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N° 4 - Juin 2023 | www.college-lycee-sainte-anne.fr | 14065 |
Sommaire
Le grand entretien
p.2-3 : Départ de Mme Le Clouérec, directrice
Vie de l'établissement
p.4 : Rencontre avec David Gouzerh, CPE de Saint Louis
p.5 : Le métier d'AESH
Talents de l'établissement
p.6 : L'ensemble vocal
Le Chef de choeur
p.7 : Rencontre avec
les Cauliflowers
Melting pot
Culture
p.8 : Lectures de l'été
Streaming ou physique ?
p.9 : Jim Carrey, côté pile
Préparer les vacances
p.10 : BAFA et jobs d'été
Le Bac : le test !
Création :
p.11 : Poème & illustration
La saison des départs
Petite dédicace à Chloé, la rédactrice de terminale qui nous quitte, ainsi qu'à tous les terminales qui intègrent l'enseignement supérieur ! Goodbye, and good luck !
Édito
Yo les amigos !
On se retrouve une nouvelle fois pour vous en mettre plein les yeux !
Après tous ces devoirs communs, apres le bac de spé (alors c'était comment ?) après ces papiers administratifs où notre avenir se joue sur des cases à cocher... vous ferez pas mieux que nous pour parler... d'études ! On va évoquer le métier d'AESH, la Maïtrise, mais on va aussi à la rencontre des fabuleux groupe de musique qui ont joué à noël, et on vous offre une page sur un acteur comique, dont on connait au moins tous le sourire éclatant ! Et pour préparer votre été, un "point lecture" pour vous reposer la tête avec des romans pleins de soleil, et pour les motivés un article sur les jobs d'été. Et si vous vous demandez encore : aurai-je mon bac ? A vous de voir les frérots avec le quizz qui révelera votre determination !
On finit cette nouvelle édition avec comme toujours un poème et une illustration ailée, tout ça pour vous emmener loin, bien loin des révisions !
Aller Tchao le s.
Margo Gélébart
Addendum de la rédaction
Les évènements se sont précipités, le journal a pris du retard, et nous sommes déjà à la fin de l'année.
C'est le moment de dire au revoir aux élèves de terminales, qui vont explorer de nouveaux horizons...
Mais c'est aussi la surprise d'un gros changement à la tête de l'établissement.
En effet notre directrice, Mme Le Clouérec est appelé à Hennebont pour prendre la direction d'un nouvel établissement !
A l'heure où nous imprimons, nous n'avons pas encore le nom de la personne qui lui succèdera, mais nous avons pu avoir un entretien exclusif avec elle pour faire un bilan de ses années à la tête de Ste Anne !
On profite donc de ce quatrième numéro pour souhaiter de très belles choses à tous ceux qui nous quittent, et on se prépare à accueillir dans la joie et la bonne humeur les futurs arrivants : une vague d'élèves de secondes tous frais tous neufs, et une nouvelle personne à la tête de la direction !
Départ d'Anne Le Clouérec, un métier
En cette fin d'année 2023, la grande nouvelle c'est le départ de notre directrice, appelée à diriger le lycée Notre Dame du Voeu à Hennebont. Nos envoyés spéciaux ont pu la rencontrer pour faire un point sur son parcours à la tête de Ste Anne.
Quel a été votre parcours ?
Moi j’ai un parcours atypique : quand j’ai quitté la fac après des études pour enseigner, j’avais décidé que « je ne serai jamais prof »…
Je ne m’imaginais pas du tout enseigner à 21 ans. Donc j’ai travaillé dans l’hôtellerie, la restauration et le tourisme pendant une dizaine d’années, et puis l’envie d’enseigner est revenue.
Comment cela s'est-il passé ?
J’ai dirigé un hôtel-restaurant au pied des Alpes en Isère, avant de revenir en Bretagne.
Je suis arrivée pendant l’été 2000, et j’étais en poste en BTS tourisme à Jeanne d’Arc St Ivy en septembre. J’ai passé très vite les concours comme professeure d’économie gestion.
Et puis il y a 16 ans, je me suis retrouvée à St Louis, et le directeur en poste m’a proposé le poste d’adjointe au lycée pro.
Et cela fait 4 ans que vous dirigez Ste Anne.
En 2018, un nouveau chef d’établissement est arrivé mais s’est retrouvé en difficulté. Il a quitté son poste en cours d’année et on m’a proposé de prendre la suite ; le directeur diocésain m’a nommée dans la foulée, à la rentrée 2019.
En quoi consiste le rôle d’un directeur/ d’une directrice ?
Le métier de directeur dans l’enseignement catholique est différent du métier de proviseur dans le public.
On va avoir comme eux un rôle pédagogique : nous ne sommes pas l’employeur des enseignants, mais nous sommes leur supérieur hiérarchique, et donc nous pilotons le projet pédagogique de l’établissement, ainsi que le « caractère propre » de l’enseignement catholique et donc tout ce qui est lié à la pastorale.
Mais on va aussi avoir un rôle de manager : on pilote tous les personnels non-enseignant qui sont employés par l’OGEC*, ici ça représente 46 salariés. On gère leur contrat de travail, leur formation, leur paye. On va avoir un rôle de pilote budgétaire, pour gérer l’équilibre financier de l’établissement.
On a aussi un rôle institutionnel : je fais partie de commissions à la DDEC*, au rectorat, dans les organisations de chefs d’établissements... Je travaille aussi avec la mairie de Ste Anne d’Auray, avec le sanctuaire : on est beaucoup pris à l’extérieur de l’établissement, pour le représenter et pour travailler avec les différentes institutions autour de la structure.
C’est passionnant, mais la charge mentale est conséquente parce qu’il faut avoir l’œil sur tous ces aspects, qu’on passe sans arrêt d’un sujet à l’autre.
On passe du juridique, à des questions de mobilier, de travaux, à des enjeux pédagogiques… et il n’y a pas deux journées qui se ressemblent !
En fait vous êtes la « plaque tournante » de l’établissement…
Entre les familles, les profs et le personnel, j’ai 1700 interlocuteurs potentiels qui peuvent avoir des questions ou des revendications !
Quels sont les interlocuteurs les plus "sollicitants" ?
En fait, actuellement, le plus compliqué ce n'est pas une catégorie en particulier, c'est le fait que le rapport à l’école et au travail a beaucoup changé depuis le covid, notamment au niveau de la communication. Cela concerne très peu de personnes, mais pour une minorité on a l’impression qu'il n’y a plus de filtres.
Les outils numériques facilitent la communication, mais paradoxalement ça complexifie les relations.
