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N° 17 - Novembre 2024 | www.lyceefranklinauray.fr | 56BFAuray |
Une élection historique
Ce mardi 5 novembre, les Américains ont voté. Ils avaient la possibilité d'élire pour un second mandat Donald Trump, après quatre ans d'absence, ou Kamala Harris, la première femme noire à ce poste.
Le choix des électeurs s'est largement porté sur le représentant des Républicains, puisqu'il a obtenu plus de 294 grands électeurs, sur 540. Même si on ne s'y connaît pas beaucoup en politique, on comprend que ce choix ne reflète pas ce que pense une grande partie des Européens et du reste du monde.
Cette élection est également historique puisque Donald Trump remporte les trois votes : celui des électeurs, les grands électeurs et le Congrès (le Sénat et la Chambre des représentants).
Nous suivrons dans l'année son investiture, ses prises de décisions et les répercussions dans le monde.
Le compte Instagram revient en force
Bonjour à tous ! Après 3 ans d'inactivité, le compte Instagram du "Franklin's News", le journal du lycée, fait son grand retour ! Ce renouveau a pour principaux objectifs de faire de ce compte un lieu d’expression pour tous les lycéens et de renforcer les liens entre les élèves et le personnel.
Un compte pour et par les élèves
Avec ce compte, nous voulons proposer des contenus variés. Nous vous tiendrons informés des nouveaux numéros et des actualités sur les événements du lycée. Nous souhaitons vous proposer des interviews d’élèves et de professeurs. Mais nous ferons aussi des posts plus informatifs comme des sondages.
N’hésitez pas à nous proposer des idées, des sujets que nous pourrions traiter dans le journal. Vous pouvez aussi nous envoyer vos propres articles si vous souhaitez être publiés : des sujets d’actualité, des créations artistiques comme des poèmes, des chansons et aussi des dessins ou des photos. Chacun pourra s'exprimer à sa manière du moment que cela reste politiquement correct et sans préjugés. Nous recherchons également des élèves qui ont une passion, un don, qui pratiquent un sport de haut niveau, ou pas, afin de faire leur portrait. N'hésitez pas à nous en parler.
Abonnez-vous sur le compte @franklins_news
Benjamin MANENTI T06
Retour sur le gouvernement Barnier
Le 21 septembre, le nouveau Premier ministre annonçait la formation de son gouvernement. Retour en arrière...
Suite à la défaite de la majorité présidentielle aux élections européennes, le président de la République décide de dissoudre l'Assemblée nationale et annonce des élections législatives le 30 juin et le 7 juillet. Face à la victoire anticipée du RN, Rassemblement national, les partis de gauche forment un nouveau front populaire et remportent l'élection au second tour, devant ces derniers et le camp présidentiel. La candidate proposée par le NFP pour Matignon, Lucie Castets, est refusée par le président et c'est Michel Barnier, ayant occupé plusieurs fois le poste de ministre, qui est choisi par Emmanuel Macron le 5 septembre. Michel Barnier, républicain, était selon lui la meilleure réponse face au risque de motion de censure posé par la droite et l'extrême droite. Après un temps record dans l'histoire de Matignon, le Premier ministre annonce son gouvernement le 21 septembre.
Des mesures qui divisent
Lors de sa déclaration de politique générale le 1er octobre, Michel Barnier revient prioritairement sur l'économie. Réduire le déficit budgétaire de la France est notamment une priorité, ce qui sera difficile à mettre en place. Le manque de majorité dans l'hémicycle et la cohabitation entre le gouvernement minoritaire et le parlement scindé en trois nécessite une coordination des partis. Ainsi, la mise en place de mesures envisagées telle que l'augmentation des impôts contrarie déjà le camp macroniste, à commencer par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, à la tête du groupe Ensemble, ou Gérald Darmanin, ancien ministre de l'Intérieur.
Un gouvernement fragile
Cette cohabitation fragile engendre donc déjà des tensions et des dérapages médiatiques. A commencer par la motion de censure déposée par le NFP en protestation au Premier ministre qui serait « une négation du résultat des dernières élections législatives ». Ce dernier, qui avait insisté sur « l'état de droit et ses principes » lors de son annonce de politique générale, est ici accusé d'y porter atteinte. Il avait dû rappeler ces principes suite aux propos du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui estimait que « l’État de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré ». M. Retailleau avait également créé la polémique avec ses idées sur l'immigration (qui « n'est pas une chance »). Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux du RN. D'un autre côté, le ministre de l’Économie, Antoine Armand, soutenait que ce parti n'appartient pas à « l'arc républicain », ce qui a valu au Premier ministre de s'excuser personnellement auprès de Marine le Pen.
