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N° 8 - Juin 2022 | www.saint-francois-xavier.fr |
S'engager, c'est quoi ?
Les bénévoles manquent à l'appel depuis la crise sanitaire. Pourtant s'il y a 15 % de personnel en moins, une enquête de France bénévolat révèle que près d'un Français sur 4 s'implique régulièrement
ou donne parfois de son temps à une association. La majorité des bénévoles œuvrent dans des secteurs comme le sport, la culture, les loisirs ou l'action sociale, tandis que d'autres œuvrent pour la
défense de droits comme la protection de l'environnement ou le féminisme.
Les formes que nous connaissons aujourd’hui viennent s’ajouter aux traditionnels engagements sociaux à l’image des syndicats mais qui n'ont plus le monopole de l’action.
La mobilisation citoyenne permet à chacun d’agir à son échelle pour une cause qui lui tient à cœur. Elle s’étend sur toutes les générations, à tous âges et en tous lieux.
L’engagement peut-être une nécessité pour certain ou un passe-temps pour d’autres.
S’engager, est un mot fort, trop souvent pris à la légère. S’engager, c’est se donner pour les autres. S’engager, c’est sacrifier de son temps. S’engager peut-être dangereux.
Lisez le témoignage de Eglantine Gabaix-Halié, missionaire auprès de l'Oeuvre d'Orient tout juste rentrée de la frontière ukrainienne en Roumanie. (p 2)
« Tout engagement génère des compromis, et il est évidemment beaucoup plus facile de rester soi-même en ne faisant rien » (Ethan Hawke)
Dans tous les cas, le nombre d’actions caritatives se multiplie. C’est pour cela que nous souhaitions mettre en avant tous les acteurs dans ce numéro.
Partez à la découverte de l’engagement environnemental. Alors que le Jour du Dépassement est arrivé le 5 mai dernier,la question de l'’écologie devient un sujet de plus en plus important depuis quelques années. De nombreuses solutions se mettent en place pour tenter d’équilibrer les relations entre la nature et l’Homme, même à une petite échelle comme lorsque nous faisons nos courses dans des boutiques solidaires (p 5) . Le dernier numéro de l’Aurore vous
emmènera aussi au cœur d’actions humanitaires.
Chacun peut agir : donner son sang, être secouriste à la Croix-Rouge, accueillir des mamans et leurs enfants à la Tilma. Plus récemment, l’engagement politique a été au cœur des débats avec l’élection présidentielle.
L’action collective peut commencer dès le plus jeune âge comme le montreront les élèves du Parlement des jeunes (p 4). L’engagement revient en première page ces derniers temps avec la situation
de l’Ukraine. Elle nous a tous invités à nous mobiliser, à nous unir et à agir pour le bien de tous.
Bonne lecture !
Sommaire
Page 2 . Églantine Gabiax-Hialé, chargée de mission des pays d'Orient
Page 3 . Galerie de portraits
Page 4 . Le Parlement européen des jeunes ; Et vous en tant que président-e, quelle serait votre première mesure ?
Page 5 . L'écologie, une prise de conscience locale et globale ; les boutiques engagées
Page 6 . Aider les Ukrainiens, une action compliquée
Page 7 . La ligue contre le cancer ; un engagement social, La croix rouge ; La Tilma, aider femmes et enfants
Page 8 . Le don du sang, un engagement précieux pour des milliers de patients ; Gwenvael Engel, une artiste engagée
Eglantine Gabaix-Hialé, chargée de mission des pays d’Orient
L’Œuvre d’Orient est une association venant en aide aux chrétiens d’Orient. Quel parcours Eglantine Gabaix-Hialé a-t-elle donc suivi pour devenir la chargée de mission de cette association ?
De volontaire à chargée de mission pour l’Œuvre d’orient
Ne sachant que faire après un parcours scolaire littéraire, Eglantine Gabaix-Hialé a voulu explorer le reste du monde et s'est lancée dans le volontariat en Egypte. Fascinée par la Syrie, elle y a travaillé pendant deux ans. Mais c’est en Irak qu’elle a effectué sa première mission liée à l’Œuvre d’Orient. Une partie de son travail de journaliste radio consistait à programmer les voyages du directeur général de l’Œuvre d’Orient : Mgr Gollnisch. C’est à partir de ce moment qu’elle a reçu une proposition de travail au sein de l'association.
Ses missions l’envoient régulièrement dans des pays en conflit pour apporter le soutien moral de l’association aux populations. Eglantine G.-H. n’y éprouve aucune peur car elle estime que « la peur n’a pas sa place dans ces situations ». Même si la peur vient après avoir accompli ses objectifs, elle arrive à la maîtriser grâce à ses années d’expérience.
Un métier humanitaire
La clé de son travail est son rôle social auprès des Chrétiens d’Orient. Les relations sont compliquées, en matière de communication avec les enfants des pays en guerre car ils sont assez réservés. Beaucoup d’autres sont traumatisés par les différents conflits, mais la barrière de la langue est un problème plus important. Eglantine G.-H. communique généralement par les gestes, ce qui rend la communication plus facile avec les enfants des pays en conflit et établit des relations de confiance. Le risque de travailler avec ces populations est de perdre des connaissances ou des amis, suite à des disparitions. C’est le cas d'un jésuite en Syrie, qui travaillait avec elle sur l'écriture d’un livre. Elle reste très heureuse de l’avoir connu, mais est attristée par sa disparition.
A la frontière Ukrainienne
Au début du mois de mars dernier, Eglantine G.-H. s’est rendue à la frontière de l’Ukraine pour aider les plus démunis. Elle nous confie que beaucoup de jeunes s’engagent pour aider l’Ukraine militairement. Mais à cause de la barrière de la langue, la plupart sont plus un inconvénient pour les centres de soins sur place qu’un atout. Aider l’Ukraine en ce moment est compliqué selon Mme G.-H. car les liens entre le pays et l’Œuvre d’Orient ne sont pas encore forts.
Les missions d’Eglantine Gabaix-Hialé tournent généralement « autour des mêmes histoires mais pas des mêmes mémoires », ce qui fait la richesse de ses expériences.
Anaïs Gréaud
Lydie Emeraud, avocate et parachutiste
Ancienne élève de SFX et avocate en droit du sport, elle nous fait part de son parcours sportif et professionnel.
Quels sont vos souvenirs à SFX ?
J'ai fait 4 ans de lycée. J'ai redoublé ma seconde. J'en garde de bons souvenirs. Mes meilleurs amis sont ceux que j'ai rencontrés à SFX. J'étais en équipe photo.
Pratiquiez-vous du sport à l'extérieur ?
De l'équitation et de l'athlétisme. Et j'ai commencé le parachutisme quand j'étais en terminale par l'intermédiaire d'un ami qui était à SFX. Un soir de fête, on a décidé que le lendemain on allait faire notre premier saut.
