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S'ouvrir au monde près de chez soi
La découverte de soi
Lilou Pinard : « Aller à la rencontre du monde permet de dépasser nos peurs et développer notre autonomie et notre confiance en nous-mêmes ».
Bénévole pour rencontrer
Pierre Loizeau : « Je trouve que le bénévolat permet de rencontrer du monde. Ça apporte du bonheur d’aider les autres et de se sociabiliser ».
Mieux vivre ensemble
Lilou Rampillon : « Le voyage permet de prendre conscience de sa condition et de celle des autres habitants de la planète pour mieux vivre ensemble ».
Comprendre les autres
Axel Ganachau : « Rencontrer tous types de personnes aide à mieux comprendre comment ils fonctionnent et nous permet d’adapter nos comportements ».

N° 25 - Février 2025 | www.formation-alternance-vendee.com |
Rencontre avec des migrants
Dans le cadre du cours d'histoire-géographie, la MFR de la Louisière a choisi de faire intervenir l'association AMI (Aide aux migrants) du Pays des Herbiers.
L'association AMI est intervenue avec, pour objectif, de présenter les migrations internationales aux élèves de terminale professionnelle Commerce.
Après un exposé général d'environ une heure, deux jeunes migrantes ont témoigné de leur parcours migratoire et des difficultés rencontrées depuis leur arrivée en France.
Des témoignages poignants
Deux parcours différents : une jeune fille d'origine Tchétchène venue avec sa famille en demande d'asile, et une jeune Tchadienne arrivée en tant que mineure non accompagnée.
Des témoignages poignants qui invitent à une réflexion profonde, suscitant des réactions intéressantes de la part des élèves, dont beaucoup découvraient ces problématiques : « Nous n'avions pas conscience qu'il y a autant de problèmes dans le monde, et, finalement, pas si loin de chez nous », ont exprimé certains jeunes de la classe de terminale.
Ce moment partagé avec les deux jeunes filles a été une expérience d'échange et de partage véritable : « Nous voulons vraiment remercier l'association et les deux jeunes qui sont venues à notre rencontre pour leur courage, car témoigner devant 38 élèves ne doit pas être facile ».
La classe de terminale,
MFR La Louisière les Herbiers.
Ouverture d'un « 3C » à Talmont
Les travaux ont commencé à la MFR de Talmont-Saint-Hilaire pour permettre l’ouverture à la rentrée 2025-2026 d’un "3C" (Centre de connaissances et de culture), version actualisée du CDI, le centre de documentation et d'information.
Depuis quelques années, la MFR de Talmont fait peau neuve. Après la construction de l'internat, c'est le bâtiment d'origine qui achèvera sa mue avec la livraison d'un 3C. Les travaux ont commencé en février et il y a fort à faire. Nouveau sol, nouvelles cloisons, le tout en matériaux biosourcés. La salle pourra, alors, accueillir un pôle culturel avec livres et revues, un pôle numérique axé sur l'auto-formation, et, enfin, un pôle orientation.
Le 3C offrira un véritable espace de découverte et de lecture. D'ailleurs, les apprentis seront associés aux divers achats. Le fonds sera régulièrement renouvelé dans le cadre de prêts, en partenariat avec la médiathèque de Talmont et la Bibliothèque départementale de Vendée. Ce partenariat permettra également d'alimenter les liseuses en revues et livres numériques que les apprentis pourront eux-mêmes télécharger.
Le 3C sera aussi dédié à l'auto-formation pour aider les apprentis à consolider leurs compétences ou en acquérir de nouvelles. Les outils de formation glanés par les utilisateurs seront, ensuite, mutualisés.
Ce partage des connaissances sera également appliqué dans le pôle orientation, afin d'actualiser les recherches de parcours de formation.
MFR Talmont-Saint-Hilaire.
Des podcasts pour parler de « différence »
Une expérience enrichissante pour les quatrièmes de la MFR de Saint-Fulgent grâce à l’accompagnement du partenaire Demain-Vendée.
« Les objectifs travaillés grâce à ce projet étaient de développer notre curiosité, notre communication orale, et de collaborer en travaux de groupes. Pour cela, nous avons, tout d’abord, rencontré Frédéric David, dit "l’explorateur", responsable du « Journal des initiatives positives ». Il nous a présenté les différences entre ce média local et d’autres médias plus traditionnels. Avec lui et son collègue Adrien, nous avons, ensuite, découvert le matériel qui nous servirait de moyen pour réaliser nos trois interviews.
Il nous a paru intéressant de rencontrer des personnes que nous ne connaissions pas mais aussi de notre entourage, de les interroger sur notre thème de la différence puis d’enregistrer ces échanges pour en faire des podcasts.
Mais, alors, comment choisir qui nous pouvions interroger sur ce thème ? Des discussions animées dans nos groupes de travail nous ont amenés à choisir trois personnes ayant des activités qui sortent de l’ordinaire.
Nous avons pris contact avec Jacky Gouband (animateur nature à Saint-Fulgent), Laurence Richard (accueillante familiale à Challans) et Karine Cever (intervenante en communication non-violente à Chavagnes-en-Paillers) afin de mieux comprendre leurs activités et en quoi celles-ci cultivent la différence.
Nos trois interlocuteurs ont répondu avec beaucoup d’enthousiasme à notre sollicitation et sont, donc, venus à la MFR pour répondre aux questions que nous avons imaginées.
Pour réaliser les interviews, nous avons choisi un lieu dans lequel nous nous sentons bien à la MFR (le foyer), puis nous nous sommes répartis les rôles suivants : interviewers, photographe, responsable sonorisation. Nous avons fièrement réalisé les tâches confiées avec, à la clé, des discussions très instructives.
