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Samuel Paty : mort pour la liberté d'expression
Nous célébrerons le 16 octobre 2023 le troisième anniversaire de la mort de Samuel Paty. Ce professeur d'histoire-géo d'un collège de banlieue parisienne est mort suite à une attaque terroriste. Un jeune homme de 18 ans, qu'il n'avait jamais rencontré, a assassiné Samuel Paty. L'assassin lui reprochait d'avoir montré un dessin de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Mourir pour un dessin, c'est incroyable mais c'est ce qui arrivé à ce professeur qui voulait expliquer à des collégiens ce qu'est la liberté d'expression. Cette liberté républicaine nous permet de dire ce qu'on veut ou de dessiner ce qu'on veut concernant tous les sujets, y compris les sujets religieux. Ce 16 octobre, c'est un homme qui a été assassiné au nom du fanatisme et de l'obscurantisme religieux. Nos libertés semblent évidentes. Pour certains extrémistes, elles sont particulièrement dangereuses. Aussi, n'oublions pas nos libertés et célébrons la droiture et le courage d'un homme qui voulait expliquer la liberté à des enfants. Nos libertés restent à défendre.
Ce 16 octobre, souvenons-nous !
Justin, Mathis, Mattéo, Baptiste, Théo, Mody
N° 3 - Octobre 2023 | www.lyceesdesmetiers-coutances.fr | TP50 |
Des passions en fer
Alain Fer, ancien professeur de métallerie au Lycée Pesquet, et depuis peu retraité, est venu nous faire partager sa nouvelle passion pour la sculpture...en fer.
Alain Fer continue à manier le chalumeau pour créer une sculpture. Il s'agit d'une robe en carrés de métal. Elle se fait par le pliage successif de 300 carrés rien que pour cette pièce. Il en faudra plus de 700 en tout. Cette robe sera sur un support métallique.
Un projet artistique et associatif
M. Fer a continué à se passionner pour le métal. Il a évolué vers la sculpture. La robe qu'il réalise sera présentée pour le festival de Ludion à Carolles en mai 2024. L’œuvre sera installée dans les jardins d'heureux propriétaires de la station balnéaire. "Mais rien n'est encore joué. Il faut que je finisse et que le jury me sélectionne" ajoute-t-il, plutôt confiant sur ses chances de réussite.
Une envie de transmettre
Si M. Fer est un jeune retraité, il est soucieux de faire partager son savoir-faire auprès des plus jeunes. Il a pu expliquer à notre classe tout l'intérêt des machines ainsi que l'utilité de la conception avant la réalisation. Pas de souci à se faire, la classe de TMET saura prendre la relève !
Des projets à foison
M. Fer participe également à la nuit des soudeurs à Granville, tous les mois d'août. Sa sculpture, finie mi-novembre, devrait également être exposée l'an prochain au festival des Grandes Marées, toujours à Granville. Elle sera installée dans la loge des artistes.
Une cuisine citoyenne
La cuisine sert des centaines de repas. Mais c'est aussi un lieu où l'équipe de M. Hernandez cherche à éduquer à la citoyenneté et au goût. Un vrai challenge.
La cuisine du pôle bâtiment reçoit les produits de la cuisine centrale installée au pôle mode et service. Le pôle bâtiment est donc un satellite. La cuisine centrale du pôle mode et service prépare également les repas du Lycée Lebrun.
Des produits très recherchés
Les chefs cuisiniers privilégient les produits locaux et frais. Ils sont associés à une société située à quelques kilomètres du lycée. Une réunion hebdomadaire des cuisiniers définit les repas de la semaine. Seuls quelques produits sont surgelés : les poissons, les haricots et les cordons bleus.
Pour le reste, l'équipe de cuisiniers suit les saisons pour sélectionner les aliments.
Une volonté d'éduquer
Pour M. Hernandez, les repas ne servent pas qu'à s'alimenter. 'Il faut que les élèves pensent collectif" explique-t-il. Ainsi, l'équipe insiste pour qu'il n'y ait pas de gâchis. Tout est organisé pour que les élèves mangent à leur faim mais il est préférable de revenir se servir plutôt que de trop prendre au départ pour jeter ensuite. Ce qui est jeté est définitivement perdu et cela fait perdre de l'argent en plus. Plus qu'un simple lieu de consommation, il invite les élèves à adopter une attitude responsable et respectueuse.
Un encadrement national des menus
L'équipe des cuisines doit aussi répondre à un cahier des charges précis. La loi "Egalim" impose aux collectivités des normes de qualité, des produits ciblés et labellisés. Par exemple, il n'est pas possible de servir trop souvent de la salade piémontaise ou bien des cordons bleus. Il faut aussi beaucoup de légumes. L'équipe travaille d'ailleurs pour proposer de plus en plus de légumineuses. La cantine est donc bien plus qu'une restauration, c'est un lieu dans lequel nous sommes invités à réfléchir sur nos pratiques.