Comment a évolué votre carrière sportive et professionnelle ?
Après le lycée, j'ai fait des études de droit. Et quand j'ai commencé à travailler à 22 ou 23 ans, cela correspondait à ce que j'appelle la maturité sportive, c'est-à-dire avoir assez de niveau pour aller en équipe de France et commencer les compétitions. J'ai donc eu la chance de faire des études et d'exercer un métier tout en étant sportive de haut niveau grâce à ce qu'on appelle des CIP, des Conventions d'Insertion Professionnelle, qui permettent aux sportifs d'avoir des conventions tripartites entre eux, une entreprise et le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Cela m'a permis d'obtenir avec ma co-équipière le titre de championne de France plusieurs fois et de participer à une coupe du monde. J'ai adoré cette vie de compétition, être en équipe malgré les décalages horaires, les contraintes du travail. Jongler entre les compétitions et le métier, cela peut paraître sexy sur le papier mais c'est beaucoup de contraintes.
Vous êtes maintenant juriste. Pouvez-vous nous en parler ?
J'ai commencé par être fiscaliste et comme je voulais allier ma passion et mon métier, j'ai fait un master en droit du sport.Je suis avocate et je suis entrée à la candidature de Paris 2024 des jeux olympiques et paralympiques ainsi qu'à la coupe du monde de rugby 2023. Aujourd'hui, mon métier, c'est la défense des intérêts d'un événement international : protéger l'identité visuelle par exemple, défendre les contrats avec les sponsors. L’État est très présent sur ces événements donc il y a tout le côté des marchés publics également.
Comment avez-vous choisi de faire ce que faites aujourd'hui ?
Je n'ai pas vraiment choisi. Cela s'est construit comme ça. C'est comme pour vous, il est très difficile de répondre à « qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? ». A 15 ou 17 ans, je n'en avais aucune idée, franchement.
Quand avez-vous franchi le pas et changé de voie ?
Je travaillais dans un gros cabinet de fiscalistes en me disant que toute ma vie je ne voudrais pas faire ça. Et puis je suis arrivée à un moment de ma carrière sportive où cela s'est accéléré. Il a fallu que je choisisse entre aller faire du parachutisme ou rester en cabinet. Je n'ai pas hésité une seule seconde.
Quel a été votre rôle dans la candidature des JO de Paris 2024 ?
Cela marche comme une compétition. Il y avait 5 villes candidates. Paris a gagné devant Los Angeles qui organisera les Jeux en 2028. Quand une ville se porte candidate, elle dépose un dossier auprès du CIO. Il y a des garanties juridiques à apporter : est-ce que l’État se portera garant ? Quelles mesures seront prises concernant le dopage ? Quelles mesures pour protéger la propriété intellectuelle ? On doit aussi adapter notre droit pour que les Jeux puissent se dérouler. En Russie où l'homosexualité est interdite, elle a été tolérée pendant les Jeux de Sotchi en 2014. En France, l'enjeu est la délivrance de permis de construire respectant les normes fixées en droit français et les délais impartis par le Comité. A deux ans de l'ouverture des Jeux, on fait en sorte que tout soit près.
Mary Le Quilliec, Manon Cotty
et Romane Houzier
Et vous, en tant que président.e, quelle serait votre première mesure ?
À l’approche des élections présidentielles de 2022, les candidats ont proposé leur programme avec leur mesure phare. Mais quelle serait celle que souhaitent les Français ?
Qu'est-ce qui fait un bon président(e) de la république ?
La définition d’un bon président peut varier en fonction du point de vue de chacun. Pour Jérôme, 47 ans, « le président de la République est le représentant de tous les citoyens français. C’est pour cela qu’il ou elle doit répondre à un certain standing. Il ou elle ne doit pas être vulgaire mais doit être capable de bien s’exprimer ».
Jacqueline, 75 ans, considère quant à elle que le chef de l'État doit être une personne « capable de mettre en place des lois qui répondent aux besoins des citoyens ».
Que propose les candidats ?
Il ne suffit pas d’avoir de bonnes idées, il faut aussi agir pour les mettre en place. La guerre en Ukraine a relancé le débat sur l'immigration, qui revient plus souvent ces derniers temps. Alors qu’Emmanuel Macron souhaite dynamiser l’Europe pour garantir la paix et la sécurité des Français, d’autres veulent imposer des sanctions à la Russie comme Yannick Jadot qui propose de priver les Russes de leurs avoirs et immobiliers en Europe.
Des premières mesures...
Du côté des futurs votants, les principales préoccupations se portent vers le social et l'économie. Une inquiétude, moins flagrante chez les jeunes, est celle de leur pouvoir d'achat. « Il faut abaisser les taxes », selon Maxime, 20 ans. L'autre solution pour Baptiste, lycéen, c'est « d'augmenter les salaires ».
Les jeunes rencontrés sont sensibles aux notions d'équité et de justice. Pour une jeune collégienne, la première mesure concerne la justice. Pour elle, les peines pour viols devraient être augmentées. Elle trouve ridicule que certains délits soient jugés avec une peine plus importante que pour un crime.
Les événements récents (COVID et Ukraine) mettent aussi en avant le souhait des Français de réformer les systèmes social, de santé et économique. Depuis la crise sanitaire, de plus en plus de personnes prennent conscience des difficultés que rencontre le personnel soignant.
Entre les personnes interrogées, beaucoup de débats se sont engagés : faut-il s’occuper d’abord de la France avant d’accueillir des émigrés ? Peut-on réellement abaisser la retraite à 60 ans alors que l’espérance de vie ne fait qu’augmenter ?
Depuis la publication du rapport du GIEC, la cause environnementale fait parler d'elle. Préoccupation principale des étudiants, elle est devenue une inquiétude générale qui « doit être prise en compte par les candidats » pour un groupe de jeunes.
Les différentes mesures se résumeraient donc en quelques mots : être mieux payés, protéger la France et s'occuper de l'état de la Terre.
...plus ou moins réalisables
Bien sûr, les mesures citées ne sont pas toutes réalisables. Certaines demandent trop de fonds financiers. « Comment voulez-vous financer la retraite à 60 ans sans endetter la France ? » demande une étudiante.
Les mentalités peuvent aussi bloquer certaines mesures. La légalisation du cannabis en vigueur dans certains pays est encore en suspend en France.
Qu’est-ce que les résultats de l’élection prouvent ?
Alors que la finalité du premier tour était attendue, la montée du candidat “Reconquête” a fait débat. Il a réussi à accomplir en quelques mois ce que des partis existant depuis plusieurs décennies n’ont jamais réussi à faire : arriver à plus de 7 % des voix. La montée des extrêmes, droite et gauche, fait craindre aussi, pour beaucoup, une crise politique.
