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N° 20 - Mars 2025 | www.lyceefranklinauray.fr |
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Un forum sur la justice
Une rencontre captivante a eu lieu le vendredi 31 janvier entre les trois classes de 1ère STMG et des professionnels du secteur du droit et de la sécurité. On vous raconte.
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Le Lab X Athéna
Je vous propose un retour sur le LAB, le concert organisé à Athéna par des lycéens, avec une interview de quelques spectateurs.
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Données chiffrées, le saint Graal ?
Comme vous j'en suis sûr, j'apprécie fortement les chiffres. Mais dans certains contextes, nous ferions mieux de nous en méfier.
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Novak Djokovic, dernier tie-break ?
Depuis son abandon en janvier dernier à l'Open d'Australie, les doutes grandissent sur l'état physique du tennisman serbe. L'ex n° 1 mondial va-t-il continuer à jouer et peut-il encore rivaliser avec une nouvelle génération de tennismen ?
États-Unis, le grand changement
Pages 5, 6 et 7
Le lundi 20 janvier 2025, Donald Trump est investi 47e président des États-Unis. Il signe rapidement plusieurs décrets et annonce de nombreuses mesures. Retrouvez dans nos pages spéciales Etats-Unis une analyse de ce début de mandat en page 5, un gros plan sur la nouvelle politique de Méta et l'abandon du fact-checking en page 6 ainsi que le décryptage d'une annonce concernant les semi-conducteurs produits par Taïwan en page 7.
Parcoursup : le stress des terminales
Ça y est, les terminales finissent de remplir leurs vœux ainsi que leur dossier. Voici quelques-uns de nos conseils...
Pour parvenir à faire son choix, il est nécessaire de se poser les bonnes questions : quels sont mes centres d’intérêt ? Quelle branche de métier je souhaiterais rejoindre ? Il faut prendre le temps de réfléchir. Variez vos choix, il est crucial de faire plusieurs vœux, d’avoir des vœux de “secours”. Nous n’avons aucune certitude concernant notre sélection. Il faut surtout se concentrer sur ce qui nous est accessible. Nous n’avons pas une infinité de vœux mais seulement 10 qui se remplissent assez facilement, chaque licence en prend un.
Se renseigner sur les formations
Parcoursup propose de nombreuses formations et il est logique de vérifier les critères d’admission, la durée de cette formation ainsi que les débouchés. Prenez bien le temps de lire toutes les fiches afin de ne pas avoir de mauvaises surprises tels que des frais de scolarité importants ou bien un internat qui n’est pas ouvert le week-end. Il faut aussi vérifier que la formation corresponde à toutes vos attentes. Évaluez aussi la localisation car certaines universités ont des sites situés dans d’autres villes.
Soigner son dossier
Une lettre de motivation vous permet de passer du bon côté de la balance auprès de l’examinateur. Il est primordial de rédiger une lettre convaincante. Il est crucial de bien s’exprimer et de développer pourquoi nous souhaitons intégrer cette formation et comment elle s’inscrit dans notre projet professionnel. Il faut être précis, sincère et passionné. La formation cherche à vous découvrir, à vous connaitre. Même si cela prend du temps, chaque projet motivé doit être unique et personnalisé pour chaque vœu. Montrez bien votre engagement dans les activités extrascolaires dans la rubrique activités et centres d’intérêt. Il est important de prendre son temps pour la remplir car elle est commune à toutes les formations.
Demander des conseils
L’un des rôles des professeurs référents est de donner des conseils par rapport à l’orientation. Ils peuvent aider à l’amélioration des candidatures ou apporter des informations importantes sur les attentes des formations. Au lycée, il y a également deux conseillères d’orientation qui sont très bien renseignées par rapport à Parcoursup. Il est possible de prendre rendez-vous pour discuter de votre future formation auprès de la vie scolaire. D’autres sont passés par là avant alors n’hésitez pas à leur demander des conseils.
Gérer les délais et suivre les étapes importantes
Parcoursup a défini des dates pour l’inscription, la confirmation des vœux... Assurez-vous que votre dossier est bien complété et que vos vœux sont bien validés pour le 2 avril car il sera trop tard après. Il faut prévoir une hiérarchisation des formations qui ne sera pas transmise à Parcoursup. Elle doit être établie en fonction des priorités de chacun : proximité, réputation, contenu... Il faut également anticiper les différentes réponses possibles lors de la dernière phase afin d’être prêt à réagir rapidement.
Léonie MAHE, T06
Passer son BAFA : la bonne affaire en tant que jeune ?
Au lycée, bon nombre d'élèves hésitent à franchir le cap. Ceci dit, le Bafa, Brevet d'aptitudes aux fonctions d'animateur, est l'un des meilleurs moyens de trouver des jobs d'été... et aussi de faire de belles rencontres !
Ayant pour but de former de futurs animateurs, le Bafa se déroule en trois étapes : une formation "générale" avec un aspect plutôt théorique. d'une durée d'une semaine ; cette partie sert à se familiariser avec le milieu de l'animation. Vient ensuite le stage pratique. Que ce soit dans un centre proche de chez soi ou dans une colonie à l'autre bout de la France, quinze jours doivent être effectués par le stagiaire pour valider cette étape. Il peut ainsi expérimenter concrètement ce qu'il a pu apprendre en théorie. Enfin, "l'approfondissement" permet à chacun de se spécialiser dans un certain domaine de l'animation, pour devenir ensuite l'animateur qu'il souhaite être !
Un coût non négligeable
Cette formation nécessite un certain investissement. La première partie coûte entre 400 et 600 € en fonction de l'organisme et du lieu de formation. La troisième partie est comprise dans une fourchette de 350 € à 700 €, suivant l'approfondissement choisi. Le stage pratique peut être rémunéré ; la Caisse d'allocations familiales peut rembourser une partie de la formation. Ces deux facteurs permettent de réduire le coût global de la formation.
Un moyen de rencontrer du monde... et de se rencontrer soi-même !
De multiples rencontres se font au cours de la formation avec d'autres stagiaires, les formateurs, les animateurs... Sans oublier les enfants ! Cette diversité permet d'apprendre de tout le monde, tout en partageant une part de soi aux autres. De plus, la formation permet d'approfondir certaines compétences, comme le travail d'équipe ou même de s'affranchir du regard des autres ! Bien souvent, elle aide à "grandir" car elle implique notre responsabilité, en demandant du sérieux pour mener à bien de nombreux projets qui feront rêver petits et grands enfants ! Au delà de la formation, le diplôme obtenu permet ensuite de travailler comme animateur lorsqu'il nous plaît et donne un plus pour Parcoursup !
Lilian PIEL, T06
Forum sur la justice : rencontre avec des professionnels du droit et de la sécurité
Vendredi 31 janvier, le lycée a organisé un forum sur la justice suite à une audience au tribunal de Lorient, avec les élèves des classes de P11, P12 et P13.
Ce vendredi 31 janvier, le lycée a organisé un forum sur la justice suite à une audience au tribunal de Lorient. Il a réuni la magistrate Amélie Kamennoff, l’avocate Julie Baquet accompagnée de sa stagiaire Hermine, ainsi que deux gendarmes Émeline et Guillaume. Le but : discuter des enjeux juridiques et des défis contemporains du système judiciaire. Cette journée a offert aux élèves de P11, P12 et P13 une occasion unique d’échanger avec des professionnels du droit et de la sécurité sur des problématiques essentielles liées à la loi.
Avant le forum, une visite au tribunal
Le 3 décembre 2024, nos trois classes se sont rendues au tribunal de Lorient. Nous avons pu observer un procès en cours concernant un homme en détention provisoire. Le prévenu, bien qu'incarcéré à Nice, a été jugé à Lorient car les faits pour lesquels il était poursuivi s’étaient déroulés à Hennebont, dans le Morbihan. Les faits : l'individu était jugé pour conduite sans permis sous l'emprise du cannabis. Ce dernier avait déjà été privé de son permis de conduire pour des faits similaires. Après une suspension de son permis, il avait de nouveau pris le volant, commettant une infraction en conduisant sous l'influence du cannabis. Le contexte judiciaire : ce type de procès soulève plusieurs enjeux importants. Il nous a permis de mieux comprendre la complexité du système judiciaire dans le cadre des récidives et des infractions liées aux stupéfiants.
