La laïcité, c'est une notion qui a été introduite dans la constitution française de la 4ème République en 1946. Mais la notion est inventée pendant la Révolution Française de 1789. Le 26 août 1789, le Tiers Etat se réunit à Versailles dans la salle du jeu de paume. Les députés déclarent ne plus se séparer tant qu'une constitution n'est pas rédigée. De ce jour, la République est née. Auparavant, dans la monarchie, Dieu était le garant du pouvoir. Une Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est promulguée. L'article 3 précise "le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation." Ce texte est donc la référence pour la laïcité. En 1905, une nouvelle loi sépare définitivement les églises de l'Etat.

La liberté de conscience

L'article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme précise que "nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public". La République doit donc garantir la liberté de conscience. Chacun est absolument libre de penser ce qu'il souhaite. La seule limite est de ne pas nuire à autrui.

Une loi toujours renouvelée

La loi de 1905 a récemment été revue. En 2004, un certain nombre de signes religieux ont été interdits à l'école. Mais il est possible de porter des signes discrets. Très récemment, en septembre 2023, le ministre de l'Education Nationale a interdit les abayas. Cette prise de position a engendré de nombreux débats dans la société française. La religion garde cependant une place importante. La preuve, notre calendrier est celui de l'église chrétienne.

Galaad Le Dévéhat, élève de 3ème du Collège Prévert

Victor Hugo a connu toutes les opinions. Jeune, il était partisan de la monarchie. Il est devenu "Pair de France", c'est-à-dire l'égal du roi. Il siégeait avec les aristocrates. Les rois l'ont flatté. Puis il a changé. Au nom de la liberté d'expression au théâtre, il a combattu la censure que le gouvernement royaliste de l'époque souhaitait imposer aux auteurs. Lors du coup d’État de Décembre 1851 contre la IIème République, il prend fait et cause pour celle-ci, au nom de la liberté. Victor Hugo s'est alors réfugié tout près de chez nous à Guernesey puis à Jersey. Il y a composé Les Misérables, La Légende des siècles. Plusieurs fois, Napoléon III tente de le faire revenir en France mais il refuse tant que la liberté n'est pas restaurée. Au retour de la République, dans les années 1870, il rentre d'exil. Sa phrase "l’Église chez elle, L’État chez lui , " est connue car elle préfigure la laïcité française. La religion, les croyances doivent être garanties mais elles ne peuvent garder ostensiblement leur place dans les locaux de la République. C'est ainsi qu'il n'y a pas de croix ou autres signes religieux dans les salles de classe. Chacun est libre de pratiquer son culte sans que personne n'ait à imposer à un élève ou à un professeur d'être assigné à une croyance particulière. V. Hugo a beaucoup changé d'avis. Nous avons aussi le droit d'avoir une croyance, puis d'y renoncer pour une autre ou pour aucune autre. La République garantit cette liberté. La séparation des églises et de l'Etat est donc une loi de liberté permettant à chaque individu de voir reconnaître sa liberté de conscience comme absolue et d'exercer son culte, dans la limite définie par l'ordre public. Sarah et Ewen ont donné deux versions de Victor Hugo : l'une d'après un portrait de l'époque et l'autre en s'inspirant de la culture japonaise. C'est bien la preuve de la modernité de Victor Hugo et de la laïcité.

Des portes coupe-feu, du placo, des tables, des serrures, des faux plafonds...La liste des dégradations est longue. La première question que se pose C. Rapilly, responsable des agents, est de savoir pourquoi ?Or, il s'agit d'actes totalement gratuits mais qui coûtent assez cher à la collectivité. L'argent consacré à commander du matériel neuf est celui des élèves et de leurs parents. Tout le monde paye, même ceux qui cassent.

Une porte dégradée : 2000 euros en moins pour tous

La porte qui a été détruite coûte entre 1500 et 2000 euros ! Et encore, la pose est assurée par les agents. Les casseurs l'ignorent sans doute. Il est vrai qu'ils ne doivent pas avoir beaucoup réfléchi pour ne pas comprendre qu'ils s'en prennent à leurs propres affaires. Pour l'équipe des agents, c'est aussi un coup au moral lorsqu'ils découvrent que tout le soin qu'ils apportent au lycée est récompensé par autant de mépris de la part des casseurs.

