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L'engrenage taliban en Afghanistan
Le point sur la situation en Afghanistan depuis juillet 2021 : entre la prise du pouvoir par les Talibans et les révoltes au sein du pays.
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La contraception gratuite pour les moins de 25 ans
L'ouverture du droit à une contraception gratuite pour les moins de 25 ans : Une solution viable ou partielle ?
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Découvrez les clubs les plus actifs de votre lycée !
Vous ne savez pas comment occuper votre temps meridien du jeudi ? N'hesitez plus, nous avons LA solution.
Interview : Sylvain Lecointre, directeur du cinéma Ti Hanok
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Découvrez l'histoire et les projets du cinéma alréen.

N° 6 - Décembre 2021 | www.lyceefranklinauray.fr |
Partagez vos passions : le trading
Afin de vous connaître entre vous et peut-être tisser des liens, nous partageons vos talents ! Vous voulez partager votre passion ? Contactez-nous !
Certains d'entre vous en ont sûrement déjà entendu parler, nouvelle manière ingénieuse de gagner de l'argent, le trading séduit de plus en plus de monde. Lucas Frappe, élève du lycée, nous raconte comment il est entré dans le monde des cryptomonnaies.
C'est en juin 2021 que son parrain parle pour la première fois à Lucas du trading, intéressant immédiatement le lycéen, ce dernier n'étant pas fâché contre le fait de gagner un peu d'argent. Étant passionné par le monde de l'économie et de l'investissement, et trouvant ce domaine innovant, il ne tarde pas à s'informer sur ce sujet. Il commence alors par se former durant les deux mois des vacances d'été, avec le soutien de sa famille. La chaîne youtube Hasheur ainsi que de nombreux articles trouvés sur internet le préparent à investir de façon avisée. Aujourd'hui, Lucas dit passer de 30 minutes par jour en semaine à 11 heures le week-end à trader.
"A la base, j'ai commencé à vendre des objets que je n'utilisais plus. J'ai aussi pris de l'argent que j'avais en liquide pour investir", nous raconte Lucas. Pour gérer ses investissements, il utilise le logiciel Binance qui relate toutes les informations sur ses cryptomonnaies. Le lycéen fait principalement du "day trading", stratégie consistant à ouvrir et fermer ses positions en quelques heures. Ouvrir une position signifie se placer sur le marché tandis que fermer une position signifie s'en retirer. Avant de trader, Lucas met tout son argent sur le Bitcoin (une cryptomonnaie) car il est rentable à long terme. Il investit ensuite dans les autres cryptomonnaies, principalement les nouvelles, celles-ci ayant un fort potentiel. Au fil du temps, Lucas a appris que la formation est très importante mais ne fait pas tout, l'expérience compte. Avant avril 2022, Lucas s'est fixé comme objectif d'atteindre les 20 000 € de gains.
Plus tard, il compte obtenir son bac puis se diriger vers les hautes études commerciales (HEC). Le lycéen assistera peut être à une formation professionnelle mais uniquement s'il se sent en difficulté. A long terme, il souhaiterait former de jeunes investisseurs au marché des cryptomonnaies.
"Surtout, il ne faut pas se précipiter". En ne vous formant pas, vous pourriez croire à un gain de temps mais c'est en fait une perte d'argent monumentale qui vous attend. Commencez avec des sommes modestes, une centaine d'euros suffisent, cela limitera les pertes potentielles. Si vous perdez de l'argent parfois, ne vous braquez pas, ça arrive." conseille Lucas à de potentiels intéressés par le trading.
Teddy SIGONNEY S10
Benjamin Franklin, clubs et vie lycéenne
"...!" déclarent avec passion et à l'unisson Gabriel Sivy et Romane Seveno, fondateurs du club silence.
Bonne rentrée à tous !
Vous n’êtes pas sans savoir que, comme chaque année, la vie lycéenne reprend au lycée Benjamin Franklin avec la MDL et les clubs. La Maison des lycéens, communément appelée MDL, organise la vie lycéenne au long de l'année, par la mise en place d'évènements, de vente et d'orchestration de différents projets. S'engager auprès de la MDL vous permettra d'être au coeur de l'organisation des projets du lycée et de faire valoir vos idées ou vos opinions. Les projets et l'organisation de la MDL seront détaillés à l'occasion d'un article dans une prochaine édition. Un second type d'engagement dans la vie lycéenne propose des choix, et pas des moindres ! Il y en a pour tous les goûts et vous pouvez même ajouter le vôtre à la carte... Je parle bien évidemment des clubs !
