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N° 1 - Mars 2023 | www.lyceesdesmetiers-coutances.fr |
La fin des préjugés
Les métiers réservés aux hommes, c'est terminé ! La mixité arrive dans les métiers du bâtiment. Et même parfois, des sections auparavant totalement masculines sont maintenant des classes entièrement féminines. C'est le cas de la section de première bac pro ERA (Étude Réalisation Aménagement) créée en 2013 dans l'atelier de menuiserie. Sur 13 élèves, on compte 12 femmes et 1 homme. Les métiers ont également évolué. Lors des stages, les élèves ont constaté que des aménagements ont parfois évolué. Il existe de plus en plus de toilettes pour les femmes dans les entreprises. Les élèves d'ERA ont choisi cette section pour devenir architecte d'intérieur, comme Louise. D'autres comme Amandyne ont choisi la menuiserie par tradition familiale. Pour Mathilde, c'est l'attrait du travail manuel qui a été déterminante. Les élèves ont été surprises de constater le jour de la rentrée qu'elles étaient si nombreuses dans la classe et qu'il n'y avait qu'un garçon. Leur groupe est soudé, notamment grâce à l'internat où elles se retrouvent après les cours. Pour M. Picot, enseignant en menuiserie, la situation est aussi nouvelle. "Auparavant, les femmes étaient en bureau d'étude. Notre formation est polyvalente, c'est ce que recherchent les entreprises. Ainsi, les jeunes formés chez nous sont aptes à travailler le matin en bureau d'études et l'après-midi à l'atelier. Un vrai plus". Alors, les métiers du bâtiment, des métiers d'hommes ? Bien sûr que non, le lycée Pesquet montre qu'il ne s'agit que de préjugés.
Zoé Arsène et Jade Sevaux
Association sportive
L'AS, c'est quoi ? C'est du foot le lundi soir, de la muscu le mardi soir et le jeudi soir. Il y a la possibilité de faire beaucoup de choses comme du basket, du VTT ... Mais c'est aussi des événements spéciaux comme des courses nocturnes, tournois. Notre équipe de foot en salle a besoin de joueur et de supporteurs. N'hésite pas à venir nous encourager ou à participer. Tarif : 15 € pour l'année ou 10 € pour une activité type foot salle. On espère te voir bientôt dans l'association.
C. Drouard
70 ans après, un tailleur de pierre revient sur son lieu de formation
Monsieur Ollivier et son épouse sont venus déposer des outils de taille de pierre. Ils ont fait don de chemins de fer, un outil pour aplanir une face. Monsieur Ollivier a été élève au lycée La Roquelle de 1952 à 1955. Il y a appris le métier sur du granit. A l'époque, le tailleur de pierre est un tailleur de granit dans le coutançais.
Granitier de formation
Ensuite, il est parti à Saint-Lô pour la reconstruction de la ville. Il a participé à la reconstruction des églises détruites après le débarquement du 6 juin 1944. Appelé sous les drapeaux, il part en Algérie. Il retourne ensuite sur Paris. Il travaille sur les grands monuments parisiens dont le Panthéon. Il revient après quelques années dans la Manche. Employé à la mairie de Bréhal, il s'occupait de l'entretien des monuments.
Soucieux de partager sa passion pour la taille, il a décidé de rencontrer les jeunes du lycée pour leur donner des outils. Les tailleurs se sont sentis fiers de recevoir un tel héritage. M. Ollivier a expliqué comment s'organisait les cours à l'époque. Les cours se déroulaient dans un baraquement en bois. Dans la chambre d'internat ils étaient 10. L'atelier était en plein air. Il a aussi voulu savoir comment les jeunes travaillent aujourd'hui. Un échange à la fois riche et émouvant.
