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Inondations, crues : début d'année pluvieux
En Bretagne, 2024 a été l'une des années les plus pluvieuses et grises avec 12 % d'ensoleillement en moins. Le début d'année est aussi très humide.
Prendre son temps... est-ce perdre son temps ?
Pendant que les élèves de terminale se torturaient l'esprit sur cette question philosophique lors du Bac blanc, la Bretagne perdait son temps d'antan. Où sont nos hivers froids et secs ? Depuis l’année dernière, on a l’impression qu’il ne cesse de pleuvoir. On ne reconnait plus le temps breton ! Où est passé notre fameux crachin. Il « drache » comme dans le Nord ! Maintenant, cela alterne entre des seaux d’eau qui tombent sans cesse et après, le soleil apparaît dans la journée. Les anciens nous disent qu’il n’y avait pas d’orage l’hiver quand ils étaient jeunes. Bam ! En pleine nuit, on se fait réveiller par des détonations. Plus de courant, c’est un coup à ce que notre réveil soit coupé et qu’on manque les cours. Relou ?
Historique et catastrophique ?
En tous les cas, rien ne va ! Et voilà, on est les pieds dans l’eau. Si le Morbihan est bien trempé mais pas inondé, ce n’est pas le cas de nos voisins à Redon et à Rennes. Toutes les actualités nationales font un focus sur nous. Après celles de 1995, 2000, 2001, la nouvelle crue sera d’un niveau historique pour les habitants du pays de Redon.
Routes coupées, rues, commerces et maisons inondés. C’est tout une population locale qui subit les aléas du climat. La circulation des trains entre Rennes et Nantes, qui passe par Redon, est totalement interrompue pour plusieurs jours. Dans la capitale bretonne, le niveau de l’eau n’a jamais été aussi haut depuis 1981 ! Tempête Éowyn, dépression Herminia, voici un début d'année bien agité et bien arrosé !
Il a plu comme jamais ?
Redon en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique est habituée aux inondations. Le fleuve s'est stabilisé à un niveau légèrement inférieur aux crues historiques de 1995 et 1936.

N° 19 - Février 2025 | www.lyceefranklinauray.fr |
Échange franco-belge : le début d'une nouvelle aventure !
Depuis plusieurs années maintenant, notre lycée fait partie du programme Erasmus et voit passer des correspondants venus des quatre coins de l'Europe. Durant deux semaines, trois correspondants belges sont venus découvrir le pays d'Auray.
Du 11 au 25 janvier 2025, ces trois jeunes Belges ont pu être accueillis dans des familles d'élèves de BF. Ayant entre 15 et 17 ans, Matthias, Maurice et Matthias sont venus en train d'Ostende, ville côtière de quarante mille habitants dans le nord de la Belgique.
Mais alors, quelle langue parlent-ils donc ?
La Belgique possède trois langues officielles : le français, l'allemand et le néerlandais. On peut penser que cette diversité linguistique doit rendre la communication difficile entre les habitants du pays, mais, contrairement à nous français, la plupart des Belges sont vraiment calés niveau langue.
Matthias : "C'est plutôt facile pour moi. Comme il y a quatre langues, j’apprends l'anglais et le français à l'école, et l'allemand ressemble beaucoup au néerlandais", qui est leur langue maternelle.
Et le flamand dans l'histoire ?
En France, on pense souvent que le flamand est une langue à part entière de la Belgique. En fait, c'est un accent de la langue néerlandaise répandu en Flandre, la région au nord du pays. Cependant, les nouvelles générations délaissent peu à peu le flamand, et les autres variations de l'accent des différentes provinces, pour faciliter la compréhension.
Y a-t-il des différences entre BF et votre école à Ostende ?
Réponse écrite à l'origine par Matthias Hubert, l'un des correspondants :
"Il y a beaucoup de choses qui changent, par exemple les vêtements. Dans mon école, les élèves ont des règles plus strictes, surtout celles sur les tenues et le make-up. Une autre différence est l’emploi temps : en Belgique, j’ai 7 heures de leçons chaque jour. Ici, c’est possible d’avoir des heures de "trous", où moi et mon correspondant parlons avec nos amis ou jouons au baby-foot. Dans mon école, tu vas à une salle pour travailler en silence, c’est obligatoire. La dernière grande différence est l’utilisation des téléphones. Dans mon école, ce n’est pas permis d’utiliser son téléphone dans la classe, les couloirs ou n’importe quel espace de l’école. Il n’est pas permis de sortir de l’enceinte de l’école non plus. Ici, tout ça est autorisé. De plus, le règlement de mon lycée fait 48 pages."
