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Vie du lycée : p. 4
Interview. Anne Milin et Almamy Traoré
Vie du lycée : p. 2
Covid-19 "Il y aura un avant et un après"
Vie du lycée : p. 5
Dans la peau d'une Terminale confinée
Culture : p. 7
Interview. Silex, dessinateur-illustrateur

N° 12 - Avril 2020 | www.lyceejdarc.org |
"Le Havre me manque"
Interview
Édouard Philippe, Premier ministre de la France
Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer en politique ?
L'envie de vivre, de faire des choses que j'avais lues dans les livres. J'aimais les livres d'histoire, j'aimais les gens qui prenaient des décisions pour leur pays. J'avais envie de faire comme eux.
Comment avez-vous vécu la transition de la Mairie du Havre à Matignon ?
Brutalement, car je ne m'y attendais pas. Quand le Président de la République m'a proposé de devenir Premier ministre, ma première réaction a été la trouille. C'était comme sauter d'une falaise. Puis je me suis lancé et j'ai appris.
Pensez-vous rester à Matignon jusqu'en 2022 ?
On est Premier ministre tant que le Président vous fait confiance, que la majorité à l'Assemblée vous soutient et que vous êtes à l'aise avec ce que vous faites. Si l'une de ces conditions s'arrête, il faut arrêter. Je ne sais pas quand ça s’arrêtera, mais ça s'arrêtera un jour. Et ça n'est pas grave.
Et si ça ne tenait qu'à vous ?
Franchement, si ça s'arrêtait demain, ça m'irait aussi (rires).
Comment jugez-vous votre bilan de Premier ministre ?
C'est trop tôt pour répondre. Il y a des réformes, peut-être pas très populaires, mais dont je suis certain qu'elles produiront des effets. En fait, je ne me pose pas tellement cette question. Un jour je me la poserai, quand ça sera fini. Et alors, je me la poserai longtemps.
Est-ce que Le Havre vous manque ?
La mer me manque, ma mère me manque. Le Havre aussi. Parce que j'aimais être maire et j'aimais bien la vie que j'avais ici. Mais ça n'est pas un regret, parce que je viens souvent le week-end. Et aussi parce que j'aime ce que je fais.
Comment jugez-vous votre bilan à la tête du Havre ?
Quand je croise les Havrais, ils trouvent que ce qu'on a fait va plutôt dans le bon sens. J’ai été très fier de faire une politique de la lecture, de créer le festival Le Goût des autres, de refaire le quai Southampton. Il y a beaucoup de décisions dont je suis fier.
Quel est votre rapport à la littérature ?
J'ai grandi dans une maison où les livres étaient vénérés. Mes parents étaient profs de français. On n’avait pas la télé, on lisait beaucoup. Une de mes idées du bonheur, c'est de m’asseoir quelque part avec un bon livre.
Et la boxe ?
C’est un beau sport qui permet de se découvrir soi-même. On apprend à maîtriser sa peur, son souffle, sa force. Ça donne confiance en soi, et en même temps, ça rend humble. Parce qu'il y a toujours plus fort que soi. Je la pratique toujours le dimanche matin.
Parlez-nous de votre collection de boutons de manchette.
J'en ai plus de 200 paires. C'est l'un des rares attributs de la fantaisie qu'un homme peut porter. Je dois avoir 6 ou 7 paires qui évoquent Le Havre.
Propos recueillis par
Célya Hénaut, Cyprien Valentin
et Edouard Bachellier, 2C
"Il y aura un avant et un après"
En cette période de pandémie, je tenais à vous adresser quelques mots dans ce JDA News, journal habituellement écrit entièrement par les élèves, pour remercier chacune et chacun d’entre vous, jeunes et adultes, des efforts consentis ces dernières semaines.
Ma première volonté est de saluer le professionnalisme et l’engagement avec lesquels les enseignants se sont mobilisés pour assurer la continuité des apprentissages et maintenir les liens avec tous les élèves. Dans le cadre de leur quotidien familial, ils assurent de manière qualitative le passage d'un enseignement en présentiel à un enseignement à distance, témoignant d’un savoir-faire et d’un savoir être remarquables.
