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Ils écrivent aux jeunes de 2070
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Tous les outils pour se raconter
Dans ce journal, nous avons souhaité traiter la thématique de la transmission.
Donner des informations, communiquer sa passion, raconter des histoires, toutes ces choses nous permettent de faire du lien entre les humains que nous sommes.
La plupart des articles de ce numéro portent sur les multiples moyens d'expression qui s'offrent à nous et la possibilité que nous avons d'adapter notre communication à chaque situation.
Les jeunes ont pris leurs mains, leurs yeux, leur cœur mais aussi leur smartphone, leur micro et leur ordinateur pour lire, écrire, slamer, filmer, chanter, témoigner, "signer". Ils nous font part, au fil de ce journal, de leurs expériences, de leurs talents et de leurs espoirs.
« Parce qu'il est plus beau de transmettre aux autres ce qu'on a contemplé que de contempler seulement », comme le souligne Thomas d'Aquin, philosophe, nous nous réjouissons de partager, avec vous, ces articles écrits par les élèves des MFR de Vendée.
Fédération départementale MFR Vendée.

N° 21 - Mars 2021 | www.formation-alternance-vendee.com |
Neuf lettres à lire dans cinquante ans
Les jeunes de la MFR de Saint-Fulgent ont témoigné de leur vie au temps du Covid 19. Leurs lettres ont été déposées à la mairie.
Depuis plusieurs mois, nous vivons, une situation inédite : nous sommes tous et partout masqués !
Et nous, les 4èmes de la MFR de Saint-Fulgent, trouvons ça très compliqué ! Garder un masque du matin au soir est fatigant ! Pourquoi c'est si difficile ? Pourtant, avec les gestes barrières, cela nous permet de nous protéger et de protéger également les autres du Coronavirus ! « Parce qu'il est difficile pour nous de respirer, de se parler et d'écouter les autres surtout en classe ! ... Chuchoter, murmurer, échanger des sourires ou se ronger les ongles, c'est oublié ! »
Soraya Bensmail, la monitrice, a alors proposé d'échanger sur cette situation exceptionnelle afin de libérer la parole des jeunes. Et, de fil en aiguille, le projet des lettres "Mon masque et moi" racontant chacun leur ressenti est né !
Conservées à la mairie pendant un demi siècle
L'idée était de transmettre le vécu collectif des jeunes et d'informer les générations futures sur leur quotidien et sur leurs masques. Et, pour ne pas oublier, ils ont chacun écrit à des jeunes de leur âge qui les liront ... Dans 50 ans !
« Nous en avons beaucoup discuté et beaucoup de questions nous ont préoccupés, surtout à l'approche des fêtes ! »
Que faire ensuite de ces neuf lettres et où les conserver ?
Qui pourrait les remettre à des jeunes de 14 ans en 2070 ? « Nous avons alors demandé à Jean-Luc Gautron, maire de Saint-Fulgent, qui a accepté vivement notre proposition. Ces lettres ont été déposées dans une boîte d'archives. Soraya y a ajouté son témoignage sur sa propre perception complétant nos ressentis ».
Les jeunes ont également glissé des journaux relatant l'actualité du moment, des masques, des photos d'eux-mêmes et une boule de Noël.
Accompagnés de Soraya et de Jérémy Gilbert, moniteur, les jeunes ont déposé et scellé la boîte à la mairie de Saint-Fulgent où le maire et Sophie Mandin, première adjointe, les ont reçus.
Ces derniers se sont engagés, au nom de la municipalité, à conserver précieusement ces lettres dans le bureau du maire pendant 50 ans.
Le 16 décembre 2070, la boîte sera rouverte. « Nous sommes très enjoués à l'idée d'y être quand nous aurons 64 ans. Rendez-vous est pris ».
Un article présentant leur initiative est paru dans Ouest France, édition du 18 décembre 2020.
Classe de 4ème,
MFR Saint-Fulgent.
Transmettre ses émotions avec un masque
Avec le masque, notre relation aux autres a changé.
17 juillet 2020. Les jeunes ont retenu cette date marquante comme étant « le jour où nos habitudes ont changé, où le masque est devenu obligatoire ». Joie, tristesse, peur, dégoût, colère, surprise... les émotions sont, alors, devenues difficiles à voir, car le masque, correctement positionné, couvre le nez et la bouche.
En stage en EHPAD, Ameline a interrogé un résident : « Comment reconnaissez-vous les émotions du personnel à travers le masque ? »
« Grâce à l'intonation des voix et aux expressions sur les visages », a répondu cette personne.
Ursula Hess, spécialiste des expressions faciales et des émotions, a découvert qu'un « vrai sourire mobilise plusieurs muscles faciaux, comme l’orbiculaire, qui plisse le bord des yeux ». En effet, lors d'un sourire, les yeux sont rieurs et les sourcils s'animent.
« La joie de vivre est une émotion contagieuse », nous rappelle Edward D. Wynot, historien.
Et si nous retenions du positif de cette crise sanitaire ? Les élèves constatent être « plus à l'écoute des autres. On demande davantage aux personnes comment elles vont, parce que les émotions sont moins visibles sur leur visage avec le port du masque ».
L'observation est un sens qui permet de percevoir l'émotion et d'être attentif aux autres. Des valeurs portées par les jeunes en formation Services aux personnes et aux territoires.Ameline, Anaëlle, Léa, Cassendra, Julianna, Morgan et Justine, terminales bac pro SAPAT, MFR IREO Saint-Fulgent
Sourire avec les yeux
Nous avons choisi dans notre journal d'être responsable et de contribuer au message de respect des bonnes pratiques en matière de gestes barrières.
De ce fait, les photos montrent des personnes masquées lorsqu'elles sont en groupe.
Si, sur certains clichés, le masque est absent, c'est que la personne photographiée est seule, et que le photographe a, lui, gardé le sien.
Nous espérons que vous saurez, quoiqu'il en soit, lire la joie, l'enthousiasme et la motivation dans le regard de nos jeunes qui nous ont, une fois encore, épatés avec leurs écrits.
Ces photos seront, dans quelques années, le témoignage d'une époque particulière.
Bonne lecture à tous.
Nathalie WIART, chargée de mission, Fédération MFR 85.
Un temps lecture pour s'informer
Afin de permettre aux élèves de la MFR de Saint-Jean-de-Monts de s'informer pendant la semaine tout en étant internes, un temps de lecture est instauré en matinée à travers un autre support que leurs écrans : le journal. Pour mieux débuter la journée, les élèves lisent à présent Ouest-France à raison de trente minutes par jour. Cette initiative leur permet de s'informer des nouvelles locales, nationales et internationales.
Tous trouvent cela intéressant et estiment que cela favorise la culture sans passer par les chaînes d'information en continu.
Clara indique : « La lecture est aussi un moyen d'évasion ».
Classe de CAPA1 SAPVER, MFR Saint-Jean-de-Monts.
Lire, un métier, une passion
En recherche d'orientation, les élèves de la classe de 4ème de la MFR de Saint-Jean-de-Monts sont allés à la médiathèque afin d'échanger avec les professionnels sur place et découvrir ce lieu culturel.
Accueillis par Emmanuelle Béliard, adjointe de direction, médiatrice et non bibliothécaire, les jeunes ont constaté qu'une quinzaine de professionnelles sont affectées au secteur adulte, jeunesse, multi médias, musique, cinéma.
Des activités sont organisées : fabrication de stickers, impression 3D, expositions, lectures diverses, mise en scène de pièces de théâtre.