Des métiers de la justice expliqués simplement
Pendant le forum, chaque intervenant a pris la parole pour présenter son métier et son rôle dans le système judiciaire. La magistrate Amélie Kamennoff nous a expliqué son travail de juge : prendre des décisions en fonction de la loi, rester impartiale et assumer de lourdes responsabilités. Elle nous a raconté comment elle étudie chaque dossier avant de trancher. Nous avons vite compris que ce n’était pas un job facile ! L’avocate Julie Baquet et sa stagiaire nous ont ensuite parlé de leur quotidien, entre rendez-vous avec les clients, préparation des dossiers et plaidoiries au tribunal. Elles nous ont bien fait comprendre qu’être avocat, ce n’est pas juste parler devant un juge avec une belle robe noire, c'est surtout défendre les droits de chacun, parfois dans des affaires très compliquées. Hermine, stagiaire, nous a expliqué les études qu’elle faisait tel que le droit à la vie ou le droit à la mort, comme exemple. Julie Baquet a répondu à nos questions en nous exposant une affaire qu’elle a traitée d’un homme incarcéré en Algérie, quittant sa famille sans prévenir ni donner d’explications, puis réapparaissant et obligeant son ex-femme à le laisser voir ses enfants. Les gendarmes Émeline et Guillaume ont apporté un autre regard sur la justice en nous expliquant leur mission : assurer la sécurité des citoyens, faire appliquer la loi, mener des enquêtes, prendre les plaintes... Ils nous ont parlé des interventions sur le terrain, des enquêtes et de la prévention, notamment auprès des jeunes. Ils ont également partagé leur expérience sur le terrain en nous parlant de leur intervention dans une maison où ils ont tout retourné afin de trouver de la drogue.
Un vrai moment d’échange
Les intervenants étaient ouverts et ont répondu à toutes nos questions sans détour. Nous avons parlé des études nécessaires pour exercer ces métiers, des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien et même des affaires marquantes qu’ils ont pu traitet. La magistrate Amélie Kamennoff a ainsi traité l’affaire d’un homme retrouvé dans une valise à Lorient. Nous avons également abordé des sujets plus proches de nous comme les infractions courantes chez les jeunes, les conséquences des réseaux sociaux sur le harcèlement ou encore les droits que l’on a en tant que citoyens. Beaucoup ont été surpris d’apprendre que certaines actions que nous pourrions considérer comme "anodines" peuvent avoir de vraies répercussions judiciaires.
Un après-midi qui a marqué les esprits
À la fin de l’intervention, plusieurs élèves ont confié qu’ils voyaient ces métiers d’un autre œil. Certains ont même dit qu’ils envisageaient une carrière dans le droit ou la sécurité après cette rencontre. On a aussi compris que la justice n’est pas qu’une affaire de juges et d’avocats ;elle nous concerne tous au quotidien. La rencontre avec les professionnels nous a permis de voir concrètement à quoi servent les lois et comment elles sont appliquées. Une expérience à renouveler sans hésiter !
Ilyna MATRAS, Melike ARSLAN,
Maïwenn BERNARD,
Gaya HUGUES, P13.
Les Restos du Cœur
Chaque année depuis la création des Restos du Cœur, les bénévoles se mobilisent pour aider les plus démunis.
Les Restos du Coeur sont une association de bénévoles qui a pour but d'aider les gens dans le besoin. Chaque année, des repas sont donnés dans des centres de distribution aux personnes les plus précaires partout en France. Ce n'est pas tout ! L'association aide aussi les personnes à chercher un emploi ou un logement afin de favoriser l'inclusion sociale des personnes les plus fragiles.
Par qui a été créée cette association ?
C'est grâce au célèbre humoriste français Coluche que les Restos du Coeur ont vu le jour. Dévasté par la pauvreté qui frappait la France à cette époque, Coluche a eu l'idée de redistribuer le surplus alimentaire des supermarchés et des cantines aux personnes dans le besoin. C'est en 1985 que l'humoriste a eu cette idée afin de venir en aide à ceux qui n'ont plus rien. Et c'est en 1986 que Jean-Jacques Goldman écrit et compose la chanson caritative des "Restos" avec ce refrain que nous connaissons tous : " Aujourd'hui, on n'a plus le droit/ Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid..." Cette chanson sonne comme un signal d'alarme à cette époque et est repris en coeur par la troupe des Enfoirés, elle aussi créée par Coluche et des artistes proches de l'humoriste. Encore aujourd'hui, et depuis plus de trente cinq ans, ce concert a lieu chaque année afin de récolter de l'argent qui est reversé à l'association. La vente de CD et DVD de ce concert permet aux Restos du Coeur de distribuer des repas car un double CD ou un double DVD acheté est égal à 17 repas. Durant toute l'année, plus de 75 000 bénévoles se mobilisent pour collecter un maximum de produits alimentaires et d'hygiène, auprès des grandes surfaces et magasins. Cette année, la collecte nationale a eu lieu les 7, 8 et 9 mars.
Les Restos du Coeur sont une initiative unique en France, qui, malheureusement, ne cesse de prendre de l'ampleur depuis sa création. En effet, 163 millions de repas ont été distribués durant l'année 2023-2024 et 1,3 millions de personnes ont été accueillies. Cette année encore, les Restos du Coeur ont besoin de dons de la part des Français. N'oubliez pas, chaque geste est important et on compte sur vous !
Lilia PAIVA, P05
L'IA a-t-elle un impact nocif pour l'humanité ?
L'intelligence artificielle prend de plus en plus de place dans nos vies. Mais jusqu'où ?
En 1955, John McCarthy crée un programme informatique dont le but est d'imiter l'intelligence humaine grâce à des algorithmes. Cela permettra à des ordinateurs d'agir et penser comme le feraient les humains. Il est établi lors de la conférence de Dartmouth, un atelier scientifique organisé durant l'été 1956. Plus tard, en 1959, Arthur Samuel invente le Machine Learning, des systèmes informatiques capables d'apprendre et de s'adapter sans suivre de consignes explicites grâce à des algorithmes. Le Français Yann Le Cun crée en 1989 le premier réseau neuronal, apte à reconnaître des chiffres écrits à la main. Mais c'est des années après qu'un évènement bouscule l'histoire de l'IA. En effet, le champion mondial des échecs Garry Kasparov est vaincu en 1985 par Deep Blue, un superordinateur spécialisé dans le jeux d'échecs par association de circuits électriques.
Une technologie très avancée
Depuis quelques années, le développement de l'intelligence artificielle évolue à une vitesse folle, à tel point que plusieurs humanoïdes ont déjà été conçus. Le tout premier remonte aux années 1970 avec Wabot-1, créé à l'université Waseda au Japon. Plus récemment, Elon Musk attire tous les regards avec Tesla Optimus qui prévoit d'ailleurs d'être commercialisée en 2026. Mais les humanoïdes ne sont pas les seules machines faisant la Une des médias : des chiens-robots sont également susceptibles d'apparaître prochainement.
Avantages et inconvénients de cette intelligence
Bien évidemment, l'IA a des inconvénients tout comme elle possède des avantages. Celle-ci est déjà présente dans notre quotidien, ne serait-ce que par les assistants vocaux qui nous permettent d'allumer la lumière, la télé, mettre de la musique... Les casques à réalité virtuelle nous montrent encore une fois que l'intelligence artificielle n'a pas que des points négatifs. Grâce à eux, nous pouvons voyager ou tout simplement profiter d'une expérience agréable virtuellement.
Cependant, l'IA peut entraîner la disparition de métiers qui sont voués à ne plus exister demain, comme ceux qui demandent de la créativité, de l'imagination. D'autres sont aussi menacés : caissiers, photographes, ouvriers d'usines...
La vie privée peut aussi être impactée. Si vous voulez naviguer sur des sites, l'intelligence artificielle peut vous demander des informations personnelles vous permettant ainsi de mieux profiter. Pour le moment, personne n'est en capacité de prédire ce qui arrivera avec l'utilisation de cette haute technologie. Seul l'avenir nous le dira...
