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La flamme olympique à Vannes !
Le 6 juin prochain, la ville de Vannes acceuillera la flamme olympique. Il s'agit de la dernière étape de la flamme dans le Morbihan. suite page 2
Interview de M. Lappartient
En juin dernier, M. Lappartient a été élu président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Une nouvelle fonction qui vient compléter la liste des ses mandats sportifs et politiques. Par toutes ses actions, M Lappartient est actuellement l'une des figures du sport français et un membre important de l'organisation des JO. suite page 2
SFX incarne les valeurs de l'Olympisme
Certains chefs d'équipes sportives (danse, kayak, escrime et boxe) se sont réunis pour partager les valeurs que transmettent leur sport. La question de leur place aux JO s'est églament posée. Les avis divergent... suite page 4
« Citius, Altius, Fortius – Communiter » P. de Coubertin
Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble

N° 13 - Avril 2024 - Les JO et la pratique du sport | www.saint-francois-xavier.fr |
La Flamme Olympique à Vannes !
La Flamme olympique va traverser la France et Vannes aura l'honneur d'être sur le parcours !
Avant les Jeux Olympiques tant attendus, les Français pourront voir le passage de la flamme olympique. Après être partie de la ville d'Olympie, en Grèce, le 16 avril 2024, elle arrivera à Marseille le 8 mai. La flamme fera ensuite le tour de l’hexagone en passant par plusieurs villes françaises, parmi elles : Vannes !
Des coureurs locaux
Elle passera le 6 juin et sera portée par Mme Bénédicte Le Moal, présidente de la course caritative : la Vannetaise.
Vannes sera la dernière ville du Morbihan à accueillir la flamme, avant elle il y aura Saint-Anne-d ’Auray, Pontivy, Lorient, Josselin, Rochefort-en-terre et l’Île-aux-Moines.
Sur son parcours dans le Morbihan, la flamme sera portée par d’autres sportifs comme Eugenie Le Sommer ou Damien Seguin. Ces derniers seront chargés de courir avec la torche sur une courte distance.
Parmi les porteurs de la flamme, François Xavier Ménage, journaliste à TF1, a été contacté par les services départementaux pour jouer ce rôle. Il se dit très heureux de pouvoir participer à un événement sportif de cette ampleur. Pour lui, le dépassement des athlètes est une valeur qui doit être mise en avant. Lors d'un entretien téléphonique, il évoque notammentune athlète ukrainienne qu’il a pu rencontrer lors de l’un de ses reportages. Il nous décrit une athlète déterminée et prête à tout pour ramener une médaille à son pays. Malheureusement, elle craint de ne pas réussir à concourir face à une autre athlète russe. Le parcours de cette athlète est inspirant et symbolise parfaitement le dépassement de soi.
Un contexte particulier
Ces jeux seront en effet marqués par un climat international violent et complexe or, « les Jeux Olympiques sont un moment particulier ou le sport raconte le monde ». Cependant, les Jeux Olympiques sont habituellement symbole de paix et de collaboration internationale. Cette année la compétition sera un événement apportant de la légèreté à l’environnement géopolitique actuel.
François-Xavier Ménage ajoute que raconter les parcours des sportifs, « d'ou sont partis ces sportifs et comment ils ont réussi » permet d’inspirer les plus jeunes et de les sensibiliser aux valeurs de l’olympisme.
Le passage de la flamme olympique permet de transmettre les valeurs de la compétition internationale à un niveau plus local et d’impliquer la France entière dans cet événement.
Des animations pour petits et grands
La flamme arrivera le 6 juin sur le port de Vannes. Outre ce relais et cette arrivée avec l’enflammement du chaudron, de nombreuses activités sont organisées par l’agglomération.
Les écoles seront mises en concurrence à travers un concours de dessin. Pour les sportifs amateurs, des olympiades seront organisées et le film La Couleur de la Victoire sera aussi projeté. Une exposition autour des valeurs du sport et de l’Olympisme sera aussi organisée à la Rabine du 15 au 19 avril.
Des photographes exposeront leurs photos au kiosque : Fred Moartagne réalisera une exposition sur l’image à travers le skateboard.
Gwenvaël Engel réalisera une exposition sur le thème “Sport & architecture” (voir article p. 3).
Toutes ces animations donnent une aprroche différente et un regard nouveau sur la pratique sportive. Ici, l'objectif est de transmettre les valeurs et le goût du sport au plus grand nombre.
