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N° 1 - Mai 2025 - Edition spéciale européenne | www.lyceefranklinauray.fr |
L'Union européenne, star d'une quinzaine spéciale au lycée
Du 12 au 23 mai 2025, la Quinzaine de l'Europe anime la vie du lycée. Au programme : menus européens au self, affiches et quizz, expositions dans la galerie d'art et chasse au trésor dans le lycée.
Les actions Jean Monnet, c'est quoi ?
Depuis 2022, le lycée Benjamin Franklin bénéficie de l’accréditation Erasmsus +. Pilotée par Marlène Abguillerm, professeure d’espagnol et ERAEI, elle permet de nombreux échanges européens. Une équipe pluridisciplinaire, composée de 6 enseignants, avec le soutien de Mme Abguillerm, s’est investie dans un autre projet européen Erasmus, dans le cadre de l’action Jean Monnet intitulée « Initiatives pour apprendre l’UE ». Retenue, elle a obtenu un financement de l’Union européenne (35 000 euros) sur trois ans.
Les activités organisées au titre de cette action ont pour objectif de favoriser l’apprentissage dans le domaine de l’Union européenne de manière stimulante, d’aider les élèves à renforcer leur sentiment d’appartenance à l’UE, de mieux comprendre l’impact de cette dernière sur leur vie ainsi que ses mécanismes politiques.
Ainsi, les élèves ont travaillé tout au long de l'année sur différentes thématiques : les élèves de S18, avec leurs professeures Mme Léon Séveno et Mme Laurent, ont organisé la quinzaine de l'Europe au self (du 12 au 23 mai 2025). Ils ont également réalisé avec leur professeure d'anglais, Mme Ferguson, un travail de détournement artistique autour d'une oeuvre d'art ("Hemicycle", de John Gordon Lynch) du Parlement européen (en p.2) Les élèves du groupe référent de Terminale de M.Le Guen ont préparé des affiches sur les fondateurs de l'Union européenne (en p.8). En cours de géographie, avec Mme Léon Séveno et M. Le Guen, les élèves ont réalisé des reportages écrits, audio ou vidéo, pour le concours Europorters (en p.4-5), dont un groupe a été lauréat (en p.7) tandis qu'en EMC, avec Mme Roquet, M. D'Aboville et M. Le Guen, les élèves ont rédigé des articles (en p.6), réalisé des podcasts et préparé une chasse au trésor dans le lycée.
L'Union européenne au programme !
Marie-Caroline Nivaigne, de la Maison de l'Europe de Rennes-Haute Bretagne est intervenue auprès de cinq classes de Terminales, pour lancer le concours Europorters.
Pour cette première année de participation au programme Jean Monnet, ce sont les classes de T02, T05, T06, T07 et T09 qui ont bénéficié de cette animation dans le cadre de leur cours de géographie.
Une présentation dynamique de l'Union européenne
Les 25 et 26 novembre 2024, Marie-Caroline Nivaigne a présenté l'Union européenne, interrogé les élèves sur leurs connaissances, sur l'évolution du nombre de pays dans l'UE (de 6 en 1952 à 27 en 2020). Mais pour impliquer les élèves, rien de mieux qu'une étude de cas ! Après avoir constitué des groupes et leur avoir distribué différents documents qu'elle a apportés, chaque groupe se concentre pour comprendre une thématique européenne (Erasmus+, les élections au Parlement européen, les inégalités hommes/femmes, le chargeur universel, votre Europe idéale)
A la fin de l'heure et demie d'intervention, la restitution collective est l'occasion d'échanger les opinions et de débattre.
Le projet Jean Monnet est lancé.
En préparation du concours Europorters
Les élèves doivent réaliser un reportage sur une thématique locale pour montrer l'implication de l'Union européenne dans le quotidien des Bretons. Plusieurs sujets sélectionnés par les enseignants sont proposés aux élèves. Trois types de productions sont possibles : un article rédigé, un podcast ou une vidéo.
Pendant plusieurs semaines, les élèves font des recherches sur leur thème, puis réalisent leur production. Dans chaque classe, trois productions sont élues pour représenter la classe au concours.
Mi-mars, les projets sont déposés sur le site du concours. Et le 7 avril, bonne nouvelle ! L'un des projets, un podcast sur l'ammoniac, a gagné le prix "Coup de coeur".
