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MFR et culture numérique : avancer ensemble
- MFR et culture numérique : avancer ensemble
Évolution numérique & nouveaux médias : comprendre un monde en mutation
| N° 18 - Janvier 2026 | www.mfr53.org |
L'IA générative : un enjeu productif
La révolution du numérique a bouleversé le monde professionnel et des médias. L’intelligence artificielle (IA) occupe aujourd’hui une place croissante dans de nombreux domaines, transformant à la fois le fonctionnement des organisations et les pratiques éducatives.
En entreprise, elle constitue un levier stratégique majeur : l’IA permet d’automatiser des tâches répétitives, de générer des écrits à partir de prompts et d’améliorer la précision des analyses.
Dans le monde scolaire, l’IA ouvre la voie à des approches pédagogiques plus personnalisées. Grâce aux plateformes éducatives, les élèves peuvent bénéficier d’un accompagnement adapté à leur niveau, à leur rythme et à leurs besoins spécifiques. Les moniteurs disposent, quant à eux, d’outils facilitant l’évaluation, la préparation des cours ou le suivi des progrès. L’IA encourage ainsi de nouvelles formes d’apprentissage, interactives et collaboratives, tout en favorisant l’inclusion des élèves aux profils variés.
Que ce soit dans l’entreprise ou à l’école, l’intelligence artificielle apparaît donc comme un puissant moteur d’évolution. Son développement exige néanmoins un cadre éthique, une compréhension éclairée de ses usages et une formation continue afin de garantir une utilisation responsable et bénéfique pour tous.
Les MFR restent très attentionnées à l’éducation des apprenants… En prolongement de ce journal, la commission départementale des MFR « Education au monde et aux autres » souhaite saisir l’opportunité du thème de cette édition pour concentrer des actions relatives à l’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI) auprès des jeunes et adultes en formation afin de saisir la pertinence des nouvelles technologies. En cours de réflexion, nous ne pouvons dévoiler le contenu ; vraisemblablement des témoignages d’intervenants avertis et la mise en place d’ateliers de sensibilisation seront au programme.
Françoise COURTEILLE Assistante de direction FDMFR
S’informer, comprendre, accompagner : les enjeux du numérique en MFR
Dans un monde où l’intelligence artificielle s’invite dans les usages quotidiens, où les écrans sont omniprésents et où la circulation des fakes news s’accélère, s’informer demande vigilance.
L’éducation au numérique constitue plus que jamais un enjeu majeur pour l’ensemble de la communauté scolaire. Ce numéro de notre journal propose d’examiner ces thématiques, afin de mieux comprendre les défis auxquels les jeunes sont confrontés.
L’objectif est de rappeler que la connaissance et l’esprit critique demeurent les meilleurs outils pour évoluer sereinement dans un environnement en constante transformation. De l’usage responsable des technologies à l’analyse des sources d’information, il s’agit d’apprendre à exercer une vigilance éclairée pour développer et saisir l’opportunité de l’évolution du numérique, tout en l’apprivoisant positivement.
Dans cette démarche, le rôle des adultes référents reste primordial. Les parents, par leur accompagnement attentif, offrent des repères essentiels dans la construction de pratiques équilibrées. Les moniteurs, par leurs engagements pédagogiques, contribuent à former des citoyens capables de décrypter l’information, d’en comprendre les enjeux et d’adopter des comportements responsables.
Ainsi, ce numéro s’inscrit dans la volonté collective de promouvoir un rapport éclairé, raisonnable et confiant au numérique. Puisse-t-il nourrir la réflexion, encourager le dialogue et renforcer la collaboration indispensable entre élèves, familles, professionnels et équipes éducatives.
Françoise COURTEILLE Assistante de direction FDMFR
Temps forts dans le réseau des MFR
Rendez-vous pour les MFR de la Mayenne, lors des prochains temps forts du premier semestre 2026 :
Vendredi 16 et samedi 17 janvier 2026
Participation au Forum de l'Enseignement supérieur et des métiers, à l'Espace Mayenne à Laval.
