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Les MFR, un allié pour l'emploi

N° 12 - Janvier 2021 | www.mfr53.org |

L'alternance au service de l'emploi
L’alternance permet de se former et de s’intégrer plus facilement à la culture de l’entreprise. C’est une véritable passerelle vers l’emploi et l’insertion professionnelle.
Les MFR poursuivent leurs ambitions
Lors de l'assemblée générale des MFR de la Mayenne, le président ré-affirmait l'ambition commune des MFR pour les années à venir.
La crise sanitaire a modifié de nombreux repères, impacté la vie sociale et économique de notre territoire. Le réseau des MFR a fait preuve d’innovation, de réactivité et d’adaptabilité pour accompagner au mieux les jeunes, les apprentis et les adultes en formation. Nous avons essayé de rassurer les familles et les professionnels, en mettant tout en œuvre pour accueillir les apprenants dans les meilleures conditions.
Aussi, l’actualité ne doit pas remettre en questions nos ambitions, et c’est pour cela que le réseau des MFR de la Mayenne va s’engager sur trois axes pour l’année 2020-2021 :
Conserver nos spécificités dans la réforme de l'apprentissage
Notre relation aux entreprises dans nos territoires, notre qualité, nos plus-values sont nos meilleurs atouts. A nous de répondre aux besoins des apprenants, de leur famille et des professionnels comme nous savons le faire. Aussi, mettons en avant ce qui fait notre singularité et la richesse de notre réseau : la vie associative, l’accompagnement pédagogique, social et professionnel, la convivialité et l’accueil.
Répondre aux besoins des territoires par notre offre de formations
Un immense défi nous attend, celui de l’adaptation de nos formations aux réalités des entreprises. Notre ambition pour les années à venir est de répondre aux besoins des territoires sur l’ensemble du département, c’est pour cela qu’une commission développement va être créée au sein de notre réseau départemental.
Mettre en place
la démarche RSO
Au cours de l’année 2019 - 2020, le projet du mouvement MFR, prolongé par la charte des engagements éthiques MFR, nous a amené à réfléchir à la mise en œuvre d’une démarche RSO (responsabilité sociétales des organisations). Il s’agit pour nos associations MFR-CFP de faire reconnaître la globalité du projet MFR dans toutes ses dimensions : associative, éducative, pédagogique, territoriale, environnementale, humaine.
Les associations du département se sont engagées dans cette démarche qualité pour mettre en valeur le projet éducatif global MFR, articulé autour d’une pédagogie d’alternance spécifique, ouverte sur les territoires, qui associe les parents, les maîtres de stage et d’apprentissage, les membres des équipes et administrateurs.
Jean-François PERDRIAU - directeur des MFR 53.

D'étudiant à salarié, très vite, avec la MFR
Antoine Louis, Florian Saget et Mickael Cornée, salariés dans l’ETR-ETA Yohann Lancelot, ont fait une formation en MFR. Nous leur avons demandé en quoi cela a aidé leur insertion professionnelle.
Antoine Louis, 25 ans
« J’ai effectué un CS mécanique agricole à la MFR de Loudéac, en apprentissage, dans une entreprise de travaux agricoles. Le choix de la MFR a été clair. Je voulais entrer dans le monde du travail sans quitter l’école, c’était le meilleur compromis entre étudiant et salarié. Je recommande les MFR. Je me plais très bien chez Yohann Lancelot. »
Florian Saget, 21 ans
« J’ai fait un bac pro agroéquipement à la MFR de Montauban de Bretagne, en alternance dans une ETA. Pour moi, la MFR a été un premier pas dans le monde professionnel. Ensuite, je suis entré chez Yohann Lancelot. »
Mickael Cornée, 25 ans« J’ai réalisé un BTS Acse à la MFR de La Futaie, en apprentissage, dans une exploitation agricole. J’ai choisi la MFR pour préparer mon projet d’installation. Je suis arrivé à l’ETR-ETA il y a 3 ans. »
Antoine, Florian et Mickaël ont vanté l’ambiance de travail et les visites régulières au cours de leurs formations. Ils ont tous un parcours différent, mais un point commun : la MFR leur a permis de trouver rapidement un emploi.
Kerrian CHAUVIN,
Guillaume ROSSIGNOL.
