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N° 22 - Décembre 2023 | www.lyceejdarc.org | 15101 |
Culture p. 6
La philosophie s'invite au CDI du site de Gaulle
Société p. 5
Harcèlement, en parler pour ne plus subir
Sciences p. 5
Fête de la science sur le thème « Sport et Science »
Vie du lycée p. 4
Jean-Sébastien Brasseur, professeur documentaliste
« J'ai toujours voulu partir dans un lycée américain »
Interview
Euxanne, ancienne élève de TG actuellement étudiante à Hotchkiss, Colorado.
Pourquoi partir aux USA ?
J’ai toujours voulu partir dans un lycée américain. Je voulais faire une pause avant l’université, et puis l’anglais est une langue très importante donc rien de mieux pour s’améliorer.
Est-ce comme tu l’imaginais ?
Je ne pensais pas me retrouver dans un endroit aussi perdu, mais ça vaut le coup, les paysages sont magnifiques ! Je pensais aussi que mon lycée serait bien plus grand avec des matières qui n’existent pas en France, ce qui n’est pas le cas. C'est un petit lycée appelé North Fork High School, assez similaire à Jeanne d’Arc hormis l’organisation de l’emploi du temps : tous les cours durent 45 min, et c’est le même emploi du temps tous les jours. C’est assez répétitif et routinier.
En revanche, de nombreuses activités sont proposées après les cours : matchs, concerts..., c’est top.
Comment s’est passée ton arrivée ?
Ma "mère d’accueil" est venue me chercher à l’aéroport après 19 h de voyage. J’ai eu un peu de mal avec le décalage horaire (8 h de moins) puis je m’y suis faite. Je vis chez une femme célibataire et sa colocatrice qui sont très sympas, on fait plein d’activités ensemble. Je me suis facilement adaptée mais j’ai du mal avec la nourriture : il n’y a jamais d’horaire de repas, les gens mangent quand ils ont envie, c’est du grignotage toute la journée et c’est souvent de la mauvaise nourriture de type fast food. Dans les magasins tout est industriel. La barrière de la langue reste aussi toujours un problème mais ça s’arrange.
As-tu une anecdote ?
Lors de la soirée de homecoming, quelques personnes m'ont demandé de parler en français ; j'ai juste dit : "Je m'appelle Euxanne et je viens de France" et ils étaient très étonnés, ce qui m'a surprise.
Propos recueillis par
Lindsay Revet et Alix Picot, 2GTC
« Le sport ouvre les portes aux États-Unis »
Interview
Noémie, ancienne élève de TG, actuellement étudiante à Rochester Hills, Michigan.
Pourquoi partir aux États-Unis ?
Pour le sport. Je suis sportive de haut niveau en foot féminin aux États-Unis. Ce qui ouvre les portes aux États-Unis, c’est le sport car ici c’est hyper important et ça permet d’aller dans de grandes universités. J'ai aussi voulu vivre une nouvelle expérience hors de la France, découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue... Le seul moyen d'être bilingue, c’est de vivre dans le pays, je suis donc une étudiante internationale. En internat, je vis dans le campus de mon université où j'étudie l'histoire et les maths.
Comment s’est passée ton intégration ?
On ne peut pas dire que c’est facile car tout est différent. Au niveau de la langue, je ne parlais pas très bien anglais en arrivant mais j’ai eu la chance d’avoir une équipe super compréhensive qui a vraiment tout fait pour que mon intégration se passe bien et qui m’a accompagnée dans toutes les démarches et ça a vraiment été un plus. La différence c’est qu’en classe c’est compliqué de se faire des amis car on n’est jamais dans la même salle. Je ne vois jamais les mêmes étudiants d’une heure à l’autre, ce qui est différent du lycée où l'on voit les mêmes personnes toute la journée.
Qu’est ce qui t’a le plus surprise ?