Merci aux familles qui s’engagent à leurs côtés et facilitent ainsi la continuité pédagogique. Nous sommes unis et cette implication permet de surmonter et de dépasser cette situation exceptionnelle pour continuer de vivre pleinement notre projet éducatif « en contribuant à l’éducation intégrale de la personne ». Je ne peux que saluer également la responsabilisation et l’autonomie des jeunes. Ils font preuve d’assiduité, de réactivité et de créativité pour s’adapter aux moyens qu’ils ont à leur disposition afin de réaliser les tâches demandées.
Merci également aux personnels en télétravail, qui assurent la continuité administrative de l’établissement, tâches plus discrètes mais si importantes face aux urgences du quotidien et en prévision du moment du déconfinement.
Je n’oublie pas les membres du personnel OGEC et les enseignantes volontaires qui participent chaque jour à l’accueil des enfants et à l’entretien des locaux sur le site de l’école Jeanne d’Arc.
Il y aura un avant et un après ! Un après dont il faudra tirer profit, et pour reprendre les propos de Philippe Delorme, Secrétaire général de l’Enseignement catholique : « si ces moments sont une épreuve, ils sont aussi un temps de "conversion" qui nous recentre sur l'essentiel. Parce qu’ils changent nos habitudes, nous invitent à des comportements nouveaux et nous transforment intérieurement, ils sont gages de foi, d’espérance et de sens des autres ».
Dans la bienveillance générale qui nous anime depuis plusieurs semaines, je vous assure de mes plus ferventes prières pour vous et les vôtres et vous invite à continuer de prendre soin les uns des autres. C’est par cette force du témoignage que nous montrons l’exemple !
Franck Levasseur, Chef d’établissement coordonnateur de l'ensemble scolaire
L'atelier cinéma de Jeanne d'Arc
L'atelier cinéma se déroule un lundi sur deux sur le temps du midi sur les sites de Gaulle et Coty. Il y a environ 12 séances sur chaque site.
Yann Giboudeau, professeur de français et d'histoire-géographie, et Julien Lemétais, professionnel dans le domaine du cinéma, sont à l'initiative de cet atelier composé d'une dizaine d'élèves de tous les niveaux.
Lorsque l'atelier a commencé, les animateurs ont parlé des différentes fonctions que les personnes exercent lors du tournage d'une scène (scénaristes / acteurs / cadreurs / monteurs). Puis ils ont présenté le projet de l'année : découvrir le lycée tout en accentuant l'aspect écologique dans la vie de tous les jours. Lors des premières séances, les membres de l'atelier ont cherché des idées d'endroits intéressants à filmer dans le lycée afin de donner envie aux élèves de rejoindre l'établissement. Puis de petits groupes d'élèves ont été constitués pour écrire les scénarios, chacun d'eux ayant la responsabilité de deux lieux. Une fois tous les lieux choisis, l'ordre dans lequel les scènes sont tournées a été défini puis le tournage a commencé.
Lors de chaque scène, les participants à l'atelier exercent différents rôles afin que tout le monde puisse voir comment se passe un tournage, aussi bien devant que derrière la caméra.
Célya Hénaut, 2C
i Viaje a México !
Les deux classes de terminale ST2S sont parties au Mexique du 3 au 10 février 2020.
Le périple des terminales ST2S (Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales) a commencé par 12 heures d'avion, direction México ciudad. A leur arrivée, les élèves se sont installés dans une auberge de jeunesse. Le mardi matin, ils ont visité le musée d’anthropologie sur les anciennes civilisations mexicaines. L’après-midi, ils se sont rendus dans un orphelinat pour offrir des vêtements. Les élèves ont joué avec les enfants. Des liens forts ont été tissés avec eux.
Le soir, les ST2S avaient rendez-vous dans un restaurant typique mexicain où ils ont mangé des galettes de maïs. Le mercredi matin, ils ont visité la cathédrale de Guadalupe et sont montés sur les pyramides du soleil et de la lune à Teotihuacan. La vue était magnifique.
Plus tard, les Terminales ont visité l’église de Santa Maria Tonantzintla, une église superbe qui regroupe plusieurs religions et cultures. Ils ont poursuivi par le musée régional de Cholula, une grande pyramide avec une église construite à son sommet. Il y avait une vue panoramique sur la montagne de la femme allongée et le volcan de Popocatépetl.