Nous avons hâte de finaliser ce projet avec le montage et la présentation du résultat final lors des portes ouvertes à la MFR, le samedi 22 mars. »
Paroles de jeunes :
« C’est pas tous les jours qu’on peut faire ça ! »,« Surprenant et intéressant ! »
La classe de quatrième,
MFR Saint-Fulgent.
Dans la peau d’un joueur de cécifoot
Deux joueurs du FC Nantes ont partagé leur passion avec la MFR de L'Herbergement.
Le cécifoot, c’est quoi ? Il s’agit d’un sport qui permet aux personnes malvoyantes ou non-voyantes de pouvoir pratiquer le foot.
Contrairement au football traditionnel, un ballon sonore avec des grelots à l’intérieur est utilisé pour permettre aux céci-joueurs de le localiser lorsqu’il roule. Tous les joueurs portent des bandeaux pour assurer l’équité en termes de niveau de vision. Les spectateurs doivent garder le silence pour que les joueurs qui se déplacent puissent se signaler vocalement.
Le gardien est voyant, ce qui lui permet de guider sa défense. Les matchs de cécifoot se déroulent en deux mi-temps (20 minutes). Le gardien ne peut pas sortir de sa surface qui est délimitée à un mètre devant le but. Deux joueurs du FC Nantes cécifoot sont intervenus auprès des classes de CAP Agricole, première SAPAT et troisième.
Maxime Sellier a une maladie génétique et dégénérative qui lui obstrue la vue. Rodolphe Martin est gardien de but, c’est le seul joueur de l’équipe voyant. « Ils nous ont présenté un diaporama et des vidéos expliquant le cécifoot (1). Puis, nous avons fait de la pratique. Nous avons testé les bandeaux et avons découvert la sensation d’être privés de la vue. Nous devions suivre le son du ballon. Ensuite, nous avons fait des tirs au but. Maxime nous guidait en tapant sur le cadre du but. »
Cela était très intéressant de découvrir ce sport et de pouvoir en discuter avec des professionnels, de pouvoir essayer de jouer. « Nous avons pu nous mettre à la place de personnes mal-voyantes. On a pu se rendre compte à quel point c’est difficile de perdre un de ses sens ! »
Les terminales SAPAT,
MFR L’Herbergement.
(1) L'équipe de France de cécifoot a largement contribué à vulgariser ce sport. Elle a été championne olympique à Paris.
Début d'une aventure « Part'âgée »
Les jeunes en CAPa première année de la MFR de Saint-Fulgent ont en projet un séjour intergénérationnel avec les MARPA de Vendrennes et de Saint-Paul-en-Pareds.
Les jeunes ont pris contact avec les personnes âgées des deux MARPA de Vendrennes et de Saint-Paul-en-Pareds pour jeter les bases de ce séjour qu'ils envisagent l'an prochain.
Pouvez-vous nous expliquer le projet ?
Un jour, Nadège, la directrice de la MFR, est venue nous dire que notre dossier avait été retenu pour participer au projet "Part'âge" avec la MARPA de Vendrennes et deSaint-Paul-en-Pareds.
En quoi consiste ce partenariat ?
Nous allons réaliser des animations avec les personnes âgées des deux MARPA, pour apprendre à se connaître, et pour, ensuite, vivre un séjour intergénérationnel. La première activité, nous l'avons réalisée en classe : nous avons fait une affiche pour souhaiter "Bonne année" aux personnes avec qui nous allons partir en séjour.
Quelles vont-être les animations que vous allez-vous proposer ?
Nous avons envie d'aller visiter les deux MARPA pour discuter avec les résidents avec qui nous allons partir en séjour. Nous aimerions construire ensemble notre programme en fonction des envies de la classe et des personnes âgées. Pour faire du lien avant le séjour, nous aimerions réaliser des décorations pour leurs chambres, organiser un pique-nique à la fin de l'année scolaire. Nous aimerions prendre des nouvelles régulièrement des personnes âgées. Nadège nous a donné l'idée de leur écrire des lettres pour leur anniversaire, par exemple !
Quand aura lieu le séjour et où ?
Le séjour aura lieu quand nous serons en CAPa deuxième année, au mois d'octobre. Pour le moment, le lieu reste secret. On sait juste que ce sera au bord de la mer. Nous sommes pressés de pouvoir accompagner et vivre avec les personnes âgées.
La classe de CAPa première année, MFR Saint-Fulgent.
Tous ados, tous égaux ?
À Pouzauges, les jeunes de la MFR ont rencontré les responsables de l'association vendéenne « Ravinala » qui vient en aide au peuple malgache.
Comment se rendre compte, quand on est un jeune Vendéen de 14 ans, de ce que peuvent vivre les autres ados dans le monde ? C'est la question que s'est posée Émilie, monitrice à la MFR de Pouzauges.
Pour l'aider à en discuter avec les élèves de troisième B, elle a fait appel à l'association Ravinala : « C'est une association qui aide les Malgaches, en leur apportant du matériel scolaire par exemple », commentent les jeunes.
Une lettre aux correspondants malgaches
Pour que ce soit plus réaliste, les élèves ont écrit à leurs correspondants malgaches : « On devait écrire une lettre dans laquelle on se décrivait, on parlait de nos stages et de nos loisirs. On a aussi joint une photo de notre famille et une photo de nous en stage ».
