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La Sénégazelle court pour les enfants du Népal
La marathonienne Pascale Guesdon veut, à 53 ans, courir utile. Elle participe à la Sénégazelle au profit des enfants du Népal.

N° 18 - Février 2019 | www.formation-alternance-vendee.com |
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A la Joséphine, contre le cancer du sein
Deux étudiantes de la MFR des Sables-d'Olonne, Nora et Eva, ont participé à la course " la Joséphine", contre le cancer du sein.
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Elles mettent le cap vers un nouveau métier
Sophie, à gauche, et Angélique ont changé de cap. Elles ont quitté leur métier d'hier pour devenir monitrices en MFR.
Prendre son envol vers les autres
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Faire de notre différence une force
« Porter le costume au CFA permet de ne pas avoir de différence de tenue vestimentaire, de classe sociale. Nous avons tous des différences. Une différence est une force. Utilisez et servez-vous de cette force, car elle est unique ! Par exemple, en ce qui me concerne, je n'utilise pas les réseaux sociaux. Et on me dit très souvent que je suis "associable". Oui, effectivement, c'est une différence, mais cela ne m'empêche pas de vivre et ne doit pas empêcher de vivre les autres jeunes de mon âge. Je passe au-dessus des avis des autres ».
Jérémy AUBINEAU.
Cultivons notre différence
« La différence entre plusieurs personnes peut créer des discriminations entre elles. Le problème est qu'on se fait une idée sur les gens souvent dès le premier regard, et c'est cela qui crée la différence. On pense que la personne est bizarre, car elle est différente en se distinguant des autres (parce qu'elle ne porte pas de marques par exemple). Alors que, finalement, cette personne est tout ce qu'il y a de plus normale. C'est cette différence qui fait notre richesse et notre originalité. Nos différences peuvent devenir une véritable force ».
Matéo COCHET.
La différence, personne n'est pareil
« La différence, c'est pour moi le fait que personne n'est pareil, tout le monde est unique. Au CFA, par exemple, tout le monde est habillé pareil et porte le costume : il n'y a pas de vêtements de marque, et cela met tout le monde au même niveau. On peut ainsi apprendre et découvrir les personnes, leur caractère, leur humour... l'être humain tout simplement. Cela empêche une certaine discrimination liée au paraître, au style vestimentaire des personnes comme on a pu le vivre au collège, par exemple ».
Simon DELAVAU.
Un point écoute pour les jeunes
Depuis le mois de septembre, la MFR la Louisière a mis en place un point écoute pour les jeunes apprentis.
Pouvoir se confier
C'est, donc, à Agnès Brisson, assistante sociale, qu'a été confié ce rôle :« Ce qui me plaît dans ce métier d'assistante sociale, c'est la relation humaine qui ouvre de larges horizons », dit-elle.
L'objectif de ce point écoute est de donner aux jeunes un temps auprès d'une professionnelle, afin qu'ils puissent se confier sur des problématiques qu'ils rencontrent.
Mme Brisson souligne qu'ils peuvent venir quelque soit le problème : « Les principales problématiques concernent les relations humaines dans les familles ou dans les entreprises, poursuit-elle. Nous respectons l'anonymat ».
Mme Brisson indique que c'est primordial. L'entretien revêt donc un caractère confidentiel pour une parole totalement libre : « Cette liberté est fondamentale si l'on veut les aider au mieux ».
Une initiative reconduite
Le point écoute rencontre un grand succès auprès des jeunes. C'est pour cela qu'il a été reconduit pour le second semestre : « Certains jeunes ont besoin d'une aide ponctuelle alors que, pour d'autres, une écoute régulière est nécessaire, même si ce n'est pas un suivi psychologique », conclut Mme Brisson.
Les premières bac pro Commerce,
MFR la Louisière Les Herbiers.
Jumelles et pourtant différentes
Dans le monde, les jumeaux représentent seulement 1,9 % de la population. Ludivine Ellaya, étudiante en BTS Tourisme évoque sa relation avec sa sœur jumelle Tiphaine. Ludivine et Thiphaine ont toujours tout partagé. Ce partage a créé une grande complicité entre les deux sœurs.
Elles ont bien joué de cette connivence avec leur entourage : « A l’occasion d’Halloween, nous nous sommes amusées à échanger nos costumes, pour que nos proches nous confondent ».
Leurs parents ne pouvaient faire autrement que de tout partager, que ce soit la nourriture, les cadeaux...
Elles éprouvent aussi les mêmes émotions : « Lorsque Tiphaine faisait du théâtre, je ressentais le même stress et une pression, comme si j’étais en représentation avec elle et que le public me regardait ! »
A l’adolescence, les distinctions physiques et les modes de pensées ont commencé à évoluer pour l’une comme pour l’autre.
Elles sont alors passées à un style totalement personnel pour se distinguer : « Plus on grandit, plus on se différencie. Malgré cela, notre notion du partage et notre complicité n’ont jamais changé et nous ne nous sentons jamais seules. Je ressens toujours la présence de ma sœur… »
Samuel et Thibaut,
BTS1 Tourisme,
MFR Les Sables-d'Olonne.
Notre différence nous rend uniques
« Je pense que nous sommes tous différents, sans différence. C'est-à-dire que l'on a tous nos problèmes, nos états d'âme, notre tempérament, nos idées, nos origines, notre langue, etc...
Et pourtant, nous sommes tous issus de la même branche et nous sommes tous des êtres humains.
Mais, la différence fait de nous une personne unique avec nos opinions et notre vision de la vie.
Sans différence, nous serions comme des clônes et aurions la même routine ».
Quentin POUPET.
Lisa, paysagiste, dans un monde d'hommes
Lisa Guilloton est élève en BTS Aménagements paysagers. Elle a choisi le métier de paysagiste par passion et avec conviction.