Samedi 31 janvier (9h-17h), vendredi 20 mars (17h-20h) et samedi 21 mars 2026 (9h-13h)
Journées portes ouvertes, dans toutes les MFR CFP de la Mayenne.
Lundi 11 mai 2026
Assemblée générale de la Fédération des MFR de la Mayenne, à la Maison des Agriculteurs à Changé.
Jeudi 21 Mai 2026
Journée sportive départementale des MFR 53 à Saint-Berthevin.
Des ondes et un mur pour communiquer
Les élèves du Bac Pro SAPAT (MFR Craon Oudon) ont découvert deux méthodes différentes pour transmettre des informations aux autres.
L’année scolaire passée, à la MFR Craon Oudon, les élèves de la classe de terminale Bac Pro SAPAT ont réalisé un projet collectif avec l’association Alli’ Ages. Cette association du Pays de Craon a pour objectif de prévenir la perte d’autonomie et de maintenir le lien social des personnes âgées ou en situation de handicap vivant à domicile.
Il s’agissait du projet collectif pour nos jeunes à réaliser en classe de terminale, qui comptait pour un CCF.
Des rencontres intergénérationnelles
Lors de rencontres intergénérationnelles, les jeunes et les personnes âgées ont médiatisé leurs échanges qui portaient sur les loisirs, leurs vies et les métiers passés avec Pierre, animateur à L’Autre Radio (radio associative basée à Château-Gontier-sur-Mayenne). Ces temps forts ont été diffusés à la radio. Les échanges se sont réalisés en cours d'année, par l’intermédiaire de repas à thème. Un moment privilégié, en échanges mais aussi en découverte du fonctionnement d'un « nouveau » média pour nos jeunes ; une génération qui, nous le savons, est davantage portée sur le numérique.
Depuis la rentrée scolaire, afin de sensibiliser davantage les apprenants au domaine sanitaire et social qui nous entoure, chaque semaine, les élèves de seconde, première et terminale rapportent un article de presse. Chacun présente son article et l’affiche sur le mur de l’actualité. Un moyen d’aborder de nouveaux sujets, de les sensibiliser et de découvrir de nouveaux dispositifs. « J’ai présenté la mise en place d’une course pour la mucoviscidose, ce qui nous a permis de parler de cette maladie », précise Noëline. Angélina ajoute : « J’ai pu présenter à la classe la mise en place d’un hôpital mobile par le SAMU en Mayenne qui répond aux besoins des habitants. » Cette nouveauté, véritable veille de l'actualité, permet ainsi d’enrichir leurs connaissances.
Propos d'Angélina et Noëline, élèves de 1ère
reccueillis par
Amandine AUVRAY, Responsable Terminale Bac Pro SAPAT
MFR Craon Oudon.
La radio : un média encore pertinent pour les acteurs du bâtiment ?
Même si la radio est un média populaire, proche des territoires, qu’il présente une grande souplesse d’écoute (à la maison comme en voiture, notamment sur les trajets domicile-travail, fréquents dans les métiers du BTP), on peut difficilement citer des émissions radios emblématiques sur le domaine du Bâtiment. Par contre, on connaît des émissions traitant de litiges liés à des travaux ou des constructions de maisons (Ça peut vous arriver, l'émission de Julien Courbet, sur RTL et M6, en est un exemple).
Radios en ligne et podcasts
Aujourd’hui, il semble que les podcasts, replays et contenus diffusés en ligne offrent une meilleure place à des formats audios. En voici un échantillonnage à explorer :
Batiradio se présente comme « la première radio du Bâtiment », en France, créée pour et par les acteurs de la construction. Elle propose un large catalogue d’émissions et de podcasts autour de la construction, de la rénovation, de l’efficacité énergétique, de l’architecture, de l’innovation dans le BTP, etc.