Un choix bien affirmé
Nous avons choisi le BTS Acse par apprentissage à la MFR de Port-Brillet pour concilier études et travail en entreprise et pour gagner un salaire tout en se formant. Pour la plupart, nous avons pour but de nous installer un jour sur notre propre exploitation.
Un autre avantage est d’être en petit groupe. Pour apprendre, c’est plus simple. Les cours sont intenses, mais la participation de tous permet d’assimiler plus facilement les nouvelles notions.
Le plus important pour la classe ? Vivre la passion de l’agriculture et pouvoir la partager en étant motivés tout au long de ces deux années.
Les BTS ACSE 1ère année.
La MFR : « Une belle école de la vie »
Jennifer Linay est agricultrice en Mayenne. Elle n'est pourtant pas issue du milieu agricole. Elle est passée par l’apprentissage à la MFR de la Futaie, à Port-Brillet.
Jennifer n’était pas issue du milieu agricole, mais pourtant pour elle, c’était une passion évidente. Après un bac technologique, au lycée Rochefeuille, de Mayenne, elle a sauté le pas. C’est à la MFR de la Futaie qu’elle décide de se lancer dans un BTSA Acse (Analyse conduite et stratégie de l’entreprise agricole) en apprentissage.
Pourquoi un tel choix
Pour l’agricultrice, la MFR était un vrai atout.« La formation BTS m’a permis d’avoir un statut de salariée et des responsabilités au sein d’une exploitation ».
De plus, le choix de l’alternance lui a permis d’acquérir de l’expérience sur le terrain très vite. A de nombreuses occasions, elle a pu remplacer son maître de stage sur l’exploitation.
La MFR : atout pour s’installer ?
« La formation est complète, la gestion est un vrai atout pour conduire une exploitation. Il y a un large panel de cas concrets étudiés, cela nous ouvre beaucoup de portes ». Pour elle, le BTS Acse fut aussi 2 années intenses et difficiles, mais pourtant la jeune femme affirme : « Je recommencerai s’il le fallait, nous avions un groupe soudé avec beaucoup d’entraide et de très bonnes relations avec les professeurs. Une belle école de la vie ».
Ferme familiale, dynamique
Après avoir rencontré Gilles, son mari, Jennifer s’est installée avec lui et ses beaux-parents. « L’opportunité de reprendre la ferme avec une production laitière nous convenait à tous les deux ». Aujourd’hui, le Gaec Linay-Pottier comprend 4 ateliers : les vaches laitières, les vaches allaitantes, les poules pondeuses et une production de glaces artisanales fabriquées avec le lait de l'exploitation.
Lauryne GOUYER,
Enzo BARON.
Le multimédia au service de la formation
Les jeunes de 4ème, 3ème, seconde et première ont eu l’occasion de rencontrer Gaétan Chadelaud, directeur de l’agence de communication GC COM. Dans cette période post-confinement, cet exercice de communication leur a permis de travailler leur expression orale.
En amont de cette rencontre, les jeunes s’étaient préparés à parler, devant une caméra, de leur vie à la MFR : les cours, l’internat, les veillées… mais aussi de leurs stages avec pour mission de donner envie à de futurs élèves de se laisser tenter par l’alternance.
Cette activité a été une réussite fort appréciée par les jeunes. Au fur et à mesure, les élèves se sont libérés de leurs notes pour s’approprier les choses et rendre les vidéos plus vivantes.
Une fois le tournage terminé, Gaétan Chadelaud a finalisé le montage des clips vidéo, visibles aujourd’hui sur la chaîne YouTube de la MFR ainsi que sur les différents réseaux sociaux. Les élèves ont aussi pu constater que le résultat final ne représentait qu’un faible pourcentage des tournages et ainsi apprendre à trier les informations relayées par les médias.
Patrick BORDEREAU.
Pauline et Juliette : duo gagnant
Deux renforts sont arrivés dans l'équipe de la MFR, toutes les deux apprenties en BTS ESF. Interview croisée de Pauline et Juliette.
Ton parcours ?
Juliette : Après un bac sciences et technologies de l'agronomie et du vivant, je me suis réorientée en BTS éducation socio-familiale, à la MFR de Baulon (35), pour me spécialiser dans l’aide à la personne.