Armel, Malo, Meï Linh et Titouan pourront aller à la remise des prix à Strasbourg et visiter le Parlement européen.
K. LAURENT
Les S18 détournent une oeuvre d'art exposée au Parlement européen
Texte
Le Parlement européen de Strasbourg, là où s'exerce la démocratie européenne
La découverte du Parlement européen et de son fonctionnement révèle quelques surprises. On vous dit tout.
Le Parlement européen est l’institution représentant les citoyens des États membres de l’Union européenne. Il est composé de députés européens élus pour 5 ans au suffrage universel direct. Il y en a 720 qui ont été élus en juin 2024. La France en compte 81, le deuxième plus grand nombre derrière l’Allemagne (96) et devant l’Italie (76). Il dépend de la population totale du pays. Cependant le seuil minimal est de 6 députés par Etat. Le Parlement peut alors fonctionner. On y vote les lois, les accords internationaux, le budget annuel de l’UE ou encore on y examine les pétitions.
Mais comment naît une loi ?
Voici une présentation simplifiée. Il faut d’abord savoir qu’un député partage son temps entre deux lieux principaux.
Point de départ : Bruxelles, où se réunissent les commissions parlementaires. Deux à trois semaines par mois, les députés s’y retrouvent pour préparer les lois. Ils se regroupent en commissions (22 en tout comme celle de la culture et de l’éducation, de la sécurité et défense, de la pêche, de la santé…). Là, ils étudient les textes de loi, les amendents qu’ils vont soumettre lors des sessions plénières.
C’est à Strasbourg, au Parlement, qu’elles ont lieu. C’est le siège officiel qui réunit les députés une semaine par mois. Ici, on vote surtout leur adoption (ou leur rejet), amendement par amendement. Ces réunions plénières sont aussi l'occasion pour les députés de s'exprimer sur des sujets variés selon un ordre du jour défini.
Les journées sont très codifiées. Cela commence de 9h à 12h puis de 15h à 23h. Les votes ont lieu chaque jour, à la mi-journée, le plus souvent entre onze heures et treize heures et portent sur l’ensemble des rapports pour lesquels les débats sont clos. « Cela va très vite » nous explique M Grudler, député européen français membre du groupe Renew Europe. Il y a un travail de préparation et de révision le matin. Au moment du vote, on ne parle pas, les votes s’enchaînent dans l’hémicycle ».
Travailler pour l’Europe avant tout
Dans ce lieu de la démocratie, les députés européens se regroupent en fonction de leurs affinités politiques et non par nationalité. Ils travaillent ensemble pour défendre leurs idées. « Nous défendons l’Europe, nous confie M Grudler. C’est dur pour certains de comprendre qu’on ne cherche pas à mettre en avant nos intérêts nationaux. Mais l’intérêt européen c’est justement aussi défendre celui de nos pays. Par exemple, inciter à acheter européen et non à des pays hors UE, cela profitera également à la France ». Il existe actuellement huit groupes politiques au sein du Parlement. Pour être constitué, un groupe doit rassembler au moins 23 membres, issus d'au moins un quart des États membres de l'Union européenne (soit sept états membres actuellement). Le plus important est le Parti populaire européen (PPE), qui regroupe les forces conservatrices du continent (188 députés européens), puis l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates (S&D, 136), les Patriotes pour l'Europe (PfE, 84), d'extrême droite. Certains eurodéputés ne siègent dans aucun groupe politique (4 %). Ce sont les non-inscrits (NI). Les députés de la même famille siègent ensemble. Ils se choisissent un président. Il est assis devant, au premier rang. Puis derrière lui les co-présidents et les autres députés placés selon l'ordre alphabétique. Lors d’une séance, la moitié du temps de parole est divisé à égalité entre les différents groupes, l'autre moitié en fonction du nombre de parlementaires de chaque groupe. La plupart du temps ces interventions durent une minute. Cela va donc très vite.
Comment se comprendre ?