On a pour l'instant un gouvernement qui enchaîne les contradictions. Reste à voir si le Premier ministre arrivera à coordonner une majorité pour voter ses lois ou s'il inaugurera ses propositions de lois par un 49.3...
Cillian BUCKLEY, T02
Actualité spatiale : la NASA demande à SpaceX de démanteler l'ISS en 2030
Retour sur cette demande qui démontre la réorganisation des puissances et des enjeux dans le domaine spatial.
L’ISS, laboratoire volant accueillant des astronautes de nombreuses nationalités depuis plus de 20 ans, a vu son destin scellé en 2022, lors du choix de la NASA de la démanteler en 2030.
L'ISS prend de l'âgeLe mercredi 26 juin, la NASA a annoncé avoir sélectionné SpaceX pour construire un véhicule capable de repousser la Station spatiale internationale (ISS) vers l'atmosphère terrestre, permettant ainsi de la détruire après sa mise à la retraite. Au départ, la fin de vie du vaisseau était prévue pour 2024, mais la NASA a estimé que le laboratoire pouvait être utilisé quelques années de plus. Néanmoins, l'entretien régulier que demande l'ISS commence à témoigner de l'âge avancé du bâtiment et requiert des sommes d’argent importantes.
La demande de la NASA
Ce contrat, remporté par l’entreprise d’Elon Musk, aurait une valeur d’environ 840 millions de dollars et représente pour SpaceX l'occasion d’asseoir de nouveau son influence grandissante dans le milieu spatial.
Cette mission consiste à construire un véhicule capable de désorbiter la station spatiale qui pèse quelque 430 000 kg. La manœuvre doit éviter tout risque pour les zones habitées. Après la désorbitation, le but de l’agence spatiale américaine est de faire plonger l’ISS dans l’atmosphère au-dessus d’un océan. Certains morceaux pourront ainsi se désintégrer lors de la manœuvre, tandis que d’autres, plus résistants, finiront dans la mer. Le véhicule de SpaceX, quant à lui, se briserait en entrant dans l’atmosphère terrestre.
Les alternatives à l'ISS
Après 2030, pour l’après l’ISS, les États-Unis misent sur des stations spatiales privées en orbite terrestre basse qui pourraient accueillir des astronautes de la NASA comme d'autres clients. Plusieurs entreprises américaines planchent déjà sur ces projets, dont Axiom Space et Blue Origin. Alors qu’en Russie, Vladimir Poutine avait annoncé en 2023 vouloir lancer le premier segment d'une nouvelle station spatiale russe en 2027, la Chine, elle, possède déjà une station spatiale depuis 2011, nommée Tiangong (le Palais Céleste en français). Un nouvel équipage y a été envoyé en avril dernier. La deuxième version de cette station, Tiangong-2, a été lancée en 2016, pour concurrencer l’ISS.
Antoine QUELO, T01
Quel est notre classement civilisationnel ?
Vie extraterrestre, futur de l'humanité, de l'énergie : les futurologues s'y intéressent.
C'est en 1964 que l'astronome soviétique Nikolaï Kardachev propose pour la première fois un outil théorique, dont l’intérêt serait de classer les différents types de civilisations en fonction de leur consommation énergétique. Il y a les civilisations de type 1, 2 et 3 : c'est l'échelle de Kardachev. Et si nous avons tendance à évaluer qu'au vu des problèmes nombreux que pose notre consommation énergétique, sans doute notre planète fait-elle partie d'une catégorie élevée, en fait non. Beaucoup de futurologues (oui ça existe, ils prévoient les potentiels futurs évènements importants) débattent sur le réel classement de la Terre : peu disent qu'elle a atteint le type 1 récemment, d'autres qu'elle n'est qu'à quatre dixième de celui-ci, mais la majorité s'accorde à dire que nous sommes à sept dixièmes de la classe 1.
Classe 1 ? Ça veut dire quoi ?
