
Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).

N° 1 - Juin 2025 | https://lemans-sud.paysdelaloire.e-lyco.fr/ |
Le lycée passe au Vert !
Un groupe d'élèves passionnés du lycée Le Mans Sud se mobilise en tant qu'éco-délégués. Ces élèves engagés mènent des initiatives pour rendre leur établissement plus durable, tout en incitant leurs camarades à adopter des habitudes plus respectueuses de l'environnement.
Le 23 janvier 2025, une réunion conviant les éco-délegués de chaque classe du lycée a rassemblé une vingtaine d'élus. Plusieurs thèmes ont été abordés comme la création d'un bureau des citoyens à la cafétaria et des permanences régulières organisées le jeudi midi par Monsieur Pauvert, le référent développement durable du lycée. Lors de cette assemblée générale, la mise en place d'un questionnaire à destination des élèves a été évoquée. Il va s'inspirer de ce qui a déjà été fait au collège d'Arnage pour poser la question des modes de transport utilisés par les élèves et permettre de réfléchir à la promotion de moyens de déplacement plus écologiques.
Lors d'une rencontre avec Mickaël Pauvert, celui-ci nous apprend que l'élection des éco-délégués est "obligatoire depuis septembre 2020" et a été basée sur le volontariat des élèves. La communication autour de l'existence de ces élus est importante d'après lui parce que certains enseignants ne sont pas encore à l'aise avec la question du développement durable. Les élus s'investissent et espèrent que leurs actions seront valorisées. Alice Papon, en terminale, témoigne : "On fait ce qu’on peut, avec le temps et les moyens dont on dispose".
Aalyah Gnaba,
Ismaïl Aboussaoud
Un mot de M. Pauvert
Chers lecteurs et lectrices,
Bienvenue dans ce numéro de journal, entièrement conçu et rédigé par les élèves de Seconde Générale 209 du lycée Le Mans Sud. Si le thème du développement durable a été choisi pour cette édition, ce n'est pas un hasard. C'est un sujet qui nous concerne toutes et tous, jeunes et moins jeunes, aujourd'hui et pour l'avenir.
Le développement durable, ce n'est pas qu'une simple expression à la mode. C'est une manière de penser notre monde, de comprendre les défis qui se posent à nous et d'agir pour un avenir plus juste et plus respectueux de notre planète. Que ce soit le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité, la gestion de nos ressources ou la solidarité entre les peuples, toutes ces problématiques sont interconnectées et nous appellent à une prise de conscience collective.
En tant que lycéens, vous avez la chance d'être à un âge où vous pouvez vous informer, échanger et commencer à construire votre propre vision du monde. C'est pourquoi, à travers les différentes rubriques de ce journal, vous allez pouvoir explorer la transition écologique et solidaire sur plusieurs facettes. J’espère que ces articles, ces reportages et ces réflexions vous éclaireront et vous donneront, vous aussi, l'envie d'agir.
Car oui, le développement durable, c'est aussi et surtout une affaire d'action. Chaque petit geste compte, chaque choix a son importance. En nous informant, en dialoguant et en agissant à notre échelle, nous pouvons contribuer à construire un monde plus durable.
Mickaël Pauvert,
référent E3D, établissement engagé dans une démarche de développement durable
Fonte des glaciers : une tragédie climatique
La fonte des glaciers en France constitue un enjeux climatique majeur.
Le 21 mars, journée nationale des glaciers, comme tous les jours de l'année, ces géants de glace nous rappellent leur fragilité face au changement climatique. Un patrimoine naturel à protéger avant qu'il ne fonde sous nos yeux
Un ours polaire seul, sur une fraction de quelques mètres carrés de glace dérivant : voici la meilleure illustration du drame que représente la fonte des glaces. Mais la fonte des glaciers est un phénomène qui engendre beaucoup plus de répercussions, notamment en France. Il est étudié par plusieurs chercheurs comme à l'IGE (Institut des Géosciences de l'Environnement) à Grenoble.
Amory Dehecq est l'un de ces glaciologues.
Quelle est la perte d'épaisseur des glaciers en France ?
Depuis 1970, j’ai noté -40 % de diminution de la surface des glaciers. Ils ont également perdu l’équivalent de 30 à 50 mètres d’épaisseur depuis.
Avez-vous des techniques pour mesurer la fonte des glaces ?
Nous pouvons mesurer l'épaisseur de glace à partir de radars qui vont traverser la glace et aussi les variations d’épaisseur. [...] Nous utilisons la modélisation pour représenter à la fois comment le glacier gagne et perd de la masse, par accumulation ou par fonte et comment il s’écoule.