Les élèves de première année Cap métallerie ont visité le musée Dior et ses jardins avec la classe de Cap 1 VF. Les métalliers vont se charger de créer un mannequin de métal qui sera habillé par les 1 CAP Vêtements Flous. La visite avait pour objectif de donner de l'inspiration aux deux groupes pour leurs créations.

Dior, rose et métal

La maison de Christian Dior (1902-1957) est entourée d'un jardin botanique. Les roses dégagent de nombreux parfums. Les fenêtres de la maison ont des formes rappelant également les pétales de roses. Les structures en inox sont nombreuses. Dior était un couturier mais il avait choisi une étoile percée en métal pour porte-bonheur.

Un projet en mode Dior

Le projet pour cette classe de métallerie est donc de partir de l'imaginaire de Christian Dior pour créer un mannequin sur un socle. Ils ont donc plusieurs choix et plusieurs inspirations : reprendre le thème des fleurs ou bien celui de l'étoile. "En Arts Appliqués, avec M. Lefaudeux, nous créons le modèle de style art déco. Nous le construirons ensuite avec M. Chemin à l'atelier " expliquent les élèves .En septembre 2024, le mannequin métallique sera exposé aux Festivals des Dahlias de Coutances. Il aura alors une robe conçue par les CAP VF.

La Marine Nationale s'approche de l'orbite du Lycée Pesquet ! En effet, un partenariat est signé avec la classe de 3e pro, côté bâtiment. L'idée est de faire découvrir les valeurs républicaines de la Marine Nationale. En effet, le programme de 3ème en Enseignement Moral et Civique aborde la notion de défense. De même, le programme de géographie permet d'étudier l'outre-mer.

Les 3e prépa métiers sont donc allés découvrir la base de Cherbourg. Ils ont fait le tour des différents métiers. La logistique de la marine est impressionnante, et comme le disait un marin "nous sommes capables de faire mieux qu'Amazon en livrant toutes sortes de pièces pour l'armée en moins de 24 heures aux 4 coins du monde." Il est vrai que la particularité de la marine française est de couvrir la plus grande zone maritime au monde sur tous les océans, soit 11 000 000 km2.

Un hommage rendu
le 6 juin 2024

Au programme, les marins vont venir pour discuter avec les élèves des missions précises des Marins-pompiers de Cherbourg. L'idée est de créer un parcours citoyen avec les militaires. Les parcours comprendront des activités sur Coutances.

Outre cette phase de dialogue, les élèves participeront à un hommage aux marins danois qui le 6 juin 1944 qui ont participé au débarquement. Il existe un monument aux morts danois à Sainte-Marie-Du-Mont. Les Danois n'étaient pas en première ligne le 6 juin lors de l'opération Neptune. Mais ils ont participé à la logistique. Ils étaient une force d'appui pour l'opération du débarquement.

On estime à plusieurs centaines le nombre de soldats danois ayant participé à ces opérations. Ce n'est que récemment que la France a reconnu l'engagement sans faille de cette nation dans le débarquement. Afin de rappeler le sens de leur action, les élèves de 3e prépa métiers liront le 6 juin la lettre que le Général Eisenhower a envoyé à tous les soldats alliés la veille du débarquement.

Le 6 juin 1944, les USA et les alliés ouvrent un deuxième front contre l'Allemagne nazie en Europe. A la demande de Staline, les USA et les alliés interviennent dans le but d'atteindre Berlin et de supprimer Hitler. Pour les Américains, l'opération Overlord devait débuter le 6 juin et finir quelques mois plus tard. En fait, les alliés atteignent la région de Berlin en avril 1945. Les armées alliées sont épuisées. Finalement, l'Armée Rouge de Staline prend Berlin. Le 8 mai 1945, la bataille est gagnée. Mais que de sacrifices humains ! Le cinéma a immortalisé dans Le jour le plus long la journée du 6 juin. Les autres journées furent pires pour l'armée américaine et ses alliés. Des milliers de soldats américains périrent dans la bataille des Haies tout près de Coutances, libérée seulement à la fin du mois de juillet. Il est aussi peu connu que l'armée danoise participa au débarquement. Afin de mieux connaître les acteurs de cette bataille, la classe de 3 prépa métiers du pôle bâtiment s'est engagé auprès de la Marine Nationale à travailler sur les enjeux de cette période. Un partenariat est en cours afin de réfléchir sur notre passé et de le lier au présent.