Club d'échecs
Le club d’échecs fondé par Manuel, suite à sa découverte récente de la discipline, invite les débutants à s'initier et aux joueurs plus expérimentés à se perfectionner.
Club court métrage
Le club court-métrage est un club mêlant différentes passions et proposant différentes approches du cinéma " Chaque élève qui participe au projet fait différentes tâches, nous explique Camille, sourire au lèvres. Il peut être cadreur, ingénieur son, ingénieur lumière ou encore acteur" ." L’aboutissement de ce club est la réalisation d'un court métrage de A à Z donnant parfois lieu à des situations cocasses : "C'est une expérience inoubliable, qu’on partage avec des personnes incroyables" ajoute Solène, co-créatrice du club. Les deux cheffes du club travaillent, à l'heure où nous écrivons cet article, à la parution de deux nouveaux courts-métrages à ne surtout pas louper en salle. C'est un travail fait avec passion par des élèves comme vous et moi, et on vous encourage fortement à vous renseigner sur l'heure des séances : ça en vaut clairement le détour !
Club mangawa
Le club mangawa est l'un des plus anciens clubs si ce n'est le plus ancien. Fondé en 2013, ce club n'a cessé d'exister et d'organiser rencontres et sorties autour de la culture nipponne : " Nous cherchons toujours à en apprendre plus sur ce monde fascinant" affirme Emilie, des étoiles dans les yeux.
Club silence
Le club silence est un nouveau club. Il est construit autour d'une démarche philosophique de non réponse et de réflexologie intérieure. Ce club propose notamment une séance de réflexion individuellement collective durant le temps méridien du jeudi.
UNSS
De plus, le lycée vous propose la pratique d'un sport le jeudi durant le temps du midi, avec l'association sportive que l'on appelle UNSS. Ainsi, les passionnés ou amateurs de volley, handball, musculation et bien d'autres disciplines encore, s'y réunissent. Pour des informations supplémentaires, n'hésitez pas à contacter vos professeurs de sport.
Valentin MARTINOT T04
Léna TONNERRE T08
Interview : Ti Hanok, le cinéma dynamique et indépendant de Auray !
Le cinéma Ti Hanok est un cinéma libre et indépendant de 5 salles. Sylvain Lecointre, directeur de ce grand projet, nous raconte. Inaugurée en 2015, cette structure privée compte aujourd'hui une équipe de 5 personnes.
Cette initiative voit le jour dans l'esprit de Sylvain et son ex-femme lorsqu'ils reprennent en 2007 le cinéma " Les Arcades " dans le centre ville. Depuis, l'idée de construire un cinéma ne les a pas lâchés, peu importe le lieu et le nombre de salles.
En 2010, ils commencent à s'investir plus activement dans ce projet de taille. Après 5 années de travail, le cinéma ouvre ses portes, le 4 mai 2015.
Sylvain se dit fier de ce projet : " ça n'a jamais été simple, il a fallu batailler et être pugnace ". Tout cet investissement à été récompensé, les retours sont positifs. Dés la première année, le cinéma a réalisé 160 000 entrées. Au fil du temps, le public n'a pas cessé d'augmenter si bien qu'en 2019 la structure a accueilli prés de 200 000 personnes.
Cette volonté reste quand même une envie de jeunesse, lorsque Sylvain allait cinéma petit, il s’intéressait déjà : " quand j'allais au cinéma, je voyais la cabine de projection, il y avait un côté mystérieux et intriguant, surtout à l'époque avec le 35 mm. "
Un jour, cette idée est remontée en voyant l'annonce de vente du cinéma " Les Arcades ". L'envie de se plonger dans ce milieu à été réalisable, Sylvain s'est jeté à l'eau sans avoir aucune expérience " Je n'avais aucune expérience dans le domaine, juste la passion du cinéma !". Lui et son ex-femme ont donc passé ensuite le CAP projectionniste afin d'être autonome. " Les Arcades c'était l’idéal pour se familiariser puis voir si ça me plaisait, c’était une très bonne entrée en matière ".