Moi je préfère avoir les gens en face de moi, parce qu’aujourd’hui quand on est derrière un écran, on se lâche et on dit des choses qu’on ne dirait pas « en vrai ».
Dans votre équipe, y-a-t-il des personnes particulièrement importantes ?
Dans l’équipe OGEC il y a six personnes qui peuvent engager l’établissement, et il faut pouvoir travailler en pleine confiance, y compris d’un point de vue humain. Je peux compter sur plein de gens, maintenant il y a deux personnes sur qui je peux compter les yeux fermés : mes adjointes. A Ste Anne c’est Mme Burguin, à St Louis c’est Mme Léono.
Si je ne vais pas à St Louis pendant cinq jours, si je m’absente une journée ou deux de Ste Anne, je sais qu’elles ont les choses en main. Je sais que mes équipes sont autonomes, le conseil de direction comme les enseignants, et je sais que l’établissement tourne même si je ne suis pas là.
de passion, un établissement au coeur
Avez-vous une anecdote amusante à partager ?
Il y a plein de choses, mais je pense à l’année dernière, le repas de fin d’année des profs : à cause du covid, on était resté deux ans et demi sans pouvoir faire de repas, de bals de promos, etc…
C’était la galère, et juin 2022 donc on se dit ça y est, c’est derrière nous, on fait le repas de fin d’année !
C’était un moment super, avec beaucoup de départs en retraite à fêter : une dizaine entre les enseignants et les personnels. C’était un moment génial, très convivial… et trois jours après, on était 35 malades du covid !
On dirait une mauvaise blague !
On tombait tous les uns après les autres, y compris l’ensemble du conseil de direction : il restait une secrétaire.
En plein DNB, en plein bac, en pleine constitution des classes…
La secrétaire qui gère les relations avec le rectorat n’osait plus envoyer les arrêts de travail qui tombaient les uns après les autres… Sur le moment c’était compliqué, maintenant avec le recul c’est drôle !
Avez-vous un regret sur ces années de direction ?
J’ai eu beaucoup moins de relations aux élèves, et c’est mon grand regret.
Le cœur de notre métier, c’est l’élève.
Ce sont les élèves qui font qu’on se lève le matin, c’est pour vous qu’on fait ce métier.
Les 123 profs et 46 personnels de droit privé dans l’ensemble scolaire travaillent au service des élèves.
Avec les confinements, on a aussi vu l’importance du contact entre les profs et les élèves…
On disait dans les années 2000, les ordinateurs remplaceront les profs… Eh bien on voit que non !
Quels sont les inconvénients dans ce métier ?
Le côté le plus difficile, c’est de concilier la vie privée et la vie professionnelle.
Je passe 60 heures par semaine ici les semaines les plus calmes, une douzaine d’heures ici chaque jour pendant 5 jours. Le plus dur, c’est d’arriver à décrocher car il y a tellement de sujets…
Et si on ne se ressource pas à un moment, la charge mentale elle explose.
On oublie parfois que derrière les fonctions qu'on occupe, il y a des être humains, avec des sentiments, une famille, et une vie.
Et les avantages ?
Dans les avantages, avec cette charge de pilote, on a cette vision globale : on sait ce qui se passe dans les classes, on connaît les programmes, les réformes...
Et on connaît les aspects plus concrets.
On doit être aussi au point sur la réforme du lycée professionel que sur les contrats du personnel de ménage, on a la responsabilité aussi bien des travaux que de la communication.
Et puis on est en contact avec beaucoup de personnes très différentes !
Hier par exemple, j’ai eu une commission avec la présidente de la région, une réunion avec les responsables du sanctuaire, un rendez-vous avec des enseignants, j’ai rencontré un membre du Rottary club pour l’accueil d’une élève américaine l’année prochaine, j’ai eu un conseil d’administration de l’OGEC le soir pour gérer le budget…
Intellectuellement c’est une vétiable gymnastique !
Quel souvenir garderez-vous de Ste Anne ?
Mon départ va être difficile, parce qu’en tant que directrice, l’établissement fait partie de nous au quotidien. En plus j’y suis particulièrement attachée, déjà parce que j’y ai passé du temps comme enseignante, je ne suis jamais restée aussi longtemps dans un lieu.
Et puis mon prénom c’est Anne ! Quand j’étais petite, ma grand-mère m’emmenait faire le pèlerinage de Ste Anne, donc même le lieu j'y ai des attaches sentimentales.
Pourquoi partir ?
C'est la DDEC qui m’a proposé un nouveau poste à Hennebont que j'ai donc accepté.
Mais j’ai mis beaucoup de temps à prendre ma décision, j’étais tiraillée, et maintenant même je culpabilise un peu.
Ce n’est pas un choix que j’ai fait contre l’établissement, mais un choix que j’ai fait pour moi et pour ma famille.
Avez-vous un message à faire passer aux élèves ?
Ce serait un message d’espoir. Plus c’est dur à l’extérieur, plus ça doit être doux à l’intérieur. L’idée c’est pas de faire un "monde de bisounours" dans l’établissement, mais de travailler ensemble, de se soutenir, et de réussir à transformer les menaces du monde extérieur, qui est très anxiogène, en des opportunités.
C’est vous qui allez faire ça, qui allez changer notre monde et modifier les choses. Et ça commence à l’école : plutôt que de s’accuser mutuellement, il faut réussir à transformer le négatif en une force.
Alors ça implique de changer, et le changement fait peur, mais je pense qu’il faut garder ça en tête : vous êtes notre avenir, il y a de belles choses à construire et il faut y croire !
Vous avez le pouvoir de changer les choses.
Entretien réalisé par
May Brisset et Chloé Stevant
* OGEC : Organisme de Gestion de l'Enseignement Catholique
* DDEC : Direction Départementale de l'Enseignement Catholique
David Gouzerh, nouveau CPE à Saint Louis
Nous sommes allés interroger David Gouzerh, qui a pris ses fonctions à Saint Louis en septembre. D'éducateur sportif à Conseiller Principal d'Education d'un lycée professionnel, la relation aux élèves reste au cœur de son métier.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle David Gouzerch, j'ai 41 ans et j'ai été responsable de la section football au Collège Saint François Xavier, pendant 14 ans.
Initialement, j'ai un BAC comptabilité, des diplômes d'éducateur sportif et d'entraîneur de foot.
Quel est le parcours professionnel qui vous a mené à ce poste ?
Ayant besoin d'un complément, j'ai commencé en tant qu'assistant d'éducation dans ce même établissement.
Au fil du temps, je me suis épanoui dans ce travail et je me suis intéressé au domaine de l'éducation.