La présence de la religion. On n’a pas l’habitude en France qui est un pays laïc. Aux États-Unis, j’ai des cours de catéchisme. Au niveau des études, les professeurs sont très proches des élèves et les classes ont de petits effectifs. Des professeurs référents nous accompagnent dans nos démarches administratives. Il y a une vraie entraide qui nous permet de bien évoluer dans les matières.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Les premières victoires avec mon équipe et les voyages. Nous sommes allés à Chicago.
Propos recueillis par
Ihssane Ah-Hang
et Flora Cannot, 2GTC
« C'est toute mon enfance »
Interview
Célestine, née à Mayotte, a vécu en Guyane française pendant 12 ans.
Quelles sont les différences entre la Guyane et la métropole ?
En Guyane, il y a deux saisons : la saison sèche et celle des pluies. La forêt n’est pas la même et les bâtiments ne sont pas pareils non plus. Nous habitions dans un carbet, une petite maison en bois située dans la forêt. Il n’y avait pas vraiment de ville, juste des villages. Au niveau culturel, il y a beaucoup de créoles et de cultures différentes. Il y a des Amérindiens, tout le monde est un peu mélangé. Le brassage est beaucoup plus réduit en métropole.
Comment as-tu vécu ton arrivée ici ?
Je me demandais si les gens parlaient seulement français car la Guyane connaît une grande diversité de langues : on parle plusieurs créoles, le portugais, l’anglais, et beaucoup de langues spécifiques à la Guyane comme le taki-taki et d’autres langues parlées par les Amérindiens. A l’école, on est obligé de parler français mais je sais parler taki-taki et un peu portugais.
Quels sont les avantages et inconvénients de vivre en Guyane ?
Les avantages sont la nature et l'inconvénient la pauvreté.
Aurais-tu envie d’y retourner ?
Oui, parce que c’est toute mon enfance.
Propos recueillis par
Eva Tsaousis
et Laurette Levasseur, 2GTC
« En Afrique, l'éducation est très stricte »
Interview
Sandrine (2PGATL), Burundaise et Fleur (1STMGA), Congolaise.
Quelles sont les différences entre le système scolaire français et celui de votre pays ?
S. A cause de la guerre au Burundi, j'ai d'abord suivi ma scolarité au Rwanda quand j'étais enfant puis en Ouganda où j’étais interne dans une « High school ». En Afrique, l’école est très différente. On passe des examens en fin de cycle mais il n’y a pas d’évaluation intermédiaire. Il n’existe pas de stages de découverte des métiers comme ici. Et puis, l’éducation est très stricte, les professeurs peuvent frapper les élèves. L’école est payante, très chère, et si on manque de respect, les parents peuvent se déplacer pour frapper les enfants s’ils ne sont pas respectueux.
F. Au Congo, c’est le système belge mais moi j’étais dans une école française avec des enfants scolarisés de la crèche au lycée. Dans mon pays, l’école est obligatoire mais certains parents ne peuvent pas y envoyer leur enfant parce que les fournitures sont vraiment très chères. On n'avait pas le droit de sortir, les récréations duraient 45 minutes.
Propos recueillis par
Benjamin Vieillard, 2GTC
« Les Français ont un esprit libre »
Interview
Junko, étudiante japonaise en France
Peux-tu te présenter ?
Mon nom est Junko. Je viens du Japon, de la préfecture de Kushima, j'ai 21 ans.
Quand es-tu arrivée au Havre ?
J'ai été invitée en mars dernier aux Journées internationales de l'IUT. C'était la première fois que je quittais le Japon et j'ai été émerveillée par la gentillesse des Français, les paysages magnifiques et la délicieuse nourriture, en particulier les croissants. J'aimerais revenir en France plus tard.
Qu'étudies-tu en France ?
Le marketing à l'IUT, et mon projet de recherche est lié à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011.
Parles-tu français ?
J'apprends le français, mais c'est difficile, notamment la prononciation. L'anglais est plus facile pour moi.
As-tu noué des amitiés avec des Français ?
Oui, j'ai des amis français qui sont très gentils avec moi. Mais mes amis japonais me manquent aussi.