Petite déjà, Lisa aimait travailler dehors lorsqu’elle allait chez ses grands-parents : « J’adorais aider mon grand-père lorsqu’il entretenait son jardin et qu’il faisait son potager ». Ce goût pour la nature et le travail en extérieur s’est accentué au contact de Benoit Landreau, son premier maître de stage, lorsqu’elle était en 3ème. « M. Landreau m’a tout de suite rassurée sur le métier et m’a permis de toucher à tout. J’ai, donc, rapidement vu que ce métier offrait une large palette d’activités et, surtout qu’il me correspondait ».
Après avoir effectué un CAP Travaux paysagers à la MFR de Mareuil-sur-Lay, elle a obtenu son bac pro Aménagements paysagers dans cette même MFR et est actuellement en 2ème année de BTS :« Cela fait six ans que je suis dans cet établissement et je n’ai pas vu le temps passer. C’est, surtout, dû à l’alternance. Si je suis allée en maison familiale, c’est parce que je n’aimais pas être toujours à l’école, je préférais être sur le terrain ».
Au début, Lisa s’est posée beaucoup de questions concernant le métier : « Est-ce que j’allais être à la hauteur, supporter la charge de travail d’un point de vue physique ? ». Elle avoue, donc, avoir eu une certaine appréhension :« Il m’est arrivé parfois de me remettre en question. Certes, le métier de paysagiste est un métier physique, mais j’ai toujours réussi à faire face. Je ne me suis jamais découragée, car je sais que c’est ce métier que je veux faire ». Lisa s’épanouit complètement dans sa formation, car, grâce à l’alternance, elle peut voir des lieux différents, travailler en extérieur et être en lien direct avec des environnements variés.
Agée de 20 ans, elle a effectué des stages dans plusieurs entreprises. Toutes ces expériences professionnelles ont accentué son goût pour le métier de paysagiste, car nombreuses sont les activités qu’elle a réalisées : taille et pose de pierres, dallage, dessin à la main de plans, gestion du personnel, etc...
Passionnée et respectée
Lorsqu’elle aura obtenu son diplôme, elle souhaite faire une licence en infographie, puis travailler dans un bureau d’études, et pourquoi pas, à l’avenir, devenir chef d’entreprise.
Lisa considère qu’une femme a, tout à fait, sa place dans cet environnement. Elle a réussi à s’imposer et pense qu’il ne faut pas faire de différence. Seule la volonté compte, et le fait d’être passionnée lui a permis d’être respectée par ses camarades de classe, les chefs d’entreprise, les collègues ainsi que les clients.La classe de CAP 1ère année, MFR Mareuil-sur-Lay.
Repas agri à la MFR de Puy Sec
Les CAPA Métiers de l'agriculture ont organisé un repas à thème pour les CAPA Services aux personnes et vente en espace rural.
Les élèves de CAPA Agriculture de 2ème année ont invité les CAPA 2 Services. Ils ont inversé les rôles : les agricoles se sont mis « au service » de leurs alter ego. Les agris ont préparé le repas l’après-midi par groupe (décoration, cuisine, service à table, rangement). Le menu se composait d'une salade de gésiers, un plat de "patates" sautées avec des légumes de saison, du "rosbif" avec de la sauce au poivre et, pour clôturer, un fondant au chocolat accompagné de sa chantilly.
Cette soirée était conviviale avec des moments de partage entre jeunes et membres de l'équipe. Certains sont sortis de table en disant « Nous avons la panse pleine ».
Les élèves de CAPA Métiers de l'agriculture, MFR Puy Sec.
18 ans, passionné de modélisme
Nathanaël Guillet a 18 ans, habite à Aizenay et est élève en terminale CGEA (Conduite et gestion de l'exploitation agricole), à la maison familiale rurale de Venansault.
« Etre très concentré »
Depuis qu'il a 10 ans, sa passion, c'est le modélisme. Le modélisme ce sont des voitures, des avions, des bateaux réels, avec des moteurs, mais en format miniature. Ils se pilotent grâce à une télécommande. Nathanaël possède quatre avions et une voiture.
Ce qui lui plaît dans l'aéromodélisme, « c'est que mes avions ressemblent vraiment à la réalité. Pendant que je les pilote, je ne pense pas à autre chose. Il faut être très concentré, car une fausse manipulation peut conduire au crash de l'avion », explique Nathanaël.
Par la suite, il voudrait faire des compétitions de voltige, mais, pour cela, il faut s'entraîner au moins trois fois par semaine. Pour l'instant, il n'a pas le temps, mais il aimerait le faire l'année prochaine.
Les élèves de 4ème, MFR Venansault.
On ne mange pas tous pareil !
Deux élèves de la MFR de Bournezeau ont un régime alimentaire particulier.
Chrislyne, suite à des crises de stress, il y a deux ans, a perdu l'envie de manger. Elle explique son ressenti : « Quand j'ai commencé à avoir des blocages avec la nourriture, ma gorge se serrait et il m'était impossible d'avaler de la viande, des pâtes, des champignons,... J'étouffais ».
Après des consultations avec une infirmière, en qui elle avait confiance, Chrislyne arrive à manger, à nouveau, certains aliments et à reprendre un peu de poids.
Ange, quant à lui, est végétarien. Il refuse de manger de la viande et il est contre les abattoirs. Malgré tout, il respecte les autres et n'a pas de jugement négatif sur ses camarades.
Cet article nous a permis de mieux comprendre nos camarades, même si nous n'avons pas les mêmes habitudes alimentaires. Nous nous acceptons sans jugement, bien que nous soyons différents.
La classe de 3ème,
MFR Bournezeau.
Elles parlent avec leurs mains
Les terminales Services aux personnes de la MFR de Saint-Jean-de-Monts se forment à la langue des signes.
Depuis déjà quelques années, cette formation dispensée au sein de l'établissement est reconduite régulièrement.
