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Les élections européennes, un enjeu important
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Du 6 au 9 juin, se tiennent les élections européennes, près de 359 millions de votants sont attendus.
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Khabar Lahariya, un journal pour lutter
En Inde, un journal unique défend les intouchables.
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La théorie du chaos
Théorie du chaos, effet papillon... Qui sait réellement à quoi correspondent ces mots ? La réalité est bien plus compliquée qu'elle n'en a l'air...
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La vie en poésie
Qu'est ce que le Printemps des poètes ? On vous raconte notre expérience de cet événement.
N° 16 - Mai 2024 | www.lyceefranklinauray.fr | 56BFAuray |
Option théâtre et spectacle de fin d’année
Au lycée, il existe l'option théâtre qui est pratiquée de la seconde à la terminale.
Dans cette matière qui comprend trois heures de cours par semaine, on apprend comment fonctionne la création d'une pièce de théatre, à en analyser, à jouer. Chaque cours débute par un échauffement. On fait des exercices de mémorisation, d'interprétation, d'articulation et d'improvisation. Les élèves ont régulièrement l'occasion de travailler des scènes de leur choix. De plus les théâtreux peuvent pratiquer autant en français, qu'en anglais ou en espagnol, grâce à Mme Meana, leur professeure qui parle ces langues. Les élèves ont le privilège d'assister à quatre représentations par an qui sont en grande partie jouées au Centre Athéna. Cette option permet aux élèves de nombreuses rencontres comme par exemple celle avec les frères Pablof dans l'approfondissement du théâtre d'objet ou encore celle avec le réalisateur et scénariste Ellie Grappe et avec la directrice de casting Mina Prader.
Au cours de l'année les élèves doivent tenir un carnet de théâtre, dans lequel ils marquent le contenu des cours, leurs ressentis, les commentaires, les idées sur le travail réalisé en cours. Comme toutes les disciplines le théâtre fait l'objet d'un système de notation, les lycéens sont notés sur leur carnet, leur implication et parfois sur l'interprétation d'une scène choisie. Ils sont guidés par la professeure de cet enseignement, la comédienne.
Préparation d'un spectacle de fin d'année
Pour la fin d'année les différentes classes théâtre préparent chacune une représentation qu'elles joueront au Centre Athéna à Auray. Les trois créations se succèderont les unes après les autres. L'année dernière les secondes avaient présenté une pièce autour de l'univers de Peter Pan avec l'aide de la Compagnie du Théâtre Amer le 16 mai à Athéna. Les premières et terminales ont poursuivi avec leur propre création qui s’appuyait sur la vie de l'actrice Sarah Bernhardt. Cette année, c'est le 4 juin qu'auront lieu les différents projets théâtraux. Les 23 secondes présenteront des petites saynètes de leur choix, qui porteront plutôt sur un thème humoristique. Les 18 terminales vous dévoileront leur spectacle porté sur la thématique de l'amour. À vous désormais de venir découvrir la création de la classe de première ! Les niveaux de première et terminale produiront aussi des performances chorégraphiques et musicales en live durant leur show. L'ensemble des classes a une résidence le 4 juin au Centre culturel d'Auray afin de travailler les détails de leurs mises en scène tel que les décors, les éléments sonores et lumineux... Elles en profiteront également pour répéter. À vous maintenant de venir remplir les 400 places de la salle de spectacle au Centre culturel Athéna le 4 juin 2024 à 19h pour découvrir un spectacle d'environ 2h. L'entrée est gratuite et les places sont libres !
PS : si des élèves sont intéressés et veulent se joindre à l'option théâtre en classe de terminale pour l’année scolaire 2024-2025, ils seront accueillis avec joie.
Ewen LE QUINTREC, P02
Course solidaire « Un sourire dans les yeux d'Anne-Charlotte »
Quatre élèves de notre lycée, membres du CVL (Conseil de Vie Lycéenne) avec quatre élèves de terminale SAPAT (Service aux personnes et aux territoires) du lycée Kerplouz d'Auray ont organisé une course solidaire le 21 mars 2024, au stade du Loch.
Cette course a été imaginée en premier par les élèves de terminale SAPAT de Kerplouz. En terminale, ils doivent faire un projet. Quatre élèves ont voulu organiser une course pour l'association "Un sourire dans les yeux d'Anne-Charlotte". Pour que cet événement concerne plus de monde, ils ont contacté des élèves du CVL de Benjamin Franklin.
Qui est Anne-Charlotte ?
