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N° 5 - Janvier 2018 | www.mfr-79.fr | 14067 |
Cette année, c’est le thème de la bienveillance qui a choisi d’être illustré par les équipes des maisons familiales de la Vienne et des Deux Sèvres.
La bienveillance n'est pas qu'un joli mot ou une noble pensée, c’est une attention qui doit faire partie de notre quotidien car c'est un rouage essentiel pour la réussite d'une vie en société, et c’est ce modèle que les MFR de notre réseau souhaitent inculquer à nos jeunes.
En choisissant de pratiquer la bienveillance, nous choisissons de faire confiance en l’autre, et de se faire confiance à soi-même. Ainsi si le jeune se sent capable, il prend alors confiance en lui.
Pratiquer la bienveillance, c’est aussi être à l’écoute, savoir que les adultes sont là pour accompagner les plus jeunes, quoi qu’il arrive, ils l’écoutent vraiment et ils l’aident à s’exprimer, à trouver une solution qui lui convienne.
"la qualité fondamentale d'un chef est la bienveillance"
Au quotidien, dans nos maisons la bienveillance se vit entre :
• des hommes et des femmes qui se rencontrent autour d’un projet commun : l’envie de faire grandir leurs enfants.
• des hommes et des femmes qui ont envie de partager leurs connaissances et leur savoir-faire.
• des jeunes qui côtoient les adultes apprennent à leurs côtés.
• des jeunes qui se découvrent et qui s’enrichissent les uns les autres.
Confucius a dit : "la qualité fondamentale d'un chef est la bienveillance" Nous nous pouvons affirmer que la qualité fondamentale de l'adulte envers nos plus jeunes, envers les personnes les plus faibles doit être bienveillance.
C’est tout cela que vous allez retrouver illustré dans les articles qui suivent et que nous vous encourageons à parcourir dans ces quelques pages.
Mme Anouchka BREMAUD Présidente de la FD79
Mme Marie Pierre VERSINI Présidente de la FD86
Deux minutes pour coucher un veau
La classe de seconde Bac Pro s'est rendue sur l’exploitation de M.Cousin, à Bonnes (Vienne). Cet exploitant élève des vaches laitières. Une fois arrivés sur la ferme, les jeunes, accompagnés par leur formatrice, Mme André, ont tout d'abord assisté à la présentation d'une vache, travail qui a permis de concrétiser les apprentissages théoriques. « Sur la vache, c’est beaucoup plus précis », souligne Clément. Ensuite, Mme André a montré comment coucher un veau. D'abord, le placement est très important : le corps doit être perpendiculaire à l’animal. Puis, il faut mettre le pouce dans la bouche du veau, au fond, au niveau de la commissure des lèvres. « C'est une sensation agréable » raconte Cloée. L’autre main se place à l'intérieur de la cuisse de l’animal. On lui tourne la tête, et on le bascule. Il se couche ainsi facilement. Il ne faut pas lâcher au dernier moment, car il peut se blesser. Ce procédé facilite soins et interventions sur le veau, tout en le maîtrisant sans le blesser. « Ça peut nous servir pour plus tard » souligne Kedidja. Tous ces élèves se destinant à de l’élevage, ces travaux pratiques sont une excellente expérience d’application. « On sort de la MFR et on est dans notre environnement professionnel » ajoute Cloée. Il faut être bienveillant vis-à-vis des animaux pour que confiance et respect mutuel avec l'homme s'installent. Les jeunes bénéficient de travaux pratiques une fois par semaine. Ce qui permet de renforcer les acquis théoriques et la cohésion du groupe classe, et de vivre concrètement une passion !
La classe de 2nde Bac Pro Conduite et Gestion de l'Entreprise Agricole
A cheval sur la bienveillance
L’éthologie permet de travailler à pied avec le cheval. Il s’agit d’une méthode douce qui sert à créer une confiance avec l’animal. Des élèves de la classe de Terminale Bac Pro ont pu pratiquer ce type d’approche.« Le cheval doit considérer l’homme comme la vieille jument de la harde. » explique Sara. A ce moment-là, le travail peut commencer. En stage, cette méthode est pratiquée régulièrement. « J’ai appris à être calme et à connaître l’animal. » raconte Julie. Pour les jeunes, cette technique est la clé d'une relation parfaite avec l'animal.
Julie, Sara, Sarah, Marion, Doriane, Abigaëlle, Samantha,
Terminale BAC PRO Conduite et Gestion de l'Entreprise Agricole
Branle-bas de combat à la MFR de Brioux
Voila un titre qui mérite des explications ! Ingrédients : des musiciens, des instruments oubliés ou méconnus (cornemuse, banjo, bouzouki et accordéons), des élèves, de la concentration, mais surtout de la bonne humeur. Faites une ronde, mélangez tous ces ingrédients : effectuez 2 pas à gauche, 1 pas à droite au son de la musique et vous savez danser le Branle de l'ours. Les jeunes sont devenus incollables sur les danses traditionnelles grâce au groupe Tradivers. Un moment apprécié de tous, même si au départ ils ne savaient pas à quelle sauce ils allaient être mangés.
Lucie, Léa
La Bretagne, ça vous gagne !
Les élèves font cap sur le pays de Morlaix, à la découverte d'un territoire riche d'une grande diversité.
Les 60 élèves en formations sanitaires et sociales (ST2S et SAPAT), encadrés par des membres de l’équipe éducative de la Maison Familiale, ont découvert la région bretonne pendant quatre jours en septembre. Hébergés dans la petite ville de Santec (Finistère), ils ont profité de la proximité de la plage pour s’initier au char à voile et découvrir de nouvelles sensations. Tout au long du séjour, les jeunes ont effectué des visites touristiques culturelles et pédagogiques : passage sur l’ile de Batz, présentation du château de Kerjean avec une exposition dédiée à l’histoire de la médecine depuis la Renaissance ; visite d’une exposition Picasso.
