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N° 15 - Mars 2024 | www.lyceefranklinauray.fr |
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L'espoir des afghanes !
Hamida Aman aide les jeunes filles de son pays à s'en sortir. Découvrez comment !
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Yearbook à Benjamin Franklin
Un projet de yearbook s'initie au lycée ! En quoi consiste-t-il et comment se le procurer ?
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L'univers : ses mystères
Source de milliers de questionnements, notre mission est de vous apporter un maximum de réponses... et peut-être de nouvelles énigmes à résoudre !
L'élégance à la française est-elle vouée à disparaître ?
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La France, pays de la mode, est aujourd'hui sujette à nombre de discussions concernant les règles de style vestimentaire. Nous nous proposons, au tavers de cet article traitant des traditions tout en restant ancré dans le présent, de dresser une présentation du concept de l'élégance, en abordant sa potentielle évolution future.
The yearbook is coming !
Si vous êtes en classe de terminale, vous avez sûrement déjà entendu parler du projet de Yearbook qui émerge au lycée. Car oui, cette presque tradition américaine arrive à Benjamin Franklin.
Dans les séries, les films ou même sur les réseaux sociaux, nous avons tous déjà entendu parler de ce fameux yearbook aux Etats-Unis. Le plus souvent réservé aux établissements scolaires, ce livre ("-book") retrace les évènements marquants d'une année scolaire ("-year"). A l'initiative du projet, Luna Thompson, élève en T04 et originaire des États-Unis. Scolarisée en France, elle enviait ces livres de souvenirs que ses parents et sa famille ressortaient de temps à autres. Mais en quoi consistera le Yearbook de Benjamin Franklin ?
L'envie de changer les choses
En dehors de l'envie de marquer ses années lycée par la création d'un bel objet, Luna a surtout envie de passer un message à travers son projet. "Je ne vois pas pourquoi en France le seul carnet que l'on garde est celui des punitions récoltées au cours de l'année ! L'école c'est carré, c'est académique mais il ne faut pas oublier que c'est aussi l'endroit où l'on a passé une énorme partie de notre vie. Ça serait dommage de n'en garder qu'un diplôme", affirme-t-elle !
Le contenu
Une fois la machine en route, il a fallu établir quel serait le contenu du Yearbook. La tradition américaine veut qu'un espace soit réservé au trombinoscope avec des photos individuelles. Luna et le comité du Yearbook se sont battus pour obtenir l'autorisation de reprendre des photos individuelles de chaque élève de terminale. Par ailleurs, nous retrouverons des pages traitant du sport dans le lycée et des voyages Erasmus. Une place sera consacrée aux "amis de Benjamin Franklin" : catégorie désignant le groupe de copains jugé par les lycéens comme le plus soudé. La catégorie des "personnalités de Benjamin Franklin" suivra le même processus de manière individuelle. Sur le plan scolaire, des petits articles présenteront les spécialités et options peu communes du lycée (EPPCS, NSI, LLCER espagnol...) Finalement, l'établissement sera mis à l'honneur avec une rubrique sur le personnel, sur l'établissement (avancée des travaux...) ainsi que sur les évènements ayant rythmé l'année.
Se le procurer
Un système de précommande payante sera d'abord établi. Plus nous serons nombreux à précommander, plus le prix final sera bas. Le comité du Yearbook compte sur vous et vous donne rendez-vous le 15 juin pour la distribution !
Théa BODIN, T02
Les Baleines Fofolles nous parlent
Qui sont les Baleines Fofolles ? Le groupe de lycéens alréens nous ont approchés pour faire part de leur projet musical.
Quoi de mieux pour les introduire, que de les laisser se présenter eux-mêmes ? Voici, en leurs propres mots, les Baleines :
« Les BALEINES FOFOLLES sont un collectif d’auteurs, compositeurs, interprètes, graphistes, boulanger-menuisiers originaires de l’océan (vers Mulhouse). L’année dernière, elles frappent très fort en sortant leur première mixtape (recueil de productions) : la Baleine Mixtaipe vol.1. Ce projet rencontre tout de suite un très grand succès et est un réel tremplin pour leurs carrières. Elle cumule à ce jour le nombre impressionnant de 720 écoutes et 3 likes.