Pauline : Après un BPJEPS éducatrice sportive activités physiques et une année en tant qu’auxiliaire de vie scolaire, j’ai décidé de poursuivre avec un BTS ESF à la MFR de la Pignerie, à Laval.
Pourquoi l’alternance ?
Juliette : Pour découvrir le domaine de l’accompagnement sur le terrain, près d’un jeune public.
Pauline : Pour élargir mes compétences professionnelles après mon BPJEPS dans les domaines de l’accompagnement et de l’animation. Sur le terrain, nous apprenons mieux.
Tes missions à la MFR ?
Juliette : Elles sont variées selon les semaines et les groupes accueillis : tâches administratives, accompagnement des élèves, conception et construction de projets avec les apprenants…
Pauline : Mes fonctions gravissent autour de la vie résidentielle : organisation et animation des veillées, encadrement… mais aussi des tâches communes avec Juliette, comme l’entretien des locaux, la gestion de la communication auprès des jeunes, l’aide au maître de maison…
"L'alternance m'a permis de m'affirmer"
Interview de Pierre Delhommel, patron de l'entreprise Del Pierre, à Marigné-Peuton, par Patrick Bordereau.
RDV à 14 h. Pierre est là, souriant mais concentré : « Laissez-moi 15 minutes, le temps d’atteler la charrue ! ». Pierre et son frère, Axel, ne chôment pas. « Les agriculteurs nous sollicitent en ce moment, avant qu'il ne pleuve, après ce sera plus calme… »Pierre Delhommel, 29 ans, est installé depuis 2018. D’abord à Mée, où il a pris la suite de Loïc Guilaume, spécialisé dans l’élagage. Chemin faisant, il a développé d’autres activités comme le terrassement et surtout, les travaux agricoles. « Etre originaire du secteur m’a beaucoup aidé, les gens me connaissaient, du coup, la clientèle s’est vite développée. »
Depuis Juin 2019, Pierre est installé à Marigné-Peuton. Il a investi dans du matériel, pour répondre à la demande des clients. « D’avril à octobre, nous travaillons beaucoup pour les agriculteurs, ensuite, nous pouvons répondre à des demandes pour les collectivités, mais aussi pour des particuliers. » L’entreprise fonctionne tellement bien que Pierre a embauché son plus jeune frère, Axel, en 2019. « Tout seul, c’était trop compliqué. Axel connaît le travail et c’est mon frère, c’est plus facile. » Comme Axel, Pierre est passé par la MFR et l'alternance. Différents stages lui ont permis d’affiner son orientation. « A 8 ans, j’allais chez un voisin agriculteur, mercredi et samedi. Je préférais ça aux leçons ! Cela m'a permis de me rendre compte que j'étais branché matériel ! ».Aujourd’hui, l'idée est d’embaucher son autre frère, Antonin, lui aussi passé par la MFR. « Si je veux offrir un service de qualité, je dois mettre les moyens en face. Quand on est motivé et qu’on ne se laisse pas marcher dessus, tout est possible. » Voilà qui est dit…
L'alternance m'a permis de trouver mon apprentissage
Jaouen Renier, élève en classe de 3ème lors de l’année scolaire 2019-2020 est intervenu auprès des 3ème actuels. Lors de ces échanges, Il nous a expliqué qu’il a connu la MFR via sa maman, maître de stage, qui était partie en voyage scolaire en Hongrie dans le cadre du projet Erasmus+ de l’établissement.
Jaouen garde un bon souvenir de son année à la MFR. Elle n’a pas forcément été évidente avec le confinement et le travail à distance. Les cours n’étaient pas formulés de la même manière. Il a fallu s’organiser différemment à la maison. Heureusement pour lui, les séances de sport en direct sur Internet, proposé par la MFR, lui ont permis de se défouler.
Jaouen s’est retroussé les manches pour rendre ses travaux et ainsi valider une année de 3ème en obtenant son brevet avec mention.
Il estime que cette année lui a apporté beaucoup de chose, notamment à travers les stages, la découverte du milieu professionnel et l’accompagnement des moniteurs.
Grâce à ses expériences en stage, il a pu trouver sa voie et signer un contrat d'apprentissage en CAP boulangerie. Aujourd'hui, Jaouen prend énormément de plaisir dans ses nouvelles tâches.
Ce partage d’expérience entre un ancien 3ème et cette nouvelle génération a été bénéfique pour l’ensemble des jeunes présents.