Lina PRADO, S05
Coup de théâtre aux États-Unis : Donald Trump a repris le pouvoir
Mais comment ce début de mandat se passe-t-il ?
Donald Trump, élu le mardi 5 novembre en tant que président des Etats-Unis, face à Kamala Harris, obtient 2,4 millions de voix de plus qu’en 2020, notamment au Texas et en Floride. Il est investi le 20 janvier 2025.
Investiture
Il prête serment lors d’une cérémonie au Capitole à Washington, devenant ainsi le 47ᵉ président des États-Unis pour un deuxième mandat. Dans son discours d’investiture, il a proclamé « l’âge d’or de l’Amérique commence maintenant » et a promis que « le déclin de l’Amérique est terminé » marquant son désir de changement pour son pays. Cette victoire a également permis au Parti républicain de reprendre la majorité au Sénat et de conserver sa majorité à la Chambre des représentants, bien que cette dernière soit la plus faible depuis 1944. Cette domination républicaine au Congrès pourrait faciliter la mise en œuvre de l’agenda politique de Trump, (qui inclut des mesures telles que des politiques intérieure mais aussi étrangère et commerciales protectionnistes ainsi qu' une approche stricte de l’immigration).
Prises de décisions
Dès son entrée en fonction, le président Trump a pris plusieurs mesures significatives. D’importantes mesures de politiques intérieure et étrangère sont mises en place. Mais certaines sont également financières. Une des premières décisions décrétées a reçu beaucoup de critiques. « Un coup sévère porté à la santé mondiale", voici comment Michel Kazatchkine, conseiller spécial du bureau de l'OMS pour l'Europe a réagi à l'annonce de Donald Trump de retirer les États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette décision reflète une volonté de renforcer l’indépendance des États-Unis vis-à-vis des institutions internationales. Cela traduit une rupture avec le multilatéralisme et une volonté d’adopter une approche plus unilatérale dans les affaires mondiales. En se retirant de l’OMS, les États-Unis cessent de contribuer financièrement à l’organisation (ils contribuent actuellement à plus de 15 % du budget de l’OMS). Cela peut être perçu comme une volonté de réduire les dépenses publiques ou de rediriger ces fonds vers des priorités nationales, mais ce retrait aura des conséquences considérables. Comme autre mesure de politique étrangère, Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, marquant ici aussi une orientation isolationniste de sa politique étrangère. Connu pour être climatosceptique, Donald Trump a signé ce décret en déclarant devant ses supporters réunis dans le satde,Capital One Arena : "Les États-Unis ne saboteront pas leurs propres industries pendant que la Chine pollue en toute impunité". Ils avaient déjà quitté l’accord lors de son premier mandat, mais les États-Unis étaient revenus sous le mandat de Joe Biden. Cette décision polémique va de pair avec son slogan de campagne, "Drill baby drill" qui se traduit par "Fore, chéri, fore », il répète ce slogan comme un leitmotiv, un résumé de sa stratégie politique : son « America Great again » passera bien par l’or noir et plus globalement, par les énergies fossiles. Les États-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine et premier pollueur historique, rejoignent ainsi l'Iran, la Libye et le Yémen comme les seuls pays non signataires de l'accord de Paris.
D'autre part, des politiques commerciales ont également été mises en place. Des décrets imposant des tarifs douaniers de 25 % sur les produits en provenance du Mexique et du Canada, et de 10 % sur ceux de la Chine, visant à protéger les industries américaines, ont été signés. Ils viennent alimenter cette guerre commerciale incessante, opposant le géant américain au géant chinois.
Plusieurs décrets sur l’immigration sont également proclamés. Donald Trump a annoncé un “état d’urgence à la frontière sud” avec le Mexique "Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d'étrangers criminels là d'où ils viennent." "Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l'invasion désastreuse de notre pays", c’est ce qu’a déclaré le nouveau président des États-Unis. C’est dans le but de renforcer les mesures contre l’immigration illégale qu’il a mis cela en place. Cela a eu comme premier effet l’arrêt du fonctionnement de la plateforme de demandes d'asile lancée par l'administration.
Répercutions mondiales
Les décisions de Trump ont eu des impacts notables à l’échelle internationale. Tout d’abord sur les relations transatlantiques : son éloignement de l’Europe a suscité des inquiétudes quant à l’avenir de l’OTAN, mettant en question la stabilité et l’unité de l’alliance. S'interroger quant à l'avenir de cette organisation de défense mutuelle est d'une importance cruciale pour l'Europe qui jouit du parapluie protecteur des Etats-Unis Elles eurent aussi un impact sur l’économie mondiale : les marchés financiers ont réagi avec volatilité face aux nouvelles politiques commerciales américaines, créant à la fois des opportunités et des défis pour les investisseurs Et elles eurent également un impact sur l’environnement : le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris a affaibli les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, laissant un vide que d’autres nations tentent de combler.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2025 marque donc un tournant majeur pour les États-Unis et le reste du monde. À travers ces mesures radicales (le retrait de l’OMS, l’imposition de nouvelles taxes douanières ou le recentrage de la politique étrangère sur les intérêts nationaux), son administration affirme une volonté claire de rupture avec le multilatéralisme et de renforcement de la souveraineté américaine. Ces décisions, bien qu’applaudies par une partie de l’opinion publique américaine, suscitent des inquiétudes à l’international quant à la stabilité des alliances, aux échanges commerciaux et à la coopération mondiale sur des enjeux cruciaux comme la santé ou le climat. Reste à savoir si cette stratégie isolationniste renforcera durablement la position des États-Unis ou si elle accentuera leur isolement sur la scène mondiale.
Benjamin MANENTI, T06
Fin de la censure sur Meta : origine et enjeux
Début janvier, Mark Zuckerberg annonce publiquement qu’il met fin au « fact-checking » sur la plateforme Meta aux Etats-unis. Fin janvier, Donald Trump est investi à la Maison blanche. Choix de business ou allégeance politique ?
« Fact-checking ? »
Si vous utilisez Instagram ou Facebook, vous savez sans doute que le contenu qui vous est proposé est modéré. Violence, contenu profane, sexisme, racisme… tout cela est filtré par Meta. Mais il existe derrière cela tout un corps de métiers, le « fact-checking » : ce sont des modérateurs, appartenant à des groupes externes à Meta, regroupés sous la bannière de l’IFCN, réseau international de modération des réseaux. Ceux-ci peuvent être des journalistes ou des chercheurs mais dans tous les cas, ce sont des professionnels non-partisans de Meta. Ainsi, le patron de Meta a décidé de rompre les liens avec cette organisation. Auparavant, lorsque du contenu provocateur, violent ou tout simplement faux était publié, une note était rajoutée par un modérateur, le certifiant de « faux », « hors-contexte », « satirique », ce qui permettait une prise de recul avec le contenu proposé. C'est donc vers un fonctionnement comme la plateforme X que se dirige Meta, c'est-à-dire une modération faite par des "community notes". Au lieu de s'appuyer sur des chercheurs indépendants, la plateforme s'appuie uniquement sur ses utilisateurs, qui rédigent des "notes de contexte", et les autres, qui votent. C'est donc la "note de contexte" ayant le plus de votes qui a le dernier mot, qu'importe le contexte. Désormais, Meta affirme : c’est vous, le modérateur.
Pourquoi ?