Lilian PIEL, T06
Les différences entre le système scolaire australien et français
Isabel, étudiante australienne, fait un bilan entre les deux systèmes scolaires.
En Australie, selon l'établissement, une journée d'école standard comprend entre 4 et 6 heures de cours. On commence à 8h55 jusqu'à 15h30. Il est fréquent que les cours soient entrecoupés de pauses régulières. Beaucoup d'institutions proposent des programmes post-scolaires pour des activités complémentaires comme le sport ou la musique. Notre système ressemble un peu plus à celui en Allemagne.
Les vacances scolaires
Nos congés sont divisés en quatre phases distinctes. Il y a les vacances estivales (mi-décembre à fin janvier, soit six semaines), celles de Pâques (deux semaines en avril), les vacances hivernales (trois semaines en juillet) et les vacances printanières (deux semaines en septembre). Ces congés peuvent légèrement différer d'un État à l'autre. Je trouve que le calendrier éducatif français est plus strict et régulier. Il comprend toujours des pauses de quatorze jours pour toutes les vacances. Celles d'été sont beaucoup plus longues. Ici aussi, certaines vacances commencement selon la région où l'on habite. Au final, vous en avez plus que nous.
L'uniforme scolaire
Dans la plupart des établissements scolaires (publics ou privés), le port de l'uniforme est imposé. Pour les garçons c'est surtout bermudas, chemise et cravate. Pour les filles c'est jupe, chemise et cravate. Quelques établissements autorisent une tenue décontractée et favorisent une ambiance plus détendue. C'est une grande différence avec la France où dans la majorité des écoles publiques, le port de l'uniforme n'est pas imposé. Les étudiants ont la liberté de sélectionner leur tenue, ce qui peut représenter leur identité individuelle et culturelle. Toutefois, certaines écoles privées imposent des directives strictes en matière d'uniformes.
Matières et approche pédagogique
Chez nous, l'éducation adopte une approche pluridisciplinaire, incitant les étudiants à découvrir leurs passions. Les matières enseignées ne se limitent pas aux mathématiques et aux sciences, mais englobent également l'art, la musique et le sport, souvent dans le cadre de projets pratiques. En France, le cursus est rigide et structuré, mettant un accent considérable sur les matières scolaires, notamment les mathématiques, le français et l'histoire-géographie. Les activités artistiques et sportives sont fréquemment facultatives et n'entrent pas dans le programme principal.
Isabel AVENDAÑO,
élève australienne en T06
Le mythe David Lynch
L'héritage du réalisateur surréaliste, décédé le 15 janvier 2025.
Si nous nous rappelons de David Lynch, c’est grâce à ce style, cette étrangeté qui se trouve dans ses films, qui a donné l'adjectif « lynchien ». Au premier abord, c’est une œuvre disparate, complexe, sombre et carnavalesque qu’il lègue au cinéma. Pourtant, derrière cet héritage et cette image se cache un esprit artistique brillant. Ou du moins nous pouvons l’interpréter comme tel. Lynch est un artiste mystérieux qui vacille entre symbolisme et burlesque, entre critique et absurde. Le monde noir et blanc aux murs énormes dans Eraserhead, sans doute symbole de la paranoïa dans les grandes villes, le nouveau-né monstre, celui de l’angoisse de la parenté. Et le poulet rôti qui saigne et qui se tortille dans son assiette ? Difficile à interpréter. Lynch c’est avant tout une cinématographie où règne l’image, l’instantané.
Rêvant d’être peintre, ses projets tendent de plus en plus vers le 7e art : en voulant faire bouger ses tableaux, il se lance dans l’animation de ses œuvres (tableaux et dessins), donnant une première série de courts-métrages (Alphabet, par exemple) qui lanceront sa nouvelle passion pour le cinéma. Ses études à la prestigieuse American Film Institute aboutiront donc à Eraserhead, un projet complètement autofinancé qu’il mettra cinq ans à finir.