Ils se sont également enrichis professionnellement grâce aux témoignages de diverses structures telles que l'EHPAD de Morlaix, le pôle petite enfance de cette même ville, l’intervention du directeur de l'association « Les Genêts d’or » qui vient en aide aux personnes en situation de handicap. Il y eut aussi la visite du salon Autonomic Grand Ouest de Rennes sur la route du retour.
Ce voyage, financé partiellement par des subventions régionales s'étant déroulé par le biais de la MFR, les élèves ne manquent pas de préciser qu'ils ont participé à la vie quotidienne sur des temps de repas et de ménage. "Ce fut l’occasion pour nous d’apprendre à nous connaître, de partager des moments conviviaux en dehors des locaux habituels et profiter des interventions pour parfaire nos connaissances des secteurs sanitaire et social" s'enthousiasme Coralie.Clara, Gwendoline, Amandine et Marie, MFR de Brioux.
L'Ecosse, un paysage autrement
Durant deux semaines, des élèves de Terminale BAC PRO, bénéficiaires d'une bourse ERASMUS + ont découvert les jardins de la région d'Aberdeen (Ecosse). Six d'entre eux ont été accueillis au sein du National Trust of Scotland, organisme public qui gère des sites historiques classés. Répartis sur 3 sites, ils ont apprécié l'accueil chaleureux des écossais.« Le maître de stage était content de nous recevoir et prenait le temps de nous accompagner », relate Clément.
Malgré la barrière de la langue, Melvin et Barnabé reconnaissent les efforts des encadrants pour "effacer leur accent écossais" et ainsi faciliter les échanges et l'adaptation au rythme de travail. En effet, les parcs publics sont entretenus grâce à l'implication de nombreux bénévoles auprès des salariés permanents, ce qui procure un quotidien bien différent de celui qu'ils connaissent dans leurs entreprises françaises.
« Ces échanges culturels et techniques sont un plus pour notre expérience professionnelle » affirme Axel. Cela restera un temps fort de leur parcours de formation. Et qui sait, leur donnera envie de repartir. Chris Wardle, responsable des stages, conclut que les jeunes seront toujours les bienvenus pour échanger les savoir-faire.
Bac pro "Aménagements paysagers" MFR MAULEON
La sécurité : tous concernés
Afin de sensibiliser les élèves de la classe de CAPA jardiniers paysagistes à la sécurité de soi et des autres, un travail sur ce thème a été réalisé en entreprise. « Avec nos maîtres de stages, nous avons pris le temps de parler sécurité sur les matériels, dans les bâtiments et sur les chantiers » précise Matthias.
" Le port des EPI (Equipement de protection individuelle) est indispensable à notre sécurité » ajoute Maxime. Une intervention de la Mutuellle Sociale Agricole a permis d'approfondir cette thématique en sensibilisant les jeunes aux gestes et postures à adopter au travail.
Le centre de secours de Mauléon.
La sécurité concerne aussi les autres. En complément, les jeunes sont allés visiter le centre de secours de Mauléon. « Le chef de centre a rappelé les droits et les devoirs d'un SPV (Sapeur Pompier Volontaire) » dit Bastien.
Pour conclure, ils ont été mis en situation en s'équipant de la tenue de pompier et en manipulant la lance. « C'est difficile de la manier ; la pression de l'eau m'a surpris » raconte Alexandre.
« Assurer la sécurité des autres est un acte de bienveillance, mais aussi un acte héroïque dans certains cas », conclut Quentin.
CAPA Jardiniers paysagistes, MFR Mauléon
L'alcool avec modération
Lors d'une conférence sur les addictions à l'attention des responsables des associations (sportives, culturelles...), organisée par le Crédit Agricole à la Maison Familiale de Moncoutant, les 12 élèves de la classe de 4ème ont été sollicités pour préparer et servir un cocktail sans alcool et des amuse-bouches. Les élèves, avec l'aide de leur monitrice Magali Guillet, ont préparé en TP cuisine, quelques 200 amuse-bouches et deux cocktails sans alcool : un mojito et un schweppes tonic grenadine. Ils ont ensuite aménagé la salle et servi les invités avant la conférence. Ils ont assuré tant dans la préparation que lors du service. : Félicitations à eux !
Kessy - Eglantine - Amandine - Samantha- Maija - Anaïs - Lucie, MFR Moncoutant
La Petite enfance, des métiers qui nous font grandir
A la rencontre de Manon, une jeune apprentie qui raconte son expérience.
Manon est une jeune fille de 17 ans, en apprentissage à l’école du Donjon à Pouzauges, près de Cheffois (Vendée). Après avoir fait une année de baccalauréat professionnel métier de la mode, elle a quitté son lycée pour harcèlement scolaire et s’est redirigée vers une voie qui lui tenait à cœur, la petite enfance.
« Ils m’enrichissent autant que je les aide. J’aime le contact avec les enfants. J’ai toujours eu la facilité de communiquer avec eux, de comprendre leurs besoins, ce qu’ils attendent de moi. Ils m’apprennent à être plus patiente, plus tolérante » confie Manon.
Cette nouvelle orientation lui permet de s’épanouir dans un milieu professionnel. Cette année, elle s’occupe des enfants de petite et moyenne section, où elle a été très bien accueillie. Elle poursuit sa formation en espérant obtenir en juin prochain son CAP petite enfance et s'engager dans ce métier. Bonne chance à Manon !
Amandine, CAP2 petite enfance - CFA-MFR Moncoutant
La semaine bleue s’invite à la MFR d’Argenton-Les-Vallées
Lors de la semaine nationale des retraités et des personnes âgées, les jeunes de CAPa 2ème année SAPVER(1) ont accueilli des résidents de la maison de retraite et des élèves de l’école primaire Le Chat Perché d’Argenton-Les-Vallées.
En effet, ils ont animé des ateliers intergénérationnels de cuisine et ont ainsi favorisé des échanges dans la tolérance et le respect. Pour Christelle, « ces moments ont été riches en émotions ». Quant à Nathan, « certains disaient qu’ils retrouvaient leur jeunesse et d’autres, avec le sourire, nous tenaient la main ».