Quelles différences culturelles remarques-tu entre la France et le Japon ?
Les dîners en France sont plus tardifs qu'au Japon, et j'ai été surprise par le fait que les Français mangent souvent des burgers, du riz et du poulet. De plus, les Français semblent plus ouverts d'esprit. Dans l'ensemble, j'aime la culture française. Même si certains aspects, comme les manifestations, peuvent être difficiles.
Qu'est-ce que tu aimes le plus chez les Français ?
J'aime les Français parce qu'ils sont gentils et ont un esprit libre. Au Japon, les gens sont plus hésitants à faire certaines choses, mais ici, si tu veux faire quelque chose, tu peux le faire.
Qu'as-tu visité en France ?
J'ai visité Paris le mois dernier, et récemment je suis allée au Mont-Saint-Michel et à Rouen, qui est une ville magnifique. Et plus propre que Paris.
Quels sont tes projets ?
Je n'ai pas encore décidé, mais je voulais être ouvrier sidérurgique il y a un an. Cependant, depuis que je suis en France, mes plans ont changé. Je veux vivre dans un pays étranger, pas au Japon. J'aimerais aussi visiter l'Angleterre et l'Italie.
As-tu un mot à dire aux étudiants de Jeanne d’Arc ?
Je pense que les étudiants devraient voyager dans d'autres pays en dehors de l'Europe, comme je l'ai fait. Cela élargit votre esprit et offre de nouvelles opportunités.
Propos recueillis par
Hugo Revet, 2GTC
Une belle expérience au cœur de la Suisse normande
Les élèves de première et terminale professionnelle AEPA (Animation-enfance et personnes âgées) sont partis à Clécy du 25 au 29 septembre dans le cadre de la réalisation de leur chef d’œuvre.
Clécy est une commune située dans le département du Calvados, au cœur de la Suisse normande dont elle est la capitale.
Ce voyage pédagogique a permis aux élèves de pratiquer de nombreuses activités en plein air telles que le VTT ou encore la descente en rappel.
Il leur a aussi permis de mettre en avant leurs pratiques de futurs animateurs lors des temps calmes et les veillées organisées par leurs soins.
Ce fut un splendide séjour et une belle expérience !
Dimitri Dordain, TP AEPA
Un voyage pour créer des liens
Les classes de première ST2S (Sciences et technologies de la santé et du social) sont parties en Belgique pour un voyage d’intégration du 11 au 13 octobre 2023 avec leurs professeurs Elise Michaux, Valentine Lemetteil, Romain Bigeon et Thomas Cornier.
Au programme, du tourisme à Bruxelles avec la visite de la Grand-place, du parc Mini-Europe qui présente une reconstitution des maquettes des principaux monuments européens, d’une ferme écologique, d’une brasserie et d’une chocolaterie.
En lien avec leur formation, les élèves ont également rencontré une organisation médico-sociale « Les infirmiers de rue » qui lutte contre le sans-abrisme en relogeant les personnes les plus vulnérables.
Ce voyage a permis aux élèves d’apprendre à se connaître, de créer des liens et de souder les classes. Un objectif réussi !
Sarah Duboc, 1ST2SA
et Elio Cayez, 1ST2SB
« Je veux que le CDI ressemble aux élèves »
Portrait
Jean-Sébastien Brasseur, professeur documentaliste, site Coty
Parcours
Après une licence d'histoire, j'ai poursuivi mes études avec un master en commercialisation et diffusion des œuvres d’art mais je n'ai pas voulu poursuivre dans le marché de l'art. J'ai préféré me tourner vers un service de documentation en intégrant celui d'une association à Paris, la Fédération sportive et culturelle de France (FSCF). Par la suite, j'ai réalisé un master Métiers de l'enseignement, éducation et formation en documentation à l'université de Rouen. Celui-ci permet de former les professeurs documentalistes. Durant ce master, j'ai passé un concours pour devenir professeur, le CAFEP documentation pour l'enseignement privé. Je l'ai obtenu en juin 2023, c'est donc mon premier poste ici, à Jeanne d'Arc sur le site Coty.