Ce film devient instantanément culte. Lynch est accueilli par un public de jeunes qui résonnent avec cette œuvre. Non seulement fruit d’un travail artistique acharné, c'est aussi l’affirmation d’un esprit hors-norme, n’ayant pas peur de représenter à l’écran la matérialisation de ses craintes et des confins de son esprit. Certes, par des images « bizarres », mais le cinéma doit-il forcément passer par l’implicite, le symbolisme ? Nous pourrions penser que son esprit de peintre prend le dessus lorsqu’il crée : en mettant en scène ces images improbables, n’est-il pas justement direct et explicite ? Lynch montre par ses images un état d’esprit, une pensée ou un penchant artistique. Souvent considéré comme le « premier surréaliste américain du cinéma », ses œuvres plongent dans l’irrationalité, le hasard, l’incohérence. Les films de David Lynch, c’est une immersion dans le revers d’une industrie cadrée et rationnelle. Ayant grandi dans l’Amérique de l’ouest post-guerre, c’est un monde parfait, coloré et idéaliste qui l’accueille. Pourtant, il se désillusionne de ce monde si cadré. Derrière ce vernis social se cache un vrai malaise, et c’est cet aspect étrange, inattendu, voire sinistre qu’il saisit dans ses films.
C’est donc une œuvre unique en son genre que laisse derrière lui cet artiste. Une œuvre de cinéma qui surpasse la narration linéaire et pousse le spectateur à abandonner ses réflexes normaux. Peut-être que c’est un chef-d’œuvre du surréalisme, peut-être n’a-t-elle aucun sens du tout, mais David Lynch est un artiste qui exprime le plus possible l’étendue de sa vision artistique.
Cillian BUCKLEY, T02
En 2025, toujours plus inventifs
Surfant sur une période de progrès technologiques intenses, de nombreux artistes cherchent à renouveler leur discipline. Coup d’œil sur ces œuvres futuristes.
Le tube de peinture a révélé les impressionnistes, la caméra a permis l'invention du cinéma, et la psychanalyse de Freud a influencé les surréalistes. Alors voyons ce que permettent aujourd'hui l'invention de l'IA ou le développement de la VR (réalité virtuelle).
Mode et réalité augmentée
Une révolution dans la mode cette année fut l'arrivée en force du vêtement en réalité augmentée. Andrea Albrizio avec sa marque ARNTREAL ("aren't real", "non-réels") a chamboulé internet en 2024. Pour lui, il ne s'agit pas juste de porter une pièce technologique, il faut la rendre interactive. Ainsi, on peut compléter des "missions" comme commenter sur Instagram ou porter une pièce plusieurs jours pour obtenir différentes améliorations du vêtement virtuel. Le sweat ou le t-shirt gagnent ainsi du niveau et des "skins" de plus en plus élaborés. Chez ARNTREAL, la réalité augmentée n'est donc pas une fin mais un moyen de rendre le vêtement désirable. La marque étant très active, on peut s'attendre à plusieurs nouvelles collections en 2025 mais attention, la dernière a été "sold out" (épuisée) en seulement 21 minutes.
Musique, la guerre contre l'IA
Deezer a récemment révélé que 10 % du contenu publié chaque jour sur la plateforme est le résultat d'une IA. C'est à peine surprenant quand on connait la puissance de celles-ci. Des IA telles que Beatoven, Suno AI ou SongR sont capables parfois gratuitement de créer une musique de A à Z. On peut alors voir naître de fausses chansons "unreleased" (non publiées par le chanteur). Deezer a donc annoncé des mesures fortes : une fois détectées, ces musiques générées par IA seront signalées puis retirées des recommandations algorithmiques. C'est une excellente nouvelle pour les artistes dont le travail est bien trop souvent menacé par les intelligences artificielles.
Vers le transhumanisme
Les innovations qui cherchent à améliorer la condition humaine se multiplient. L'Apple Vision glisse la réalité augmentée dans votre quotidien, en affichant devant vous les fonctionnalités de votre téléphone. Neuralink, dirigé par Elon Musk, entend mettre sur le marché en 2025 sa puce capable de révolutionner la communication et les capacités humaines : on entend par là une puce qui vous rendrait télépathe. Bien ou mal, on ne peut pas encore trancher. Ce qu'on peut déjà affirmer, c'est que la frontière entre homme et machine devient de plus en plus floue.