Savez-vous ce qu'est le circuit du livre ?
Tout commence par les commandes en librairie et sur catalogue. Une fois livrées, direction la salle de pause en libre consultation et, enfin, l'atelier du livre, édition d'une carte d'identité et d'un code barre
Le « désherbage »
Eh oui, cette opération existe bien et consiste à retirer des livres anciens pour les remplacer par de nouveaux. De nos jours, pour travailler en médiathèque, il faut obtenir le DUT Métiers du livre et passer des concours. Le plus important est d'aimer lire même si les professionnelles ont peu de temps pour lire pendant leur travail.
Gwendoline est sortie très enthousiaste de la visite et envisage d'y faire un stage.
Classe de 4ème,
MFR Saint-Jean-de-Monts.
Le quart d'heure lecture, vive la culture !
Depuis la rentrée, les jeunes des classes de quatrième de la MFR de Challans goûtent au plaisir de la lecture. En route pour une belle aventure !
Chaque fin de veillée a lieu le quart d'heure lecture. Obligatoire. On choisit un roman, une BD, le journal, une nouvelle ou un manga... « On aime bien ce moment ». Lucas trouve que ça développe l'imagination, Germain que ça apprend des mots, Killyan qu'on peut se cultiver et Sam dit même que ça peut améliorer notre orthographe.
Ce que disent les jeunes de cette initiative
Owen a eu un coup de coeur pour Pierrot et Miette, Sam pour La cabane magique et Germain pour Harry Potter.
Owen explique que lire « ça me pose ». Medhi confie « qu'il faut un peu de temps pour être accroché par l'histoire » et Germain qu'ensuite « on peut être emporté par les événements ».
Sam aime ce moment, car tout le monde est concentré.
Alenzo, lui, affirme que « ça l'ennuie très vite », Enzo et Axel que « ça les énerve » alors que Killian « n'arrive pas à s'intéresser à un livre ».
Paloma reconnaît « qu'il faut être calme et patient ». Parce que lire, « c'est quand même plus difficile que regarder un film ou un jeu vidéo », s'exclame Enzo !
Mais, finalement, les jeunes sont tous d'accord pour dire que le quart d'heure lecture, c'est pas si dur !
Classe de 4ème B, MFR Challans.
Illana Cantin écrit pour les ados
En service civique à la MFR de Mareuil-sur-Lay, Illana Cantin est aussi auteure de romans pour adolescents.
Les élèves de CAPA deuxième année ont rencontré Illana Cantin. À 22 ans, Illana Cantin est l'auteure de romans pour adolescents : Georges, le monde & moi et Rose Rage. Passionnée par l'écriture depuis son enfance, elle a commencé par partager ses histoires sur Internet avant d'être découverte par les Éditions Hachette Romans. Aujourd'hui, elle continue d'écrire en parallèle de sa mission de service civique : « Pour moi, travailler avec les jeunes avait un intérêt, c'est mon public principal ».
Dans ses romans, Illana Cantin aborde des sujets variés comme la recherche de son identité ou encore l'engagement des adolescents. Son dernier roman, Rose Rage aborde le féminisme au lycée. On y suit les aventures de Rachèle, une élève de terminale, qui demande justice pour une de ses camarades victime de harcèlement sexuel : « J'ai envie de raconter le monde réel dans mes histoires, de partager les vrais problèmes des ados actuels ».
Si Illana Cantin tient autant au réalisme dans ses romans, cela s'explique aussi par ses études : elle possède une licence en anthropologie, la science de l'Homme et des sociétés.
Au cours de l'intervention, les élèves ont posé à Illana Cantin des questions sur le métier d'écrivain, le processus d'écriture ou encore le monde de l'édition et du livre. L'interview avec Illana Cantin a même donné l'envie à certains de découvrir ses livres : « Les histoires ont l'air intéressantes, j'aimerais bien les découvrir », a confié Rémi.
Actuellement, Illana Cantin prépare son prochain roman qui sortira en avril 2021.
Classe de CAPA 2,
MFR Mareuil-sur-Lay.
Une libraire transmet sa passion des livres
Clémentine Baranger est venue parler de son métier aux jeunes de la MFR.
Lundi 23 novembre, Clémentine Baranger, libraire, est intervenue à la MFR de L’Herbergement devant la classe de 3ème A pour présenter son métier ainsi que de nombreux livres que les jeunes n'ont pas l'habitude d'ouvrir.
Elle a apporté un échantillon des œuvres de sa librairie afin de leur faire découvrir un pannel très large des lectures qui existent. Et surtout transmettre sa passion de la lecture et du livre.
Un travail varié
« Nous avons questionné longuement Clémentine sur sa librairie et son métier ». Sa librairie s'appelle « Au Chat Lent » et est située, devinez où, à Challans.
« Nous avons appris qu’elle a créé sa librairie, il y a 5 ans. Ce métier nécessite beaucoup d’heures de travail et de la passion. Il faut gérer plein de tâches comme les stocks, faire l’inventaire des livres, mettre en rayon, renvoyer des livres, faire la caisse, entretenir le bâtiment, avoir de bonnes relations avec les clients pour qu’ils aient envie de revenir ».
Ce qu'elle aime beaucoup, c'est organiser des animations pour faire connaître les livres, et faire venir des auteurs… Elle n'a pas le temps de s’ennuyer ! C'est un travail varié et parfois inattendu. Mais, ce qu’elle préfère le plus, c’est la relation avec les clients et le fait d’avoir des retours positifs de ceux-ci.
Un temps de lecture agréable
Clémentine peut travailler jusqu’à 77 heures par semaine en période de Noël. « Clémentine nous a appris qu’il fallait toujours avoir des objectifs et les réaliser malgré les difficultés rencontrées ». Le parcours n'est pas simple, cependant si on est motivé et travailleur, on y arrive.
Après cet échange sur son métier, Clémentine a présenté de nombreux livres : BD, mangas, romans…
Il y avait toutes sortes de genres : humour, histoire, fiction, enquête, récits inspirés de la réalité… « Nous en avons choisi un que nous avons ensuite lu. Ce temps de lecture était agréable, reposant, car tout le monde était calme et silencieux ».
« J'ai trouvé ça étonnant. C'est bizarre, il y a des couvertures épaisses et d'autres non. En plus, j'aime bien quand c'est écrit assez gros , confie Diego. Les livres étaient intéressants et prenants. Nous avons découvert des livres que nous ne connaissions pas. On a envie de poursuivre l'aventure ».
Classe de 3ème A,
MFR L’Herbergement.

Rémi, passionné de mangas
Rémi profite de chaque pause pour s'isoler et lire des mangas. Ses amis lui ont demandé de leur parler de sa passion et de leur présenter ce format particulier.
Les mangas sont originaires du Japon et ressemblent à des BD, mais se lisent de droite à gauche et sont quasiment exclusivement en noir et blanc. Les thèmes abordés sont le voyage, l'aventure et la romance. Il en existe des quantités et sont souvent déclinés en dessins animés.
Voyager
en restant à la maison
Rémi a commencé à apprécier les mangas dès le CE1, lorsque son cousin lui a offert son premier livre : One Piece. Ce manga lui a, tout de suite, plu et a attiré son attention. Son personnage préféré reste Luffy, qui, comme lui, aime manger.