Anne-Charlotte est un petite fille alréenne de 12 ans, atteinte d'une maladie neurodégénérative, la dystrophie Neuroaxonale infantile atypique. L'association a été créée il y a trois ans lorsque Anne-Charlotte avait neuf ans. L'objectif de l'association est de récolter de l'argent pour qu'Anne-Charlotte puisse réaliser ses rêves.
La course
La course a eu lieu le jeudi 21 mars 2024 au stade du Loch à Auray. Les participants ont pu courir ou marcher. Six courses de vingt minutes étaient prévues, chaque participant a couru seulement une fois. L'ambition des organisateurs était de collecter le maximum d'argent pour qu'Anne-Charlotte puisse réaliser ses rêves. Pour cela, un système de parrainage a été mis en place.
Comment cela fonctionne ?
Les coureurs ont reçu une feuille pour inscrire leurs parrains. Chaque parrain accepte de donner une certaine somme pour chaque tour effectué (un euro minimum).
Qui a couru ?
Les participants à cette course étaient des élèves de seconde, de première et de terminale de notre lycée et des élèves du lycée Kerplouz. 108 élèves du lycée Benjamin Franklin ont couru. Plusieurs professeurs étaient présents au stade le jour de la course pour motiver les coureurs.
Cette action et le nombre de participants montrent encore une fois toute la solidarité dans notre lycée.
Le bénéfice
Grâce à cette course, aux élèves, aux parrains, les promesses de dons se sont élevées à plus de quatre mille euros pour Anne-Charlotte.
Feride FIDAN, T06
Les S01, de futurs poètes !!!
Exercice de haute voltige pour toute la classe à l'occasion du Printemps des poètes
Le Printemps des poètes est une manifestation nationale qui se tient tous les ans au mois de mars. Chaque année, un thème différent est proposé. Cette année, c'est celui de la Grâce.
Cet évènement a été imaginé par Jack Lang, ancien ministre de la culture, le 19 janvier 1998. La première édition est créée par Emmanuel Hoog et André Velter. Elle se déroule pour la première fois à Paris du 21 au 28 mars 1999, y faisant participer la France et le Québec.
Quel a été le processus d'écriture et de gravure ?
En première approche, nous avons fait un cours sur la grâce en expliquant chacun notre vision de ce que c’est. Pour la plupart d’entre nous c’est la beauté, l’élégance, relié à la danse, à la femme pour par la suite réaliser une planche d’idées sur la grâce.
Durant notre deuxième cours, nous avons fait la rencontre de Violaine Fayolle, une graphiste qui nous a aidés à réaliser notre recueil de poésie. Elle nous a présenté certaines de ses gravures qui sont très impressionnantes.
Nous avons poursuivi avec de la découpe d'images de tableaux, de sculptures ou de photos pour créer la représentation de la grâce selon nous.
Le cours suivant, Violaine nous a apporté des éléments naturels, comme des coquillages, des feuilles, des fleurs... pour les dessiner.
Des feuilles blanches ont été distribuées, pour que la classe puisse commencer à visualiser à l'aide d'un dessin le sujet du poème, tel que la grâce de la nature, dans le sport...
Pendant notre premier cours de gravure, Violaine a pu montrer au groupe les différentes techniques de gravures utilisables avec toutes les tailles de gouge. Une gouge est l'outil pour graver. Ce cours nous a permis d'y voir plus clair sur les possibilités de motifs pour nos dessins, comme des vagues, des textures pour les habits ou cheveux de personnages... Elle a également expliqué que nous gravions ce qui allait être le blanc de notre dessin.
Une fois le dessin et le sujet du poème définis, nous avons réalisé notre dessin final pour la gravure.
En demi-groupe définis au préalable, les dessins prêts sont passés en premier à la gravure, tandis que l'autre groupe a fait un atelier d'écriture et d'inspiration autour de la grâce pour un premier jet de poème. Le groupe faisant la gravure a appris comment faire, mais aussi les étapes suivantes. Il y avait l'encrage, à l'aide d'un rouleau et d'encre noire grasse : nous avons passé de l'encre sur la gravure nous permettant de l'imprimer directement sur du papier. Le groupe d'écriture a fait des activités pour trouver de l'inspiration, nous avons choisi parmi trois citations notre préférée et avons expliqué la raison de ce choix. En distribuant chaque dessin de personnes de la classe à une autre, nous avons pu partager des adjectifs sur ce que les dessins nous évoquaient. Des poèmes à trous, en rapport avec la grâce, étaient à remplir avec nos propres mots et choix. La dernière heure, l'écriture des poèmes a commencé. La semaine d'après, les rôles se sont inversés. En une semaine, le premier jet du poème devait être rendu pour des corrections ou des concertations pour d'éventuelles modifications.
Comment éditer un recueil de poésie ?