J'ai alors souhaité évoluer. On m'a offert la possibilité de suivre une formation de Conseiller Principal d'Education.
J'ai ainsi passé deux années à Nantes. Suite à l'obtention de la certification de CPE. j'ai envoyé des candidatures dans différents établissements scolaires.
Le CPE de Saint Louis (Hervé) partant à la retraite au même moment, Mme Le Clouërec m'a contacté afin de reprendre ce rôle. .
Pouvez définir le rôle de CPE ?
Le rôle de CPE peut-être différent en fonction de l'établissement.
Il n'est pas forcément le même dans un collège et dans un lycée car les élèves sont plus âgés. Je dois d'abord faire le lien entre les élèves, les professeurs, les parents, la direction de l'établissement.
C'est un peu un rôle central de relation avec les personnes. Je dois mettre en place un cadre et le faire respecter.
Je suis là aussi pour soulager les professeurs dans leur quotidien, notamment à Saint-louis car nous sommes un établissement à taille humaine (environ 180 élèves).
Il y a une entraide importante. Le rôle du CPE est d'être un peu au milieu de tout cela.
Avez-vous reçu un bon accueil ?
Je suis très satisfait. On m'a proposé de venir en immersion pendant deux semaines au mois de juin afin de faire connaissance avec l'équipe de professeurs et de me familiariser avec le fonctionnement de l'établissement.
J'ai commencé officiellement l'année scolaire fin août. Hervé partant à la retraite fin septembre, nous avons travaillé ensemble pendant un mois. Cela m'a permis une très bonne intégration, tant par les professeurs que par les élèves.
Qu'est-ce qui a été le plus stressant dans votre prise de fonction ?
J'appréhendais cependant la rencontre avec les terminales. Ils connaissaient Hervé depuis quelques temps déjà et avaient leurs habitudes avec lui.
J'ai été agréablement surpris, les élèves ont été très bienveillants avec moi à mon arrivée, et les nouvelles habitudes ont été prises naturellement.
Est-ce qu’il y a des spécificités dans un lycée professionel, comme à Saint Louis ?
Je n’ai pas encore assez de recul comme je n’ai jamais travaillé en lycée. Mais ce qui est différent je peux le comparer avec un collège. La relation aux élèves est totalement différente.
Avec les collégiens quand on est CPE, on gère beaucoup de conflits. Ce sont des conflits pas toujours importants mais en 6e c’est quand même quelque chose, parfois.
Avec des lycéens, même si, ici, on va des 3e jusqu’aux terminales, ils se rapprochent de l’âge adulte, il y a déjà des majeurs.
Et ça change beaucoup de choses ?
Oui, car on peut avoir des échanges de la vie de tous les jours et les aider dans leur parcours quand ils peuvent rencontrer des soucis.
Mais ce ne sont plus des soucis d’enfants ou de 6e ce sont des soucis de pré-adultes.
La grosse différence reste la relation avec les élèves. Forcément, quand ils sont majeurs ça change énormément.
On est vraiment davantage sur une relation de dialogue et de discussions, d’échange.
On n’échange pas de la même façon avec un lycéen et avec un 6e : lorsque les élèves arrivent au collège, on est obligé d’avoir plus d’autorité, d’avoir plus le rôle d’un parent.
La relation d'autorité, elle est différente avec des lycéens. J'ai l'impression que plus les jeunes grandissent, plus je dois avoir un rôle de grand frère.
Qu’elle est la partie préférée de votre métier ?
La relation aux élèves sans hésitation. C’est évident. C’est pour ça que je fais ce métier.
Je suis éducateur à la base, entraîneur, et c’est ce qui me plaît aussi. C’est la relation que l’on peut créer.
La relation est si différente que ça au lycée ?
En fait avec les collégiens c’est plus dur de créer quelque chose car ils ont une relation très différente avec l’adulte. Ce n’est pas la personne dont ils vont se sentir proche, que ça soit les parents, les professeurs ou le CPE.
La vie scolaire notamment est perçue vraiment comme les adultes qui "font la police".
Alors qu’au lycée, je découvre cette année une vraie évolution de ma posture.
L’échange est beaucoup plus facile et ça j’apprécie beaucoup.
Est-ce que vous voudriez ajouter quelque chose ?
Je suis très content d’être ici, je remercie l’établissement de m’avoir choisi pour avoir remplacer l’ancien CPE qui était la depuis longtemps.
Je sais que c’était important pour eux de trouver la bonne personne, et je suis content d’être cette personne-là.
Je suis très satisfait d’être là aujourd’hui.
May Brisset
Pour devenir AESH
1. Avoir un diplôme de niveau V (CAP, BEP...) ou justifier d'une expérience professionnelle équivalente.
2. Se renseigner auprès des établissements scolaires de sa région pour connaître les offres d'emploi d'AESH.
3. Postuler à une offre d'emploi d'AESH en envoyant une lettre de motivation et un CV.
4. Passer un entretien avec l'équipe éducative pour évaluer sa motivation et ses compétences.
5. Suivre une formation obligatoire de 60 heures.
nécessaires à l'accompagnement des élèves en situation de handicap.
6. Signer un contrat de travail avec l'établissement scolaire.
Il est important de noter que le recrutement des AESH est géré par les établissements scolaires et que les conditions d'embauche peuvent varier selon les académies.
Si vous voulez plus d'informations, vous pouvez allez faire vos propres recherches sur www.education.gouv.fr
Rencontre avec une AESH
Sylvie TRÉHU, est une Accompagnante d'Enfant en Situation de Handicap, une « petite personne de l'ombre » comme elle dit.
La loi du 11 février 2005 à permis à tout enfants d'être inclus en milieu scolaire : c'est une avancée majeure dans la politique de scolarisation des élèves en situation de handicap. Un professionnel de l'éducation qui accompagne ces élèves dans leur scolarité, l'Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap, ou AESH.
Comment définissez-vous votre métier ?
Nous avons été désignés auprès d'enfant qui ont besoin de soutient par rapport à leur handicap. On est nommé pour aider l'enfant à avancer tout en essayant de le rendre autonome. On intervient de la petite école au lycée, pour aider ces enfants à avoir les mêmes chances que les autres.
On est comme leur "petite béquille" : on leur donne des outils, on les accompagne, mais sans faire leurs travail à la place. On est là également pour les encourager parce qu’ils ont parfois un manque de confiance en eux. Le but est de les intégrer dans leur classe malgré leurs difficultés. On essaye de faire comprendre aux autres que ce sont des enfants comme tout le monde malgré leur situation.
Quelles études avez-vous fait ?