Parmi ses programmes : La rénovation énergétique dans les territoires, Hors-site, Construction 4.0, Tendance & design, Améliorer nos lieux de vie ou encore des émissions de décryptage réglementaire pour les particuliers comme les professionnels.
Le Chantier est un podcast sur la maison, les travaux et la décoration qui mêle des interviews de particuliers ayant rénové, d’artisans, d’architectes... Il est utile pour glâner des idées concrètes et des retours d’expérience.
Brique par brique est un autre podcast, destiné surtout aux professionnels du BTP. Cependant, il peut être utile pour comprendre les enjeux de rénovation et de construction.
Vision RSE a été initié par la fédération française du Bâtiment (FFB). Ce podcast aborde la responsabilité sociétale des entreprises du Bâtiment : enjeux environnementaux, rénovation durable, etc.
Plusieurs autres podcasts et émissions visant les particuliers, les artisans ou les passionnés de rénovation existent. Citons La minute Réno, Ma rénovation énergétique ou Low-tech en rénovation énergétique.
Groupes Agents de maintenance
et Chargé de projet énergie et bâtiment durable.
CFP La Futaie - Les Touches.
Du local dans un quotidien régional
Didier Gendry est correspondant local pour le journal Ouest-France. Son rôle : transmettre les nouvelles du territoire. Entretien.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Didier Gendry, j’ai 66 ans et j’habite Craon. Je suis correspondant local Ouest-France depuis mars 2012. Mon rôle consiste à repérer les sujets : événements locaux, rencontres et réunions. L’objectif est de transmettre aux abonnés les nouvelles de leur territoire et de leur commune.
Dans un premier temps, je vais à la rencontre des organisateurs ou des élus pour collecter les informations et faire une photo pour accompagner l’article, car c’est souvent l’image qui va inciter la personne à lire l’article. Ensuite, j’écris le texte en respectant certaines règles et je le transmets à la rédaction Ouest-France à Laval qui relit ce que j’ai écrit et qui met en page la photo et l’article.
Pourquoi avoir choisi ce rôle ?
C’est arrivé un peu par hasard, car j’ai travaillé dans le bâtiment pendant plus de 30 ans. En 2011, suite à des problèmes de santé importants, les médecins m’ont mis en invalidité. Après quelques mois de repos, j’ai appris que Ouest-France recherchait un correspondant local sur Craon. J’aimais bien écrire et faire des photos, je me suis dit pourquoi pas, j’ai fait quelques articles test, et j’ai été recruté. Depuis presque 14 ans, j’écris des articles sur Craon et un peu sur les communes alentours qui n’ont pas de correspondants.
Avez-vous des diplômes particuliers ?
Je n’ai aucun diplôme ni aucune formation dans le domaine journalistique. Mes seuls diplômes sont le BEPC, un CAP et un BEP électromécanique, mais le français a toujours été un centre d’intérêt pour moi. Quand j’écris, je tiens à ce que l’information transmise soit accessible à tous.
Quelles sont vos missions ?
Prendre rendez-vous avec les personnes, les rencontrer, les interroger et faire plusieurs photos, retranscrire les informations qu’ils m’ont données en restant le plus fidèle possible à ce qu’ils m’ont dit. Ensuite, envoyer le tout à la rédaction Ouest-France de Laval.
Aimez-vous votre rôle ?
J’aime en effet ce rôle de correspondant car cela me permet de garder du lien social, de rencontrer beaucoup de gens d'univers différents. Si je le conseillais à des jeunes, ce serait certainement parce que les rencontres nous permettent d’apprendre beaucoup de choses sur la vie de la commune. Et c’est aussi un excellent moyen pour travailler son français (vocabulaire et grammaire, construction de phrases…).
Propos recueillis par
Ayma et Audran,
élèves de 3e.
MFR Craon Oudon.
Les journalistes sont-ils tous les mêmes ?
Le 6 octobre 2025, les élèves de deux classes de la MFR de Saint-Berthevin ont rencontré Edouard Maret, emblématique journaliste d'Ouest-France.