Les membres de l'association sont allés remettre ces lettres en mains propres au collège de Ramen à Diego. Quelques semaines plus tard, les élèves de Pouzauges ont reçu en retour une lettre de leurs correspondants : « Ils nous expliquent qui ils sont, ce qu'ils aiment faire et ce qu'ils voudraient faire comme métier. Ils écrivent assez bien en français et ils ont fait des dessins. Certains ont même indiqué leur numéro de portable ».
L'occasion pour quelques uns d'échanger en direct avec ces correspondants, malgré les 8 500 km de séparation : « Ça nous fait plaisir de discuter avec des jeunes qu'on ne connaît pas. Ils n'ont pas la même vie que nous, certains doivent faire plusieurs heures de marche pour aller à l'école. On voit qu'il y a beaucoup de pauvreté là-bas, ils ont des trous dans leur maison ! Dans la classe, il n'y a pas de tableau, ils écrivent sur un mur peint en noir. On aimerait bien les accueillir en France pour leur montrer ce qu'on vit et comment sont nos maisons et la MFR ».
Des échanges virtuels qui se transformeront, peut-être, un jour, pour certains en échanges réels.
Les élèves de troisième B,
MFR Pouzauges.
Les CAP agricole animateurs de l'EHPAD
Quand le jeu permet d'apprendre, de se souvenir et de prendre du plaisir.
« Dans le cadre d’un projet de français, nous sommes allés deux fois à l’EHPAD de L’Herbergement rencontrer les résidents.
En octobre, nous avons commencé par visiter l’EHPAD avec Nathalie, l’animatrice, pour comprendre le fonctionnement et découvrir le public accueilli. Puis, l’après-midi, par petits groupes, nous avons échangé avec les résidents sur leur vie et l’agriculture d’autrefois. En décembre, nous sommes allés jouer avec eux avec des jeux créés en classe.
Nous avons beaucoup apprécié le premier temps d’échange. Les résidents étaient très gentils, ils prenaient le temps de bien nous expliquer, de répondre à nos questions. C’était très intéressant d’en apprendre un peu plus sur l’agriculture d’autrefois.
Ça nous prouve que ce n’était pas facile, que la vie était vraiment dure, cela change d’aujourd’hui !
Un véritable moment d'échanges
En classe, nous avons choisi tous ensemble les jeux à faire avec les résidents.
L’animatrice nous a donné des conseils. Nous avons créé, par petits groupes, trois jeux : le Memory avec des photos du matériel et des productions agricoles d’aujourd’hui, une frise chronologique avec le matériel agricole à replacer sur celle-ci pour faire travailler la mémoire.
Puis, le jeu des sens, faire deviner des granulés, foin, paille dans des sachets que les résidents devaient découvrir en sentant, touchant.
En décembre, lors du deuxième temps, nous nous sommes installés autour d’une table. Nous commencions par donner les consignes des jeux aux résidents. Puis, nous les regardions jouer et nous les guidions en expliquant les photos et en les aidant à reconnaître les différentes matières. C’était un véritable moment d’échange apprécié de tous. Nous terminions chaque après-midi par un goûter partagé.
C’est un projet que nous avons apprécié faire, car nous avons découvert énormément de choses sur l’agriculture d’autrefois mais aussi sur la vie des résidents. Ce qui nous a le plus plu, ce sont les temps d’échange où l’on rigolait avec eux et quand ils racontaient leur passé, en le comparant avec la vie agricole d'aujourd’hui ».
Les élèves de CAPA 2
Métiers de l'Agriculture,
MFR L'Herbergement.
Martinique et Vendée, il n'y a qu'un pas
Les MFR de Pouzauges et de Rivière-Pilote, en Martinique, ont noué des liens étroits.
« C'est vraiment un beau voyage, on a eu la chance de pouvoir le faire ! » Ces paroles, on les entend souvent dans les couloirs de la MFR de Pouzauges depuis trois ans maintenant.
C'est en janvier 2021 que le partenariat avec la MFR de Rivière-Pilote a débuté. Tous les ans, une classe de Pouzauges s'envole vers la Martinique au mois de janvier avant de recevoir les correspondants martiniquais au printemps : « On a découvert plein de choses, des paysages magnifiques, des produits locaux qu'on ne connaissait pas, une façon de vivre différente de la nôtre. Il n'ont pas beaucoup de moyens mais ils sont très accueillants », témoignent Emilien, Ilona et Baptiste qui ont fait le voyage, il y a deux ans.
Les jeunes sont hébergés dans les familles des élèves martiniquais. Le programme comporte des visites de l'île, des activités nautiques et des moments de détente à la plage : « Ça nous permet de voir comment ils vivent et de nous intégrer complètement dans la vie de la famille ».
Ce voyage est l'occasion, pour certains Vendéens de faire leur baptême de l'air et de visiter La Martinique qui, bien que française, est tellement différente de la métropole : « Il fait beau tout le temps ! Les paysages, les palmiers, les fruits, tout est vraiment différent de chez nous », s'exclament Tom, Melvin, Tino et Noah qui sont partis l'an dernier.
Une vraie richesse
En février, un groupe vient de se rendre en Martinique et dans quelques mois, ce sont les jeunes Martiniquais qui viendront en Vendée, eux aussi logés dans les familles. La MFR de Rivière-Pilote comporte une section foot pour les élèves de quatrième et de troisième. Donc, lorsque les jeunes de Martinique viennent en métropole, ils sont avides de découvrir les clubs de foot du secteur. On organise, donc, des rencontres sportives et des sorties autour de ce thème : « On les encourage lors des matchs qu'ils disputent, ils ne gagnent pas toujours ! ». Comme en Martinique, le week-end se passe dans les familles. Libre à chacune de faire découvrir ce qu'elle souhaite aux jeunes.