Nos cétacés préférés continuent à innover et à repousser sans cesse les limites de la créativité en offrant par la suite à leur public les Baleines Mixtaipes vol.2, 3, 4 et prochainement la 6 qui sera leur dernière (la 5 a été boycottée pour des raisons qu’ils ne souhaitent pas communiquer) D’après les dires, "elle serait tellement lourde qu’elle pèserait plus qu’un four". »
M, W et M (qui ont préféré rester anonymes, c'est ça la célébrité) nous accueillent dans leur humble studio, et on entame les questions :
Quel genre de musique créez-vous et visez-vous un public en particulier ?
On a une forte base de rap, mais on essaye quand même d'aller au-delà et d'expérimenter. On essaye un peu de tout, tant qu'on peut. Des morceaux instrumentaux, par exemple. On fait avant tout ce qui nous plaît, on n'a aucune contrainte. On ne vise pas de public particulier non plus. Notre musique est ouverte à tous, on a une mentalité Haribo : la musique, c'est la vie, pour les grands et les petits.
Que préparez-vous pour la suite, vous imaginez-vous un avenir dans ces projets ?
Lorsqu'on a commencé ce projet, c'était avant tout pour chercher ce qui nous était propre, de diversifier nos sons et de s'épanouir dans la musique. En faisant ce qu'on veut, on trouve notre voie et on partage aux autres ce qui nous plaît. Ces expérimentations et l'expérience qu'on a déjà sert de tremplin créatif vers des projets futurs, plus professionnels... c'est d'ailleurs pour ça qu'on sort notre dernier projet en mars. Après ça, on pourra passer à des projets plus sérieux.
Avec cette mentalité, où vous voyez-vous dans 15 ans ?
Dans quinze ans, on espère pouvoir vivre de notre passion et continuer d'expérimenter en musique.
Cillian BUCKLEY, P01
Interview menée le 22 février 2024 à Auray (pour plus d'infos, @lesbaleinesfofolles.off sur instagram)
Projet de loi sur la fin de vie
En France, en 2024, le projet de loi sur la fin de vie devrait être voté. Mais de quoi s’agit-il ?
La loi serait étudiée en mai à l'Assemblée nationale a annoncé Emmanuel Macron, dimanche 10 mars dans un entretien pour La Croix et Libération. Ce projet serait donc une possibilité mise en place entre le suicide assisté et l'euthanasie. Après 9 sessions de travail, 27 jours de débats avec 184 citoyens qui ont été tirés au sort, le 2 avril 2023, date de la dernière session de la convention citoyenne sur la fin de vie, le bilan a penché en faveur de cette proposition de loi avec 75,6 % de votes positifs .
Qui peut en bénéficier ?
Ce projet de loi est destiné à des personnes qui feront preuve de souffrance physique extrême ou bien pour des personnes qui seraient déjà condamnées à mourir. Mais, certaines modalités seront à cocher. Il faudra en effet être avoir la majorité et pouvoir évaluer le discernement de la personne, qui suivra un accompagnement médical et psychologique. La validation sera ensuite soumise à une procédure collégiale et pluridisciplinaire, la réalisation devra être encadrée par le corps médical dans un lieu choisi par le patient.
Est-ce que cela a déjà fonctionné ?
On peut d'ores et déjà retrouver cette même loi dans certains pays. Effectivement, les premiers pays du monde à avoir légalisé le suicide assisté sont les Pays-Bas en 2001 puis la Belgique en 2002 pour les majeurs et mineurs si leur situation est sans issue. Le Luxembourg en 2009 et l'Espagne en 2021 l'ont à leur tour légalisé. D'autres pays, l'ont ensuite autorisé mais ne l'ont pas légalisé comme l'Italie, l'Autriche, la Suisse, la Grèce, la Hongrie, la Slovaquie et la Slovénie. Dans d'autres pays enfin , il est totalement interdit, comme au Royaume-Uni, à Chypre ou bien encore à Malte. De nombreux pays se sont donc posé la question du suicide assisté avant de le mettre en place ou non.
Le suicide assisté existe-t-il déjà en France ?
Non, le suicide assisté n'existe pas en France mais une loi s'en approche. La loi Leonetti encadre la fin de vie depuis 2015. Cette loi interdit l'obstination médicale mais interdit aussi l'euthanasie dite "active". Elle donne également le droit au médecin de placer son patient avec son accord et celui de sa famille en soins palliatifs. Elle permet l'arrêt d'un traitement qui doit être une décision prise par un groupe de médecins et le patient et/ou sa personne de confiance. La décision de l’arrêt du traitement prise par le patient après avoir pris conscience des risques doit être respectée par son équipe médicale.