Une fois les poèmes et les gravures terminés, nous avons commencé les réunions d'édition. En premier lieu, nous avons choisi le titre du recueil. Plusieurs titres ont été proposés comme "Un voyage au coeur de la Grâce", "Une grâce à la vanille", "La grâce façon lycéens", "Vingt-quatre grâces" ou encore "Une pincée de grâce". Nous avons beaucoup hésité, donc nous avons combiné plusieurs titres, ce qui a finalement donné : "Choeur de grâce".
Pour éditer le livre, nous nous sommes répartis en plusieurs groupes pour les différentes tâches. Cinq équipes se sont donc formées : une pour l'organisation des poèmes, une pour celle des gravures, une pour le choix de la police d'écriture, une pour la conception de la première et la quatrième de couverture, et enfin une pour le vernissage. Les poèmes et gravures ont été classés dans diverses catégories, en général la danse, la musique, la nature et autres. Cependant, toutes les oeuvres d'une même catégorie ne sont pas forcément placées à côté car cela peut faire une surcharge. Pour le choix de la police, il fallait une écriture non scolaire, facile à lire et qui accepte n'importe quel accent. Le groupe en charge est allé sur le site "Da font", et a choisi parmi les différents thèmes une calligraphie respectant chacun des critères. Une police a été choisie pour le titre du recueil et une pour les poèmes.
Concernant la première de couverture, elles ont décidé de mettre la gravure d'un élève qui représente un lustre, avec à côté, le titre et le nom de l'auteur. Au début, elles voulaient mettre un piano qui pouvait repésenter le choeur, mais cela était trop explicite, elles ont donc choisi le lustre. Pour la quatrième de couverture, elles ont décidé d'introduire le premier vers de certains poèmes qui contenaient impérativement le mot "Grâce". Pour préparer le vernissage (c'est l'évènement de présentation d'un livre ou d'une exposition), nous avons réalisé un tableau de points positifs et négatifs de ce projet, afin de préparer une interview pour la presse. Nous avons pris l'initiative de demander à quelques élèves de lire un extrait de leur poème devant les personnes présentes à cet événement. Nous devions préparer une liste des invités, tels que la proviseur, les CPE, les surveillants, le personnel éducatif, la presse ainsi que les parents des élèves concernés par le projet. Par un accord commun, notre décision était de dévoiler le fruit de notre travail lors d'un goûter qui a eu lieu à la galerie d'exposition du lycée.
Un poème d'une élève choisi par la classe
Mon étoile
Prenant ton envol dans le vent
Libre comme l'air
Tu survoles le monde lentement
Planant dans les nuages clairs
Parcourant ce monde pétillant
Tu admires les montagnes hivernales
Ebloui par leurs pics blancs
Résistant à cet air glacial
Vagabondant ensuite sur la plage
Là où les vagues se fracassent sur le sable fin
Parsemé de luminescents coquillages
Alors que le soleil s'éteint
La nuit tombée tu t'élèves vers les étoiles
Au coeur du ciel
Pour briller de mille feux
Eclairant mes nuits trop sombres
Laura Le Fur
Lilly-May PERROT S01
Pauline LE BRAS RENAULT S01
Comment nos stations s'adaptent au « tout saison » ?
Alors que le dérèglement climatique sévit de plus en plus, les stations de montagne sont contraintes à s'adapter pour rester attractives et ainsi fonctionner été comme hiver.
Quand on mentionne la montagne, on pense au ski en hiver ainsi qu'à la randonnée en été. Toutefois, ces dernières décennies ce n'est plus tout à fait vrai. En effet, le réchauffement climatique perturbe cet équilibre et on peut se retrouver sans neige pendant l'hiver. Ces variations climatiques ne sont pas sans conséquences pour les "lieux touristiques". Ainsi en témoigne le rapport de la Cour des comptes sur le changement climatique en montagne paru en février 2024. En temps normal, on estime que "un euro dépensé dans un forfait de remontées mécaniques générerait six euros de retombées sur l’économie locale". Cependant, s'il n'y a pas de neige, les remontées mécaniques ne fonctionnent pas. Par conséquent, aucun forfait n'est vendu ce qui impacte considérablement l'économie locale. Pour contrer ces baisses de chiffres d'affaires, certaines stations ont décidé de diversifier leur offre d'activité et donc de se mettre au "tout saison" et ainsi être attractives les douze mois de l'année.
Métabief
Face à ces problèmes, certains domaines décident d'investir dans des infrastructures utilisables toute l'année. C'est le cas de la commune de Métabief (Jura), située sur le massif du Mont d'Or entre 900 et 1 430 m d'altitude.