Au cours d'une visite haletante menée par Édouard Maret, ancien journaliste chez Ouest-France, les élèves ont visité les locaux de la rédaction du journal, au siège, à Chantepie, près de Rennes. Après avoir assisté à une réunion des rédacteurs en chef, ils ont échangé avec l'ex journaliste.
« Dire sans nuire, montrer sans choquer, dénoncer sans condamner, être témoin sans agresser »
Pour avancer, Edouard Maret s'impose des règles éthiques et communes à tout Oust-France : « Dire sans nuire, montrer sans choquer, dénoncer sans condamner, être témoin sans agresser. » Des règles qui résonnent dans la tête des élèves.
En croisant les informations évoquées en ESC (Education socioculturelle) en projet laïcité, les élèves ont décidé d'analyser un autre média : Charlie Hebdo.
En s'appuyant et en montrant une caricature de ce média satirique, Samuel Paty en est mort. « Ces dessins sont satiriques et la satire doit provoquer un choc. Si cela ne provoque pas de choc, il ne s’agit pas d’un bon dessin », a affirmé Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, à l'occasion de la remise à l'hebdomadaire d'un prix allemand sur la liberté d'opinion et la démocratie, en septembre 2015.
Ce discours s'éloigne largement des paroles de Monsieur Maret.
Consultant régulièrement BFM TV, les élèves ont aussi tenté d'analyser le traitement de l'information par ce média télévision.
Il est sans aucun doute judicieux de préciser que les journalistes ne s'imposent pas tous les mêmes règles éthiques : certains restent neutres quand d'autres sont plus engagés voire militants, tout en respectant la loi du 29 Juillet 1881 cadrant la liberté de la presse.
Tous les journalistes ne sont donc pas les mêmes et c'est cette pluralité qui donne à la liberté de la presse tout son sens.
Classe de seconde
Conseil Vente.
MFR Saint-Berthevin.
Réseaux sociaux, nouveaux journaux ?
De plus en plus de personnes s’informent via les réseaux sociaux. Mais peut-on affirmer que les réseaux sociaux remplacent les journaux, désormais moins lus ?
Aujourd'hui, la jeune génération s’informe principalement avec les réseaux sociaux. À la MFR La Chauvinière (Pré-en-Pail), nous avons mené l'enquête et avons donc réalisé un sondage interne d'où il ressort qu'Instagram est l’application la plus fréquemment utilisée (près de la moitié des jeunes de notre sondage). Les journaux ne semblent pas lus puisque la plupart des jeunes interrogés s'informent sur d'autres réseaux comme Tik Tok, Facebook ou encore X (ex-Twitter).
Pour comparer et mettre en perspective notre observation, nous avons interrogé Christine Leroy, monitrice à la MFR de Pré-en-Pail.
« Lorsque j'étais petite, il n’y avait pas de télévision le matin, déclare Chritine Leroy. J'avais l’habitude d’écouter la radio comme France Inter, RTL et France Info. » La radio occupait donc une place plus importante qu'aujourd'hui. Christine Leroy avoue également qu'elle « aimait lire le journal tous les jours comme le Ouest-France, pour rester informer ». De plus, le lycée l'obligeait à s'informer puisqu'en seconde, « elle était obligée d’acheter le journal géopolitique Monde Eco pour [sa] formation ».
L'information était donc cantonnée au journaux et à la radio. En bref, aux médias traditionnels. Mais dès les années 1980, tout a semblé se transformer. Christine Leroy le dit : « J’ai eu mon premier ordinateur en 1981, lors de mon BTS, et j’ai commencé réellement à utiliser Internet pour la recherche d’informations en 1995. »
Quid des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux sont des médias faciles d’accès, avec un flot d’information constant. Les informations restent actives avec un accès direct à nos téléphones. Ils ont permis aux jeunes générations d'accéder rapidement aux informations mais ont aussi créé des dangers, comme la dépendance, l’addiction, les fakes news et bien d’autres encore.
