu'il est nécessaire, même en France, de croiser les sources et de toujours vérifier son information pour être sûr d'avoir tous les éléments pour comprendre l'événement et ainsi pouvoir se forger sa propre opinion.
Clara Kohlhoff
Le festival de Cannes, l'évènement incontournable depuis 1946
Le festival de Cannes revient pour sa 78 ème édition du 13 au 24 mai 2025.
C’est quoi le Festival de Cannes ?
C’est un festival de cinéma international qui se déroule chaque année à Cannes. Le but est de révéler et mettre en lumière des œuvres de qualité pour suivre l’évolution du cinéma, favoriser le développement de l’industrie du film et célébrer le 7ème art à l’international. Il est aujourd'hui l'événement cinématographique le plus médiatisé et ayant le plus d’impact en terme de rayonnement international.
Dans quel contexte est né ce festival ?
L’objectif, en 1938, était de rivaliser avec la première cérémonie dédiée au 7e art, La Mostra de Venise, organisée en Italie afin de contrer la menace fasciste. En effet, lors de la 6e édition de 1938, l'unanimité se fait sur un film américain, mais sous la pression d’Hitler, c’est le documentaire de propagande nazie, "Les Dieux du stade" de Leni Riefenstahl et le film italien "Luciano Serra, pilote de Goffredo Alessandrini" qui reçoivent la plus haute récompense, nommée « Coupe Mussolini ».La décision provoque un tollé parmi les représentants français, britanniques et américains qui quittent la Mostra, bien décidés à ne plus y revenir. Sur le chemin du retour, Philippe Erlanger, un diplomate français veut organiser un festival libre, sans pression ni contraintes avec une aura internationale. En juin 1939, les médias annoncent la création d’un Festival de cinéma en France dont l’ouverture est prévue le 1er septembre, en même temps que la Mostra. Cette édition n’aura jamais lieu en raison des événements géopolitiques, comme l’annonce du pacte germano-sovietique, l’invasion de la Pologne par l’Allemagne et la déclaration de guerre le 3 septembre 1939.
La première vraie édition en 1946
Aujourd’hui le festival a la capacité d'imposer de nouveaux noms sur la carte du cinéma mondial. Il accueille 39 000 festivaliers et compte 11 catégories dont la Palme d’or, l'ultime récompense décernée au meilleur film de la sélection ou encore la catégorie "un certain regard" qui valorise un cinéma plus audacieux que celui de la sélection officielle. Le festival de Cannes n’est pas seulement une compétition. En effet, des films hors compétitions ont aussi leurs places. Ces projections sont souvent des films « événements », des blockbusters qui marquent l’année de cinéma mais qui ne répondent pas aux critères de la compétition comme la saga américaine Mission Impossible, dont le retour est très attendu avec Mission : Impossible – The Final Reckoning. Le festival est ouvert autant aux cinéphiles qu'aux professionnels et au grand public.
Maïween Collen
Pourquoi la scène émergente du rap français mérite-t-elle toute notre attention ?
Des artistes qui reflètent la société en rénovant le genre.
Parmi toutes les phrases qu’on entend sur les choses qui étaient mieux avant, on trouve la musique. Les premiers qualificatifs du rap en France sont souvent : vulgaire, violent, incompréhensible et misogyne. Pourtant, derrière cette stigmatisation se cache une forte culture ancrée depuis les années 1970. Né dans les ghettos américains, le rap se répand dans le monde entier à la fin des années 1980 et en France, avec IAM ou NTM. Mais il se démocratise à partir des années 2000 avec des figures incontournables comme Diam’s, La Fouine ou Sniper. Aujourd’hui, le rap de la “new wave” se mélange avec d’autres genres tels que la drill ou la trap cherchant une certaine innovation. Chacun veut construire sa propre identité musicale. Par exemple, le rappeur Luidji fusionne rap, r&b et pop-alternative avec "Gisèle" (Tristesse Business) ou "Le remède" (Saison 00)Des textes inscrits dans l'actualité
La nouvelle génération rap s’ancre également dans un contexte actuel avec toutes ses problématiques offrant aux auditeurs des mots sur des sentiments. D’ailleurs, le rap a toujours été le miroir de la société, et les jeunes rappeurs parlent des réalités d’aujourd’hui : la précarité, les réseaux sociaux, la multiculturalité, les pressions sociales, la santé mentale mais évoque aussi la réussite, l’ambition et l’indépendance. C’est le cas du rappeur Zamdane, dans son titre "Monstres"qui dit : “Fais comprendre à la concurrence qu'on est des montagnes et qu'eux c'est des collines”. Les rappeurs distillent ainsi des messages emprunts d'un caractère social important quand ils soulignent les injustices sociétales. Dinos aborde des thèmatiques comme la religion et les banlieues. Il dénonce également les failles de la politique française : “J'me d'mande qui c'est qui fait les lois / J'm'en rappelle : c'est ceux qui les respectent pas.