C’est une assemblée unique où autant de pays et de langues sont représentées. L’UE compte 24 langues officielles. Toutefois, surtout trois d'entre elles sont plus utilisées (anglais, français et allemand) lors des réunions ou des sessions de travail. Mais chaque député intervient dans sa langue nationale en plénière. Cela représente un total de 552 combinaisons possibles à chaque prise de parole puisque chaque langue peut être traduite dans les 23 autres. Le parlement s’est donc doté d’une « légion » de traducteurs. Ils sont environ 1 000 traducteurs et interprètes. Ils travaillent des cabines vitrées qui sont situées en hauteur dans l’hémicycle et doivent retranscrire en direct. Imaginons bien que leur rôle est très important et cela demande une concentration extrême. C’est pourquoi ils se relaient toutes les 20 minutes pendant des séances de 3h avant de devoir se reposer et reprendre ensuite.
Un hémicycle vide ?!?
Pendant les sessions plénières, les députés assistent aussi à des réunions, des rendez-vous, des interviews. C’est la raison pour laquelle l’hémicycle est rarement rempli en dehors des sessions de votes et des déclarations officielles. Mais cela ne veut pas dire que les députés ne travaillent pas. Leur emploi du temps est très chargé.
A la suite de ces trois ou quatre semaines, il faut en rajouter une autre pour nos députés, la « verte » où ils sont sur le terrain.
E. LE GUEN
L'Union européenne au service de l'ostréiculture : le projet Breizh Ostréa
Nous avons eu l'opportunité de rencontrer Sébastien Herpeux, fondateur de Larmor Ostréa, à la ria d'Etel. Ce reportage met en lumière son parcours, ses réflexions sur l'initiative européenne et son point de vue sur les défis actuels du secteur.
Breizh Ostréa, un projet ambitieux porté par des financements européens, a pour objectif de valoriser la profession d'ostréiculteur grâce à une série de quatre vidéos documentant les saisons et les spécificités du métier. En capturant le quotidien des professionnels, de l'été à l'hiver, ces vidéos mettent en avant non seulement les savoir-faire locaux mais aussi les paysages uniques de la ria d'Etel, offrant ainsi une vitrine à une activité essentielle de la région.
Le projet Breizh Ostréa
Le site web qui valorise le projet indique :
Grâce à la réalisation de 4 reportages photos et vidéos, le métier et les particularités des ostréiculteurs de la ria d'Etel sont valorisés. Les étapes de la production des huîtres sur toute une année sont présentées dans cette série d'épisodes saisonniers, permettant de sensibiliser le grand public et les jeunes à la réalité du métier d'ostréiculteur. Ces vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux, offrent une vitrine unique aux producteurs locaux.
Objectifs et financement
du projet
Le site web liste les objectifs suivants :
Créer une communication authentique pour raconter la passion et l’expertise des ostréiculteurs de la ria d’Etel.
Promouvoir leur savoir-faire et leur environnement de travail, tout en mettant en avant la qualité des produits et l’attrait touristique du territoire.
Renforcer la notoriété de la marque Breizh Ostréa et des ostréiculteurs locaux.
Financement du projet
Le projet Breizh Ostréa a mobilisé un coût total de 19 008 €
FEAMP (DLAL) : 7 603,20 € (40 %)
Région Bretagne : 7 603,20 € (40 %)
Autofinancement : 3 801,60 € (20 %)
Les vidéos sont à consulter sur le site : https://europe.bzh/projet/les-huitres-et-coquillages-breizh-ostrea-de-la-ria-detel/
Rencontre avec
Sébastien Herpeux
Sébastien Herpeux, ostréiculteur passionné, apprécie l'initiative. Pour lui, ces vidéos permettent de sensibiliser les jeunes à un métier souvent méconnu et de promouvoir la richesse écologique et culturelle de la Ria. « Les films mettent bien en évidence le métier d’ostréiculteur et puis le paysage avec les acteurs de la rivière. Donc, bonne chose... », explique-t-il. Cependant, Sébastien reste critique sur l'efficacité des financements européens destinés aux syndicats ostréicoles pour la période 2021-2027.
Selon lui, bien que les aides européennes soient cruciales pour soutenir et moderniser le secteur, les procédures administratives associées sont trop longues et complexes. Les délais de versement des subventions peuvent s'étendre sur plusieurs années, ce qui freine les investissements et laisse de nombreux professionnels dans l'incertitude. « Donc les aides européennes si un jour ça tombe ce sera la bonne nouvelle mais c’est complexe puis c’est trop long […] et c’est au début de l’activité qu’on en a besoin. », plaide-t-il.