Le Danemark à l'honneur

Le 6 juin 1944, le coup d'envoi est donné en Normandie. Les plages du Calvados sont ciblées pour une opération de débarquement. Ce n'est pas le premier débarquement de la seconde guerre mondiale. Mais cette fois-ci, l'objectif est de mettre fin à la guerre. Les acteurs du débarquement sont divers et nombreux : soldats des armées, résistance française. Avec la Marine Nationale, les 3eprépa métiers rendront donc hommage aux marins danois.

Lundi 13 novembre, notre classe, accompagnée de Mme Lefebvre et de M. Leplumey, a découvert cette belle exposition de toiles grand format aussi appelées fresques, dans lesquelles l'artiste s'inspire et détourne des oeuvres célèbres du XIVe au XIXe siècle et met en scène des super-héros des univers Marvel et DC Comics dans un environnement sale et pollué, jonché de décombres et de détritus et envahi par les rats. Plusieurs des toiles représentent ces super-héros dans la posture du "Penseur", de Rodin, désemparés face à l'état de délabrement du monde, sans solution. D'autres personnages se battent pour survivre ou tentent de fuir la Terre dans un détournement du "Radeau de la Méduse", de Géricault. Les personnages aux mines inquiètes, peints en couleurs vives et les fonds sombres, oxydés et froids, accentuent cette impression de désespoir dans un climat apocalyptique, où même des super-héros sont impuissants à sauver le monde rongé par la pollution et la guerre nucléaire.

Un jeu de piste

Mais l'exposition n'était pas seulement à l'intérieur du musée ! Cyril Perrot a également disséminé des toiles sur des murs du centre-ville, que nous avons cherchées à l'aide du jeu de piste organisé par nos professeurs. Et surprise, la dernière fresque, inspirée du "Jugement dernier" de Michel-Ange et la plus gigantesque, offre une lueur d'espoir en montrant tous les super-héros réunis pour "réparer" la planète, chasser les responsables du dérèglement climatique et sauver les enfants, symboles de l'espoir en un avenir meilleur ! "Nous avons trouvé cette sortie intéressante car elle nous a permis d'enrichir notre culture et d'en apprendre plus sur l'histoire des oeuvres du patrimoine." expliquent Talyssia, Lauryne et Emma. "Cette exposition a été une source de grands débats sur l'avenir du monde dans la classe" pour Camille, Nikoloz, Lilian, et Gabriel. Et "Nous vous conseillons vivement cette expo !" commentent Guillaume, Elie, Noah et Saba.

Depuis que la tempête a fortement impacté le collège Jacques Prévert, tous les collégiens ont été délocalisés dans différents établissements scolaires à proximité. Les élèves de classe de 3ème sont arrivés au lycée professionnel Thomas Pesquet. Cela représente environ 100 élèves répartis en 4 classes. Les deux classes de troisième SEGPA ont la chance d'être retournées assez vite au collège.

Un changement brutal

Il a fallu du jour au lendemain changer de lieux et de salles. Les élèves ne connaissaient évidemment pas du tout le lycée auparavant. Même si ce changement brutal en a déboussolé plus d'un, beaucoup ont su tirer des avantages de cette situation. Distributeur de boissons, téléphones portables, emplois du temps allégés ce qui veut également dire sacs allégés, une cantine encore meilleure, un meilleur chauffage, etc..." Bien que le collège ait été détruit, nous avons eu de nombreux avantages" dit Victor Perier, élève de 3ème F.

Des réactions contrastées

Certains ne veulent pas s'habituer à ce luxe, alors qu'au contraire, d'autres préfèrent profiter au maximum de ces qualités avant de retourner au collège (retour prévu fin janvier 2024). Pour conclure, les élèves ont été très bien accueillis et les avis sont plutôt unanimes pour dire que ce lycée leur plaît énormément et qu'ils pourraient y rester beaucoup plus longtemps. Cette affectation expresse a fait découvrir un nouvel environnement. La plupart des élèves de 3ème se destinent l'an prochain au lycée Lebrun. Mais ce séjour aura pu faire réfléchir certains sur leur orientation.