Rémi apprécie la fantaisie, la folie des personnages qui le font « voyager tout en restant chez lui ». Il aime l'univers loufoque des histoires et s'identifie aux héros. Sa passion lui coûte cher, puisqu'il en achète environ un par mois au prix de 6 à 10 € l'unité et il profite de chaque occasion pour s'en faire offrir.
Rémi espère avoir donné envie aux autres élèves de découvrir cet univers et est prêt à en discuter avec eux.
Célia, Chloé, Magdalena et Enzo, 1ère bac pro SAPAT, MFR Vouvant.
Meilleurs avec Harry Potter !
Depuis la rentrée, les jeunes de 4ème A de Challans travaillent sur Harry Potter. « Nous sommes répartis dans quatre maisons. Il y a les Gryffondor, les Serpentard, les Serdaigle et les Poufsouffle. Harry Potter est, donc, notre fil rouge ». Il a aidé les jeunes à rédiger leur contrat de classe.
« Nous jurons solennellement que nos intentions sont bonnes, nous avons la bravoure des Gryffondor, la sagesse des Serdaigle, la loyauté des Poufsouffle, l'ambition des Serpentard... »
Cloé explique que c'est motivant, parce qu'il y a de la compétition entre les élèves. « Chaque habitant de chaque maison veut gagner des points pour que sa "famille" soit la meilleure ». Et tous sont d'accord pour dire qu'Harry Potter à la MFR de Challans, c'est excellent !
Classe de 4ème A, MFR Challans.
Et toi, tu lis ? Mais tu lis quoi ?
Jessica, Alycia, Maïlys, Clara, Laura et Enzo témoignent de leur goût pour la lecture. Avec des nuances.
Jessica préfère lire avant de s'endormir. Trente minutes de lecture, cela lui permet de se vider la tête et de se déconnecter des réseaux sociaux. Ses lectures préférées sont les BD et les mangas, car il y a des images, c'est plus intéressant.
Alycia lit beaucoup. Pour elle, c'est très important. Comme Jessica, trente minutes de lecture chaque soir, des livres, des magazines. Ses romans favoris sont Heartland et l'Etalon noir, normal quand on est passionné par les chevaux.
Maïlys aime les romans policiers, de science-fiction, d'horreur, les livres sur les animaux. Elle aussi, la lecture, c'est le soir, un moment tranquille avant de dormir. Lire, c'est important, on se cultive, on se détend, mais aussi on se fait plaisir. Maïlys utilise une liseuse électronique, c'est pratique pour stocker plusieurs livres en même temps.
Clara, en ce moment, lit Tokyo Ghoul, c'est un manga. Elle aime ce livre, car l'histoire a un côté fantastique mêlé d'horreur. Clara ne lit pas longtemps et pas tous les soirs, mais pour se détendre.
Laura lit très, très peu. La lecture, c'est long et un peu ennuyeux. Elle lit quelques BD comme Titeuf, Les ptits diables. Les personnages sont des enfants et des adolescents. Laura avoue qu'elle n'aime pas la lecture.
Enzo lit quand il s'ennuie. Dès qu'il commence un livre, il ne peut plus s'arrêter. La lecture permet de faire passer beaucoup de sentiments. Enzo lit des mangas, mais il préfère les romans le transportant dans un autre monde.
Jessica, Alycia, Maïlys, Clara, Laura, Enzo, 4ème-3ème, MFR Bournezeau.
Une mise en commun numérique
Aujourd'hui, le numérique est omniprésent dans la formation chez les jeunes et il est donc essentiel de le maitriser.
Pour cela, les apprenants doivent l'utiliser régulièrement, notamment pour faire partager à leurs camarades leur première expérience de stage.
Le mardi 29 septembre, lors de la mise en commun de la première semaine de stage des troisièmes, la monitrice a modifié le déroulement de la séance en mettant en avant l'outil numérique et la participation orale.
Les alternants sont venus présenter leur entreprise en utilisant google map afin de situer géographiquement leur lieu de stage. Ils ont également montré des photos stockées sur une clé USB grâce au vidéo projecteur. Certains ont même complété avec des vidéos sur youtube. C'est un exercice nouveau pour les jeunes. Les débuts sont parfois difficiles.
Pourtant, ils ont tout de suite adhéré et l'ont exprimé. Gaston a pris la parole : « Avant, on était assis et on écrivait. Maintenant, c'est dynamique, on bouge, on est actif ». Florian a poursuivi : « C'est un bon entraînement de communication et on est plus à l'aise à l'oral qu'à l'écrit ».
Cette méthode permet aux jeunes d'être acteurs de leur formation, de se sentir valorisés, d'apprendre à s'exprimer à l'oral devant un public, de partager leur vécu sur le terrain et de mieux maitriser l'outil informatique.
Classe de 3ème, MFR Venansault.
Les 3èmes deviennent jury
La fin de l'année de troisième est marquée par le diplôme du brevet, premier examen pour les jeunes. L'oral est souvent synonyme de stress. La préparation prend une place importante. Afin de leur faire prendre conscience des attentes des jurys, Virginie, responsable de la classe, les a mis dans la peau des examinateurs : « On a préparé tous ensemble la grille de notation. ce sont les jeunes qui ont choisi les items sur lesquels ils souhaitaient noter leurs camarades. On a également intégré des critères d'évaluation concernant leur rôle de jury ».
Le jour de l'oral, chaque jeune présente son stage. Pendant cet exposé, les autres élèves de la classe le notent. Une fois l'oral terminé, l'élève qui vient de passer sort le temps que les autres délibèrent et proposent la note finale. « Quant à moi, poursuit Virginie, j'observe les jeunes dans leur rôle d'examinateur, et je leur attribue une note ». Cet exercice permet aux élèves de se mettre à la place d'un jury et les aidera à préparer leur oral du brevet : « Ce n'est pas toujours facile d'écouter et de prendre des notes en même temps, mais c'est bien de pouvoir donner son avis, même si on n'est pas tous d'accord ! », s'exclament les élèves.
Classe de 3ème, MFR Pouzauges.
Des récits d’expérience autrement
Jusque là, les jeunes, à l'issue de leur stage, racontaient leur expérience par écrit, désormais ils innovent.
Depuis leur création, les maisons familiales rurales intègrent l’alternance à leurs formations. Chaque jeune qui séjourne en stage, revient à la MFR avec une expérience singulière, des réponses aux questions du plan d’étude qu’il concrétisera sous forme de récit d’expérience écrit. Mais peut-on restituer "autrement" ces expériences ? Telle est la question posée dans le projet pédagogique de Julie Paquier, en deuxième année de formation de moniteur.
Après plusieurs mois d’expérience et d’observation, elle s’est aperçue que l’écriture du récit par les jeunes n’était pas toujours aisée, ni motivante. En effet, cela devient chronophage pour les jeunes et certains, en difficulté, n’apprécient guère le passage à l’écrit.
Pourtant, ces jeunes sont pleins de ressources et aiment parler de leurs stages et de leurs expériences. Alors, pourquoi ne pas faire " autrement " ?
C’est ainsi que Julie Paquier a donné vie à son projet dès le début d’année avec la classe de 4ème. Sans mettre de côté l’écriture et la réalisation des récits, les jeunes ont, dans un premier temps, appris une autre démarche.
Des talents de journalistes
Les jeunes se sont mis d'accord pour faire des photos de leurs lieux de stage afin de les exposer et de les décrire à l’oral devant le reste de la classe. Ensemble, ils ont ainsi appris à légender une photo, mais aussi à s’exprimer devant un auditoire.