Enola BERNARD, S01
Est-elle si verte que ça ?
Un bilan sur la voiture électrique, une comparaison avec les véhicules thermiques.
Depuis quelques années, les voitures électriques sont fabriquées dans un but écologique, et certaines marques d'automobiles mettent en avant la fabrication et l'assemblage de voitures électriques, arguant que celles-ci roulent sans émissions. Cependant, le bilan est peut-être moins vert qu'il n'y paraît. Voici un retour sur les différents impacts de la voiture électrique, en comparaison avec la voiture thermique.
Impact carbone
Sur l’ensemble de sa durée de vie, une voiture électrique roulant en France a un impact 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie soit de capacité raisonnable (au-delà de 60 kWh [kilowattheures]). En revanche, là où la dette carbone créée par la fabrication d’un petit véhicule électrique est remboursée au bout de 15 000 kilomètres d’utilisation, la dette d’un véhicule électrique de type SUV n’est remboursable qu’au bout de 100 000 km (avant de pouvoir parler réellement d’émission 0 %).
Batterie
L’impact carbone d’un véhicule électrique augmente quasiment proportionnellement à son poids, lui-même fortement impacté par la capacité de stockage de sa batterie. En d’autres termes, plus la capacité de stockage de votre batterie est grande, plus votre batterie est lourde, et plus elle est nocive pour l’environnement. On comprend donc mieux pourquoi un SUV électrique met autant de temps avant de rembourser sa dette carbone.
Recyclage des batteries
Le recyclage des batteries est probablement l'enjeu des prochaines décennies, car celui-ci est un véritable problème écologique. La composition des batteries comprend, en général (en fonction du type), du lithium, du nickel, du plomb, qui sont des matériaux non-renouvelables, qui posent des problèmes lorsqu'il s'agit de les recycler. Enfin, l'acidité des batteries représente de gros risques de pollution, notamment dans l'acidification des sols et des eaux.
Accessibilité
Sur sa durée de vie, le coût complet (aides déduites) d’un véhicule électrique rechargé à domicile et doté d’une batterie d’environ 60 kWh est inférieur à celui d’un véhicule thermique comparable dès aujourd’hui. Il est important de noter que ce bilan est basé sur le contexte français, puisqu’une grande partie de l’électricité est produite à partir de sources à faibles émission de carbone.
Lobbying ?
Les publicités annonçant un véhicule qui n'émet rien sont évidemment trompeuses, puisqu'il faut compter les émissions de tout le cycle d'une voiture, et pas seulement lors de son utilisation. Finalement, en France, le bilan est serré, puisque le fossé entre voitures électriques et thermiques n’est pas aussi grand qu’il n’y paraît. Il reste une très large marge de progrès pour la voiture électrique. Celle-ci serait davantage écologique si sa fabrication reposait un peu plus sur des énergies renouvelables.
Esteban GAUTHIER, T02
L'élégance à la française est-elle vouée à disparaître ?
La France, pays de la mode, est aujourd'hui sujette à nombre de discussions concernant les règles de style vestimentaire.
Durant les derniers mois, le sujet de l'uniforme scolaire a beaucoup été débattu, autant par le gouvernement que par les sphères populaires. Plus largement ces débats mènent à remettre en question le thème du port du costume en France.
En effet, l'on observe durant les récentes décennies une raréfaction voire une disparition presque totale de la cravate et autres éléments emblématiques du style à la française, notament à l'Assemblée, mais aussi dans les sphères supérieures et générales de la société contemporaine.
Ces changements peuvent s'expliquer par de multiples causes telles que l'américanisation de notre société moderne, visant une glorification du confort en dépit de l'esthétisme. On peut observer cela, par exemple, avec le slogan phare de Mac Donald "Venez comme vous êtes", ou encore le fait que plusieurs entreprises discréditent aujourd'hui le port d'une tenue jugée "trop classe" afin de s'affranchir d'une image prétentieuse et inabordable.
Cette mouvance s'explique également par une volonté de détachement des valeurs antérieures principalement vue lors des événements de Mai 1968 où nombre de citoyens ont cherché à briser les codes des anciennes générations, jugés obsolètes. Plus récemment, on continue de faire quotidiennement l'expérience d'une volonté du peuple de rompre avec les valeurs ancestrales.