Se professionnaliser vers la petite enfance
Interview croisé de Louane Maillard et de Mollie Le Morvan en contrat de professionnalisation en CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE).
Comment s'organise le CAP ?
Louane : La formation s'organise en alternance avec des périodes en milieu professionnel et des journées ou semaines en formation à la MFR.
Comment avez-vous trouvé votre contrat ?
Louane : Lors de mon entretien, la MFR m'a donné trois contacts d'écoles privées en recherche de candidats. J'ai donc effectué les démarches et j'ai trouvé mon contrat.
Quels sont les avantages de ce contrat ?
Mollie : Cela me permet tout d'abord d'être dans le monde du travail, de pouvoir apprendre plus rapidement et de me sentir intégrée à l'équipe de professionnels. Le salaire est également un point important.
Quel est ton projet professionnel ?
Louane : J'aimerais devenir Atsem et peut-être ensuite travailler en tant qu'assistante maternelle.
Considères-tu le CAP AEPE comme un tremplin ?
Mollie : Cela me permet d'acquérir des compétences qui me serviront et qui me permettront de poursuivre dans la vie active.
Sylvie CHOPLIN -
Responsable CAP AEPE
L’apprentissage, un plus pour notre avenir
Les apprenties s'interrogent.
Éléna et Mélinda, nouvelles apprenties en seconde bac pro Agora (assistance à la gestion des organisations et de leurs activités), anciennement bac pro gestion-administration, interviewent Yona, Audrey et Lise déjà en apprentissage sur ce bac professionnel.
- « Pourquoi avez-vous choisi l’apprentissage ? » , questionne Mélinda.
- Je voulais entrer rapidement dans le monde professionnel et je souhaitais me former auprès des salariés de l'entreprise, répond Lise.
- « Et toi Audrey ? », continue Eléna.
- L’apprentissage m’a permis d’être plus autonome, d’avoir une meilleure confiance en moi et de découvrir les nombreuses tâches administratives d'une entreprise. D'ailleurs, je suis souvent sollicitée et j'ai l'impression d'être utile au quotidien.
Quant à Yona, elle ajoute :
- Ce qui me plaît dans cet apprentissage c’est d’avoir une première expérience professionnelle tout en ayant un salaire chaque mois.
Mélinda s’interroge sur une question précise :
- « Comment avez-vous fait pour bien vous intégrer dans l’entreprise ? »
- J'ai apprécié l’ambiance et l’énergie de l’équipe qui ont fait que je me suis bien intégrée, précise Audrey.
- En ce qui me concerne, ce sont mes collègues qui m’ont aidée à m’intégrer, ajoute Lise.
- « Le rythme de l'alternance entre le travail à l’école et à l’entreprise n’est-il pas trop compliqué ? », s’informe Éléna
- Il est parfois difficile de concilier le travail donné à la MFR après une journée d'étude, mais les travaux d'alternance nous permettent de faire le lien avec ce que l'on apprend et ce que l'on fait en apprentissage, ajoutent les filles.
- « Et quels sont vos objectifs après le bac ? », continue Éléna
- J’aimerais faire un BTS ressources humaines toujours en tant qu’apprentie, précise Lise
- « Et pour toi Audrey ? »
- Je souhaiterais continuer mes études en faisant un BTS par apprentissage de préférence ou m'insérer dans la vie active, termine Audrey.
Un échange riche qui a permis aux nouvelles apprenties de se rassurer et de se projeter dans leur propre professionnalisation.
Les apprenties
en seconde bac pro AGOrA.
Arnaud travaille au Canada
Arnaud Foucher, un ancien élève en BTS GDEA (génie des équipements agricoles) travaille comme chauffeur-mécanicien dans une exploitation canadienne, spécialisée dans la grande culture, qui s’étend de Montréal à Rimouski (à environ 2h30 au nord de Québec).Il raconte :
"C'est le voyage d'étude en Australie réalisé en deuxième année de BTS qui m'a donné envie de partir à nouveau pour découvrir une autre agriculture, avec du matériel agricole plus imposant et pour explorer une autre façon de travailler et de penser. Le travail et la gestion sont très différents.On nous demande d’être autonomes très rapidement et, si tout se passe bien, on nous fait confiance très vite et on se voit confier alors des missions intéressantes.