Station de moyenne montagne, elle a dû trouver des solutions pour être dynamique en permanence et contrer le manque de neige. "L'accrobranche, la luge sur rail, le parapente, les nombreuses randonnées à pied comme à vélo font de Métabief un plateau tournant du tourisme, qui est dynamique peu importe la saison " nous explique Alan, ancien directeur du village vacances VTF, à Métabief. "La proximité des frontières suisses, et l'accès à la nature" séduisent également les vacanciers, ajoute l'ancien directeur, et renforce son attractivité.
Qu'en est-il des autres stations ?
La diversification des activités est au coeur de la politique de nombreuses autres stations telles que le Puigmal, située en Haute Garonne. Longtemps laissée à l'abandon, la collectivité territoriale l'a modernisée en proposant aux touristes de la région d'y venir pour s’essayer au trail, biathlon,.... Dans les Alpes, c'est le domaine de Valberg qui a mis en place des activités et infrastructures pour toutes les saisons, parmi lesquelles on retrouve le golf, la luge d'été, la randonnée.
Cladie MARY T05
Grèves à Radio France
Comment une blague pas terrible a déclenché une grève sur l'antenne de France Inter
Vous n’écoutez peut-être pas la radio (moi non plus, honnêtement), donc peut-être n’avez-vous pas entendu parler de la grève au sein de l’antenne de Radio France, le dimanche 12 mai. Les radios composant Radio France ont remplacé les chroniques habituelles par de la musique en boucle avec un message entrecoupant leurs playlists : les animateurs sont en grève pour « la défense de la liberté d’expression ».
La suspension de Guillaume Meurice
Premièrement, il faut savoir que le mouvement a été principalement suivi par la chaîne France Inter, avec 90 % du personnel en grève et pour cause, l’éventuel licenciement du comédien Guillaume Meurice. Explication : en octobre, lors des évènements se déroulant à Gaza, il s’est moqué du dirigeant israélien Benyamin Netanyahou, lors de sa chronique (de satire politique, rappelons-le) dans Le Grand Dimanche Soir. La réplique (d’un certain goût…) du “sorte de nazi sans prépuce”, lui a valu un dépôt de plainte pour “incitation à la haine raciale”, classée sans suite le 22 avril. Rebelote le 28, l’humoriste répète la même blague, toujours à l’antenne du GDS… ce qui pour France Inter est la blague de trop. Suite à un avertissement de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), Sibyle Veil, PDG de Radio France, le suspend temporairement en vue d’une « éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement ». S’en suit alors un élan solidaire de la part de l’antenne.
Le projet de "fusion"
Deuxièmement, il est question d’inquiétude au sein de Radio France, au sujet du projet « France Médias », la fusion de Radio France et de France Télévisions, qui dans sa structure pourra donner lieu à des restrictions budgétaires et des pertes d’emplois. Le texte de loi devrait être examiné cette année, pour une fusion prévue pour 2026. L’idée de regrouper tous les services d’information publics sous une seule entité serait, selon les concernés, propice à une éventuelle uniformité de l’info, qui de plus suit les mêmes réglementations. Les salariés étaient appelés à la grève les 23 et 24 mai pour une manifestation intersyndicale.
Si la grève du dimanche 12 mai n'est qu'un début, l'affaire Radio France fait revenir l'éternelle question de la liberté d'expression : la suspension de Guillaume Meurice est-elle juste ? Jusqu'où peut aller une radio publique dans sa liberté d'expression ? Finalement, créer une entreprise regroupant chaque service médiatique public, sous la tutelle d'un seul PDG, éliminerait-il de toute façon la possibilité de se questionner sur la liberté d'expression ? Quelle que soit son opinion à propos du comédien, cette première grève et l'annonce de celles à venir marque le début d'une contestation de droits fondamentaux dans le milieu de l'information et du divertissement. Affaire à suivre.
Cillian Buckley, P01
La voix des intouchables
Le journal féministe « Khabar Lahariya » a été nominé aux Oscars de 2022
Khabar Lahariya est un journal féministe indien produit exclusivement par des femmes, il est financé et lancé par Nirantar, une organisation non gouvernementale basée à New Delhi, la capitale de l'Inde.
Le nom Khabar Lahariya signifie "vague d'information". Ce journal a été créé en 2002 et défend la cause des personnes démunies du pays.
Ses fondatrices se nomment Meera Devi, Shyamkali Devi, Suneeta Prajapati.
Ce journal comporte divers dialectes ruraux comme de l'Hindi, du Bundeli et du Bajjika (langue indo-européenne).