Missions
La première est la gestion du fonds documentaire, des ressources et leur diffusion au sein de l'établissement : aussi bien les livres que les ressources numériques. On a également une mission de formation en tant que professeur. Par ailleurs, le professeur documentaliste est « maître d'œuvre de l'éducation aux médias et à l'information (EMI) ». C'est un terme très vaste mais on peut dans ce cadre apprendre comment rechercher l'information, vérifier les sources etc. Aujourd'hui, on parle beaucoup de désinformation, de fake news. Notre rôle va être de guider les élèves dans ce monde informationnel. La troisième mission est l'ouverture culturelle. Nous sommes donc en relation avec des bibliothèques, des musées ainsi que d’autres partenaires pour mettre en œuvre des projets.
Projets
C'est une année de découverte pour moi. L'objectif va d'abord être de dresser un état des lieux, de voir ce qu'il est possible de mettre en place. J'ai plusieurs projets :
Premièrement, la modernisation du CDI, un aménagement différent de l'espace pour accueillir les élèves au mieux, avec davantage de matériel.
Ensuite, le deuxième projet serait de renouveler le fonds documentaire, le mettre au goût du jour avec des ressources adaptées et proposer des ouvrages relatifs au harcèlement. Il est important de mettre à disposition des élèves des ressources qui peuvent aider ceux qui en sont victimes ou qui s'interrogent sur ce sujet.
Enfin, mon troisième projet va être de fédérer les élèves : je veux que le CDI leur ressemble et qu'ils s'y sentent bien. Donc monter des ateliers avec eux pour donner vie au CDI. Il y a du travail ! Cela ne se fera pas en une seule année mais j'ai bon espoir que le CDI se développe rapidement.
Léandra Vlamynck, TSTL
« Parler du harcèlement que l'on subit »
Interview
Lola, victime de harcèlement au collège
Quand le harcèlement a-t-il commencé ?
Lorsque j’étais en 6ème. Cela a duré environ 8 mois.
Comment cela a-t-il commencé ?
Ça a commencé peut-être deux semaines après la rentrée, parce je me débrouillais plutôt bien en classe, avec une moyenne générale de 16. Dans une classe comme la mienne, avoir de bonnes notes était très mal perçu.
Peux-tu nous expliquer comment ce harcèlement se manifestait ?
Lors des cours de sport. J’avais une prof d'EPS débutante qui ne savait pas trop comment nous gérer. En plus, nous étions une classe assez difficile, une 6ème avec des élèves présentant différents troubles du comportement. Mes harceleurs attendaient donc ces cours de sport pour me frapper.
Comment te sentais-tu ?
J'étais très mal, je me suis surtout sentie très en colère et impuissante. Je ne pouvais en parler à personne car j’avais peur des représailles. J’ai deux petites sœurs, et je dirigeais ma violence vers elles. Je les insultais, il fallait que la violence que je subissais sorte.
Comment ce harcèlement a-t-il pris fin ?
Je n'en ai parlé à personne. Cela s’est arrêté à la fin d’année, vers mai / juin. C’est ma mère qui l’a découvert en rentrant dans la salle de bains et en voyant des bleus sur mon corps. Elle a beaucoup insisté pour en connaître la raison, alors je lui ai tout dit. Mes parents ont prévenu l'établissement et mes harceleurs ont été renvoyés.
Aujourd'hui, quel regard poses-tu sur cette période ?
J’en ressors plutôt des choses positives puisque cette épreuve m’a aidée à développer un fort caractère. Maintenant, je me moque du regard des autres alors qu’avant, c'était quelque chose de très important pour moi. Mais cela a été très dur, même encore maintenant. J'ai du mal à faire confiance aux autres, j'ai besoin de temps et de bien connaître les personnes.
As-tu un message à faire passer ?
Se moquer du regard des autres et, surtout, parler du harcèlement que l'on subit. Si je l'avais fait plus tôt, cela aurait pu s’arrêter plus vite.