Tous se sont quittés enthousiastes, ravis d’avoir passé un après-midi convivial et souhaitent renouveler l’expérience l’année prochaine.
Les jeunes ont fait preuve d’un réel professionnalisme et prennent conscience de la place et du rôle social qu’occupent les séniors dans notre société.
Christelle et Nathan, élèves en CAPa Services aux Personnes et Vente en Espace Rural 2ème année(1).
La bienveillance au service de l’éducation
Chaque jour, les élèves de MFR accomplissent une multitude de gestes bienveillants sans le savoir. Professionnels et professeurs aident à en prendre conscience.
Les élèves doivent faire face à de nombreuses situations, qui demandent patience et self-contrôle. Pour illustrer ces propos, une élève en seconde SAPAT a donné l’exemple d’une école : "si un enfant est mis à l’écart ou se sent mal à l’aise, je vais aller lui parler, lui proposer des jouets... S'il pleure, je me mets à sa hauteur et je vais chercher à savoir pourquoi. Mon rôle sera de lui parler avec douceur et d'employer les bons mots pour qu’il se sente en sécurité."
Donner confiance à un enfant
Pour ne pas faire de différence, les professionnels et les stagiaires essaient de ne jamais être avec les mêmes enfants, de tous les considérer de la même manière. "Cela est parfois difficile, car on peut avoir plus d’affinités avec certains enfants" ajoute une autre élève. En suivant les conseils des professionnels, les jeunes concluent qu'il faut toujours se mettre à hauteur d'enfant et sans le fâcher, employer les bons mots pour qu'il comprenne que ce n’est pas bien. "Il est important de leur faire savoir qu’ils ont notre confiance malgré leurs erreurs", confie Manon.
Dans la vie de tous les jours
"En se réfugiant dans nos bras, les enfants nous montrent que nous sommes bienveillants" renchérit Eloïse.
La bienveillance fait partie de la vie de tous les jours, que ce soit en milieu professionnel, mais surtout avec des personnes de notre entourage et nos amis.
Eloïse, Laurie, Séphora et Manon, 2nde SAPAT, MFR Le Terra
L'aide des professionnels, un atout
Mme Ecale a présenté aux jeunes de CAPa SAPVER 2ème année, la structure dans laquelle elle travaille, le foyer de vie de Pompois. Elle parle aussi de son métier d'aide médico-psychologique et de la communication verbale et non verbale qu’elle établit avec les personnes déficientes intellectuelles.
Victoria : Quelles sont les qualités requises pour travailler avec ce public ?
Mme Ecale : Il faut de l’écoute, de la patience, de l’observation, de l’analyse et de la communication.
Dylan : Quelles sont les activités principales qu’exige votre poste ?
Mme E. : Nous réalisons un accompagnement dans les actes de la vie quotidienne mais aussi dans la relation à l’environnement et au maintien de la vie sociale.
Mme Ecale : Que retenez-vous de mon intervention ?
V. et D. : Nous sommes contents des échanges avec vous. Nous avons pris conscience que ce sont des individus à part entière, nécessitant une attention et une attitude similaires à celles accordées aux personnes âgées.
Propos recueillis par Victoria et Dylan, élèves en CAPa SAPVER 2ème année.
Le sang de l'espoir
Dans le cadre de la Journée Mondiale du Don du Sang, le 14 juin dernier, 6 jeunes de 2 nde Bac Pro Services aux Personnes et aux Territoires de la MFR avaient inventé une courte chanson sur la thématique du don du sang. Cette année, ces jeunes sont en 1ère et leurs réflexions de saison dernière sont devenues un projet porté par la classe entière. En effet, ces élèves travaillent actuellement sur la création d’une chanson type « Afro Trap » sur le don du sang. L’écriture des paroles menée par la classe entière est quasiment achevée.
Utile et divertissant
Pour la suite, les élèves se sont répartis en trois groupes : les 6 jeunes à l’initiative de la chanson vont créer la bande-son avant l'enregistrement en studio ; un groupe va réaliser un clip vidéo en incluant des traductions en Langue des Signes Française. Et un autre va concevoir une pochette pour le CD. Pour réaliser ce projet, la MFR d’Ingrandes-sur-Vienne travaille en lien avec le « 4 » de Châtellerault (pour les studios musique et vidéo). Les jeunes ont également envoyé un courrier à l’Etablissement Français du Sang afin de collaborer avec lui et pouvoir visiter ses structures. L’enregistrement de la chanson est prévu début février et le montage vidéo suivra. L’ensemble sera présenté lors de l'assemblée générale de la MFR d’Ingrandes-sur-Vienne le 26 avril 2018. Pour les jeunes, "c'est un projet utile et divertissant" qui a pour "but de sensibiliser les gens, d'ouvrir les yeux, tout en apprenant".
La classe de 1ère
Silence on plante !
Les élèves de la classe de 4ème ont planté des arbres fruitiers dans le parc de la M.F.R. La plantation des arbres s'est faite par équipe de 2 ou 3 début décembre après la ste Catherine.
Question pour un brugnon
Car selon le dicton "Après la ste Catherine, tout bois prend racine". Après avoir choisi les espèces à planter comme un cerisier, un abricotier...un tirage au sort a permis d'attribuer un arbre à chaque groupe.
« Pour beaucoup, c'est la première fois qu'on plante un arbre. On a donné des noms à nos arbres : fidji pour le figuier, pêch'tea pour le pêcher. Alors qui suis je ? si je m'appelle poiriette et bruno ? »
Le but du projet est double. Manger des fruits bio et sains et aménager l'espace extérieur. Sur ce dernier point, la classe a aussi réalisé un terrain de pétanque. Ce projet restera un souvenir d'eux dans le futur.
Les élèves de 4ème EA de la MFR d'Ingrandes sur Vienne.
Crini'Cuir, une véritable entreprise !
Des élèves deux fois récompensés au salon régional.