Ti Hanok
aujourd'hui
Aujourd'hui le cinéma est organisé et encadré par une équipe polyvalente et soudée de 5 personnes. Matt l'opérateur projectionniste, Dominique le secrétaire/comptable, Annie la responsable d’accueil, François l'animateur. Un renfort saisonnier est aussi présent durant les week-end et les vacances scolaires. Sylvain, lui, bien qu'il soit à la direction et programmation occupe un rôle transversal en touchant un peu à tout. Toute l'équipe à tour de rôle s'occupe des taches d’accueil (vendre les tickets, vendre les en-cas, contrôler les tickets, nettoyer les salles...).
Avec le Covid, le cinéma connaît 30 à 40 % de fréquentation en moins par rapport à 2019. " Il va falloir être patient " affirme Sylvain. Le pass sanitaire reste tout de même une contrainte au fonctionnement du cinéma. " Beaucoup de spectateurs ne peuvent donc plus venir, 10 à 20 % des spectateurs manquants s'expliquent par la présence du pass. Ça nous embête d'avoir à faire le tri. " explique le directeur.
Sylvain décrit le cinéma comme un espace militant, engagé et qui défend des valeurs autour des questions sociétales, l'écologie, la question sociale. Ces idées se retranscrivent donc dans la programmation choisie au cinéma.
Des soirées débat sont souvent organisées, " l'idée c'est que le cinéma ne soit pas qu'un lieu de plaisir mais aussi un lieu d'échange et de réflexion." expose Sylvain.
Le cinéma Ti Hanok a fait le choix d'adopter une politique d'animation importante, riche et diversifiée.
Cette programmation est établie à l'avance (3 semaines - 1 mois avant) afin de pouvoir communiquer les animations organisées. Certains rendez-vous sont récurrents et viennent structurer en plus la programmation. D'autres rendez-vous sont aussi organisés de manière annuelle, comme le FDA, festival documentaire d'aventure, qui se déroule sur tout un week-end, à la fin de l'année.
La programmation
dans les salles
Le Ti Hanok est classé " Art et Essais ", ce qui permet au cinéma de diffuser un certain nombre de films appartenant à cette classification. " Se sont souvent des films qui véhiculent un message particulier, qui ne sont pas forcément grand public mais qui sont des films souvent très interagissants, qu'on essaye de mettre en lumière le plus possible" explique Sylvain.
La programmation est aussi faite pour répondre aux attentes du public, un mélange se forme donc entre les films grand public et ceux " Art et Essais ". Entre 15 et 20 films sont projetés chaque semaine avec des nouveautés et des animations régulières.
La programmation est gérée par Sylvain, qui travaille de pair avec un programmateur basé sur Paris. Elle est établie chaque lundi pour le mercredi qui suit. Sont ainsi décidés quels nouveaux films entrent en salle, quels sont ceux qui restent ou dont la programmation s’arrête. Ce travail en flux tendu permet d’être réactif en fonction des résultats obtenus par les films durant le week-end.
La programmation possède tout de même une colonne vertébrale prévue à l'avance. S'ajoutent ensuite à ça les films qui sont jugés avec du potentiel dés la sortie nationale. Certains sont projetés en continuation, parfois 2 semaines après la sortie officielle.
Ti Hanok et les lycéens
L’idée de proposer aux lycéens de devenir ambassadeurs de Ti Hanok a été pensée pendant le confinement à la suite d'une réunion. Un projet similaire avait été mené à Saint Etienne. Les adolescents et jeunes adultes n'ont pas le réflexe cinéma, cette action avait pour but de re-séduire la tranche 15/25 ans et de les inciter à venir voir un film sur un grand écran, avec une bonne qualité de son et d'image. " C'est autre chose de découvrir un film sur grand écran, avec un bon son, et puis il y a la notion d’expérience collective et de partager un moment ensemble. "
Quand le projet à été présenté aux différents établissement d'Auray, le projet a été de suite accepté et encouragé. M. Harnois à Benjamin Franklin, M. Rouay à Saint Anne ainsi que M. Cottet au lycée Duguesclin sont les professeurs des différents établissements qui ont tout de suite répondu présent à l'annonce de cette animation. " Il fallait trouver un système qui permettait aux élèves d'être acteurs du cinéma Ti Hanok et trouver un moyen de les impliquer " explique Sylvain.
En plus de voir de nouveaux films, ce projet vise aussi à développer un avis critique sur le cinéma, à augmenter sa culture générale et à s'investir au sein d'une équipe. Des projections sont donc organisées une fois par mois, à différentes dates selon les lycées d'Auray. Les ambassadeurs ont donc comme rôle de faire la promotion du cinéma autour d'eux. Les ambassadeurs du cinéma à BF tiennent un compte instagram et le programme est déposé au CDI du lycée.
