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Pleins feux sur les engagés du Roc
Servir l'autre, une valeur commune
Numéro spécial "Concours du Journal des lycées"
L'association "Le Journal des lycées" initiée par Ouest-France propose, cette année, un concours autour de l'engagement.
Les journalistes de Roc'Info ont décidé de relever le défi. Ils n'en sont pas à leur coup d'essai puisque cela fait maintenant trois années consécutives qu'ils sont sur le podium de ce concours malgré une concurrence relevée des autres lycées du grand Ouest.
Pour cette nouvelle édition, vous trouverez donc, dans ce numéro, des témoignages et enquêtes sur des jeunes et des adultes du lycée qui s'engagent au quotidien.
TOUS nous nous engageons. Nous avons choisi ces quelques portraits pour montrer la diversité de l'engagement, comment nos actes petits ou grands construisent le monde.
En cette période difficile, l'engagement de chacun devient le socle pour que notre société résiste.
« Indignez-vous » , nous incitait Stéphane Hessel dans son livre pour « veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers ».
Vérane MENARD,
professeur-documentaliste.
A droite, graffiti représentant
Stéphane Hessel
réalisé par Thierry Ehrmann.

N° 28 - Avril 2020 - Spécial Engagement | www.lycee-ndduroc.com |
L'engagement, te sens-tu concerné ?
Professeurs et élèves nous expliquent leur point de vue.
Un micro-trottoir à été réalisé auprès de certains jeunes et professeurs autour de l'engagement. Différentes questions ont pu guider leur réflexion.
Qu'est-ce que l'engagement ?
« Un engagement est un contrat que l'on doit réaliser et tenir. » Il peut présenter différentes facettes. Il est oral ou écrit. Toutefois, le fond reste commun, mais la forme change. Par exemple, lors d'une union, les mariés s'engagent mutuellement et signent un contrat. Les bénévoles s'engagent dans une association oralement et moralement. D'autres personnes essayent de « donner le sourire aux gens ». Lors de l'étude du questionnaire, on constate que les personnes interrogées assimilent souvent l'engagement à du bénévolat associatif. Or, comme vous pouvez le remarquer, il est bien plus vaste que cela.
L'engagement,
un tremplin éducatif
L'engagement permet de créer des liens avec notre milieu ou encore avec ceux dont nous nous occupons. Son but : aider la société à aller mieux. D'autre part, l'engagement peut permettre à la plupart des enfants de devenir plus matures et pourrait les aider à mieux trouver leur parcours de vie, mais surtout à devenir, en quelque sorte, "adultes".
Il faudrait « une prise de conscience de ce qu’est l’engagement pour s’engager ». explique un professeur. Cela pourrait nous apprendre à tous et, pas seulement, aux enfants les valeurs primordiales au bon fonctionnement de la société dans laquelle nous vivons.
L'engagement,
un droit ou un devoir ?
Aujourd'hui, l'engagement est un droit que tout le monde peut utiliser à sa façon. Le fait de « monter les courses de sa voisine ou préparer à manger aux personnes en difficulté, est un engagement », explique un élève.
Ce sont toutes ces petites choses qui y contribuent et que tout le monde pourrait faire. Par ailleurs, l'engagement pourrait prendre la forme de devoir quand il est une évidence et quand il met en avant les valeurs de l'humanité et de la solidarité.
Agnès GUILLERMOU et Valentine BOSSARD, première B.
Vivre, exister, c’est s’engager
Nous vivons un temps que nous n’avions pas envisagé, celui de la remise en cause de nos modes de vie, de nos insouciances et de nos certitudes. Tout cela nous arrive au moment où notre monde s’était endormi dans le confort et l’individualisme. Nous ne pouvons pas consommer sans préserver les ressources et compromettre l’espace vital des générations futures.
Le temps des changements
Le moment est venu que tout le monde prenne conscience des véritables enjeux et de s’engager pour agir sur les comportements, convaincre les incrédules ou aider les plus fragiles.
Une vie n’a de sens que si elle a un but ou un idéal. Chacun d’entre nous se construit, trace une route, se trouve une raison de faire un métier ou de s’engager pour une cause. C’est indispensable, pour soi-même mais aussi pour notre société. C’est votre engagement qui fera ce que vous serez.