En septembre 2016, sept élèves de 1ère bac pro CGEH (Conduite et Gestion d'une Entreprise Hippique) de la MFR de Fonteveille ont fondé une mini entreprise, Crini'Cuir. Son objectif était de la faire vivre toute l'année scolaire par la production de bracelets en crin de cheval et en cuir recyclé. Les élèves ont récupéré les crins de chevaux sur leurs lieux de stage, et le cuir provenait d'une sellerie qui leur a fourni gracieusement des chutes de ce matériau. Pour démarrer l'entreprise, les élèves ont recherché des actionnaires et vendu des avances remboursables ; ce qui a constitué un fond le roulement pour réaliser les premiers achats.
Un état-major
A la suite d'un recrutement et d'entretiens d'embauche, chaque mini-entrepreneur s'est vu attribuer un statut : Maurine, directrice ; Sarah, directrice-adjointe, administratif et ressources humaines ; Julien, financier ; Emilie et Laure, technique et production ; Mathilde, service communication et marketing ; Edouard, commercial. Les élèves ont vécu l'entreprise grandeur nature, avec les mêmes préoccupations que des chefs d'entreprises : recherche de sponsors, mise en place et ajustement de la production, rentabilité, gestion humaine, relation clients, gestion financière, organisation des ventes... Ils se retrouvaient tous les soirs après les cours pour travailler sur leur entreprise. Dans cette aventure les jeunes été accompagnés par des professionnels délégués d'EPA (Entreprendre pour Apprendre) et la MFR. En mai 2017, le concours des mini entreprises à La Rochelle leur a permis de défendre leur projet. Après le passage devant les jurys évaluant les produits, le stand et la conduite de l'entreprise, Crini'Cuir s'est vue attribuer le prix de vice-champion régional des lycées ainsi que le prix de l'Eloquence. La totalité des bénéfices 890 € a été reversée à la MFR de Fonteveille pour l'achat de 2 poneys destinés aux activités pédagogiques de la MFR. Pour Maurine, directrice, "c'était une super-initiative. Nous avons beaucoup travaillé pour notre entreprise. Le concours de La Rochelle a permis de valoriser nos produits ; nous étions tous ensemble pour défendre Crini'Cuir, ce qui nous a beaucoup rapprochés. C'était un vrai plaisir, une expérience à vivre !"
L'équipe Crini'Cuir MFR de Fonteveille-Châtellerault.
Chemins croisés pour trouver sa voie
"Je suis entré en Seconde Générale et Technologique parce que je ne savais pas vers quel métier me diriger. Je pensais que l’alternance et les stages m’aideraient à trouver une voie professionnelle. En Bac STAV, j’ai choisi l’option Aménagement et Valorisation des Espaces pour devenir paysagiste. Grâce à l’ouverture proposée par ce Bac et l’accompagnement personnalisé des formateurs, j’ai décidé de poursuivre mes études. Ces deux années ont été déterminantes pour acquérir connaissances générales, maturité et estime de soi".
"J’ai intégré la fac de Sports de Poitiers et ai obtenu 2 licences Management du Sport et Activités Physiques Adaptées et Santé. Cependant, l’univers artistique m’a toujours attiré. Après un stage de sélection au Cours Florent section Cinéma, j'intègrerai ce dernier en septembre prochain. En attendant, j’ai décroché un CDI chez un paysagiste pisciniste. Malgré tout, je reste attiré par une nouvelle expérience à l’étranger".
"En définitive, je pense qu’il faut savoir tirer le meilleur de la situation vécue. Je suis plus serein pour entreprendre parce que j’ai réalisé un parcours qui me permettra toujours de rebondir".
Guillaume Noirault, Bac Techno STAV, MFR Sèvreurope. Promo 2013
Merci à mes Profs !
Léa Bonnet, 18 ans, faite le bilan de son parcours après 5 ans passés à Fonteveille.
Quel a été ton cursus à Fonteveille ?
4ème-3ème, puis CAPA palefrenier-soigneur et enfin un brevet d'animateur d'équitation.
Que t'a apporté ton passage à la MFR ?
Des diplômes ! (rire) Grâce à la patience des enseignants, j'ai repris la confiance en moi que j'avais perdue après un accident. Je suis devenue une adulte responsable. L'alternance oblige à devenir autonome, car il faut s'adapter à chaque nouveau stage et savoir se débrouiller parfois loin de sa famille.
Qu'est ce qui t'as le plus plu dans ta formation ?
Les profs ! Il ne sont pas comme les autres. Ils s'attardent sur tes problèmes. Ils t'écoutent, ils t'aident, ils te récompensent ! On se sent en famille. Les chevaux sont aussi d'excellents formateurs !
Quelles différences y-a-t-il entre la Léa d'hier et celle d'aujourd'hui ?
Avant, je n'aimais pas vraiment l'école et travailler. Aujourd'hui, la réussite liée à mon travail me procure énormément de plaisir et de satisfactions.
Propos recueillis par Mélissa et Gabrielle CAPA1
J'ai repris confiance !
Amélie Barbier a quitté la MFR de Moncoutant en juin 2017. Elle explique ce que son passage en MFR lui a apporté. Arrivée à Moncoutant en 2014, en classe de 4ème, elle a continué ensuite en classe de 3ème et s’est après orientée vers le bac SAPAT, en seconde et en 1ère. Et Amélie de témoigner : « la MFR m’apporté de la confiance en moi. Je suis devenue plus mature et plus autonome aussi, plus respectueuse. Les formateurs m’ont vraiment aidée quand je n’y arrivais pas. Les stages apportent beaucoup. Moi qui n’aimais pas les cours, le fait d’être entrée en MFR m’a fait les aimer, car il y avait l’alternance pour souffler un peu".
Moins agressive
Çelà m’a rendue aussi moins agressive envers les autres, j’ai réussi à me calmer. J’ai pris aussi conscience que sans réviser, sans apprendre et sans écouter en cours, on n’y arrive pas ! La MFR m’a énormément aidée que ce soit au niveau de mon caractère qu’au niveau des cours. Ça m’a apportée beaucoup ! ».