La langue des signes est une langue officielle. Dans le cadre de leur futur métier, les élèves peuvent rencontrer des personnes ayant ce handicap. La formation leur permet d'aborder avec plus de confiance les échanges. C'est un bagage supplémentaire qui est ajouté à leurs parcours de formation. Le bilan est très satisfaisant. Les élèves se sentent plus forts. Ils sont capables de comprendre les besoins essentiels de la vie courante. C'est une formation ludique qui permet d'avoir plus confiance en soi. Un signe fort pour toujours progresser.
Les terminales Services
aux personnes,
MFR Saint-Jean-de-Monts.
Bien vivre avec les autres !
« Il n'est pas toujours facile de vivre au quotidien avec les autres. Nous, les élèves de 1ère bac pro Services aux personnes et aux territoires, nous l'avons constaté aussi bien à la MFR que lors de nos stages en EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes).
Il y a toujours du pour et du contre à vivre en collectivité. Quelque soit notre âge, nous avons besoin des autres pour nous sentir bien et reconnus.
Les activités à la MFR permettent à chacun de se sentir membre du groupe. En EHPAD, les animations proposées aux résidents jouent ce rôle. Jules, en stage en EHPAD, en service animation, le constate chaque jour : « Les résidents apprécient de se retrouver autour d'activités comme l'épluchage des légumes, le pliage du linge ou encore les jeux de mémoire. Cela leur permet de sortir de leur chambre et de se sentir entourés ».
Il y a toujours du bon à vivre en groupe ! »
La classe de 1ère bac pro SAPAT, MFR Le Poiré-sur-Vie.
Belle découverte du handisport !
Tous les ans, les élèves des différentes classes de la maison familiale de Saint-Jean-de-Monts participent à la journée handisport.
Cette journée est l'occasion de partager le quotidien des personnes handicapées à travers les pratiques sportives.
Les élèves,
MFR Saint-Jean-de-Monts.
L’entraide au sein des MFR
Tâches au quotidien, préparation du voyage d'études, travaux de groupe, les élèves de la MFR Les Sables-d'Olonne pratiquent le vivre ensemble.
Des élèves en terminale bac pro Technicien conseil vente option alimentaire de la MFR des Sables-d’Olonne parlent de leur quotidien. Lorsqu’on leur demande ce qu’évoquent, pour eux, les MFR, plusieurs mots reviennent : entraide, altérité, cohésion et même esprit de groupe.
Un groupe solidaire
Les MFR possèdent un fort avantage dans leur fonctionnement du fait de l’internat. Après les cours, à 18 h, certains élèves se rejoignent dans la classe pour travailler ensemble. A l’internat, on distingue des relations différentes. Les élèves partagent, donc, la même chambre avec plusieurs camarades. Cela leur demande une organisation pour les douches, le ménage du vendredi matin, la responsabilité des clefs : « C’est plus compliqué qu’on ne le croit d’être en co-location, mais quoi qu’il en soit, ça fait de bons souvenirs ! » remarque Margot.
Autre exemple : dans le but de financer le voyage d’études, les élèves participent activement à des actions commerciales. Ils choisissent une destination européenne en fonction du budget récolté durant les trois années.
Un objectif de vente est fixé par le moniteur. Si un élève n’a pas atteint son objectif, il peut compter sur les ventes de ses camarades.
Sur un plan pédagogique, les moniteurs privilégient les travaux de groupes, ce qui permet encore une fois la cohésion. Il arrive qu’ils mettent au défi leurs élèves en les laissant organiser des événements.
Ils appliquent ainsi ce qu’ils apprennent en cours de communication. Ils ont, par exemple, dû organiser une soirée au retour de leur voyage en Crête.
Plus que des professeurs…
Les élèves ont beaucoup de choses à dire sur les moniteurs. Tout d’abord, ils apprécient l’aide qu’ils apportent lors des corrections individualisées du rapport de stage. Ils les aident en employant des mots simples sans se mettre en colère. Ce que les élèves apprécient aussi, ce sont leurs capacités à les motiver.
Grâce au fonctionnement des maisons familiales rurales, les élèves qui en ressortent se disent changés.
Les élèves de terminale bac pro, MFR Les Sables-d’Olonne.
S'aider pour réussir
Ils viennent des quatre coins de la France et leur passion pour l’aquaculture les a réunis à la MFR de Challans. Ils ne se connaissaient pas, il y a quatre mois, et ils ont appris à vivre ensemble. Certains encouragent Tim à maigrir, aident Pierre dans les matières compliquées, Sacha à se canaliser, Selly à honorer ses obligations de stage. D’autres soulagent Liam dans sa solitude, Esteban dans le partage de connexion Internet et Paul dans son daltonisme. Toutes ces petites attentions les uns envers les autres ont permis de belles choses : Sarah est enfin prête à partir en Irlande, Tim a repris confiance en lui, Alexis a gagné en maturité, Evan voit la vie de manière plus positive et Doryan n’a jamais été aussi heureux d’aller travailler en stage. Leur devise : « Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin ». Et ils espèrent bien aller le plus loin possible tous ensemble.
Les secondes Aquaculture et cultures marines, MFR Challans.
Notre charte de vie de classe
Les CAPA première année Services aux personnes et vente en espace rural ont décidé de créer leur charte de vie de classe.
Ils venaient d'endroits différents. Ils ne se connaissaient pas. Les élèves ont parfois des parcours plus ou moins difficiles. Ils ont souhaité affirmer les valeurs qui les rassemblent. Ils ont procédé en inscrivant sur des papiers les mots les plus importants pour eux. Ils ont réussi à partir de ces mots-là à rédiger une charte simple qui leur sert au quotidien.
Les CAPA 1 Services,
MFR Saint-Jean-de-Monts.
Des activités pour se découvrir !