La prochaine étape, travaillée en groupe classe, consiste à réaliser une interview, soit écrite, soit filmée de son maître de stage et de la présenter devant le reste des camarades.
Une belle opportunité de mettre ses talents de journaliste en avant. Les jeunes apprécient de faire "autrement" et, pour certains, c’est une véritable révélation.
Classe de 4ème,
MFR Saint-Martin-de-Fraigneau.
Aimer ce que l'on fait
« Peut mieux faire, comprendrait mieux avec davantage de concentration ! » Le nombre de fois qu'on a entendu ou lu ces mots...Ils résonnent encore dans nos têtes...mais de moins en moins fort. A la rentrée, nouveau départ, grand saut dans la formation par alternance ! Moins de pression, davantage d'aide et d'envie de travailler. On se sent pris en compte et respecté et ça, ça nous apaise et fait du bien. On se met en action en construisant notre projet chaque semaine.
Tout d'abord, on apprend à se connaître soi-même, cerner nos défauts et nos points à améliorer. Puis, on met en lien nos centres d'intérêt avec les métiers qu'on découvre à travers les visites, les rencontres, les échanges, les vidéos et, surtout en stage. On apprend plein de choses grâce à nos maîtres de stage, ils sont formidables ! Ils nous transmettent leur passion, expliquent, écoutent, montrent, partagent et nous font confiance. Ils ont transformé notre vie en pur bonheur, on se sent utile. Cette entrée dans le monde des adultes nous rend plus responsables et nous pousse vers le haut.
A chaque expérience, on remplit notre portefeuille de compétences et on prend conscience qu'on est capable de faire beaucoup de choses ! Alors, oui, on n'est pas très doué en conjugaison, mais on sait nourrir les veaux, poncer un mur ou renseigner les clients. Notre destin est entre nos mains et on espère devenir agriculteur, peintre ou vendeur, être heureux et avoir une belle vie !
Classe de 3ème, MFR Venansault.
Les 4èmes prennent le micro
Les élèves de la classe de 4ème de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se sont initiés à la radio.
« Bienvenue dans MFRmag sur Dig Radio », c'est ainsi que commence l'émission de radio qu'ils ont créée.
Lors d'un atelier de deux jours, les jeunes ont appris à interviewer, animer et monter une émission de A à Z. Ils racontent leur expérience : « Guillaume et Simon nous ont accompagnés. Il était important, pour nous, de présenter les différentes formations et la vie à la MFR ».
Pas évident
de parler au micro
Au début, les jeunes ont été impressionnés par le matériel professionnel mais, finalement, ils ont su faire les bons réglages et le montage : « Nous avons choisi les sujets, la musique. Ce n'était pas évident de parler au micro puisqu'il faut être dynamique, articuler pour être bien compris ».
Classe de 4ème,
MFR Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Un moyen d'expression comme un autre
Killyan, un jeune youtubeur, témoigne de sa passion auprès de sa classe.
Qui es-tu ?
Je m'appelle Killyan, j'ai 16 ans et je suis scolarisé en 3ème à la MFR Puy Sec de Saint-Martin-de-Fraigneau.Pourquoi es-tu venu à la MFR ?
A la base, je voulais faire de la cuisine, et comme cela ne se passait pas forcément bien au collège, je suis venu à la MFR, en 4ème.
As-tu fait des stages ?
J'ai fait plusieurs stages, d'abord en cuisine puis en peinture en bâtiment. J'ai poursuivi avec la vente, mais je veux exercer le métier de youtubeur.
As-tu des passions, des loisirs en rapport avec ton projet professionnel ?
Mes passions sont les jeux vidéo auxquels je consacre beaucoup de temps. J'aime aussi le montage vidéo, l'écriture de scénarii ou de dialogues entre personnages issus de mon imagination.
Comment fais-tu des vidéos ? sur quels thèmes ?
Le thème principal de mes vidéos, c'est le divertissement.
Pour faire mes vidéos, j'enregistre ma voix, je fais des montages, je crée des dessins animés. Parfois, j'écris aussi des textes que je rajoute.
Fais-tu partager cette passion aux autres camarades de ta classe ?
Cela m'est arrivé en classe de 4ème. Certains élèves me questionnaient et puis, en classe, on a échangé autour des vidéos Youtube et la monitrice a montré ma chaîne aux autres camarades. C'est un moment que j'ai apprécié, car ils ont ri et ont reconnu le travail fourni.
Veux-tu rajouter quelque chose ?
J'aimerais dire qu'au tout départ, les personnes qui faisaient des vidéos sur Youtube étaient mal vues, peu reconnues.
Aujourd'hui, je suis content de voir que les choses évoluent, même s'il reste encore un peu de route.
C'est un moyen d'expression comme un autre.
Classe de 3ème,
MFR Saint-Martin-de-Fraigneau.
Ça slame à Saint-Florent !
D'octobre à décembre, les jeunes bac pro Services aux personnes (SAPAT) et Conseil vente en animalerie (TCV) se sont exercés à l'écriture du slam. Un des objectifs était de sensibiliser à la poésie durant les cours de français. Par groupes de trois, ils ont écrit, joué avec les mots et les sonorités. A la fin, ils ont "slamé" et enregistré leur texte sur fond musical.
Une super découverte
Pour Thomas, élève en SAPAT, « le slam est une super découverte. J'ai réalisé qu'on pouvait défendre une cause avec le slam ». Manon complète : « J'ai écrit mon slam avec une autre élève et le résultat est assez émouvant ».
Beaucoup ont découvert ce style musical à travers Grand Corps Malade ou Abd al Malik. Certains jeunes en TCV concèdent : « Nous écoutons plutôt du rap, mais on doit avouer que le slam nous a permis de nous exprimer autrement avec une certaine liberté ».
Les conseils de Lhomé
Durant cette session, Lhomé, slameur professionnel reconnu, est venu prodiguer de nombreux conseils et a transmis ses valeurs humaines. Il a encadré les enregistrements des jeunes slameurs en herbe. Il s'est dit épaté par la qualité et la maturité des messages passés au travers des slams. Cerise sur le gâteau : les jeunes auront chacun un CD qu'ils pourront faire écouter à leurs proches.
Classes de bac pro,
MFR Saint-Florent-des-Bois.
Le métier d’agriculteur mis en poésie
Les jeunes de L'Herbergement ont écrit des poèmes pour célébrer leur futur métier.
Depuis plusieurs années, les élèves de CAPa Métiers de l’agriculture de la MFR de L’Herbergement expérimentent différentes formes d’expression écrite dans le cadre de la préparation du contrôle continu de français. Cette année, le choix s’est porté sur la poésie.
Après avoir étudié la chanson de Gauvin Sers Sur mon tracteur, les élèves ont rédigé des poèmes pour exprimer les émotions suscitées par leur métier d’agriculteur. Ils ont eu les congés estivaux pour réfléchir à un sujet. Ils ont composé leur poème seul ou en sollicitant l’aide de leurs proches (famille, maître de stage ou d’apprentissage).
Trouver les mots justes
Robin explique : « J’ai demandé à mon grand-père de m’aider, car il adore la poésie. Je lui ai décrit mon sujet et nous l’avons écrit ensemble ».
Hugo raconte avoir trouvé l’inspiration auprès de son entourage. Il a donc choisi d’exprimer la continuité générationnelle de son métier dans sa famille.
Les élèves de la classe ont trouvé difficile de composer leur poème et d'utiliser les mots justes pour exprimer leur ressenti. Le moniteur était en soutien pour « trouver le vocabulaire, compter les pieds et embellir nos vers ».