Amélie est aujourd’hui en classe de Terminale bac pro SAPAT à la MFR Sèveurope à Bressuire. Elle aimerait bien un jour devenir éducatrice auprès de jeunes enfants porteurs de handicap.
Bonne chance Amélie pour le bac d’abord et pour ton projet professionnel ensuite.
Les jeunes de la MFR de Moncoutant
La MFR, lieu d'épanouissement
En fin d'année 2017, Adèle Chavagnat, ancienne élève de la MFR du Marais Poitevin est intervenue auprès des secondes SAPAT pour parler de son parcours scolaire et de son épanouissement personnel par l'aide qu'elle a reçu.
Adèle est une jeune fille de 18 ans qui a subi une période de dépression, suite à un sentiment d'isolement, ressenti lors de ses deux premières années au collège.
Ces deux années consécutives l'ont amenée à se renfermer sur elle-même. N'arrivant pas à gérer cette solitude, des crises de toutes sortes se sont déclenchées pour en arriver aux idées noires. Après un court séjour en pédopsychiatrie à l'Unité Pour Adolescents (UPA) qui l'a aidée à se recentrer sur elle-même, elle intègre la MFR du Marais Poitevin.
A son arrivée à la MFR, son but était de devenir pâtissière. Elle était timide et peu ouverte sur les autres. L'alternance entre les cours et les stages lui ont permis de trouver la bonne orientation. La prise en charge de l'établissement, familiale et conviviale, lui a permis de retrouver goût à la vie. L'éthique de la MFR repose sur l'intégration, l'entraide, la réussite, l'empathie et la bienveillance. En effet, tout le personnel de la MFR est à l'écoute de chaque jeune afin que celui-ci trouve sa voie. Les animatrices et les formateurs ont à coeur d'accompagner, de conseiller et de soutenir les élèves. Actuellement, Adèle est en terminale Bac Pro SAPAT et elle envisage d'être animatrice auprès d'enfants.
Les élèves de Seconde Bac Pro SAPAT (Services à la Personne et aux Territoires).
Des actions tournées vers les autres
Pour leur formation, les classes de Bac Pro SAPAT ont participé à des projets auprès des associations ou organismes pour répondre à des besoins spécifiques.
Diverses initiatives ont lieu à l’étranger comme celle avec l’association « Speranta » basée en Roumanie elle a pour projet de récolter des fonds (vente de produits alimentaires et cosmétiques) pour financer la cantine et certains cours de 10 enfants de l’orphelinat.
Un autre groupe d’élèves se charge de développer le site internet, de rendre l’association "la Poule aux enfants" éligible au moteur de recherche « lilo ». Cet argent permet de construire des poulaillers pour une alimentation équilibrée des enfants Sénégalais d’un orphelinat et de le rendre autonome. Par ailleurs, une exposition sur le thème des migrants est réalisée avec l’association "Cent pour un". Après le partage d’un repas avec des familles migrantes, les jeunes témoignent : « Ces rencontres ont été enrichissantes et très touchantes ».
D’autres actions ont lieu sur le territoire : l’« Agora Maison des Adolescents » interviendra à la MFR de Sèvreurope en 2018 pour sensibiliser les jeunes au thème de la sexualité. Le site internet de l’association « Ensemble Signons » sera modifié pour expliquer et faire connaître la langue des signes. Pour l’assemblée générale 2018 de l’ADOT (Association de dons d’organes et de tissus), des élèves ont interviewé M. Pinal, double-greffé (pancréas et rein) et retraceront la carrière du Professeur Cabrol. En outre, un groupe présentera au conseil d’administration des associations Familles Rurales, le résultat d’une enquête sur les moyens et outils de communication utilisés par ces organismes du nord Deux-Sèvres.
Cette année, la MFR de Sèvreurope a participé au Téléthon et organise un loto le 9 février 2018 à Breuil-Chaussée pour financer les voyages et sorties pédagogiques des élèves de la MFR. De plus, un groupe se charge de récolter des fonds pour les élèves des MFR d’Haïti en lien avec la Fondation MFR. Enfin, un dernier groupe en charge de la communication sur les douze actions professionnelles des 50 élèves, a rédigé cet article.
Lindsay Imbert, Amélie Bluteau, Elise Pouit et Laura Geffard. Elèves en Bac Pro SAPAT MFR Sèvreurope
Cournon...en dit long
En d'octobre, les élèves de seconde de la MFR la Grange participent au Sommet de l'élevage de Cournon en Auvergne.
Le thème commun à ce salon est le bien-être animal. Les jeunes y ont découvert de nouvelles technologies sur la contention ou l’abreuvement élaborés pour le confort des animaux.
Dans ce salon, les secondes ont pu admirer plusieurs catégories d’animaux et différentes races comme la Limousine à l'honneur cette année. A côté des présentations d’animaux, on trouvait différents stands d’équipements d’élevage spécifiques très professionnels.
Jeunes motivés
Les élèves ont pu échanger avec un éleveur de Bazadaises, qui leur a transmis son expérience sur le métier.
Le concours récompense aussi les plus beaux spécimens de chaque catégorie afin de permettre aux éleveurs de se faire connaître pour envisager des ventes possibles.
Cet événement a permis à Antoine, Gabin, Corentin et Yohan d'approfondir leurs connaissances. "Nous avons pu découvrir que les matériels d’élevage s'adaptent très bien aux exploitations agricoles françaises".
"Cette visite nous a permis de prendre du recul sur les concours et leur fonctionnement. Nous sommes jeunes et motivés et l'agriculture nous passionne. Le contact avec les éleveurs s'est fait très facilement : ils étaient contents d'apporter leurs connaissance et ont apprécié notre curiosité. Nous en gardons un bon souvenir !"
Antoine, Corentin, Gabin, Yohan, élèves de terminale CGEA MFR La Grange de Bressuire
1er Prix au concours de pointage !