Lors de la première semaine à la MFR, des élèves de 4ème et de seconde bac pro SAPAT (Services aux personnes et aux territoires) ont appris à se connaître lors d'un après-midi organisé autour de plusieurs jeux collectifs.
Les groupes ont été formés de manière aléatoire. La première partie de l'après-midi s'est déroulée autour d'un grand jeu. Chaque équipe devait gagner le plus de défis possibles (mimes, dessins, tire à la corde...) pour remporter la victoire. En seconde partie, chaque équipe est allée à la recherche de monuments du Poiré-sur-Vie, avec pour objectif de se prendre en selfie devant.
Une réussite
Cet après-midi fut une réussite : les secondes ont appris à connaître les 4èmes. Pour tous, ce fut un moment agréable et amusant, car les activités étaient originales, drôles et ont aussi permis d'apprendre des choses sur l'histoire des MFR et de la ville du Poiré-sur-Vie.
Les secondes bac pro SAPAT, MFR Le Poiré-sur-Vie.
Travailler en groupe pour réussir
Depuis le début de l'année, que ce soit en cours ou lors d'activités pratiques, les élèves de troisième ont souvent travaillé par petits groupes. Ils font le bilan de cette méthode.
Tout le monde est d'accord dans la classe pour dire que le travail en petits groupes de 3 ou 4 est bénéfique. Alexis et Emmy précisent que cela « permet de s'entraider, d'apprendre grâce aux autres ». Elia, Fabien et Mélissa, eux, pensent que cela « permet de confronter son avis aux autres, de débattre plus facilement, et d'oser prendre la parole devant les autres quand on est très timide comme moi ».
« Un exercice difficile »
Célia, elle, ajoute que le travail collectif peut vite devenir compliqué, car il est parfois difficile de travailler dans le silence. Il faut « être capable de donner son avis, sans s'énerver, sans hausser le ton pour ne pas déranger les autres. C'est un exercice difficile ». Cassy enchaîne en précisant que « c'est dur de se mettre tous d'accord et que le risque de dévier ou de changer de sujet est grand ».
Pour conclure, on peut dire que le travail de groupe est une façon différente de travailler qui permet d'être plus performant, d'apprendre des autres et qui facilite l'intégration de chacun. Emmy finit par ajouter que « cela nous apprend à écouter l'autre, à le respecter ». L'individuel se met au service du collectif pour que chacun réussisse.
Les élèves de 3ème, MFR Vouvant.

Adrien à la découverte d'autres métiers
Adrien, 14 ans, intéressé par l'agriculture, s'ouvre à d'autres métiers. Il a rencontré un Compagnon du devoir.
« Je m’appelle Adrien et j’ai 14 ans. Depuis la rentrée, je réalise ma troisième à la MFR de Pouzauges.
Grâce à mes stages en entreprise, ma voie professionnelle se dessine peu à peu et l’agriculture m’intéresse.
Cependant, j’ai découvert d’autres métiers dont celui de charpentier-couvreur. J'ai participé à l'action « C’ dans la boîte » menée en collaboration avec la communauté de communes de Pouzauges.
Le jeudi 22 novembre, avec des camarades de classe, nous sommes allés aux Epesses dans l’entreprise « Charpentes bois Delhomme ». C’est Lionnel Delhomme, assisté de sa femme, qui nous a accueillis dans son atelier. Avant de nous décrire son activité professionnelle, il nous a présenté son parcours. Là encore, nous avons découvert quelque chose de particulier : il a été « Compagnon du devoir » et a pu se former dans différents ateliers à travers la France. A son tour maintenant, il reçoit et forme pendant plusieurs mois des personnes qui adhérent à cette corporation. Les surprises n’étaient pas terminées, car il nous avait préparé un atelier pédagogique afin de nous apprendre à poser une ardoise. Belle découverte ! »
Les élèves de 3ème, MFR Pouzauges.
Puy Sec : bien vivre le turnover
De la nouveauté au sein de l'équipe de Puy Sec depuis la rentrée 2018. Les jeunes en formation de technicien agricole témoignent.
Au sein de la MFR de Puy Sec-Saint-Martin-de-Fraigneau, il y a eu des changements. Qui dit nouvelles têtes dit nouvelles méthodes d'apprentissage, mais aussi nouvelle adaptation.
Ceci n'est pas toujours facile pour les jeunes. Certains élèves le vivent difficilement notamment les anciens : « Nous étions habitués à nos moniteurs et à leurs méthodes de travail. C'est toujours embêtant, nous sommes là depuis la 4ème et nous aurions souhaité qu'ils nous accompagnent jusqu'au bout ».
Nouvelles connaissances
Les jeunes estiment, tout de même, ne pas être les plus touchés par ce turnover : « Pour nous, jeunes apprentis en formation de technicien agricole, sachant que nous sommes en formation pour adultes, nous avons seulement l'intervention de certains moniteurs qui sont spécialisés dans le domaine agricole. Nous avons, donc, moins à faire aux autres moniteurs. Ce qui ne nous empêche pas de les croiser durant les pauses et les temps de vie résidentielle ».
Les jeunes y trouvent, cependant, des intérêts, de nouvelles connaissances : « Cela nous permet de voir de nouvelles têtes ». Ce renouveau améliore l'accompagnement de chacun des élèves et l'enrichissement des uns et des autres.
Les élèves de technicien agricole 1ère année, MFR Puy Sec.
Elles ont choisi le changement !
Angélique et Sophie, deux monitrices aux expériences professionnelles multiples, ont décidé de donner une nouvelle impulsion à leur carrière. Leur choix : être monitrice en MFR !
Infirmière à l'hôpital et en EPHAD, préparatrice en industrie agro-alimentaire pour Angélique, assistante artistique, directrice de magasin de décoration pour Sophie, elles ont un goût prononcé pour la transmission, le partage et l'accompagnement. Grâce à leurs expériences, elles ont plus d'une corde à leur arc. Cela leur permet d'apporter des outils et des solutions adaptées à chaque élève : « L'apprentissage en maisons familiales permet aux jeunes d'être acteur de leur vie, de leurs choix, comme nous ».