Il est initialement considéré comme une publication réservée aux femmes. Il couvre maintenant les nouvelles politiques locales, les rapports sur la criminalité locale, les questions sociales et le divertissement politique, ce qui touche un peu plus de 600 villages en Inde. Tout ça d'un point de vue féminin.
Pourquoi ont-elles décidé de créer ce journal ?
A travers ce journal, elles veulent exprimer les problèmes de leur communauté avec une perspective féministe. Il y a notamment le fait que les femmes en Inde sont ignorées par le pouvoir, dirigé par Droupadi Murmu qui est la présidente depuis le 25 juillet 2022. Grâce à ce journal, elles ont décidé de parler de leur vécu, de dénoncer être les victimes de la violence structurelle du patriarcat et du système des castes (structures sociales qui divisent les gens sur la base d'un statut social hérité). Elles ont besoin de raconter leur histoire...
Un film récompensé
Les producteurs Rintu Thomas et Sushmit Ghosh ont décidé de faire un film dressant le portrait des femmes fortes en Inde et en racontant leur monde : "Writing With Fire".
Ils en ont fait un film car ils trouvent que c'est une histoire très inspirante et une histoire de femmes pleines d'espoir.
Ils ont gagné deux prix lors du festival Sundance en 2021 car tout le monde a été ému et touché par cette histoire. Ils ont par ailleurs été nominés pour l'Oscar du meilleur documentaire en mars 2022.
Alwena JOUNY, S10
Les élections européennes : décryptage
Près de 359 millions de personnes peuvent voter aux élections européennes.
Le Parlement européen est l'une des institutions clés de l'Union européenne. Il joue un rôle crucial dans la prise de décisions au sein de cette Union. Avec ses 705 membres (720 cette année) élus au suffrage universel direct tous les cinq ans, il représente les 450 millions de citoyens des 27 États membres de l'UE.
Complexité institutionnelle
Le fonctionnement du Parlement peut sembler complexe pour les citoyens, ce qui peut limiter leur engagement et leur compréhension des enjeux politiques européens. Rien que pour les élections, ce n'est pas simple à suivre. En effet, c'est un vote à la proportionnelle et à un seul tour. Seules les listes qui auront plus de 5 % des votes auront des représentants. De plus, chaque pays a un nombre de députés qui dépend de sa population. Par exemple, la France avec près de 67 millions d'habitants a 81 députés (6 pour Malte).
Le choix de ces députés aura des impacts sur notre vie de tous les jours que ce soit au niveau de la santé, de l'économie, de l'environnement et de l'écologie, de questions de société ou encore sur le plan international. Il est donc important d'aller voter. Et n'oubliez pas que si vous ne pouvez pas vous déplacer, vous pouvez toujours voter par procuration. En 2019, environ un français sur deux n'avait pas voté et cette année, on pense que le taux de participation va encore être faible. Par contre, ce n'est pas le cas dans les autres pays de l'Union.
Deux exemples d'action : la limitation de l’IA
Le Parlement européen souhaite mettre en place une loi pour réglementer l’intelligence artificielle. L’IA peut nous être grandement bénéfique que ce soit au niveau de la santé, des transports ou autres, mais elle peut également nous mener à notre perte. L’UE mettrait en place des règles qui seraient différentes en fonction des niveaux de risque. Par exemple, ChatGPT ne sera pas classé à haut risque mais devra se plier aux exigences de transparence et à la législation de l’UE sur les droits d’auteur.
Les décisions pour les sans-abris
En Europe, plus de 700 000 personnes dorment dans la rue ou dans un hébergement temporaire (un accueil des sans-abris ou des personnes âgées pour une durée limitée). Parmi les “sans domicile fixe” se trouvent des enfants, des migrants, des personnes âgées. En dix ans, le nombres de “SDF” à augmenté de 70 %. Le 24 novembre 2020, le parlement Européen a dit vouloir éradiquer le “sans abrisme” d’ici 2030. Pour y parvenir, il compte augmenter le nombre d’hébergements ainsi que le budget pour avoir des abris de meilleure qualité.
Feride FIDAN T06, Enola BERNARD S01, Lilly May PERROT S01, Pauline LE BRAS RENAULT S01
De l'ordre dans le chaos ?
Le hasard, certains affirment qu'il existe d'autres préfèrent croire au destin ; mais alors pour la science, qui a raison ?
Le chaos en physique
Au début du XXe siècle, le physicien Henri Poincaré commence à apporter de nombreuses clefs au développement d'une branche désormais majeure de la physique : la théorie du chaos. Attention, en physique, le chaos n'est pas forcément ce que l'on peut imaginer : on dit qu'un système est chaotique lorsque celui-ci est tellement sensible à sa condition initiale et aux conditions de son environnement qu'il fait preuve d'un grand manque de prévisibilité dans un espace de temps donné.