Emeline Gin, 3ème F,
collège Prévert

La tempête Ciaran n'a pas épargné notre lycée. La porte de l'atelier maçonnerie a ainsi été arrachée. Le faux plafond de la cafétéria du pôle mode et service a lui aussi été endommagé. L'équipe technique a eu donc fort à faire pour sécuriser l'atelier. Grâce au savoir-faire de l'équipe, une grille fixée sur un cadre en acier a été montée en une demi-journée. Cette installation provisoire évitera les vols en attendant l'arrivée d'une nouvelle porte. Le lycée s'en tire plutôt bien même si le pire était à craindre, cette tempête ayant été plus violente que celle de l'hiver 1999.

La tempête Ciaran a lourdement frappé Coutances. Les vents, plus puissants encore que lors de la tempête de 1999, ont arraché le toit du collège Jacques Prévert. De fait, il ne pouvait plus y avoir cours. Le collège est actuellement toujours en réparation.

Une incroyable nouvelle

Les élèves du collège Jacques Prévert ont appris la nouvelle par les réseaux sociaux. En fait, le groupe qu'ils ont créé leur a permis de savoir très rapidement qu'il n'y avait pas de rentrée au collège après les vacances de la Toussaint. Mais tout de suite après, de nombreuses rumeurs ont couru sur les mêmes réseaux. Les collègiens ne savaient pas s'ils allaient reprendre en distanciel ou en présentiel. Il a même été insinué que les cours auraient lieu au collège privé Jean-Paul II...Finalement, c'est dans la presse que la confirmation est venue : les élèves sont finalement dispersés sur plusieurs établissements. Les 6ème et 5ème se retrouvaient dans des écoles maternelles, les 4ème au lycée Lebrun et les 3ème au lycée Pesquet.

Pas de contact avec les lycéens mais une bonne ambiance de travail

Pour Galaad et Victor : "c'est mieux ici qu'au collège". Même s'ils reconnaissent que c'est "bizarre de se retrouver ici". Ce qui a le plus choqué Emeline c'est de voir qu'il n'y avait plus de toit sur sa classe au collège. Au début, tout le monde se trouvait un peu perdu et déprimé. Sarah a été assez perturbée les premiers jours. De plus, les collégiens ne se sont pas mélangés aux lycéens. Mais le fait qu'il y ait une machine à café, que les salles soient facilement accessibles comparé au collège qui a 5 étages, que la cantine soit excellente, a permis aux jeunes de s'y retrouver finalement assez vite. "Si on pouvait rester là toute l'année, on le ferait !" a même dit Emeline.

Un retour à la normale

Les collègiens ont connu aussi quelques quiproquos. Les horaires du collège ne sont pas les mêmes que ceux du lycée, il ne faut donc pas suivre les sonneries. Ce qui fait qu'au début, les élèves croyaient pouvoir sortir alors que ce n'était pas le cas. Au départ, les options avaient disparu : plus de latin, de volley-ball ou de renforcement en langue. Tout cela se remet petit à petit en place et le "rythme de travail a repris" déclare Galaad. Le latin est de nouveau enseigné. Mais pour le Volley, il faudra encore attendre un peu. L'UNSS est cependant maintenue.

Les collégiens devraient retourner sur le site du collège au mois de janvier dans des pré-fabriqués.

Zoé et Laélia

La citation de Victor Hugo date de 1850. La France vit sa 2ème République. V. Hugo est député de la Seine. Il prononce cette phrase" L'Eglise chez elle et l'Etat chez lui" lors d'un débat à l'Assemblée Nationale à propos d'une loi renforçant l'enseignement religieux. Victor Hugo s'y oppose et déclare " Jusqu'au jour, que j'appelle de tous mes voeux, où la liberté complète d'enseignement pourra être proclamée, et en commençant je vous ai dit à quelles conditions, jusqu'à ce jour-là, je veux l'enseignement de l'Eglise en dedans de l'Eglise et non au-dehors. Surtout je considère comme une dérision de faire surveiller, au nom de l'Etat, par le clergé l'enseignement du clergé . En un mot, je veux, je le répète, ce que voulaient nos pères, l'Eglise chez elle et l'Etat chez lui...". Hugo, ce jour-là , n'est pas entendu. Mais sa voix retentira fort en 1905 lorsque la séparation sera proclamée.