Ces initiateurs ont par conséquent participé au développement de la culture de la fast-fashion, primant la productivité au détriment d'une certaine qualité de production. Ce rendement, monopolisé par les grandes firmes de la mode, s'est créé en opposition avec l'artisanat traditionnel et les valeurs écologiques.
Cette surproduction, peu chère, presque instantanée et bien souvent délocalisée, reflète le peu d'intérêt porté à l'élégance par ces marques et leurs consommateurs qui bien souvent se vêtissent par contrainte plutôt qu'en accord avec leur volonté propre.
En effet, cette culture est le reflet d'une volonté d’acquérir du prêt à porter rapidement et simplement, sans se soucier des détails tels que la qualité de tissu ; sont remplacés la laine, le lin ou autre coton artisanal par diverses matières premières synthétiques autrement appelées par certains adeptes des belles matières "des toiles de pétrole". Une des figures actuelles du mouvement sartorial moderne français dira d'ailleurs "On nous vends du plastique au prix de l'or" sur un plateau de CNEWS.
Couplées aux raisons précédemment énoncées, la nouvelle génération se retrouve donc en l'absence de connaissance des codes traditionnels, accentuant l'envie de vêtements simples et peu chronophages dans leur conception. Cela a pour effet de réduire encore plus le marché du sur-mesure, qui demande un effort à la fois financier et de patience, en plus d'une réelle vision d'ensemble de sa tenue, souvent considérée comme complexe en comparaison avec ce que les gens sont prêts à accorder à leur habillement en règle générale.
Au fil des années, on remarquera même que le style dit traditionel devient sujet aux moqueries voire aux jugements. S'étant raréfiée, cette manière de s'accoutrer est forcément vouée à subir de multiples critiques de la part de la majorité, l'une des plus prédominantes étant qu'elle serait le reflet d'une absence de profondeur, d'une superficialité inhérente à ses porteurs.
Cette critique, bien que semblant dévalorisante, n'est cependant pas entièrement fausse ; en effet le style sartorial repose beaucoup sur la notion de beauté et sur le rapport à l'esthétisme. Cependant, cette élégance n'est pas vide de sens, au contraire, elle existe principalement en complémentarité d'une bienséance, d'une bonté qu'elle a pour objectif d'accentuer.
Un costume sans une maîtrise des règles de bonne conduite est effectivement preuve de superficialité, mais cela est aussi intrinsèquement contradictoire car la tenue cherche justement à habiller le comportement en mettant en avant le charisme de son porteur.
Cette prestance se retrouve justement dans plusieurs contextes tels que les concours d'éloquence au cours desquels on remarque bien souvent des efforts vestimentaires de la part des participants. Cela leur permet non seulement d'accorder l'image renvoyée à leur pensée, mais aussi de refléter un professionnalisme plus important.
On remarque par ailleurs, récemment, un certain retour de ces valeurs de style à la française, opéré par nombre de jeunes cherchant à retrouver ce savoir-faire non pas par contrainte mais bien par choix, par plaisir. Cette nouvelle mouvance sartoriale, terme d'ailleurs issu de l'italien pour désigner le métier de tailleur, est plus que jamais en recherche d'une éminence de qualité, mais restant tout de même accessible, en développant le marché de la seconde main par exemple.
Une justesse de l'habillement accrue se fait donc ressentir, symbole non pas d'un élitisme mais d'un effort sincère et commun de redorer la qualité et les codes de cette élégance pour ceux prêts à s'y investir. Bien qu'étant vouée à se raréfier, l'élégance à la française semble tendre vers une pratique plus avertie lui conférant donc une amélioration notoire.
Rodrigue NICOLEAU, T02
Teddy SIGONNEY , T05
Une sauveuse pour les femmes afghanes !
Le vendredi 9 février 2024, mes camarades de seconde et moi-même avons eu la chance d'aller au festival longueur d'Ondes à Brest et d'y rencontrer Hamida Aman.
Hamida Aman est une femme afghane âgée de 51 ans qui est considérée comme une "sauveuse" pour les jeunes filles de son pays.
Tout commence à l'âge de 8 ans. Elle a dû fuir son pays pour aller en Suisse à cause de la guerre en Afghanistan. Elle y a fait ses études de journalisme ainsi que des études pour devenir enseignante. En 2001, elle retourne en Afghanistan après les attentats du 11 septembre car elle s'est portée volontaire pour couvrir l'intervention de l'Otan (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord). Elle s'y installe et créé une radio.