Des influences urbaines
Le rap actuel est surtout une question d’influence. Les villes de Londres, Atlanta et Paris inspirent le monde entier et donnent parfois naissance à des collaborations inattendues. Le featuring entre le rappeur américain Yung L.A et le français La Fève sur "Type Shit" illustre cette scène ultra connectée et mondiale. Le rappeur La Fève met en avant une autre particularité de la new wave : une énergie brute et un caractère moins formaté. Beaucoup d’artistes gardent un côté brut, parfois "brouillon", mais c’est aussi ce qui rend leur musique vivante, spontanée, authentique à l’image de "Voir le monde brûler" / DOGZ de Laylow.
Il ne faut pas oublier que les têtes d’affiche de demain se construisent aujourd’hui. Le rap français, comme toute culture vivante, fonctionne par générations. Il se renouvelle sans cesse, chaque époque ayant ses codes, ses visages, ses voix dominantes. Suivre ces artistes d'aujourd’hui, c’est assister à la naissance des légendes de demain.
Emma Lecourt
Le jeu de rôle sur plateau n'a pas dit son dernier mot
Populaire dans les année 90, le jeu de rôle refait son apparition grâce à la série américaine « Stranger things ».
La découverte du jeu de rôle sur plateau
Il tient ses origines des jeux de société sur plateau. Les joueurs incarnent un personnage, et se lancent dans une aventure imaginaire. Ils sont accompagnés d'un maître de jeu qui crée les contours de l'aventure avec la trame principale : les personnages non joueurs et les créatures que pourraient rencontrer les rôlistes. Ils utilisent également des figurines, des dés et des fiches personnages et en général un plateau ou un tableau velleda pour situer les joueurs et matérialiser les décors, même si le principal se fait grâce aux descriptions du maître de jeu. Le but n'est pas de perdre ou de gagner mais simplement de créer de l’interaction avec les autres joueurs à travers ce qu'on appelle le roleplay, c'est à dire le moment où tu incarnes ton personnage en parlant avec les autres personnages. Le jeu de rôle permet de stimuler l'imagination, de changer de personnalité à souhait et de créer de bons souvenirs.
Donjons et Dragons
C'est l'univers le plus connu du jeu de rôle, inspiré du médiéval fantastique. Il est idéal pour les débutants et toujours inépuisé pour les rôlistes expérimentés. C'est un univers tellement vaste et bien construit qu'il est pratiquement impossible de s'ennuyer. Depuis sa création en 1974, il y a eu beaucoup de versions différentes plus ou moins réalistes dans des actions que l'on peut effectuer.
Mon retour d’expérience
J'ai commencé le jeu de rôle en 2019 avec la deuxième version de Donjons & Dragons, je joue avec mon père et ses copains ainsi que leurs enfants. Ce qui est aussi fantastique, c'est que le jeu de rôle est intergénérationnel et ça rend le jeu encore plus ludique car les joueurs partagent leurs expériences et c'est très enrichissant. Je ne suis pas très objective étant donné que c'est une de mes passions... Mais si vous aimez créer des histoires, incarner des personnages, vous évader, alors essayez le jeu de rôle. C'est vraiment une expérience à part entière. Ce n'est ni comme la lecture, ni comme le jeu vidéo. Avec le jeu de rôle, nous sommes directement acteurs de notre propre aventure, et notre imagination est tellement forte qu'elle nous laisse des souvenirs comme si nous avions vraiment vécu ses aventures et c'est incroyable !
Lucile Froigneux
Formule 1 : Ces champions qui ont marqué l'Histoire
Depuis 1950, 36 pilotes ont remporté le titre de champion du monde. Certains sont encore vivants et marquent à jamais ce sport mécanique.
Le plus grand titre qu'un pilote de formule 1 puisse obtenir est celui de champion du monde, pour cela il faut obtenir le plus de points lors d'une saison.
Jackie Stewart
Ancien pilote Écossais de 85 ans, en seulement huit ans de carrière (1965-1973), Jackie Stewart a remporté trois fois le titre de champion du monde, en 1969, en 1971 et en 1973 pour l'écurie Tyrell Racing, égalant Niki Lauda, Nelson Piquet, Ayrton Senna et Jack Braham.
Alain Prost
Alain Prost, ancien pilote français de 70 ans, a remporté quatre championnats du monde après son quatrième titre en 1993, ses précédents datant de 1985, 1986 et 1989. Il est jusqu'ici le seul pilote français à avoir remporté autant de titres et a inspiré de nombreux pilotes tels que Pierre Gasly ou Isack Hadjar.