Jeanne Manic et Julie Nicolas
Les Jeux Olympiques expliqués par Davy Dano
Cet événement va aussi être ardemment vécu dans le Morbihan.
Tout d’abord quel est votre rôle au conseil départemental ?
Je suis directeur de projet et je m’occupe également des politiques sportives.
Quel rôle joue le département du Morbihan dans l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?
Alors, le département n’organise pas les jeux, cependant il va accueillir le relais de la flamme olympique, elle va donc traverser le département dans sept communes. Une centaine de porteurs de la flamme vont se relayer pour transporter ce symbole universel dans l’ensemble du Morbihan.
Pour vous est-il important que la flamme olympique fasse le tour de France et qu’elle passe en Bretagne ?
Alors oui, c’est très important car il s’agit de quelque chose qui va rassembler les gens et les Français, autour d’un symbole fort qui est la flamme olympique. Il s'agit d'un symbole de paix, d’unité entre tous dont on a largement besoin en ce moment.
Quels sont les moyens grâce auxquels vous allez réaliser la communication pour les Jeux Olympiques dans le département ?
Nous allons utiliser l’ensemble des moyens de communication mis à notre disposition. On peut penser aux réseaux sociaux comme TikTok où Instagram, à la presse écrite, la presse “télé” pour réaliser des conférences de presse sur le sujet. Mais c’est aussi de l’insertion presse, de l’achat d’espaces dans les journaux de presse écrite, des spots radios sur l’ensemble des ondes et puis de la visibilité dans les villes traversées par voie d'affichage. Ce sont les endroits où on va pouvoir afficher la date du relai de la flamme et son parcours.
Les trois valeurs de l’olympisme sont l’amitié, le respect et l’excellence. Ont-elles été importantes ou bien ont-elles été des contraintes dans la mise en oeuvre du projet dans le Morbihan ?
Elles sont importantes évidemment car dans toutes les communications qui sont faites, vous avez ce que l’on appelle les couleurs, ce sont les univers graphiques de communication différents. De plus, on a la chance de se raccrocher à la communication nationale qui est la communication faite pour les jeux de Paris 2024 par Paris 2024. Nous allons évidemment utiliser l’ensemble de ces symboles, graphismes et couleurs pour notre communication.
Allez-vous créer des événements en attendant ou pendant les Jeux Olympiques dans le Morbihan ?
Oui, beaucoup ont déjà eu lieu, nous serons aussi partenaire de beaucoup de manifestations qui vont se passer aussi bien dans toutes les communes du département que dans les villes traversées par la flamme. En ce qui nous concerne on va mettre en place deux expositions. Une première sera autour du relais de la flamme pour expliquer ce qu’est ce relais et ce que signifie cette flamme.
Une autre va être une exposition artistico-sportive. Il s’agit de peintures pour symboliser les records et les exploits des athlètes afin que les gens se rendent compte de leur talent. Ces deux expositions seront présentes principalement dans les villes traversées par la flamme.
Thibault Miché
Rencontre avec David Lappartient
A quelques mois des Jeux de Paris, notre équipe a pu s'entretenir avec le Président du Comité national olympique et sportif français pour échanger sur les valeurs de l'Olympisme.
Mardi 6 février 2024, David Lappartient, président du Comité National Olympique et Sportif Français et membre du Comité Internationnal Olympique a accepté de nous rencontrer. Les Jeux Olympiques ne se réfèrent pas seulement au sport, ils permettent de transmettre des valeurs dans le monde entier. La France cherche ainsi à les diffuser à travers l'organisation de cet évènement internationnal.
Les valeurs françaises transmises à travers ces Jeux
Pour Mr. Lappartient, la France doit transmettre des valeurs comme l'universalité, elle doit « parler à tout le monde », elle « acceuille tout le monde ».Elle « promeut quelque part la paix dans le monde ». Comme l'a voulu Pierre de Coubertin, la période des Jeux est un moment de trève entre les pays. « Dans des périodes aussi tendues que celle que nous avons aujourd'hui, avec des guerres et des conflits partout » la France a un rôle primordial pour apaiser les tensions et promouvoir la paix. Pour le président du CNO notre pays est « une fenêtre de bonne espérance ». A travers ces Jeux, notre nation cherche également à dégager une belle image et transmettre ses valeurs dans le monde. Monsieur Lappartient souhaite que la France donne l'image d'un pays « acceuillant, festif, avec un supplément d'âme ». Il désire que les rues de la capitale aient ce côté unique qu'on ne retrouve pas ailleurs. Ces Jeux vont permettre aux touristes du monde entier de découvrir « la culture française et la beauté de Paris ». Il termine sur ce sujet en dévoilant une de ses volontés : « J'ai envie de montrer le meilleur de notre pays ».