P. Aumont, C. Drouard, J. Sevaux
L'internat : un lieu de vie
L'internat du lycée est le plus important de la Région Normandie. Les jeunes qui s'y trouvent viennent de tout le département, parfois des autres départements de Normandie. Il regroupe des élèves de la troisième au BTS. L'internat est évidemment non mixte, ce qui n'empêche pas les rencontres. C'est un lieu pratique pour tous ceux qui veulent poursuivre leurs études. Mais, c'est aussi un lieu convivial. Cette année, les propositions de sortie se sont multipliées après deux années de Covid. Les élèves sont invités à participer à des soirées soit dans le lycée, soit à l'extérieur. Une projection et un débat ont été organisés autour de la laïcité. Une soirée inter-lycéenne est organisée dans la ville et un concert peut être suivi par les élèves. A la veille de Noël, une soirée permet aussi de se rencontrer. C'est sans compter la soirée d'Halloween, le carnaval inter-lycée... L'internat est aussi un lieu d'étude. Vous pourrez faire vos devoirs le soir, avec un surveillant. Les dortoirs se situent à proximité de la cantine et des salles de cours ou des ateliers. Rien de plus facile que d'y poursuivre donc ses études. Les élèves sont consultés sur leurs souhaits. Pour l'année prochaine, il est prévu de renouer avec les sorties bowling, cinéma. Le centre des animations des Unelles proposera également des soirées. Le foyer est accessible à tous. Nommé Proxima, en référence à l'astronaute Thomas Pesquet, c'est le centre névralgique de l'internat. Et vous pourrez même y jouer du piano. Les événements sont proposés par la vie scolaire. Alors, à l'année prochaine !
De Coutances à Bitola : un voyage citoyen
Un partenariat entre le lycée Tito de Bitola en Macédoine et Pesquet de Coutances existe depuis de nombreuses années.
M. Leplumey, professeur, emmène les CAP Métallerie et Taille de pierre ainsi que les Bac Pro menuisier en Macédoine sur les traces de notre histoire commune. Le voyage permettra de découvrir le mouvement de résistance macédonien au nazisme. Lors de la venue des Macédoniens en France, ils partiront sur les pas de Régis Messac et du groupe de résistants de Beaucoudray. En plus, un projet artistique en métallerie est en cours. Un moyen de rassembler ces jeunes autour de nos valeurs et de nos enseignements.
Et si on rénovait la cour du lycée...
Les élèves de terminale TEBE (Technicien Étude du Bâtiment et Économie) réalisent les plans d'une nouvelle cour pour le lycée, côté pôle bâtiment.
Des projets ambitieux pour la cour
Camille et Alexandre, élèves de Terminale, préparent les plans d'une future cour. L'idée est de moderniser la cour. Ils ont reçu carte blanche pour proposer au Conseil régional un nouvel espace. Ils veulent revoir les parkings avec le sol perméable et une borne électrique. Pour la convivialité, des abris et des bancs seront mis à disposition des élèves. Un cerisier du Japon sera aussi planté.
Un citystade en projet
Fini les tables de ping-pong ! A la place un endroit clos, avec un toit pour jouer au foot, au basket et à d'autres sport. Cela s'appelle un citystade. Axel et Ronan ont mené ce projet pour que les élèves fassent du sport durant les moments de récréation. Ils ont prévu aussi des endroits pour discuter à deux ou à quatre. Ce sont de petites cabanes autour du citystade.
Une affaire à suivre
Le coût financier n'est pas encore connu. Y aura-t-il une surface molle ou un gazon synthétique ? Le projet est en cours. Un sujet ambitieux et passionnant. On attend la présentation du coût du projet pour le mois de mai.
Joffrey Hébert et Arthur Maziarz
Olympiades en taille de Pierre : une expérience formatrice
Le 10 et 11 janvier 2023, Jade et Corentin ont participé à un concours international.
Le concours international de taille de pierre a débuté au Lycée Thomas Pesquet, pôle bâtiment. Il s'agit de la première étape d'un concours international dont le gagnant disputera une épreuve nationale, puis internationale. Celle-ci aura lieu au Canada.
Un rythme haletant
Pendant 10 heures d'affilée, les deux élèves de Terminale Cap Taille de Pierre, ont travaillé une pierre en calcaire marbrier. "Une épreuve durant laquelle on doit donner le meilleur de soi", affirme Corentin. "J'ai dû me dépasser et trouver tous les moyens d'arriver en peu de temps à un résultat conforme à ce que ferait un professionnel dans une entreprise". Le fait d'être dans une compétition n'a pas déstabilisé le jeune tailleur. "Au contraire, c'était un vrai défi et je suis entré dedans en me disant que je pourrai obtenir une bonne place au classement."