Ils obligent aujourd’hui les utilisateurs à vérifier les informations qui sont transmises ainsi qu'à apprendre à réagir face aux fausses informations. « Auparavant, nous étions moins exosés aux fakes news car les informations n’étaient pas retranscrites 24h/24h », ajoute la monitrice de la MFR.
Aujourd'hui, l'éducation aux médias est essentielle pour que les élèves apprennent à croiser les sources lors d'une prise d'information, afin d'accéder à une information fiable. Dans un monde ou les fake news circulent rapidement et sans contrôle, améliorer l’accès à une information fiable est un challenge constant. On peut alors se demander si l’apprentissage et l’éducation aux médias ne deviendrait pas essentielle pour tous les citoyens.
Classe de BP Fleuriste.
MFR La Chauvinière.
Pressons-nous de protéger la liberté !
Ce semestre, la classe de SAPAT 1 de la MFR La Pignerie (Laval) a réalisé plusieurs travaux sur la liberté d'expression et la démocratie. Tour d'horizon.
Les apprenantes de la classe de première SAPAT de la MFR La Pignerie ont, dans le cadre du module MG2 portant sur l’exercice du débat à l’ère de la mondialisation, travaillé sur le thème de la liberté de la presse et de son importance dans la démocratie. Elles ont choisi de réaliser des affiches pour sensibiliser à l’importance de ces dernières, ainsi que des articles de presse sur le sujet.
La liberté de la presse, droit fondamental à défendre
« La liberté de la presse garantit aux journalistes la possibilité d’enquêter librement et d’informer les citoyens sur les sujets de leur choix. Grâce à elle, les médias sont libres de diffuser des avis différents, de commenter, de débattre et de critiquer », expliquent les élèves Lilou, Léa, Emma et Maëlys.
Parallèlement leurs camarades de classe Louiza, Samsara et Juline, d’une part, et Louane, Lylou et Yanis d’autre part, ont plutôt développé la notion de démocratie et rappellé ainsi la formule d’Abraham Lincoln : « La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
Sur son affiche, Juline affirme ainsi que la liberté de la presse « est une liberté essentielle » et que celle-ci est « inscrite dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ». Samsara ajoute dans son travail que « la liberté de la presse est ainsi l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques » et que « dans une démocratie, les médias sont libres ».
Fondamental, mais pourtant pas toujours respecté
Une notion très importante pour la classe, et qui ressort de leurs travaux, est le fait que cette liberté n'est pas toujours respectée… A partir d’un article publié sur le site Le Monde, les apprenantes ont relevé qu’en 2024, 550 journalistes avaient été emprisonnés et 54 tués.
De ce fait, Manon et Lou-Anne concluent : « Alors que les menaces contre les journalistes se multiplient, partout dans le monde, la liberté de la presse demeure un combat quotidien pour maintenir une information certaine et fiable. »
Classe de SAPAT 1.
MFR La Pignerie.
« Accro au portable, moi ? Jamais ! »
La classe de 4ème de la MFR de l'hippodrome, à Craon, a décidé de s'interroger sur l'utilisation de leur portable. Enquête.
« Nous sommes 14 élèves dans la classe, nous avons tous un portable, ce qui aujourd'hui semble la norme, mais qui a surpris notre formateur, d'autant plus que certains d'entre nous l'ont eu très tôt : pour certains, vers l'âge de 8 ou 9 ans, essentiellement parce qu'ils rentraient seuls de l'école à pied.
YouTube,
scroll et compagnie
Tous, nous utilisons notre portable pour les mêmes raisons : envoyer des messages, regarder des vidéos, écouter de la musique, jouer à des jeux, prendre des photos…Forcément, nous sommes de la génération qui vit avec les réseaux sociaux. Nous sommes donc tous utilisateurs inconditionnels des applications Snapchat, Instagram, TikTok ou encore Youtube, qui sont les quatre réseaux le plus plébiscités par l'ensemble de la classe. Sur ces différents réseaux, nous regardons des vidéos, nous "scrollons", c’est-à-dire, pour les débutants, que nous faisons défiler rapidement les contenus.