Les jeunes sont très impliqués, Sylvain et François sont très contents que ce projet fonctionne aussi bien.
Lilia LE GALLIC T08
La joggeuse disparue de Mayenne : la suite de l’enquête
La joggeuse de Mayenne reconnaît avoir menti !
Lors d’une nouvelle audition, la joggeuse de 17 ans qui a été portée disparue en Mayenne le lundi 8 novembre puis, retrouvée vingt-quatre heures plus tard, a avoué avoir menti le vendredi 12 novembre.
La lycéenne, qui avait réapparu dans un restaurant à une dizaine de kilomètres de son domicile, a subi une longue semaine d’interrogatoire. Par la suite, le parquet de Laval a annoncé que la lycéenne avait menti et qu'elle fera l’objet d’une procédure pour dénonciation d’infraction imaginaire. Contrairement à ce qu’elle avait indiqué aux enquêteurs, elle n’a pas été enlevée par plusieurs ravisseurs mais se serait rendu à pied à Sablé-sur-Sarthe. Elle a avoué par ailleurs, que ses blessures étaient " d’origine accidentelle ".
Dans sa première version des faits, la jeune fille avait évoqué un enlèvement par deux jeunes hommes qui l’auraient ensuite emmenée dans une camionnette verte, selon la procureure de la République, Céline Maigné. Lors de l'audition du vendredi 12 novembre, l'adolescente a finalement dit avoir rejoint à pied Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), où elle a été retrouvée mardi soir.
S'agit-il du seul cas de fausse déclaration ?
Dans le Morbihan, une adolescente avait monté de toute pièce une tentative d'enlèvement avec l'aide d'une camarade. Elle a expliqué avoir mis son agresseur en fuite grâce au kickboxing (il s'agit d'une pratique sportive autorisant les coups de pied). Le mensonge aurait fait le tour du web et duré trois semaines. Cette histoire a inquiété de nombreuses familles en Bretagne.
Un autre cas a été repéré en juillet 2016 : un responsable des Restos du cœur de Montreuil (Seine-Saint-Denis) était soupçonné d'avoir inventé une agression islamiste. Il avait prétendu avoir été agressé par un couple armé d’une hache et d’un couteau. Il avait été retrouvé dans les locaux de l'association le 1er juillet, un couteau planté dans l'abdomen. Pourtant, aucun indice ni témoignage ne permettait d'identifier de potentiels agresseurs. Il a été condamné en juin 2017.
Que risque-t-on en cas de fausse déclaration ?
Pour rappel, en cas de fausse déclaration à la gendarmerie, vous risquez six mois d'emprisonnement et 7 500 € d'amende. Vous êtes coupable du délit de "dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative entraînant des recherches inutiles".
Pauline TANGUY T07

La semaine d'information sur la santé mentale
La SISM ouvre le débat au grand public, un moment de partage.
Selon l'observatoire 2021 sur la santé mentale de la Mutualité Française, "64 % des Français déclarent avoir déjà ressenti un trouble ou une souffrance psychique." C'est notamment pour cela que les SISM (Semaines d'information sur la santé mentale) sont créées en 1990 avec de multiples missions. Ces événements se fixent pour objectifs d'informer et de sensibiliser le grand public sur la santé mentale mais aussi, de faire connaître les lieux, les personnes et les associations pouvant apporter un soutien aux victimes. Réunir est aussi un des objectifs de l'association. Il est ainsi possible d'échanger et de témoigner à propos de la santé mentale, sujet encore tabou dans notre société. Les SISM sont des éditions qui se renouvellent chaque année accueillant de nombreux visiteurs un peu partout en France sur plus de 1000 sites.