J'étais au départ, secrétaire instrumentiste au bloc opératoire, je me suis arrêtée pour élever mes enfants. Quand j'ai voulu reprendre, le métier avait changé donc je suis devenue assistante d'éducation. Puis suite à un déménagement, je me suis dit que sa m'intéresserait d’accompagner ce genre d'enfant.
Normalement, il faut le BAC mais il existe aussi une formation, qui comprend 60h en présentiel et/ou distanciel. On peut la trouver au Lycée Ménimur en section professionelle. Mais je dirais que c'est une formation un peu légère car par exemple, pour un enfant non-voyant, on nous parle du braille mais on n'y est pas formée, donc on doit se former nous-même.
Avez-vous des choses à dire sur votre métier ?
Le handicap peut compliquer les choses en milieu scolaire, d'abord pour l'élève qui peut se sentir différent, parfois même harcelé, et on surveille ces situations-là.
Mais ça peut être difficile aussi pour le professeur, quand ils ont 10 PAP spécifiques à chaque élève, on est là pour les aider comme on peut. On sait que quand on veut ce métier, on doit l'avoir au fond de nous, vraiment savoir pourquoi on le fait.
Quel est votre quotidien ?
J'ai un emploi du temps selon les élèves que j'accompagne. Je suis en classe avec eux, soit à coté d'eux, soit un petit peu en retrait car j'aimerais qu'ils deviennent autonomes, et ils m'appellent dés qu'ils veulent.
Il y a plusieurs élèves que j'aide car il n'y a pas assez d'AESH et trop d'élèves à aider. Ici j'accompagne 4 élèves differents, et à Carnac j'en ai 3 autres.
Quels sont les avantages et inconvénients du métier ?
Mon métier me plaît malgré les soucis, car on est très peu considérés, très peu payés. Il y a des problèmes d'organisation, par exemple au niveau de la formation, ou encore avec les heures pour les enfants dont on s'occupe, qui peuvent changer.
Par exemple, j'avais un élève qui a perdu 6h donc j'avais 6h en trop ici, du coup on m'a envoyée 6h sur Carnac.
Je l'ai su le vendredi et je commençais le lundi ! Malgré le nombre important d'enfant en difficultés, il n'y a pas assez d'AESH, et nous ne sommes pas mis en valeur.
Des messages à faire passer ?
Pour ceux qui veulent faire ce métier, il faut avoir envie et ne pas le faire pour l'argent ou par dépit. Les enfants qu'on accompagne sont super attachants.
Il faut que ces enfants soient bien dans leur peau, qu'ils aient des rêves et qu'ils aient la même chance que tout le monde !
Pour le gouvernement, il faudrait prendre plus en considération ce que l'on fait ! Venez voir comment ça fonctionne en classe, pour les professeurs, pour les élèves, pour la personne que l'on aide !
Et aux jeunes, ne jugez pas ! C'est vrai que c'est difficile et je le vois bien pendant les travaux de groupe en classe. On est là pour aider les élèves en situation de handicap mais vous aussi vous pouvez l'aider à s'intégrer à et à se sentir mieux !
Chloé Stevant

La Maîtrise de Ste Anne, vue de l'intérieur
Vous nous avez entendu chanter, mais savez-vous en quoi consiste notre quotidien ?
Petit point histoire
La maitrise a débuté en septembre 2000 et a été dirigé par Richard Quesnel (1er chef de chœur) pendant 17 ans avec 24 élèves. Aujourd'hui on compte 125 élèves du CE2 à la Terminale.
Maintenant entrons dans le vif du sujet :
A savoir, nous avons 6h30 de musique par semaine réparti en 3 cours.
Nous avons 3h de chœur tous les niveaux du lycée mélangés plus une heure de chœur par niveau.
Puis nous avons 30 minutes de technique vocal en groupe de 2 ou 3 et 2h de solfège/culture musicale.
Ce qui nous fait un bel emploi du temps mais tous ceux qui sont a l'académie sont là parce qu'ils aiment ce qu'ils font !
Ce ne sont pas les 2h du jeudi soir entre 17 et 19h qui nous découragent car nous souhaitons tous ensemble être fiers de notre travail en chœur.
Je sais pertinemment que vous vous dites :
"Les maîtrisiens ils chantent dans des églises, ce sont tous des chrétiens pratiquants..." je vous arrête tout de suite !
Nous ne somme pas une secte, loin de là !
On chante de tous les styles de musique comme des berceuses, des accompagnements sur des onomatopées, des chants baroques, du romantiquement... bref pas que des chants de prêtre comme on l'entend souvent.
Tout dépend du projet que l'on prépare.
Depuis le mois de janvier nous préparons un séjour de 2 jours à la philharmonie de Paris pour rencontrer des maitrises de toute la France.
On y chantera certaines de nos oeuvres préférées...
Vous vous doutez bien que pour un tel évenement nous ne chantons pas du Adèle !
Nous ne sommes pas tous les jours en tenue de "prêtre" !
Ces tenues ne sont portées que lors des concerts ou des messes que l'on anime.
Alors n'hésitez pas à venir nous écouter !
sla
Rencontre avec M. Gérard, chef de choeur
C'est quoi l'ensemble vocal ?
L'ensemble vocal est constitué d'une trentaine de lycéens, de la seconde à la terminale et toutes séries confondues (STMG et même des séries pro) plus quelques 3e qui ont déjà mué. L'ensemble vocal rassemble donc des personnes avec un rythme scolaire différent.
C'est un projet entre le lycée et l'académie de musique et d'arts sacrés, qui est un centre culturel dans lequel on va trouver : la formation avec la maîtrise, l'école d'orgue, les instruments traditionnels, les parcours langue et culture bretonne et le musée.
Où répétez-vous ?
Quand on fait partie de l'ensemble vocal, les cours se passent dans les locaux de l'académie et on a de nombreuses diffusions dans la basilique qui nous offre un son différent et encore plus magique. Le son vit et s'épanouit dans la basilique.
Quel est le rythme de travail ?
Nous avons de nombreux projets à la fois de formation et de diffusion tout au long de l'année, ce qui nous oblige à nous préparer régulièrement aux échéances des projets. Pour réussir à arriver au bout de nos objectif, c'est avant tout un travail collectif. C'est différent de l'école où l'on peut réussir en travaillant seul.
A l'ensemble vocal, si on ne travaille pas en groupe, on ne peut pas réussir à aller au bout de nos objectifs.
Les profs aident aussi à la réussite du projet mais la réussite ne depend pas que des profs ou des élèves, c'est un ensemble.
Tout le monde peut-il intégrer l'ensemble vocal ?