Ce constat illustre les défis auxquels l'Union européenne est confrontée dans son ambition de conjuguer soutien au développement local et respect des procédures. Malgré ces difficultés, Breizh Ostréa démontre que l'Europe peut jouer un rôle positif en mettant en valeur des métiers traditionnels et les territoires qu'ils font vivre. Ce reportage offre ainsi un éclairage précieux sur les interactions entre les politiques européennes, les acteurs locaux et les réalités du terrain.
Thomas LE BORGNE,
Jack BARBEOCH,
Erwan BASTION,
Youenn NIZAN,T07
La gare maritime de Quiberon
Le 18 octobre 2023 à Quiberon, Morbihan, une toute nouvelle gare maritime est inaugurée. Celle-ci marque un tournant dans la connectivité entre la presqu’île et les îles voisines de Belle-Île-en-Mer, d’Houat et d’Hoëdic.
La nouvelle gare maritime de Quiberon, inaugurée en 2023, était indispensable à la presqu'île en pleine croissance économique. Moderne, spacieuse et mieux adaptée aux besoins actuels, elle remplace l’ancienne structure de 1972, trop vétuste. Avec une capacité d’un million de voyageurs par an, cette infrastructure allie confort, efficacité et respect de l’environnement, tout en s’intégrant parfaitement au littoral breton.
Un lieu qui répond aux enjeux environnementaux
En effet, conçue avec des matériaux durables et un design éco-responsable, la gare se base sur des éléments architecturaux tels que de fins poteaux en béton, un mur-rideau en aluminium et des finitions en bois à l’intérieur. Ces choix témoignent d’une volonté de préserver le cadre naturel tout en répondant aux enjeux environnementaux : la ville promet dans sa nouvelle gare une utilisation raisonnée des énergies et une éco-gestion de l’eau et des déchets.
Un financement européen conséquent
Cette infrastructure a été conçue par le cabinet d’architecture DDL, basé à Lorient, et réalisée sous la maîtrise d’ouvrage de SemBreizh, une société publique locale. Le projet, dont le coût s’élève à 8,4 millions d’euros, a bénéficié d’un soutien financier important du fonds européen de développement régional (FEDER) à hauteur de 3,3 millions d’euros. Ce fonds européen a pour but de réduire les disparités entre les régions de l’UE en soutenant des initiatives locales axées sur l’emploi et la croissance, comme c’est le cas ici. « La Bretagne est fière d’avoir mis tant d’argent dans ce projet et reconnaît l’implication de l’Europe dans ces territoires du bout du monde », a exprimé Loïg Chesnais-Girard, le président de Région. La gare maritime de Quiberon est désormais capable de s'occuper d'un volume annuel de 6 000 tonnes de marchandises, et accueille trois zones d’embarquement distinctes, ainsi qu’un bâtiment annexe dédié à la gestion des flux de marchandises. Ce nouvel équipement répond à des impératifs de fonctionnalité et d’accessibilité, en s’inscrivant dans une logique de pôle d’échanges multimodal. Ce projet ambitieux symbolise une vision à long terme pour Quiberon, conjuguant développement local et préservation de son patrimoine naturel. Pour le président de Région, « le pari est réussi, tant sur le plan architectural que dans le service aux passagers ».
Benjamin MANENTI, Elynn CROGUENNEC, Thomas LE GUYADER, Noam MINIER, T06
Domaine agricole : l’abus d’ammoniac nocif pour notre air
Ce sont 94 % des émissions d’ammoniac de l’UE qui proviennent du domaine agricole. À la suite d'émissions records, différents programmes ont été mis en place pour lutter contre l'aspect nocif de l’ammoniac.
L’ammoniac est un gaz, qui seul n’est pas toxique dans l’air, sauf à de fortes concentrations. On le retrouve dans les bâtiments d‘élevages mal ventilés. Combiné avec des molécules du transport routier et des industries, il est très mortel. En France, on estime qu'il cause 40 000 décès par an. L’ammoniac est présent naturellement dans les engrais de ferme et les effluents d’élevage. Ces derniers sont à l’origine de 75 % des émissions d’ammoniac du domaine agricole de l’Union européenne.
Ce gaz a aussi des conséquences néfastes pour l’environnement. Par exemple, il augmente la température de l'atmosphère.