Pourquoi cette radio ?Le 8 mars 2021, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes et alors que la menace du retour des Talibans au pouvoir pèse sur le pays, Hamida Aman lance sa radio "Radio Begum".
Dans un pays où les femmes n'ont que très peu de liberté, cette radio créée par les femmes, pour les femmes, est une petite révolution. Le nom "Begum" vient du prénom de sa grand-mère et veut dire "noblesse" en afghan.
Cette radio est un réceptacle de la voix des femmes, de leurs douleurs et de leurs frustrations, confie Hamida Aman. Radio Begum a été créée pour que l'on n'oublie pas les femmes. C'est surtout une radio scolaire pour toutes les petites filles qui ne peuvent pas aller à l'école.
Quelles ont été les conséquences du retour au pouvoir des Talibans ?Elle nous a confié que pour la création de cette radio, il lui a fallu de la patience, du courage et beaucoup de détermination car six mois après le lancement de sa radio, les Talibans sont revenus au pouvoir et lui ont interdit de parler de politique ou de religion. Ils ont aussi exigé que les hommes soient séparés des femmes dans son établissement, sous peine de devoir arrêter sa radio.
Comment fonctionne Radio Begum ?Dans son établissement se succèdent une dizaine d'hommes et de femmes, dont Saba, âgée de 26 ans, qui gère la radio avec Hamida Aman.
Radio Begum est faite pour les niveaux de la 5ème à la terminale. Le matin, elle diffuse trois heures de cours en Dari (langue afghane) et l'après-midi, trois heures de cours en Pashto (langue afghane). Il y a aussi deux heures de programme psychologique pour les hommes et les femmes (c'est une aide suite au traumatisme que peut provoquer la guerre). Certains enfants peuvent appeler la radio pour pouvoir participer aux cours et parler d'un sujet qui les intéresse. Radio Begum couvre 18 provinces et est financée par les Nation-Unies et l'Union Européenne.
Alwena JOUNY, S10
Ce n'est pas simple d'être un enfant
La Convention internationale est censée protéger les droits de l’enfant. Dans ce contexte de guerres et de conflits que nous vivons aujourd’hui, il est bon de rappeler qu’un grand nombre d’articles semblent avoir été oubliés ou sont loin d'être appliqués.
"Je ne veux pas mourir, je veux que tout cela se termine le plus vite possible ! Je me suis réveillée à cause du gros boum... " témoigne Vlada, petite fille Ukrainienne sous les bombes en février 2022. "Nos familles sont en train de se briser sous les décombres, poursuit cette enfant palestinienne. Nous voulons la liberté comme des enfants dans les autres pays arabes, nous voulons notre liberté, nous voulons vivre dans les mêmes conditions que les autres... ".
Combien d’exemples d’enfants, de vies détruites ? Au Nigéria, près de 6 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent de la faim. Au Sud du Yémen, Salim Mohammed, 14 ans, se lève tous les jours à l'aube pour aller chercher de l'eau : "Mes bras et mon dos me font mal à cause du poids que je porte tous les jours." En Iran, des jeunes filles sont empoisonnées si elles vont à l’école. Quelques 13 600 enfants palestiniens seraient décédés depuis octobre dernier, 12 300 auraient été blessés et 17 000 séparés de leurs parents, selon l'UNICEF, au 22 mars 2024.
Des textes sont censés protéger les enfants
La Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) a été adoptée par l'ONU le 20 novembre 1989 et est censée les protéger. Elle comprend 54 articles dans lesquels sont définis leurs droits SANS discrimination. Ils concernent les domaines du droit à la santé, à la vie en famille, à l’éducation, à un niveau de vie suffisant… et aussi incroyable que cela puisse paraître, il existe aussi le droit d’être protégé de la guerre. Tous ces articles sont ratifiés dans la Convention par 197 États sauf les États-Unis qui manquent à l'appel. Mais on se rend compte qu’un grand nombre de pays ne garantissent pas ces droits aux enfants. Tous les pays devraient pourtant s’unir pour faire en sorte que tous les droits des enfants soient respectés dans n’importe quelle partie du monde. Il y a actuellement trop d’exemples qui montrent la souffrance des enfants. Pourquoi signer un tel texte si les Etats ne respectent pas leurs engagements ? Si on vit en Palestine, Ukraine, Yémen ou au Nigeria, ne serait-on pas considéré comme un enfant ? "Je ne veux pas mourir, crie le petit Layan Harara,11 ans : nous voulons juste retourner dans nos maisons et que ça s'arrête !"