Il y a les élèves qui arrivent a l'ensemble vocal en ayant déjà fait partie de la maîtrise entre le CE2 et la 3e. Et d'autres débutent en seconde, en première ou en terminale, sans bagage musical particulier.
Ce qui est intéressant dans la pratique du choeur c'est le mimétisme (apprendre au contact des autres).
Que faudrait-il pour que l'ensemble vocal soit encore meilleur ?
Ce qui est intéressant et qu'il faut maintenir, c'est le mélange d'expériences entre les élèves qui ont fait beaucoup de chant choral et ceux qui découvrent. Ce qui fait fonctionner le choeur, ce sont les projets qui motivent les élèves à aller au bout d'une oeuvre. Pour continuer à progresser il faut continuer d'avoir des beaux projets et de l'envergure, c'est cela qui fait progresser le choeur.
Il y a des moments forts ?
Une de nos plus grandes fiertés est que nous avons remporté en 2021 le prix Liliane Béttencourt qui est le prix le plus prestigieux à l'échelle nationale des académies de musiques.
Quel message avez-vous ?
L'ensemble vocal accueille les personnes qu'elles soient croyantes ou non. Moi même je ne suis pas chrétien, mais j'adore travailler au sein de l'ensemble vocal. La beauté de la musique surpasse le texte.
Même si les textes sont religieux, il ne faut pas penser qu'on chante pour cet aspect-là uniquement.
C'est avant tout une richesse culturelle.
Entre potes avec les Melting Potes !
Retour sur le concert de Noël avec Éléa (chant), Clémence (chant), Solal (clavier), Gabriel (guitare) et Matthieu (batterie), membres des Melting Potes !
Comment s'est formé le groupe ?
Le groupe s'est formé en octobre 2021, sous l'initiative de Gabriel. L'idée était d'organiser un concert pour le Noël de cette année là. Éléa, Clémence, Solal et Matthieu ont rejoint le projet et nous avons fait plusieurs concerts depuis. Cependant, Solal ne fait plus partie du groupe aujourd'hui...
Pourquoi ce nom ?
Le nom n'a pas de signification précise. Il pourrait faire référence à l'expression anglaise "melting-pot", qui signifie "brassage" ou "mélange". Le nom signifierait donc "mélange de potes". Mais aujourd'hui, le groupe se nomme The Pearls.
Votre groupe en 3 mots ?
Soudé, professionnel et désorganisé !
Comment se passent les répétitions ?
Nous répètons parfois dans une salle à la maîtrise, chez l'un des membres ou même, une fois, à l'Econova, une salle de concert à Saint-Avé. Mais du fait de nos emplois du temps, nous avons parfois du mal à nous retrouver.
Comment avez-vous vécu le concert ?
Il y a eu pas mal de problèmes de son : un des micros a été coupé...
Le son de la basse était mauvais et nous ne nous entendions pas bien. On n'a pas eu assez de temps pour les balances. Mais malgré cela, nous nous sommes quand même amusés !
Avez-vous préféré le concert de cette année ou celui de l'année dernière ?
Ça dépend des points ! Au niveau logistique, celui de cette année était meilleur car il y avait une scène.
Cependant, nous avons mieux vécu celui de l'année dernière car nous avions beaucoup plus de temps pour répéter du fait d'un emploi du temps moins chargé.
Quelle chanson avez-vous préféré jouer et pourquoi ?
"J'irais où tu iras" car elle plaît à tout le monde. Lors du concert de l'année dernière, certains ont dansé !
Cette chanson est aimée de tous et c'est pour cela que nous aimons la jouer !
Faites-vous des concerts ailleurs qu'au lycée ?
Autre que celui au lycée, nous nous sommes également produit l'année dernière à Quiberon pour la fête de la musique ! On essaye de faire des choses mais on a un peu de mal à se retrouver car on a des emplois du temps assez chargé
Des projets futurs ?
Ce qui est sûr, c'est que nous referons un concert à Quiberon pour la fête de la musique ! On cherche toujours des endroits où se produirent. On envisage notamment de jouer à un concert à Sainte-Anne en juin, mais ce n'est pas confirmé.
Lilou Briere
Rencontre avec les Cauliflowers !
Vous voulez en savoir plus sur Timéo (chant/guitare), Clément (chant/guitare), Mathis (basse) et Côme (batterie) des Cauliflowers ? Voici une interview du groupe !
Comment s'est formé le groupe ?
Nous sommes des amis de longue date et nous étions dans le même collège. Comme nous faisions tous individuellement de la musique, nous avons formé un groupe et depuis nous faisons des concerts tous les étés !
Décrivez votre groupe en 3 mots.
Les 3 mots pour décrire notre groupe seraient : débauche, amitié et passion
Pourquoi ce nom ?
Ce nom est une idée d'un "oncle" de Timéo (nommé Alain, mais surnommé "Tonton vin rouge"). "Cauliflower" signifie "chou-fleur" en anglais et c'est le légume local de chez nous, le symbole de la Bretagne !
Comment avez-vous vécu le concert ?
C'est toujours compliqué de faire un concert au lycée car ce sont beaucoup de gens qu'on connaît et qu'on voit tous les jours, donc on l'aborde d'une manière différente qu'un autre concert. Mais malgré les problèmes de son, c'était vraiment cool et on était fiers de nous ! En plus, cela nous a permis de nous entraîner car on avait un autre concert le soir même.
Avez-vous préféré le concert de cette année ou celui de l'année dernière ?
Celui de l'année dernière même si le matériel était moins bien. Cette année, l'ambiance était moins bonne à cause du problème de son, les gens n'étaient pas assez en face de nous, mais le matériel était de qualité.
Quelle chanson avez-vous préféré jouer et pourquoi ?
"Argent trop cher" de Téléphone car c'est une chanson assez actuelle qui est remise au goût du jour, ainsi que "Allez Juliette" car c'est notre chanson et il y a peu de ratés, de même que pour "Argent trop cher", car c'est une chanson qui nous correspond.
De quoi parle votre chanson ?
Elle s'appelle donc "Allez Juliette !". Elle parle d'une fille qui s'appelle Juliette et d'une moto qui s'appelle Mobilette.
C'est notre professeur de guitare qui a écrit les paroles. Il nous a montré les accords et nous avons peaufiné la musique à notre manière. C'est une chanson qui parle d'une fille qu'on aime et qu'on veut emmener au cinéma : c'est un éloge de la femme.
Cette chanson est un peu notre histoire : elle nous parle à nous, on l'aborde comme des adolescents.
Des projets futurs ?