Michael Schumacher
Ancien pilote allemand, il est l'un des plus connus dans le sport automobile et le sport en général. Il détient, avec Lewis Hamilton, le record du nombre de titre obtenus, soit sept. C'est en 1994 et 1995 qu'il gagne le championnat pour Benetton et de 2000 à 2004 pour Ferrari. Victime d'un accident de ski en 2014, il n'a jamais fait parler de lui sauf lorsqu'il a signé avec l'aide de sa compagne le casque de Jackie Stewart.
Lewis Hamilton
Pilote Britannique encore actif, il détient sept titres : 2008, 2014, 2015, 2017-2020. Il est aussi recordman du nombre de pole positions, de podiums, de courses terminées dans les points, de points en carrière, de tours en tête ainsi que du nombre de victoires. Il a obtenu son premier titre chez Mclaren et les six autres chez Mercedes. Il espère obtenir son huitième titre cette saison chez Ferrari, et se place en septième position du championnat avec pour l'instant 25 points.
Max Verstappen
Pilote néerlandais, il est le plus jeune à avoir pris le départ d'un grand prix et à avoir marqué des points. Il a remporté quatre titres de champion du monde, de 2021 à 2024 pour Redbull. Il a dominé la formule 1 ces quatre dernières années en gagnant la majorité des courses, mais cette tendance semble se renverser cette saison avec le départ du designer en chef de Redbull, Adrian Newey. Max Verstappen n'a gagné qu'une course depuis le début de la saison 2025 et se place troisième du championnat derrière les deux pilotes Mclaren.
Mentions spéciales
Fernando Alonso : double champion du monde (2005, 2006) il détient le record du nombre de grands prix disputés et est en formule 1 depuis 24 ans.
Sebastian Vettel : 2010-2013, soutient la cause des femmes en formule 1 et œuvre pour leur place dans la discipline.
Camille Alain
Le Japon offre un voyage gastronomique
L'âme cachée de la cuisine japonaise : entre rites, régions et raffinement.
Inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO, la gastronomie japonaise séduit un nombre croissant de fins gourmets à travers le monde. Elle incarne une véritable philosophie culinaire.
La conquête mondiale de la gastronomie japonaise
Des plats emblématiques qui ont déjà parcouru une partie du monde, comme notamment les sushis, les ramens, ou encore les sobas ne cessent de gagner en popularité. Ce phénomène est particulièrement visible dans les grandes capitales internationales et les métropoles du monde entier, où l’on assiste à une multiplication de restaurants japonais typiques. On observe également une forme d’industrialisation, notamment avec les sushis, désormais largement disponibles dans les grandes surfaces, en France, rendant cette cuisine plus accessible que jamais.
Tradition et spécialités méconnues : l’âme culinaire du Japon
Des légumes locaux, du riz, des produits de la mer tels que des poissons typiques, ou encore des techniques ancestrales de fermentation pour certains aliments, composent le cœur même de la gastronomie japonaise. Cette cuisine, profondément enracinée dans la nature et le cycle des saisons, reflète un savoir-faire millénaire où chaque ingrédient est mis en valeur avec soin et précision. Au-delà des plats connus, le Japon regorge de trésors régionaux souvent méconnus : les kaiseki ryori de Kyoto, des repas traditionnels composés de plusieurs petits plats variés, ou encore le fugu, un poisson toxique qui nécessite une préparation experte.
L’art de manger avec les yeux : l'esthétique culinaire japonaise
Les Japonais accordent également une grande importance à la présentation des plats, aussi cruciale que le goût. On ne mange pas seulement avec la bouche, mais aussi – et peut-être surtout – avec les yeux. Chaque détail compte : les textures, les couleurs, la disposition des aliments dans l’assiette… Tout est pensé pour créer une harmonie visuelle qui ouvre déjà l’appétit. Le choix de la vaisselle n’est pas laissé au hasard : il varie selon les saisons, l'émotion que le cuisinier souhaite transmettre ou en fonction des ingrédients utilisés. Avant même de goûter, on contemple. C’est ce qui rend justement l’expérience culinaire japonaise si unique : manger devient un vrai plaisir pour tous les sens.
La cuisine japonaise représente une invitation au voyage, à savourer avec délicatesse.
Océane Lorant Doisnel
TikTok Shop, la surconsommation à son paroxysme !
TikTok, un géant des réseaux sociaux. Aujourd'hui l'application compte plus d'un milliard d'utilisateurs dans 155 pays. Disponible dans 75 langues, cette entreprise privée a plus de pouvoir que nous pouvons l'imaginer...