Les valeurs de l'Olympisme
Interrogé sur ce qu'évoque pour lui les trois valeurs de l'Olympisme ,Excellence, Respect, Amitié, il répond : « c'est l'essence même des Jeux ». L'Excellence est « ce que l'on recherche aux Jeux Olympiques, c'est bien de participer, mais quand on peut être champion olympique, c'est quand même beaucoup mieux » (sourire). D'après lui, depuis la création des Jeux, l'objectif est de créer un lien entre les peuples ,« un lien d'amitié ». Il associe le Respect dans le sport aux enjeux géopolitiques actuels : « quand on voit des pays qui peuvent être en guerre, qui arrivent à se respecter et à concourir ensemble, cela montre que la guerre n'est pas une fatalité ». Il conclut en disant que l'Olympisme a « de vraies valeurs à partager dans le monde entier ».
Les actions pour inclure les jeunes et les clubs sportifs amateurs
Nous avons ensuite évoqué les différentes actions mises en place pour inclure les jeunes et les clubs sportifs amateurs dans les Jeux Olympiques. Il a dévoilé que de nombreuses mesures sont mises en place, spécifiquement pour inclure les jeunes, comme le programme d'accompagnement de Paris 2024 dans les écoles « où des kits ont été envoyés pour permettre de faire du sport et de diffuser les valeurs olympiques ». Dans les clubs sportifs, beaucoup de fédérations se sont mobilisées pour faire gagner des places pour les Jeux Olympiques et ils se sont aussi inclus en organisant des évènements au sein des communes qui sont labellisées « terre de jeu ».
La mobilisation du patrimoine français
Certaines épreuves se dérouleront dans des cadres exceptionnels comme l'équitation à Versailles ou l'escrime au Grand Palais. Selon les mots de Monsieur Lappartient « la France rayonne par son patrimoine ». Il est inconcevable de passer à côté de ces sites qui dépassent nos frontières. « Nous allons avoir des images extraordinaires », nous a-t-il confié. Des millions de spectateurs et téléspectateurs assisteront à cet évènement qui restera dans les mémoires.
Hugo Bour et Hugo Petit
L’art et le sport réunis pour célébrer les Jeux Olympiques
Les Jeux Olympiques valorisent le sport et ses valeurs. Certains artistes profitent de la compétition internationale pour lier le sport et l’art à travers différents projets.
Le chorégraphe Rachid Ouramdane mêle l’escalade et la chorégraphie dans son spectacle Corps Extrêmes. Huit circassiens ont partagé la scène avec deux sportifs de haut niveau : Nathan Paulin, funambule de l'extrême et Nina Caprez, grimpeuse. Au-delà de la performance artistique, ce spectacle constitue un véritable témoignage. Les sportifs livrent leurs craintes et leurs ressentis à travers une voix off et un film projeté sur un grand mur d’escalade blanc. L'art permet ici de mettre en valeur les prouesses sportives des artistes.
La troupe de sportifs était présente pour donner leur dernier spectacle à Vannes le 11 février dernier, une représentation qui a ravi un grand nombre de personnes.
Dans cette même dynamique, Gwenvaël Engel, photographe et ancienne élève de SFX, a réalisé une exposition dans laquelle elle associe la pratique sportive à l'art de la photographie. Pour cela, elle mêle les mouvements des sportifs aux lignes architecturales de la ville de Vannes.
Dans cette exposition, elle souhaite ainsi mettre en avant la jeunesse vannetaise qui est encouragée par la mairie de Vannes mais qui n’est pas assez montrée selon elle. Les sportifs photographiés sont tous vannetais et ont tous entre 15 et 35 ans. Gwenvaël est une artiste qui a beaucoup voyagé, pour autant elle cherche à travers ses photographies à faire redécouvrir sa ville d’enfance. Aussi, elle souhaiterait que les Vannetais puissent voir la ville sous un regard nouveau, peut-être plus poétique.
Dans ce projet photo, Gwenvaël veut exposer l’esthétisme du sport et du mouvement. Pour se faire, elle réunit le sport à l'art de la photographie mais aussi à l'architecture de Vannes et de ses lignes artistiques.