On est actuellement en pleine écriture d'autres chansons pour avoir une setlist qui nous correspond pour nos concerts, et pourquoi pas un EP en fin d'été ! Il y aussi un clip sur "Allez Juliette" qu'on va tourner avec des élèves de première en option cinéma audiovisuel.
Cet été on compte faire des concerts et composer un maximum. Et tout simplement, plus tard, vivre de la musique !
Lilou Briere
Point Littérature ! 3 œuvres à découvrir
Le soleil est de retour, les fleurs bourgeonnent et les oiseaux chantent gaiement... Eh oui le printemps est de retour ! Pour célébrer son arrivée, nous avons sélectionné des livres qui vont mettre du soleil dans vos vies !
Les belles vies, de Benoît Minville
Vasco et Djib, deux adolescents de la banlieue parisienne se retrouvent au commissariat après une bagarre qui a mal tourné. Désespérés, leurs parents décident de les amener le temps d’un été à la campagne, chez un couple qui accueille les enfants de la DDASS. Nos deux amis vont alors se mêler d’amitié avec d’autres jeunes qui, comme eux, ont été abîmés par la vie. Ce livre aborde des sujets épineux en mettant en scène des adolescents à l’existence tourmentée et donne l’espoir que notre passé, tout aussi chaotique qu’il peut être, ne définit pas notre futur.
Le Château de Hurle, de Diana Wynne Jones
Avis aux fans des films d’animation du studio Ghibli, cette trilogie est faite pour vous ! En effet le Château de Hurle est le livre dont Hayao Miyazaki s’est inspiré pour la création du film Le Château Ambulant. On retrouve donc ici le personnage de Sophie, une jeune fille pleine d’ambitions mais qui, par sa place d’aînée, se voit obligée de reprendre l’entreprise familiale. Un jour, alors qu’elle travaillait paisiblement dans la chapellerie, elle a le malheur d’offenser la sorcière des Steppes qui, pour punition, lui dérobe 60 ans de vie. Sophie est alors prête à tout pour briser le sortilège et retrouver sa jeunesse. Et si le mystérieux mage Hurle vivant dans l’étrange château ambulant pouvait l’aider ? Ce livre nous plonge dans un monde merveilleux où magie se mêle avec problèmes de famille. Sophie a le parfait profil de la fille calme, sage et réservée.
Elle subit sa vie sans jamais se rebeller contre l'autorité. Ainsi, je trouve intéressant de suivre son évolution au long du livre ; la protagoniste sort grandit de ses mésaventures en révèlant une force insoupçonnée.
Circé, de Madeline Miller
Plongez dans le monde de la Grèce Antique avec cette réécriture de la mythologie grecque qui met en lumière une des filles d’Hélios, Circée. Cette dernière ne possède pas les pouvoirs de son père ni le charme envoutant de sa mère mais elle se révèle être une femme libre, puissante et amoureuse...
Exilée sur une île déserte faute d’avoir trop aimé les humains, l’immortelle au caractère étonnant va devoir choisir entre deux mondes celui des dieux et celui des mortels. Ce roman nous offre un nouveau point de vue sur la "méchante" Circée que l'on connaît dans l'Odyssée d'Homère.
En effet, dans le récit originel, elle joue le "mauvais rôle" en transformant les compagnons d'Ulysse en cochons.
Ici, Madeline Miller fait de Circée une vraie figure du féminisme en nous faisant comprendre que si cette dernière paraît avoir un comportement cruelle avec certains hommes ce n'est pas sans raisons mais bien parce qu'elle porte un passé lourd.
Louise Danibo
Musique : support physique ou streaming ?
Le vinyl a fait son retour, le cd résiste (encore !), et si les sites de streaming marchent à fond, ils peinent à rémunérer les artistes... Et vous, vous écoutez comment ?
M. Roué : Moi je me suis mis au vinyle il y a 6 ans, et depuis j'ai aussi beaucoup redécouvert le cd. Le streaming c'est pas du tout mon truc, c'est mon côté boomer... J'aime bien avoir la musique en physique, avoir une belle collection, et je me demandais si votre "génération" pouvait encore avoir ce rapport-là à la musique ?
Violine : En vrai j'aime bien les vinyles, depuis que j'ai l'appareil pour. J'aime bien le son, et surtout ça ramène un truc : on se sent plus proche de l'artiste avec le support physique, et au moins tu sais où va l'argent. Parce qu'avec le streaming, ça reste très opaque.
Louise : C'est vrai que c'est cool d'avoir un bel objet matériel, avec un côté vintage. Le format met en valeur la couverture, le design. Et il y a parfois des posters ou des goodies.
Chloé : Et des vinyles de couleur ! ou des picture discs !
Louise : Et avec le pass culturel, on n'a plus l'excuse "on n'a pas d'argent pour".
Chloé : Enfin ça reste 40 euros le vinyle quand même...
Louise : Oui, mais ça dépend lesquels ! Et on va pas mettre un prix élevé pour n'importe quel artiste !
M. Roué : En fait depuis 2 ans les majors ont doublé voir triplé le prix de leurs vinyles, mais on trouve encore des labels indépendants ou des offres qui permettent d'en avoir à moins de 20 euros.
Louise : Et il y a les vinyls d'occasion. J'ai aussi ressorti les vieux vinyles et les cds de mon père, ça fait découvrir plein de choses.
Chloé : L'avantage c'est que ça passe les générations, et que ça reste.
M. Roué : Le streaming ça s'évapore un peu...
Louise : Par contre un vinyle tu peux pas trop le trimballer !
Chloé : Au final j'ai quand même plus de cds que de vinyles, et j'écoute plus en streaming parce que ça reste moins cher. Pour découvrir, c'est plutôt streaming.
M. Roué : Moi je trouve que le format physique permet davantage d'écouter et comprendre un album en entier.
Violine : Et puis un album ça a un sens, un ordre dans les chansons. Parfois il y a même une narration : The WeekEnd a utilisé Jim Carrey comme narrateur sur l'album Dawn FM !
Louise : C'est vrai qu'en streaming moi j'écoute souvent juste le single de l'album. Là au format physique, on prend notre temps pour apprécier !
Violine : Et ça permet de vioir l'évolution de l'artiste entre différents albums.
Chloé : Le streaming ça permet aussi de ne pas attendre d'aller en magasin, et de ne pas payer. Pour les asociaux et les écolos, c'est pratique !
Violine : Oui enfin le streaming, les portables, ça pollue aussi en masse !
M. Roué : Et puis la culture, est-ce que ça ne doit pas avoir un minimum de coût pour qu'on l'apprécie vraiment ?
Louise : Bon en fait, c'est bien d'avoir le choix, et différentes façons d'écouter...