Un chaos ordonné ?
Vous êtes nombreux à avoir déjà entendu parler de ce que l'on appelle : la théorie du Chaos. Que ce soit à travers une discussion ou un monologue de Ian Malcolm pour les cinéphiles amateurs de dinosaures. Plus connue sous le nom "d'effet papillon", il s'agit d'un modèle mathématique passionnant qui décrit des systèmes dynamiques (systèmes qui évoluent dans le temps). Formulée simplement, elle dit que les plus petites altérations sur un système peuvent avoir de grosses conséquences sur celui-ci ; et les conséquences engendrées sur ce système peuvent devenir des fluctuations sur un autre système, etc... Pour le prouver, il existe de nombreuses observations concrètes. Par exemple en météo : un météorologue fait un jour une simulation météo et obtient que demain il pleuvra. Il réitère sa simulation en réutilisant les mêmes variables (pression, vitesse du vent etc.) mais arrondies à 5 chiffres après la virgule. Il s’aperçoit qu'au lieu de prédire de la pluie, il prédit désormais simplement quelques nuages, pourtant avec les "mêmes variables" ! Pourquoi ? Car il a oublié des décimales. Il aurait fallu qu'il mette tous les chiffres après la virgule pour avoir le même résultat qu'avant. Mais même avec ça, on remarque le lendemain que toutes ses prévisions étaient fausses. Pourquoi ? Peut-être à cause d'un battement d'aile de papillon qui a modifié la vitesse du vent de manière infime quelque part en Bretagne. C'est donc une variation infinitésimale (très loin après la virgule) qui a changé le résultat. Rien n'est insignifiant dans le chaos ; de tout petits changements engendrent de grosses conséquences. Afin de représenter la réalité de la météo, il faudrait prendre en compte tous les facteurs pouvant changer à tout endroit de la planète : la pression atmosphérique, la vitesse du vent etc... et donc une quantité phénoménale de variables et de décimales dans les calculs.
Pour résumer, si l'on veut connaître l'état d'un système A dans un temps T, il faudra prendre en compte tous les facteurs B pouvant agir sur A, et tous les facteurs pouvant agir sur B, etc... Ainsi, pour déterminer la position exacte d'une balle après un lancer, vous devez savoir avec quelle force votre voisin est en train de respirer, et même la température à l'intérieur de votre lave-vaisselle. Une autre image est celle du retour dans le temps. Imaginez que quelqu'un voyage dans le passé et qu'il cueille une pomme dans un arbre ; une fois retourné dans le présent, plus rien ne sera pareil, peut-être même que celui qui a cueilli la pomme n'existera plus (ce qui conduit au grandfather paradox mais ce n'est pas le sujet ). Votre état actuel a été influencé par l'état de cette pomme.
Indéterminisme ?
Une erreur fréquente est d'affirmer trop tôt que notre monde est indéterministe (c'est à dire qu'il est impossible de prévoir quoi que ce soit en vertu d'une règle physique ou mathématique) ou dit plus simplement, qu'une forme de hasard régit notre monde. Illustrons cette idée avec le double pendule :
Imaginez un pendule, allant de gauche à droite. Sa trajectoire est calculable et connue. Il va à gauche, puis il va à droite, c'est binaire. Maintenant, installez un autre pendule au bout du 1er, puis donnez lui une impulsion pour qu'il entre en mouvement : ce mouvement sera difficilement prévisible à l’oeil. Maintenant, donnez une impulsion significativement identique, la trajectoire du double pendule ne sera JAMAIS la même qu'avant. Non pas parce qu'elle est aléatoire mais parce que la moindre nano différence de force entre deux essais aura des conséquences remarquables. Peut-être qu'au début, les deux trajectoires auront l'air identiques, mais il viendra un moment où elles n'auront plus rien en commun. Car il est impossible en pratique de donner la même impulsion à l'atome près. Le double pendule est un objet chaotique.
Nous sommes donc en face d'un système causal (c'est-à-dire qui est le résultat d'une action) et pourtant imprévisible. Cela s'oppose au déterminisme qui, au contraire, dit que tout ce qui est causal (dans notre monde macroscopique) est prévisible. Le hasard régit donc ce qui nous entoure ? A vrai dire non, il reste prévisible, juste indéterminable (sans approximation). Il ne faut pas confondre ces deux notions : l'indéterminsime affirme une impossibilité théorique et pratique de déterminer quelque chose, mais quelque chose d'indéterminable est simplement indéterminable en pratique car par exemple cela demanderait une précision impossible à obtenir pour nous. Mais si l'indéterminisme a déjà été prouvé à l'échelle atomique avec le principe d'incertitude d'Heinsenberg qui affirme que le hasard existe chez certaines particules, jamais il n'a été prouvé que notre monde macroscopique soit indéterministe. Donc pour que quelque chose soit imprévisible, il n'y a pas forcément besoin d'une intervention du hasard ; d'ailleurs les détracteurs de la physique quantique pensent même que le hasard n'a pas besoin d'exister pour expliquer ce qui nous entoure.