« C’était une évidence »
Elle met un point d’honneur à avoir un nombre égal de femmes et d’hommes. Les sportives sont mises en avant dans des sports atypiques ou brisant les clichés. L'un de ses objectifs est de montrer que la diversité est présente dans le sport, c’est d’ailleurs pour cela que la photographe représente dans ses clichés des sportifs paralympiques. L’enjeu est aussi de vulgariser le sport et de permettre à un public non sportif de le découvrir d’une autre manière.
Certaines photos peuvent surprendre plus que d’autres, comme l’aviron ou bien l’escrime, grâce à leur graphisme très particulier. La photographe a quelques hypothèses quant aux clichés qui plairont le plus au public.
Son exposition est nommée Fusion et aura lieu à Vannes sur la rive gauche du 17 mai au 8 septembre.
Jeanne Manic et Julie Nicolas
Des secouristes du Morbihan mobilisés pour les Jeux Olympiques
Les héros des JO : une soixantaine de secouristes du FFSS prêts à tout pour la sécurité des athlètes et des spectateurs.
Depuis 6 ans, Dimitri Kerviche, 30 ans, est président de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme (FFSS) dans le Morbihan. Cette association, fondée en 1899, reconnue d’utilité publique, intervient partout en France pour toutes les missions de sécurité civile. Elle dispose de moyens humains et matériels pour venir secourir et porter assistance à la population.
La FFSS Morbihan engagée
Il y a quelques mois, l’association a contacté le CIO (Comité International Olympique) Paris 2024 afin de proposer son aide pour la sécurité des athlètes lors des Jeux Olympiques 2024. Actuellement composé d’une cinquantaine de secouristes, le FFSS du Morbihan recrute encore et espère trouver une dizaine de volontaires d’ici août 2024. 20 d’entre-eux préparent actuellement le Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, une étape obligatoire avant d’intégrer pleinement l’équipe.
Vigilance et rapidité pour la sécurité des athlètes
L’association est attendue lors des épreuves aquatiques à Vern sur Marne, pendant les épreuves dans la Seine, mais aussi dans le Parc des Princes ou sur le Champ de Mars. Quelques règles sont à respecter. Ainsi la discrétion est une qualité primordiale à avoir afin de ne pas gêner les athlètes. Il faut aussi savoir intervenir rapidement et faire preuve de sang-froid. Les problèmes les plus fréquents à savoir traiter sont les courbatures, les malaises ou encore les chutes dans l’eau. L’engagement, la performance et l’action sont les trois valeurs du FFSS.
D'autres moyens pour sécuriser les Jeux
Même si l'aspect médical est essentiel, il ne faut pas négliger la sécurité assurée par la gendarmerie et les forces de police. Plusieurs menaces pèsent sur la France : terrorisme, cyber-attaques, crise sanitaire, la sécurité des JOP constitue donc un enjeu important. 30 000 policiers, policières et gendarmes seront mobilisés chaque jour avec un renfort de 15 000 militaires : un chiffre inédit. Pour la première fois en France, policiers et gendarmes seront réunis ! Même si ces chiffres paraissent importants, 51 % des français jugent les effectifs de sécurité insuffisants.
Jeanne Doat et Marie Lesueur
Antoine Hays, directeur de Para-Judo à la Fédération Française de Judo
Dans le para-judo on avance ensemble avec respect et inclusivité à chaque instant.
Dans le monde du sport, l'inclusion et le respect sont des valeurs fondamentales. Antoine Hays incarne ces principes en tant que directeur du para-judo depuis février 2022.
Avant de prendre la tête du para-judo, Antoine a consacré une décennie à entraîner les équipes paralympiques féminines au sein de la Fédération Française de Handisport. Cette expérience l'a amené à comprendre l'importance cruciale du judo pour les personnes en situation de handicap.
Pourquoi le para-judo ?
Il considère qu'il a la chance d'avoir tous ses sens et d'être en bonne santé, ce qui lui permet d'accompagner les personnes en situation de handicap à travers la pratique du judo. Cette discipline repose sur les valeurs d'entraide et de développement personnel.
Le chemin vers l'inclusion est-il sans obstacles ?