Propos recueillis par Océane Prévost-Mousse et Louise Gravelines, 2GTC
EPO et performances sportives
Connue dans le sport pour son effet dopant, l’EPO ou érythropoïétine est pourtant une molécule naturellement produite par l’organisme. Un thème abordé lors de la Fête de la science.
En effet, lorsque l’organisme est en hypoxie (c’est-à-dire manque de O2), les reins produisent de l’EPO. C’est une hormone stimulant la production des globules rouges (cellules impliquées dans le transport du dioxygène). Elle intervient également dans la cicatrisation et possède un effet neuroprotecteur.
Les avancées en biotechnologie ont permis de synthétiser de l’EPO recombinante à des fins thérapeutiques. En effet, en 1985, a eu lieu le clonage moléculaire du gène de l’EPO et il est maintenant possible de produire de l’EPO de synthèse, par recombinaison génétique. Sa production par génie génétique se fait actuellement par transfert du gène humain de l’EPO dans des bactéries qui, mises en culture, produisent de l’EPO.
Utilisation de l’EPO
À des fins de dopage, l’EPO exogène est détournée de son utilisation médicale afin d’améliorer les performances sportives. Son utilisation permet en effet d’augmenter le nombre de globules rouges circulants, donc la capacité de transport du dioxygène vers les muscles qui consomment beaucoup de dioxygène lors d’un effort, afin de produire de l’énergie. Cela s’avère intéressant pour les sports d’endurance (cyclistes, marathoniens, footballeurs, rugbymen, nageurs, skieurs de fond).
Élèves de STL
« On s'amuse pas mal sur le plateau »
Interview
Ismaël Habia, improvisateur, co-fondateur de la compagnie Les Improbables.
Quand a été créée la compagnie Les Improbables ?
En mai 2004 par François Derivery et moi-même. En 2024, ça fera 20 ans et on va fêter notre anniversaire. En 2014, Laetitia Botella a rejoint la compagnie, on est donc trois comédiens sur le plateau mais une compagnie c'est plus large que ça : il y a aussi les techniciens et les bénévoles. Et puis, on a toujours des invités, ce qui permet de varier les plaisirs en jouant avec d’autres artistes comédiens, musiciens ou danseurs.
Avez-vous toujours voulu travailler dans le théâtre ?
J’ai toujours voulu monter sur scène. L’idée d’en faire un métier est venue tardivement, un peu avant de créer la compagnie, au début des années 2000.
Quelle est votre formation pour faire de l’impro ?
J’ai commencé dans une troupe amateur la FRIT ( Fédération régionale de l’improvisation théâtrale ) et puis, à un moment donné, j'ai décidé d'en faire mon métier.
Qu’aimez-vous dans ce type de théâtre ?
Dans l’impro, les spectacles sont toujours différents. On peut surprendre le public, ses collègues et ses amis sur scène. On s'amuse pas mal sur le plateau, c’est vraiment la récréation.
Qu’est-ce que Le Mondial d’Impro ?
On a la saison des Mercredis de l'Impro, une fois par mois au Petit Théâtre et au mois d'avril, on organise un festival : Le Mondial d'Impro. C'est notre temps fort, on met beaucoup d’énergie pour que ce soit super. On commence par réunir l’équipe artistique qui va être présente au festival. Ensuite, on invite des troupes et travaille l’aspect financier en trouvant des partenaires. Enfin, on communique sur l’évènement avec des affiches, des flyers et en répondant à des interviews. Le but c’est de faire venir le maximum de public.
Combien y a t-il de nationalités au Mondial d'Impro ?
En avril 2024, il y aura la France, la Belgique, la Suisse, l’Italie et le Québec.
Y a t-il un type d’humour spécifique à chaque pays ?