Ce partenariat est une vraie richesse pour les jeunes de ces deux départements. Ils s'aperçoivent qu'on vit tous dans le même pays mais pas de la même façon ! Cela permet également les échanges "en vrai" et pas uniquement via les réseaux sociaux, même si certains utilisent ces médias pour garder le contact avec les correspondants martiniquais.
Les élèves de seconde
et de première,
MFR Pouzauges.
Une rencontre à 1 000 lieues de la MFR
Les jeunes de quatrième Orientation de la MFR de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ont participé à un échange avec une école du Bénin tout au long de leur année.
L'année dernière, lors du projet MFR Monde, les élèves de quatrième ont participé à un échange avec une classe du Bénin afin de découvrir une toute autre culture.
Ils ont dans un premier temps abordé, à travers un échange de lettres, la vie quotidienne des élèves du Bénin. Ils ont été surpris par la qualité du travail. Les quatrièmes ont tous répondu par courrier en racontant, à leur tour, leurs habitudes à la MFR.
Les quatrièmes de Saint-Gilles ont réalisé une carte du Bénin pour l'exposer lors de la journée interculturelle regroupant plusieurs MFR de Vendée. Plusieurs ateliers ont été organisés permettant aux jeunes de découvrir la musique à percussion, la mode, la culture béninoise et la cuisine lors d'un repas traditionnel du Bénin servi le midi au self.
Une visio, entre l'école du Bénin et les élèves de la MFR, a permis de faciliter des échanges spontanés entre les jeunes.
Flavio a été surpris par la structure qui accueille les élèves. En effet, les fenêtres sont remplacées par des trous dans le mur, le sol est de la terre battue, la classe est très peu éclairée.
Timéo a été impressionné par le nombre d'enfants dans une classe et par le respect envers le professeur.
Mélina se souvient des uniformes des élèves et de l'absence de transport pour se rendre à l'école. Les enfants vont à l'école principalement à pied.
Baptiste et Maïna gardent en souvenir l'image des sourires des enfants et de leur joie communicative !
Les élèves de troisième A,
MFR Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Bruxelles une visite enrichissante
A Bruxelles, la classe de première bac professionnel SAPAT (Service aux personnes et animation dans les territoires) a visité le centre de jour le Potelier des Pilifs.
Cet établissement accueille des personnes en situation de handicap. Les professionnels ont pour objectif de « minimiser la notion de différence ». Ils nomment les participants leurs « collègues », car ils participent pleinement aux activités. Le but est de les accueillir en proposant des activités, de travailler l’inclusion en écoutant les rythmes individuels de chacun.
« Ce qui nous a marqué, c’est qu’à l’inverse de nos stages en France, il n’existe pas de plan de soins. Tout le monde participe aux animations en fonction de ses capacités. Les participants sont acteurs de leurs journées, préparent à manger, jardinent, font leurs courses et confectionnent des confitures qu’ils vendent dans une ferme afin de financer certaines activités telles que l’équithérapie ou la piscine ».
« Une structure basée sur la complicité où la différence n’est pas visible, on se croirait dans une famille ! » Cette structure met en avant l’inclusion et place la personne au centre de ses priorités. Un modèle à suivre en France ?
La classe de première,
MFR Le Poiré-sur-Vie.
Le vélo pour relever un défi collectif
Aller à la rencontre des autres, apprendre et se dépasser : voilà le défi que les jeunes de Saint-Fulgent se sont lancés ! Rendez-vous en mai prochain.
Les élèves de la classe de seconde SAPAT (Services à la personne et animation dans les territoires) de la MFR de l’IREO de Saint-Fulgent préparent un projet intitulé “Les SAPAT à vélo”.
Ce projet, qui se déroulera du 19 au 23 mai 2025, a pour objectif de découvrir et d’intervenir dans différentes structures locales comme des EHPAD, des MARPA, des crèches et des centres périscolaires.
Participer à la dynamique du territoire
Les jeunes s'engagent et sont acteurs de leur projet : « En nous rendant sur place, nous aurons l’occasion d’enrichir nos compétences professionnelles liées au service à la personne, tout en rendant service à ces structures ».
Durant cette semaine, leurs missions consisteront à :
• Organiser des animations pour divers publics,
• Participer à l’entretien des locaux,
• Favoriser des moments d’échange et de partage avec les personnes accueillies.
Pour se déplacer, ils ont choisi d’utiliser le vélo afin de mieux découvrir le territoire et de relever un défi collectif. La semaine se clôturera par une journée auPuy du Fou, un temps fort destiné à renforcer la cohésion de groupe et offrir une expérience mémorable à chacun d’entre eux.Pour apprendre autrement
Ce projet est rendu possible grâce au soutien des familles, des tuteurs, des moniteurs et de nombreux partenaires locaux. « Ensemble, nous nous engageons dans cette aventure pour apprendre autrement, aller à la rencontre des autres et contribuer positivement à notre territoire ».
Andréa ROUSSEAU, Anissa FONSECA et Laurine JOGUET,
classe de seconde SAPAT,
MFR Saint-Fulgent.

Vivre en famille d'accueil à Rome
Chloé et Léia ont découvert une autre culture latine grâce à l'accueil de leur hôte Paola.
Dans le cadre d'un voyage d'études à Rome, les élèves de première bac pro MCV (Métiers du commerce et de la vente) de la MFR de la Louisière ont eu l'opportunité de séjourner en famille d'accueil.