Les actions de l’Union européenne
La politique de l’UE en matière d’air pur repose sur trois piliers : la qualité de l'air, les réductions d’émissions et les normes d’émissions industrielles. L’UE intervient contre cette pollution atmosphérique derrière les directives NEC depuis 2016. Elle y fixe des objectifs de diminution d’émissions de polluants pour chaque État membre à l’horizon 2030. L’un de ceux qui est ciblé est l’ammoniac. L’UE s'est fixée l'objectif d'une réduction de 19 %. Si certains s’approchent de ce résultat, d’autres en sont bien loin. L’UE aide aussi des associations tels que Clean Air Farming. Elles viennent consolider la lutte contre ces importantes émissions d’ammoniac dans l’agriculture.
Et du côté des Bretons ?
Parmi les pays de l’UE, la France avec la région Bretagne est la première région émettrice d’ammoniac avec 18 % du total national. Près de 99 % de ces émissions sont d’origine agricole. C’est la conséquence directe de la forte spécialisation bretonne dans les productions animales. L’organisation Air Breizh mesure ces données depuis plusieurs années. En 2021, elle lance le projet ABAA (Ammonia Brittany Air Ambiant) regroupant 21 éleveurs. Ce dernier a pour but de mieux quantifier l’impact de l’ammoniac sur la qualité de l’air, ainsi que de tester et développer de pratiques agricoles moins émissives en ammoniac. Le budget de 2,6 millions d’euros sur quatre ans est financé à hauteur de 45 % par l’UE, et de 15 % par la Région Bretagne.
Lise CORITON,
Clémence HARLAUX,
Emma LE YONDRE, T02
L’UE face à l’urgence climatique
De grandes ambitions mais à quel prix ?
Depuis des années, l’enjeu climatique européen est au cœur des débats. Face aux défis climatiques, l’Union Européenne entreprend de nombreuses opérations pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais derrière ces actions, des interrogations subsistent.
Les actions
de l’Union Européenne
En 2019, le Pacte Vert est lancé. Son but est de rendre l’Union Européenne complètement neutre d’ici 2050. Pour le financer, la Commission européenne a présenté en janvier 2020 le plan d'investissement pour une Europe durable, visant à attirer au moins 1 000 milliards d'euros d'investissement au cours de la prochaine décennie.
En 2008, l'UE s'était fixé pour but de réduire les émissions de 20 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2020. Les émissions avaient baissé de 24 % en 2019 et de 31 % en 2020, en partie à cause de la pandémie de Covid-19. En 2021, l'UE a proposé un projet de zéro émission nette d'ici 2050. L’objectif était de réduire les émissions de CO2 de 55 % d'ici 2030.
En septembre 2023, le Parlement a conclu un accord pour stimuler les énergies renouvelables. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie de l'UE devrait passer à 42,5 % d'ici 2030, tandis que chaque pays devrait viser 45 %. Cela devrait entraîner une réduction de la consommation de ressources, moins de déchets et moins d'émissions de gaz à effet de serre.
Par exemple, en 2022, la production d’électricité avec des éoliennes a atteint 419,5 TWh dans l’Union européenne, soit 8,4 % de plus qu’en 2021. Au total, la forte croissance du solaire et de l’énergie hydraulique ont porté la part des énergies renouvelables à 47 % de la production d’électricité de l’UE. Les combustibles fossiles sont descendus à 29 %, contre 39 % en 2019.
Afin de réduire les émissions provenant de l'industrie et des centrales de production d'énergie, l'UE a mis en place le premier marché du carbone, où les entreprises doivent acheter des permis pour émettre du CO2 : moins elles polluent, moins elles paient. La transition énergétique implique des investissements massifs, évalués à plusieurs milliers de milliards d’euros. Si l’innovation verte permet de créer de nouveaux emplois, elle menace aussi les industriels traditionnels les plus émetteurs de CO2 tels que l’automobile ou l’agriculture.
Des transitions,
mais à quel prix ?
Si ces mesures promettent une meilleure gestion du climat, elles inquiètent aussi certains secteurs industriels, confrontés à des normes de plus en plus strictes. Les petites entreprises et les agriculteurs craignent d’être les premiers à en payer le prix. Les citoyens, eux, s’inquiètent de la hausse des prix de l’énergie et du coût de l’adaptation aux nouvelles réglementations. Par ailleurs, les inégalités économiques entre les pays rendent l’application des mesures difficile. Pour limiter les impacts sociaux, l’Europe a mis en place un Fond social pour le climat mais ces mesures seront-elles suffisantes pour garantir une transition juste et équitable ?