Mais la plus grande crise ne serait-elle pas l’abstention ? 26 % des Français en âge de voter ont boudé le premier tour. C’est moins qu’en 1965 (15,2 %) mais plus que les dernières élections (22,2 %) selon les données d’Ipsos.
La vie politique connaît aussi une augmentation du « vote utile ». La majorité des citoyens ne votent plus « pour » mais « contre » quelqu’un. Beaucoup de Français doivent faire un choix entre des candidats dont ils ne partagent pas le programme. Comment faire face à ce revirement de la politique française alors que la plupart des Français se désintéresse de la politique ? Selon un sondage de Harris Interaciv, 2/3 des Français estiment que la démocratie est en danger.
La majorité des interrogés nous a fait part de ses préoccupations. Face à l’inaction des politiques certains se désintéressent. C'est le cas pour Gabrielle, 20 ans : « Ah, oui, ils proposent des mesures mais une fois qu’ils sont élus ils ne peuvent pas les appliquer ! ».
Les résultats du deuxième tour (Macron 58,5 %, Le Pen 41,5 %) regroupent l'ensemble de ces inquiétudes. Le candidat réélu a pris conscience des préoccupations des Français sur la vie démocratique : « Je sais que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite [...] leur vote m'oblige pour les années à venir. »
Pour rassembler les Français, Macron s'est également engagé : « Je ne suis plus le candidat d’un camp mais le Président de toutes et tous. »
Face à la défiance grandissante, qui peut réellement changer l'exercice de la politique si ce ne sont les citoyens eux-mêmes ? « Il faudrait revoir la Ve république » pour Hannah, retraité, « tout le monde la critique mais, en même temps, personne ne veut changer ».
Nombre d’adultes que nous avons rencontrés ont lancé un appel aux votes de la part des jeunes. Alors un mot : votez !
Lylou Caudal
et Quentin Demogue
Parlement Européen des Jeunes : une délégation de SFX à Saint-Malo
En novembre dernier, Salomé Nogues, élève de seconde et membre du CVL*, présentait au lycée son ambition : celle de participer à la 49e Session Nationale (SN49) du Parlement Européen des Jeunes - France. Voici le parcours de la délégation vannetaise, de la candidature jusqu'aux cinq jours de session à Saint-Malo, du 13 au 17 avril derniers.
Des jeunes engagé·es
Après l'annonce de Salomé, une délégation de huit jeunes dynamiques s'est constituée. Les raisons de leur engagement sont multiples : s'engager dans une association, organiser des projets, faire des rencontres, combiner l'aspect politique et les voyages ou encore se surpasser . Rappelons qu'une grande partie des échanges se fait en anglais.
Let's Golfe !
Très rapidement, la délégation a entamé un dossier de candidature, indispensable pour une participation à la SN49 du Parlement Européen des Jeunes (PEJ). En lien avec le thème de la session, les Enjeux Maritimes, les projets du dossier devaient être réalisables au sein de SFX ou de Vannes.
L'objectif principal de la délégation a donc été de tirer profit du Morbihan, d'où le nom du dossier, Let’s Golfe. Même si l'évènement a rassemblé huit autres délégations venues de toute la France (Charolles, Tarbes, Eaubonne, Avallon, Angers, Saint-Etienne, Montigny-lès-Metz, Terrasson), Vannes est la seule à disposer d'un littoral à proximité.
Mais quelle a été l'approche de l'équipe ? Elle a d'abord cherché des organisations agissant à leur échelle. C'est le cas d'un membre de l'association menant le projet YOLO.
Ce dernier favorise des déplacements respectueux de l'environnement à l'aide de navettes aux moteurs électriques. La délégation a déjà entamé les démarches auprès de la mairie et de l’Office du tourisme pour mettre en place une de ces navettes, qui relierait, par exemple, Vannes à l’île aux Moines.
Le « club des huit » a aussi proposé la mise en place d'un label écologique valorisant les commerces, restaurants et hôtels vannetais présentant une consommation d'eau responsable. Il serait également envisagé de créer un compte Instagram qui garantirait une sensibilisation plus rapide, ludique et dynamique des jeunes. Relié à celui de la mairie, il permettrait la publication de messages, questionnaires, témoignages et astuces à la portée de tous.
Un avant-goût d'une institution européenne
Le PEJ est une association à but non lucratif fondée en 1987. C'est aussi cinq cents évènements à l'année, organisés par quarante Comités Nationaux du continent.C'est aussi un moyen de faire participer les 15-25 ans à la politique européenne.
Mais, comment se déroule une session au juste ?
Elle débute, à la suite d'une cérémonie d'ouverture, par des teambuildings, temps de rencontre et de discussion avec les autres jeunes français et européens pour créer une cohésion. Puis vient, pendant trois jours, le travail en commission : chacune réfléchit en groupe à une problématique dont elle a déjà la connaissance, et crée plusieurs résolutions pour tenter d'y faire face. Les deux derniers jours sont ceux de l'assemblée plénière. Tous réunis, l'ensemble des participants reçoit un livret avec la totalité des résolutions.
Chaque commission doit présenter, défendre ses solutions et répondre aux questions des autres. Les résolutions sont, ensuite, votées par les commissions. Celles qui sont retenues seront présentées au Parlement Européen ! Aussi, chaque délégation est chargée de rapporter des spécialités gastronomiques d'un pays d'Europe, ce qui donne lieu à une grande dégustation lors de l'Eurovillage. Enfin, un petit temps de découverte culturelle de la région hôte est aussi prévu. Lors de cette SN49, cela a pris la forme d'un jeu de pistes au sein des remparts de Saint-Malo. La session s'est conclue par une cérémonie de fermeture, sur l'air d'Imagine, de John Lennon, hymne officiel du PEJ.
Une autre session...en Turquie !
En attente de cette première expérience, une autre occasion s’est présentée en décembre : le 13e Forum International du PEJ Turquie à Ankara. Du 3 au 8 février dernier, Salomé, Léa et Nicolas y ont assisté, découvert la capitale turque et rencontré non seulement des jeunes de toute l'Europe, mais aussi des personnalités publiques (députés européens, par exemple), lors de la cérémonie d'ouverture.
Tout n'est pas fini !
C'est au tour de la délégation de respecter son engagement, et de s'assurer de la mise en place des projets de son dossier. À l'instar de la session, où les jeunes étaient guidées par des Chairpersons, - en plus d'avoir une équipe médiatique et une présidence, comme dans les vraies sessions parlementaires - elle ne sera pas livrée à elle-même et disposera de l'aide et des conseils de l'association du PEJ.
*Conseil de Vie Lycéenne
Callista Chapelle-Daniel

Les boutiques engagées
Écologiques ou solidaires, de nombreux commerces font des choix responsables.