Ce modèle d’enseignement correspond parfaitement à ces deux curieuses, enthousiastes et altruistes. Elles ont intégré une équipe dont un des moteurs est l'accompagnement de l'élève tout au long de son parcours d'apprenant. Selon elles, la vie en MFR apporte aux élèves des responsabilités, leur permet de valider leur projet professionnel tout en intégrant les règles de vie en collectivité.
« Il ne faut pas avoir peur de changer de métier bien que cela soit un challenge. Transmettre ses connaissances et son expérience aux élèves de MFR, les voir évoluer et, surtout, leur donner envie de poursuivre est le fondement même de notre motivation ». Elles confient qu'elles ne regrettent rien et s'accomplissent dans leur nouveau métier aux multiples casquettes.
Les terminales SAPAT,
MFR Saint-Florent-des-Bois.
Une ancienne élève devient monitrice
Eloïse Robin, ancienne élève, est venue renforcer l’équipe pédagogique.
Elle répond aux questions du journal.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Eloïse Robin, j’ai 31 ans, je suis mariée et j’ai deux enfants. J'ai suivi un parcours de formation en MFR, du Bepa Productions horticoles et maraîchage jusqu'à un BTS Négociations relations clients.
Pourquoi avez-vous fait vos formations en MFR ?
Pour être honnête, au départ, je souhaitais aller moins souvent à l’école. Je sentais qu’il fallait que j’aille sur le terrain. L’alternance était, bien évidemment, la solution pour mes parents et moi-même.
Combien de métiers avez-vous exercés avant ?
Depuis le début de ma scolarité en MFR, je suis allée dans huit entreprises ( maraîchage, production florale, jardinerie, paysage,…). On m’a, tout de suite, fait confiance et les tâches qui m’étaient confiées m’ont amenée très vite à l’autonomie dans le travail.
Votre réaction quand vous avez intégré l’équipe ?
Le métier de moniteur ne faisait pas partie de mes objectifs professionnels, au début. Cependant, depuis quelques temps, j’y pensais. Ensuite, ça m’a fait bizarre de retourner dans mon ancienne école. Les bâtiments ont changé, mais l’esprit reste le même. J’ai été très heureuse de revoir des moniteurs que j’ai eus quand j'étais élève. Certains m’ont rappelé des anecdotes me concernant.
Quelles matières enseignez-vous ?
Je suis monitrice dans des matières scientifiques comme la SVT et la physique chimie, mais, surtout, les matières techniques.
On m’a également confié la responsabilité de la classe de seconde professionnelle.
Comment se sont déroulées les premières semaines ?
Le début a été un peu difficile, car ce métier était nouveau pour moi. Cependant, l’équipe m’a très vite mise en confiance. L’intégration a été rapide et facile. De plus, la personne que j’ai remplacée et qui partait à la retraite a vraiment pris le temps de bien m’expliquer le trvail. En tout cas, j’espère apporter beaucoup de choses aux jeunes stagiaires et apprentis que j’ai en face de moi, car, il y a peu de temps, j’étais à leur place.
La classe de 4ème,
MFR Mareuil-sur-Lay.
Des kilomètres pour eux
La classe de seconde a rencontré Pascale Guesdon qui participe à des missions humanitaires pour aider les enfants du Népal.
Pascale courait pour le plaisir, mais, à 45 ans, elle a décidé de s’engager dans son premier marathon.
« Moi, je veux courir utile »
Elle a été sacrée championne de Vendée aux 100 km de Chavagnes-en-Pailliers en 2015. A 53 ans, elle figure parmi les meilleures sportives de Vendée. Mais, si Pascale fait des marathons, ce n’est pas que pour le plaisir : « Moi, je veux courir utile ! »
Pascale a participé deux fois à la Sénégazelle, au Népal. Les 60 participantes courent entre chaque école primaire pour offrir aux élèves des fournitures.
Cette course est très bénéfique pour ces enfants : chaque année, ils attendent impatiemment les « gazelles » et chaque kilomètre rapporte 10 euros : elle compte en parcourir 400 !
Elle court la Sénégazelle
A sa première Sénégazelle en 2014, Pascale a rencontré Dendi, directeur d'un centre. Il accueille des enfants de 4 à 21 ans, en situation de handicap, suite à des accidents domestiques. Ce centre est ouvert depuis 12 ans et soigne, nourrit et finance les études des jeunes handicapés. Il fonctionne grâce aux dons de bienfaiteurs. Depuis leur rencontre, Pascale tient à aider ces enfants qui « bien que blessés par la vie, gardent le sourire aux lèvres... »
Axelle LE BRETON
et Quentin BUSSON,
MFR Les Sables-d’Olonne.
Au Bénin, il y a aussi des MAFAR
Dans le cadre de la journée mondiale des MFR du 29 novembre, les élèves de seconde bac pro SAPAT (Services aux personnes et aux territoires) ont découvert les MAFAR du Bénin avec l'intervention de Christian Leroy et Christine Pouponnot.
Des différences,
des ressemblances
La fondation des MFR a vu le jour en 1987 pour aider à la création et au développement des MFR dans le monde. Aujourd'hui, il existe 700 MFR sur la planète. Une action bol de riz a été menée afin de récolter des dons pour la fondation des MFR.
Les MFR de Vendée sont en relations étroites avec les cinq MAFAR du Bénin. Les élèves ont découvert les différences et les ressemblances avec les MFR françaises. La pédagogie est identique, mais le quotidien des élèves ou stagiaires est différent du nôtre en France.