Ces athlètes font face à de nombreux défis, notamment en ce qui concerne l'accessibilité aux infrastructures d'entraînement. Pour certains d'entre eux, se rendre à l'entraînement peut être un vrai défi logistique en raison de problèmes de transport ou d'infrastructures non adaptées. En terme d'adaptation nécessaire dans les infrastructures et l'équipement, Antoine souligne que, dans le judo, « il n'y a pas besoin d'adaptations particulières. Les entraîneurs et les professeurs sont formés à accueillir différents publics, et tous les dojos sont aux normes gouvernementales pour accueillir du public ».
Pourtant, malgré ces défis, Antoine reste optimiste quant à l'avenir de l'inclusion dans le para-judo. Il met en avant le fait que des efforts sont déployés pour adapter les règles et les normes du judo afin d'inclure pleinement les athlètes en situation de handicap. Par exemple, pour les deaflympics (jeux paralympiques réservés aux personnes déficientes auditives) la seule adaptation est la tape sur l'épaule pour démarrer le combat.
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024
Ils auront lieu du 28 août au 8 septembre 2024, les épreuves de para judo se dérouleront du 5 au 7 septembre 2024. Cet évènement représente une opportunité unique de sensibiliser le public et de changer les perceptions sur le handicap.
Elise Daoust, Norah Jehanno et Yéléna Gallais
Les coulisses des Jeux Olympiques
Rencontre avec Mme Tyssandier, chargée de l'organisation de Jeux en région Île de France.
Anne-Claire Tyssandier est la directrice adjointe du cabinet de Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France. Elle est chargée de la préparation des JO 2024. Elle explique que pour Valérie Pécresse, les valeurs portées par cette compétition se conjuguent parfaitement avec les valeurs de notre République : liberté, égalité, fraternité.
Ainsi, de nombreux efforts ont été faits pour que ce soit un moment de communion et une occasion d'unir peu importe la nationalité. À l'occasion des Jeux Paralympiques, une attention particulière a été portée, puisque la Présidente affirme régulièrement « On aura des Jeux Olympiques réussis si les Jeux Paralympiques réussissent ». La région a notamment reconstruit et rénové 2600 équipements sportifs et offert des bonus afin de développer la pratique paralympique. Ils souhaitent limiter les disparités entre les Jeux Olympiques et Paralympiques. Pour elle, tout le monde devrait avoir accès au sport peu importe sa condition physique. Quelques décennies en arrière, les sportives n'étaient pas admises en compétition. Aujourd'hui, il ne viendrait pas à l'esprit de remettre en cause la place des femmes dans le sport, pourquoi le faire vis-à-vis des personnes en situation de handicap ? La parité homme-femme a été atteinte aux JO cette année. Cette réussite amène la mise en lumière de modèles sportifs féminins, ce qui peut encourager à la pratique du sport chez les femmes.
« Ça va être compliqué, mais c'est une immense fierté de se dire qu'on va les accueillir dans notre région »
Cet évènement majeur amène des effets négatifs dans le quotidien des Franciliens. Cependant la région Ile-de-France a tout mis en oeuvre afin de limiter les conséquences. Anne-Claire Tyssandier explique que les JO sont un formidable accélérateur des politiques publiques, ils ont permis la mise en place de projets qui auraient mis des années à se construire. La Présidente de région a demandé que les tarifs des transports ne soient pas payés par les habitants d'Ile-de-France.
La jeunesse fait preuve de beaucoup d'enthousiasme. Mme Tyssandier souhaite que les efforts menés durant les Jeux perdurent après ces derniers et permettent des avancées. Par exemple, des aides et mesures sont en préparation afin d'ouvrir l'accès au sport au plus de jeunes possible.
Les Jeux Olympiques 2024 riment avec solidarité, fraternité et respect.
Aya Chibani et Anouk Troussel
Du rugby en fauteuil roulant, de quoi changer les mentalités
Le Quad Rugby, un sport impressionnant. Brice Maurel nous raconte.
Le rugby fauteuil fait partie des 23 épreuves qui se tiendront entre le 28 août et le 8 septembre prochain aux Jeux paralympiques. Brice Maurel nous a accordé une interview. Il est joueur de « Quad Rugby », l'équivalent du rugby en fauteuil roulant. C'est un sport réservé aux personnes en situation de handicap, notamment atteintes d’une déficience affectant les mains et les jambes. En 2022, son équipe a gagné les championnats d'Europe. Ils ont également participé aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Selon Brice Maurel, le rugby a été une occasion de mieux connaître son handicap et de l’accepter.
Le Quad Rugby ?