Jim Carrey, côté pile : le roi de la grimace
Surnommé l'homme aux 1000 visages, Jim Carrey au début de sa carrière vous redonne le sourire dans les périodes plus sombres...
Jim Carrey, c' est mon acteur préféré. J'ai grandi avec le Grinch à chaque Noël, j'ai vu The Mask toute petite, sans rien comprendre. En redécouvrant ce dernier en 2019, pendant le confinement, ce fut la révélation. Pendant ce moment où je ne riais plus, il m'a fait rire. Son jeu d'acteur bien spécifique m'a sauté au yeux et j'ai cherché à me renseigner pour apprendre à le connaître, à l’apprécier lui et ses rôles...
Son enfance
Jim Carrey est né le 17 janvier 1967 au Canada, dans l'Ontario, à Newmarket. Il a grandi dans une famille de la classe moyenne. Le jeune Jim est un grand fan d'humour, si bien que très vite, il développe ses capacités physiques qui feront sa renommée. Il commence à faire beaucoup de blagues auprès de ses camarades, ce qui va lui permettre, par la suite, de tester ses premiers stand up et dessiner son avenir. Il joue aussi de la guitare et fait des claquettes. En parallèle de cela Jim est un élève brillant qui accumule les A dans toutes les matières.
Mais, seulement âgé de 16 ans, Jim doit arrêter ses études : son père perd son travail, et le jeune Carrey doit s’occuper de sa famille. Ils se retrouvent lui, son père, sa mère, ses sœurs et son frère, entassés dans une caravane. Plus tard, il ironisera durant un sketch où il raconte que « vivre en habitant dans une caravane au Canada c'est comme du camping ».
Ses débuts
Le jeune Jim se découvre très vite une passion pour l'humour et commence sa carrière d'humoriste à Toronto. Bien que ce ne soit pas un franc succès au début, il continue jusqu’à se faire repérer et partir à Los Angeles, avec seulement 1000 dollars en poche. Il commence sa vie à Hollywood en enchaînant des petits rôles dans différents films, tente sa chance à la télé dans le Saturday Night Lives, ou dans In Living Color, une série TV en 5 saisons.
Puis, un soir, en 1991, réfléchissant sur les galères de la vie qu'il mène, il sort son chéquier, y inscrit la somme de 10 millions de dollars et se donne pour objectif de l'encaisser avant la fin de l'année 1995. Il atteindra cet objectif en 1994 avec les sorties de trois films qui font décoller sa carrière et sa popularité auprès du grand public, créant par la même occasion le personnage "lumineux" Jim Carrey.
Ace Ventura, Détective pour chien et chat
Tout d'abord, Ace ventura est une comédie d'action qui raconte l'histoire d'un détective. L'histoire pourrait être sérieuse, mais le traitement est tout à fait farfelu avec un personnage à la démarche de chewing-gum, à la coiffure parfaitement improbable, aux attitudes étranges et dont le visage n'effectue presque que des grimaces.
Du Jim Carrey à l'état pur. Ce film permet à l'acteur de s'inscrire dans un type de personnage bien précis : burlesque, ridicule, mais avec une dimension très cartoonesque. Durant tout le film , Ace Ventura se déguise , effectue des expressions exagérés, des imitations. Il contraste avec l'univers plutôt réaliste où il évolue. Il est en décalage avec les personnages sérieux comme Mélissa, interprèté par Courteney Cox, ou comme la chef de police Lois, interprété par Sean Young et toujours en train de râler. Jim Carrey c'est cet électron libre qui met le bazar partout où il passe.
Dumb and Dumber
Peu de temps après, est sorti (le 14 juin 1994) sur les écrans français, le film Dumb and Dumber qui raconte l'histoire de deux idiots embarqué dans un road trip délirant.
Encore une fois on y retrouve l'absurde que l'on aime chez Jim Carrey, les blagues et les grimaces. son personnage de Lloyd est ridicule, lâche, faible et surtout extravagant, tout comme Harry, interprété par Jeff Daniels. La différence, c'est que le film va beaucoup plus loin dans l'humour "lourd", à base d'urine dans une bouteille de limonade...
The Mask
Sorti dans la même année en France, le 26 octobre, ce film marque le début de l'apogée de la carrière de Jim Carrey. Il raconte l'histoire d'un banquier romantique qui se transforme en personnage cartoonesque sorti tout droit d'un dessin animé la nuit tombée, grâce à un masque magique. Le héros présente donc deux visages comme Dr Jeckyll et Mr Hyde : d'un côté, Stanley Ipkiss, banquier, doux, honnète, respectueux et polis ; de l'autre, le Mask, personnage fantasque aux pouvoirs hors normes et à l’obsession extrême pour l'amour. Jim Carrey interprète Stanley d'une façon bien plus calme, ce qui diffère des deux précédents films.
Mais, c'était sans compter sur le Mask qui revient au personnage criant et grimaçant ! Un personnage élastique, aux expressions d'autant exagérées que les effets spéciaux décuplent la performance de l'acteur...
Du Carrey tout craché, mais puissance 1000 ! Ce film lui permettra une première nomination aux Golden Globes, dans la catégorie "meilleur acteur" dans une comédie fantastique. Le film est à la fois bien reçu du public et de la critique, ce qui l'amènera à des rôles plus complexes et qui lui permettra de nous montrer un autre côté de l'image que nous nous faisons de lui : le côté face de la pièce...
C'est un aspect plus sérieux et plus inattendu de l'acteur, que vous découvrirez dans le prochain numéro !
Violine Boinville
Alors Bac en poche ou pas ?
Mention rattrapage ou redoublement, à vous de voir.
1. Combien de fois as-tu osé aller en soirée au lieu de réviser ?
A. Le sérieux avant tout, je ferai la fête après les examens.
B. 2 ou 3 fois seulement, il faut bien se détendre un peu.
C. Travailler ? Connaîs pas, je préfère enchaîner les soirées.
2. Ecouter ça peut suffire. As-tu suivi en cours cette année ?
A. Bien sûr, j'ai suivi chacun de mes cours pour ne pas prendre de retard.
B. J'ai suivi le plus de cours possible, surtout mes cours de spé. J'avoue que les cours d'enseignement scientifique sont passés à coté.