Découverte d'une autre culture
Christian Leroy et Christine Pouponnot ont aussi parlé de la culture béninoise. Certains points, plus que d'autres, ont marqué les élèves du Poiré : la tenue vestimentaire des jeunes Béninois, leur alimentation, leur définition du mot famille ou la prise en charge des personnes âgées.
C'était une intervention très enrichissante, qui a permis aux jeunes de la MFR du Poiré de s'ouvrir à une autre culture.
La classe de seconde bac pro SAPAT, MFR Le Poiré-sur-Vie.
Courir pour les voir sourire !
SIx femmes de l’association « Liber't Zelles » sont venues présenter leur défi sportif et humanitaire pour les enfants des pays défavorisés, à la MFR de L'Herbergement.
Des mamans prêtes pour l'aventure
Touchés par cette action, les premières bac pro Services aux personnes et aux territoires ont décidé de les aider dans leur projet.
« Liber't Zelles » est une association constituée de six mamans avec une envie commune : apporter de l’aide aux enfants sénégalais en réalisant une activité sportive et humanitaire.
Leur objectif est de rassembler 322 kilos de fournitures scolaires et de les remettre en mains propres aux enfants de plusieurs écoles. En cinq jours, elles vont parcourir 60 kilomètres à pied dans la campagne sénégalaise, voire dans une partie du désert et aller à la rencontre des élèves de cinq écoles différentes. Le projet est ambitieux, et c'est un véritable challenge pour elles. Leur motivation a emballé les jeunes, leur donnant presque l'envie de partir avec elles.
Un partenariat enrichissant
Pour les aider à réaliser leur objectif, les élèves ont organisé une vente de crêpes et de gaufres sur deux vendredis soir, ainsi qu'une collecte de fournitures au sein de la MFR de L'Herbergement. « Dans la préparation, nous avons travaillé à la réalisation d'un courrier, puis d'un tract pour expliquer notre action, auprès des autres classes de la MFR. Ensuite, nous avons organisé la récolte des commandes ». Puis, les jeunes se sont improvisés pâtissiers avec la réalisation de crêpes et de gaufres. Ce fut un réel succès, tant par la demande que par le travail d'équipe. Elodie : « Nous avons même manqué de pâte à crêpes malgrè les commandes. Les parents d'élèves, attirés par l'odeur, en voulaient encore plus. C'était vraiment chouette. Nous avons reversé la totalité des fonds récoltés à l’association soit 200 € ».
« Fiers de notre action humanitaire »
La collecte de fournitures, crayons, cahiers, trousses, jeux de cartes, cordes à sauter et élastiques, a permis de réunir trois kilos.
« Nous sommes très fiers d’avoir contribué à cette action humanitaire ».
Vous pouvez retrouver les photos du voyage sur la page Facebook « Liber’t Zelles » !
Les 1ères bac pro SAPAT, MFR L'Herbergement.
La Joséphine : 100 % solidaires
La 4è édition de la course pour la lutte contre le cancer du sein a eu lieu le 30 septembre, dans le centre-ville de La Roche-sur-Yon.
La Joséphine est un parcours de 5 km. Les participantes peuvent choisir entre courir et marcher. Cette course est accessible à toutes, car elle n’est pas chronométrée. Le seul objectif est la lutte contre la maladie : 58 830 € ont été récoltés et reversés à la Ligue contre le cancer.
Une cause à soutenir
Deux étudiantes en BTS Tourisme, Nora et Eva, y ont participé.
Comme la plupart des participantes, leur principale motivation a été la lutte contre le cancer du sein.
Cet événement rassemble des personnes sensibles au malheur de toutes ces femmes atteintes de la maladie. A l'occasion d’un discours avant le départ de la course, les organisateurs ont remercié toutes les participantes pour leur soutien et leur engagement, moment très apprécié par Nora et Eva : « J’ai beaucoup aimé l'avant course, avec l’échauffement en musique, coaché par des professionnels, et les discours des différents représentants nous remerciant de notre engagement pour faire avancer les recherches contre le cancer »,. confie Nora. Toutes les deux seront présentes à la 5è édition.
Nora, Léa et Etienne,
BTS1 Tourisme,
MFR Les Sables-d'Olonne.
Noël pour le Secours Catholique
Les jeunes en CAPA SAPVER (Services aux personnes et vente en espace rural) à la maison familiale rurale de Puy Sec ont réalisé un projet ; celui d'organiser un repas de Noël pour le Secours Catholique.
Les invités sont arrivés vers 12 h 30 pour participer au repas. « Après avoir pris un verre de bienvenue, nous nous sommes présentées une à une et nous sommes retournées à nos postes ». Les convives étaient très satisfaits du repas, ils ont trouvé la cuisine raffinée et très bonne.
D'ailleurs, à la fin du repas, le maître de maison et la monitrice de cuisine sont venus se présenter et ont été félicités et applaudis. Toutes les jeunes se sont bien investies. Il y avait un bon esprit de groupe.
Les CAPA SAPVER 1,
MFR Puy Sec.
« Pour moi, s'engager... c'est sauver ! »
Laura dévoile son vécu auprès des soldats du feu !
« Laura en filière SAPAT (Services aux personnes et aux territoires) témoigne sur son engagement.
« J’ai toujours eu envie d’être sapeur pompier – comme mon frère ! J’ai 16 ans et suis jeune sapeur pompier (JSP) depuis un an déjà ! C’est un véritable engagement pour les autres. J’ai envie de me sentir utile, cela m’apporte beaucoup.
« Tellement passionnée »
Pour valider mon brevet, je suis une formation tous les samedis de 8 h à 12 h à la caserne de Sainte-Hermine. J'avoue que, parfois, c’est un peu difficile, surtout après une semaine à l’internat, mais je suis tellement passionnée, qu’une fois levée, je n’y pense plus !