Une entreprise futuriste pour le patrimoine historique
A l'occasion d'un voyage d'études organisé par M. Fouchard, professeur de taille de pierre, les élèves de maçonnerie ainsi que les tailleurs ont visité une entreprise très innovante.
M. Fouchard, professeur de taille de pierre, a conçu pour ses élèves de terminale ainsi que pour les élèves de maçonnerie un "road trip" pour mesurer les évolutions des métiers de tailleur et de maçon. Ce voyage, fort sympathique, a mené les élèves sur un des chefs-d’œuvre de la sculpture : la cathédrale de Chartres, puis sur le chantier d'un château reconstruit selon les normes du Moyen-Âge. Le circuit s'est achevé sur la visite de l'entreprise SNRB, située dans la banlieue de Troyes, à Sainte-Savine. De l'avis général, cette visite a été la plus marquante.
SNRB : Société Nouvelle Régionale du Bâtiment, quatre lettres pour un projet de taille !
M. Lorgeoux nous a ouvert les portes d'une entreprise extraordinaire à plusieurs égards. Tout d'abord, il s'agit d'une coopérative. Tous les salariés sont actionnaires. L'idée est de partager toutes les tâches mais aussi tous les bénéfices. Si des salariés ont des responsabilités plus importantes, l'idée d'égalité de tous prédomine. Le projet de l'entreprise est d'associer le maximum de personnes car les métiers du bâtiment ont besoin d'attirer des jeunes. Ce système participatif correspond bien à l'état d'esprit d'aujourd'hui et permet d'impliquer davantage les tailleurs et les maçons.
Des innovations technologiques uniques
M. Lorgeoux nous a présenté tout l'atelier. Leurs machines sont uniques. Elles permettent de réaliser des reproductions de sculptures avec deux dixièmes de millimètres de précision. Ces machines ne peuvent pas être vues par tous car l'entreprise préserve ses secrets ! Entrer dans ces ateliers a donc été un véritable privilège. La photo de l'article montre un robot d'usinage capable de réaliser une sculpture à partir d'un programme.
Les robots seuls tailleurs de pierre ?
Pour M. Lorgeoux, même si le robot est d'une précision incroyable, il ne s'approche pas vraiment du travail à la main. Mais l'illusion demeure. Aussi l'entreprise emploie-t-elle des tailleurs de pierre sur de nombreux projets de réfection du patrimoine. Ces tailleurs sont d'une qualité supérieure au robot. L'entreprise cherche d'ailleurs à recruter.
Des réalisations alliant la modernité à la tradition
L'entreprise a récemment copié, grâce à son savoir-faire, quatre groupes sculptés à l'Orangerie de Versailles. Cela permet de conserver à la vue du public une œuvre d'art vieille de plusieurs centaines d'années tout en protégeant et préservant l'original. L'entreprise présente régulièrement à la biennale de Venise ses travaux. Elle a présenté une structure de pierre dont chaque angle renvoie la charge. Cela donne un effet de légèreté alors que le monument est extrêmement grand et large. Cette science de l'équilibre, les maçons et les tailleurs l'appellent la stéréotomie. Plus récemment l'entreprise a eu l'honneur de refaire les portraits des "grands hommes" dans la galerie du Conseil Constitutionnel. C'est ainsi que nous avons pu croiser le buste de Molière sans qu'on sache s'il s'agissait d'une copie ou d'un original.
Un voyage dans le temps
Cette visite nous a permis de nous projeter dans l'avenir des métiers du bâtiment. Le numérique, la robotique en feront certainement partie mais il est tout aussi probable que le savoir-faire "à l'ancienne" comptera. D'ailleurs, cette entreprise n'est pas née de la dernière pluie. Elle a d'abord été dirigée par un chef d'entreprise qui a voulu léguer son expérience et ses locaux à des jeunes. Il a choisi la coopérative pour le faire. Aussi, si on retourne au XVII ème siècle grâce aux copies des sculptures des grands maîtres, les robots semblent tout droit sortis d'un film de science-fiction.
La Maison Des Lycéens en forme !
Un nouveau bureau de la Maison des Lycéens a été élu par les lycéens de T. Pesquet. Enzo, son président, précise qu'il est toujours possible d'adhérer à la MDL, moyennant 10 euros. Les cotisations financent les soirées et les sorties. Pour l'instant, 180 élèves sont membres de la MDL. Les projets sont nombreux pour les lycéens. A commencer par celui de créer une bande-son pour les soirées à partir d'un compte Instagram. La première soirée aura lieu le jeudi 19 octobre. Les membres se réunissent régulièrement le mardi Ils sont ouverts à tous types de propositions. Ainsi, si vous avez des idées de sortie, de journées à thème, n'hésitez pas à les contacter. Une réflexion est engagée pour réaménager la cafétéria du pôle Mode et Service.