La seconde étape a été la préparation des affiches pour présenter les poèmes. Ce travail de groupe a été vécu comme une bouffée d’air : « Il a été difficile et long de travailler chacun de son côté pour écrire. L’échange en groupe nous a soulagés et motivés à faire un travail soigné ». Finalement, les jeunes sont fiers du résultat. « On a pu expliquer pourquoi on aime ce métier et dire ce qu’on ressent à travailler au contact de la nature », résument-ils.
Moderniser l'image
des agriculteurs
Pour rappel, les groupes des années précédentes avaient eu l’occasion, entre autres, de réaliser des histoires pour enfant, des interviews, un blog. Espérons que des initiatives innovantes continueront de fleurir pour montrer que les CAPa sont capables d’écrire de jolis textes enrichissants et de moderniser l’image des apprentis agriculteurs.
Classe de CAPA 2
Métiers de l'agriculture, MFR L'Herbergement.
On rêve d'un monde meilleur... avec des agriculteurs
Pas facile d'avoir 16 ans en 2020/2021 ! Dure, dure la reprise après la Toussaint : une minute de silence pour Samuel Paty, attentats à Nice, Lyon et Avignon, temps pluvieux, ce fichu virus qui nous embête...Seule consolation : retrouver nos copains à la MFR ! Pour nous évader en ce lundi après-midi, on discute de la liberté d'expression et on se met à rêver d'un monde idéal...
On rêve d'un monde où on vivrait libre et en paix, le racisme n'existerait plus, chacun mettrait ses déchets à la poubelle pour protéger la planète.
On rêve d'une France avec trois étoiles pour rendre euphorique notre nation. Les gens seraient heureux, redécouvriraient leurs visages et respireraient à nouveau l'air pur de notre nature. On pourrait se faire vacciner pour, enfin, se faire des câlins. On retrouverait notre réputation de râleur acquise grâce à la liberté d'expression de notre démocratie. Les agriculteurs seraient rémunérés à hauteur de leur travail et de leurs heures, l'argent ne ferait pas le bonheur mais ce serait, tout de même, un bonheur d'en avoir.
Pour conclure, on rêve de devenir chef d'exploitation, éleveur de moutons, vaches, chèvres ou porcs, on aimerait transmettre nos compétences à notre descendance.
Un jour viendra, peut-être, où tout ça se réalisera. En attendant, laissez-nous rêver dans nos prés.
Classe de seconde bac pro CGEA, MFR Venansault.
SOS d'une Terrienne en détresse
Elle cachait ses yeux et retenait ses larmes
Lui n'était pas prêt à déposer les armes
Il lui fallait quelqu'un pour se défouler
Quand il était en manque bien trop énervé
La douleur de ses actes
N'était rien comparé aux impacts
Un coup mal envoyé la marqua à la face
Mais, elle ne put cacher ces trop voyantes traces
Il la frappait souvent mais elle ne disait rien
Elle pensait même parfois que c'était pour son bien
Très vite, il fut emmené, menottes aux poignets
Jamais il n'avait pensé que ça pourrait lui arriver
Il l'insulte, la frappe, lui joue son numéro
Attention, derrière un Prince, y a parfois un crapaud
Beaucoup de femmes sont mortes en vain
Cent-quarante-neuf en 2020
Imaginez si c'étaient vos voisins
Que vous les entendiez crier sans fin
Les laisseriez-vous lever la main
Ou seriez-vous le sauveur de leur destin ?
Zoé, Romane et Thïa,
MFR Saint-Florent-des-Bois.
Rupture
Je devrais arrêter d'y penser
Arrêter de me prendre la tête
De toute façon, tu n'es plus dans ma vie
J'ai envie de te mettre un coup de tête
T'aurais pu t'excuser d'être partie
Pour reconstruire ta vie
aussi vite qu'un guépard
T'inquiète, je ne referai pas d'erreurs
Car, je n'ai plus envie de re-sombrer dans le malheur
Je me suis mis à composer
C'est là que j'ai pu m'évader
Sans me soucier de la réalité
Maintenant, je double de méfiance
Vous n'enlèverez pas sa présence
Elle est tellement immense
Oui, je sais, j'abuse
Tu as changé de puce
J'ai même gardé ton num
Et j'ai laissé "ma puce"
C'est vrai que je suis un looser, les gows, je les consomme
Depuis que t'es partie, y a que ma Playstation qui me console
Léa, Axel et Sacha,
MFR Saint-Florent-des-Bois.
L'enfant et le monde des tracteurs
L'enfant venait de sortir de l'école
Heureux d'aller à cette foire agricole
Pour découvrir tous ces monstres d'acier
Qui depuis longtemps le faisaient rêver.
Le "Massey-Ferguson" fut son premier,
Un rêve de gosse de pouvoir y accéder.
Il continua et découvrit le "John Deere",
Un engin de travail fait pour la terre.
Devant le dernier, il fera son choix.
Avec le "Fendt" il a trouvé sa voie.
Travailler dans les champs, par tous les temps,
Cela paraissait loin pour cet enfant.
Robin LECOMTE, MFR L'Herbergement.
Hier, aujourd’hui, demain
Hier, aujourd’hui, demain
Comme le faisaient mon père et mon grand-père
En veillant depuis longtemps sur leurs terres,
Hier, aujourd’hui, demain
A mon tour je deviens agriculteur.
J'aime ce métier de dur labeur :
Prendre soin de nos champs
Et de mes vaches comme un grand.
Hier, aujourd’hui, demain
Quelle joie de travailler la terre,
D'être entouré d'animaux et de nature,
A transmettre aux générations futures.
Afin que mon fils et mon petit-fils en soient fiers.
Hugo LEMPERIERE, MFR L'Herbergement.
La vie d'agriculteur
C’est à peine que je me suis approché
Que déjà je les entends me saluer.
Elles savent bien quand je tapote leur dos
Que je suis toujours là pour leurs maux.
Leurs yeux en amande, la robe tachetée.
Mais, à l’heure où le soleil se lève à peine
Vers la traite je les emmène
Pour soulager à chacune d’elles les mamelles.
Elles sont bien exigeantes ces demoiselles.
Loric PIVETEAU,
MFR L'Herbergement.
La passion d'un fermier
Ton réveille sonne tôt.
Comme tous les matins,
Par tous les temps, tu vas au boulot
Pour soigner tes bovins.
Tu travailles au rythme de la nature
A pied ou en tracteur.
Malgré la fatigue et les courbatures
Tu ne regardes plus l'heure.
Les machines et la ferme que tu entretiens
Pour que ton travail puisse se faire bien
Tu travailles tous les jours et toute l'année
Sans être remercié.
Audrey BOURY,
MFR L'Herbergement.
D'où nous vient la dictée ?
Depuis la rentrée de 2018, notre ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, préconise une dictée quotidienne. Mais d’où vient cette idée ?
La dictée n’a jamais vraiment disparu de l’école mais, cet exercice ne se faisait pas toujours de la même manière.
C'est au XVIIe siècle que s’impose une réflexion sur ce qu'on nomme alors "l'orthographe d'Etat". Jusqu'alors, l'orthographe était restée une discipline très floue. En 1634, avec la création de l’Académie française et, grâce à l’élan de Louis XIII, il y a une envie d’unifier notre langue et son écriture. Cela se fait notamment au travers de la publication des dictionnaires. Il faut, donc, attendre deux siècles pour que l'orthographe soit assez normalisée et qu'apparaisse la dictée... au même moment que la notion de faute d'orthographe.