Certains d'entre nous utilisent aussi Facebook, alors que d'autres pensent que c'est plutôt réservé à des générations plus anciennes, au grand désespoir de notre formateur qui avoue avoir pris "un coup de vieux" en entendant cette réflexion !
Nous pourrions nous passer de notre portable, mais pas trop longtemps : un jour ou deux nous semble la limite acceptable. Nous sommes bien conscients que le temps d'écran est difficile à contrôler, car nous passons tous entre quatre et six heures par jour sur le portable et encore plus le week-end !
Nous nous sommes aussi posé la question de l'utilisation d'autres écrans : télévision, console de jeux... pour découvrir que beaucoup d'habitudes restaient à changer. Mais ça, c'est une autre histoire ! »
La classe de 4ème
MFR Craon Hippodrome.
Jeunes et téléphone : les réseaux sociaux nous envahissent-ils ?
En ce début d'année scolaire, les élèves de seconde de la MFR de Saint-Berthevin se sont penchés sur l'utilisation des réseaux sociaux, auprès de leurs camarades.
Trois élèves de la classe de seconde Conseil Vente ont réalisé une enquête de proximité, auprès de 94 camarades de la MFR de Saint-Berthevin, quant à leur utilisation du téléphone, des réseaux sociaux et leurs activités connexes. Il semble primordial de préciser que ces données ont été récoltées lorsque les élèves étaient en stage ou en apprentissage, en octobre 2025.
Les résultats sont marquants et questionnent. Ces élèves passent en moyenne 42 heures par semaine sur leur téléphone dont 33 heures sur les réseaux sociaux.
Snapchat et TikTok largement en tête
Scroller et discuter avec ses amis via les réseaux sociaux sont deux activités favorites de ces 94 jeunes. Ils ont reconnu « le besoin de consulter leur téléphone trop fréquemment. »
Selon une enquête de 2024, de Data.ai, relayée par TF1, les français affichent un temps moyen quotidien de 5 heures et 7 minutes sur leur smartphone, hors activité professionnelle. Ce temps d'activité n'était que de 3 heures et 10 minutes dix ans plus tôt. De plus, une enquête de NordVPN a été réalisée en 2021, exposant un temps d'écran moyen de 56 heures par semaine pour le citoyen français.
27 ans, 7 mois, 6 jours
dans une vie
Selon ces différentes études, un tiers de la vie d'un Français serait passé sur les écrans. Cela représenterait 27 ans, 7 mois et 6 jours passées sur les écrans...
Abasourdis à l'issue de ces recherches, les élèves de seconde s'interrogent... « Woaw, c'est énorme ! », s'exclame Sarah. « Ah oui, autant que cela ! », réplique Nolan. « Je ne m’attendais pas à une consommation si excessive », ajoute le moniteur.
Après un temps d'échange, les questions ont fusé : « Il serait intéressant de connaitre les effets de cette activité sur notre santé mentale et physique ».
Léonie, Sarah et Nolan.
Classe de seconde CV.
MFR de Saint-Berthevin.
Agriculture et médias : quand l’Intelligence Artificielle s’impose
L’intelligence artificielle gagne du terrain, dans l’agriculture comme dans les médias. Elle permet d'analyser et trier des volumes d’informations toujours plus importants.
Au SPACE, le salon international de l’élevage, la classe de BTSA2 du CFP de Port Brillet a assisté à une conférence dédiée à l’IA. Animée par Innoval Développement, elle a présenté les nouveaux usages de l’Intelligence Artificielle dans les exploitations agricoles.
Le groupe mise sur plusieurs applications concrètes : estimation des rendements de cultures, analyse du comportement des porcs et des vaches,
suivi des silos d’ensilage avec un inventaire des stocks en temps réel...