Déterminisme dur ?
Mais avec cela, tout peut devenir encore plus prévisible qu'avant ! L'état d'un système dépend d'énormément de choses, tellement qu'il n'y aurait justement plus de place pour le hasard. Le démon de Laplace est une métaphore assez simple imaginée par le philosophe Pierre-Simon Laplace dans son essai sur les probabilités. Il imagine ce qui se passerait si une intelligence arrivait à connaître toutes les forces qui composent l'univers, de la position de la moindre feuille à la température du plus petit caillou de l'espace jusqu'à l’intensité de pesanteur sur Pluton, tout cela à un instant précis, seulement lors d'une nano seconde. Et bien le résultat serait que cette intelligence atteindrait l'omniscience et son présent serait confondu avec le passé, notre présent et le futur.
Et c'est cela le déterminisme dur, l'affirmation que notre sensibilité à nos conditions initiales fait qu'il n'y a plus aucune place au libre arbitre, et donc que tout est déterminable d'une manière ou d'une autre : nous serions donc conditionnés ? Une autre théorie semblable est celle du fatalisme qui reprend les mêmes arguments et dit que le destin est fixé à l'avance par une force supérieure (par exemple un Dieu mais il peut s'agir d'autre chose). Mais à l'heure actuelle, les désaccords sur la question du libre-arbitre sont nombreux, même en science. Et la théorie du chaos n'apporte finalement qu'une réponse ambiguë en affirmant que tout peut être dépendant de ses conditions initiales et pourtant être indéterminable et imprévisible. Ajoutons à cela que tous les systèmes théoriques étudiés ne prennent pas en compte l'éventuelle possibilité qu'une décision prise par un être vivant puisse être indépendante d'un quelconque conditionnement.
Manassé VREL-ENJALBERT, P04
Extraits tirés de « À tout prix… »
Clémence aime écrire. Elle partage l'une de ses productions et nous l'en remercions.
Tu sais la vie est courte. Alors souris. Souris à celui dont les larmes coulent, mais ignore ceux qui te critiquent. Surtout n’oublie pas d’être heureux avec ceux qui sont importants pour toi. Souris. Souris de ce sourire qui offre l’espoir. « Cet espoir est le phare qui éclaire le chemin de nos vies », comme disait Léonard de Vinci. Souris. De ce sourire que l’on utilise pour résoudre les problèmes. Ne t’enferme pas dans le silence seulement pour les éviter, au contraire. Ris. Ris aux éclats. Fais-toi entendre ! Peu importe que tu n’aies rien à dire ou au contraire, que tu en aies trop ! Fais-toi entendre. Fais-toi connaître. Mais ne le fais pas pour les autres. Fais-le pour toi. Pour celui que tu voudrais devenir. Pour celui que tu aurais voulu devenir. Pour celui que tu as été, pour celui que tu es et celui que tu deviendras. Pense à toi. Ne serait-ce qu’un peu. Tu as beaucoup pensé à nous. À moi. À eux. À ton tour maintenant. Tu ne dois pas avoir honte. Jamais. Sois fier de toi. De ce que tu accomplis. De celui que tu es. Sois fier de tes exploits, et même de tes échecs. Ils t’aideront à avancer. C’est difficile. Mais la vie n’est pas simple. Rien ne l’est.
Mais tu sais, parmi tous les bons moments que nous avons partagés, il y avait ceux qui comportaient des larmes. Des larmes de joie, certes, mais pas seulement. Et c’est de celles-là dont j’aimerais te parler. Des autres. Celles que tu ne nous partageais pas toujours. Celles que tu masquais. Celles dont tu parlais mais que tu ne nous laissais jamais voir. Celles dont tu avais peur, peut-être. Ces instants de peines étaient aussi de bons moments. Des moments de confidence que nous partagions ensemble. Tous ensemble. Des moments qui nous rapprochaient encore un peu plus.