Bengi DONER, S01
L'univers, découvrez son histoire
L'univers, les constellations, la matière... d'où viennent-ils ?
La théorie du Big Bang
Pour savoir comment on suppose que l'univers a été conçu, il faut d'abord comprendre comment on suppose qu'il fonctionne. Nous allons donc vous parler, pour la 3ème fois depuis 2 ans dans ce journal, de la théorie de la relativité !
L'univers est en 4 dimensions, trois d'espaces (x, y, z) et une de temps (t). Quand on se déplace dans l'espace, on se déplace dans le temps.
Pour visualiser l'espace, on peut le comparer à un grand drap, que l'on peut plier et qui peut se déformer en fonction de la masse de ce qui est placé dessus. Si un astre plus massif qu'un autre attire les autres, c'est parce qu'il déforme plus l'univers que les autres astres qui gravitent autour. Ainsi, si un astre est très massif (comme un trou noir), il déforme de façon très conséquente l'espace, et le temps autour va s'écouler beaucoup plus lentement par rapport à la Terre pour quelqu'un qui s'en approche, même si celui-ci ne le percevra pas. Sans espace, pas de temps.
Vous savez désormais le minimum pour comprendre cette théorie et ce qu'il en résulte.
C'est en 1927 que le physicien catholique Georges Lemaître formule la théorie du Big Bang : il y a un peu plus de 13,77 milliards d'années (selon les chiffres actuels), l'univers était condensé en un seul point extrêmement chaud et minuscule. Toutes les particules de l'univers entassées dans un point que l'on appelle "singularité" (une singularité gravitationnelle est un point de l'espace extrêmement dense).
Cet instant est appelé "l'instant 0". Et il déchaine l'incompréhension des scientifiques ; car l'espace à cet instant 0 n’existait pas, et donc le temps non plus. Ainsi sans temps, la relation de cause à effet ne peut pas s'appliquer, rien ne peut se passer sans temps normalement.
Le Big Bang, c'est donc l'expansion inexpliquée et soudaine de toute cette matière, causée par on ne sait pas quoi, en un instant infiniment faible. La distance entre deux points double toutes les 10-35 secondes. C'est dans les premières minutes qui suivent l'instant 0 que les neutrons et protons ont commencé à se former grâce au refroidissement de l'univers. Suivis de la formation des atomes d'hydrogène et d'hélium. Et des atomes d'hydrogène et d'hélium s'entasseront jusqu'à former des amas gigantesques, qui seront maintenus ensemble par la force gravitationnelle. Et cette force les comprimera tellement que ces particules fusionneront créant d'autre particules plus lourdes et de l'énergie. Ce sont les étoiles.
Univers infini, pourquoi pas ?
Pourquoi sommes-nous certains que l'univers est né d'une expansion soudaine comme celle-ci ? Après tout, les scientifiques avant le XXe siècle pensaient en écrasante majorité que l'univers avait un âge infini. Mais cette idée ne tient pas la route. Dans un premier temps, la loi de Hubble-Lemaître énonce que les galaxies s'éloignent toutes les unes des autres, adoptant une vitesse approximativement (car on ne prend pas en compte les forces d'attraction gravitationnelles) proportionnelle à leur distance.
Si elles s'éloignent toutes les unes des autres, c'est donc qu'une action initiale, un "instant 0" a conféré à toute la matière de l’univers la force de s'étendre. Et donc la théorie du Big Bang s'est imposée. Si l'on observait ne serait-ce qu'une seule galaxie avoir une trajectoire opposée aux autres, sans que ce soit lié à une attraction gravitationnelle, la théorie du Big Bang serait réfutée. Or, ce n'est jamais arrivé. Les scientifiques les plus contestataires pourront objecter que ce mouvement peut avoir été causé par un autre évènement. Et que l'univers peut encore être éternel. Encore une fois, d'autres observations concrètes vont à l'encontre de ce postulat. Notamment le paradoxe d'Olbers, qui affirme que si l'univers était infini, il ne ferait jamais "nuit". (Il va falloir suivre). En effet, selon ce paradoxe, si l'univers a toujours existé, il est tellement vaste que la lumière émise par toutes les étoiles non récentes a eu assez de temps pour atteindre la Terre. Et ces corps célestes étant tellement nombreux, on ne devrait pas pouvoir regarder un point de l'espace (et donc un point dans le ciel) qui ne soit comblé par la lumière d'une de ces étoiles. Ainsi, quand la nuit tombe, la lumière de notre soleil devrait être remplacée par celle de ces autres astres. Or, il est facile de constater que tel n'est pas le cas, l'univers a donc forcément un début.