Par la suite, les élèves ont visité le marché de Puebla où l'on trouve des produits locaux tels que des sombreros ou des ponchos. Ils ont aussi dégusté des tacos sur des barques à Xochimilco. Durant l'après-midi, ils ont visité le musée Dolorès Olmedo. Ils ont poursuivi leur aventure à Coyoacán, par la visite de « La Casa Azul », l'ancienne maison de Frida Kahlo et Diego Rivera. Leurs dernières découvertes furent la cathédrale métropolitaine de Mexico et le palais national du Mexique, là où vit le président.
Les soirées étaient aussi animées : cinéma (avec des films en espagnol !), danses et chants des classiques français. Les Mexicains, n’ayant pas l’habitude de voir cela, les ont filmés pour garder eux aussi des souvenirs.
Ce voyage extraordinaire restera gravé dans les mémoires. Les élèves remercient leurs professeures, Alison Burel, Christine Jacob et Valérie Chedru, qui leur ont permis de vivre cette expérience.
i Viva México !
Maéva Mielle et
Marie Houllemare, TST2S A et B
Forum école / entreprise
La 8ème édition du forum école / entreprise a eu lieu le jeudi 6 février 2020 au lycée Jeanne d’Arc, site de Gaulle.
Les élèves de 3ème Prépa métiers et de seconde générale et technologique ont été répartis en plusieurs groupes selon leurs choix. Des professionnels de plusieurs domaines - santé, social, commerce et banque, administration, gestion, chimie-biochimie, sciences technologiques, aéronautique, esthétique, cosmétique - étaient présents. Chaque intervenant s'est présenté puis a répondu aux questions des élèves.
« C'était intéressant, déclare Edouard, enthousiaste. J'ai bien aimé le fait que les deux professionnels de la biotechnologie n'aient absolument pas le même parcours. Ils nous ont parfaitement présenté leur métier, ce qui permettait de se faire une idée précise des débouchés professionnels dans le secteur de la biotechnologie. Ils étaient très gentils et bienveillants, et cela faisait plaisir de les écouter parler de leur métier. »
Sarah Morel, Edouard Bachellier, 2C

"Elle m’a regardée comme une personne"
Le 7 février 2020, l’association Magdalena est venue présenter ses actions au Parc devant les élèves de Terminale SPVL (Services de Proximité et Vie Locale) et les étudiants de première année BTS SP3S (Services et Prestations dans les Secteurs Sanitaire et Social) et ESF (Economie Sociale et Familiale).
Charlotte Guérin, responsable de la pastorale, était à l’initiative de cette rencontre avec le père Jean-Philippe Chauveau, le fondateur de l’association, et Arnaud, son président. Cette association comprend 220 bénévoles. On la trouve à Grenoble, Orléans, Angers et Boulogne-Billancourt. Elle s’occupe des femmes prostituées et des transgenres. A l’aide d’un camping-car, les bénévoles organisent des maraudes, apportent du chocolat, du pain, et invitent les personnes rencontrées à dîner et à prier. Celles-ci sont très contentes de ce moment de convivialité qui permet de créer des liens d’amitié. Elles ont en effet besoin d’être regardées comme des personnes normales et non comme des prostitués et ont aussi besoin d’être aimées. Ce qui explique la devise de l’association : ‘’Elle m’a regardée comme une personne", reprise des propos de Bernadette de Lourdes pour parler de la Vierge.
Les conditions de vie des prostitués sont différentes de ce que l’on imagine. Ces personnes sont méfiantes, car dans la rue elles sont maltraitées, elles subissent de la violence, des viols. Il y a déjà eu des décès à cause de ces violences subies. Pour sortir de cette vie, ce n’est pas facile. Les prostitués ont des difficultés à trouver un métier ou à se reconvertir. Les bénévoles de cette association les soutiennent pour les sortir de la rue.
Grâce au père Chauveau, surnommé le « Padre », et à son langage cru, les étudiants ont changé leur regard sur ces personnes. Ils pensaient que les prostitués se faisaient de l’argent facilement mais ils ont réalisé que vendre son corps n’est pas facile, peut s'avérer très dangereux et que ce n’est jamais un choix.