A l'approche du Jour du Dépassement mondial, les consommateurs prennent conscience de la nécessité de changer les façons d'acheter. L'acte d'achat devient plus responsable. Nous avons, justement, pu nous entretenir avec deux gérantes de boutiques engagées. Elles nous ont, toutes deux, expliqué d’un peu plus près leurs engagements.
Le Verre Doseur
Sa gérante, Dorothée Lebargy a instauré le concept du « zéro déchets » : « Le client-consommateur vient avec ses propres contenants et le remplit à la quantité souhaitée. L'idéal est de réutiliser les choses. « Le but est de réduire son niveau de poubelles et d’être dans une démarche respectueuse de l’environnement », nous a-t-elle dit. L'idée lui est venue lorsqu'elle s'est installée à Vannes. Selon elle, il y avait une belle offre de marché, c'est-à-dire une belle offre de producteurs locaux. Elle trouvait dommage que l'on ne puisse pas acheter certains types de produits en vrac comme au marché, par exemple son riz, ses pâtes, ses noisettes... L'objectif serait « d'avoir une offre complémentaire au marché mais plus sur une gamme de produits secs ». Aujourd'hui, sa boutique fonctionne bien, les clients se sont habitués au concept et incitent même d'autres acheteurs à l'adopter.
Que ce soit en boutique ou grandes surfaces spécialisées, les consommateurs sont plus nombreux à plébisciter ce type d'achat. Les chaînes de supermarchés traditionnelles ont développé leurs rayons vrac bio. La volonté de limiter les emballages est souvent mise en avant. « Je ne dirais pas « zéro déchet » car j'en suis encore loin, mais j'aimerais tendre vers ce modèle de consommation. » dit Vincent Allain (professeur d'histoire). La qualité des produits, notamment d'hygiène, est également un atout de ces magasins. « Je vais y faire mes courses occasionnellement pour essayer de limiter nos déchets. Pas d’achat d’alimentation en vrac pour l’instant. Trop de contraintes pour moi. » précise Laurène Monfort (professeure de mathématiques).
Les Bottes d'Anémone
Nous avons suivi Tiphaine Turluche, « Les Bottes d'Anémone » qui a eu la gentillesse de venir nous rencontrer à SFX. Son engagement consiste en la réalisation de « bouquets solidaires ». Le principe est de pouvoir ajouter à sa commande une petite somme d'argent supplémentaire allant de 2 à 10 euros. Cet argent se dirige vers la cagnotte mensuelle du bouquet solidaire. Ce dernier permet d'offrir des fleurs aux personnes qui ont besoin d'un « rayon de soleil dans leur vie ». L'idée lui est venue de l'amie de son père (qu'elle n'a jamais rencontrée). Cette amie lui avait proposé de financer chaque mois un don d'une valeur de 50 euros qu'elle offrirait à qui elle voudrait. Afin de savoir à qui offrir le « bouquet « du mois », elle sollicite sa communauté sur les réseaux sociaux pour que chacun puisse donner son avis sur la destination du cadeau. Aujourd'hui, le record de bouquets solidaires s’élève à 21, en un mois seulement ! Il s'était produit en décembre 2020. L'association La Tilma (voir article page 7) a été bénéficiaire d'un bouquet en juin 2021.
Un autre de ses projets est de récupérer les bouquets déjà utilisés et encore en bon état par des entreprises lors d'évènements importants puis de les offrir à des gens qui ont besoin d'un petit geste d'affection. Parfois, elle collabore avec d'autres entreprises pour pouvoir offrir d'autres cadeaux en plus du bouquet,pour que le geste soit encore "plus grand". Concernant la situation actuelle en Ukraine, elle envisagerait d'offrir un bouquet aux réfugiés.
Pour aller jusqu'au bout de sa démarche,Tiphaine a monté le projet d'une ferme florale au Bono financée grâce à des dons sur une plateforme participative. Ses collaboratrices et elle vont pouvoir cultiver leurs propres fleurs, dans une démarche qui tend vers toujours plus de local. Responsables, locales, les Bottes d'Anémone livrent leurs bouquets par le biais des Triporteurs Vannetais, une entreprise de livraisons décarbonées.
Les modes de consommation évoluent. Les clients que nous sommes voient dans les actes d'achat une façon de s'engager au quotidien.
Hugo Bour
et Hugo Petit
L'écologie, une prise de conscience locale et globale
Aujourd'hui, les initiatives en faveur de l'environnement et pour un monde durable se multiplient. A toutes les échelles, des citoyens, associations et institutions se mobilisent afin de repenser un monde plus respectueux.
A l'échelle locale, de nombreuses associations citoyennes se mobilisent afin de porter des actions écologiques. A Vannes, l'association "Clim'Actions" fait la promotion de projets et initiatives en faveur de l'environnement, anime des actions contribuant à la baisse d'émissions de gaz à effet de serre et facilite l'adaptation des citoyens aux changements. Au sein de cette association constituée de citoyens soucieux de l'écologie et de sa place dans notre avenir, les actions se concentrent dans la sensibilisation des enfants à l'école primaire aux économies d'énergies et d'eau ainsi que dans l'importance d'une alimentation biologique pour la nature et notre santé comme indiqué sur leur site Internet.
D'autres association aussi
Afin de pousser les pouvoirs publics en faveur de l'écologie, d'autres associations mènent des actions à l'échelle nationale et tentent d'influencer davantage nos représentants. Des associations comme Greenpeace, d'où Yannick Jadot candidat écologiste à l'élection présidentielle est issue, et la Fondation Nicolas Hulot sont devenues des références et sont les fers de lance du combat écologique. Cependant, des associations moins connues tels Agir pour l'Environnement et Générations Futures mènent campagnes de sensibilisation citoyenne, actions en justice contre l'État sur la thématique de l'écologie et propositions de mesures en faveur du climat et de l'environnement afin d'exercer une influence sur les pouvoirs publics.
« Ce mandat sera écologique ou ne sera pas »
Victor Vasseur, sur France Inter, le 29 mars dernier, expliquait que « dans le cas des partis politiques, à l'élection présidentielle, l'ensemble des candidats issus de ces partis ont dû formuler leurs propositions sur le thème de l'écologie ». Le président Emmanuel Macron a assuré le soir de sa réelection au sujet de son second mandat : « Ce mandat sera écologique ou ne sera pas ». Face aux enjeux écologiques auxquels nous sommes confrontés, nos représentants et notre Président souhaitent ainsi mener une politique en faveur de l'environnement en établissant ainsi une planification écologique. Toutefois, l'association Shift Project a noté les propositions de chaque candidat en amont de l'élection présidentielle. Selon Jean-Marc Jancovici, président de cette association, Emmanuel Macron adopte un programme trop éloigné de ce qui serait nécessaire afin de défendre au mieux l'environnement, « Nous ne savons à peu près rien de sa stratégie future » se désole t-il.(à réecouter sur France Inter)
Le cinéma, pas en reste !