Quand mesurez-vous la perte de la neige sur les glaciers et à quelle fréquence ?
Les mesures sont faites au moins une fois par an.
La fin du printemps, généralement en mai, est la période la plus importante. C’est là où la hauteur du manteau neigeux est la plus importante et ensuite la neige commence à fondre. Nous y allons aussi souvent aussi en septembre car il neige en hiver et cette neige fond en été, on a besoin de savoir à la fin de l’été quelle quantité de neige s’est accumulée.
Quelles sont les impacts sur l'éco-système ?
En haute altitude, des espèces spécialisées en milieu froid sont en déclin.
Les espèces adaptées à la montagne sont perturbées, parce qu’elles bénéficiaient de l'isolation thermique apportée par la neige. Les grenouilles, notamment, qui hibernent et peuvent être perturbées. Il y a aussi un changement dans leur mode de nourriture. Certaines espèces sont habituées à ce que leur nourriture apparaisse en mai. Si elle apparait en avril, ça ne correspondra pas forcément à leurs besoins. En revanche, d'autres espèces se développent, comme les truites.
Juan Bernard, Joao Leguillon,
Maël Morançais Chichery
Les oiseaux dans la Sarthe
En Sarthe, certaines espèces d'oiseaux se portent bien et se sont adaptées à la vie en ville comme la corneille noire ou le merle noir. Nicolas Morel, responsable de la conservation des musées du Mans, constate que le merle noir avait plutôt peur de l'homme : « Il s’est adapté. En fait il trouve des conditions qui sont intéressantes parce qu’il y a plus de nourriture qu’en milieu naturel, à cause des déchets qui sont laissés par l’homme. » Nicolas Morel ajoute que le réchauffement des températures et l’absence de certains prédateurs ont permis au geai des chênes de vivre au Mans depuis une vingtaine d’années.
Aujourd’hui, les pesticides utilisés en agriculture représentent le plus grand danger pour les animaux, "cela tue les insectes, cela tue les plantes sauvages et donc indirectement, il y a beaucoup moins à manger pour les animaux, notamment les oiseaux qui vivent dans ces zones-là" explique Nicolas Morel.
C'est notamment le cas du râle des genets. Amandine Cartier est coordinatrice faune en détresse pour la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) de la Sarthe. Elle nous informe que "le râle des genêts fait l’objet d’un programme life+ en Europe". La LPO en France recense régulièrement le nombre d’individus sur l’ensemble du territoire.Cette espèce était courante en Sarthe mais est en voie de disparition aujourd'hui. Nicolas Morel confirme : "C’est une espèce qui vivait dans les prairies fauchées chaque année pour faire du foin, il y a quelques décennies c’était une espèce très connue en Sarthe qui a totalement disparu".
Lisa Chartier, Fanta Sylla,
Elouan Lozana Cariou
Appat de loup
La présence du loup progresse en France. La cohabitation avec l'Homme est compliquée.
Le nombre de loups en France a augmenté de 614 % entre 2010 et 2024. Pour certains agriculteurs, cette hausse est vue comme néfaste. Selon une enquête réalisée par Opinion Way en 2020, 60 % des personnes interrogées pensent que les bergers devraient avoir le droit de se défendre. Les loups détruisent le travail des agriculteurs, leurs plantations et tuent leurs bétails comme les chèvres, les brebis et les moutons...
Une population en hausse
Face à l'augmentation de leur population, la Commission Européenne propose de déclasser le loup de son statut actuel de protection stricte. Ce qui indirectement pourrait autoriser sa chasse. Cela fait débat. En effet, les loups sont une espèce protégée depuis les années 1990. Pour l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), ils doivent rester protégés.
Des accidents de la route évités
Les loups ont la capacité de contrôler les populations d'herbivores tels que les cerfs et les élans. D'après la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité, un loup mange l'équivalent de 30 chevreuils et 9 sangliers par an. Cela permet d'éviter les collisions entre les animaux et les voitures et donc de diminuer le nombre de blessés sur les routes. De plus, les proies des loups qui sont laissées dans la nature permettent à des espèces plus faibles de se nourrir.
Fanny Cousin, Nathan Garreau, Ynahia Papin
L'écologie à toute vitesse
Au 24h du Mans, la course est l'évenement principal et la production de CO2 a toujours été importante depuis plus d'un siècle. Mais au fil du temps, ce problème est devenu majeur pour des questions écologiques. La course automobile a su évoluer pour limiter cette production. Lors de l'édition 2019, le déplacement des 252 500 spectateurs pour venir sur le circuit a émis 65,3 % de la production de CO2. La course en elle même représente seulement moins de 20 % de cette pollution.