L'association Magdalena est née grâce au père Jean-Philippe Chauveau qui a lui-même connu la rue et a réussi à s’en sortir grâce à la religion. Cette intervention a été enrichissante, car ce ne sont pas des thèmes souvent abordés. Les sections des élèves et étudiants étaient bien choisies, car ceux-ci pourront être confrontés à ce genre de public durant leurs stages ou dans l'exercice de leurs futures professions.
Angie Jeurissen,
Pauline Hauchecorne,
Angeline Torrents
et Laura Scheer, 1 BTS SP3S
Informatiquement vôtre !
Témoignages
Anne Milin, responsable informatique de Jeanne d'Arc
Almamy Traoré, étudiant en alternance au service informatique du site de Gaulle
Présentation
A.M. Je m'appelle Anne Milin, j'ai 41 ans, j'ai un mari qui est prof de maths. J'ai une fille de 6 ans je vis à Dollemard.
A.T. Je m’appelle Almamy Traoré, j'ai 23 ans et je vis au Havre. Je suis alternant sur le site de Gaulle.
Parcours
A.M. Je suis titulaire d'un DESS en programmation. J'ai commencé à travailler dans une maison d'édition (C&F Editions) à Paris. Ensuite, j'ai travaillé au collège de Beignons et je suis arrivée au lycée Jeanne d'Arc en août 2004.
A.T. Mon parcours scolaire est différent parce que je n'ai pas fait de l'informatique tout de suite. J'ai commencé par un bac pro commerce. Mais ma passion, à la base, c'est l'informatique. Donc j'ai basculé ensuite sur un BTS SIO (Services Informatiques aux Organisations) à Saint Jo sup. J'ai effectué mon stage de BTS ici, à Jeanne d'Arc, et ça s'est très bien passé. Et me voilà maintenant ici depuis 2 ans et demi. Je suis à l'école une semaine par mois au CESI de Rouen. C'est une école d'ingénieurs.
Missions
A.M. Je suis développeur informatique, ce qui consiste à créer des lignes de programmes, et je suis aussi responsable informatique du lycée.
A.T. Mon travail à Jeanne d'Arc, c'est de garantir un service stable, faire en sorte que ça fonctionne tout le temps. Et aussi d'apporter des améliorations à notre système informatique. A côté de cela, j'accompagne les professeurs qui ont besoin d'aide sur des outils qui ne sont pas forcément simples pour tout le monde.
Projets
A.M. Continuer à développer l'informatique dans le lycée.
A.T. Sur le court terme, c'est déjà d'avoir mon diplôme. Je prépare un bac + 5 et ça se termine en février 2021. Après, j'aimerais bien rester à Jeanne d'Arc, au service informatique, car on a une grande liberté pour faire plein de choses.
Propos recueillis par
Simon Aernouts,
Nathan Chatelain,
Yannis Zeghoudi
et Giorgi Obgaidze, 2EB
Stop cyberbullying !
We had to make a prevention poster in groups of 4 or 5, talking about the violence and the consequences of harassment that we can find on social networks and in active life.
This poster aims to raise awareness, more or less young people, and to show them the impact of words that sometimes hurt more than actions. The drawing was done to attract maximum attention and to help cyberbullied and harassed people.
"I chose this image and I chose to draw the character's hair in red because discrimination against hair colour still exists in Today’s society " says Manon, the cartoonist. Discrimination by hair colour is less highlighted than discrimination by skin colour or origins but yet it exists and hurts the discriminated person just as much. Redheads are seen as different people while we are all equal, despite the peculiarities.
We have represented the slogan in large, with black font, so that it is sufficiently visible to strike the public. The slogan highlights the fact that it is not because we are not harassed that we are not concerned, because we can help the victims in a certain way. A number is written at the bottom of this poster, it aims to encourage cyberbullied or harassed people to speak freely about a subject difficult to discuss with certain people.
Harassers can thus become aware of their actions via the face of the little girl and the harassed can recognize themselves by the insults represented around this girl.
To conclude on this poster, we must not turn a blind eye to the victims of harassment ; we must act by saving them from this nightmare and by punishing the stalkers. Let's not forget that we are all equal. No to harassment !