La cause écologique trouve de plus en plus d’échos au sein du monde cinématographique, par exemple le film Goliath réalisé par Frédéric Tellier et joué par Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Sorti le 9 mars, Goliath permet de dresser un portrait d’une industrie agricole obsédée par les rendements et les profits, quitte à utiliser des pesticides dangereux pour l’Homme ,comme la tétrazine dans le film. Le lobbying est dépeint par le personnage de Mathias, froid, insensible à la douleur et au nombreux cas de cancer des agriculteurs. Ce film dramatique met l’accent sur l’inhumanité de cette situation en mettant en scène le suicide de Lucie, une agricultrice, devant le siège de l’entreprise agroalimentaire fabriquant la tétrazine : le Goliath.
L’engagement environnemental est aussi représenté dans ce film avec l’avocat en droit environnemental, joué par Gilles Lellouche, qui essaie de faire entendre la voix des agriculteurs dans un monde capitaliste où leur souffrance est ignorée. La militante écologiste jouée par Emmanuelle Bercot., participe a des actions écologiques radicales qui l’amène à tout sacrifier pour essayer de sauver son mari. Le malheur des agriculteurs continue à cause d’une justice truquée, qui se règle désormais en sous main par un échange d’argent entre grandes entreprises agroalimentaires et producteurs économiquement asphyxiés.
Questions à Frédéric Tellier
Lors de l'avant première au Cinéville de Vannes, nous avons posé nos questions à Frédéric Tellier, réalisateur du film Goliath.
Est ce que vous pensez que le journalisme a un rôle dans les décisions politiques et/ou dans les lobbys ?
Le journalisme est un des derniers territoires de vérité et d'honneteté, s'il n'y a pas de journalisme alors les décisions politiques sont biaisées et ça donne place à des situations dramatiques comme l'a montré le personnage d'Emmanuelle Bercot à la fin du film lors de son jugement. .
Est ce qu'il y a un espoir dans ce film pour que les politiciens mettent enfin la question des pesticides à l'ordre du jour sans suivre les lobbys ? Je garde espoir mais je suis accablé par ce constat, tout ça est en train de s'écrouler et les politiciens ne semblent pas le voir. Tant qu'on voudra une croissance infinie avec de très hauts rendements alors qu'on ne dispose que d'un monde avec des ressources finies. J'ai encore l'espoir que la nouvelle génération propose de nouveaux modèles car l'ancien ne marche pas. Aujourd'hui, faire de l'argent, être le meilleur ne prime plus sur être en bonne santé, être heureux, se satisfaire de ce qu'on a.
L. Guenin, A. Gouret, Lilou Lohier, Quentin Demogue, Amrynn Doucet et Romane Houzier
Comment venir en aide aux Ukrainiens
Si vous souhaitez aider les Ukrainiens, voici quelques pistes :
UNICEF, "Aider l’'Ukraine”
Croix-Rouge française (être bénévole)
Médecin sans frontière (participer aux événements de l'association ou relayer leurs messages sur les réseaux sociaux)
Secours populaire (faire des dons ou être bénévole)
Œuvre d'Orient (devenir volontaire ou faire des dons)
SFX s'engage auprès de l'Oeuvre d'Orient
Signée en tout début d'année, en quoi consiste et engage la convention signée entre notre établissement et l'association ?
Quelques jours avant que le Président Emmanuel Macron ne lui remette la légion d’honneur, Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient était dans nos murs. Le jeudi 27 janvier dernier, il a signé une convention avec le collège-lycée Saint-François Xavier représenté par son directeur, M. Yannick TOUZE.
Qu’est-ce que l’Œuvre d’Orient ?
L’association catholique l’Œuvre d’Orient existe depuis 1856.Elle est fondée sur quatre missions : l’éducation, le soin et l’aide sociale, l’action pastorale, la culture et le patrimoine. L’objectif de l’association est de soutenir financièrement et socialement les chrétiens des pays d’Orient, aide déjà apportée par SFX en 2018 lors de la marche de solidarité.
Parmi les quelques 1250 projets menés chaque année, on peut citer celui qui soutient les écoles au Liban. Il y a deux ans, les terribles explosions des silos à grains situés sur le port de Beyrouth ont fait des dizaine de morts et des centaines de blessés. Le souffle de ces explosions a secoué toute la ville et les conséquences de ce drame se font ressentir encore aujourd'hui. La crise que traverse le pays est multiple : économique, politique, sanitaire et sociale. On peut parler de véritable crise humanitaire. Aujourd'hui, toutes les écoles sont menacées de fermeture. « Sans les subventions de l’État et sans le paiement des frais de scolarité par les familles appauvries, les écoles chrétiennes sont incapables de payer les salaires des professeurs et les frais de fonctionnement. »(site œuvre-d-orient.fr). La pandémie mondiale a accru ces difficultés et plus de la moitié des enfants libanais n'ont pas remis les pieds dans une salle de classe depuis 2 ans. Il est donc plus qu'urgent de lutter contre le décrochage scolaire.
La mission de l'Oeuvre consiste à soutenir chaque enfant à hauteur de 60 euros par mois en moyenne. L'aide est également matérielle. Les vitres de l'école Saint Joseph-des-Saints-Coeurs, dans un des quartiers les plus pauvres de la capitale libanaise, ont été détruites lors de l'explosion. Elles ont pu être remplacées grâce au soutien de l’association.
Voilà un exemple concret d'aide à apporter par le biais de la convention.
Un lien déjà ancien avec SFX
Cette convention, souhaitée par Saint-François-Xavier, a été signée dans le but de créer des liens entre les élèves des classes françaises et celles du Moyen-Orient. Cela permettra aux élèves des différents pays « de mieux se comprendre et découvrir de nouvelles façons de penser », nous explique M. Touzé.Les élèves vont ainsi pouvoir échanger avec les chrétiens de l’Est, ce qui leur ouvrira vers de nouvelles perspectives culturelles. L’association bénéficie du label Don en Confiance : respect du donateur, transparence, efficacité, probité et désintéressement. (voir leur site internet : https://oeuvre-orient.fr/).