Léia et Chloé partagent leur expérience, qu'elles caractérisent comme une « très belle aventure. Ce voyage nous a permis de sortir de notre zone de confort, loin de nos repères et de notre famille. Nous avons découvert une culture totalement différente de la nôtre ».
Une immersion à l'italienne réussie
Les apprentis ont rencontré leur famille d'accueil dès le lundi soir, à leur arrivée : « Nous avons été accueillies par Paola, une femme très humaine et courageuse. Malgré la barrière de la langue, elle nous a immergé dans son mode de vie et son quotidien. Elle nous a fait découvrir des plats typiques, des activités comme le karaoké en italien, des promenades dans la ville. Elle était ravie de partager ces moments avec nous, et nous l'étions tout autant ».
Créer des liens durables avec leurs hôtes romains
En plus d'avoir profité de l'hospitalité des familles tout au long de la semaine, certains jeunes ont noué des liens durables avec leurs hôtes romains : « Au-delà d'une famille d'accueil, c'était une expérience profondément enrichissante. Nous avons créé des liens humains très forts, avec un accueil authentique et unique. Pour nous, c'était une véritable aventure. Nous en garderons des souvenirs inoubliables. Nous sommes même restées en contact avec Paola », ajoutent les filles.
Léia DABIN et Chloé RICHARD, bac pro MCV,
MFR La Louisière Les Herbiers.
Précieux venu du Bénin pour ses études
Précieux Kottin a intégré, grâce à Parcoursup, la MFR de Saint-Florent-des-Bois en BTS Jardinerie et animaux de compagnie. Son objectif, poursuivre jusqu'à la licence.
Précieux Kottin est arrivé du Bénin en septembre 2023 et a intégré le bac pro Technicien conseil de vente en animalerie.
Il a obtenu son diplôme en seulement 10 mois et a souhaité poursuivre son cursus en BTSA UJAC (Univers jardins et animaux de compagnie). Ses collègues de classe ont souhaité l'interroger sur ses motivations pour suivre une formation en France et sur ses conditions d'accueil à la MFR de Saint-Florent-des-Bois.
« Je me sens très épanoui »
La MFR accueille deux autres étudiants béninois, Auguste et Baudelère également en BTSA.
Précieux, pourquoi as-tu souhaité poursuivre ta scolarité en France ?
Les études dans les pays développés tels que la France ou les Etats-Unis sont très qualitatives. Lorsqu'on revient dans son pays d’origine, les diplômes français sont fortement reconnus et permettent d'ouvrir beaucoup de portes. J'ai choisi la France plutôt que les Etats-Unis parce que la maîtrise de la langue me paraissait être un facteur favorable pour une bonne intégration, mais également parce que la France est très renommée en Afrique pour son accueil.
Comment s'est passée ton arrivée ?
C'était incroyable. Corentin, un des moniteurs de la MFR, est venu me chercher à la gare de La Roche-sur-Yon. L'ensemble de l'équipe pédagogique et les élèves m'ont réservé un accueil chaleureux et ont fait en sorte que mon intégration soit rapide et efficace.
Aujourd'hui, comment te sens-tu dans ta formation et dans ta vie en France ?
Je me sens très épanoui, car les études en animalerie sont intéressantes et mon contrat d'apprentissage à JMT Niort (animalerie) se passe très bien. C'est vrai que ma famille me manque beaucoup, mais je sais que je la reverrai tôt ou tard.
Quelles sont les différences les plus marquantes entre le Bénin et la France ?
Ici, tout est plus cher et notamment la nourriture. Je trouve également que le respect vis à vis des adultes est beaucoup moins présent et que les jeunes sont plus nombrilistes.
Quels sont tes projets après l'obtention du BTSA ?
Je compte poursuivre mes études en licence, rester trois ou quatre années en France le temps de parfaire mon expérience professionnelle puis revenir au Bénin pour ouvrir une animalerie.
Louis LANEZ, BTS 1 UJAC,
MFR Saint-Florent-des-Bois.
En mission à Guérande
Durant leur voyage d'études, cinquante jeunes de troisième de la MFR de l'Ireo de Saint-Fulgent, ont mené des enquêtes journalistiques à Guérande en Loire-Atlantique. Cette cité médiévale se situe dans la presqu'ile guérandaise et contient plusieurs monuments historiques et touristiques.
Pour en savoir plus, certains ont interrogé des passants, d'autres des commerçants ou des habitants.
Ils ont, ensuite, réalisé des vidéos concernant la porte de « Saint Michel » témoignant de la puissance de la ville au Moyen-Âge, la chapelle Notre-Dame-la-Blanche construite au 13e siècle, l'église collégiale Saint-Aubin et son trésor, et quelques boutiques d'artisans.
« Nous avons été surpris par toutes ces belles boutiques d'artisans qui proposent des produits locaux : des biscuits, des savons, du sel de Guérande, des bijoux, des articles de maroquinerie et de céramique ainsi que des boutiques de luxe ».
Ces monuments chargés d'histoire et ces commerces attirent beaucoup de touristes surtout l'été. En quittant Guérande, les jeunes ont aussi découvert les marais salants qui l'entourent : « Nous aimerions bien y retourner un jour ! ».
Les classes de troisième,
MFR de l'Ireo Saint-Fulgent.