Faire ses achats tout en regardant des vidéos, c’est maintenant possible sur TikTok. Après le Royaume-Uni, l’Espagne ou encore l’Irlande, le réseau social chinois a officiellement lancé le 31 mars dernier sa fonctionnalité "shop" en France, en Allemagne et en Italie. Avec cette option, qui ne sera accessible qu’aux utilisateurs majeurs, TikTok a pour ambition de "révolutionner" le commerce en ligne grâce au "shoppertainment".
Tiktok une application qui intrigue
Cette application ouvre des portes vers l'innovation, la technologie, l'économie et donc vers un pouvoir politique important qui permet à la Chine de rentrer en concurrence avec d'autres pays comme les États-Unis. C'est pour cela que TikTok innove régulièrement ses fonctionnalités, pour se rendre encore plus attractif. Une de ces nouvelles fonctions est la rubrique “TikTok Shop”. Désormais, les 25 millions de Français qui utilisent chaque jour TikTok peuvent donc se réjouir de cette nouvelle rubrique. Entrée en activité en mars 2025 en France, cette rubrique est disponible pour les utilisateurs à partir de 18 ans pour assurer une sécurité aux jeunes, car cette nouvelle fonction entraîne néanmoins des conséquences pour la santé mentale et la planète. Un algorithme plus intelligent que jamais...
TikTok dispose d'un algorithme plus rapide et plus intelligent que n'importe quel autre plateforme médiatique. Avec l'aide de ces algorithmes, TikTok propose aux utilisateurs des produits similaires à ceux “likés” auparavant. Maintenant les vidéos affichées dans les “pour toi” contiennent automatiquement un lien pour accéder aux produits montrés dans la vidéo pour faciliter l'achat. Ces produits se trouvent dans la "Boutique" de TikTok qui est une rubrique comme celle des "pour toi". Cette rubrique fonctionnne comme n'importe quel autre site internet, avec des offres attractives.
Un nouvel univers de la consommation s'ouvre
Mais cela entraîne des achats impulsifs, des addictions à l'achat et contribue à la surconsommation ce qui est dangereux pour la planète. Même si certaines marques françaises, comme “Cabaïa” ou “Izipizi” collaborent avec TikTok Shop, la plupart des commerces traditionnels sont inquiets. Mais le réseau est avant tout un terrain propice pour les marques commercialisant des produits fabriqués et expédiés dans des conditions inacceptables.
Léonie Brizard
Rire pour vivre plus longtemps !
Le rire est à consommer sans modération, il semble prendre une place de plus en plus importante dans notre société.
Pour de nombreux français, démarrer sa journée est quelque chose de compliqué, on a du mal à se lever le matin, on est fatigué la journée...
Quoi de mieux que de rire pour commencer sa journée ?
En effet, ce phénomène du rire existe depuis l'Antiquité avec les Grecs qui avaient observé les vertus du rire. C’est pour cela que les citoyens helléniques devaient rire 15 minutes par jour pour se maintenir en bonne santé.
Ce phénomène peut paraître étonnant, mais de nombreux cardiologues ont confirmé cette thèse .
On parle alors aujourd'hui de rigologie.
La rigologie est destinée à faire ressortir la joie de vivre, la créativité, l’optimisme et le bonheur. Il y a d’ailleurs des chercheurs qui déclarent qu’une personne qui rit moins d’une fois par mois, à un taux de mortalité plus élevé qu’une personne qui s’oblige à rire une fois par semaine.
Une étude faite par la médecine japonaise annonce que le rire diminue les risques de maladies cardiovasculaires.
Cependant, comment faire pour rire ?
Assurément, cela peut paraître quelque chose de surprenant mais le Japon a adopté une ordonnance qui invite ses habitants à « rire au moins une fois par jour ». C’est un texte très sérieux, il a été voté en juillet par l’Assemblée préfectorale de la préfecture de Yamagata, une région du nord-est du Japon.
Les Japonais sont-ils tous d’accord ?
Certes, comme tout projet, cela n’a pas fait rire les opposants qui ont annoncé que cette ordonnance ne respectait pas “ la liberté de faire et de penser “.
Et en France, qu’en est-il de cette thérapie ?
On compte plus de 600 rigologues dans toute la France. Ainsi malgré ce petit nombre, cette profession se développe de plus en plus, vu ces bien faits sur les rieurs. De plus, rire est toujours agréable. En effet, on constate que les français réservent plus de spectacles humoristiques, ou bien des comédies et films drôles depuis ces quelques années.
Les français ont envie de rire et de passer de bons moments. On voit fleurir de plus en plus des comédy clubs dans les villes.
Qui de mieux pour nous prouver que le rire est une préoccupation ancienne et fondamentale que Victor Hugo qui écrit “Le rire c’est le soleil ;il chasse l’hiver du visage humain”. Alors que le rire illumine vos visages !
Amandine Catherine
May the Force be with you
Le 4 Mai a lieu la fête officielle célèbrant la Saga Star Wars.
Texte