L'édition 2021 s'est déroulée le mois dernier
C'est ainsi que s'est tenue la 32e édition des SISM du 4 au 17 octobre 2021. A la même occasion, la Journée mondiale sur la santé mentale s'est déroulée le 10 octobre. L'édition à été ouverte par le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, qui souligne l'importance des débats tenus lors des cérémonies : "Nous comptons beaucoup sur la richesse de ces échanges et de ces conclusions pour continuer à avancer, non pas en solitaires, mais bien en nous inscrivant dans ce mouvement d’ensemble." A l'occasion, professionnels de santé, d’éducation, du social, associations, usagers, familles, citoyens ou encore élus locaux ont été invités à débattre ensemble de la santé mentale. Le sujet de l'évènement fait un focus sur la thématique suivante : comment le non-respect des droits affecte-t-il la santé mentale des individus ? Une problématique qui ressort dans l'actualité de la crise du Covid-19. En effet, durant cette période, et d'avantage encore pendant les confinements, les établissements de santé mentale ont dû trouver de nouvelles formes d'organisation afin d'assurer la prise en charge de leurs patients. Cela n'a pas toujours suffi et de nombreuses personnes se sont retrouvées confrontées à elles-mêmes durant cette période compliquée. L'épidémie a beaucoup isolé les individus, nous avons été privés de nos droits, ce qui a sans aucun doute affecté notre santé mentale.
Une action au lycée Benjamin Franklin
Au lycée, trois classes de secondes ont participé avec leur professeur de français au projet "Plus on est de fous, plus on trie". Elles ont rencontré un intervenant, cadre de santé dans un EPSM (établissement public de santé mentale), puis elles ont réalisé un abécédaire de la santé mentale, exposé dans le hall du lycée. L'action s'est terminée par un nettoyage de plage à Erdeven le 12 octobre.
Aline LE COMPAGNON
T02
La contraception gratuite pour les moins de 25 ans
Une solution viable ?
A une époque où la surpopulation est un fléau de premier ordre, enfanter devrait être un choix, non une contrainte.
Après avoir observé l’absence de suivi gynécologique de certaines étudiantes pour des causes majoritairement financières, selon la Mutuelle des étudiants, et une baisse de l’utilisation de la pilule chez les 20-24 ans, la loi de prise en charge partielle de certaines contraceptions, en pharmacie sur présentation d’une ordonnance, a encore vu son âge limite augmenter. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé ce 9 septembre 2021 sur France 2, sa future accessibilité à tous les moins de 25 ans. En effet, la tranche d’âge des 20 à 29 ans est celle qui a le plus recours à l’IVG. Selon le ministre de la Santé, 25 ans, "c'est un âge qui correspond, en termes de vie économique, sociale et de revenu" à "davantage d'autonomie". "C'est aussi l'âge où l'on va quitter définitivement la complémentaire santé de son foyer".
Jusqu’ici, la prise en charge de la sécurité sociale se résumait à 60 % pour deux marques de préservatifs masculins, 65 % pour l’implant, le stérilet, le diaphragme, 100 % pour les pilules de 1ere ou 2e génération et pour les actes liés. Ce qui laissait à désirer selon de nombreuses femmes, étant donné le nombre de contraceptions non remboursées ; les préservatifs féminins et la plupart des masculins, le patch, les annaux vaginaux, les pilules de 3e et 4e génération, crèmes spermicides, progestatifs injectables, contraception définitive féminine et la contraception d’urgence plus communément appelée « pilule du lendemain ». Dès le 1er janvier 2022, date de la mise en application de la nouvelle loi, les contraceptions actuellement prises en charge le seront à 100 %, hormis les deux marques de préservatifs masculins. Seule évolution, mais pas des moindres : la prise en charge de la pilule du lendemain.
Cette loi est-elle suffisante ?Certes le coût est un obstacle, mais il ne faut pas oublier que le manque d’informations est aussi en cause. Parfois dissuadées par des proches, qui dénigrent la prise de pilule, ou parfois mal conseillées par leur médecin, des jeunes souffrent des nombreux effets indésirables de la pilule. L’obligation de fournir une ordonnance ? C'est souvent un frein pour certaines jeunes femmes dont la carte Vitale conserve une trace visible des parents. C’est là qu’intervient le planning familial qui, grâce à la loi de Simone Veil, peut notamment distribuer gratuitement et anonymement des pilules contraceptives, et dispose d'un numéro vert : 0 800 08 11 11.
Ainsi, bien que l’on constate des avancées sur la contraception en France, tout n’est pas encore optimal. Cette loi qui s’élargit à l’infini n’est elle pas archaïque par tout ce qu’elle ne prend pas en considération ? Certains s’en contentent. Ce n’est pas le cas de Sara Durocher, coprésidente du planning familial, qui souligne qu’il serait regrettable que le gouvernement fasse valoir cette avancée pour faire oublier son refus de l’allongement du délai d’avortement.
Lina BALLAY P02
Thérapies de conversion, que dit la loi ?
La nouvelle loi votée à l'unanimité !