Le 4 avril dernier, les élèves de SFX ont participé lors de la marche de solidarité à une collecte au profit de l'Ukraine. Ceux qui voulaient pouvaient verser un don d'un euro minimum. Cet argent servira à venir en aide aux réfugiés. C'est ce que nous a expliqué Eglantine Gabaix-Hialé lors de notre rencontre (voir son interview p 2). Elle revenait tout juste de la frontière ukrainienne en Roumanie. Son travail consistait à aider sur le plan logistique des religieuses. Les soeurs ont dû en effet accueillir plus d'une centaine de réfugiés par jour au début du conflit. Il a donc fallu gérer leur accueil : lits, nourriture, hygiène. L'Oeuvre d'Orient apporte un soutien financier. Dans ces cas-là , il vaut mieux acheter « les aliments ou la lessive sur place que la transporter à travers toute l'Europe » explique Eglantine Gabaix-Hialé.
Qui se renforcera dans les années à venir
Dès la rentrée prochaine, l'équipe journaliste envisage de profiter du lien avec l'Oeuvre. Il est prévu de rencontrer Côme de Préville, ancien élève, qui viendra dans le courant de l'année témoigner de son engagement en Arménie. Vous pouvez d'ores et déjà retrouver son travail sur son site ou ses réseaux (Instagram, Facebook, Linkedin) . Des articles sur le dialogue interconfessionnel seront publiés dans votre journal. Nous tenterons également d'établir des contacts avec des jeunes de notre âge dans des pays où l'association agit.
La convention ne profitera pas qu'à l'équipe journaliste. Elle permettra des rencontres et des échanges qui bénéficieront à l'ensemble des élèves et des professeurs, entre autre ceux de la spécialité HGGSP ou des classes préparatoires.
Quentin Demogue
Aider l’Ukraine, une action compliquée
Suite à la déclaration de guerre en Ukraine, les associations comme les citoyens veulent aider les populations fuyant leur pays. De manière financière ou humaine, les idées ne manquent pas.
Des lycéens en aide à l’Ukraine
Certains lycéens ont décidé de soutenir les Ukrainiens, notamment avec des collectes de produits. C’est le cas de Lexane Paulay, cheffe de tous les chefs d’équipe du lycée Saint François-Xavier. (La semaine du 11 mars a été tournée sur l’aide aux Ukrainiens. Lexane a organisé une collecte de produits d’hygiène. )Tous les jours, du vendredi 11 mars au vendredi 18 mars, les élèves ont pu faire don de savons, serviettes hygiéniques, dentifrices... Les dons récoltés ont été apportés dans des cartons à la mairie de Vannes qui s’est occupée de les envoyer à la frontière Ukrainienne.
Les familles, véritables refuges pour les émigrés
En plus de l’aide matérielle, il est possible d’accueillir des Ukrainiens en France après quelques aménagements et une demande auprès d’associations. Après avoir été aidés par une association partie en Ukraine, Ivan et sa mère ont trouvé refuge chez Clément Cadario-Nicole, élève de SFX. Désormais logés à l’étage, ils vivent en autonomie grâce à l’aménagement d’une cuisine “plus ou moins autonomes”. Ils disposent, s’ils ont besoin, des Restos du Cœur à côté du logement. Ivan, collégien a été intégré dans une classe avec d’autres élèves pour apprendre le français. Pour Clément, c’est une bonne expérience, même si la communication est difficile à établir, notamment avec la barrière de la langue.
Une aide pas si simple à apporter
Selon Eglantine Gabaix-Hialé, chargée de mission pour l’Œuvre d’Orient, aider les Ukrainiens n’est pas si facile. Beaucoup de jeunes âgés d’à peine vingt ans se sont proposés pour apporter une aide humanitaire mais une des problématiques soulevées par Mme Gabaix-Hialé est celle de la langue. Trop peu de volontaires savent parler ukrainien, là où les habitants ne parlent ni français ni anglais. L’inconvénient de faire venir des volontaires est qu’ils ont besoin d’être nourris et logés, au même titre qu’un réfugié qui ne pourra pas être recueilli si les volontaires occupent tous les lits. Un autre risque mentionné est la volonté d’aider au plus vite en apportant du matériel en Ukraine. Le pays se retrouve alors avec trop de produits, ne sachant qu’en faire. Il vaut mieux donc, selon Mme Gabaix-Hialé, apporter une aide financière et ne pas vouloir agir trop vite, malgré la volonté de faire une bonne action.
La marche de solidarité, une aide financière pour l’Ukraine
Après la signature d’une convention entre le lycée SFX et l’Œuvre d’Orient, les liens entre les deux signataires se sont resserrés. Les marches de solidarité sont organisées par l’établissement tous les ans, servent à récolter de l’argent donnés par la suite à des associations comme l’Œuvre d’Orient ou la TILMA. Les parrains des élèves du collège et du lycée y ayant participé ont pu, en 2018, donner de l’argent à l’Œuvre d’Orient pour aider les chrétiens du Moyen-Orient. Cette année, les parrains peuvent également donner un euro à l’Œuvre d’Orient pour aider l’Ukraine. Une aide non négligeable lorsque l’on fait le compte : si tous les élèves apportaient leur soutien le montant grimperait rapidement à plus de 1000 €.
Aider l’Ukraine, revient à soutenir le pays humainement et financièrement. De plus en plus de personnes souhaitent aider le pays, mais une aide précipitée pourrait être un problème supplémentaire pour l'Ukraine.
Anaïs Gréaud
La Tilma, aider femmes et enfants
Le mardi 8 mars 2022, nous avons rencontré Isabelle de Préville, la directrice de l’association Tilma ainsi que des jeunes mamans. Alors que certaines fêtent la journée de leurs droits, d'autres tentent de vivre.
La Tilma est une association qui vient en aide aux mamans ou aux futures mamans dans le besoin, que ce soit physique ou psychologique. Le but est de les accompagner tout au long de la grossesse et même après pour permettre à l’enfant de grandir dans de bonnes circonstances et leur assurer un avenir prometteur.
Isabelle de Préville, la directrice, s’assure que chacun fasse son travail et que les mamans aient tout ce qu’elles souhaitent.
La Tilma est un mot mexicain représentant un poncho. C’est un tissu qui s’adapte à la morphologie de celui qui le porte. L'association s'est appropriée ce mot. Il résume parfaitement son état d'esprit : s'ajuster aux besoins des femmes..
Un vrai accompagnement, mais pas que...
Isabelle de Préville explique : « Il y a des femmes qui ont besoin qu’on intervienne très peu, tandis que d’autres ont besoin qu’on soit beaucoup présentes pour les accompagner, et donc comme ce poncho on va adapter notre accompagnement à ce qu’elles sont ».
Elle nous livre ce que sont les différents engagements de la Tilma : « On s’engage dans un certain nombre de choses. D’abord les accompagner sur un plan social, tout ce qui va être paperasse et s’assurer qu’elles ont accès aux nombreuses allocations françaises. On s’engage aussi à les soutenir sur le plan périnatal, ce qui veut dire tout ce qui entoure la naissance du bébé aussi bien matériel que médical .Mais également à les préparer à devenir maman sur le plan affectif et psychologique ».