Chloé Audran, Manon Feilloley, Justine Gressen and
Tifaine Schaffer, 1ST2S B
Les bactéries dans leur habitat
Les élèves de 1 STL (Sciences et technologies de Laboratoire), option biotechnologies, ont participé au concours « Clic durable » ayant pour thème "Jeux de nature".
Les élèves ont utilisé les techniques du "microbial art" (ou "art microbien"), consistant à créer une œuvre d'art en cultivant des micro-organismes. Pour réaliser leur oeuvre, ils ont prélevé des bactéries présentes dans l’environnement sur différents éléments naturels tels que le sable, les mousses, les galets, les algues ainsi que l’eau de mer. Leur développement bactérien a permis de réaliser trois tableaux représentant la ville du Havre, riche de sa plage et de ses galets. Et voici le résultat !
Anaïs Debain, Emma Vélo,
Eloïse Léger, Ilona Dubuc,
1ère STL
Dans la peau d’une terminale confinée
Tout a commencé avec le voyage de Séville annulé. Quelques heures seulement avant de démarrer. Moi qui me félicitais de commencer le vendredi à 10h, il va falloir que je me lève de bonne heure. Hop hop, on reprend le rythme, pas plus vite que la musique. Reprise des cours jusqu’au jour où tout s’arrête tout d’un coup : ce jeudi douze. Dernière semaine avant la fermeture des établissements. Si tu me l’avais annoncé en début d’année je t’aurais dit que tu mens. Les élèves en célébration, le mois de mars grignoté. Personne ne s’attendait à ce que la France soit confinée.
Groupes what's app, classroom, gmail, vie scolaire. Pandémie, plus de morts, je veux des nouvelles de ma grand-mère. Fake news, ruptures de stock, tout l’immeuble promène le chien de madame Guenoc. Les gars se font la boule à Z et jonglent avec du papier toilette. À la télé, on voue un culte au professeur Raoult de Marseille. Jour ou nuit, je calcule plus, je dors quand je suis fatiguée. Mon horloge interne est déréglée, je ne sais même pas quel jour on est. Chez moi, y a un couple et deux enfants qui jouent aux billes, première fois depuis longtemps que je passe du temps en famille.
Yedidya Ntaba Ouayo, TES
"Je veux en faire mon métier"
Interview
Thomas Tanquerel, élève de 1ère générale et photographe amateur
Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire de la photographie ?
J’ai commencé à faire de la photo en me servant de mon téléphone. Puis rapidement j'ai évolué vers un boîtier. J'ai participé à des concours et des événements. Je suis spécialisé dans le domaine de la voile et du paysage.
Depuis combien de temps fais-tu de la photographie ?
Ça fait un an et demi. Depuis moins d'un an, je ne fais vraiment que ça.
Quel genre de photo fais-tu ?
Principalement de la photo de paysage, mais aussi du portrait shoot, des photos sportives et animalières.
Comment te viennent ces idées de photos ?
La plupart du temps, j'ai mon boîtier à la main, je marche dans la rue et dès que je vois quelque chose à prendre en photo, je le fais. Il y a aussi des photos préparées à l'avance. Des shoot avec des modèles où j'imagine la scène avant.
As-tu une technique particulière ?
J'utilise beaucoup la pose longue (augmentation de la vitesse de prise). C'est surtout la nuit que je fais ça, pour n'avoir que la lumière qui ressort et les objets plus sombres.
As-tu déjà exposé tes œuvres ?
Avant le CDI du site de Gaulle, j'ai exposé à l’Hôtel de ville du Havre, à la boutique des P'tites mains et au bistrot Nomade.
Y a-t-il des photographes qui t'inspirent ?
Je regarde beaucoup de photos sur Instagram de photographes que je suis partout dans le monde. C'est le meilleur moyen pour s'améliorer.
Veux-tu en faire ton métier ?
Oui. Après le bac je veux faire un BTS photo et une école de photo.Propos recueillis par Camille Rousseau, 2C, Thomas Beaufils et Mohamed Arid, 2E
C'est à lire : Le Grand Répertoire
Le Géant et le Petit Géant au Havre, vous vous souvenez ? L’Eléphant en 2006 ? Et la compagnie « la Machine » ?