Le problème de cette théorie
Il est très étrange que l'univers soit né à partir de rien, et c'est à cause de cela que cette théorie limite notre étude de l'univers. Parlons du mur de Planck. Ce mur, c'est la limite de temps à partir de laquelle on ne peut plus étudier l'univers. En effet, les scientifiques étudient l'univers entre aujourd'hui et 10-43 secondes après le début de l’expansion. Il existe un cours instant, entre 0 et 10-43 secondes ou l'univers existait, mais que nous sommes incapables d'étudier pour l'instant. Cet intervalle de temps, on l'appelle l'ère de Planck .
Mais alors pourquoi ne pouvons-nous pas étudier un si court intervalle de temps ? Pour faire simple, il est possible de décrire l'univers avec seulement 4 forces, des forces destinées à l'échelle atomique : la force forte, la force faible, la force électrostatique et une force destinée généralement aux corps lourds du monde macroscopique : la force gravitationnelle. On pourrait penser que, vu qu'à ses débuts l'univers était un corps plus dense qu'il n'est possible de l'imaginer, la relativité générale (force gravitationnelle) pourrait l'étudier. Mais certains diront que la mécanique quantique (les 3 autres forces) est idéale pour étudier le Big Bang car l'univers n'était selon cette théorie qu'un point insignifiant de 10−35m (un atome fait 10-10m). Mais le fait est que pendant l'ère de Planck, ces 4 forces s'appliquaient en même temps et à force égale sur l'univers. Donc pour étudier l'ère de Planck, il faudrait utiliser en même temps la relativité générale et la mécanique quantique. Or, ces deux branches de la physique se contredisent. Il est à l'heure actuelle impossible de les faire coopérer mais seulement de les utiliser pour des situations où elles sont indépendantes l'une de l'autre. Certains physiciens trouvent alors absurde de parler d'un instant 0 puisque la physique actuelle ne nous autorise pas à le comprendre. Mais pour la plupart, découvrir une théorie d'unification de ces deux théories est l'ultime défi pour la communauté scientifique.
Big Crunch et Big Freeze
Si les physiciens jouent les mentalistes en essayant de déduire le passé de l'univers, ils s'improvisent aussi magiciens en essayant de prédire sa fin. Mais à ce jeu, ils ne sont pas très bons ! Ils ont imaginé le Big Crunch (B-C) qui nous décrit un univers qui s'étend mais en ralentissant, jusqu'à ne plus avoir assez d'inertie pour se rétracter et retourner dans son état initial de "singularité originelle". Certains pensent donc qu'une infinité d'univers ont pu exister avant nous, chacun avec des lois de la physique différentes ; cela expliquerait pourquoi la vie existe malgré le fait qu'elle repose sur des probabilités ridiculement faibles. Mais cette théorie a beaucoup de limites et ne fait pas du tout l'unanimité dans la communauté scientifique. Une autre théorie serait celle du Big Freeze (B-F) qui imagine un univers qui s'étendrait à l'infini jusqu'à ce que toutes les étoiles se transforment en trou noir. Ne laissant plus qu'un univers mort, froid, vide d'énergie et ne pouvant plus contenir une once de vie, un cimetière. Mais à l'heure actuelle, la vitesse d'expansion de l'univers semble être idéale pour que l'univers se stabilise, car le Big Bang a étendu la matière assez rapidement pour que celle-ci ne forme pas que des trous noirs et assez lentement pour ne pas qu'elle s'étende trop, sans pouvoir se rassembler, comme de la poussière.
Manassé VREL-ENJALBERT, P04
La vie de Shane MacGowan
Il y a 4 mois, le 30 novembre 2023, à l’âge de 65 ans, le chanteur des Pogues s’est éteint : retour sur sa musique, ses inspirations et une vie hors normes.