En contrepartie, l'association demande aux femmes de participer à la vie de la maison, d’accepter l’accompagnement et de faire l’effort d’une vie commune.
Comment les aide-t-elle concrètement ?
L’association propose un accompagnement périnatal avec des entretiens en compagnie d’une sage-femme pour reprendre ce qui a pu leur être expliqué à l’hôpital ou avec des ateliers sur des thèmes précis.
Par exemple comment les femmes peuvent-elles gérer la douleur le jour de l'accouchement ou encore des ateliers psychologiques.
Sur ce sujet elle souligne : « il y a des ateliers sur le plan psychologique car souvent il n’y a pas de papa quand elles viennent ici. »
Soit il était nocif pour elle ou pour l’enfant, soit il est absent, ce qui crée des sources d’angoisse et les amène à se demander ce qu’elles vont pouvoir raconter à leurs enfants ou comment elles vont vivre l’absence du papa lors de la naissance. De plus, il y a un accompagnement social avec une assistante sociale qui va leur expliquer comment s’occuper des papiers, quelles démarches il faut faire.
En plus de cela, cette assistante les emmène à des ateliers ou des rendez-vous pour leur permettre de se construire un projet professionnel, pour assurer un avenir confortable pour le bébé et pour elle-même.
Il y a une aide quotidienne lorsque les enfants grandissent.
Enfin, il y a un accompagnement personnel, un travail sur l'estime de soi de manière à permettre à ces femmes d'être plus épanouies dans leur vie de famille et dans leur vie de femme.
Et après leur départ ?
Après le départ des femmes et de leurs enfants, l’association garde contact et continue de les suivre même si certaines mamans veulent couper les ponts : « Certaines décident de ne plus donner de nouvelles, on n'en entend plus parler ».
Elles sont libres de garder contact ou non, « mais la plupart reste très proches de nous et des filles avec qui elles ont cohabité. L'association représente, pour elles, le lieu où elles sont devenues mères ».
Pratique
Numéro de l’association :07 77 26 28 23
Numéro d’urgence pour les femmes victime de violence : 3919
Manon Cotty, Romane Houzier, Juliette Le Gof, Mary LeQuilliec
Un engagement social, la croix rouge
On aperçoit souvent la Croix Rouge au loin sans faire plus attention, mais qu’en est-il réellement ? Quelles sont ses missions ? et comment les effectue-t-elle au quotidien ? Qui sont ces bénévoles ?
Tout commence en 1859, en Italie, lorsque Henry Dunant, un homme d'affaire, est effrayé par les combats et le nombre de blessés. Il fonde le Comité International de la Croix Rouge ou CICR en 1876 à Genève afin de développer ses actions où et quand il y a besoin. Elle a pour devise “Partout où vous avez besoin de nous”, c’est-à-dire apporter l’aide, sociale ou d’urgence là où sont les besoins Nous avons rencontré Anne-Sophie Jouet, professeure de français et bénévole de la Croix Rouge depuis neuf ans. Nous lui avons posé quelques questions sur les actions et ses engagements au sein de la Croix Rouge.
Quelles sont les missions de la Croix Rouge ?
La plus grosse part d’action de la Croix Rouge est l’action sociale. Le service d’urgence est actif dans toutes les situations.
Et les vôtres ?
Je suis directrice adjointe territoriale en charge de la formation. Je m’occupe de former les bénévoles de l’Urgence et du Secourisme pour le département du Morbihan, soit une soixantaine de secouristes. Cela consiste à avoir une bonne connaissance des effectifs (nombre de secouristes, qualifications, souhaits de formation de chacun), à travailler en lien avec les responsables locaux des Unités de Vannes et de Lorient, à mettre en place des sessions de formations (entre 1 et 8 jours de formation), trouver des formateurs, assurer l’organisation logistique, mais aussi à s’assurer que les formations se déroulent toujours dans les règles fixées par le Ministère de l’Intérieur et les Instances Nationales de la Croix Rouge. Une fois par an, nous organisons un grand centre de formation temporaire. Il regroupe entre 60 et 70 bénévoles, venus de toute la France, par jour sur toute une semaine. Il a eu lieu du 9 au 17 avril à Vannes.
Mon travail est très administratif mais je suis aussi secouriste. Je fais des postes de secours (Dispositifs de secours sur des manifestations sportives et culturelles) et je suis formatrice de secouristes et d’équipiers secouristes. Au total, si je devais chiffrer le temps que me demande mon bénévolat, je dirais environ 5 heures par semaine, parfois beaucoup plus et parfois moins.
Pouvez-vous raconter votre parcours ?
Je suis arrivée à la Croix Rouge il y a neuf ans. J’ai, tout d’abord, rejoint l’Action Sociale. Mon rôle était d’apprendre le français aux personnes étrangères, souvent en situation irrégulière pour qu’elles puissent se débrouiller dans leur quotidien et rompre l’isolement dû à la barrière de la langue. J’y suis restée deux ans puis je me suis redirigée vers l’Urgence et le secourisme.
Quel sont les qualités requises pour être membre d’une association ?
Ce qu’il faut en premier, c’est être volontaire, motivé et vouloir s’engager au service des autres.
Avez-vous de projets pour cette année 2022 ?
L’année est articulée autour de temps forts : le centre de formation en avril, la venue de sessions nationales de formation dans notre département qui nous permettent d’étoffer nos compétences, les gros dispositifs de secours que nous couvrons tous les ans.
Au quotidien, nous mettons en place 3 à 4 sessions de formation par mois, de janvier à avril. Puis les effectifs des secouristes sont pris par les postes de secours entre mai et septembre. En fin d’année, nous relançons les formations.
Amrynn Doucet, Dorian Goehrig
et Alexis Gouret
La ligue contre le cancer
Un élève de SFX fait de la lutte contre le cancer son propre combat.
Le cancer est une maladie qui touchait environ 382 000 personnes en France en 2018. La moitié sont décédées la même année. Face à l'ampleur de cette maladie, plusieurs associations se sont créées pour aider les malades et leurs proches. C’est le cas de la Ligue contre le Cancer qui a une place importante dans ce combat. Elle met en place trois projets différents : le soutien à la recherche, l’information et la prévention, et enfin, certaines actions pour les malades et leur famille. C'est d'ailleurs la seule association qui lutte avant, pendant et après la maladie.
Nous avons pu échanger avec Mme Maud Triki, psychologue au sein de la Ligue contre le Cancer.
Pouvez-vous me parlez un peu de votre Parcours ?