De ce fait, j’apprends beaucoup, que ce soit en termes de conduite, de mécanique et surtout de gestion des différents chantiers. A cause du climat, on doit bien s’organiser et ne pas perdre de temps avant l’arrivée des grands froids.
Ce sont mes études en alternance qui m'ont permis de décrocher ce job à l'étranger. Mon dossier a été accepté parce que j'avais de l'expérience sur le terrain. Je suis maintenant plus autonome dans mon travail."Propos recueillis par e-mail
par Gabrielle CHAUVIN.
Retour sur Prescillia Chauvelier, une ancienne élève de la MFR
Quelle formation as-tu suivi à la MFR La Pignerie ?
Comme vous, j’ai suivi la formation BTS ESF ( économie sociale et familiale). Lors de mon BTS, j’ai pu animer des ateliers budget, des ateliers sur les éco-gestes, des ateliers cuisine etc…. Ce qui m’a plu dans cette formation, c’est le fait de pouvoir développer mes compétences en milieu professionnel. J’ai effectué un stage à l’habitat jeunes Le Flore du Mans et un autre avec un mandataire judiciaire.
Que fais-tu maintenant ?
Après l’obtention de mon BTS ESF, je suis rentrée en formation DECESF (diplôme d’état de conseillère en économie sociale et familiale). L’alternance et les nombreux stages que j’ai pu effectuer durant mes années scolaires m'ont permis de valider mon projet professionnel, d’acquérir de l'expérience et des compétences propres à mon métier. L’expérience acquise m’a notamment permis d'être prioritaire face à d'autres candidats pour mon stage de DECESF. L'alternance est un réel atout.
Interview réalisé à distance
par les BTS 1 ESF.
Animer pour se former
Les stagiaires en BPJEPS proposent une animation à la MFR.
Nous avons fait notre rentrée le 4 novembre 2019 à la MFR La Pignerie.
Le choix de cette formation a été pour nous une évidence : reconnaissance professionnelle, formation à de nouvelles techniques mais aussi reconversion, « un virage à 90° », disait Patricia, ancienne secrétaire comptable.
Au cours de cette formation, nous avons participé à des ateliers pratiques (théâtre, atelier d’écriture, art thérapie…). Des outils qui nous seront essentiels dans notre métier d’animateur social. Les cours théoriques nous apportent des connaissances en méthodologie de projet et mise en œuvre, des découvertes de différents publics, mais aussi des éclairages sur les valeurs de l’éducation populaire.
Sept d’entre nous exercent en Ehpad et deux ont réalisé leur alternance en centre social. Pendant l’année, nous avons pu découvrir d’autres structures professionnelles (IME, Ehpad, CHRS,foyer de jeunes travailleurs…) dans lesquelles un animateur social peut exercer. Toutes ces « découvertes » nous offrent de nouvelles possibilités professionnelles.
Pendant cette formation, nous avions un projet à mener. Faire découvrir la MFR aux nouveaux élèves, faire connaissance avec les différentes promotions et surtout créer du lien, nous a semblé nécessaire pour entamer cette nouvelle année scolaire particulière. C’est pourquoi nous avons proposé une matinée animation impliquant les élèves présents à la MFR.
Cette journée nous a permis de nous préparer à la vie professionnelle. En effet, nous avons eu la possibilité de mettre en application la méthodologie des animateurs sociaux, de l’élaboration du projet à son évaluation. Nous nous sommes également rendus compte que travailler en groupe n’est pas toujours simple. À plusieurs reprises, nous avons eu besoin de faire un point sur l’avancée du programme.
La fin de notre promotion arrive et nous pouvons tous dire que cette année a été riche en émotions et nous avons hâte de nous lancer dans de nouvelles aventures professionnelles.
Les BPJEPS.
Le maraîchage... mon futur métier
Depuis la rentrée de septembre, Marion a fait le choix d'intégrer la MFR de Pré-en-Pail pour se former en maraîchage. Elle explique ses choix.
"Depuis mon enfance, je suis très proche de la nature. J'ai toujours jardiné, aimé faire des semis de légumes, récolté mes premiers radis...
Je ne me voyais pas m'orienter dans une autre filière que le maraîchage. J'ai eu la chance de grandir dans ce milieu. Mes grands-parents et mes parents sont maraîchers dans le Calvados. Beaucoup ont une image d'un métier pénible, usant et dur... Mais depuis plusieurs années, cela a vraiment beaucoup évolué :la mécanisation a permis de faciliter les tâches.