La thérapie de conversion parfois appelée thérapie de réorientation sexuelle ou bien thérapie réparatrice par ses défenseurs, est un ensemble de traitements pseudo-scientifiques d'origines diverses utilisés dans le but controversé de tenter de changer l'orientation sexuelle pour "devenir" hétérosexuel.
Ces pratiques, qui peuvent prendre la forme d'entretiens, de stages, d'exorcisme, de traitements par électrochocs ou encore d'injections d'hormones, ne reposent sur aucun fondement médical ou thérapeutique. Elles se révèlent très dangereuses et ont des effets dramatiques et durables sur la santé physique et mentale des personnes qui les subissent.
Une proposition de loi visant à interdire ces thérapies a été votée en première lecture à l'unanimité à l'Assemblée nationale ce mardi 5 octobre. Ces pratiques sont déjà passibles de poursuites pénales. Pour garantir aux victimes le droit de porter plainte, le texte inscrit dans le code pénal une nouvelle infraction qui punit "les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre, vraie ou supposée, d'une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale".
Les associations qui ont pour objet de lutter contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle ou sur l'identité de genre pourront se constituer partie civile pour les victimes d'une thérapie de conversion, avec leur accord.
Autrement dit, les peines encourues seront de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende et pourront être portées à trois ans et 45 000 euros dans certaines circonstances, en particulier si la victime est mineure ou si les faits sont commis par un ascendant ou sur internet.
La proposition de loi permet aussi de punir de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende les médecins ou personnes qui prétendent soigner l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne. Ces médecins risqueront également une interdiction d'éxercer jusqu'à dix ans.
Le témoignage
de Benoît Berthe
Plusieurs témoignages de ces pratiques ont été relevés avec le temps et la libération de la parole. Par exemple, Benoît Berthe, âgé aujourd'hui de 32 ans, originaire d'une famille catholique pratiquante ; ses parents l'ont forcé a subir des thérapies de conversion, il a raconté son histoire et son expérience dans le magazine NEON : "J'ai vécu le calvaire de ces sessions. [...] Je faisais face à un accueil plutôt bienveillant, ces gens-là sont convaincus de leur connerie, [...]. Certains ont vécu des exorcismes et ont fait des tentatives de suicide à la suite des thérapies.Ces pratiques doivent être dénoncées et punies pour le bien de l'égalité et de la tolérance des citoyens français.
Marine SEVENO P08
L'IVG, libertés en conflit
"Le droit des femmes à vivre leur sexualité sans procréer, à être enceinte ou pas, à poursuivre ou non une grossesse, à avoir ou non un enfant est la condition première de leur égalité avec les hommes", première phrase que vous pouvez lire sur le site du planning familial.
L'IVG, ou interruption volontaire de grossesse, c'est un droit acquis en France depuis le 7 janvier 1975, date de promulgation de la loi Veil. Pratique autorisée dans une partie du monde, avec plus ou moins de restrictions, mais qui peut être totalement interdite ailleurs sur le globe. On peut le dire, l'avortement est présent dans bien des débats et est très loin de faire l'unanimité parmi les voix qui s'élèvent à ce sujet.
Les États-Unis divisés
Depuis l'arrêt Roe v. Wade de1973, la justice américaine fédérale considère que le droit d'une femme à l'avortement concerne le droit à la vie privée, protégé par le IVe amendement. L'IVG est rendu légal. *
Avancée à première vue ! Cela n'empêche pourtant pas des militants et des responsables politiques de se mobiliser afin de faire annuler cette décision. De plus, au moment où la loi est passée, la Cour suprême a reconnu aux États le droit d'apporter des restrictions "raisonnables" aux modalités d'avortement. L'opposition s'est intensifiée pendant le mandat de Donald Trump, qui avait nommé deux juges à la Cour suprême s'étant montré hostiles à l'avortement.
Le droit au recours à l'IVG est donc très inégalement réparti selon les États. Dans des États comme le Mississippi, le Nebraska, le Missouri, plus de 95 % des comtés ne compteraient plus aucune clinique pratiquant l'IVG. Bien que l'interdiction pure et dure se fasse beaucoup plus rare, il existe de nombreuses manières de créer des limites pour qu'en pratique ça ne soit qu'une infime fraction des personnes concernées qui puissent être libres d'aller avorter . Par exemple, depuis 2017, au Texas, pour des raisons de lecture stricte de la Bible, les avortements sont exclus des assurances maladie. Par ailleurs, l'Alabama a voté une loi en 2019 faisant encourir la perpétuité aux médecins pratiquant l'IVG. Enfin, en 2021, l'Arkansas a voté l'interdiction de l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste. Il existe encore d'autres exemples de lois ou de projets de lois dans d'autres États, témoignant de la montée en puissance de ceux que l'on nomme "pro-vie", opposés aux "pro-choix".