Les années 1975 à 2010 sont marquées par la montée en puissance du moteur turbocompressé. Cette technologie avait pour avantage d’obtenir des puissances exceptionnelles avec des moteurs de petite cylindrée. En 2012, l'ACO accepte les voitures hybrides. Aujourd'hui, quasiment toutes les voitures de la catégorie Hypercar courent en tant qu'hybride comme la Ferrari n° 50 qui a gagné l'édition 2024.
Le véhicule électrique en est encore à ses débuts, limité par l’autonomie et la durée de recharges des batteries. Cependant, d'ici les années 2030, l'écurie française Alpine arrivera au Mans avec le premier modèle 100 % électrique.
Ces débuts sont prometteurs. Depuis 2018, l'objectif de l'ACO et de la FIA est de pouvoir créer une future catégorie de voitures hydrogènes qui devrait arriver en 2026. Depuis six ans, des prototypes sont testés avant la course.
Romain Richard, Théo Chedot,
Kylian Hardouin,
Thomas Chaillou
Les voitures électriques : une alternative pour demain ?
En janvier 2025, suite à l'élection de Donald Trump, Tesla, la marque d'Elon Musk a connu une chute de ses ventes, jusqu'à 45 % en Europe. Cela ne remet pas en question la promotion des véhicules électriques comme modèle écologique. Malgré les progrès récents, elles ont quelques inconvénients. Nous avons interviewé Baptiste Coladant, Directeur Délégué aux Formations du lycée Le Mans Sud.
Les voitures électriques sont-elles vraiment la solution contre la pollution ?
Si on prend le cycle de vie entre une classique et une électrique, ce sont les batteries qui poseront problème. Parce qu’aujourd’hui, on n’a pas de batterie assez performante et on devra aller chercher les matériaux nécessaires dans des mines où les conditions sont compliquées que ce soit d’un point de vue environnemental ou sociétal. Se pose aussi la question de la source d’énergie qui va recharger votre batterie.
Les véhicules électriques émettent-ils moins de CO2 que les voitures thermiques ?
Sur le court terme, les voitures thermiques produisent plus de CO2 que les voitures électriques mais sur le long terme, la production de CO2 des voitures électriques peut rivaliser avec celle des voitures thermiques car il faut prendre en compte la production et la conservation de ces batteries.
Saturnin Ngolo, Jalven Rio, Mathis Terrière
Les Chronolignes au Mans
Le projet Chronolignes balance entre avantages et inconvénients.
Le projet Chronolignes vise à améliorer la mobilité urbaine tout en contribuant à la préservation de l’environnement et à la qualité de vie. Il permettra d’augmenter les déplacements réalisés par des "modes actifs", comme la marche et le vélo, et les transports en commun, ce qui contribuera à maintenir un bon niveau de la qualité de l'air en ville. Par ailleurs, avec les nouveaux bus à hydrogène, les émissions de gaz à effet de serre seront réduites. Le montant estimé des travaux s'élève à 100 millions d'euros. Les travaux se termineront entre décembre 2025 et novembre 2026.
" Il n'y aura plus de places où se garer "
D'après les personnes interrogées, des élèves et des enseignants du lycée le Mans Sud et des restaurateurs aux alentours du lycée, les changements amenés par les nombreux travaux sont plutôt positifs. En effet, les gains de temps vont les encourager à prendre davantage le bus. Une restauratrice a dit qu'elle prendrait plus les transports en commun dérangée par le fait "qu'il n'y aurait plus de places où se garer ". Durant la période actuelle des travaux, élèves comme travailleurs regrettent les embouteillages qu'ils génèrent aux horaires de sortie du lycée, ce qui implique des retards pour les élèves et pour les livraisons chez les commerçants.
Les Chronolignes auront pour but d'augmenter la fréquentation du réseau de transport en commun, augmenter l'usage du vélo comme moyen de transport quotidien et renforcer l'usage des passages piétons en élargissant les trottoirs pour les rendre plus sécurisés.
Un gain de temps pour se rendre au lycée
La plupart ont répondu qu'ils prendraient plus les transports en commun. 10 minutes, c’est le gain de temps de gagné pour un trajet, après l’achèvement du projet. Dans le secteur du lycée Le Mans-Sud, la priorité des aménagements sera de garantir la sécurité des piétons. Des lycéens ont affirmé que le gain de temps grâce aux chronolignes leur permettrait de gagner du temps de sommeil ainsi que d'arriver plus tôt chez eux. La future ligne C6 partira de Saint-Martin jusqu'à la République en passant par le lycée le Mans Sud.