Et nous ?
Nous voilà 300 ans plus tard à faire de notre mieux avec notre langue française. Le but est de faire de l’orthographe ludique avec notre monitrice : rébus, questionnaires à choix multiples, blagues... « Ces entraînements, avant le brevet des collèges, nous permettent de progresser dans cette discipline ».
Classe de 3ème A,
MFR Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Rapper sur son métier !
Cette année, dans le cadre de l'éducation socio-culturelle et en partenariat avec l'association ArMulETe (Arts Multiples en Territoire), les élèves de bac pro Services aux personnes de Vouvant ont créé une chanson et tourné un clip.
Le slameur et rappeur Lhomé, artiste de Châtellerault, est venu partager, pendant une semaine, son savoir-faire avec la classe de 1ère bac pro SAPAT.
Atelier par étapes
« Nous avons débuté par une présentation réciproque afin d'apprendre à se connaître, puis nous sommes passés très vite à des exercices d'écriture avec recherches de syllabes et de rimes ». Ensuite, sont arrivés des exercices de diction avec bonbons dans la bouche. « Nous nous sommes consacrés aussi au travail des rythmes nécessaires et à une gym appropriée ».
Poésie et esthétisme
Lhomé a trouvé les jeunes très motivés. « Il était ravi que nous ayons pu produire des textes très émouvants et personnels. Nous avons tous écrit un couplet, un bout de refrain sur notre métier, notre orientation et, au final, notre chanson représente notre vision poétique et parfois cruelle du secteur sanitaire et social ».
Pour finir, les jeunes ont tourné un clip à la MFR ou en extérieur afin d'illustrer la chanson. Lien clip des 1ère "Au taquet"
Classe de première
bac pro SAPAT,
MFR Vouvant.
Chanter le monde, conter en musique
Les élèves de première du Poiré-sur-Vie ont découvert des contes africains.
Les jeunes ont pu s'exprimer en suivant les indications et les conseils d'Elodie, une intervenante extérieure qui conduit des ateliers autour du chant. Les jeunes ont bénéficié d'une séance seulement. Les autres séances ont été annulées en raison du Covid 19. Cet exercice a eu deux objectifs essentiels. Le premier, s'ouvrir au monde en chantant.
Les jeunes ont appris trois chansons d'origine africaine et les ont mimées, un chant d'Algérie : Plouf Tizen Tizen, un chant du Ghana, Si mama ka et, enfin, un chant d'Afrique du Sud, Erilé.
Ludique et professionnel
« Ce fut amusant , cela va nous servir dans notre métier », ont dit les élèves.
Le deuxième objectif : apprendre à conter. Elodie viendra au mois de mars aider les jeunes à écrire des contes pour enfants. En effet, dans leur milieu professionnel, ils doivent prendre en charge et animer des ateliers auprès de ce public. Cette activité rentre dans le métier d'agent territorial spécialisé en école maternelle, où les élèves doivent seconder le professeur des écoles dans une activité de loisirs.
Classe de première,
MFR Le Poiré-sur-Vie.
Souriez avec les mains...
Pour la cinquième année consécutive, les terminales bac pro SAPAT de la MFR Saint-Jean-de-Monts s'initient à la langue des signes.
Les sourds ont été longtemps considérés comme des "sourds dingues". Ce moyen de communication, né en France en 1760, fut interdit jusqu'en 1991 sous prétexte qu’il fallait oraliser, quitte à attacher les mains des enfants sourds pour qu’ils ne les utilisent pas !
Sur un ton humoristique, guidés par un intervenant, les élèves ont découvert l’univers des sourds. « Ils n'ont pas de filtres ni de tabous et font un boucan du diable », faisant écho au film La famille Bélier. Enfin, chacun a reproduit les signes de base (bonjour, ça va, oui, merci…), des verbes (pouvoir, savoir…), les lettres ...
Signer, c’est aussi utiliser une grande partie de son corps pour retranscrire les pensées de la personne. Mais, attention au lapsus : « J'ai bien ri lorsque nous avons signé l'action de skier, à ne pas confondre avec une partie de jambes en l’air ! » ajoute Cassy.
A l’issue des seize heures de formation, les jeunes maîtrisent 700 signes sur 6 500. Juliette peut déjà utiliser cette langue en milieu professionnel, « et ça, c'est pas du cinéma ».
Classe de terminale
bac pro SAPAT,
MFR Saint-Jean-de-Monts.
Une envie de s'ouvrir aux autres
Les élèves de la classe de seconde du Poiré-sur-Vie ont suivi une formation sur le langage des signes de janvier 2020 à février 2021. Ils ont ainsi acquis les premiers rudiments de la langue et appris à communiquer avec les sourds.
Yannick Loizon de l'association Beaux mains les accompagne en petits groupes : « Yannick est super sympa et s'exprime très bien », pense Adam.
« Ses cours sont très intéressants », dit Lilou. « Certains d'entre nous ont déjà des contacts avec ce type de public », affirme Lorenzo.
Des jeunes enthousiamés
En effet, les jeunes sont en formation Services aux personnes et dans le cadre de leur cursus, certains ont trouvé des stages auprès de personnes malentendantes. D'autres pourront travailler dans des structures accueillant ce public.
Ces ateliers sont reconduits chaque année à la MFR du Poiré-sur-Vie avec la classe de seconde et, à chaque fois, ils enthousiasment les élèves.
Classe de seconde
MFR Le Poiré-sur-Vie.
A la MFR de Mareuil-sur-Lay, "on signe"
Comment appréhender le langage des signes comme une seconde langue.
Depuis le début de l'année scolaire, la classe de 4ème de la MFR de Mareuil-sur-Lay suit des cours de langue des signes française.
Aussi appelée LSF, la langue des signes permet de communiquer avec les personnes sourdes et muettes. "Signer" consiste à parler avec les mains, les doigts, mais aussi avec les expressions du visage.
« Pour apprendre la LSF, nous avons réalisé des jeux en langue des signes, comme "le téléphone arabe". Nous avons aussi regardé des vidéos et le film La famille Bélier », explique Taylan.
En plus des activités, les élèves ont appris les lettres de l'alphabet. Pour pratiquer, ils ont aussi régulièrement reproduit des signes montrés par la monitrice.
Une autre façon
de communiquer
Avant ce cours, l'ensemble des élèves connaissait la langue des signes. Ils avaient vu des gens signer à la télévision, lors des discours du Président de la République, par exemple, dans les lieux publics ou dans leur famille. Cependant, aucun ne l'utilisait. Ce cours a été l'occasion de découvrir une autre façon de communiquer et d'ouvrir son esprit : « La LSF nous permet de parler avec de nouvelles personnes, avec lesquelles nous ne pouvions pas avant », se réjouit Clara.
Les élèves ont apprécié l'expérience. Certains d'entre eux continueront à apprendre des signes après la fin des cours, pour mieux communiquer avec des proches qui utilisent la LSF. D'autres arrêteront, mais garderont en tête les signes de base.
« Je pense que chacun devrait connaître des signes comme Bonjour, Merci ou Au revoir », raconte Pablo.
Le signe préféré des élèves est celui qui représente "le papillon".
Classe de 4ème,
MFR Mareuil-sur-Lay.
« Mes premiers mois en France »
Oksana a 23 ans. Elle vient d’Ukraine, elle est en France, pour dix mois, à la MFR de Bournezeau dans le cadre du corps européen de solidarité.