Il n’y a pas nécessairement un type d’humour mais culturellement chaque pays est différent et les gens ne rient pas forcément des mêmes choses. Mais c'est déjà vrai au niveau français, le public au Havre n’est pas le même que le public parisien, lyonnais ou breton. Le public breton est très très chaud. C’est un public qui vient nombreux au théâtre ou au café-théâtre auquel il est habitué. Le public parisien, lui, a une plus grande offre et est donc plus exigeant. Il va être plus difficile à séduire
Où peut-on prendre des cours d'improvisation ?
Aux Improbables, on donne des cours et des stages à peu près trois, quatre fois par an, souvent le week-end. La FRIT organise également des ateliers à l'année.
Propos recueillis par
Ethan Levasseur, 2GTB
La philo s'invite au CDI
Gilles Rosay, professeur de philosophie depuis 2023 au lycée Jeanne d'Arc, a souhaité mettre en valeur cette matière au lycée à travers une exposition au CDI du site de Gaulle.
Il a, pour cela, demandé l’acquisition de plusieurs nouveaux ouvrages aux professeurs documentalistes. Ces livres s'adressent à tous les lycéens qui sont désireux d'en apprendre plus sur la philosophie, autour de notions telles que le langage, la vérité, la justice... Des notions traitées dans le programme mais également dans l'actualité.
L'exposition de ces livres est actuellement visible au CDI. Son objectif est de promouvoir la pratique de la philo de manière ludique par la lecture de bandes dessinées ou d'ouvrages comportant des anecdotes qui donneront aux élèves l’envie de les consulter lorsqu’ils ont des interrogations sur des sujets de société. Par exemple « La libération animale », un ouvrage fondateur de Peter Singer, est à l'origine de notre réflexion moderne sur la manière dont les êtres humains traitent les animaux, qu'ils soient de compagnie ou destinés à la consommation. Pour le choix des livres, Gilles Rosay s’est basé sur trois critères : un champ notionnel large mais adapté au programme de ses classes, des enjeux modernes et une rigueur scientifique, à l'opposé des "outils polémiques" que l'on trouve sur les réseaux sociaux.
Gilles Rosay souhaite aussi emmener ses élèves voir cette exposition et mettre en place un travail de groupe visant à choisir et présenter un livre au reste de la classe.
Léandra Vlamynck, TSTL
Malala défend les femmes au péril de sa vie
La promo 2023-2024 des secondes de Jeanne d'Arc a été baptisée du nom de "Malala". Retour sur le parcours de cette grande résistante.
Malala Yousafzai est née le 12 juillet 1997 à Mingora (Pakistan). Cette militante défend les droits des femmes au péril de sa vie. Elle a vécu au Pakistan sous l’emprise des talibans. Dès l’âge de 11 ans, elle a créé un blog pour la BBC (British Broadcasting Corporation), protégée par le pseudonyme "Gul Makai", où elle défendait le droit des filles à l'éducation dans son pays. Elle a obtenu le prix Nobel de la paix en 2014 après avoir survécu, le 9 octobre 2012, à l'âge de 15 ans, à une tentative d’assassinat des talibans dans un bus scolaire. Elle a cependant été gravement blessée à la tête. Depuis, Malala est devenue une figure de la lutte contre l’oppression des filles pakistanaises.
Emma Rabhi
et Sarah Duboc, 1 ST2SA
Le disque vinyle à l'épreuve du temps
Né dans les années 40, le disque vinyle a connu une longue apogée, avant d'amorcer son déclin au début des années 80. Aujourd'hui, de nombreux amateurs de musique reviennent à ce support irremplaçable.
Du disque vinyle jusqu'au MP3, en passant par le CD, les supports dédiés à l'écoute de la musique ont connu de nombreuses évolutions. Des années durant, le disque microsillon, véritable nom du disque en matière vinyle, a cependant trôné en maître dans l'industrie musicale. Léger, possédant une double face, de courte (45 tours) ou longue durée (33 tours), il possédait de nombreux atouts.
Le CD détrône le vinyle
Malgré ses qualités, le vinyle a dû céder sa place au CD au tournant des années 80. Plus compact, plus pratique puisque permettant une sélection directe des pistes musicales, et doté d'une qualité sonore numérique, le CD incarnait alors la modernité. Mais dans les années 2000, le CD a lui aussi perdu du terrain au profit de l'écoute dématérialisée (MP3 puis plateformes d'écoute en streaming type Deezer).