L'importance de l'engagement
Pour ma part, je me suis engagé pendant quarante et un ans au service d’une institution scolaire. Je l’ai fait avec cœur et avec l’espoir de servir, ou au moins de servir à quelque chose. Cet engagement professionnel va arriver à son terme et je me rends compte que c’est bien grâce à lui que j’ai appris, reçu, donné et finalement existé. Je l’ai fait sans doute de manière imparfaite mais toujours avec le souci de participer à une œuvre collective en préparant des jeunes à leur avenir.
C’est tout le bonheur que je souhaite à chacun d’entre vous : trouvez ce qui vous tient à cœur, engagez vous et vivez pleinement ce en quoi vous croyez.
Daniel ARNOU, directeur du lycée Notre-Dame-du-Roc.

Bière solidaire made in Roc
Les BTS du lycée Notre-Dame-du-Roc se sont engagés dans un projet de production de bière. Ils ont donc pris l'initiative de contacter une association " Les petits cailloux de M'Bour" qui réalise des micro-projets au Sénégal dans la ville du même nom.
Le but est de récolter des fonds afin de construire un puits pour améliorer l'accès à l'eau dans cette région sensible et défavorisée. Cette association oeuvre aussi pour rendre plus facile l'accès à la scolarisation et à l'accès aux soins. Sur ce site, on peut trouver diverses informations en rapport avec le projet : https://www.venansault.com/les-petits-cailloux-de-mbour
La fabrication a eu lieu à la brasserie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie sur une quinzaine de jours, temps nécessaire à la fermentation. Le résultat ? Une bière 100 % bio et 100 % solidaire, vendue au Campus du Roc auprès des adultes. 675 bières MHR, pour Maîtres en Houblon de Référence vendues et tous les bénéfices ont été reversés à l'association.
La présidente de l'association N'Bour s'est déplacée au lycée pour remercier les BTS qui ont récolté 1.000 € pour ce projet. Le puits d'eau potable va pouvoir se réaliser.
Prise de contacts, travail de brasserie, commercialisation, un bien beau projet. Le gros "plus" à leur coeur : le puits, actuellement en cours de construction, va porter le prénom de deux personnes disparues à qui ils souhaitaient rendre hommage.
Amina DRAPEAU, seconde B.
En débattre ensemble
Dans le cadre de la réflexion sur l’engagement, les professeurs de bac pro Commerce ont organisé des rencontres rassemblant des intervenants aux engagements divers.
Agnès Craipeau et Aline Guignard, professeures au lycée et organisatrices de ce projet précisent : « C’est une idée qui nous semble particulièrement intéressante pour l’ouverture au monde et pour la conception du projet professionnel des élèves ».
Les premières ont, d’abord, commencé par travailler sur les différentes façons de s'engager comme, par exemple, avec l'engagement de personnes célèbres.
Ce jeudi 12 mars, l’objectif était tout autre : sensibiliser les élèves sur l'engagement au quotidien afin de leur faire comprendre qu'il concerne des personnes de tous âges et de milieux différents.
Des intervenants variés
La diversité des actions présentées était marquante, passant de l’épicerie solidaire au service civique mais aussi par la participation de diverses organisations associatives en aide aux migrants ou aux personnes en situation de handicap. Des intervenants du secteur patrimonial, culturel et politique ont également pris part à l’échange.
Ces rencontres permettront aux élèves de les familiariser aux relations commerciales, dans le cadre de l'épicerie solidaire de la Garenne pour la plupart d’entre eux.
Lisa BOSSOREIL, terminale L et Flore BOSSOREIL première BPGA.
Délégué, implication quotidienne
Chaque classe au lycée Notre-Dame-du-Roc est représentée par des délégués. Ils sont choisis dans la classe, par un « vote de confiance », explique Matthieu Moutel, responsable de la vie scolaire.
Mais au-delà « c’est quelque chose que l’on doit choisir et ne pas faire par dépit », affirme Othilie Briola, déléguée en seconde C.
Quel est son rôle ?
Le délégué a un rôle essentiel au sein de sa classe et du lycée, on lui demande souvent son opinion. Il est le « représentant de sa classe » et en est le « porte parole ».