Au commencement, Le Grand Répertoire était une exposition qui montrait des grandes machines de spectacle (Royal de luxe, Monique…). L’exposition a eu lieu en 2003 à Nantes dans un grand hangar. Elle était gratuite pour tous, grands comme petits, handicapés, SDF... Nous pouvions manipuler des machines, assister à des démonstrations, comprendre le fonctionnement des machines, quelle machine pour quel spectacle etc.
Nous pouvons retrouver cette exposition dans un livre écrit par François Delarozière qui est directeur artistique de la Compagnie « La Machine ». C’est un grand livre de 128 pages, publié aux Editions Actes Sud, et qui présente toutes les machines de spectacle, leur fabrication, ainsi que quelques fondateurs de compagnies comme Jean-Luc Courcoult, qui a créé Royal de luxe.
Étant une grande passionnée des machines de spectacle, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce magnifique livre. Les croquis sont très détaillés et impressionnants. Pour ceux qui cherchent de la lecture dans ce domaine, ce livre est fait pour vous.
Fleur Simon, 3B
Le vrai visage de la pétanque
La pétanque n'est pas un simple loisir que l'on joue en claquettes au camping avec un "Ricard" à la main, comme le pensent la plupart des gens, mais bel et bien un vrai sport très technique et qui demande beaucoup de qualités et d'entraînement.
A l'origine, le terme « pétanque » vient de pieds tanqués, c'est-à-dire pieds joints fixes sur le sol. La pétanque est un sport dans lequel on gagne une partie en 13 points. Il se pratique de 3 façons : en 3 contre 3 (triplette), deux contre deux (doublette) ou un contre un (tête à tête). Il existe plusieurs types de joueurs : les pointeurs, les tireurs et les milieux. Le pointeur doit se rapprocher le plus possible du but (ou cochonnet). Le tireur vise les boules de l'adversaire pour les éloigner du but. Le milieu est polyvalent, il doit savoir tout faire.
Il existe des compétitions partout en France qui sont arbitrées par des arbitres mandatés par la F.F.P.J.P (Fédération Française de Pétanque et Jeu Provençal). La pétanque est maintenant télévisée, très souvent sur la chaîne 21 qui est une chaîne de sport.
Si on veut devenir un joueur très fort comme les joueurs professionnels qu'on voit à la télévision, il faut avoir des capacités mentales énormes et une grande habilité du poignet qui peut se tordre plein de fois en jouant.
Nathan Chatelain, 2EB
Kobe Bryant, légende du basket
Sa carrière
Kobe Bryant est un basketteur américain né en 1978 à Philadelphie. Il est quintuple champion de NBA. En 1996, il est choisi par Les Hornets de Charlotte pendant la draft de NBA. Il est ensuite transféré aux Lakers où il jouera ailier et portera le numéro 24. Avec Shaquille O'Neal, ils formeront le meilleur duo de l’histoire de la compétition en réalisant un triplé de 2000 à 2002.
Une mort tragique
Le 26 janvier 2020, Kobe meurt dans un accident d’hélicoptère avec sa fille de 13 ans, Gianna, et trois autres personnes. Il restera dans l’histoire du sport comme une légende du basket. Sa mémoire a été saluée par ses proches et ses fans dans le monde entier. Il avait 41 ans.
Thomas Beaufils
et Mohamed Arid, 2EA
"J’ai toujours voulu faire de la cuisine"
Interview
Jean-Luc Tartarin, restaurateur au Havre (2 étoiles Michelin)
Quel est votre parcours scolaire ?
J’ai toujours voulu faire de la cuisine. Après ma seconde, mon père m’a placé tout l’été chez un ami à lui en cuisine pour voir si c'était vraiment ce que je voulais faire. Et ça s'est super bien passé. Ensuite, j'ai démarré un CAP en alternance. Je devais passer un brevet professionnel mais le professeur de cuisine m'a conseillé d’apprendre le métier, de faire de belles maisons. Ce qui voulait dire entrer chez des étoilés Michelin.
Comment gravit-on les échelons ?