Alexis Landrit, élève en CAP 2ème année à la MFR La Grange de Bressuire, a remporté le 1er prix du concours de pointage de vaches laitières Prim' Holstein lors du festival de l'élevage de Parthenay (79). Avec fierté, il raconte comment il a réalisé ce pointage : tout d'abord en évaluant les qualités générales de l'animal, puis les détails caractéristiques concernant cette race. Il est convié en février prochain au salon de l'Agriculture de Paris afin de participer au concours national de pointage de bovins. Bravo !
Qu'en est-il de la bienveillance animale ?
Lors d'un débat passionné et passionnant, les 1ères et terminales canin-félin se sont exprimés sur un thème qui leur est cher, le bien-être animal.
C'est un sujet de préoccupation essentiel pour les élèves et qui revient régulièrement au coeur de l'actualité, la bienveillance animale.
D'abord, les élèves précisent, qu'à contrario, la malveillance, voire la violence restent rares. Sur leur lieux de stages respectifs, ils ne les ont que peu rencontrées. Il existe cependant des éleveurs négligeants avec leurs animaux, mais aussi des maîtres qui ne mesurent pas qu'un animal a besoin d'espace, de soins et qu'il coûte aux familles de l'argent. "Souvent le propriétaire se fait plaisir en acquérant un Labrador, mais après quelques temps passé à la maison et à la suite de quelques bêtises, l'animal peut rapidement devenir une charge", précise Orane.
A la question "comment définissez-vous le bien-être animal ?", les terminales se positionnent déjà en tant que futurs éleveurs ou professionnels. D'abord, il s'agit de répondre aux besoins d'un animal : il faut lui offrir de bonnes conditions de vie, qu'il s'agisse de son habitat, de son alimentation. En stage, les éleveurs respectent au minimum les normes imposées par la direction des services vétérinaires. "C'est aussi important que notre chien reçoive de l'affection", souligne Sophie ; "qu'il sorte, qu'il soit en relation avec ses congénères". "Moi, j'adore passer du temps avec mon chien, établir des relations ; je l'amène à des cours d'agility et je sais que cela lui fait plaisir" ajoute Clémence, "car il fait partie de ma famille, j'aime le promener, m'en occuper, le brosser". Arthur conclut en ajoutant qu'un bon chien est une chien équilibré tant sur le plan psychologique que physiologique.
Clémence, Arthur, Sophie et leurs camarades de 1er et Terminale, MFR de Secondigny.
A vos mares… prêts ? Nettoyez !
La bienveillance s'applique dans bien des domaines et la nature ne doit pas être délaissée : c'est ce que les élèves rappellent.
L’automne dernier, les terminales GMNF ont participé à la restauration d’une mare forestière, à Lhoumois, près de Parthenay.
Commandé par M. Brottier, président de l’Association Communale de Chasse Agréée locale, ce chantier d'intérêt écologique, devait répondre à plusieurs objectifs. Le premier était le maintien ou développement des batraciens ; le second, l’amélioration du réseau hydraulique. Les autres objectifs étaient la mise en valeur de sa fonction paysagère et surtout l’abreuvement de la faune sauvage.
Cette mare de 3000 m², alimentée par les eaux de pluies et de ruissellement, est un élément majeur pour la biodiversité. Aujourd'hui pourtant, elle est comblée à cause d’un apport de matières organiques dû aux déchets végétaux. Les étudiants ont pu remarquer un développement excessif de la strate arborée. Avec leurs formateurs M.M. Aubry et Ferret, les élèves ont donc effectué un dégagement d’arbres à l’aide de tronçonneuses pour laisser pénétrer la lumière et relancer l’oxygénation de la mare. Ils ont aussi débroussaillé pour permettre le passage d'une mini-pelle, et ainsi créer une pente douce favorisant la sortie des amphibiens. « Ainsi, crapauds, grenouilles, tritons et salamandres peuvent se reproduire en toute quiétude » dit Antoine et « nous devons en prendre conscience » insiste Victor ! Cela facilite aussi l’implantation d’une flore et d’une faune riches et spontanées. La création alors d’une bande enherbée va améliorer la qualité des eaux de ruissellement en piégeant sédiments et pollutions. Des tas de bois ont été laissés à proximité pour permettre la reproduction de certains insectes ou petits mammifères.
" Les zones humides sont de véritables refuges pour la faune et la flore » indique Axel. Leur préservation est un véritable enjeu. Ce chantier a permis de mettre en avant la bienveillance écologique !
A. Bonneau et M. Thébault, Tle Gestion des Milieux Naturels et de la Faune, MFR St Loup.
Un toucher confiant et bienveillant
Lors d'une séance de détente, les terminales SAPAT ont partagé quelques techniques du toucher-massage®.
Pour prendre confiance en soi, et pour développer ensemble cette confiance, Jenny Piat, praticienne en massage bien-être a transmis des techniques de détente massage.
Intriguées, Léa, Emma et Delphine témoignent : « Au début, on n'ose pas, mais on a envie d'essayer ». Laetitia, très sensible, murure : « J'ai peur des chatouilles ; mais finalement, si Clara me masse bien, je me détends ». Thaïs, attentive aux autres, affirme : « J'aime bien la façon dont Pauline appuie ses mains sur mon dos, car je sens qu'elle me touche doucement. »
Silence prévenant
Durant la séance, une intention bienveillante a pris forme grâce aux pratiques du toucher-massage®. Les chuchotements et les gestes précipités ont laissé place au silence prévenant et à une posture bienveillante. Cette séance a procuré de la confiance en soi et en l'autre. Anaïs se projette et s'exclame : « Moi, je sais, je vais en parler à l'animatrice de mon lieu de stage, pour les résidents de l'EHPAD ». Bienveillant, c'est l'intention de faire du bien et de l'impliquer dans notre quotidien.
La classe de Terminale SAPAT.
Un élan de solidarité avec l'épicerie
Les élèves de la MFR s'engagent dans une action exemplaire.