Il participe à l'intégralité du conseil de classe, même au cas par cas. « Le délégué doit être à l’aise dans sa relation aux autres », car il côtoie régulièrement les adultes du lycée, ses camarades de classe, les autres délégués pour différentes instances (conseil de classe, mise au point dans l'année).
Un engagement
mis en valeur
En remplissant ce rôle, l'élève s'octroie un vrai plus pour la suite de sa scolarité et pourra « le mettre en avant notamment dans sa poursuite d’études et sur Parcoursup », preuve d'engagement et de sérieux. Le lycée attache beaucoup d'importance envers ce rôle, qui est à la portée de tous.
Mathias GABORIEAU, seconde G.
Comédien pour trois ans et plus
Au lycée Notre-Dame-du-Roc, des élèves de seconde, première et terminale ont décidé de s'engager en suivant l'option théâtre.
Un travail sur soi-même
Le théâtre est un engagement sur la durée, car lorsqu'on commence l'option théâtre, on s'engage à la poursuivre tout au long de l'année et durant tout le cycle du lycée (seconde, première et terminale).
Hélène Jacob, élève de première fait l'option théâtre et explique que « le théâtre est un engagement sur soi-même, car ça permet d'expérimenter et de découvrir des états et situations auxquels nous ne sommes pas forcément confrontés ! ».
Le théâtre, un engagement collectif
Karl Brochoire, comédien intervenant en seconde et première, voit le théâtre comme un engagement sur soi-même ainsi qu'un engagement collectif : « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé » (Lamartine).
Quand une troupe de théâtre veut monter un spectacle, si tout le monde ne s'implique pas, il ne peut tout simplement pas y avoir de spectacle !
Valentine BOSSARD et Léa DARIET, première B.
2020, la révolution des gobelets
Le lycée a dû s’adapter aux nouvelles règlementations 2020 concernant les objets plastiques.
Les distributeurs automatiques au sein du lycée ont subi un changement majeur dans la composition de leurs gobelets : ils ne sont plus en plastique mais en carton. « Le lycée s’engage réellement, car il fallait accepter ce changement », explique Mathieu Moutel, responsable de la vie scolaire.
Mais « l’équipe dirigeante a aussi réfléchi à la meilleure manière de proposer cette nouveauté sans incidence importante sur le tarif ». Le prix d’une boisson au niveau de la vie scolaire a augmenté de 5 centimes et cette évolution est due à la matière première qui est elle-même plus chère.
L’impact écologique est évident. Cette nouveauté diminue les déchets non dégradables. De manière indirecte, cela permet aussi aux membres du lycée de se sensibiliser à cette nouvelle pratique. Une manière d’assurer la continuité avec les premiers gestes écologiques comme le tri des déchets au self.
De plus, Mathieu Moutel se projette dans le futur. Ainsi, il a émis l’idée « d’aller vers un nettoyage des gobelets afin qu’ils puissent être réutilisés ». Il évoque aussi une future mise en place du tri des déchets en vie scolaire pour poursuivre cet “engagement écocitoyen “.
Bon café !
Victoire MALLARD et Maëline ROBLIN, première B et D.
Un enseignant engage ses élèves
Aujourd'hui, le lycée Notre-Dame-du-Roc est un lieu d'engagement pour les jeunes : « L'engagement est l'implication dans un projet pour une action ou une cause, même modeste », selon Nicolas Gagnié, professeur de sciences économiques et sociales. Il participe à la semaine solidaire avec ses classes de première générale. Cette année, il souhaite, tout comme les autres adultes engagés, redynamiser la semaine solidaire avec un engagement concret : défis sportifs organisés par Patricia Petit, conférences animées par des intervenants, pièces de théâtre ou encore exposition d'affiches engagées.
Pour quelles causes ?
Depuis 2013, la semaine solidaire est une bonne occasion pour les jeunes de s'engager. Les années précédentes, des élèves ont, par exemple, organisé une vente de viennoiseries qui a permis de faire des dons pour la scolarité des enfants sénégalais, malgaches et haïtiens. L'année dernière, la semaine solidaire a permis de reverser respectivement 330 € à l'association "Des unes aux autres", et 960 € à chacune des associations "Coeur du monde" et "Enagnon Dandan".
Mais pourquoi s'engager ?