Mais alors, comment se passent les matchs de « Quad Rugby » ? Ce sont des règles différentes, il oppose deux équipes de 4 joueurs sur un plancher, ce sport peut également être mixte puisqu'il n'y a pas de catégorie distincte pour les hommes et les femmes. On distingue également 2 types de fauteuil, les fauteuils pour les défenseurs et les fauteuils pour les attaquants . Brice Maurel explique que ce sport est un mélange de plusieurs disciplines comme le football américain, le basket ou encore le hockey, et bien sûr le rugby au niveau des contacts. Selon lui, les valeurs de l’olympisme se retrouvent toutes dans son sport puisque c’est un sport d’équipe très physique qui demande un dépassement de soi à chaque match. .
Une médiatisation faible
Cependant, un problème pèse toujours dans le monde du handisport : la médiatisation. En effet, même si ces sports se popularisent ces dernières années, le handisport n’est pas encore aussi médiatisé que les Jeux pour valides ce qui influe sur le financement de ces sports. Par ailleurs seulement un tiers des billets pour les jeux paralympiques ont été vendus. Le handisport, encore trop peu connu tend pourtant à sortir de l'ombre, et c'est surtout grâce à des sports comme cela et grâce à une médiatisation plus importante que nous pourrons « casser les barrières du handicap et surtout changer le regard des gens ».
Ewenn Broudic

Le Vannetais Théodore Liot , un espoir pour l'athlétisme Français
Comment avez-vous commencé l'athlétisme ?J'ai commencé l'athlétisme en 2019 suite à une victoire au cross organisé par le collège. Au début je n'aimais pas trop cela car on faisait des exercices comme des lancers, des sauts... mais plus tard,quand on s’est séparé par spécialité, j'ai tout de suite adoré.Dans quel club êtes-vous ?
Depuis que j'ai commencé l'athlétisme, je suis dans le club de Vannes Athlé qui est une entente entre plusieurs clubs du Morbihan comme celui de Grand-Champ, Arradon, Séné, Theix-Noyalo.Avez-vous fait d'autres sports ?
J'ai fait du tennis en loisir pendant plusieurs années et de la voile.
Quel est votre palmarès ?
Je suis champion de Bretagne et de France 2023 du 1500 mètres, vice-champion de Bretagne en 2022, vice-champion olympique de la jeunesse européenne du 1500 mètres en 2023, champion de France du 4x1000 en 2022 et 2023 et j'ai le record de Bretagne du 1500 mètres en 3 minutes et 49 secondes.
Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?
Je pense que cela était lors de ma première sélection en équipe de France, lors du championnat olympique de la jeunesse européenne qui s’est conclu par une seconde place. Puis la célébration avec toute l'équipe de France a rendu ce moment inoubliable.Pour vous quelles valeurs transmettent l'athlétisme ?
Le partage. Bien que ce sport soit individuel, il y a un groupe, des personnes pour t'accompagner ou pour t'améliorer. Tu te rends compte que tout cela est un sport collectif et que la notion de partage prend une part importante.Faites-vous la course sur plusieurs surfaces ?
Ma spécialité c'est la course sur piste de 400 mètres qui est plate où le 1500 mètres est ma distance préférée. En hiver il y a des courses dites « de salle » dans laquelle il y a une piste de 200 mètres avec des virages courbés où le 800 mètres est ma distance favorite.
Est-ce vous qui programmez vos tournois ?
Pour les tournois, c'est le coach du club qui s'en occupe mais si je lui dis que j'ai envie de faire telle compétition, il va s'arranger pour que cela soit possible.
Quels sont vos objectifs personnels pour l'année 2024 ?
Atteindre la phase finale des championnats de France de course en salle et me qualifier pour les Championnats du monde U20 de Cali.
Quel est votre plus grand rêve ?
Mon plus grand rêve est de participer et de gagner les Jeux Olympiques.
Avez-vous un(e) athlète que vous admirez particulièrement ?
J'admire beaucoup d'athlètes comme Usain Bolt et plus particulièrement Jakob Ingebrigtsen qui est un coureur du 1500 mètres. Il détient plusieurs records du monde sur certaines compétitions malgré son très jeune âge.Pour vous que représentent les Jeux Olympiques ?
Les Jeux Olympiques sont une compétition à part. L'athlétisme est le sport phare des Jeux, c'est une consécration, c'est la plus belle des médailles.