J’aurais aimé avoir le pouvoir de sécher tes larmes. Celui de les faire disparaître et de ne laisser que ce sourire qui arborait ton visage dans les moments de joie. Mais elles font partie de toi. Tout ce que je pouvais faire, tout ce que je peux faire, c’est t’offrir le mien et te dire que tout ira bien. Que ça ne durera pas, que bientôt, tu brilleras à nouveau. Mais ce n’est pas toujours vrai… En réalité, même si je te disais ces choses et même si je te les dis encore, je nous mentais. Je nous mentais car je savais qu’elles ne disparaîtront jamais. Les blessures, les peines. Il y en aura toujours. Je nous mentais car je ne voulais pas les voir prendre le dessus sur nous. Sur toi. Je nous mentais car je ne savais pas ce que la vie nous réservait encore. Et je m’en veux. Je m’en veux de ne pas être honnête. De ne pas être honnête envers moi-même. Ce mensonge qui me tue. Mais aujourd’hui je le suis. Honnête. Ces mots je les pense du plus profond de mon cœur. Car tu les mérites. Toi qui m’as tant aidée, même sans le savoir.
Aujourd’hui je repense à ces mots que j’aurais voulu te dire. Que j’aurais aimé avoir le courage de te dire. Mais je ne l’avais pas. Et j’ai peur de ne jamais l’avoir.
Alors j’écris.
J’écris mes mots sur le papier en espérant qu’ils te parviennent. Un jour peut-être je pourrais te les dire. Ce jour-là j’espère, malgré le temps passé, que tu écouteras. Que tu croiras. Ces pensées lourdes de sens pour moi, écrites seulement pour toi, je les dédie à tout ce que nous avons vécu jusqu’ici, et j’espère, tout ce que nous vivrons encore. Parce que malgré les nombreuses déviations, nous saurons nous retrouver un jour. Peu importe qu’il ne s’écoule qu’une journée ou une éternité. Le fil rouge de nos pensées est gravé de ces souvenirs qui nous relient. [...]
Clémence Harlaux, P02
L'Univers, hasard ou création ?
Le cosmos, la vie, l'humain... d'où venons-nous ?
D’où venons-nous ? Nous allons étudier les principaux arguments Créationnistes, au nombre de trois. Il est à préciser plusieurs choses en amont. Premièrement, si ces idées vous sont étrangères et que vous y êtes opposé, profitez tout simplement de cet article pour vous renseigner. Ensuite, si certains chiffres, si certaines probabilités vous font tiquer, n’hésitez pas à aller vérifier par vous-mêmes les informations. Enfin, le Créationnisme est une doctrine qui place, au lieu du hasard largement accepté comme cause de l’Univers, une intelligence mathématique comme horloger de l’univers.
L'Univers a une cause
La loi la plus fondamentale de l’Univers, sur laquelle repose cet argument, est le principe de causalité (déterminisme, « effet papillon » ou théorie du chaos : vous pouvez aller vous renseigner sur l’article de ce numéro dédié à cette théorie). Elle nous dit que « tout ce qui aurait pu ne pas exister a une cause qui explique son existence ». Nous l’utilisons pour comprendre chaque chose qui se passe autour de nous. Au quotidien comme en physique : la cause de cette tache de café sur votre pull est sans doute votre maladresse, et il doit bien y avoir une cause qui, ultimement, explique l’Univers. En d’autres termes, pourquoi l’Univers existe-t-il ? On sait que le Big Bang a eu lieu, mais qu’est-ce qui a provoqué ce Big Bang ? D’après notre loi de causalité, du néant ne peut surgir que le néant. Or, si telle est la réalité, l’Univers n’a pu apparaître aléatoirement. Il est nécessairement une entité qui aura lancé le Big Bang.
La complexité de l'Univers
Cependant, ce petit coup de pouce divin au commencement de tout n’est pas le seul argument utilisé par les scientifiques créationnistes. Vous avez sans doute déjà entendu parler des Constantes Cosmologiques, telles que la vitesse de la lumière dans le vide, ou la force gravitationnelle. Les physiciens ont découvert que ces constantes (nombreuses) devaient chacune avoir une valeur très précise afin que l’univers ne s’effondre pas sur lui-même, ou qu’il ne « s’évapore » pas dans le vide. Si l’on avait changé seulement la 120e décimale de n’importe laquelle de ces constantes, tout basculerait et l’univers n’aurait pas existé. Et ceci, seulement pour que les planètes se forment. La probabilité pour que la vie apparaisse est la même que si un archer arrivait à atteindre une cible de 1 mètre à l’autre bout de l’univers. Avec un tel niveau de probabilité, en plus du premier argument déterministe, pour les scientifiques créationnistes, l’Univers et la vie ne peuvent être simplement fruits du hasard.
Esteban GAUTHIER, T02