La matinée est bien remplie : une heure de sport (musculation) et des cours théoriques (maîtrise du feu, apprentissage des tuyaux, des lances, des dévidoirs,...). Ensuite, il y a un peu de manœuvres et nous terminons la matinée par le ménage de la caserne. Tous ensemble ! Comme à la MFR !
« Je croise les doigts »
Nous avons, quelquefois, des examens. D’ailleurs, je passe le PSC1 de JSP (gestes des premiers secours). Je ferai aussi quelques manœuvres (avec des scénarii au plus proche de la réalité) et j’aurai aussi un écrit.
Nous avons, en tant que sapeur pompier, une particularité : notre uniforme ! Il est constitué d’un pantalon, veste, t-shirt, rangers, écusson. J'aurais bien aimé faire une photo avec ma classe en tenue de jeune sapeur pompier, mais nous ne sommes pas autorisés à sortir en tenue, sauf pour les cérémonies du 8 Mai et du 11 novembre.
Il faut faire la différence entre les sapeurs pompiers bénévoles et professionnels. Eux, ils dorment à la caserne et c’est leur seul métier ! Ils sont actuellement une cinquantaine.
Je ne sais pas encore si je m’engagerai dans cette voie, si j’en ferai un métier, mais je suis très heureuse d’être des leurs et j’ai hâte de découvrir la réalité du terrain ! »
Les secondes SAPAT,
MFR Sain-Florent-des-Bois.
Se connaître entre voisins
Les élèves de CAPA Métiers de l’agriculture et de seconde Services aux personnes et aux territoires ont organisé une fête des voisins à la MFR de L’Herbergement.
L’objectif de cette journée était de faire découvrir les formations de la MFR aux enfants, de faire plaisir aux personnes âgées et de créer du lien entre générations. Le matin était dédié aux enfants. Les activités proposées étaient la course de tracteurs à pédales, des jeux en bois, une exposition de photographies des jeunes stagiaires, une grande maquette de ferme expliquée par les CAPA, et un goûter. Samuel, élève de seconde, a témoigné que les enfants étaient ravis de cette matinée et avaient beaucoup apprécié les ateliers.
Ensuite, l’après-midi, les personnes âgées sont venues pour voir des danseurs folkloriques des Brouzils portant le nom de la " Garouet du Bocage". Les spectateurs ont même participé.
Samuel explique : « Nous sommes très contents des activités que nous avons proposées. Cette journée était un moment d’échanges avec des enfants et des personnes âgées de la commune ». Les personnes âgées ont regretté de ne pas avoir été plus avec les jeunes de la MFR, mais elles étaient contentes de pouvoir se souvenir de leur jeunesse avec la musique. Pour elles, c’était une journée inoubliable.
Cette "Fête des voisins" a permis le mélange de toutes les générations au sein de l’établissement.
Les secondes SAPAT,
MFR L'Herbergement.
Jeunes et adultes même projet
A la MFR la Louisière aux Herbiers, les CAP Fleuriste deuxième année ont une particularité : le groupe est composé d'adultes et de jeunes. Ils doivent, donc, cohabiter et se comprendre malgré une grande différence d'âge et de parcours.
Elisabeth explique que reprendre les cours après une carrière professionnelle reste difficile, même si c'est un choix. Cohabiter avec des adolescents dans un groupe n'est pas toujours facile :« Nos expériences de vie étant différentes, nous devons tous faire des compromis ».
« De plus, nous ne sommes pas toujours en cours ensemble. Nous nous retrouvons surtout au moment des TP », complète Dyana.
« Ne pas toujours être ensemble facilite la cohabitation », renchérit-elle. Pauline va, elle, plus loin et explique que cela peut-être un avantage, un échange. En effet, les jeunes ont plus d'expérience en boutique. Ils peuvent aider les adultes et, en retour, les adultes aident sur les matières plus générales qui posent problème aux jeunes. :« C'est gagnant-gagnant », conclut Lucille.
Les CAP Fleuriste,
MFR la Louisière Les Herbiers.
Marcel Hordenneau, la rencontre !
Marcel Hordenneau, 96 ans, est venu témoigner, à la MFR Ifacom de La Ferrière, sur sa vie de déporté dans les camps nazis, pendant la seconde Guerre mondiale.
Déporté à 18 ans en mai 44, dans le camp de travail de Stetin (Pologne), pour avoir été résistant, Marcel a vécu un enfer : violences, tortures. Il reviendra tuberculeux dans sa famille avec la rage de vivre.
Leçon de vie
Marcel s'est reconstruit, marié, il est père de trois enfants, et a de nombreux petits-enfants. Il raconte son histoire, donne son opinion : « Les jeunes sont l’avenir. La société de consommation souffre d'abus. Il va falloir en créer une nouvelle ».
Cet homme croyant, pense que, s’il est vivant, c’est que Dieu est avec lui. Malgré tout, il a été heureux grâce à sa famille : « Celle-ci est la source du bonheur ».
Il ajoute : « Dites à vos parents que vous les aimez et ne dites plus « ma mère », mais « ma maman », c’est la plus belle parole de la vie ».
Marcel et sa femme sont restés soudés face aux épreuves, grâce au bonheur, à la tendresse qu'apporte la famille. Le bonheur est proche de nous et, si on veut, on peut être heureux.
Les CAP Vente,
MFR Ifacom La Ferrière.
Ensemble sur un même territoire
Après quelques recherches au niveau des archives, les secondes de la MFR de Pouzauges ont découvert que leur établissement est présent là où il est depuis plus de 40 ans. A cette époque, seules quelques maisons existaient sur le site de "Bellevue". Aujourd'hui, ils lancent une Fête des voisins.
Actuellement, tout a changé, les champs et chemins agricoles ont fait place à une grande zone d’habitations où des lotissements se sont implantés et où de nombreuses familles avec de jeunes enfants sont venues s'installer. L’endroit est donc intergénérationnel, mais personne ne se connaît vraiment.