Ce projet permet aux jeunes de se sentir utiles aux autres et de participer, à leur échelle, à améliorer les conditions de vie dans les pays en développement.
Garance BOURY et Alexis RIMBERT, seconde D.
Ecosia, des arbres plantés d'un "clic”
Ecosia, un moteur de recherche allemand, a permis de récolter plus de 6 millions d'euros. En février 2020, plus de 85 millions d’arbres ont été plantés. Pas mal, non ?
Ecosia est un moteur de recherche qui permet à l’utilisateur d’atteindre les sites et informations souhaités. La grande différence avec les autres moteurs de recherche, c’est que tous les clics de ses utilisateurs « sont utilisés pour financer des projets environnementaux, comme la reforestation », explique Audrey Fillatre, professeur d'économie et de gestion.
Les arbres sont, par exemple, plantés en Amérique. Mais, dans les années à venir, l’Australie pourrait aussi bénéficier de ce projet. Ecosia n’est pas un projet abstrait, car on peut voir le nombre d’arbres plantés : « C’est concret, car on voit les retombées », poursuit Audrey Fillatre.
Du travail documentaire
à la démarche citoyenne
Les élèves découvrent Ecosia par le biais du travail de recherche documentaire : « On apprend à structurer le travail, l’organiser et à choisir ses outils », explique la professeure. Le but est de « sensibiliser les élèves à d’autres pratiques, à une démarche citoyenne, de les amener à faire des choix et à se positionner », poursuit Audrey Fillatre. En tant que consommateur, nous n’arrivons pas toujours à voir ce que l’on pourrait faire comme alternative environnementale : « Il y a des moteurs de recherche différents qui existent et où on peut lier une finalité lucrative à une finalité environnementale ».
Un engagement ?
« C’est une forme d’engagement » continue Audrey Fillatre. Un engagement accessible à tous car « la démarche est simple, elle est à la portée de tout le monde. C’est aussi un choix », souligne-t-elle. Utiliser Ecosia, c’est « allier une activité économique qui va prendre en compte les externalités environnementales et sociales. C'est le développement durable », explique Audrey Fillatre.
Alors, autant joindre l’utile à l’agréable, non ? Car « les professionnels de demain, c’est vous », termine Audrey Fillatre.
Hélène JACOB et Estelle ARIN, première B.
Rafaël Pitti, médecin de guerre
Rafaël Pitti est médecin militaire. Il était l'invité de la pastorale de Notre-Dame-du-Roc. Pour lui, la violence n'est jamais une solution.
Rafaël Pitti, médecin de guerre, a donné aux élèves de première une véritable leçon de vie. Son témoignage est saisissant.
Un témoignage poignant
Rafaël Pitti a suivi une formation de médecin militaire avec la spécialité d'anesthésiste-réanimateur. Il a ensuite pratiqué dans les commandos Marine : « Je donne ce que je sais faire ». Il enseigne donc la médecine d'urgence.
Il raconte l’expérience vécue en Syrie. Depuis 2011, il y a eu plus de 370 000 morts. Une expérience semée d’embûches, entre mort et survie. Témoin de la violence sous différentes formes, Rafaël Pitti martèle que « la violence n’est jamais une solution, et que la violence renforce la violence ».
Pour aider les autres, il faut d’abord « travailler sur soi-même. Qu’est-ce que je veux pour moi ? Et qu’est-ce que je veux pour l’autre ? Je veux pour l’autre ce que je voudrais pour moi », explique Rafaël Pitti. Dans un monde de plus en plus incertain, il donne un message d’espoir aux jeunes : « La vie est belle, elle est belle du sens que vous lui donnez ».
Et l'engagement
dans tout ça ?
Les trois mots définissant l’engagement, selon Rafael Pitit, sont « l’amour, la compassion et le don de soi », en précisant que « l’engagement peut être sous différentes formes ».
Le médecin est bien conscient que les jeunes d'aujourd'hui préfèrent s'engager dans des causes, telles que le climat, plutôt qu'en politique.
Un petit conseil à donner aux jeunes à propos de l’engagement ? « Il est vraiment important que ce soit toujours tourné vers les autres, pas dans le seul but de m’enrichir moi-même mais d’aller vers l’autre pour m'enrichir dans ma relation avec l’autre ».
Hélène JACOB, première B.