Des vérificateurs « trop orientés politiquement », une « institutionnalisation de la censure », la vidéo publiée par Zuckerberg le 7 janvier crie Trump. D'abord, le plus évident : délocalisation des locaux de Meta au Texas, terre très républicaine, la mention explicite des thèmes taclés par Trump (immigration, genre), mention du "biais politique" des journalistes... Autrement, le créateur de Facebook évoque « un retour aux sources » et la vision simpliste de prioriser à tout prix le contenu et la parole au détriment des dangers des réseaux sociaux (simplement euphémisé en « the bad stuff ») s’aligne parfaitement sur la politique du nouveau président. Politiquement, c'est aussi un choix qui s'aligne sur le programme trumpiste. Zuckerberg, comme Trump, considère les journalistes comme des "idéologues, [ce qui relève de la] rhétorique de l'extrême-droite" (Anne Cordier, chercheuse à l'université de la Lorraine, le Télégramme). Cette idéologie présente les journalistes et les mouvements intellectuels comme un seul et unique organe de gauche, donc lorsque le patron de Meta affirme que le problème des réseaux sociaux est "l'institutionalisation de la censure" (donc sous le démocrate Biden), c'est bien à Trump qu'il prête allégeance. La devise de cette révision de politique « more speech, fewer mistakes », autrement dit : plus de parole, moins de fautes, paraît trompeuse, et la « faute » rejetée non pas sur le mauvais usage de la plateforme par les internautes, mais plutôt sur les acteurs tiers régulant le contenu potentiellement nocif. Utilisant une sorte de faux dilemme, Zuckerberg souligne les erreurs dans le filtrage, et au lieu de régler ces filtres, les supprime complètement, laissant un espace complètement à la merci des informations délibérément fausses et de la manipulation.
Quelles réactions ?
Derrière ce choix politique se cachent de véritables conséquences, hors du monde virtuel. Hormis bien sur le mécontentement des modérateurs payés par Meta, ce choix provoque de véritables questionnements moraux. Cette volonté de mettre la régulation des réseaux aux mains des utilisateurs n’est autre qu’une déresponsabilisation des grandes entreprises de la tech, bras droit de la campagne de Trump. Une stratégie qui “leur épargne les coûts financiers et politiques associés à ces tâches” (Courrier International). Tout cela est d’autant plus inquiétant puisque les réseaux de Zuckerberg ont déjà un antécédent judiciaire. Nous pouvons citer par exemple le scandale de Cambridge Analytica ayant débuté en 2014 : les données de 87 millions d’utilisateurs ont fuité de la société d’analyse anglaise et ont servi de point d’appui pour la campagne de Trump, utilisés pour convaincre les voteurs indécis. Sinon en 2024, il s’était excusé devant la cour de justice étasunienne, humilié, dans un procès concernant le contenu abusif sur Instagram et les conséquences mortelles des réseaux sociaux. Avec des risques pareils, comment ne pas se questionner sur la légitimité d’un réseau modéré par ses utilisateurs ?
Sommes-nous concernés ?
L’Europe n’est pas encore concernée par cette politique et possède les cartes à jouer pour ne pas l’être à l’avenir. Le Digital Services Act (DSA), règlement sur le numérique proposé par l’UE en 2023, empêche la plateforme étasunienne d’acter sa politique dans l’UE. Ce règlement devrait « préserver le respect des droits fondamentaux garantis par Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » et « agir contre les contenus pouvant avoir des effets négatifs réels ou prévisibles sur la sécurité publique et les processus démocratiques et électoraux”. Donc les réseaux, bien qu’imprévisibles, agiront dans la limite de la loi européenne. Avant tout, les réseaux sont certes des espaces de société, où est mise en avant la parole. Mais à trop vouloir mettre en avant la liberté d’expression, ces entreprises en oublient ses limites : la loi. Il ne faut oublier qu’avant tout, ce qui est important dans le milieu social, c’est le respect des autres et du droit humain, plus que le contenu et l’idéologie politique. Ou alors, comme dit le proverbe, « la liberté s’arrête là où commence celle des autres ».
Cillian BUCKLEY, T02
Procès Le Scouarnec : une affaire choc dans l'histoire du monde médical
Aussi connue sous le nom de « l'affaire du chirurgien de Jonzac », le procès de Joël le Scouarnec a débuté le lundi 24 février à Vannes, pour une durée d'environ quatre mois.
Une affaire choc dans l'histoire de la pédocriminalité en France. Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien né en 1950 à Paris, est accusé par plusieurs centaines de personnes d'agression sexuelle et d'actes à caractère pédocriminel. En plus de 30 ans de carrière, l'homme aurait abusé de près de 312 victimes, et le déroulement des faits s'étendrait sur plusieurs villes, dont la Bretagne et ses alentours.
Historique des faits
Tout commence en 2017 lorsqu'une petite fille âgée de six ans, habitante de Jonzac, dénonce à ses parents le comportement abusif de son voisin Joël Le Scouarnec, alors chirurgien et âgé de 66 ans, pour avoir tenté de s'exhiber devant elle puis de la violer. Une fois la plainte déposée par les parents de l'enfant, les gendarmes perquisionnent son domicile, où ils font d'étranges découvertes : des journaux intimes, des fichiers informatiques, des carnets accompagnés de notes et détails obscènes, des photos d'enfants nus, et des poupées (dont l'une enchaînée aux poignets, selon France 3 Régions). Les recherches menées à partir des écrits et vidéos du chirurgien permettent d'établir une mise en contact des anciennes victimes. Parmi les trois autres victimes supplémentaires : deux de ses nièces et une patiente hospitalisée à l'hôpital de Loches, en Indre-et-Loire, en 1993. Du 13 au 17 mars 2020, l'ancien chirurgien comparaît pour viols et attouchements de ces quatre victimes, devant la cour d'assises de Saintes, en Charente-Maritime. Il est alors condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
Une enquête judiciaire importante
Mais là n'est que le début de l'affaire : depuis la Charente-Maritime, les enquêteurs continuent leurs investigations afin d'identifier d'autres victimes, jusque dans le Morbihan, où de nombreuses plaintes ont été déposées, notamment à Lorient.
Après une médiatisation très conséquente, c'est à la fin du mois d'avril 2024 que l'instruction du dossier est close ; 312 victimes sont identifiées et à ce jour, 246 plaintes ont été versées, sur un total de 349 victimes potentielles. Soit 37 victimes de plus, confrontées à la douleur de souvenirs dilués ou disparus avec le temps.
En septembre 2024, Joël le Scouarnec est mis en accusation devant la cour criminelle du Morbihan. Son procès doit durer quatre mois, du 24 février jusqu'au 3 juin 2025. Un procès durant lequel tous témoignent de l'atrocité de ses crimes.
Faustine LECOINTRE, P03
Trump, volé ou voleur ?
Donald Trump prétend les États-Unis volés par Taïwan. Qu'en est-il vraiment ?
Le retour de Donald Trump a pour une fois mis les deux Chines d'accord : pour 4 ans au moins, elles ne sont sûres de rien. Le conflit, pour le moment calme malgré des provocations, entre Taïwan et la République Populaire de Chine (RPC, communiste), formées à l'issue de la guerre civile chinoise, pourrait s'en trouver bouleversé. Donald Trump a déjà crié lundi 24 février au vol des semi-conducteurs (indispensables aux circuits informatiques modernes) par Taïwan, (République de Chine, démocratique). Malgré son échec dans le débat sur les terres rares en Ukraine, il réclame "le retour de cette industrie aux États-Unis", plutôt ironique puisque c'est l'autre Chine qui dirige des industries autrefois américaines.
L'industrie des semi-conducteurs, pourtant l'essentiel de l'économie et des programmes militaires de l'île de Taïwan, se retrouve en difficulté : soit elle peut être protégée militairement, mais dépendre économiquement (ce qu'elle préfère éviter) des États-Unis, soit elle peut se retrouver seule face au géant qu'est sa rivale la RPC. La compagnie TSMC est de loin le plus gros producteur de semi-conducteurs avec près de 60 % de la production mondiale, suivie en 3e et en 8e positions de UMC et PSMC. Toutes sont taïwanaises, alors que la principale compagnie américaine Globalfoundries est en 4e position avec environ 6 % en 2022 et les entreprises de la RPC (5e et 6e) représentent environ 8 % de la production de semi-conducteurs. Les semi-conducteurs sont essentiels pour les ordinateurs et les systèmes de guidage, pour des usages autant civils que militaires. Taïwan pourrait avoir un avantage sur la RPC, au moins sur ce plan, malgré une armée bien inférieure en nombre et en moyens. Si Trump obtenait la délocalisation des entreprises taïwanaises, l'île serait complètement dépendante des États-Unis (au moins pour un moment), mais serait peut-être assurée de sa protection. Cette demande de Trump apporte pour une fois quelque chose de stable chez lui, puisqu'il répète a priori le chantage des terres rares ukrainiennes. Après avoir essayé de voler les terres, pourra-t-il voler une île ?