Elynn CROGUENNEC, T06

Un écrit de « l'Atelier des curiosités »
Les semaines ont filé. Le printemps est revenu. Je restais allongée sur mon lit. Mes souvenirs m’assaillaient depuis des jours. Je ne savais pas encore quoi en faire. « Au moins toi tu sais ! m’avait-on dit. Prends en soin, c’est de l’or filé ! ». Mais moi j’aurais préféré ne me rappeler de rien. Ces relents de mémoire étaient durs. Amers. Indésirables... D’autres me disaient « C’était un accident, nous n’aurions rien pu faire... » Accident… Quel mot cruel ! Quel mot ridicule ! Cette manière de la désigner minimisait tellement la situation…
Je sortis de mon lit. Pour manger un peu. Même si je n’avais pas faim. Cela faisait des semaines que je ne ressentais plus rien. Je descendis lourdement l’escalier, sans écouter, ni même entendre les mots que ma mère cherchait à me dire. Après tout ce temps, je ne me sentais pas mieux. Juste vide. Un sentiment d’incompréhension, de malentendu, d’absurdité m’accompagnait partout. Je la revoyais par terre, poussant des cris étouffés. Je me revoyais à ses côtés… Je me revoyais implorer plus que lui demander, « Est-ce que tu m’entends ? »... Presser sa main… Je sentais à nouveau mes yeux s’emplir de larmes, ma bouche lui crier « Ne t’enfuis pas ! », vainement. Je la revoyais partir loin, loin de nous…
« Mange » me dit ma mère sur un ton ferme mais retenu. Elle aussi avait de la peine. Elle aussi souffrait, comme moi. Son regard aussi était vide, parfois. Je m’exécutais en silence, maussade. Je savais que je devrais tourner la page. Même fermer le livre, mais tout en le gardant à portée de main sur l’étagère des souvenirs chers à mon cœur, là où je pourrai le consulter à nouveau quand elle me manquera. Je savais que les bons souvenirs d’elle resteront pour toujours. Je savais aussi que ma vie devait reprendre son cours. Parce que si j’avais appris une chose, c’était que la vie est très précaire, et surtout très précieuse. Certes, j’étais seule à présent. Ou plutôt, sans elle. Avec d’autres. Et même si au fond de moi, lorsque je me disais tout cela, une petite voix me hurlait : « Ce que tu dis n’a aucun sens ! », je savais que c’était à moi de le donner, ce sens. Donner du sens à ma vie… Me relever avec la force qu’elle avait, avec son énergie. J’avais décidé d’être rayonnante pour elle. Et j’étais sur la bonne voie. Il me fallait juste du temps. Encore un peu de temps.
Olivia DESCATOIRE, S01
Energie et esprit d'équipe au cross UNSS
C'est dans la boue que les élèves du lycée ont pu performer lors des cross en faisant presque aussi bien que l'année passée. Mais cela n'a pas été suffisant pour être sélectionnés pour les championnats de France.
Tous les ans, notre lycée participe au cross départemental. Il s'est déroulé le mercredi 27 novembre à Plouay. Une nouvelle fois, il a donné des résultats très prometteurs. En partant avec plus de 35 engagés, soit 6 équipes, 4 ont réussi à se qualifier à l’étape suivante le 11 novembre à Yffiniac. Le parcours des filles était initialement prévu pour 2 900 mètres. Au final, on leur a annoncé à l’arrivée qu’elles avaient parcouru 3 700 mètres ce qui n’est pas rien pour une telle course. En ce qui concerne les garçons, ils devaient avoir 4 000 mètres mais ils se sont finalement retrouvés avec 5 000 mètres.
Les championnats académiques
La seconde étape était les championnats académiques qui se sont déroulés à Yffiniac sur un terrain plat avec seulement quelques parties boueuses. Les filles ont couru sur un parcours de 3 150 mètres et les garçons avaient 4 450 mètres. Ce cross a également recueilli de très bons résultats avec une cinquième place par équipe au général et une deuxième en catégorie établissement car le lycée ne contient pas de section excellence. La deuxième équipe de Benjamin Franklin a réussi à se hisser à la cinquième place établissement. Malgré ces belles performances, le lycée n’a malheureusement pas réussi à se qualifier aux championnats de France qui auront lieu du 14 au 15 mars 2025 à Cergy-Pontoise en région parisienne.
Le ressenti des élèves
"C'était cool, il y avait une bonne cohésion de groupe mais malheureusement pas de qualification à la clé", c'est ce que nous a confié Emma, élève de terminale. Effectivement, les participants, mais aussi les enseignants, sont déçus que l'aventure ne se poursuive pas. "Ce qui nous a bien aidé l'an passé, c'est la présence d'Etienne Le Roux, qui est maintenant en Staps et qui a pu courir aux championnats du monde pour représenter la France".
Plus d'une dizaine d'élèves continue à s'entrainer. Si l’aventure du cross vous a plu, si vous souhaitez participer à la prochaine compétition, vous pouvez souscrire une licence au Cima pays d’Auray, club d’athlétisme situé sur le stade du Loch, à dix minutes à pied du lycée. Nous vous attendons nombreux pour la prochaine édition du cross départemental.
Léonie MAHE, T06