Qui est à l'origine de ND du Roc ?
L'engagement des soeurs de Mormaison
Existant depuis le début du XIXe siècle, les soeurs de Mormaison ont toujours eu comme vocation l’éducation globale des enfants. Elles voulaient que les petites filles modestes aient une formation chrétienne et humaine, une perspective toujours maintenue dans leur congrégation.
En 1938 est lancé le premier cours d’école ménagère. Les jeunes filles aprennent à tenir une maison, notamment la cuisine et le linge pour pouvoir réussir l’éducation de leur futur enfant et prendre leur vie en main.
En 1965, les sœurs achètent la Louisiane, une ferme de 6,5 ha sur les hauteurs de La Roche-sur-Yon, rue Charlemagne, qui deviendra le lycée que nous connaissons aujourd'hui !
Que sont-elles devenues ?
Les sœurs sont aujourd'hui moins dans l'enseignement étant pour la plupart en retraite ou décédées. Maintenant, elles accompagnent des groupes de jeunes filles afin qu'elles trouvent leur chemin dans leur vie et leur permettre de déployer leurs talents pour devenir soeur par exemple. Aujourd’hui, elles s’adaptent au monde et choisissent des associations comme les Restos du cœur, la Croix rouge...
Agnès GUILLERMOU et Estelle ARIN, première B.
Valentin est porte-drapeau
Valentin Barré, élève en classe de terminale S est porte-drapeau. Il participe aux manifestations patriotiques.
Du fait de sa valeur symbolique, le rôle du porte-drapeau est majoritairement tenu par d'anciens combattants. Mais, ce rôle peut aussi être assuré par des jeunes et certaines associations oeuvrent dans ce sens. Le décalage au niveau de l'âge n'est donc pas dérangeant. Au contraire, les anciens sont fiers que des jeunes perpétuent la tradition et prennent la relève.
Les anciens ont notamment appris à Valentin à « marcher au pas et à bien porter le drapeau ».
« Je suis devenu porte-drapeau en 2018, quand j'étais en seconde », explique Valentin. A l’occasion des cérémonies des 100 ans de l'Armistice de la guerre 14/18 à La Mothe-Achard, il a été demandé aux jeunes de participer. Les jeunes avaient pour rôle de porter un flambeau. Mais, Valentin Barré a eu l'honneur de porter un drapeau de la guerre 14/18 qui avait donc plus de 100 ans.
« J'ai pu rencontrer plusieurs anciens combattants qui m'ont fait partager leur expérience. J'ai également rencontré des maires de plusieurs communes ainsi que le préfet de Vendée. » Pour Valentin, le fait d'être porte-drapeau est « un grand engagement et un rôle très important ». Il est très fier de représenter tous les soldats tombés pour la France. De plus, selon lui, c'est important pour notre devoir de mémoire.
Léa DARIET et Cassie MONTASSIER, première B et G.
Un géant chez "Les P'tits Doudous"
Les élèves de la section Mode ont livré la mascotte au CHD.
Comment trouver une solution contre les pleurs des enfants qui passent au bloc opératoire ! Infirmières, anesthésistes, médecins, tous concernés (13 membres à La Roche-sur-Yon) se sont renseignés aux “P’tits doudous “ de Rennes en 2016.
Le bien-être de l'enfant
Le but était de « créer un environnement calme et serein autour de l’enfant, de la séparation de sa maman à son retour auprès d'elle ». Il faut arriver à concentrer l'enfant sur quelque chose qui puisse l’intéresser permettant de mieux appréhender son passage au bloc opératoire.
A son arrivée au bloc, l’enfant a la possibilité de jouer avec une tablette numérique, de décorer son masque et reçoit un petit cadeau qui peut être un jouet ou une peluche. Pour financer tout cela, les membres de l'association ont recyclé du matériel du bloc opératoire en collaborant avec l’entreprise Brangeon.
En 2018, les élèves de la filière Mode du lycée ont été contactés afin de confectionner la mascotte de l'association yonnaise. Elles ont dû suivre un cahier des charges précis afin de respecter les normes de sécurité et d’hygiène, très spécifique en milieu hospitalier. Barbara Mandin, ancienne élève au Roc et créatrice de "Tapis à conter", a apporté son savoir-faire aux jeunes lycéennes. Après avoir étudié les prototypes réalisés par des binômes d'élèves, l’association a choisi plusieurs éléments au sein des différentes petites mascottes qui étaient toutes très différentes et intéressantes.