Pour y parvenir, les équipes s’appuient sur des données issues de caméras, de stations météo et même de photos prises par les éleveurs eux-mêmes. Ces informations sont ensuite traitées par des modèles d’IA, capables de décrire une situation, d’en diagnostiquer les anomalies, d’anticiper les risques et de proposer des actions. Une véritable révolution dans un secteur où chaque erreur peut avoir un impact économique.
Quand les médias adoptent les mêmes outils
Si le monde agricole s’équipe, les médias le font aussi. Rédactions automatisées, recommandation d’articles... Là aussi, l’IA permet de gagner du temps. Les algorithmes trient l’actualité, rédigent des dépêches et adaptent les contenus à chaque lecteur. Comme en agriculture, l’IA permet d’analyser des milliers de données qui échappent à l'humain.
Mais cette automatisation pose la même question : où placer la limite ?
Dans les médias, la dépendance aux algorithmes peut conduire à orienter l’opinion ou à laisser passer des erreurs dans des articles générés automatiquement. Dans les élevages, une mauvaise interprétation des données pourrait fausser un diagnostic ou entraîner une mauvaise décision.
Un outil puissant, pas un pilote automatique
Qu’il s’agisse de nourrir les animaux ou d’informer le public, l’IA n’est pas infaillible. Les agriculteurs comme les journalistes doivent vérifier ses conclusions et garder le contrôle de leurs décisions.
Cyril CASTELLIER,
Axel COUEFFE.
Classe de BTSA2.
MFR Port-Brillet.
Monde professionnel et Intelligence Artificielle : l'IA est-elle indispensable ?
L'IA occupe une place de plus en plus importante dans notre société : tout le monde y a recours et l'utilise à différentes fins. Qu'en est-il des professionnels ?
Depuis quelques années, le phénomène de l'Intelligence Artificielle (IA) devient de plus en plus important.
Qu'est ce que l'IA ?
L'IA est un outil numérique et informatique qui permet de penser et d'agir comme un être humain. Cette technologie repose sur l'utilisation des algorithmes et permet une multitude de créations tant dans le domaine privé que professionnel. Cet outil occupant une place importante dans la vie des professionnels posent toutefois de nombreuses interrogations.
L'IA présente aussi une panoplie d'avantages : elle permet de simplifier les recherches, en triant rapidement des informations, et facilite la création de contenus personnalisés à la demande, offrant ainsi de nouvelles possibilités dans des domaines variés.
Qu'en est-il de l'IA au sein du domaine professionnel ?
Au sein du monde professionnel, l'Intelligence Artificielle permet de simplifier les tâches, comme en témoignent les élèves de CAP SAPVER (service à la personne et vente en espace rural). En effet, dans certaines grandes surfaces, on utilise l'IA pour surveiller les stocks et simplifier leur gestion ; dans des boutiques, on l'utilise pour faire de la gestion ou de la comptabilité.
L'IA offre aussi une avancée considérable comme dans la médecine ou la recherche. Dans le cadre de concours, elle est aussi utilisée comme thème ; en témoigne le concours des meilleurs apprentis de France (MAF) où l'Intelligence Artificielle a occupé une place centrale... puisqu'il s'agissait du thème-même du concours.
Néanmoins, cette utilisation pose question : elle semble présenter des aspects négatifs : la confidentialité des données est un sujet préoccupant, car de nombreux logiciels d'IA collectent et stockent des informations sensibles sans toujours garantir une protection efficace. De plus, l'utilisation de ces outils peut créer une dépendance, ayant pour effet la perte d'autonomie des utilisateurs et menaçant leur créativité...
Classe de CAP Fleuriste.
MFR La Chauvinière (Pré-en-Pail).
Du lait violet en Mayenne !
Dans la commune de Charchigné-en-Mayenne, une grande partie des agriculteurs donnent dorénavant des betteraves aux vaches. Le résultat est étonnant...
Le lait produit par les exploitants de la commune de Charchigné-en-Mayenne a une caractéristique surprenante puisque celui-ci est violet ! Cette particularité provient de l’alimentation spécifique des vaches, à base de betteraves.