Je suis psychologue clinicienne à Vannes. Durant mes études j’ai d’abord effectué des stages en EHPAD et en hôpital en gastroentérologie.Etant plus jeune, je souhaitais travailler dans les soins palliatifs ou en prison mais, la prison de Vannes étant entièrement masculine ils n’acceptaient pas de personnelle féminin. En 2004, je fais la rencontre du Président de l’époque de la Ligue contre le Cancer qui me propose d’organiser des temps de paroles pour les proches de personnes souffrant de la maladie.
Quelles sont vos missions ?
Le mercredi, avec une collègue psychologue et un médecin bénévole, nous organisons un groupe de parole : le mercredi en dit long. Il s’agit d’un temps où les proches se retrouvent pour échanger sur leurs problématiques et de recevoir un soutien psychologique indispensable. J’anime également un groupe accès sur le deuil : dire les mots du deuil qui permet aux familles de passer cette étape douloureuse qu’est la perte d’un proche. J'ai créé en 2019 un dernier groupe de soutien qui s’adresse aux femmes ayant souffert d’un cancer du sein et ayant subi une mastectomie de se retrouver pour discuter d’un projet de reconstruction mammaire.
La lutte à SFX...
Mais la lutte contre le cancer se poursuit aussi à SFX ! Baptiste Brothier, étudiant en prépa, a monté le projet « Vaincre » au profit de la ligue contre le cancer.Cela consistait à vendre des T-shirts en coton bio et 100 % Made in France. Il a débuté il y a maintenant un an et demi, alors qu’il était encore en terminale. L'engagement de Baptiste vient du combat que mène sa mère depuis 2 ans face à la maladie.
Il nous explique qu’il a commencé par un sondage sur les réseaux sociaux pour « en apprendre plus sur les attentes de ses futurs clients », surtout par rapport à l’esthétique de ses T-shirts. Il a ensuite été aidé par plusieurs personnes dans la réalisation de ce projet notamment un de ses amis de lycée, pour la création du logo. Baptiste a aussi contacté une entreprise pour toute la conception du T-shirt. Leur objectif était de vendre 300 T-shirts avant le 20 février 2022, à partir d'un site créé spécialement pour le projet. Tous les bénéfices ont été versés à la Ligue contre le Cancer du Comité du Morbihan.
Pour vous renseigner davantage, vous pouvez vous rendre sur le site https://www.ligue-cancer.net/.
Numéro de la ligue :
0 800 940 939
Lilou Lohier
et Amryn Doucet
Gwenvaël Engel, une artiste engagée
Gwenvaël Engel est une ancienne élève de SFX et une photographe passionnée par les voyages.
Née en Bretagne, Gwenvaël Engel est une photographe qui durant ses études part vivre quatre années à l'étranger, d'abord à Tahiti puis en Côte d'Ivoire. Ses voyages seront le début d'une grande histoire d'amour avec les cultures du monde. Elle découvre la photographie à l'âge de 15 ans en commençant par immortaliser des moments anodins avec sa famille. Elle arrive au lycée Saint François-Xavier et rejoint l’équipe Photo où elle développe sa passion. Lors de ses études supérieures, elle repart en voyage, appareil photo en main. Elle travaillera en Thaïlande, en Angleterre puis au Kirghizistan. Elle ira ensuite en Belgique suivre un master en développement touristique avant de repartir partout dans le monde surtout en Iran, où elle aura à cœur de changer l’image que nous avons de ce pays, son travail étant de dépasser les clichés !!! Elle revient à Vannes après de longue années. Un de ses phrases fétiches quelle amène partout : “L’enfer est pavé de bonnes intentions” qui appartient à un ami de son grand père. Si vous souhaitez la retrouver, allez sur son site internet www.gwenvaelengel.com ou sur son compte Instagram @gwenvael_engel.
Nathan PAVY, Bastien PARRA, Louis LE MENTEC
et Clément GAILLARD, 3e2
Le don du sang, un engagement précieux pour des milliers de patients
Le don du sang est une dynamique de partage qui unit les donneurs et les receveurs et qui permet de soigner 1 million de patients chaque année en France au quotidien. Seul l’Établissement Français du Sang (EFS) est habilité à gérer cette activité, que ce soit en collectes ou en Maisons du don.
A qui et quoi servent les dons du sang ?
Les transfusions sanguines sont utilisées chaque jour à 46 % pour des maladies du sang et des cancers, 34 % dans le cadre d’interventions chirurgicales et 20 % pour d’autres transfusions médicales comme les accouchements et les hémorragies.
Les individus bénéficiant de transfusions sont à 54 % des hommes, et 46 % des femmes. L’âge moyen des personnes transfusées est de 65 ans.
Plusieurs types de dons...
Tous les composants sanguins sont prélevés lors d’un don du sang, mais les patients ne les reçoivent jamais tous, seul le composant dont ils ont besoin leur est donné. Cela peut être des globules rouges, du plasma ou des plaquettes. La fréquence de don et la durée de prélèvement varient suivant les dons. Un homme peut donner son sang 6 fois par an, tandis qu'une femme peut le faire 4 fois, en respectant un délai de 8 semaines entre 2 dons. Il faut compter environ une heure pour donner son sang, et la durée du prélèvement peut aller de 8 à 10 minutes).
Qui peut donner son sang ?
Certains critères sont à respecter pour pouvoir donner son sang : il faut être âgé de 18 à 70 ans (penser à amener sa carte d'identité), peser 50 kilos minimum, et être reconnu apte au don par le médecin de l’EFS le jour du don. Il est important d'avoir bien mangé et de s'être bien hydraté avant le don même si une petite collation est offerte après. Dans certaines situations, il faut aussi attendre un peu avant de faire un don, c’est le cas par exemple après un soin dentaire ou un épisode infectieux. En cas de doute, on peut vérifier si on peut donner son sang en faisant le test en ligne sur le site dondesang.efs.sante.fr ou sur l’appli DON DE SANG.
Une journée “don du sang” à SFX...
Le 29 mars, 18 élèves ont eu l’opportunité de faire un don en passant par l’intermédiaire du lycée.
C’est Ylona Gourvès qui, dans le cadre d’un projet d’IB, a eu l’idée d’organiser une journée don du sang avec la maison du don et SFX. Son but était de « sensibiliser les jeunes au don du sang », car elle-même n'en avait jamais fait. Elle explique que pour se faire, les élèves qui souhaitaient y participer s’inscrivaient sur un planning spécifique, via un lien. Une navette est ensuite venue les chercher le jour J pour se rendre à la maison du don, et leur permettre de sauver des vies.
Ylona raconte que tous les élèves ayant participé étaient très fiers de l’avoir fait, et que ça leur avait permis de mieux comprendre l’importance que peut avoir un don du sang. Elle-même était d'autant plus fière d'avoir organisé cet échange entre la maison du don et SFX.
Pour vous renseigner davantage, vous pouvez vous rendre sur le site dondesang.efs.sante.fr
Lilou Lohier