Alors que les températures battent des records et que les catastrophes naturelles se multiplient, agir n’est plus une option. Pour que cette transformation soit acceptée, elle devra être inclusive et portée par l’ensemble des citoyens.
Karell MAGRES,
Owen MORVAN, P03
Citoyenneté européenne : un idéal d'égalité face aux réalités nationales ?
Être citoyen européen, c’est bénéficier d’une série de droits fondamentaux, offerts à l’ensemble des ressortissants des pays de l’Union. Mais derrière cet idéal d’égalité, des disparités existent et rappellent que la réalité varie fortement d’un pays à l’autre.
Des droits communs à l’ensemble des citoyens européens
La citoyenneté européenne a vu le jour en 1992, avec le traité de Maastricht. Elle ne se substitue pas à la citoyenneté nationale, mais vient s’y ajouter. Concrètement, tout ressortissant d’un des 27 États membres de l’Union européenne est automatiquement citoyen de l’UE. Cette citoyenneté donne accès à de nombreux droits : liberté de circulation, droit de résider, travailler ou étudier dans un autre pays de l’Union, droit de vote aux élections municipales et européennes dans son pays de résidence, ou encore droit à la protection consulaire dans un pays tiers.
Ces droits nouveaux reposent sur un ensemble de valeurs communes : la démocratie, la liberté, le respect des droits fondamentaux, la dignité humaine, ou encore l’égalité. Ils ouvrent la voie à une Europe unie et à une société plus juste, plus solidaire, moins discriminante et plus égalitaire, notamment entre les femmes et les hommes. Aujourd’hui, selon la Commission européenne, 87 % des citoyens déclarent se sentir européens, un chiffre révélateur de l’attachement à cette identité commune.
Des inégalités persistantes
Mais si les principes sont clairs, leur application reste inégale. En réalité, tous les citoyens européens ne bénéficient pas des mêmes conditions de vie, et certaines inégalités perdurent, notamment selon le pays, le genre ou le territoire. Prenons l’exemple des femmes, qui, dans le monde du travail, gagnent en moyenne 12 % de moins que les hommes, avec des disparités majeures entre les pays membres. En effet, si l’écart n’est que de 2,2 % en Italie, il atteint 18,3 % en Autriche. Par ailleurs, selon les territoires de l’UE, les conditions de vies peuvent également fortement varier, tout particulièrement concernant les revenus, bien plus élevés dans les pays de l’Ouest, comme la France ou l’Allemagne que dans ceux de l’Est, comme la Bulgarie ou la Roumanie.
La citoyenneté européenne est donc un idéal vers lequel tendre. Mais les écarts persistants rappellent que l’égalité réelle entre citoyens n’est pas encore une réalité. L’Union européenne doit ainsi continuer d’avancer pour que chacun puisse véritablement profiter de cette égalité.
Zara-June OILLAUX,
Mila LE LEUCH,
Aya MESLIEN-KOBAYASHI, P03
A la découverte du Parlement européen de Strasbourg
D’un travail de groupe en géographie, nous avons fini à Strasbourg.
Notre sujet : comment réduire les émissions d’ammoniac grâce au projet ABAA (Ammonia Brittany Air Ambiant), financé par des fonds européens. Nous avons été séduits par ce thème qui nous concerne tous, de par l’impact qu’il a sur l’écologie et la santé car l’ammoniac est un gaz toxique. Ce défi est un enjeu majeur de notre région bretonne qui en émet de grandes quantités.
C’est dans le cadre du concours Europorters que nous avons été désignés "Coup de cœur du jury".
Pour récompenser notre travail, nous avons été invités à passer une journée au Parlement européen à Strasbourg en compagnie des autres lauréats.
Notre long voyage en train nous a donc conduit dans la ville de l’Europe. A la sortie de la gare et après quelques minutes de bus, nous avons été accueillis par les 28 drapeaux présents devant le Parlement.
Au programme ce soir-là :
- Visite du Parlement avec une présentation des objectifs de l’UE, de ses institutions et du fonctionnement de ce lieu.
- Rencontre avec Christophe Grudler, député européen Renew, grâce à qui nous avons découvert plus en détail ce métier.