Le moment était venu de changer cela et de profiter de "La Fête des voisins" pour tous se rassembler afin d’apprendre à mieux s’apprécier tout en joignant l’utile à l’agréable.
Nous avons, donc, lancé l’opération "Fête des voisins" et commencé nos premières démarches en proposant notre projet aux habitants de "Bellevue". A nous maintenant d’être les plus créatifs possible.
Les élèves de seconde,
MFR Pouzauges.
Au-delà de la carte postale
L’année dernière, les élèves de première bac pro de la MFR de Mareuil-sur-Lay, ont effectué un stage d’un mois dans un pays d'Europe. Baptiste, élève de terminale, l'a effectué à Bristol.
Il est parti en avion de Nantes, puis, il a atterri à l’aéroport de Londres, où il a été accueilli par la famille anglaise : « J’avais la boule au ventre, mais la dame qui m’hébergeait parlait le français, ça m’a donc mis en confiance ». Il raconte qu’il avait des a priori sur l’Angleterre. Il pensait qu’il pleuvait tout le temps, mais il n’y a eu que deux jours de pluie.
Il travaillait dans une entreprise de paysage et évoque son inquiétude : « J’avais peur de ne pas comprendre ce qu’ils me disaient » et rajoute « les sujets de conversation ne demandaient pas une grande connaissance de la langue anglaise. Les principaux sujets que j’ai eus avec eux, c’était le football, car la coupe du monde approchait ». Il a su s’adapter rapidement. Il précise que le travail n’était pas du tout comme en France : les journées sont moins rythmées.
Le stage lui a « appris à devenir autonome, à acquérir de la confiance en soi ». Il a fini par confier qu’il le referait sans aucune hésitation.La classe de terminale,
MFR Mareuil-sur-Lay.
Erasmus : les freins au départ
Même si le programme Erasmus reste une des meilleures façons d'étudier à l'étranger et que cela ouvre à des expériences inoubliables, certains élèves n'ont aucunement envie de postuler. Une petite enquête d'opinion s'est, donc, imposée à l'heure où le monde nous semble à portée de main.
Le premier frein au départ vers un pays étranger est la peur de l'inconnu ! Les élèves ont été unanimes sur ce point. Comme s'il s'agissait d'un « grand saut dans le vide ». Alors que l'internat en MFR les familiarise à la vie collective, à des règles différentes de chez eux et, donc, à certaines contraintes, ils ne sont pour autant pas prêts à « quitter leurs parents, leur sweet home » ! Aussi, certain(e)s n'ont jamais pris l'avion et n'ont jamais quitté la France. L'appréhension est vive. C'est comme « une grande aventure ».
Mais, lorsque l'échange se fait plus dense, c'est aussi un véritable questionnement sur eux-mêmes : « Et si je ne m'entends pas avec la famille d'accueil ? Cette famille a sans doute des habitudes particulières ? Et si je n'arrive pas à m'adapter à la langue, que je n'arrive pas à me faire comprendre ? ». Ces doutes sont plus forts que l'envie d'essayer de se confronter à l'autre, de s'adapter à de nouvelles situations. Il y a aussi le souci de gêner la famille d'accueil, d'être trop dans son intimité et d'être seul(e) face à ces difficultés d'intégration et de communication.
S'enrichir de l'autre
Beaucoup d'entre eux sont conscients que c'est une incroyable opportunité, mais qu'il va leur falloir un peu de temps pour se préparer « à quitter leur nid » pour découvrir que le monde est vaste, riche d'échanges. Rencontrer l'autre, c'est s'enrichir de son expérience, c'est partager la sienne. C'est grandir !
Les élèves toutes sections, MFR Saint-Florent-des-Bois.
Pouvoir se découvrir par delà les mots
Lors de leur voyage en Roumanie, les jeunes de la classe de terminale de la MFR de Vouvant ont présenté un spectacle dans une école. Un échange inoubliable.
Dans le cadre de l'éducation socio-culturelle, les terminales bac pro de la MFR de Vouvant ont préparé un spectacle sur le thème du voyage dans le temps, lors de leur année de première.
Le voyage en Roumanie, en septembre dernier, a été l'occasion de présenter ce spectacle devant un nouveau public : « Si nous avons gardé le thème principal, il a tout de même fallu nous adapter. Les enfants, eux, ne comprenaient pas le français, et nous, nous ne parlions pas roumain ».
De l'adaptation
Ce spectacle composé de danses, poèmes et saynètes a été retravaillé pour s'adapter à la culture locale. Ainsi, le groupe de danse a créé une chorégraphie sur une chanson roumaine, le groupe de poésie a récité des poèmes en français tout en montrant des panneaux avec la traduction roumaine. Enfin, les sketchs ont été remaniés, « et nous avons imaginé une rencontre de football France-Roumanie. Les enfants ont, ainsi, pu nous chanter l'hymne local ».
Du temps et des efforts
« Tout ce travail nous a demandé du temps, mais les enfants étaient contents. Ils ont compris les messages que l'on voulait faire passer, précise Wendy. Cela nous a demandé des efforts supplémentaires, mais nous avons été récompensés par les rires des enfants », ajoute Claire.
Les terminales de la MFR ont tous été ravis : « Nous avons eu de bons retours des enfants et des institutrices locales. Tout le monde s'est bien amusé. Nous avons fini la journée en jouant avec eux, en maquillant les enfants et nous avons pu nous rendre compte que, même là-bas, les héros sont les mêmes qu'en France : Spiderman, Hello Kitty, les pirates et les princesses... Nous avons essayé de leur apprendre des petits jeux et vice-versa ».
Ce fut un échange agréable et inoubliable et les jeunes ont pu réaliser que la langue n'est pas une barrière pour découvrir l'autre.
La classe de terminale bac pro,
MFR Vouvant.