À Belle-Île, un stage singulier
Pour parfaire sa formation et découvrir de nouvelles réalités agricoles, Clément a suivi les pas de son frère ainé, Pierre, et a effectué un séjour enrichissant à Belle-Île-en-Mer. Ce stage de deux semaines immersif s'est déroulé au cœur d’une exploitation bretonne, l’une des plus importantes de l’île qui abrite un cheptel de 30 vaches allaitantes et 60 laitières. Sur ses 130 hectares, l’agriculteur cultive maïs, betteraves, choux, blé et prairies dans un paysage idyllique.
Pendant ce séjour, Clément a été confronté aux réalités du terrain. Une expérience d’autant plus enrichissante que l’île impose des contraintes logistiques particulières, notamment pour le transport du matériel par bateau. Clément était prêt à relever le défi. Il a choisi l'exploitation, car il est attiré par la diversité des tâches et l’environnement exceptionnel de l’île.
Clément avait hâte « de découvrir de nouvelles techniques et de travailler dans un autre contexte ». Il n'était pas inquiet, connaissant déjà un peu l'exploitation grâce à son frère. « J'étais impatient d’apprendre de nouvelles choses ». Pierre, son frère qui a déjà vécu cette expérience, ajoute : « C'est un tremplin vers l’avenir, ce stage m'a donné de l'autonomie ».
En choisissant de réaliser leur stage sur l’île de Belle-Île-en-Mer, Pierre et Clément ont opté pour une destination riche en enseignements.
Les élèves de CAPa 1,
MFR L’Herbergement.
Enquête au cœur du Vendée Globe
Cinq jours avant le grand départ, les jeunes de Saint-Fulgent ont été témoins de l'immense défi que se sont lancés les 40 skippers de la 10e édition.
Le 10 novembre 2024 a eu lieu le grand départ de la dixième édition du Vendée Globe.
Quelques jours avant, alors que les skippers et leurs équipes bouclaient les derniers préparatifs, les jeunes de Saint-Fulgent ont eu la chance de participer à l’évènement : « Faute d’avoir pu interviewer un marin, nous avons rencontré une animatrice spécialiste du Vendée Globe et du grand large. Cette rencontre, sur les pontons, à quelques mètres de ces embarcations impressionnantes, nous a permis d’en apprendre beaucoup sur les aspects techniques des monocoques de la catégorie Imoca ». Les diverses sortes de voiles leur ont été présentées. La différence entre dériveurs et foils leur a été expliquée.
« Dans un second temps, nous avons exploré les espaces d’exposition, dans lesquels nous avons enquêté sur les éléments d’histoire du Vendée Globe. Michel Desjoyeaux a notamment créé l'exploit de remporter deux fois cette épreuve devenue mythique. Par ailleurs, c'est une expérience humaine extrême avec malheureusement plusieurs décès par le passé mais aussi des sauvetages réussis ».
Comment se nourrir, comment dormir ?
Les jeunes ont ensuite échangé sur la vie quotidienne des skippers, notamment au sujet du sommeil et de l’alimentation, leurs besoins fondamentaux. Après deux semaines en mer, plus de produits frais disponibles… Quelle solution ? L’alimentation lyophilisée. Se reposer est également nécessaire ! Il a fallu apprendre à gérer un sommeil polyphasique, soit un repos fractionné en plusieurs temps. Ainsi, Fabrice Amedeo, un participant, explique dormir en moyenne 6 fois 40 minutes sur 24 heures. Cela nous paraît tellement peu !
La conclusion des échanges s'est faite autour d'un sujet essentiel en 2025 : la protection des océans ! Organisateurs et participants sont, en effet, très sensibles à cela et s'associent pour observer et faire progresser la recherche autour de cette question.
Les classes de troisième,
MFR de l'IREO Saint-Fulgent.
Un projet d'inclusion à la MFR du Poiré
Depuis septembre 2023, six jeunes de l’IME (Institut médico-éducatif) des Terres noires de La-Roche-sur-Yon viennent trois jours par semaine à la MFR du Poiré-sur-Vie. Ils participent avec nous aux repas, aux services et partagent les temps de pause le midi.
L’après-midi, ils sont encadrés par leurs éducatrices et réalisent leurs activités dans une salle qui leur est dédiée. Erik, Sacha, Noémie, Maëva, Lilou, et Julia nous disent être heureux de venir à la MFR et de partager ces moments avec nous : « J’aime bien voir les élèves de la MFR, faire des activités avec eux. J’aime bien être ici », nous confie Lilou. Romane, leur éducatrice, nous fait part de « la bienveillance des jeunes de la MFR », car elle constate que nous sommes attentifs, et que « les jeunes de l’IME ont évolué en terme de sociabilité ».
Pour nous, cette expérience est très enrichissante, car nous pouvons évoluer d’un point de vue personnel et professionnel étant en formation dans le domaine du service à la personne. Pour certains, cela peut aussi confirmer un choix d’orientation. Pour nous, le projet d’inclusion est réussi, car ils font partie intégrante de notre groupe, mais nous aimerions partager plus d’activités avec eux.
Pour l’année en cours, des projets se préparent afin de faire évoluer l’inclusion au sein de la MFR. Une expérience humaine très enrichissante que nous vous conseillons de vivre.
Romane BOUCHIAT, Maud MORIN, Lucille BOURDON,
terminale bac pro SAPAT,
MFR Le Poiré-sur-Vie.
Talmont : un préau pour le Bénin
La MFR de Talmont-Saint-Hilaire a effectué en décembre 2024 la deuxième session de son projet de coopération avec le Bénin. Un projet ambitieux qui a nécessité l'appui d'associations en France et sur place.