C'est pourquoi en toute connaissance de cause, à l'issue de ma classe de 3ème, j'ai recherché une formation couplant la théorie et le terrain.
Pourquoi l'alternance ?
"Je ne regrette pas de faire la formation par alternance. Depuis le début de l'année, j'ai travaillé dans plusieurs structures en variant mes expériences : maraîchage biologique et maraîchage conventionnel. J'ai fait le choix de me former auprès d'autres professionnels que ma famille, ce qui m'a permis de prendre confiance en moi pour aller vers les autres. Etre confrontée au monde professionnel m'a fait grandir plus vite et m'a permis de mesurer tous les aspects et les exigences de la profession. Le statut de stagiaire m'offre la possibilité de multiplier mes expériences avant de m'engager en signant un contrat d'apprentissage par la suite."
Pourquoi une MFR ?
"Très peu d'établissements proposent un bac pro maraîchage. J'ai eu la chance de découvrir la MFR-CFA lors des portes ouvertes l'an passé. Je cherchais un établissement à taille humaine pour me sentir plus à l'aise. En venant à la Maison familiale rurale de Pré-en-Pail, j'ai rencontré des personnes à l'écoute, toujours prêtes à m'aider".
Marion LELIEVRE, bac pro horticulture.
L'approche concrète du monde du travail
La décoration d'une serre sur le thème de l'automne : une expérience enrichissante.
Dans le cadre d'une pratique pluridisciplinaire (anglais, art floral et français), les CAP2 fleuristes et les BP se sont rendus à Rânes, dans l'Orne, chez un pépinièriste, "English Garden", afin de réaliser la décoration d'une serre sur le thème de l'automne.
Les élèves ont été sollicités par Laura Lee et Jackie Sharp (auto-entrepreneurs anglophones). Celles-ci, accompagnées des monitrices ont encadré et orienté les élèves.
Cette expérience dans le domaine de l'événementiel a été enrichissante, puisque dans le cadre de l'alternance, les élèves sont habitués à travailler en boutiques, où ils effectuent des conceptions florales pour la vente au détail. Pour cette activité pratique, il fallait au contraire, prendre en compte l'élaboration et la réalisation d'un projet global, avec un thème bien précis, en un temps donné.
Pendant ces deux journées, les élèves ont réalisé de multiples créations florales décoratives à base de matériaux issus du recyclage et de la récupération (couronnes, paravents, lustres, suspensions et bougeoirs). Dans le secteur de l'événementiel, il faut s'adapter constamment aux commandes des clients et aux contraintes liées aux lieux et au temps.
Après ces deux jours de pratique intense dans un domaine de l'art floral qu'ils ne connaissaient pas, les élèves se sont rendus compte que cette expérience pouvait être un atout supplémentaire sur leur CV. Cette branche du métier de fleuriste en a interpellé certains, quant aux débouchés de leur formation.
Pour la réalisation de cet article, les élèves, stagiaires ou apprentis, ont cherché de nombreux renseignements concernant leur formation en alternance qui a pour avantage d'allier les matières générales, les matières professionnelles théorie et pratiqueet la vie en entreprise.
Ils ont ainsi découvert que les Pays de la Loire étaient la troisième région française concernant le nombre d'apprentis avec une progression de 16 % depuis 2018.Le dynamisme de la région, marqué sur le développement de l'apprentissage a porté ses fruits.
CAP2 et BP fleuristes.
Alexis, du stage à l’emploi
Alexis (19 ans) a suivi le parcours bac pro CGEA (conduite et gestion d’entreprise agricole à la MFR de Saint Berthevin, entre septembre 2017 et juin 2020.
En classe de seconde productions, il a réalisé un stage de dix semaines au Gaec de la Voie Lactée, à Saint Berthevin.
Cette exploitation de 345ha produit du lait avec 160 vaches laitières) et des céréales sur 100ha. Le Gaec est géré par Messieurs Veugeois, Guerot, Mongason et Mme Duval. Alexis est motivé par la production laitière et le Gaec de la Voie Lactée va lui permettre de développer des compétences en élevage laitier et d’appréhender les relations humaines avec les différents associés du Gaec.