« Dieu a baissé Son regard vers notre petit cottage et a dit : "je vais me servir de ce gamin pour sauver la musique irlandaise et lui donner la plus grande popularité qu’elle ait jamais eue " ». Voilà pour vous Shane MacGowan. Né en 1957 de parents irlandais installés en Angleterre, il passera son enfance dans les plaines du Tipperary, en Irlande du sud. Plus tard, contraint de déménager vers l’Angleterre, il gardera en lui cette fascination et l’idolâtrie du pays de son enfance. Après un début d’adolescence difficile (harcèlement dû à ses origines de “paddy”/ “plouc”) et un mal du pays grandissant malgré son jeune âge, vient cependant l’illumination.
Un amour du punk
Un concert des Sex Pistols en 1976 va l’ouvrir à la scène punk. Shane trouvera sa place dans ce milieu rebelle en pleine ébullition. Shane “O’Hooligan” (nom "punk" attribué) forgera sa place au sein des punks, fera la une des journaux “underground” (“Cannibalisme à un concert des Clash !!”) et trouvera un lieu où faire exploser sa colère et sa joie. Il se produira plus tard sur scène avec son premier groupe, The Nips, qui ne fera pas long feu. Ce début sera pour lui l'élan créatif nécessaire à la réalisation de son rêve : fusionner la musique traditionnelle de son Irlande "natale" et le courant punk de la jeunesse anglaise. Ainsi sont nés, en 1980, The Pogues.
The Pogues, succès international
De fil en aiguille, les Pogues se taillent une place dans la scène musicale et, dès 1985, ils partent en tournée nationale aux côtés de Elvis Costello, chanteur/producteur de renom à l'époque. Celui-ci produira leur 2e album, Rum, sodomy and the lash, qui connaîtra un succès fulgurant et les projettera sur la scène internationale. En tournée tout au long des années 80, ils seront connus pour leurs concerts à l'ambiance déjantée et leurs airs de fond de pub dansants. Malheureusement, le rythme des tournées pèseront sur Shane, qui sombrera davantage dans l'alcool, lui qui déjà se remarquait sur scène par son verre à la main...
Lors d'un concert au Japon en 1991, la tension éclate dans le groupe et The Pogues prennent la décision de se séparer de Shane. Plus tard, celui-ci créera un deuxième groupe Shane MacGowan and the Popes, et sortira deux albums. Cependant, il était évident qu'il allait reprendre sa place au sein des Pogues. Véritable fierté irlandaise, Shane et les Pogues peuvent se féliciter en grande partie d'avoir fait corréler la musique irlandaise avec le punk et de l'avoir rendue accessible au monde entier.
Cillian BUCKLEY, P01
Une musique qui manque à votre playlist
Night out est la première musique publiée par la jeune artiste et chanteuse Elsa, ou comme vous la trouverez sur votre plateforme de streaming préférée ou sur Instagram, LZA. Avec cette musique sortie le 26/01 de cette année, lza vous transporte dans son univers avec des paroles spécialement bien écrites, une belle voix et une ambiance très immersive. Night out parle d'une soirée passée dans des bars à faire la fête en faisant semblant de réussir à profiter alors qu'en réalité, à l'intérieur, ça ne va pas.
"Sipping my tears like it's no big deal, trying to forget how I feel"
Mona MONGNET, T06
Panayotis Pascot
Chroniqueur et humoriste, Panayotis Pascot publie son premier récit autobiographique en 2023. Il y aborde sa relation avec ses parents et plus particulièrement son père. Sa dépression est mise en avant ainsi que son homosexualité. "La prochaine fois que tu mordras la poussière", est beau, touchant et transparent. A travers ce roman l'auteur se livre à nous d'une manière encore inédite. Toujours sur un ton humoristique, Panayotis se confie un peu plus au lecteur à chaque page. C'est un livre auquel nous pouvons nous identifier.
C'est une très belle découverte que j'ai faite en le lisant, j'ai adoré. Je vous le recommande vivement.
Cladie MARY, T05
Une splendide découverte
"Le livre de ma mère", c'est un éblouissant portrait de femme et une magnifique déclaration d'amour d'un fils pour sa mère. Irrésistiblement brillant et émouvant, ce récit, entrecoupé de souvenirs d'enfance me rappelant doucement ceux de Marcel Pagnol, est rempli d'une richesse émotionnelle et d'une nostalgie profonde. C'est donc avec une plume poétique et singulière qu'Albert Cohen écrit sur sa mère, et nous, lecteurs, ressentons sa douleur et sa peine face à ce témoignage. Un livre profondément humain, un ouvrage nécessaire répondant au doux nom de Maman. A découvrir absolument.Faustine LECOINTRE, P01