Un projet inter filières
Le lycée a décidé d’offrir la mascotte en la finançant entièrement d'une manière originale et solidaire. Pour cela, depuis 2018, deux classes de Boulangerie-pâtisserie ont confectionné des ballotins, des gâteaux en forme de petits oursons, des petits coffrets sur le thème des "P'tits Doudous". L’argent récolté (500 €) a permis la confection de la mascotte. Baptisée Angel, elle mesure 1,50 m, est déhoussable et peut se démembrer. A l'entrée du bloc opératoire, elle se fait câliner tous les jours, racontent les soignants du CHD, par des enfants mais aussi par des beaucoup, beaucoup plus grands.
Valentine BOSSARD et Léa DARIET, première B.
Elisa est sapeur pompier volontaire
Depuis 3 ans, Elisa Cantin, élève de terminale à Notre-Dame-du-Roc, est JSP, jeune sapeur pompier volontaire, à Apremont. Elle explique son engagement.
Ses motivations ? « La passion d'une famille qui travaille déjà dans ce domaine ». Cependant, elle l'explique par « l'envie de se rendre utile, l'envie d'aider les autres et l'amour du contact humain ».
La sociabilité et la solidarité, ce sont les mots qui conviendraient. Les qualités requises pour cet engagement « sont la patience, la générosité et principalement l'écoute ainsi que l'empathie ».
L'objectif n'est pas de juger les personnes, il faut mettre de côté ses convictions et ses idées. Il faut rester neutre tout en trouvant le meilleur moyen de secourir.
Il faut servir le peuple sans aucun préjugé d'ordre religieux, politique ou social... Cette attitude n'est pas innée, mais elle s'apprend au fur et à mesure des interventions, grâce à l'expérience et à la maturité.
Un apprentissage multiple
Vouloir être pompier nécessite un apprentissage multiple : « Il nous faut, en effet, acquérir plusieurs compétences. Le domaine sportif est l'un des principaux. On y apprend la cohésion en groupe, l'esprit collectif et également le dépassement de soi-même ainsi que de ses limites ».
L'esprit d'équipe est aussi primordial puisque les interventions s'effectuent toujours en binôme, il faut donc savoir travailler en équipes.
L'apprentissage de cet engagement passe également par de la théorie, ou des cours qui sont enseignés par des pompiers professionnels.
L'apprentissage sera appliqué physiquement sur les manoeuvres ou sur le terrain plus tard.
Pour finir, il y a la pratique via des exercices d'entraînement et des manoeuvres qui mettent les JSP en situation réelle. Au final, les trois se complètent, il n'y en a pas une qui se détache de l'autre.
Un sapeur pompier volontaire doit savoir les mettre sur le même plan quand il est nécessaire de le faire, lors d'une intervention.
Un jeune sapeur pompier volontaire s'engage pour 4 ans, de 14 à 18 ans. « Il doit être présent en permanence tous les samedis matins en période scolaire de 8 h à 12 h. Il n'y a pas de formation pendant la période scolaire ». Néanmoins, il doit participer à des cross ou à des cérémonies, certains week-ends, 2 à 3 fois par an. N'ayez crainte, les interventions sur le terrain et les gardes ne seront possibles qu'à partir de la majorité.
Agnès GUILLERMOU, première B et Estelle ARIN, première B.
Les P'tits doudous yonnais
Quelques chiffres pour découvrir l'association.
L’association Les P’tits Doudous a été créée fin 2016 à La Roche-sur-Yon.
C'est maintenant une association nationale. On compte plus de 70 associations en France et dans les Dom-Tom !
Plus de 800 enfants de moins de 12 ans, accueillis au CHD l'an dernier, ont bénéficié des services de l'association Les P'tits Doudous.
Adresse de la page FaceBook de l'association : https://fr-fr.facebook.com/ptitsdoudousyonnais/
Richard Tremblay, il roule pour le vélo
C'est en 1991 que l'idée de créer une section cycliste naît dans l'esprit de Richard Tremblay. L'objectif est de réunir le sport et les études. En 1992, le directeur du lycée accepte d'accueillir la section à Notre-Dame-du-Roc. « Au départ, on n'avait strictement aucun moyen. On a reçu une dizaine de jeunes », explique le professeur de sciences économiques et sociales.