C'est assez simple, une civilisation capable d'utiliser et de stocker 100 % de l'énergie de sa planète (environ 10^16 W), est de type 1, 100 % de l'énergie de son étoile est de type 2 (environ 10^26 W), et 100 % de l'énergie de son univers (environ 10^36 W), de type 3. C'est une définition énergétique de la civilisation qui, pour beaucoup, paraît utopique. Car oui, atteindre le stade de civilisation de type 1 ne garantit pas le passage en type 2. Pourtant, une fois qu'une civilisation exploite toute l'énergie de sa planète, il devient nécessaire pour sa survie de passer en type 2 rapidement afin d'éviter une extinction prématurée. Mais les postulats de Nikolaï Kardachev continuent, il conclut que ces différents stades sont des paliers obligatoires à passer afin d'obtenir une super civilisation, les mêmes civilisations dont nous faisons activement la recherche. Cette échelle donne des pistes concrètes pour la découverte de civilisations extraterrestres. Et il est impossible qu'il existe dans notre galaxie une civilisation de type 2 ou plus en raison de sa forte détectabilité car elle émettrait une quantité astronomique de rayonnements et d'ondes radios. Mais cette échelle est contestée au sein de la communauté scientifique et celle-ci sera affinée et complexifiée, par exemple par Carl Sagan.
Trouver d'autres civilisations ?
Aujourd'hui, notre plus grande chance de détecter une autre civilisation passe par la lecture ultra précise de rayonnements électromagnétiques. Or, des milliers de choses en émettent déjà et faussent nos données : étoiles mortes, fond diffus cosmologique... Certains affirment que nous nous entêtons par pur auto-centrisme civilisationnel à chercher une civilisation qui a des fondements et manières de vivre similaires aux nôtres. Heureusement, les lois de la physique sont universelles, dont celle de la thermodynamique. Si une civilisation veut se développer au point d'en arriver aux voyages interstellaires, elle doit maîtriser et développer les énergies fournies par son environnement (un véhicule n'avance pas à une vitesse proche de celle de la lumière avec de la bonne volonté !)
Manassé VREL-ENJALBERT, T09
Sous le règne de Kim Jong-un, comment la population subit-elle le régime totalitaire ?
Dirigée par Kim Jong-un, un chef d'état à la fois fantasque et mystérieux, la Corée du Nord vit depuis son règne sous la terreur et la propagande. Les Nord-Coréens sont endoctrinés chaque jour par leur gouvernement. Dès leur plus jeune âge par exemple, on incite les enfants à idolâtrer leur chef suprême. La population doit également servir son pays, en se battant en cas de guerre, par exemple. Que ce soit dans les rues ou sur les écrans des avions, la propagande est omniprésente. Par ailleurs, on la retrouve dans la presse, les films, les affiches, à la radio, à la télé...
La censure prend vite place et les informations sont systématiquement contrôlées. Ainsi, la plupart des habitants du pays ignorent l'existence d'Internet, des réseaux sociaux et des actualités qui circulent dans le monde.
Des touristes surveillés de près...
La Corée du Nord est l'un des pays les plus fermés au monde, mais elle accueille tout de même des touristes originaires de n'importe quel pays, hormis de Corée du Sud, l'un de ses plus grands rivaux. Malgré cela, un étranger ne peut voyager seul. Il doit être accompagné d'un petit groupe. Lors du trajet en avion, les vacanciers sont soumis à la diffusion en boucle de vidéos représentant le leader. À l'arrivée, ils sont reçus par un ou plusieurs guides qui les accompagneront tout au long de leur séjour sans jamais les quitter. Leur valise est ensuite fouillée avant qu'ils ne puissent la récupérer. Lors de visites de monuments célèbres, il est inapproprié de critiquer de vive voix ces édifices. Si des choses paraissent absurdes, on ne doit pas le signaler.
Peut-on fuir cette dictature ?
Chaque année, environ une centaine de Nord-Coréens quittent leur pays natal illégalement pour se rendre en Corée du Sud. Là-bas, ils peuvent s'exprimer comme ils l'entendent, faire la connaissance d'une culture différente voire, regarder les programmes qu'ils souhaitent. Ce gouvernement laisse vivre son peuple en liberté contrairement à son frère ennemi.
Lina PRADO, S05
La Horde du contrevent
20 ans déjà que le roman phénomène a été publié !
L'auteur, Alain Damasio, nous emmène dans un univers époustouflant et invente une langue pour plonger le lecteur dans un monde soumis aux destructions du vent. Chacun des personnages raconte l'aventure à tour de rôle, un symbole attribué à chacun permet de s'y retrouver. Rejoignez la Horde, un groupe de 23 soldats entraînés dès l’enfance pour affronter les plus grands périls, parcourir le monde jusqu'à l'Extrême Amont (la limite physique du monde), pour trouver la source du vent.