Le cas de la France
"En France, l'avortement n'est pas menacé en droit, mais il l'est dans la pratique, souligne Christophe Castaner, ancien ministre de l'Intérieur, dans un entretien accordé au Parisien le 6 octobre. Il y a de vraies inégalités territoriales et sociales. Si on veut garantir un droit réel et égal à celles qui doivent être protégées, il est nécessaire d'allonger les délais".
Pendant la crise sanitaire, l'IVG est très clairement passée au second plan, les blocs opératoires étant, comme on le sait, déjà fortement occupés. Ainsi, il est difficile pour beaucoup de femmes de respecter le délai légal actuel de 12 semaines. De là est partie la proposition, à la fois d'associations et de parlementaires, de prolonger ce délai légal à 14 semaines. Cependant, les choses ne se sont pas faites si facilement. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a expliqué durant l'été 2020, que l'avortement réalisé au delà de 12 semaines pourrait désormais être pratiqué, les médecins pouvant utiliser le motif de "détresse psychosociale". Du jamais vu en France !
Cependant, le combat pour le rallongement ne s'arrête pas là, et une proposition de loi a été discutée le 8 octobre 2020. L'examen de cette loi a été rendu impossible à cause d'amendements déposés par la droite. Mais le 6 otobre 2021, Christophe Castaner, assurait qu'une loi allongeant le délai d'interruption volontaire de grossesse de 12 à 14 semaines serait inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale d'ici fin novembre 2021. Nous voilà fin novembre au moment de l'écriture de cet article et on attend de savoir le résultat de cette mise en attente...
Lena TONNERRE T08
Valentin MARTINOT T04
L'engrenage des Talibans en Afghanistan
La situation en Afghanistan est critique depuis juillet 2021, entre la prise du pouvoir par les Talibans et les révoltes au sein du pays. Le gouvernement fait face à une crise nationale. Les Français présents sur place ont été rapatriés par le président Emmanuel Macron. Les femmes afghanes se battent aujourd'hui pour avoir accès à l'éducation.
Les Talibans ont repris le pouvoir depuis plus de 3 mois maintenant et la pauvreté est en hausse. Les Talibans ont mis en place leur propre système politique : un gouvernement autoritaire. Les femmes, plus particulièrement, sont touchées par ce nouveau gouvernement. Elles n'ont plus le droit de travailler ni même d'étudier. Suite au départ des troupes françaises et des soldats de l'armée américaine, beaucoup tentent de quitter le pays pour espérer retrouver leur liberté.
Les États-Unis à l'origine
de la tyrannie talibane
En 2001, suite aux terribles évènements du 11 septembre, les États-Unis interviennent en Afghanistan dans le but de combattre le terrorisme. Le chef d'état-major américain Mark Milley admet l'échec du pays suite au retrait des troupes de l'armée américaine et admet que les États-Unis ont "perdu" la guerre, lors d'une commission parlementaire le 29 septembre 2021 après la fin chaotique en Afghanistan. Les chefs du Pentagone avouent avoir sous-estimé la démoralisation de l'armée afghane devant le Sénat. La prise de contrôle de Kaboul est notamment due au fait que le président américain Joe Biden a demandé, comme Barack Obama l'avait fait précédemment pour la guerre en Irak, le retrait des troupes américaines.
Manifester
à leurs risques et péril
Aujourd'hui, beaucoup de femmes décident, au risque de se faire arrêter, de sortir manifester, malgré la présence talibane sur le territoire. Ces femmes veulent montrer qu'elles n'ont pas peur. Contrairement à ce que les Talibans veulent faire, c'est-à-dire semer la terreur, elles vont à l'encontre de ces nouvelles lois et décident de se rendre dans la rue pour manifester. Ce combat féministe est incroyable vu l'ampleur que ce phénomène prend. En août dernier, le président français s'exprimait sur la situation actuelle en Afghanistan, estimant qu'il fallait protéger avant tout les Français et tous les Afghans ayant travaillé pour la France.