Quelles sont les difficultés que tu rencontres avec la langue française ?
Pour moi, écrire est plus difficile que lire, car il y a énormément de terminaisons différentes et, parfois, je n'y arrive pas.
Comprends-tu facilement ce qui se dit autour de toi ?
Au début, c'était assez difficile pour moi de tout comprendre dans une conversation mais, maintenant, c'est de plus en plus facile.
Comment t'y es-tu pris la première fois pour faire tes courses toute seule ?
Je suis entrée dans le magasin, j'ai pris ce dont j'avais besoin et j'ai payé. Je n'ai pas parlé, car j'avais peur de ne pas comprendre. Aujourd'hui, je comprends mieux et parle mieux le français. Alors, tout va bien.
Oksana aime échanger avec les jeunes. Grâce à cela, elle va pouvoir améliorer son français.
Léa, Assia, Julian, Lilian, Lilou, Nathan, Cynthia, MFR Bournezeau.
Makaton, l'autre manière de se comprendre
La semaine du 23 au 27 novembre, les élèves de première bac pro SAPAT de l'IREO de Saint-Fulgent ont été sensibilisés au Makaton.
Ils ont découvert cet outil de communication grâce à leurs recherches personnelles. Puis, ils ont bénéficié d'une visio-conférence animée par Solène Labastrou, formatrice au sein de l'Association Avenir Dysphasie Makaton. Elle leur a appris de nouvelles notions sur le makaton. « Le nom a été formé en associant les prénoms des trois créateurs : Margaret Walker (MA), Kathy Johnston (KA) et Tony Cornforth (TON). Il a été mis au point en 1973 au Royaume Uni et introduit, en 1995, en France ». Actuellement, ce programme d’aide à la communication et au langage est reconnu dans le monde entier et utilisé dans plus de 40 pays.
Un public varié
A la question « Qu'est-ce que le makaton ? », les élèves peuvent désormais répondre que cet outil « utilise la parole, les signes de la langue des signes française ainsi que des petites images appelées pictogrammes » afin de soutenir la compréhension et l'expression des personnes.
Il s’adresse aux enfants et aux adultes qui souffrent de différents troubles de la communication (difficultés de compréhension et d'utilisation du langage oral, difficultés à se faire comprendre...) mais également à leurs familles et aux professionnels qui interviennent dans leur quotidien.
Cet outil est utilisé notamment auprès des publics accueillis au sein des crèches, des EHPAD (Etablissements d'hébergement pour personnes agées dépendantes), des MAS (Maisons d'accueil spécialisées), des FAM (Foyers d'accueil médicalisés), des CMP (Centres médico-psychologiques), des IME (Instituts médico-éducatifs).
Les élèves ont appris plusieurs signes en chantant et en signant Petit Papa Noël.
L'utilisation de cet outil va se poursuivre jusqu'à la fin de l'année.
Classe de première bac pro SAPAT, MFR IREO Saint-Fulgent
Le combat du voltigeur
Maxime Launay a été victime d'un grave accident de voltige, en 2011. Il se livre sur son handicap.
Le 1er décembre, le Mortagnais Maxime Launay, 34 ans, est venu rencontrer les élèves de CAP Equipier polyvalent de commerce vente de la MFR la Louisière aux Herbiers : « Très jeune, je souhaitais déjà devenir cavalier-cascadeur ». Il intègre la MFR de Bournezeau, métier du cheval. En 2008, il se fait embaucher en tant que cascadeur : « On me propose un CDI ». Il n’a alors que 21 ans.
Le 5 juin 2011, Maxime se fait percuter par un autre cavalier, à l’occasion d’un spectacle : « On faisait ce que l’on appelle de la voltige ping-pong. » Il perd, sur le coup, l’usage de ses jambes et découvre la vie en fauteuil roulant : « Ça a été très compliqué pour moi. Je me suis retrouvé avec le corps d’une personne de 70 ans… J’ai dû réapprendre les gestes du quotidien. Mon intimité a été touchée, j’avais besoin des infirmières tout le temps… Ça en était même dégradant », rapporte-t-il.
Garder espoir
Aujourd’hui, il s’assume tout en étant obligé de rester assis. Il a un véhicule adapté : « J’ai été obligé de repasser des séances de conduite. » Il s’est aussi renforcé le haut du corps afin de gagner en autonomie : « Je dois pouvoir me soulever... Je garde espoir de pouvoir remarcher un jour, j’y crois… »
Classe de CAP Vente,
MFR la Louisère Les Herbiers.
Pour témoigner de la Résistance
Les jeunes de la MFR de Saint-Gilles-Croix-de-Vie n’ont pas pu aller au musée de la Résistance, à Thouars, en raison du Covid-19. C'est la Résistance qui s’est invitée.
La vie sous occupation nazie
Les jeunes ont commencé par prendre connaissance de divers documents expliquant la politique de l'Allemagne nazie envers les populations.
Pour mieux visualiser les différentes contraintes imposées, les jeunes stagiaires ont découvert le film La vie est belle de Roberto Benigni de 1997 donnant un aperçu des camps de concentration.
Afin de mieux connaître la vie quotidienne des Français sous l'occupation nazie, les classes de troisième ont étudié différents témoignages vidéo de résistants.
Le devoir de mémoire
Bernard Luneau est venu présenter le parcours de son père Aimé Maurice Luneau, au nom du devoir de mémoire. Les jeunes ont découvert qu'il avait participé aux deux guerres mondiales.
Être gendarme et résister, est-ce possible ?
En 1928 il devient gendarme et c'est en tant que militaire qu'il décide d'aider des jeunes à fuir le STO. Il fut arrêté en 1944 puis déporté dans le camp de Neuengamme, d'où il n'est jamais revenu.
Bernard Luneau s'est donné comme mission de raconter l'histoire de son père auprès des jeunes des lycées et des collèges. Il a mis par écrit toutes ses recherches dans un livre, afin que l'histoire de son père perdure dans le temps.
Classe de 3ème B,
MFR Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
En 2020, ils répondent au Poilu de 1915
Les jeunes de Saint-Fulgent se sont mis dans la peau de Joseph, son fils de 15 ans.
En ce début de novembre 2020, sur fond de réseaux sociaux et de pandémie du Coronavirus, les élèves de la classe de seconde de la MFR de Saint-Fulgent ont été interpellés par le 11 novembre et la fête de l'Armistice de 1918. Ce qui les a amenés à se poser la question : « Avoir 15 ans en ce début du XXème siècle... c'était comment ? »
Tout commence pendant un cours de français : « Notre monitrice, Annie, met à notre disposition des petits livres qui sont des recueils de lettres de Poilus. Ces soldats de l'armée française écrivaient des lettres à leur famille ou à leur bien-aimée. Ils ne s'exprimaient pas comme nous pouvons le faire aujourd'hui ».
Avoir 15 ans en 1915
Les jeunes s'arrêtent plus particulièrement sur la lettre d'Armand écrite en août 1915 à son fils Joseph alors âgé de 15 ans. Dans cette lettre, Armand y décrit sa vie dans les tranchées... un quotidien fait de peurs, d'angoisses, de manque de nourriture ! Mais aussi un quotidien dans lequel l'amitié avec ses frères d'armes est importante. Sa famille lui manque beaucoup. Il pense très fort à sa femme et à son fils Joseph, qu'il a laissés un jour de 1914 pour partir au combat.