C. J'ai fait acte de présence, j'ai bien rigolé et je dois peut-être avoir certains cours.
3. Que penses-tu du bac ?
A. Ca va m'ouvrir des portes, c'est essentiel pour mon futur.
B. Ca peut toujours servir, si j'en crois mes parents.
C. Inutile. C'est un complot capitaliste du gouvernement.
4. Penses-tu avoir ton bac ?
A. Pas du tout, je vais le rater à 100 % et redoubler.
B. Je pense l'avoir, j'espère la mention surtout.
C. Sûr, je l'ai ! De toute façon tout le monde l'a maintenant.
5. T'apportes quoi comme petit encas pour l'épreuve ?
A. J'apporte quelques amandes pour tenir la journée au cas où une petite faim me vient.
B. Des petits gâteaux pour grignoter par ci par là et surtout pour me réconforter devant ma copie.
C. Gros menu Mcdo, avec une pizza à côté et mon petit dej dans les poches. Je suis prévoyant.
6. Quel est ton signe astrologique ?
A. Lion, bélier, cancer, vierge (nos chouchoux)
B. Les autres dans le coin (on vous apprécie quand même).
C. Je m'en fous, je suis anarchiste et je voudrais foutre en l'air la société astrologique.
7 : T'as choisi quelle spé déjà ?
A. Si t'as prit ART, AMC et NSI t'es sûre d'avoir ton BAC mais prépare ton chômage.
B. Si SES,HLP et SVT ont été tes choix, tu l'auras sûrement avec un peu de travail.
C. Paix à ton âme si t'as pris HGGSP, MATHS et PH-CH, on t'aimait bien (ou pas).
• Si vous avez une majorité de A, vous aurez votre Bac sans problème. Arrêtez de faire les hypocrites, vous le savez et nous savons que vous savez qu'on le sait. Détendez vous un peu, pétez un coup, la mention vous allez l'avoir et maman et papa seront fièrs. Bonjour les grandes écoles.
• Si vous avez une majorité de B, vous êtes en mode banal. Si vous l'avez pas du premier coup, vous l'aurez au rattrapage sans problème. Mais faut quand même vous y mettre, sinon vous pourriez rejoindre la catégorie d'en dessous. On croit quand même en vous, gardez espoir.
• Si vous avez une majorité de C, vous pouvez déjà abandonner. Après, un miracle peut arriver ; mais pensez déjà au rattrapage ou au redoublement. Mais vous êtes super sympa et vous nous avez bien fait rire cette année. Bisous et à l'année prochaine.
May Brisset
et Violine Boinville
BAFA et jobs d'été avec le BIO
Avec l’arrivée du printemps, l’envie de trouver un job d’été essaime !
Afin de leur faciliter la tâche, le PIJ ou Point Information Jeunesse d’Auray a proposé une réunion très complète sur le « BAFA » et « comment trouver un job d’été ? » avant les vacances de Pâques.
Mais c'est quoi le BAFA ?
Pour rappel, le BAFA, ou Brevet d'Aptitude à la Fonction d'Animateur, est un diplôme qui permet d'encadrer des enfants l'été ou sur les petites vacances.
Dans le cadre des centres de loisirs ou multi-accueil, il permet donc de trouver facilement un job d'été dès 16 ans.
Cela demande des compétences d'organisation, de communication, de patience, ainsi que le goût des responsabilités : vous aurez sous votre charge un groupe d'enfants de 3 à 16 ans !
Quelques conseils : se raprocher du Point Information Jeunesse pour obtenir le contact d'un organisme fiable.
Il vous faudra ensuite compléter un dossier pour participer à la première phase : un stage de base.
Le Bafa propose des spécialités diverses : la formation de surveillant de baignade est très recherchée, nous vous la conseillons vivement si vous voulez trouver un travail à coup sûr !
Pour maximiser vos chances, vous pouvez vous procurer un mini guide récapitulatif édité par le PIJ : « trouver un job ».
L'adresse du PIJ :
12 Rue Général Auguste la Houlle, 56400 Auray
02 97 24 25 00
Les Conférences du BIO
Cette conférence proposée sur le temps du midi est venue clôturer un cycle d’une trentaine de conférences à destination des élèves de première et Terminale (voire seconde).
Effectivement, le Bureau information propose chaque année aux élèves du Lycée : des conférences sur les études Supérieures. Pour se faire, nous invitons souvent d’anciens élèves du Lycée, ravis de faire partager leur expérience à nos élèves.
Le BIO organise aussi un forum « métiers de la sécurité » en décembre. Les bureaux de recrutement des Armées ainsi que la Police, Gendarmerie et les pompiers sont présents.
En dehors de ces temps forts, Le BIO c’est aussi :
- L’accueil des élèves et parents sur rendez-vous tout au long de l’année
- Des réunions thématiques en classe (sur Parcoursup par exemple)
- Des réunions pour les parents sur le Post Bac, Post 2nde ou Post 3ème
- Des ateliers de travail sur l’orientation au BIO pour les collégiens
- Une application d’aide à l’orientation pour tous les élèves : Hello Charly
De nombreuses actions ont lieu tout au long de l’année afin d’accompagner au mieux nos jeunes dans leur projet de vie. Le BIO est ouvert du lundi au vendredi, les élèves peuvent y accéder en libre pour effectuer leurs recherches et me solliciter.
Kartine Loichot
karine.loichot@sa-sl.fr
P.A.E.L.D.C.
Baigné d'attente infinie,
Attente a l'arrêt de bus,
Attente a la sonnerie,
Attente a la fin des cours,
Attente du devoir,
Attente de la note,
Dans l'attente toujours.
Attente à en mourir,
Attendre de sourire,
Il y a la hâte de partir,
La hâte de rester ici.
L'attente de tout,
De ce qui est nouveau,
De ce qui revient.
Et dans les études,
Il y a l'attente,
On y va avec impatience,
Ou avec réticence.
Eux ont peur d'avancer,
Eux ont peur de rester.
S'enfuir ?
Ou éviter l'avenir ?
Une attente d'incertitude,
On nage tous,
Bercé par les vagues,
De la foule qui s'ouvre,
Une fois jeté à la mer,
On se doit de suivre.
On a le coeur lourd et ivre,
D'amour, d'envie de vivre.
On se doit d'assumer,
On se doit de résister,
On se doit d'être fort.
Car un voyage emporte,
Laisse des souvenirs,
Et il y a ceux qui fuient.
Des vagues,
Où l'écume montée
À la force de tout le sel,
De mer, De pleurs,
L'écume se fait frapper,
Par le vent,
Qui trop violent les enlève,
Partant loin.
Et dans l'horizon se voit,
Dans le fond des yeux,
Les oiseaux d'écumes.
Ils nous disent qu'attendre,
Si longtemps,
Les ont menés à la force,
Les ont menés au soleil
À la douceur de la chaleur,
De l'avenir.
Cerise Dellil