Fuir à tout prix
pour l'accès à l'éducation
Aujourd'hui, des étudiants Afghans ont réussi à quitter le pays sous le contrôle des Talibans et à rejoindre l’Irak. Dans le journal américain le "New York Times", une étudiante afghane de 24 ans raconte son parcours pour rejoindre l'Irak et faire son master en technologie de l'information. Celle-ci dit que c'est par avion qu'elle a réussi à quitter son pays, s'estimant heureuse de pouvoir "laisser les Talibans derrière elle". Selon des sources proches du journal américain, ils seraient des centaines à essayer de se réfugier dans des pays frontaliers comme l'Iran ou le Pakistan, l'Irak n'étant pas, en effet, la première destination choisie.
L'ONU FEMMES s'engage
Conformément à l'intervention du secrétaire général de l'ONU, l'ONU femmes s'engage pour soutenir les femmes et les filles en Afghanistan : "Les droits des femmes et des filles doivent être au coeur de la réponse mondiale à la crise actuelle". En effet, l'ONU femmes est une organisation mise en place par l'ONU qui, depuis 2010, s'engage à défendre les droits des femmes et des filles dans le monde. Celle-ci est donc particulièrement engagée dans le combat pour les femmes et les filles d'Afghanistan.
Et maintenant ?
Aujourd'hui l'avenir de l'Afghanistan est plus qu'incertain. Le gouvernement taliban demeure imprévisible et beaucoup de personnes doutent que les droits de l'Homme puissent un jour de nouveau avoir une place en Afghanistan.
Le combat aujourd'hui des femmes afghanes montre à quel point le féminisme touche le monde. Plusieurs hommes (des maris, des entraîneurs sportifs...) prennent aussi le risque de se faire arrêter par les Talibans. Aujourd'hui les hommes sont aussi engagés que les femmes dans ce combat qui doit continuer, car comme Emma Watson l'a dit lors de son discours en 2014 à l'ONU pour la campagne HeForShe : "Aucun pays sur cette planète ne peut encore dire avoir réussi à instaurer l'égalité entre les femmes et les hommes".
Jordanna LE GAREC
P08
Sous-marins : une confiance brisée
Quand un contrat franco-australien met en danger la confiance entre alliés...
Tout commence en 2016 quand le gouvernement australien signe avec Naval Group (entreprise spécialisée dans la construction navale) un contrat de plus de 50 milliards d’euros. Ce contrat a pour but de fournir à l’Australie 12 sous-marins à propulsion conventionnelle et de renforcer les liens entre l’Australie et la France. Cependant, le 16 septembre 2021, l’Australie met fin brutalement au contrat qui le liait à Naval Groupe au profit d’un nouveau contrat avec les Américains qui fournirait cette fois-ci l’Australie en sous-marins à propulsion nucléaire. Ce changement d’avis brutal se fait dans la perspective d’un partenariat nommé AUKUS impliquant les Américains, les Australiens mais aussi, les Britanniques. Le gouvernement français se sent floué par cette rupture de contrat et assure ne pas avoir été prévenu de ce changement de décision du gouvernement australien. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dénonce l’ingérence américaine dans ce contrat franco-australien et évoque même, “Une rupture majeure de confiance entre alliés". Dans la foulée, la France prend une décision inédite et ordonne le rappel des ses ambassadeurs en poste aux Etats-Unis et en Australie. Certains partis d’opposition évoquent le fait de quitter l’OTAN en représailles à ce manque de coopération entre alliés. AUKUS a pour but d’assurer la présence des Etats-Unis dans la zone de l’Indopacifique et de concurrencer la Chine très présente dans cette région. Le gouvernement français dénonce un déploiement militaire inutile qui ne fait que rajouter de l’huile sur le feu dans une région déjà sous tensions. Plusieurs grands médias britaniques et australiens n'ont, selon Le Monde, pas hésité à critiquer leur propre gouvernement en dénonçant selon eux "une isolation diplomatique au service des Etats-Unis qui n'hésiteront pas à privilégier leurs propres intérêts, faisant fi des liens diplomatiques établis par AUKUS". Avec une volonté d'apaiser les tensions, les présidents Emmanuel Macron et Joe Biden se sont entretenus lors du G20 à Rome. La visite de la vice-présidente Kamala Harris le 10 novembre à Paris devait officialiser la réconciliation franco-américaine...
Titouan AMIC P04