Déwi JAOUEN, P09
Données chiffrées, un ami bienveillant ?
Des données chiffrées sur une copie, ça fait toujours joli, même quand notre relation aux maths s'est arrêtée à « moins fois moins ça fait plus ». Mais sont-elles vraiment exemptes de défauts et méritent-elles tous les crédits que nous leurs accordons ?
Alors oui, moi aussi j'adore les chiffres, j'adore voir un diagramme en camembert. Mais dans beaucoup de situations, les médias donnent des statistiques qui ne veulent rien dire. Alors par "rien dire", j'entends qu'elles ne sont en rien significatives et qu'elles ne servent le propos que parce qu'on les oriente dans le bon sens.
Inconvénients évidents
Tout d'abord, vous le savez déjà, mais une donnée statistique n'a de sens que si l'échantillon interrogé est suffisamment grand. Par exemple, une célèbre marque de produit lié à l'hygiène dentaire se vante de l'efficacité de ses produits, et on peut retrouver dans de nombreuses affiches publicitaires, des chiffres et statistiques "prouvant" leurs mérites. Le premier problème vient du fait que les études derrière ces données sont produites par... la marque elle-même ! Cela signifie d'abord que les résultats peuvent être biaisés car elle s'arrangera pour que les conditions soient favorables pour ses produits, mais ce serait illégal de publier ces chiffres si les études derrière sont frauduleuses. Imaginons que les multinationales soient à cheval sur la loi, rien n'empêche cette marque de publier uniquement les études qui vont en faveur de ses produits : peut-être qu'elles sont valides, mais peut-être qu'une autre de leur étude a montré le contraire. Dans ce cas, il n'y a pas l'obligation d'afficher cette autre donnée. Le plus impressionnant est que beaucoup de celles qui sont affichées manquent de rigeur ! Par exemple la satistique qui montre que sa brosse à dent est plus efficace et sécuritaire qu'une brosse à dent manuelle s'est déroulée avec un échantillon de... 70 enfants ; une autre étude s'est faite avec un échantillon de 44 personnes. Alors évidemment, dire que 80 % des essais ont été concluants a beaucoup plus d'impact ! Car c'est la loi des grands nombres, qui permet d'associer une fréquence de réussite à une probabilité de réussite. Et 70... c'est loin d'être considéré comme un grand nombre dans le monde des études statistiques (les chiffres précédents ont été récupérés sur le site officiel de la marque dans la rubrique "preuves scientifiques" ; cela ne veut pas dire que leurs études sont fausses et que toutes ont été réalisées dans de telles conditions. On le rappelle : le but n'est pas de critiquer ces produits mais la rigueur de ces statistiques. Pour beaucoup, le problème suivant est trivial mais il mérite d'être précisé : Si une population passe de 80 à 96 habitants en un an, on peut dire qu'elle a augmenté de 20 %, mais si elle passe de 96 à 80 en 1 an, cela correspond à une diminution de 16 %. Il vaut donc mieux connaître les données réelles, car les pourcentages ne peuvent pas forcément être comparés. Dire qu'une population a augmenté de 20 % en 1 an puis diminué de 16 % nous donne l'impression qu'elle reste plus élevée qu'elle ne l'était au départ.
Autres problèmes...
Mais tout cela reste relativement évident : peu de monde se fie aux statistiques données dans les publicités. Le problème est qu'une même donnée peut être utilisée pour affirmer deux choses différentes. Par exemple, si l'on veut affirmer que la France va bien financièrement, on peut montrer un graphique qui représente le PIB de la France en fonction du temps, on obtiendra alors une courbe à tendance croissante avec une chute en 2020 mais qui remonte après cela. Si on veut prouver le contraire, on peut vous montrer un graphique qui montre le taux de croissance du PIB en fonction du temps, cette fois-ci on obtiendra une courbe avec une très claire tendance décroissante, simplement car elle représente à quel point le PIB a évolué par rapport à l'année précédente. Imaginons que l'on enchaîne cinq excellentes années sur le plan économique, mais chacune moins bonne que la précédente, cette courbe sera malgré tout décroissante et laissera à un lecteur qui ne comprend pas vraiment ce type de graphique, ce qui est surprenamment courant, l'idée que le pays va mal (la question abordée là n'est pas de savoir si la France souffre économiquement ou pas !) Egalement, pour montrer qu'une part de la population est plus grande, les médias se privent rarement de précéder le chiffre de "plus de". Imaginons par exemple que 41 % des gens trouvent que le camembert est le meilleur fromage, on pourra dire que plus de 40 % des gens trouvent que.... Cela gonfle artificiellement le chiffre.
Pour les élèves de SES
Un exemple récurrent pour montrer à quel point nous avons du mal à comprendre des statistiques est celui de la longévité du médecin. Imaginons que je souhaite démontrer une affirmation comme celle-ci : un chirurgien vit plus longtemps qu'un être humain moyen. Comment procéder ? Vérifions les archives ! Jetons un oeil à la date de décès de différents chirurgiens, assez pour faire une moyenne et comparons celle-ci. En 1961, les recensements officiels annoncent que le nombre de médecins spécialisés était d'environ 10 000. Ils ont sûrement obtenu leur diplôme vers l'âge de 30 ans en raison des très longues études, soit il y a 64 ans de cela. Donc soit ils ont 94 ans, soit ils sont morts. Etant donné que la part de population dépassant cet âge est très faible, on se permet alors cette approximation : ils sont morts. Pour une population de 10 000, afin d'obtenir une marge d'erreur de plus ou moins 3 % il faudrait comptabiliser 1 000 décès dans la moyenne, et pour être vraiment rigoureux on va en piocher de différents milieux, régimes alimentaires, origines... Et après cela, nous pourrons conclure par exemple qu'en effet, les chirurgiens meurent en moyenne un peu après le Français moyen. Conclusion : être chirurgien permet de vivre plus longtemps (encore une fois, l'enjeu ici n'est pas vraiment de savoir s'ils vivent plus longtemps !)
Cela semble une étude très rigoureuse, en tout cas en apparence. Car il y a un problème colossal à cette étude hypothétique. Et il ne vient pas du fait de faire la corrélation entre la profession et la durée de vie car après tout, c'est ce que les résultats semblent démontrer. Non le problème a été explicité il y a peu : les médecins spécialisés obtiennent leur diplôme "après 30 ans " ; on a donc fait la moyenne de l'âge de décès de gens qui ont forcément dépassé 30 ans et l'avons comparée à la moyenne d'âge de décès des Français qui elle, comptabilise tous les gens morts avant 30 ans également.
Un autre exemple du genre est la méthode pour déterminer le nombre d'enfants que les Français ont. Première méthode, effectuer un sondage où on demande directement aux gens : "combien avez-vous d'enfant ?" La deuxième méthode consiste simplement à demander aux enfants de ces mêmes Français combien ils sont dans leur famille.
Deux méthodes qui paraissent parfaitement égales et dont beaucoup pensent qu'elles devraient donner des résultats égaux. Grosse erreur ! Les enfants qui ont plusieurs frères et soeurs sont plus nombreux ! On obtiendra alors avec la première méthode que les Français ont deux enfants en moyenne, et avec la deuxième qu'ils en ont 3.
Manassé VREL-ENJALBERT, T09
Le Lab X Athéna : retour sur une première réussie
Le samedi 8 février s’est déroulée la première édition du Lab en partenariat avec Les Nuits soniques. Retour sur cette soirée qui a su combler les attentes des spectateurs et leur a fait passer une soirée inoubliable.