Vingt-huit ans plus tard, la structure a grossi et des postes ont été créés. Vingt-huit jeunes font désormais partie de la section. Richard Tremblay ne s'occupe aujourd'hui que des relations publiques et de la recherche de financements. Les parties sportives et scolaires sont gérées par Andy Hurford, qui est présent depuis le début, ainsi que Corentin Thibaud et Xavier Fournier. De nombreuses autres personnes participent à l'activité de la section.
La section cycliste accueille des jeunes de formations diverses et venant de toute la région Ouest. Trente-huit cyclistes passés par la section du lycée sont devenus professionnels. Le plus connu étant Thomas Voeckler. Richard Tremblay précise que « c'est tellement compliqué de percer. Seuls ceux qui s'y donnent peuvent réussir. Il faut être intelligent et avoir beaucoup de courage ». En intégrant cette section, les jeunes acquièrent le courage, l'abnégation, l'écoute, le respect et l'autonomie.
Une des plus grandes satisfactions de Richard Tremblay dans cet engagement, ce sont les victoires des jeunes puis leur réussite. Il souhaite que les lycéens se réalisent et s'épanouissent. Le professeur affirme qu' « à partir du moment où les gens sont heureux, moi ça me va » .
Richard Tremblay aime créer les choses et c'est cette envie et sa passion pour le vélo qui l'ont poussé à imaginer cette section. Il ajoute que « si j'avais à refaire un choix, je pense que je serais entrepreneur ».
Au moment de faire le bilan de ces nombreuses années, Richard Tremblay affirme que « le fait de durer est un bilan positif. Le fait de se développer est aussi quelque chose de bien ». La section a notamment des projets de création. A la rentrée, elle sera ouverte aux cadets, c'est-à-dire aux élèves qui rentrent en seconde. Le professeur affirme finalement que « le passé c'est le passé. Ce sont les projections qui m'intéressent ».
Cassie MONTASSIER, première G.
Le sport, une double motivation
Un sportif s’engage pour son club, son équipe mais aussi pour se dépasser lui-même.
Deux jeunes du lycée, Léna Botton et Morgan Boutroix font, tous les deux, partie d’un club sportif et sont engagés dans celui-ci. Leur dévouement a des racines. Les sportifs ont des valeurs communes comme l’entraide, le surpassement de soi, le respect mais aussi le plaisir. Chacune de ces notions forme un bon sportif.
Ainsi, Léna Botton, engagée comme coach d’une équipe jeune de basket à Bellevigny, définit son engagement comme « volontaire, car c’est moi qui ai souhaité proposer à mon club de coacher et d’entraîner une équipe ». Elle a débuté le coaching en 2019 et ne compte pas s’arrêter, car cela lui apporte de l’expérience, un développement de sa vision du jeu et la rencontre de nouvelles personnes.
C’est pour elle un réel engagement, car elle fait cela bénévolement et son but premier est que les jeunes qu’elle coache prennent du plaisir et puissent en ressortir grandis : « C’est une expérience bénéfique pour les jeunes et pour moi. Je grandis en même temps qu’eux, car je cherche à toujours m’améliorer pour que cet engagement soit le plus utile possible ».
Pour ce qui est de Morgan Boutroix, cela fait maintenant trois ans qu’il est engagé en tant qu’arbitre officiel de basket : « J’ai décidé de m’engager pour pratiquer le basket sous une autre forme », dit-il. En effet, le sport permet d’acquérir de nouvelles capacités : « Cela me permet de prendre confiance en moi, car c’est moi qui donne l’autorité sur le terrain ».
Cependant, Morgan rencontre des difficultés. Cet engagement l’oblige à y consacrer beaucoup de temps chaque week-end.
Il doit aussi apprendre à faire abstraction quand les joueurs ou joueuses dépassent les limites sportives. Malgré cela, il y voit aussi des avantages : « C’est une bonne chose qui m’aide à avancer dans la vie et cela me permet d’avoir de l’argent de poche ».
Victoire MALLARD et Maëline ROBLIN, premières B et D.