Depuis deux ans, la MFR de Talmont mobilise les compétences de ses apprentis en première année de brevet professionnel pour réaliser des travaux dans l'école du Bon berger à Gomé. La première étape du projet a été réalisée l'an passé avec la construction d'un préau (en béninois : apatam) destiné à accueillir des panneaux solaires qui alimenteront l'école et le village.
La structure devait être entièrement assemblée pendant le temps de séjour des apprentis partis au Bénin. Sur place, les professionnels risquaient de manquer d'outils : l'association Arcade a, donc, collecté, puis acheminé le nécessaire. La MFR s'est aussi rapprochée de l'association Repair café pour remettre en état son matériel classé inutilisable. Les menuisiers partenaires de la formation ont aussi fait don de leurs anciens outils.
En décembre dernier, un groupe de dix-huit apprentis a mené des travaux de rénovation dans l'école du Bon berger. Une action qui bénéficie du soutien des associations Imagine un sourire et Bonvolema. Une randonnée gourmande a été organisée pour compléter les financements
Baptiste Guilloteau, fondateur de Bonvolema a réalisé un film,"Un apatam pour l'école du Bon berger". Ce documentaire qui retrace l'aventure de cette coopération franco-béninoise a été diffusé en janvier au cinéma Le manoir de Talmont-Saint-Hilaire.
Classe des BP 1,
MFR Talmont-Saint-Hilaire.
Élargir son savoir et son esprit
La MFR de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se délocalise chaque année pendant deux semaines pour des formations dans le cadre du programme Eramus + à l'étranger, afin de découvrir de nouvelles façons de travailler, de nouvelles cultures. Des apprentis TBEE (Technicien du bâtiment études économie) et ORGO (Organisation et réalisation du gros-oeuvre) ont travaillé dans des entreprises au Danemark et ont du s'adapter aux méthodes professionnelles. C'était aussi, pour eux, l'occasion de faire des rencontres, de vivre des moments conviviaux avec leurs hôtes et de se faire comprendre malgré la barrière de la langue.
Ilona, elle, a été surprise en Espagne d'avoir des pauses obligatoires toutes les demi-heures pour boire un verre d'eau. Une attention apportée à la santé des salariés durant leur temps de travail.
Ce type de séjours permet aux apprentis de développer leur autonomie et leur indépendance. Sacha et Enzo indiquent qu'ils ont pris l'avion seuls pour la première fois et ont dû gérer eux-mêmes leur logement et leurs déplacements pour se rendre sur leur lieu de travail dans un pays étranger dont la langue leur était inconnue.
Tom a travaillé sur des grands chantiers différents de ceux dont il a l'habitude. Il est revenu content de ces découvertes.
Les apprentis de terminales ORGO et TBEE,
MFR Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Thaïlande, une immersion en pleine nature
Les jeunes de Saint-Florent-des-Bois ont réalisé un voyage pédagogique dans le plus ancien Parc national de Thaïlande, reconnu par l'UNESCO.
Les étudiants de BTSa UJAC (Univers jardins et animaux de compagnie) ont vécu une expérience unique en Thaïlande. Du 27 janvier au 4 février, ils sont partis à la découverte du parc national de Khao Yai, un véritable joyau de la biodiversité.
Ce séjour organisé par les étudiants et leurs moniteurs depuis un an a été rendu possible grâce notamment aux nombreuses actions de financement menées par les élèves depuis le début de leur formation.
Le choix de la destination et des activités est le fruit d'une réflexion menée conjointement par les jeunes et l'équipe pédagogique et promet d'être riche en belles découvertes.
Le groupe a été pris en charge par un guide accrédité du parc, qui, pendant trois jours, a permis aux jeunes d'observer de près des espèces emblématiques de la faune asiatique.
À la découverte de la faune thaïlandaise
Au programme, donc, randonnées, observations nocturnes et identification des espèces, mais également des échanges autour de la thématique de la protection de l'environnement avec des associations locales. Les jeunes, tout juste rentrés de leur périple en Asie, témoignent : « C'est un voyage très dense, il nous permet d'appréhender la Thaïlande sous des aspects très différents. C'est un pays incroyablement contrasté ! »
Ce voyage est, non seulement, une opportunité pour les apprentis d'enrichir leurs connaissances en biologie et écologie, mais aussi de développer leur sensibilité aux questions du développement durable.
La MFR de Saint-Florent-des-Bois est fière de soutenir ce projet ambitieux qui témoigne de l'engagement de l'association pour former des citoyens conscients des enjeux sociaux et environnementaux.
Philippe LE HUEROU,
MFR Saint-Florent-des-Bois.

Découverte du système de santé portugais
Lors de leur deuxième année de BTS ESF (Economie sociale familiale) et SP3S (Services et prestations des secteurs sanitaire et social), les jeunes ont eu l'opportunité de partir en voyage d'études à Porto, financé par les actions mises en place au cours de leur première année.
L'objectif principal de ce voyage était d'explorer le système de santé au Portugal et de le comparer à celui de la France.
« Nous nous étions répartis l'organisation du programme des visites pour découvrir différents publics et différents types d'accueil et d'accompagnement. Chaque matin, le groupe en charge de la visite du jour faisait un brief sur la structure qui allait être visitée. Au total, le séjour a permis de découvrir le Centro juvenil destiné aux enfants de l'aide sociale, l'école d'infirmières de Porto, le musée de l'Hôpital et un centre d'hébergement pour les femmes victimes de violences ». Au delà des visites professionnelles, la classe a découvert plusieurs lieux culturels de Porto et expérimenté plusieurs aspects de la vie quotidienne : établir des menus équilibrés, se déplacer en transport, s'orienter dans une ville...