18h, les portes ne sont pas encore ouvertes, mais déjà les premiers spectateurs attendent dans le froid afin d’obtenir les meilleures places devant la scène. A travers les fenêtres, il était possible de voir les organisateurs ainsi que les artistes faire les derniers réglages. Pour l’occasion, les sièges d’Athéna ont été retirés, laissant place à un grand espace pouvant accueillir 1000 personnes. Cette large salle s’est vite remplie, devant l’affluence des spectateurs, impatients d’assister au concert. Mais pour Jolagreen et Baby Neelou, il va falloir attendre. En effet, les organisateurs ont décidé de donner une chance à quelques artistes via un Open Mic, une scène ouverte à la candidature afin que quatre artistes émergents puissent avoir une chance de performer sur scène. Ces artistes, Sipo, Léo$, Huntee et Bail ont eu, chacun leur tour, 15 minutes pour présenter leurs créations et leur univers, en mettant le feu à la salle et préparant l'entrée de Baby Neelou. Ayant complètement joué leur rôle, on aurait aimé que chacun puisse rester plus longtemps, mais il était temps de laisser la place aux attractions principales de la soirée. Ainsi, c'est devant un public en délire que Baby Neelou arrive, entrant sur "Copernic", l'une de ses musiques les plus populaires dont la majorité des spectateurs connaissait les paroles. A suivi une heure de show sans pause entre les musiques. On peut retenir " !Ok Go", "Hustler season" et "Milwaukee Bucks" qui ont très bien marché, notamment car Neelou faisait participer le public, en faisant même monter sur scène certains spectateurs, mais surtout car elles sont populaires. Avec ce passage réussi, il est assuré d'avoir des fans présents en Bretagne et de gagner des auditeurs sur le long terme. Après avoir enchainé pogos sur pogos, la voix et les jambes tiraient un peu, c'est pourquoi la pause avant Jolagreen a été bien accueillie par tout le monde. Ayant tout fait pour que la soirée se passe au mieux, les organisateurs ont même pensé à faire venir des fast-foods sur place, permettant à tout le monde de manger et de reprendre des forces avant le dernier artiste. En comparaison avec celle de Baby Neelou, l'entrée de Jolagreen était plus calme, posée, mais ce n'était que pour surprendre ensuite. En effet, beaucoup ont été déconcertés par cette entrée en matière différente, mais la suite a été très bien accueillie et les doutes ont été balayés notamment grâce à un enchainement de "Crash Bandicoot" et" 360Trickshot" ne laissant le temps de respirer à personne. Ainsi, Jola a réussi à reprendre le concert à la suite de Neelou de la meilleure des manières et en finissant sur l'un de ses plus grand succès, "Brick by Brick" terminant son passage en beauté. Malgré ces deux réussites, et sans doute à la surprise collective, aucun des deux artistes n'a réalisé ses featurings, avec ThaHomey et Caballero pour Baby Neelou et Lesram et Green Montana pour Jolagreen23, et ce, alors qu'ils figurent dans leurs musiques les plus écoutées. Enfin, même sans cela, ce n'est pas osé de dire que le concert s'est très bien déroulé, le public étant à la hauteur des rappeurs.
Interview de spectateurs
Qu'avez vous pensé du concert ?
Anaé : Même si habituellement je n'écoute pas spécialement de rap, j'ai adoré le concert. Que ce soit pour les artistes ainsi que pour leurs performances incroyables, pour l'ambiance, pour la gentillesse des personnes présentes... C'était réellement génial, un évènement qui m'a permis de découvrir de nouveaux artistes extrêmement talentueux.
Elynn : C'était incroyable ! Voir des artistes sur scène donne vraiment une autre dimension à la musique. C'est vraiment cool de pouvoir découvrir des artistes de cette manière, surtout Baby Neelou et Huntee qui m'ont beaucoup marquée.
Comment avez-vous eu connaissance du concert ?
Mathis : Sur Instagram, tous mes amis republiaient les posts car ce sont des gens du lycée qui l'ont organisé et tout le monde en parlait.
Anaé : J'ai entendu parler du concert grâce à la pub qui a été faite sur Instagram et aux affiches qui ont été collées aux quatre coins d'Auray.
Qu'est-ce qui vous a décidé à venir ?
Mathis : L'affiche, Baby Neelou est un de mes rappeurs préférés, et Jolagreen j'aime bien aussi, je pouvais pas rater ça.
Anaé : Je me suis dis que j'allais y aller car cela restait une opportunité de découvrir des artistes, de passer un moment sympa avec ses amis ; j’adore l'ambiance des concerts.
Elynn : Je suis toujours chaud pour aller voir des artistes sur scène, et là c'était l'occasion de le faire en allant voir des rappeurs que je ne connaissais pas.
Reviendrez-vous l'année prochaine et le conseillerez-vous à quelqu'un ?
Mathis : Oui, sans aucun doute. J'emmènerai même mes amis qui n'ont pas voulu venir.
Anaé : Si j'en ai l'occasion, je reviendrai l'année prochaine avec grand plaisir et j’emmènerai des amis pour leur montrer à quel point le LAB était un évènement incontournable
Antoine QUÉLO, T01
Le temps d'une vie
Texte écrit et proposé par Clémence, élève de terminale.
« Tu sais, penser au temps qui passe n’est pas une fatalité si tu sais le contempler. Le monde en parle comme d’un ennemi à dompter, mais lui, n’a pas besoin de nous pour avancer. C’est un peu comme ce drôle d’oiseau qui guide nos vies vers l’apogée et le repos mérité. Il fait son chemin, indifférent à nos angoisses. Il avance. Il ne nous attend pas, mais il ne court pas pour autant. Tu n’as pas de hâte à avoir. Nous lui courons après. Comme s’il nous apporterait des réponses pleines de certitudes. Mais il n’y a pas de réponses rapides. Le temps nous apprend, tu sais ? Il nous apprend que rien ne presse. Tout est ce que tout doit être. Seul lui a les vraies réponses. Les chercher désespérément n’est pas son enseignement. Le temps c’est ce compagnon qui nous aide à avancer. Il nous laisse grandir, apprendre, évoluer, appréhender ce qui nous entoure. Il est présent à chaque instant, pourtant il ne nous presse pas. Il n’est pas ce glaive effrayant que l’on s’imagine en réalité. Le véritable secret, c’est comprendre que la vraie quête se trouve en soi, et non en ce qui nous entoure. Tout se trouve en prenant le temps.
L’amour se trouve avec le temps. Ce n’est pas une quête, un graal que le Chaste et l’Insouciant auraient trouvé dans les ruines d’un château. Il ne se trouve pas dans les attentes démesurées, ou en le cherchant à tout prix. L’amour n’est pas une fin en lui-même, c’est un chemin. Un chemin que l’on construit petit à petit pour mieux explorer. Mais si nous cherchons un chemin dans la précipitation, nous ne trouverons qu’une illusion. Il se construit dans le silence. Dans les moments simples. Ce n’est pas un feu qui brûle instantanément, c’est un bois sec que tu nourris pour attiser la flamme. Une flamme que tu laisses grandir, que tu entretiens des gestes du quotidien. Chaque geste, chaque regard, chaque petit moment où tu te laisses simplement vivre, être avec l’autre, c’est ça l’amour. Tu ne peux pas forcer ça, tu sais ? Quand tu arrêtes de courir après et que tu acceptes simplement ce qui vient, là, il se construit, petit à petit, brique par brique il deviendra plus fort, jusqu’à devenir ce feu qui nous réchauffe. L’amour…. C’est une plante que l’on prend le temps de cultiver. Et puis l’amour tu sais, ce n’est pas uniquement entre deux personnes, c’est quelque chose de bien plus vaste. L’amour, c’est tout ce qui existe autour de soi. Regarde les arbres, les fleurs, le ciel, les nuages. Tu vois que tout cela fait partie d’un tout. Quand tu aimes la vie, tu aimes aussi ces petites choses qui nous échappent bien souvent. Un rayon de soleil à travers les branches. Le vent qui souffle un peu fort. La lumière d’un sourire sincère. L’amour n’a aucune frontière. Il n’est pas limité à une relation, il est universel. Il est partout quand tu apprends à voir avec le coeur. Alors, tu réalises que chaque petite chose à un sens. Tu aimes, quand tu vois le monde sans distinction ni condition. Aussi il y a cette idée qu’a la jeunesse. Celle que nous pouvons tout vivre. Une illusion perpétuelle qui les pousse à vivre la minute suivante sans profiter de celle qui s’écoule. Ils pensent que tout est éternel, contrôlable. Qu’ils ont le temps devant eux. Mais la vie se faufile entre leurs doigts entremêlés, sans qu’ils ne fassent quoi que ce soit pour la retenir. Rien ne dure. Rien, sauf ce que l’on accepte de vivre pleinement, sans regret, sans imaginer la suite. Seulement l’instant présent que l’on accepte sans le retenir.