« Différentes recherches nous ont permis de découvrir "la vie en France" à cette époque : son économie, ses modes de vie et les occupations des jeunes de notre âge ».
15 ans en 1915 ? Pas de téléphone portable... ni d'Internet... ni de réseaux sociaux... seulement la lettre... le courrier...
« Alors, nous nous sommes mis dans la peau de Joseph... et avons répondu à la lettre d'Armand, ce père de famille ». Résultat, des textes riches et touchants tout droit sortis de leur imagination ont été rédigés. Que d'émotions... de tristesse, de peur ! Mais, aussi, de belles promesses de la part de Joseph pour aider sa mère. Il promet à son père de tout faire pour devenir un homme respecté et respectueux...
1915 : Joseph écrit une lettre à son père pour raconter ses craintes et ses espoirs !
2020 : Et nous, aujourd'hui, nous utilisons nos écrans pour raconter nos peurs et nos joies !
Classe de seconde SAPAT, MFR Saint-Fulgent.
Concentrées dans notre projet pour réussir
Portraits d’Alison et Cloé, deux jeunes en formation bac pro Commerce. Elles présentent leur projet d'animation-promotion dans leur entreprise.
Pour valider leur bac pro Commerce, Alison Lebreton et Cloé Remigereau ont dû être force de proposition pour innover et dynamiser leur point de vente.
Animer et rendre compte
« C’est un vrai défi que l’on nous demande, car nous devons réaliser ce projet de la façon la plus autonome possible » confie Alison. La perspective d’une épreuve du bac, qui évalue leur animation, ajoute du stress : « Nous devons à la fois être très professionnelles dans la mise en place, en amont, et dans l’animation le jour J au sein de l'entreprise. Il nous faut aussi être très concentrées pour retenir un maximum d’informations afin de rédiger notre mémoire. Il sera la base de notre oral d’examen », poursuit Cloé.
« La rédaction pour rendre compte et analyser les résultats de notre animation n’est pas évidente, c’est un vrai défi », explique Cloé, « mais l’accompagnement des moniteurs, à la MFR, nous permet, avec de l'organisation, de le relever », complète Alison.
Des produits,
une cause
Mener à bien un tel projet est plus simple lorsque l’on croit dans les produits que l’on met en avant : « J’ai choisi de mieux faire connaître la gamme post opératoire des soutiens gorges. Ce sont des articles dédiés aux femmes touchées par le cancer du sein », relate Alison. « Pour moi, il était important que cette animation ait un caractère solidaire. C’est pourquoi j’ai demandé à l’association Vivre Comme Avant de s’associer à mon projet », poursuit la jeune fille.
Cloé, elle, a fait le choix du local, de l’artisanat et du produit français en mettant en avant, lors d’une dégustation, un rhum arrangé produit à Fontenay-le-Comte, des saucissons lyonnais et un vin primeur ardéchois : « Il y a un vrai retour au local, aux produits d’excellence. J’ai souhaité surfer sur cette vague », conclut Cloé.
Classe de terminale
bac pro Commerce,
MFR la Louisière Les Herbiers.
Séance d'autoportrait chez Milcendeau
Dans le cadre du français, rien de tel qu'un atelier pédagogique pour aller au cœur du patrimoine local.
Les élèves de la classe de 3ème de la MFR Saint-Jean-de-Monts sont allés visiter le musée Charles Milcendeau, à Soullans.
Le projet était de découvrir sa vie et de réaliser une copie de l'autoportrait du peintre à partir de son oeuvre originelle.
Un peu d'histoire
Il faut savoir que cet artiste, né en 1872, ne cherchait pas la célébrité malgré de brillantes études aux Beaux-Arts de Paris notamment.
Ses nombreux voyages, en Corse et en Espagne, l'ont fortement inspiré, à tel point qu'il a consacré une année entière à la décoration de sa chambre dans un style unique, suite à l'héritage de la maison familiale.
Charles Milcenddeau aimait les chats, les chevaux, surtout Eldorado. Il s'est attaché à illustrer la campagne, les marais alentour qu'il chérissait tant. « Il utilisait les techniques de la peinture à l'huile, le pastel, le fusain, la mine de plomb », précise Emilie Bénéteau, médiatrice culturelle du Département.
Avec une craie sanguine
Savez-vous quel était le mode de séduction de l'époque ? Eh bien, les amants utilisaient le maraîchinage en se mettant sous une ombrelle à l'abri des regards indiscrets.
A leur tour, chacun a réalisé une copie de son autoportrait avec une craie sanguine en suivant les conseils de Frédéric Mercier, l'artiste-peintre présent sur place.
Classe de 3ème,
MFR Saint-Jean-de-Monts.
Les services en photo
C'est lequel le produit pour désinfecter les tables ? Est-ce qu'il faut gratter les plats avant de les passer au lave-vaisselle ? Clément et Landry, élèves de 4ème, font leur service de salle à manger et de vaisselle pour la première fois et ils ont plein de questions ! C'est pourquoi ils ont eu l'idée de créer des affiches pour expliquer les protocoles. « On a listé toutes les tâches qu'il y avait à faire. Une monitrice nous a pris en photo et on a collées ces photos sur une grande affiche qu'on a placardée dans la salle à manger et au coin vaisselle ». Sur ce panneau, les photos sont installées chronologiquement, c'est un repère efficace pour tous les jeunes. « C'est pratique, les photos ça nous parle ».
Classe de 4ème, MFR Pouzauges.
Réussir ensemble : cultivons nos racines
Qui rêve d'exercer le métier d'agriculteur ? Eh bien nous ! C'est le plus beau des métiers ! On adore !
Faire des études, ne pas compter ses heures, remplir des papiers, être un bon gestionnaire, avoir des prix imposés sur les produits, s'adapter à la météo, aux imprévus.
Beaucoup de contraintes mais c'est aussi aimer le contact avec les animaux, travailler en autonomie à l'extérieur, être libre de son temps, alterner les périodes calmes et actives, cultiver la terre, effectuer des tâches différentes selon les saisons. Tels sont les points positifs de notre métier !
On représente la nouvelle génération déterminée et acharnée.
Certains d'entre nous rêvent de reprendre l'exploitation familiale, d'autres de s'installer et de perfectionner le système en place.
Quel bonheur de conduire un tracteur ou un autre engin agricole, de semer du maïs, de prendre soin de ses cultures pour obtenir de belles récoltes et les fêter autour de repas conviviaux avec ses collègues, voisins et amis retraités qui viennent avec plaisir vous rendre service !
Quel bonheur de voir ses vaches partir aux pâturages, de les traire au petit matin et au coucher du soleil, tranquille, seul avec elles, un vrai moment de partage et d'échange sentimental. Que ce soit Ratatouille, Marguerite ou Mirza, on les aime toutes et on s'emploie à les élever de notre mieux !
Quel bonheur de nourrir ses chevrettes, de les pailler à la main, de les voir venir vous sauter dessus, un pur moment d'affection !
On rêve qu'un jour notre métier soit reconnu à sa juste valeur, que vous arrêtiez d'écouter les médias et que vous veniez à notre rencontre pour échanger et vous faire découvrir notre univers. Nous avons besoin de vous autant que vous avez besoin de nous pour vivre !
On est fiers d'être éleveurs ! Soyez fiers de nous ! Achetez nos produits fabriqués avec le savoir-faire transmis de génération en génération ! On compte sur vous !
Classe de première bac pro CGEA, MFR Venansault.