Enzo Huet, Nathanael Clarin, Hichem Chiboub
L'intelligence artificielle est-elle consciente de son impact environnemental ?
L’intelligence artificielle face à sa consommation énergétique. L'IA nous répond.
De plus en plus de personnes utilisent les IA génératives (domaine de l’IA qui se concentre sur la création de contenu original à partir de données existantes) au quotidien.
Mais l'IA est-elle conciente de son influence environnementale ? Nous avons interrogé Chat GPT et My IA sur leurs conséquences environnementales.
Penses-tu que tu as un bon impact environnemental ?
Chat GPT : Mon impact environnemental dépend de mon utilisation. Mais les ressources nécessaires pour me faire fonctionner polluent.
My AI : Je ne peux pas vous répondre. Parlons d'autre chose.
Quel est ton impact environnemental en précisant les chiffres ?
My AI : Parlons d'autre chose.
Chat GPT : Voila quelques chiffres sur ma consommation pendant mon entraînement du modèle GPT-3 : 700 000 litres d'eau pour le refroidissement ; 500 mL d'eau par tranche de 20 à 50 questions ; 1287 MWh d'électricité qui a généré 552 tonnes de CO2, ce qui équivaut à 205 vols aller-retour Paris-New-York.Quelle solution proposes-tu pour réduire ton empreinte environnementale ?
Chat GPT : Je propose plusieurs solutions comme optimiser la consommation et utiliser des énergies renouvelables ; réduire les calculs inutiles et optimiser l'algorithme ; réutiliser la chaleur générée par les serveurs pour chauffer le bâtiment ou développer une IA plus légère.
My AI : Je n'ai pas de mauvaises incidences environnementales. Je peux vous proposer des solutions pour réduire votre répercussion dans la vie quotidienne.
Tom Levert, Tifany Menager, Tessa Jeudon
L'impact des données
Discrète, la pollution numérique a un impact environnemental croissant. Des gestes simples peuvent aider à la réduire.
En France, le numérique génère 4,4 % de l'empreinte carbone soit 29,5 méga tonnes. 46 % de cette pollution vient du stockage des données.
Les Data Centers, infrastructures essentielles au fonctionnement du Web, se multiplient pour répondre à une demande croissante.
Des données qui consomment
Selon l'Agence Internationale de l'Énergie, ces centres de stockage représentent aujourd'hui près de 1 % de la consommation énergétique mondiale et pourraient voir leur impact doubler d'ici 2030. Le refroidissement de ces infrastructures, nécessaire pour éviter toute surchauffe, entraîne une dépense énergétique colossale et accroît leur empreinte carbone.
Une entreprise qui s'adapte
L'entreprise mancelle Allo Media analyse des enregistrements de conversations téléphoniques pour les retranscrire en texte. Cette entreprise mutualise les ressources de ses clients afin de minimiser le nombre de serveurs. De plus, "notre technologie fonctionne sur des serveurs standards" qui consomment moins en électricité explique Mérouane Atig.
D'après Mérouane Atig, les clients se préoccupent de leur impact environnemental. En utilisant notamment les services de « uh !live », ils en prennent conscience.
Tom Gautier, Nino Champion, Tom Morlot Guilvard

La robotisation influence l'agriculture
La France aujourd'hui est une puissance agricole majeure en Europe. Elle a dû s'adapter aux nouvelles technologies tout en prenant en compte l'environnement.
La robotisation permet d'augmenter les volumes de production et la productivité du travail pour garantir la sécurité alimentaire, tout en réduisant l'impact environnemental dû aux machines. Par exemple il y a des robots pour la traite des vaches. Ils aident les agriculteurs à gagner du temps pour leur domaine agricole.Selon l'institut de l'élevage, un quart des agriculteurs est équipé en robots de traite. Cela réduit le stress des vaches qui rejettent moins de CO2 et permet une meilleure surveillance de l'animal et une production de méthane moins grande grâce à une meilleure digestion.
En 2025, quatre zones de démonstration, soutenues par la coopérative agricole française et d'autres acteurs tels que RobaAgri Association et New Holland, accueilleront de nouveaux robots et solutions autonomes pour des démonstrations sur la production de légumes, vignes, cultures en plein champ et arbres fruitiers.
Plusieurs alternatives à la robotisation existent. Des ânes aident à nouveau au travail agricole. A l'école des ânes maraichers, ils sont utilisés pour labourer les champs. Il s'agit d'une solution traditionnelle pour lutter contre la pollution des machines agricoles.
Gwenegan Borée, Elias Blondont,
Léonard Cartier-Blouquin,
Elyès Chraita