Le défi des monitrices
Pendant le séjour, toute la classe a relevé un défi lancé par les monitrices qui accompagnaient le groupe : entrer en communication en anglais avec des Portugais et les faire parler en français : « C'est le meilleur moyen de créer du lien et de vivre des échanges inoubliables avec les locaux » confie Solène, monitrice à la MFR.
« Cette expérience a enrichi notre compréhension du secteur du travail sanitaire et social », témoignent les jeunes.
Les élèves de BTS ESF et SP3S,
MFR Saint-Fulgent
Avec la MFR, le goût des voyages
Dylan Piveteau, aujourd'hui chef de rayon au sein des "Jardins de Belleville" , revient d'un périple de plusieurs mois en Asie.
Quel a été ton cursus scolaire ?
J'ai passé une première année à la MFR de Venansault en seconde, puis quatre années à la MFR de Saint-Florent-des-Bois pour suivre un cursus en bac pro Technicien conseil de vente en animalerie puis un BTSA Technico-commercial Univers jardin et animaux de compagnie.
Qu'est ce qui t'a le plus marqué au cours de ton cursus ?
L'ensemble des propositions pédagogiques des Maisons familiales rurales, et, notamment, toute la politique de mobilité des établissements que j'ai fréquenté. En cinq années, je suis parti à Londres durant mon cursus de seconde, puis pendant le bac pro et le BTSA à Saint-Florent, en Belgique dans le cadre du programme Erasmus, en Guyane et en Thaïlande.
Ces deux derniers voyages étaient financés en quasi totalité par des actions de financement intégrées dans le déroulé pédagogique de nos formations et mettaient les élèves dans un processus de pédagogie de projet.
Quelle importance ces voyages ont, aujourd'hui, dans ta vie ?
Tous ces moments passés à l'étranger dans le cadre des MFR ont changé ma vie. Cela m'a clairement donné le goût du voyage et m'a ouvert au monde et aux autres. J'ai vu que c'était possible de voyager et d'assouvir ma passion pour l'observation du monde animal. Depuis, je suis parti pendant six mois au Sri Lanka, en Inde, au Vietnam, au Laos, au Cambodge et à Bornéo.
Antonin DELHOMAIS,
BTS 1 UJAC,
MFR Saint-Florent-des-Bois.
L'ouverture au monde, ADN de la MFR
Depuis la rentrée, la MFR de Saint-Florent-des-Bois a entamé une réflexion sur la réécriture de son projet d'association. Au coeur, la découverte du monde.
René Giraud est membre actif de la MFR de Saint-Florent-des-Bois depuis plus de trente ans. Il a présidé l'association pendant de nombreuses années et s'est beaucoup investi au sein de la fédération départementale de Vendée, notamment au sein du comité Bénin. L'engagement en MFR a été l'occasion, pour lui, d'effectuer de nombreux séjours en Afrique. Il nous raconte aujourd'hui comment il s'est forgé la conviction que les voyages sous toutes les formes sont un élément fondamental de la construction personnelle et professionnelle.
René, pourquoi pensez-vous que la mobilité et l'ouverture au monde sont essentiels ?
J'ai accompagné de nombreuses années les élèves dans le cadre des mobilités organisées par l'établissement : j'emmenais les élèves en Belgique, j'effectuais le bilan avec les entreprises d'accueil, je les ramenais à Saint-Florent-des-Bois. En tant que président, j'ai aussi pris la décision d'accompagner la première promotion de bac pro Technicien conseil de vente en animalerie au Bénin. C'était en 1999 avec une jeune monitrice, Yveline Jolivet, aujourd'hui devenue directrice.
Dans ces moments privilégiés avec les élèves, j'ai toujours pu constater à quel point cette expérience était source d'enrichissement et de transformation pour les jeunes. Prendre l'avion, être dans un logement à l'étranger, être en contact avec une culture différente, ces voyages ont marqué des générations d'élèves.
En quoi est-il important d'inscrire ces voyages dans le nouveau projet d'association de la MFR de Saint-Florent ?
C'est très important. Cela permet d'inscrire ces mobilités dans la durée et, au-delà du renouvellement des dirigeants et de l'équipe pédagogique, de pérenniser les valeurs et les choix éducatifs de l'établissement. C'est la réputation de la MFR sur le long terme qui est en jeu.
Louis LANEZ, BTS, BTS 1 UJAC, MFR Saint-Florent-des-Bois.
MFR : un projet éducatif global
Les équipes pédagogiques sont très attachées au projet éducatif pratiqué dans les MFR. L'alternance et la formation professionnelle sont, bien entendu, un des piliers du projet éducatif, mais pas seulement !
Un tremplin vers la vie d'adulte
L'apprentissage par l'expérience vécue et la rencontre de l'autre constituent un tremplin vers la vie d'adulte.
La vie collective et l'internat, les veillées, la participation aux tâches du quotidien et les nombreuses interventions de professionnels, d'associations, de parents qui ponctuent le parcours de formation, sont autant d'occasions pour les jeunes de se confronter à d'autres réalités que la leur.
Une pédagogie de projet
En travaillant en équipe sur des projets variés, les élèves apprennent à connaître et à respecter les différences sociales, culturelles et individuelles de chacun. Ces projets vont bien au-delà d'une simple méthode d'apprentissage. C'est ce qui rend uniques les MFR dans le monde de la formation. Un véritable levier pour le développement personnel et social des jeunes.
En favorisant l'ouverture aux autres, les MFR préparent cette génération à devenir des citoyens actifs et responsables.
MFR Saint-Florent-des-Bois.