- Accès à l’hémicycle, lieu des débats et du vote des lois européennes par les députés.
- Remise des prix à la rédaction du journal DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace, l’équivalent de Ouest France en Bretagne), puis visite des locaux et surtout l’imprimerie.
Un programme chargé, ponctué de déambulations dans la ville de Strasbourg, et se finissant en beauté par un repas au restaurant Flam’s où nous avons pu déguster huit mille Flammenkuches (et quelques restes des tables voisines). Oui, rien que ça !
Cette belle expérience s’est conclue en beauté le lendemain. Nous avons en effet bénéficié des connaissances de nos guides, Emma, Jeanne, Laëtitia et Yoann, élèves d’un lycée de Strasbourg et lauréats du concours, pour visiter la ville, sa cathédrale, ses nombreuses places et lieux remarquables.
C’est donc avec la déception d’avoir raté deux journées de cours que nous avons retrouvé notre lycée d’Auray. Ressortant néanmoins enrichis de cette expérience unique. Merci l’Europe ! Danke schön ! Muchas gracias ! Gracie mille !
La Team Ammoniac
(Armel LEROY, Titouan ENGEL,
Malo GEFFROY,
Meï-Linh KOELEMEIJER)
Échange franco-belge : le début d'une nouvelle aventure !
Depuis plusieurs années maintenant, notre lycée fait partie du programme Erasmus et voit passer des correspondants venus des quatre coins de l'Europe. Durant deux semaines, trois correspondants belges sont venus découvrir le pays d'Auray.
Du 11 au 25 janvier 2025, ces trois jeunes Belges ont pu être accueillis dans des familles d'élèves de BF. Ayant entre 15 et 17 ans, Matthias, Maurice et Matthias sont venus en train d'Ostende, ville côtière de quarante mille habitants dans le nord de la Belgique.
Mais alors, quelle langue parlent-ils donc ?
La Belgique possède trois langues officielles : le français, l'allemand et le néerlandais. On peut penser que cette diversité linguistique doit rendre la communication difficile entre les habitants du pays, mais, contrairement à nous français, la plupart des Belges sont vraiment calés niveau langue.
La Belgique possède trois langues officielles : le français, l'allemand et le néerlandais. On peut penser que cette diversité linguistique doit rendre la communication difficile entre les habitants du pays, mais, contrairement à nous français, la plupart des Belges sont vraiment calés niveau langue.
Matthias : "C'est plutôt facile pour moi. Comme il y a quatre langues, j’apprends l'anglais et le français à l'école, et l'allemand ressemble beaucoup au néerlandais", qui est leur langue maternelle.
Et le flamand dans l'histoire ?
En France, on pense souvent que le flamand est une langue à part entière de la Belgique. En fait, c'est un accent de la langue néerlandaise répandu en Flandre, la région au nord du pays. Cependant, les nouvelles générations délaissent peu à peu le flamand, et les autres variations de l'accent des différentes provinces, pour faciliter la compréhension.
Y a-t-il des différences entre BF et votre école à Ostende ?
Réponse écrite à l'origine par Matthias Hubert, l'un des correspondants :
"Il y a beaucoup de choses qui changent, par exemple les vêtements. Dans mon école, les élèves ont des règles plus strictes, surtout celles sur les tenues et le make-up. Une autre différence est l’emploi temps : en Belgique, j’ai 7 heures de leçons chaque jour. Ici, c’est possible d’avoir des heures de "trous", où moi et mon correspondant parlons avec nos amis ou jouons au baby-foot. Dans mon école, tu vas à une salle pour travailler en silence, c’est obligatoire. La dernière grande différence est l’utilisation des téléphones. Dans mon école, ce n’est pas permis d’utiliser son téléphone dans la classe, les couloirs ou n’importe quel espace de l’école. Il n’est pas permis de sortir de l’enceinte de l’école non plus. Ici, tout ça est autorisé. De plus, le règlement de mon lycée fait 48 pages."
Lilian PIEL, T06
Financements de l'Union européenne
Disclaimer :
Co-financé par l’Union européenne. Les points de vue et avis exprimés n’engagent toutefois que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA). Ni l’Union européenne ni l’EACEA ne sauraient en être tenues pour responsables.

Les fondateurs de l'Europe en lumière