L’avantage de cette production pour les professionnels est que le lait coûte plus cher du fait de sa superbe couleur et de sa rareté - c’est à dire 7.86 € le litre. On peut également le transformer en beurre et en fromage et cela a beaucoup intéressé les consommateurs qui ont trouvé l’idée fantastique.
Cette information va bientôt passer au JT de TF1, puisque des journalistes sont passés dans les fermes concernées la semaine dernière. Il y a fort à parier qu’il s’agit là du « lait de demain » et que tous les agriculteurs seront bientôt séduits par cette nouvelle tendance !
Mais alors… vous y croyez ?
Eh oui ! Il ne faut pas croire tout ce qu’on lit... cette information est fausse ! Il s’agit d’une fake news !
Une fake news est une information fausse qui est diffusée sur tous types de médias (sites Internet, journaux, réseaux sociaux, etc.). Elle trompe les lecteurs.
Comment est constituée une fake news ?
Elle est constituée comme une vraie information : les menteurs qui les inventent mettent des fausses informations dans l’article, puis les publient sur les réseaux sociaux. Le problème, c’est que celles-ci semblent vraies et que de nombreuses personnes peuvent les republier ou les partager.
Comment identifier une fake news ?
Il faut vérifier la source de l'information en question, regarder sur un journal courant et observer où l’information est republiée. Aussi, regarder la date de la publication de l’article puis se renseigner sur l’auteur qui a publié l’article.
Pour vérifier si un article n’est pas une fake news, il faut notamment regarder si le média est connu, par exemple comme France info, Ouest-France ou le Courrier de la Mayenne. Ainsi, il y a plus de chances que l’information soit fiable. De plus, il faut regarder si l’article est bien construit, sérieux, s’il n’y a pas de fautes d’orthographe : les informations, les arguments et les sources doivent être fiables.
Si on a un doute, on peut aussi chercher d’autres articles sur le sujet pour les comparer et vérifier l’information. L’important est de se montrer curieux et de ne pas croire tout ce qu’on nous dit !
Les apprenants
en 1ère Agoréquipement.
MFR La Pignerie (Laval).
Fake news par Théo Pommier.
Fake news : attention, danger !
La jeune génération est de plus en plus confrontée aux fake news et à la désinformation. État des lieux.
Une fake news (ou fausse information) est une information volontairement fausse ou trompeuse diffusée sur Internet, à la télévision ou dans les journaux. Elle peut prendre la forme d’un article, d’une vidéo, d’une image ou d’un message sur les réseaux sociaux.
Le but de la fake news est souvent de manipuler l’opinion, de faire réagir ou simplement de faire le buzz comme une photo truquée qui n'a jamais existé, un faux message sur tel ou tel évènement qui n'a jamais eu lieu, ou un article affirmant qu’une célébrité est morte alors qu’elle est bel et bien vivante.
Pourquoi y croit-on facilement ?
Les fake news se propagent très vite, surtout sur les réseaux sociaux. Notre cerveau préfère souvent croire ce qui confirme nos idées et, comme beaucoup de gens partagent sans vérifier, les fausses informations circulent encore plus et plus vite.
Nous sommes très consommateurs des nouvelles technologies et, parfois, nous nous laissons convaincre, sans réfléchir. A partir de là, la désinformation est réussie.
Comment repérer
une fake news ?
Pour éviter de se faire piéger, quelques réflexes simples existent, comme vérifier la source, regarder la date, observer le ton, analyser l’image ou encore comparer avec d’autres médias.
Au final, pour être sûr de l'information, il faut varier les sources, s'efforcer de lire avant de partager et, surtout, en parler autour de soi car, souvent, discuter aide à mieux comprendre. Souvent, confronter ce que l'on a compris avec ce qu'ont compris nos camarades permet d'éviter le piège !
La classe de seconde B.
MFR Craon Hippodrome.