Le bonheur ne dépend pas de ton environnement, mais de ce qui se trouve en toi. De ce que tu acceptes en toi. Le temps n’a pas de fin, pas d’urgence. Il nous apprend à vivre avec lui, et non pas lutter contre lui. Il nous apprend que tout ce qui nous arrive, ce que nous vivons, arrive à son propre moment, sans précipitation. Ce sont nos choix qui, le plus souvent, nous poussent à faire vite. La vie, elle, nous invite à ralentir, à savourer l’instant. C’est d’ailleurs là que les jeunes se trompent. Ils cherchent l’amour d’un autre avant de se chercher eux-mêmes. Tu ne peux pas donner ce que tu n’as pas. Si tu ne sais pas qui tu es, si tu ne te sens pas bien avec toi-même, si tu n’acceptes pas qui tu es au fond de toi, comment veux-tu que l’on puisse t’aimer comme tu le mérites, comme tu es vraiment ? C’est parfois difficile tout en étant pourtant si simple, mais on ne le dit pas assez souvent. Nous cherchons l’approbation extérieure à travers les regards d’autrui. Mais l’amour commence à l’intérieur, dans la paix avec soi. Il faut d’abord s’aimer pour aimer. Et c’est ça qui prend du temps. Ce n’est pas instantané, ni même facile. Mais c’est la base de tout. Tu sais, c’est parfois là que nous faisons fausse route. À travers les illusions. La jeunesse avance dans l’idée que rien n’a de fin, que tout peut durer, que chaque chose est faite pour être parfaite et contrôlée. Mais la perfection est un piège. Pourtant c’est peut-être cette illusion, cette imperfection idéale qui rend les choses si parfaites ? Ce que nous devons accepter, c’est que tout est impermanent. La vie est un tissage perpétuel qui se structure lentement ; modulable, impermanent, changeant. Les amitiés, les moments de bonheur, les peines, tout est variable, inconstant. Mais le changement ne fait pas toujours mal. Il est aussi cette bénédiction que l’on chérit à travers les âges. Ce qui compte c’est de vivre sans chercher à posséder l’intangible.
Le bonheur ne dépend pas des autres mais de ce que nous sommes capable de voir, d’aimer et d’accepter. Il provient de ce que nous pouvons offrir en retour. Les petites choses, pour certains même, les moments les plus insignifiants, sont la plus grande des richesses. Un sourire, un moment de silence partagé, un regard. Ce sont les petites victoires qui font la richesse de la vie. La jeunesse c’est cette impression d’immortalité, comme si tout resterait tel quel, pour toujours. Crois-moi, rien ne dure, sauf ce que l’on accepte de vivre avec sa propre vérité des choses. Chaque instant est unique, il ne prend vie qu’une seule fois et ces moments sont réels. Ils n’existent pas deux fois. La beauté n’est pas dans ce que tu perçois mais dans ce que tu oublies de voir. C’est là que le bonheur se cache. Il se trouve souvent dans ce que nous oublions de regarder. Ce ne sont pas les grandes batailles qui comptent, mais les petites victoires qui font la richesse de la vie. Tu sais, la douleur fait aussi partie de la vie. C’est au coeur du chagrin qu’on apprend à se relever. Parce que c’est là que réside la vraie force. C’est dans les moments où tout semble s’écrouler autour de toi que tu apprends la résilience.
La perte, ça nous détruit parfois. Mais si tu sais la voir autrement, tu te rends compte qu’elle a sa façon à elle de nous forger, nous renforcer. Les déceptions, les peines …ce sont autant de douleurs qui peuvent paraître insurmontables, mais elles sont aussi des occasions d’évoluer, de grandir et finalement, de se réinventer.
Tu vois, chaque échec et chaque souffrance sont un passage. Comme de vieilles portes grinçantes que l’on peine à ouvrir et qui finalement ouvrent sur un nouveau monde. L’important ce n’est pas d’avancer sans chute, mais de se révéler à chaque faux pas. Encore et encore. Ce n’est pas dans un livre que tu trouveras cette force. Elle naît de ta propre volonté de vivre, des épreuves que tu traverses. C’est ça la vraie beauté de la vie.
Et puis il y a la mort. La fin de l’histoire. Elle fait partie du cycle. Elle n’est pas vraiment une fin, plutôt une transition. Tout a un début et une fin. Et sans fin, pas de début. Il ne sert à rien d’avoir peur. Elle fait partie du voyage, comme un arrêt sur une longue route. Le tout est d’accepter que tout prenne fin un jour. Tout ? Peut-être pas. C’est l’aîné qui cède sa place au crépuscule. L’avant et l’après se tiennent la main, et quand tu acceptes cela, tu apprends à vivre pleinement et sans regret. Car chaque instant compte. C’est dans l’instant que tout se joue. La vie est comme une danse. Nous naissons, nous vivons, nous partons. Mais tout ce que nous vivons et apprenons reste.
La fin n’a aucune fin. Pourtant il faut savoir tourner la dernière page d’un livre avant de commencer le suivant. »
Slams #2
De nouveau, je vous présente ce texte, ici sur un thème très différent, titré « Peuple lié »
Passer la frontière, un exploit, une lumière.
Passer la frontière, un espoir… éphémère.
En vérité, ce n’est qu’une illusion, mais, elle me maintient en vie .
Sans elle, j’aurais plus l’envie, j’aurais, touché le fond.
J’suis né dans un pays en guerre, l’air saturé par la poussière.
Maintenant on est en paix, mais je ne reverrai plus jamais mon père.
Il s’est battu pour le peuple, fut abattu pour le peuple.
Dans mon pays, autrefois rempli de peupliers,
Sous leurs genoux, le peuple a plié.
On a pris le pli, on s’est tous mis à prier.
Si on le fait pas, ils tuent les jeunes ou les entrainent à piller.
Un faux pas, et c’est la fin, ils diront que c’est le destin.
Si on se révolte, nos têtes sont mises à prix,
Mais là, nos libertés sont mises à pied.
Pour échapper à cela, demain, je pars, je traverserai la frontière, par la mer.
Demain je quitterai ma terre, ma mère, ce pays dans lequel, j’ai tant souffert.
Mais que j’aime de tout mon cœur, et qui se serre, de le voir à terre.
Seulement, il faut partir.
Tout miser sur les heures à venir, afin de se construire un avenir.
Mettre sa vie en jeu, et s’en remettre à Dieu.
Le matin, l’air est frais, mais je sens déjà le soleil sur ma peau.
Dans quelques heures, je m’en irai, entassés à cent, sur un vieux radeau.
Des familles entières se serrent,
Moi, je suis seul, les autres sont trop fiers.
Pour rien au monde, ils quitteraient leur terre natale,
Pourtant mise à mal, par toutes ces bombes.
Perdu dans mes pensées, je n’avais pas vu la côte s’éloigner.
Alors que les miennes se resserrent, j’adresse une prière à ma mère.
De l’autre coté, une étendue bleue, qui fait froid dans le dos.
A mes côtés, les gens sont tendus.
Tiens ?
Elle est froide cette eau ?
Tout le monde le sait, mais personne ne dit rien.
On est tous dans le même bateau, le même radeau,
Et… il prend l’eau.
Après quelques heures, nos mollets sont presque entièrement dedans.
Je pense honnêtement, que personne n’y arrivera vivant.
Puis, sans crier gare, aussi vite qu’un train qui arriverait en gare,
Une tempête se déclare.
Le radeau tangue, et mon cœur chavire .