Jules Olivier
Concours d'éloquence : le sport de la voix
Durant la semaine du 11 au 15 avril s'est déroulé au lycée le concours d'éloquence "Lâche ta parole" avec comme thème général : l'Olympisme.
Tout au long de la semaine, des élèves de tous les niveaux, du collège au lycée, sont montés sur scène pour prononcer des discours en tout genre : émotionnels, humoristiques, et autre.
Différents thèmes étaient proposés pour chaque niveau. Celui des 6ème-5ème était "Chez la Fontaine serais-tu plûtot lièvre ou tortue", suivi de "Faut-il courir le risque ?" pour les 4ème-3ème, ensuite "Qu'est-ce qui fait briller ta flamme" pour les secondes et premières et enfin "Après quoi court-on" pour les terminales. Les candidats ont défilé devant le jury, constitué d'élèves et d'adultes, pour pouvoir remplir un podium à la fin de chaque session.
Malgré un très bon niveau d'éloquence proposé par l'ensemble des candidats lors du concours, le jury a finalement réussi à déterminer les gagnants, ce qui s'est avéré compliqué d'après eux. Dans l'ordre des niveaux, les premiers prix sont : Ethan Lelievre, Roch de Cacqueray Valmenier, Hilaire de Vasselot de Regne et Agnès Goursolas.
Ce concours organisé par est un moment important pour tous les élèves qui souhaitent y participer. Il leur permet de mettre en avant leur travail de réfléxion en amont, puis de s'exprimer sur scène devant un public. C'est aussi un moment où tout l'établissement se réunit, de la 6ème aux classes prépa.
Quentin Demogue
Les valeurs de l'olympisme au sein du lycée
Les équipes sportives tiennent une place conséquente au sein du lycée : escrime, boxe, mer, surf, kayak, danse, culture physique, golf, triathlon, équitation, jujitsu, rugby, football... Il y en a pour tous les goûts ! Des valeurs sont transmises au travers de la pratique de ces sports, et nous avons décidé d'interroger certains chefs d'équipe sur cet aspect. Les chefs de boxe A (Montaine Evenno), escrime (Fleur Hilton), danse (Kathell Layec) et kayak (Gabriel Le Mouillour) ont accepté de répondre à nos interviews.
La place des sports au sein des JO
Pour beaucoup, leur sport trouve sa place au sein des Jeux Olympique. Pour Montaine, la boxe remplit tous les critères pour être représentée lors de cette compétition internationale et la discipline devrait conserver sa place. Pour Fleur, l'escrime et son aspect médiéval méritent aussi leur place aux JO car c'est une discipline qui, bien qu'assez méconnue d'après elle, est quand même pratiquée par un certain nombre de personnes. Quant à Grabriel, il décrit sa discipline comme pouvant être « intéressante à regarder » par les spectateurs, notamment avec les différentes composantes de la discipline, comme le kayak extrême, en plus de la discipline de base.
Mais tous les sports n'ont pas leur place aux JO, comme nous l'indique la chef d'équipe danse. Kathell considère sa discipline comme étant plus artistique que compétitive, ce qui l'amène à penser que la danse n'a peut-être pas sa place aux JO ou du moins peut-être pas autant que d'autres sports.
Les valeurs de l'olympisme
Le sport permet aussi aux pratiquants de transmettre ou d'appréhender de nouvelles valeurs. En kayak par exemple, du collectif peut être de mise si l'activité est pratiquée en groupe, mais en individuel, c'est plus des compétences personnelles qui sont dévelopées comme la confiance en soi ou des qualités sportives.
Concernant la boxe, l'enseignement principal que l'on peut en tirer selon Montaine serait le fait de se réguler, de ne pas se laisser emporter, que ce soit lorsque l'on perd ou lorsque l'on gagne. Aussi, la boxe enseignerait une certaine modestie et une confiance en soi, surtout pour les filles, qui représentent une minorité au sein de l'équipe.
Pour Kathell, la danse permet d'apprendre la coopération, le respect et l'esprit d'équipe, puisque les chorégraphies sont réalisées, puis dansées avec tout le groupe.
D'après Fleur, c'est surtout une notion de « fair play » que l'on retrouve dans l'escrime. L'escrime est une compétition avant tout mais il ne faut pas oublier l'ambiance de l'équipe qui doit aussi en ressortir. Enfin, chaque chef précise que la notion de respect est importante dans l'équipe pour l'entente et la cohésion.
Lilou Lohier, Victor Bernard, Quentin Demogue