Au cours de l’année 2018, des associés partent en retraite. Les membres du Gaec proposent à Alexis un contrat d’apprentissage à compter du 1er aout 2018.
Le stage a permis à Alexis et aux associés du Gaec de mieux se connaître. Alexis a pu signer un contrat d’apprentissage car il disposait des compétences et répondait aux besoins en main d’oeuvre de la structure. A l'issue de son contrat d'apprentissage (obtention du BAC Pro CGEA), il est embauché en CDI (depuis le 1er août 2020). Sur l’exploitation, il a pris toute sa place au sein de l’élevage. Il gère l’alimentation des veaux, la traite du soir, le paillage. Il travaille un week-end sur deux.
Son parcours est une réussite.
A ce jour, nous avons une douzaine de jeunes qui sont en apprentissage sur différents territoires du département. Cela contribue à la formation de nos jeunes et répond aux besoins de main d’œuvre spécifique de nombreuses entreprises.
Comité de pilotage : l'avis des professionnels
Le 22 octobre dernier a eu lieu le premier comité de pilotage de la filière vente à la MFR de St Berthevin.
La MFR de St Berthevin dispose de deux formations intégrant la vente : Le Capa Sapver (service à la personne et vente en espace rural) et le bac pro TCV (technicien conseil vente) depuis la rentrée 2020. Afin de préparer au mieux les jeunes à l'alternance (stage ou apprentissage), la MFR de ST Berthevin a accueilli le jeudi 22 octobre plusieurs professionnels de la vente (vêtement, alimentaire, littéraire et multimédia, circuit court ...).
Les objectifs de ce comité étaient d'échanger sur les différents besoins des professionnels concernant la formation des jeunes. Nous avons abordé le savoir-être, les compétences professionnelles et le Bac Pro Commerce prévu à la rentrée 2021.... Plusieurs axes de travail ont été retenus. Sylvestre Gaspar, président du comité de pilotage, membre du conseil d'administration de l'association s'en est félicité. Une prochaine réunion du comité aura lieu au cours du printemps 2021. Cette réunion permettra de faire un point sur le travail engagé pour la filière.
L'alternance facilite l’emploi
Jean Yvon Joncour, commerçant à Ahuillé, est aussi maître de stage et d’apprentissage et partenaire de la MFR de Saint Berthevin, depuis 2012.
Comment avez-vous connu la MFR de St Berthevin ?
La première stagiaire que j’ai accueilli était élève à la MFR de Saint-Berthevin. C’est lors de la visite de stage que j’ai rencontré Eric Peraud, moniteur vente à la MFR. Nous avons sympathisé et c’est ainsi que nous avons développé une relation de partenariat. J’ai été administrateur de l’association en 2013.
M. Joncour a également participé au 1er comité de pilotage professionnel Vente qui a eu lieu le 22 octobre 2020.
Connaissiez-vous le réseau MFR avant ?
Oui, je suis originaire des Côtes d’Armor et fils d’agriculteur. Je connais le réseau MFR depuis longtemps et j’ai toujours été convaincu par le principe de l’alternance proposé par les MFR. Le suivi et l’accompagnement, aussi bien pédagogique et éducatif, correspond à ma vision.
Quelle est votre vision du rôle de maître de stage ?
En étant maître de stage et d’apprentissage, je peux partager avec les jeunes ma vision de l’emploi et leur apporter mon expérience et mes compétences. Pour moi, il n’y a pas de sélection au niveau des stagiaires. Ma vision de maître de stage est de donner sa chance à tout jeune qui souhaite découvrir le métier et de l’accompagner dans son évolution professionnelle, lui faire aimer le métier et le travail. J’estime qu’en tant que maître de stage ou d’apprentissage, nous sommes là pour former les jeunes et leur donner l’envie d’être curieux professionnellement. C’est vraiment une chose à laquelle j’attache beaucoup d’importance. Pour sélectionner un apprenti, j'attache plus d'importance au recrutement, bien que souvent ce soit un jeune que j'ai eu en stage l’année précédente. Et pour preuve de notre collaboration, à plusieurs reprises, mes jeunes apprentis viennent de la MFR. Exemple cette année, Élouan Legourd qui était en 3ème l’année passée à la MFR.
Propos recueillis par
les élèves de la classe de
seconde conseil vente.