Dans la commune de Gençay, ELAN est une épicerie solidaire développant un ensemble de services et produits permettant d'améliorer les conditions de vie des populations dans le besoin. Réfugiés, sans emplois, faibles revenus ou encore demandeurs d'asile sont les divers bénéficiaires accueillis.
Moyens mutualisés
La MFR forme, quant à elle, des Techniciens conseils ventes en produits alimentaires (TCVA), et de surcroît, les futurs citoyens de demain. Les élèves vont apprendre à vendre les produits alimentaires.
La MFR et l'épicerie ELAN, du fait des besoins réciproques de chaque partie, ont mutualisé leurs moyens, avec pour objectif de développer le tissu associatif local. L'association présente des produits à des prix inférieurs à ceux proposés dans un commerce normal. Et ce afin d'aider les personnes en difficultés financières qui ainsi gardent leur estime de soi et n'ont pas l'impression de devoir quelque chose.
Cours de cuisine
Derrière cette organisation, une vingtaine de bénévoles se démènent pour trouver des partenaires pour les produits alimentaires, d'hygiène et des produits ménagers.
Elan propose également des cours de cuisine, afin de redonner aux bénéficiaires l'envie de préparer leur repas cuisiner et de manger sainement. L'association, quant à elle, prête sa cuisine pédagogique pour permettre ces cours.
Les élèves de la classe TCVA cueillent des pommes, qui vont ensuite être vendues à l'épicerie. Ils aident également aux rangements des produits, déposés par différents partenaires dans un entrepôt.
La rencontre a été d'une grande richesse, car cela a permis aux jeunes de prendre conscience qu'ils ne doivent pas gâcher la nourriture. Les échanges avec les bénévoles leur ont permis de comprendre qu'il était plus convenable de vendre les produits plutôt que de le donner, sinon les bénéficiaires peuvent croire que c'est par pitié et non par bienveillance.
A travers ces actions menées par l'association, ils ont pu constater une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui.
Les élèves de 2nd Bac Pro SAPAT et TCVA, MFR DE Gençay.
L'entraide intergénérationnelle
Les secondes Baccalauréat Professionnel SAPAT de la MFR de Beaussais-Vitré, ont accompagné un groupe de personnes âgées bénéficiaires du Centre Local d'Information et de Coordination (CLIC) de Saint-Maixent l'Ecole.
Dans ce but, les élèves ont réalisé une intervention auprès de ce public. Durant un après-midi, les jeunes ont apporté de nouvelles connaissances en les aidant à acquérir des compétences avec l'outil informatique. M. Chauvet, animateur au CLIC, était également présent afin d'orienter les étudiants sur leurs pratiques.
Le p'tit voisinage
Les élèves se sont rendus à la salle mise à disposition de la Maison de Services au Public. Pour une première approche informatique, ils ont présenté le site de bienveillance "Le p'tit voisinage", réseau social permettant l'entraide et le partage solidaire entre voisins.
C'est un point positif pour les personnes âgées isolées présentes aux ateliers, car elles peuvent rencontrer d'autres personnes à travers cet outil. Les personnes accompagnées sont aussi en demande de création de boîte-mail et d'autres comptes de réseaux sociaux.
Amélina, Amandine, Léa, Justine, Noémie, Aurore. MFR de Beaussais-Vitré
Une journée conviviale
Les élèves de 1ère Baccalauréat professionnel SAPAT (Services Aux Personnes et Aux Territoires) de la MFR de Beaussais-Vitré ont participé à un projet en partenariat avec le CLIC (Centre Local d'Information et de Coordination).
Randonnées
Les élèves se sont divisés en quatre groupes : un pour accueillir les personnes âgées, préparer la salle pour le pique-nique et les activités à réaliser l'après-midi ; et les trois autres ont accompagné les personnes sur les différentes randonnées : 2 km, 4.5 km et 7.5 km. Un guide expliquait le patrimoine du territoire et notamment celui de Thorigné.
Quatre ateliers
Au retour, les trois groupes se sont mélangés avec les personnes âgées pour pique-niquer."C'est bien d'avoir des petits jeunes avec nous, cela va faire baisser la moyenne d'âge" témoigne l'une d'elles. L'après-midi, quatre activités ont été mises en place par différents organismes : la gym volontaire, la Mutualité Française Poitou-Charentes sur l'audition pour en comprendre le fonctionnement et avoir des conseils ; l'Union Fédérale des Consommateurs, ainsi que la Mutualité Sociale Agricole pour une activité mémoire. On peut dire qu'elles ont dormi sur leurs deux oreilles.
Ines, Charlotte, Léa, Fanny, Flavie, Flavy, Bac Pro Sapat, MFR de Beaussais-Vitré.
Un élevage équin pas comme les autres
Les élèves de CGEA de la MFR du Marais Poitevin en spécialité équine et animaux atypiques ont visité l'élevage Edel'Paradise d'Amélie Fayard à Saint Pompain.
Amélie Fayard a fait un BEPA, puis un bac pro CGEA option élevage équin. En 2000, elle suit un BTS commercial. Tous ses stages ont eu lieu en milieu équin.
En 2010, son cheval Edelweis tombe malade et décède. A partir de ce moment-là, elle comprend qu'il ne faut pas attendre pour réaliser ses rêves. En 2011, elle décide de racheter un nouveau animal. Elle s'engage de placer les besoins fondamentaux des chevaux au centre de son élevage. Elle souhaite alors ne plus monter avec des mors à cause des blessures qu'ils causent. Elle nomme son élevage Edel'Paradise, en hommage à son cheval. Son entreprise met en avant le bien-être animal avec une organisation spécifique de son exploitation. Amélie Fayard, après s'être documentée sur les exigences équines, a mis en place plusieurs dispositifs : un parcours pour que chaque cheval parcourt 15 à 20 km par jour ; veiller à ce qu'ils boivent quotidiennement 40 l d'eau en hiver et 60 l en été. Elle a installé des filets afin qu'ils mangent 15 à 18 heures par jour. Elle les laisse constamment en groupe pour éviter la dépression du cheval.