Je passe la tête par dessus bord pour vomir,
Et au loin, j’aperçois un navire, je crie, lui implore de venir.
Et, pendant ce qui m’a paru une éternité,
Je le regarde peu a peu s’éloigner.
Bercé par les vagues, le regard, vague.
Et je m’en rends compte, je suis seul, je distingue des corps,
Mais désormais règne, un silence de mort.
Ça ne sert à rien de me mentir, je le sais, je ne vais pas m’en sortir.
Je m’enfonce, le radeau ne me soutient plus.
Je perds pied, mais je ne sais pas nager.
Mes poumons se remplissent d’eau, et mes yeux se ferment, mon âme éteint sa lanterne.
Pourquoi fait-il si sombre ? J’ai l’impression, d’avoir touché le fond.
Antoine QUÉLO, T01
Novak Djokovic, dernier tie-break ?
Le 24 janvier dernier, le tennisman Novak Djokovic s’est vu contraint de déclarer forfait lors de la demi-finale de l’Open d’Australie l’opposant à l’allemand Alexander Zverev.
L'Open d'Australie ferme ses portes pour Novak
Après un premier set d’une heure et vingt et une minutes, les services puissants et les nombreuses volées d’Alexander Zverev ont visiblement eu raison du Serbe qui, à l’issue du tie-break a dû abandonner. Le tournoi avait pourtant bien commencé pour l’ex n° 1 mondial, qui avait notamment une victoire en quatre sets face à l’actuel n° 3 mondial Carlos Alcaraz. Mais c’est lors de ce match, d’une grande qualité de jeu, face à l’Espagnol que Novak Djokovic se blesse à la cuisse gauche. Avec cet abandon, voilà maintenant deux ans qui passent sans victoire à Melbourne pour celui que beaucoup considèrent comme le meilleur tennisman toute époque confondue. Plus généralement, l’armoire à trophées de Djokovic ne se remplit plus depuis sa médaille d’or au JO de Paris 2024. Alors est-ce que cela annonce la fin de la plus grande carrière du tennis masculin ?
Une longue traversée du désert de terre battue
Le Serbe a pourtant déjà connu une longue période sans titre en grand chelem entre Wimbledon 2016 et Rolland Garros 2018. Mais désormais, sa dernière victoire en majeur, remonte à l’US open 2023. Novak Djokovic vit donc aujourd’hui sa plus longue période sans trophée. Les blessures commencent aussi à s’accumuler pour le tennisman. Certes, Novak peut encore amplement rivaliser avec les joueurs du top dix actuel mais, à 37 ans, il devient plus difficile pour lui de récupérer après des matchs en cinq sets. Ainsi depuis Rolland Garros 2024 et sa blessure au ménisque, la condition physique du Serbe semble diminuer peu à peu.
Une collaboration prometteuse
Malgré cela, l'entourage de Djokovic reste confiant. Ce n'est en effet pas la première fois qu'il se voit contraint d'abandonner en raison d'une insuffisance physique. En regardant plus en amont dans la carrière du tennisman, on peut voir que celui-ci avait déjà déclaré forfait en 2007 à Wimbledon à cause de douleurs au dos ou en 2009 à Melbourne face à Andy Roddick, où il avait été victime d'une insolation. Ainsi son nouveau coach fraîchement nommé, l’ex n° 1 mondial Andy Murray, prépare déjà la suite et n'envisage absolument pas la fin de la carrière de Djokovic cette année. Alors, avec cette nouvelle association hors norme entre ces deux géants du tennis, on peut espérer une victoire à Rolland Garros cette année pour Novak Djokovic, déjà détenteur de 24 titres en Grand Chelem.
Élias LE STUNFF, T06
Une plongée musicale unique et poétique
Dotée d'une excentricité sans pareille, d'une énergie vive et d'une fougue désarmante, Zaho de Sagazan enflamme la scène musicale française autant qu'elle l'éblouit. Possédant une voix métallique et intense, la chanteuse écrit l'amour, la tristesse, la sensibilité, avec humanité et bienveillance. Sa célèbre chanson "La Symphonie des éclairs" réchauffe nos coeurs et délivre un message porteur d'espoir autour de l'émotion. Une plongée inoubliable au coeur d'un univers poétique, décalé et électrique, sublimée par la douceur des notes de piano, le temps d'un soir, le temps d'un voyage. L'artiste, originaire de Saint-Nazaire, est toujours en tournée dans toute l'Europe.
Faustine LECOINTRE, P03
Fear Street : Nuit Fatale
Lors d'une sombre nuit d'été, Evan, un lycéen âgé de 16 ans est retrouvé allongé au sol, inerte. Une balle lui a été tirée dessus. Un an après, Meg organise une fête surprise pour ressouder les liens entre elle et Ellen, la sœur d'Evan.
Plongez dans l'histoire pour tenter de découvrir la personne à l'origine du meurtre. Un livre qui surprend et tient en haleine ses lecteurs du début jusqu'à la fin. Crainte et méfiance sont au rendez-vous à Fear Street, la nuit où le cauchemar est né. Découvrez la véritable histoire de cette nuit à travers les écrits captivants de Robert Lawrence Stine (Tome 2 paru en 2021 chez Pocket jeunesse).
Lina PRADO, S05
Un regard neuf sur deux mangas incontournables, à découvrir absolument
Death Note
Death Note est un manga de Tsugumi Ohba (sénario) et Takeshi Obata (dessins), dont la version française est éditée chez Dark Kana en 2008. Il a également été adapté en anime.
C'est l'histoire de Light Yagami, un étudiant japonais doté d'une intelligence hors norme. Un jour, il ramasse par terre un petit cahier noir, qui se trouve être le Death Note, le carnet d'un dieu de la mort. Le Death Note permet de tuer toutes les personnes dont le nom y est écrit. Après avoir compris ses pouvoirs, Light décide de s'en servir pour tuer des criminels. Mais il est bientôt poursuivi par L, un célèbre détective décidé à l'arrêter.
L'intrigue est simple : L poursuit Light, Light poursuit L, et le premier qui sera débusqué mourra.
Je suis très fan de ce manga et je le conseille pour tous les retournements de situations, pour tous les stratagèmes ingénieux des personnages, et pour ce suspense insupportable qui m'a empêchée de m'arrêter de lire ce manga avant d'avoir su la fin.
Fullmetal Alchemist
Fullmetal Alchemist est un manga de Hiromu Arakawa, édité chez Square Enix en 2001, également adapté en anime et disponible sur Netflix (notamment).
Complètement différent de Death Note, Fullmetal Alchemist se déroule dans un monde un peu fantastique où l'on trouve aussi bien de la magie que de la science et des machines révolutionnaires.
Edward et Alphonse Elric sont deux frères nés très doués pour l'alchimie. Un jour, après la mort de leur mère, ils décident de braver le seul interdit de l'Alchimie pour la faire revenir. Mais l'expérience tourne mal, et ils y perdent leur corps. Plusieurs années plus tard, les deux frères, devenus malgré tout de puissants alchimistes, entreprennent une quête dans l'espoir de retrouver leur corps, quitte à braver de nouveau quelques interdits.
Entre les complots, les mystères de l'Alchimie, et une quête impossible, les deux frères vont devoir se battre pour survivre.
Je vous conseille ce manga pour l'intrigue, où tous les fils s'emmêlent puis se rejoignent, pour les personnages, tous différents et bien imaginés, et pour l'univers de l'Alchimie, dont les secrets sont parfois aussi merveilleux qu'horrifiants.
Maiann DE SIGOYER, S01
Is This What We Want ?
Imaginez un studio d'enregistrement au Royaume-Uni. Les micros sont allumés, mais seul réside le silence. Mis bout à bout, les titres des pistes de l'album Is This What We Want ?, compilation sonore de studios et auditorium vides, forment la phrase "The British Government must not legalise music theft to benefit AI companies". Mille artistes participent à l'album : parmi eux, Hans Zimmer, Kate Bush et Damon Albarn. Le but : protester contre le gouvernement britannique autorisant les entreprises d'IA à utiliser sans licence des oeuvres protégées.
Elynn CROGUENNEC, T06