Des atouts incomparables
Depuis une dizaine d'années, le vinyle semble cependant renaître de ses cendres. Celui-ci est certes, plus coûteux et moins pratique que nos téléphones puisqu'il nécessite de posséder du matériel (platine, enceintes...), mais il a toutefois des qualités dont les passionnés ne sauraient se passer :
- La qualité sonore analogique qui permet de restituer la totalité de l'onde sonore : pour les auditeurs les plus aguerris, la différence est flagrante. La qualité du son est inégalable et le grain très particulier.
- Le disque en lui-même est un bel objet. C'est l'une des grandes différence avec le CD dont la pochette est plus petite, et surtout avec la musique dématérialisée qui est impalpable. Que ce soit pour en faire collection avec ses groupes préférés, pour l'afficher sur un mur ou le poser sur une étagère. Choisir un album et le lancer sur sa platine, voir le disque tourner, procurent une satisfaction incomparable avec le fait de lancer de la musique sur Spotify.
- Écouter un vinyle aujourd'hui est en quelque sorte un retour aux sources. Les artistes récents ne sont peut-être pas concernés mais des groupes plus anciens comme Pink Floyd le sont. Leur musique a été pensée et produite pour être écoutée en analogique et non en numérique. Les écouter sur vinyle répond exactement à ce que ces artistes souhaitaient nous donner à entendre.
Malo Leballeur, TP ASSPA
La musique, émoi...
Témoignage
Loé Duhayon, 2GTE
Depuis mon enfance, la musique m’accompagne au quotidien, mais maintenant que je comprends les paroles des chansons anglophones que j’écoute, j'éprouve davantage encore de sentiments et d'émotions.
Au quotidien, j’écoute au moins deux heures de musique. J’en écoute pour de nombreuses raisons, mais principalement parce qu'elle me permet de sortir de ma bulle scolaire. Dans le bus, dans la cour du lycée ou encore chez-moi, la musique me procure un bien-être, bénéfique, qui me vide l’esprit et me fait penser à autre chose qu'aux cours.
Les émotions que me transmet la musique sont diverses, en fonction du style et la mélodie. Cela peut être à la fois des ondes d’émotions positives (comme de la joie, de la détermination, de l’énergie), ou des ondes négatives (de la tristesse, de la colère, de l'incompréhension).
Mes goûts musicaux sont très variés mais j'ai des artistes préférés : Neoni (folk, pop et jazz), Chase Atlantic (pop rock, R&B et hip hop), The Neighbourhood (hip hop, rock alternatif) ou encore Arctic Monkeys (rock alternatif, post-punk).
Valkyrie Apocalypse, l'animé divin
Valkyrie Apocalypse est un manga écrit par Ajichika, paru le 19 mai 2018 aux éditions Ki-oon, adapté en animé par Shinya Umemura et Takumi Fukui le 17 juin 2021.
Les dieux de toutes les religions ont décidé d’exterminer l’humanité, mais une valkyrie (guerrière chargée d'emmener les âmes des héros au Valhalla dans la mythologie nordique) n’est pas d’accord. Elle provoque une lutte entre les dieux et les meilleurs combattants humains qui ont existé (Adam, Jack l’éventreur…). Il y a treize duels à mort entre les dieux et les humains. Si les dieux gagnent sept duels, alors ils détruiront l’humanité. Si les humains gagnent sept duels, alors ils auront le droit de vivre sur Terre pendant mille ans.
Je trouve cet animé très réussi car il y a beaucoup de suspense, on ne sait pas à l’avance qui va gagner. Les graphismes et l’animation sont de bonne qualité. Pour l'instant, il y a deux saisons (12 épisodes pour la première et 10 pour la deuxième). J’attends la suite avec impatience.
Marius Leleu Laborie, 2GTA