Dans son environnement naturel.
L'animal a besoin d'observer, de gérer son environnement et ses besoins physiologiques ; seul, sans l'intervention de l'homme pour ne pas se stresser. Pour finir, il est mieux pour le cheval d'être en extérieur avec un air frais circulant que dans un box.
Avec cette organisation, Amélie veut respecter au maximum les besoins essentiels de confort des chevaux. Pour cela, elle aménage son pré en labyrinthe, et en parcours, puis adapte l'alimentation. Elle se forme pour les faire travailler selon leurs envies.
Elle est en lien également avec les agriculteurs pour acheter différentes sortes de foin. Dans son élevage, qu'elle conduit pour son plaisir, elle compte 18 et 25 chevaux en pension. Sa bienveillance envers les chevaux est un exemple à suivre !
La classe de seconde CGEA Conduite et Gestion de l'Entreprise Agricole de la MFR du Marais Poitevin.
Des tranches d’une vie à la MFR
Benoît Aubry, 33 ans, a construit son parcours à la MFR de St Loup-sur-Thouet, où il est devenu un des agents d’entretien.
Pourquoi avez-vous choisi la MFR pour suivre vos études ?
Je suis rentré à la MFR pour confirmer mon orientation professionnelle. Je voulais faire des stages dans des exploitations agricoles, mais aussi dans d’autres corps de métiers. Je n’aimais pas beaucoup l’école et je voulais faire de la pratique.
Avec du recul, que vous a apporté la MFR ?
Professionnellement, grâce aux stages, j’ai découvert le plaisir de la maçonnerie. J’en ai fait mon métier pendant plusieurs années. Mais la MFR m’a beaucoup apporté au niveau social. J’ai appris à vivre en communauté, à partager avec les autres. J’ai pu échanger, discuter, confronter des idées. Bref, on nous a inculqué des règles de vie, de la rigueur, à travailler en groupe. Aujourd’hui, je m’investis dans le réseau associatif. Mes années MFR ont forgé la personne que je suis dorénavant.
Parlez-nous de votre implication dans le milieu associatif.
Depuis 3 ans, je suis vice-président de l’Association Communale de Chasse Agréée de Lhoumois et je suis également garde-pêche particulier à St Loup-Lamairé, je ne peux intervenir que sur cette commune.
Propos recueillis par Gwladys et Sidney, 2° Productions Agricoles.
Il va vous en "boucher" un coin !
Rémi Bouyer, ancien élève de la MFR le Terra, confie en quoi le système des Maisons Familiales lui a été bénéfique.
En 2007, Rémi souhaite intégrer la classe de 4 ème en MFR afin de changer du cursus classique. "J'avais envie de découvrir le monde professionnel ; le système traditionnel ne m'intéressait plus." L'alternance lui permet de découvrir plusieurs domaines professionnels, notamment celui de la boucherie.
Poursuivant sa passion, il enchaîne les diplômes dans d'autres écoles spécialisées : CAP cuisine à la MFR de Boësse, CAP charcutier traiteur au CFA de Niort, mention complémentaire à Poitiers et CAP Boucherie à l'École Professionnelle de la Boucherie à Paris.
"Des moments d'échanges, des moments privilégiés"
En prenant du recul, Rémi raconte : "En MFR, nous étions obligatoirement en internat. Le soir nous permettait d'avoir des moments d'échanges entre élèves. Les professeurs aussi nous accordaient des moments privilégiés en cours afin de nous expliquer au mieux lorsqu'on avait des difficultés".
En plus d'un programme scolaire différent, les notions d'échanges et de bienveillance sont les souvenirs d'un boucher talentueux pour qualifier les MFR. Aujourd'hui, la boucle est bouclée, puisque Rémi, en plus de son poste de boucher à Doué-La-Fontaine, a rejoint l'équipe du Terra temporairement, afin de prêter main forte à l'équipe de cuisine.
Les jeunes de la MFR du Terra.
Une expérience de partage
Les troisièmes de la MFR La Grange ont organisé une journée découverte du monde agricole à Chambroutet (79) sur l’exploitation de M. Valteau.
Rendez-vous en 2018
Ils ont présenté plusieurs ateliers à un groupe d’enfants de grande section CP de l’école Chachon de Bressuire.
Cette journée a permis aux élèves de la MFR de transmettre leurs connaissances du monde agricole aux enfants.
Cette expérience de partage sera reconduite en 2018 pour la création d’un jardin dans la cour de l’école.
Paulin, Aloïs, Léo Term MFR La Grange Bressuire.
Le souvenir de ces années
- Charlotte, pouvez présenter votre parcours ?
D'abord, je suis arrivée en MFR pour passer mon BEPA Service à la Personne. Puis, j'ai suivi la logique de mon parcours professionnel, avec un Bac Pro Services en Milieu Rural à l'IREO de Chauvigny. Aujourd’hui, 7 ans plus tard, je suis aide-soignante à l'hôpital de Lusignan.
- Et vos années à la MFR ?
Les débuts ont été très durs, car j’étais interne. Avec le temps, je me suis fait des amis. Les formateurs étaient de très bons enseignants. Ils étaient là pour expliquer les cours évidemment, mais aussi en dehors. Ils venaient souvent pour savoir si tout allait bien. Ils voyaient quand quelque chose n’allait pas. C’était bien plus qu’un endroit d’enseignement, c’était un lieu d'écoute, telle une maison familiale. Cet endroit porte bien son nom ! Ensuite, je suis allée à l'IREO, où l'on est plus autonome qu’en BEPA. Nous étions plus libres. Les formateurs nous faisaient confiance, étant toujours présents dans les bons comme dans les mauvais moments.
Pouvez-vous conclure ces souvenirs en une phrase ?
Grâce à ce système de formation, j’ai gagné en maturité ce qui m’a permis de vivre la vie que j’ai en ce moment.
Lauriane et Sarah, 2nde SAPAT MFR DE Gençay.