Mme Laurent
Un roman à découvrir
Aimez-vous les livres sur la passion amoureuse et sur l'homosexualité féminine, présentant une touche subtile d'érotisme ?
Ce roman raconte une passion dévorante entre deux femmes, un amour fou et dévastateur, qui tient le protagoniste mais aussi le lecteur dans une langueur extrême et ardente. "Ca raconte Sarah", ça raconte une intensité sans faille, le tout avec une langue vivifiante, stimulante et déroutante. Pauline Delabroy-Allard nous livre une histoire qu'on ne peut oublier, qui nous fait nous questionner sur l'amour et ses frontières. Lisez ce livre au style éblouissant, magistral et singulier, cette histoire profonde et dense !Faustine LECOINTRE, P01.
Erasmus + en 5 questions
Le 8 octobre, 20 élèves ont été retenus pour une mobilité individuelle. Une centaine s’était portée candidate pour participer à cette expérience unique dont l’objectif est d’« enrichir les vies et ouvrir les esprits ». Nous avons rencontré Marlène Abguillerm, professeure d’espagnol au lycée et coordonnatrice Erasmus+ afin de nous en apprendre un peu plus sur ce projet.
Comment notre lycée s'est-il engagé dans Erasmus+ ?
En 2021, nous avons monté un comité de pilotage avec plusieurs enseignants. Il fallait remplir un dossier conséquent de 80 pages. Nous avons eu la chance d’être sélectionnés. Il y a en effet très peu d’établissements dans notre académie qui ont accès à cette accréditation. Avec cette sélection, on est sûr de pouvoir participer au programme jusqu'en 2027.
Combien d’élèves ont pu bénéficier de ces mobilités ?
Pour les mobilités individuelles, en plus des élèves de cette année, 55 ont pu partir depuis 2022. Il existe aussi les mobilités de groupe qui peuvent concerner une classe ou une spécialité. Là, ce sont 216 élèves qui en ont bénéficié.
Comment se passe le financement ?
La première année, nous avons obtenu le financement intégral de toutes nos demandes. Mais au fil du temps, il a diminué. Nous devons optimiser les budgets, économiser. Cette année, les familles participent financièrement. L’enveloppe budgétaire est toujours aussi conséquente, mais nous sommes plus d’établissements accrédités au niveau national. La « part du gâteau » a donc diminué ! Ou…. le gâteau est toujours beau mais nous sommes plus nombreux à se le partager.
Comment sont choisis les élèves ?
Nous avons une grille de sélection afin de pouvoir faire un choix. Nous regardons entre autres, les appréciations des bulletins, pas les notes. Nous envoyons des ambassadeurs de notre lycée. Ils doivent bien nous représenter afin de conserver les contacts que nous avons pu établir avec nos partenaires européens. Ce n’est pas facile d’en trouver car tout le monde ne veut pas venir en France. Pour le choix des candidats, la capacité à respecter les délais et la réactivité sont aussi évaluées. Les élèves doivent accepter l’idée qu’on ne choisit pas son pays ni son correspondant. Il faut au final être prêt à partir dans un pays de l’Union européenne et non pas dans le pays que l’on veut.
Y aura-t-il d’autres mobilités attribuées dans l’année ?
Nous avons obtenu exceptionnellement une enveloppe supplémentaire. Nous l’utiliserons pour envoyer d'autres élèves en mobilité individuelle. C’est une véritable chance car nous en avons eu beaucoup par rapport à d’autres établissements. Tous ne peuvent pas permettre à autant de lycéens de pouvoir en profiter. Mais Erasmus+, c’est également l’accueil au sein de notre lycée d’élèves étrangers. Chacun pourra échanger avec eux, soit en cours de langue vivante ou dans le lycée. Les autres années nous avons aussi organisé des tables rondes au CDI.
La rédaction du Franklin's News
Coup de foudre littéraire : S'adapter
Il y a des livres qui marquent, telle une empreinte indélébile dans l'âme, telle une étoile gravée dans le ciel de notre mémoire. S'adapter en fait partie. Ce roman, aussi merveilleux que sensible, aussi riche que poétique, a su me toucher en plein coeur. C'est l'histoire d'un enfant différent, un enfant "inadapté", c'est l'histoire de son enfance dans la maison cévenole, racontée par sa fratrie, c'est l'histoire d'une famille banalement heureuse mais impuissante. C'est surtout une écriture pleine de justesse, pleine d'acuité et de sincérité. C'est surtout un livre magnifique sur les liens familiaux. Faustine LECOINTRE, P01