Un duel entre camarades
Les élèves de terminale se retrouvent l'un contre l'autre. Ils sont adversaires dans cette compétition. Mais pour Jade, ce n'est pas l'idée de s'affronter avec Corentin qui l'intéresse, plutôt celle de se mesurer et de voir comment on avance par rapport à un autre tailleur de pierre. C'est plus un jeu où on veut gagner qu'une compétition où l'on veut éliminer, explique Jade. Une épreuve qui reste éprouvante physiquement et psychologiquement. En fait, le plus dur est de rester concentré sur un temps aussi long, avec la contrainte de devoir finir en un temps imparti, exprime Jade
Un enjeu pédagogique
Pour leur professeur, M. Fouchard, "l'intérêt réside dans un format qui ressemble à celui des exigences de l'entreprise. Cela leur impose un rythme différent. Cela les fait progresser."
Corentin Drouard a reçu la médaille d'argent à Rouen. Suivi de Jade Sevaux, médaille de bronze. La première place est occupée par un ancien du lycée, Lilian Mesnil, qui ira donc en finale nationale.
Pierre Aumont
Un jardin pour ne pas oublier notre histoire
Le Lycée Agricole de Coutances fait un partenariat avec le Lycée Pesquet pour créer un espace à la mémoire de Samuel Paty.
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty était assassiné par un fanatique qui lui reprochait son cours sur la liberté d'expression. Les élèves du lycée Pesquet et du lycée Nature ont voulu créer un espace naturel pour ne pas oublier ce professeur et les valeurs qu'il défendait. Le 16 octobre 2022, les élèves du Lycée Agricole ont planté un olivier au Lycée Pesquet. Le 9 décembre 2022, le jour de la commémoration de la loi de séparation des églises et de l’État, les lycéens de métallerie avaient crée un olivier en métal planté devant l'olivier du Lycée Agricole. L'idée est d'entourer ces deux oliviers d'un jardin. Les élèves du Lycée Agricole ont proposé des projets. Les lycéens de Pesquet doivent retenir le meilleur projet. Les lycéens de Pesquet ont auditionné ceux du Lycée Agricole.
Des projets variés
5 groupes sont passés devant le jury. Les groupes ont voulu créer un jardin coloré, avec des fleurs variées. Un groupe a proposé des roses, et des fleurs aux couleurs du drapeau français. Il y avait aussi beaucoup de fleurs blanches pour affirmer les valeurs de paix et de sagesse. Les élèves du Lycée Agricole ont aussi eu l'idée de faire pousser des fruits : framboisier, cassissier et fraisier pour associer les plaisirs des sens : odorat, goût, vision et toucher.
Un parcours d'hommage pour les élèves
Les différents groupes ont tous proposé un parcours pour que les élèves se promènent le long de ce jardin. Un des groupes a proposé une arche en métal que feront les métalliers du Lycée Pesquet.
Tous les projets étaient de qualité. L'idéal serait de faire tous les projets, mais ce n'est hélas pas possible. Un vote départagera les différents projets des élèves.
Une rencontre entre jeunes et entre professeurs
Les élèves ont présenté ces projets dans le cadre de leur examen de fin d'année. La démarche est initiée par les professeurs des Lycées Nature et Pesquet. Une belle occasion de se faire rencontrer les jeunes et de découvrir l'univers du Lycée Agricole pour les jeunes de Pesquet.
Zoé Arsene et Mathis Henriette
Réseaux sociaux : mineurs en danger
Dès 10 ans, des enfants ont accès à des smartphones. Les réseaux sociaux et certains sites sont accessibles même si leurs contenus sont interdits pour eux.
Les moins de 18 ans se trouvent exposés à des images pornographiques. Ils sont sollicités pour acheter de la drogue. Dès qu'un mineur possède un téléphone portable, il devient une proie pour des personnes qui ne respectent pas du tout son âge.