Il y a des grades à passer. On commence commis pendant 2 ou 3 ans. Puis on peut accéder à une place de chef de partie et être responsable de son poste (viandes, poissons, sauces, etc.). Et au bout d'une quinzaine d'années, on peut arriver à la place de second, qui est le poste le moins facile parce que c'est toujours lui qui se fait taper sur les doigts.
Quel a été votre modèle ?
Ma grand-mère maternelle avait un bar de village après la guerre. Un endroit où tout le monde se retrouvait depuis le café le matin jusqu'à l'apéro de 19h. Et on y mangeait aussi. J'ai vécu deux années en pension chez elle, en 6eet en 5e. Elle était à la retraite mais elle me faisait à manger. J'ai été élevé au bœuf bourguignon. J'étais hyper sensible aux odeurs.
Pourquoi avoir choisi Le Havre ?
Enfant, j’étais allé voir Le France au Havre avec mes parents. Ça m'avait semblé être une ville grise, pas intéressante. Et je n’y étais jamais retourné. Un jour, alors que je travaillais pour le groupe Partouche, le patron m'a proposé un projet au Havre. Il m'a emmené un dimanche matin visiter la Villa du Havre en front de mer. Il faisait beau, j'ai pensé « waouh, c'est quoi cette ville ? ». Et quand j’ai arrêté de travailler pour lui, je suis resté au Havre. Parce que c'est ma ville.
Quel est votre rôle en cuisine ?
Comme on est une petite maison, j'ai un poste, celui du poisson. Mais je tourne dans tous les postes voir si tout se passe bien. On est une petite maison avec le fonctionnement d’une brigade.
Quelles sont vos inspiration pour vos menus ?
La carte évolue avec les produits de saison. On tient aussi compte de la saison des reproductions pour les crustacés, les poissons.
Y a-t-il des produits que vous préférez travailler ?
J’adore tous les produits de la mer. Quand on est plus jeune on a tendance à avoir le bec sucré. Moi, j'ai consacré 3 ans de ma vie à la pâtisserie mais je suis revenu au salé.
Combien avez-vous de couverts ?
35 places assises. Dans ce style de restaurant, on part du principe qu’avec 35 couverts, on envoie autant de plats et d'assiettes qu’un restaurant traditionnel de 120 couverts. Avec tous les satellites, les mises en bouche, les menus dégustation.
Propos recueillis par Thomas Beaufils, 2EA, Camille Rousseau et Edouard Bachellier, 2C
"La chance de travailler dans ma passion"
Interview
Silex, illustrateur, dessinateur de presse
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Alexis Delahaye, j'ai bientôt 40 ans. Je suis monteur pour la télévision. A côté de ça, je suis dessinateur de presse satirique sous le nom de Silex.
Pourquoi "Silex" ?
J'avais besoin d'un "prête nom" pour mes dessins de presse. J'ai trouvé Silex, qui est un mélange des lettres de mon prénom sans le "A". Je trouvais ça marrant le côté caillou pointu. C'est pour déranger, quoi ! Et puis ça peut être aussi l'étincelle qui met le feu à quelque chose. Je fais des dessins pour mettre le doigt sur quelque chose qui m'énerve dans l'actualité.
Quelles sont vos inspirations ?
Le Canard enchaîné, par exemple. Il y a des gens qui arrivent à être drôles avec des sujets hyper politiques, et qui trouvent la petite idée qui te fait déjà comprendre l'enjeu qu'il y a derrière un problème de société. Moi, celui que j'adorais depuis tout petit, et qui a été tué par un imbécile dans les attentats de Charlie, c'était Cabu.
D'autres projets ?
J'ai fait de l'illustration pour enfants, et puis une bande dessinée qui s'appelle "La Meute", qui a eu un joli succès. Je fais aussi les affiches du festival "Polar à la plage" depuis maintenant 18 ans.
Comment voyez-vous l'avenir ?
Déjà, être dehors ! On espère sortir de ce confinement. Et puis, j'aimerais continuer à faire ce que j'aime parce que j'ai l'immense chance de travailler dans ma passion. C'est ce que je souhaite à tout le monde.
Propos recueillis par Edouard Bachellier et Cyprien Valentin, 2C