Si vous souhaitez adhérer, vous pouvez passer par la vie scolaire, qui transmettra. L'an passé, la MDL était force de proposition. Le nouveau bureau compte bien être à l'initiative d'événements lycéens. Un des enjeux de l'année sera la communication. En effet, les affiches ne suffisent plus à informer. Il faut donc passer par des annonces sur téléphone portable ou par le biais de l'écran installé à la cantine. Une Maison en forme pour cette rentrée !
Résistances et échange
Sous la houlette de M. Leplumey, l'échange avec la Macédoine reprend. Cette fois-ci, le thème sera les résistances dans le sport. Les élèves de 1ère travailleront sur le sujet avec leurs correspondants macédoniens de Bitola. Le parcours des soldats du coutançais sur le front d'orient reste aussi à l'étude. En effet, des soldats du coutançais sont morts au combat pendant la première guerre mondiale en Macédoine. On appelait alors cette région "le Front d'Orient". L'armée française affrontait les alliés de l'Allemagne, notamment les soldats bulgares. Début mai, les élèves partiront en Macédoine et en juin, nous accueillerons les macédoniens. Une exposition sera organisée pour présenter les travaux des élèves. Ceux-ci traiteront aussi bien de la seconde guerre mondiale que de l'après-guerre. L'étude portera également sur d'autres pays que la France et la Macédoine.
Une nouvelle proviseure au Lycée
Mme Fresneau est arrivée à la rentrée. Elle succède à Y. Riboulet, parti à Granville.
Mme Fresneau est donc la première femme proviseure du lycée Pesquet. Auparavant, le lycée avait connu deux proviseurs depuis sa création avec la fusion des deux sites de La Roquelle et des Sapins. Mme Fresneau est aussi la première à venir du Calvados, les deux précédents étaient originaires de la Manche. Elle a d'abord été principasl à Vire, dans un collège. Elle a connu le lycée Pesquet à travers les demandes des élèves du collège de Vire qui choisissaient le Lycée Pesquet.
Des idées pour le lycée
Le contact des élèves motive Mme Fresneau. Il s'agit pour elle d'un enjeu important pour notre établissement. Elle souhaite "faire progresser les élèves et construire avec eux leur éducation". Pour elle, "il est important de bien vivre ensemble". Ces idées devraient guider l'action de Mme Fresneau pour les années à venir.
Harmoniser les pratiques entre les pôles
Les sonneries des deux sites sont désormais concordantes. Le fait d'harmoniser les pratiques a pour objectif de rapprocher les élèves et les personnels du lycée. Il faut que les élèves se rencontrent davantage "On a toujours beaucoup à apprendre de l'autre" explique-t-elle.
Des rencontres à venir
La Proviseure rencontrera assez vite les professeurs d'atelier pour avancer sur des projets innovants. La rénovation d'ateliers ou bien l'achat d'outils pour les élèves devront rentrer dans un projet d'éco-construction. Il s'agit du projet "green building". Elle invite les élèves à discuter de toutes propositions au sein du Conseil de Vie Lycéenne. Les dossiers sont donc nombreux. Les réunions de concertation n'en sont qu'à leur début.
Mathis, Matthéo, Justin, Théo, Mody, Baptiste
Addictions : des pistes pour en sortir
S. Rocton est infirmier au Lycée Pesquet. Il nous livre quelques recettes pour sortir du piège des addictions.
Antoine (son prénom a été changé), 17 ans, a passé 5 mois à jouer sur minecraft, rocket-league. Il a arrêté le collège. Il a dépensé sur les réseaux 3 500 euros. Marc a aussi décroché du collège à force de nuits passées sur Fortnite. Il y a dépensé 1 500 euros. Comme beaucoup de jeunes, ils ont été happés par les jeux et les réseaux sociaux au point d'y consacrer tout leur temps.
Faire le point :
addiction ou loisir ?
Pour S. Rocton, le fait de jouer ne constitue pas une addiction. Cela peut être un simple loisir. Dans ce cas, le joueur est dans une période "rose", récréative et ludique. Plus inquiétant, lorsque le joueur passe de plus en plus de temps dessus, qu'il se coupe de ses amis.C'est une période grise. Enfin, la période noire se définit par la perte de la liberté de l'individu. Le jeu devient une souffrance. Il faut se demander où on en est. Cela permet alors de faire le point et de trouver des stratégies pour sortir de la dépendance.
Les produits psychotropes : savoir s'en passer
Si l'alcool n'est plus un problème chez les lycéens aujourd'hui, la consommation de produits comme le cannabis "pourrit vraiment la vie de nombreux jeunes", détaille S. Rocton. Pour ces produits, il est important si on veut en sortir d'en parler. Le rôle de l'infirmier est d'écouter les lycéens qui veulent arrêter. Il ne faut pas se laisser piéger par ces produits. Ils sont surtout créateurs de souffrance.