La loi est pourtant claire Les mineurs doivent être protégés. Il est interdit de les exposer à des contenus ne relevant pas de leur âge. Ils doivent pouvoir échapper aux tentatives de détournement, ou bien à tout ce qui peut dégrader leur personne.
Une difficile application de la loi
Mais appliquer la loi est très compliquée. En effet, comment qualifier des propositions indécentes faites à un ou une adolescente ? Il est souvent difficile de savoir qui sont les émetteurs de ces messages. Et quand l'auteur de tels propos est retrouvé, il peut toujours dire qu'il n'est pas au courant qu'un mineur lisait son compte ou recevait des notifications de sa part.
Passer par la prévention
Pour mieux protéger les mineurs, on pourrait, par exemple passer par la prévention dès le plus jeune âge. Il faudrait expliquer que les sites sont interdits et qu'il est important de respecter l'âge légal. Si on connaît des camarades de classe traumatisés, on se doit de les aider et de leur faire couper le lien avec ces prédateurs.
L'idéal serait d'exiger des fournisseurs d'accès l'interdiction d'envoyer des contenus interdits aux mineurs sur les smartphones des enfants. La CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) recommande de travailler le design pour avertir les enfants des sites interdits.
Joffrey Hébert

Electrique ou thermique ?
La voiture thermique, c'est le plaisir de passer les vitesses. C'est la possibilité de bricoler soi-même en trouvant des astuces pour réparer. Et c'est le bruit du moteur lorsqu'on accélère. La voiture électrique, finalement, est nettement moins intéressante. Combien de kilomètres faites-vous avec une électrique ? Et avec une thermique ? L'avantage est à la voiture thermique. Et puis fabriquer une voiture thermique est moins coûteux. Et à la revente, il n'est pas certain que l'électrique soit un bon plan. Et vous, quelle voiture préférez-vous ?
Vous l'aurez compris, nous sommes des fans de vieilles 2CV, des nostalgiques de la 4L et de la R5. On adorait le ronronnement assourdissant, on vouait un culte au boitier de vitesse sur le tableau de bord, à la vidange vite fait bien fait, aux pannes dues au démarreur, à la réparation familiale, futée et pas chère. Un monde disparaît. Snif !
Théo Delor et Pierre Aumont
Katy Szabo transmet sa passion pour la musique
Katy Szabo, mère d'élève, joue depuis sa plus tendre enfance.
Comment avez-vous débuté la musique et découvert cette passion ?
Je l'ai découvert à l'école maternelle. J'ai toujours beaucoup aimé chanter avec mes instituteurs. On faisait des petites rondes et on chantait et je me sentais très bien. On dansait également. Peut-être que je n'en étais pas consciente mais depuis ce temps-là, la musique a accompagné toute ma vie.
De quel instrument jouez-vous ? Quel est votre préféré ?
Je joue du piano. C'est le premier instrument que j'ai pratiqué. Puis, j'ai appris ensuite le violon vers 17 ans. J'ai appris toute seule la flûte à bec. Il m'est impossible de choisir un instrument plus qu'un autre car j'aime alterner les instruments et ils se complètent.
Aujourd'hui, quel type de musique jouez-vous ?
Je joue en public avec des chorales et dans des groupes folkloriques, principalement de la musique hongroise mais aussi irlandaise et écossaise ou encore de l'Europe de l'Est. J'ai aussi joué dans des groupes de jazz, des groupes folkloriques. J'ai intégré en tout une petite dizaine de formations.
Transmettez-vous votre passion ?Oui, j'ai des élèves. Je leur enseigne le piano, le violon et la flûte à bec. Et cela me procure beaucoup de joie de transmettre cette passion qui m'anime et partager des moments. C'est vrai également quand je suis avec les chanteurs de la chorale où j'entre en communion avec les autres instrumentistes.
Souhaiteriez-vous faire passer un message ? Je souhaite à tout le monde de découvrir combien il est bénéfique de jouer d'un instrument ou de chanter dans une chorale. Cela apporte beaucoup de sérénité et de joie au quotidien.
Noé Szabo