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Grégoire témoigne de ce qu'il attend de l'Europe. En général, les lycéens se disent plutôt européens même s'ils voudraient plus de transparence.
Les lycéens nous parlent d'Europe
Pour le dernier numéro de l'année de Franç'infos, toute la rédaction s'est mobilisée à la veille du scrutin du 26 mai. Ce jour-là, nous voterons pour élire nos députés au Parlement européen. A cette occasion, ils ont enquêté pour savoir comment le lycée, lui aussi, est à l'heure de l'Europe.
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José-Luis Tajada, prof d'espagnol depuis la rentrée, partage les valeurs de l'Europe même si, d'un pays à l'autre, les cultures peuvent varier.

N° 36 - Mai 2019 | www.stfrancoislaroche.fr |
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Bojána Józsa, en terminale littéraire au lycée Saint-François, fait sienne la formule : on avance beaucoup mieux lorsque l'on travaille ensemble.
L'Europe dans tous ses Etats
L'Union européenne ne s'est pas construite en un jour. Quelques repères.
Les grandes dates
25 mars 1957, signature du Traité de Rome entre 6 pays : l'Allemagne de l'Ouest, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.
1973 Europe des 9
1981 Europe des 10
1986 Europe des 12
7 février 1992 Traité de Maastricht
1995 Europe des 15
2004 Europe des 25
2007 Europe des 27
13 décembre 2007 Traité de Lisbonne
2012 L'Union européenne obtient le Prix Nobel de la Paix
2013 Europe des 28
Depuis 2016 Crise du Brexit
Les grands hommes
Robert Schuman
Konrad Adenauer
Jean Monnet
Alcide de Gasperi
Paul-Henri Spaak
Les grands chiffres
Superficie : 4 493 712 km2
Population : 512 millions d'habitants
Densité : 114 habitants/km2
24 langues officielles
1 monnaie unique : l'Euro
PIB : 19 076 632 000
1ère puissance commerciale mondiale
2ème puissance économique mondiale
Les grands repères
L'Autriche est le bon élève en matière de recyclage des déchets. Elle arrive en tête.
Les trois capitales les plus visitées sont Paris, Londres et Rome.
L'Allemagne est le pays le plus riche. Malte le plus à la traîne.
80 % des hommes travaillent, les femmes 60 %.
1823, c'est la date où Beethoven a composé l'Ode à la joie, devenue l'hymne de l'Europe.
Si l'Europe adoptait une langue commune, elle pourrait économiser près de 20 % de son budget.
Charlotte SEGURET, première ES Amanda SARRAZIN, première EL
Léonie BOISSELEAU, seconde C.
Solution du jeu page 7
1- Europe, 2- France, 3- Finlande, 4- Roumanie, 5- Belgique, 6- Pologne, 7- Espagne, 8- Portugal, 9- Italie, 10- Malte, 11- Bulgarie, 12- Danemark, 13- Estonie, 14- Allemagne, 15- Budapest
« Promouvoir l'Europe à travers les jeunes »
Depuis 2011, le site Pierre-Brossolette échange avec divers pays d’Europe. Franç'infos a rencontré Christine Guignardeau, responsable des relations internationales.
Le lycée professionnel et technologique situé sur le site Pierre-Brossolette accueille des jeunes en formation professionnelle dans l'automobile, l'industriel et le bâtiment. Il réunit des formations technologiques STI2D et STL et 5 formations BTS en apprentissage : industrielles, automobiles, bâtiment et mesures physiques.
Quelles relations le lycée a-t-il avec l’Europe ?
Nous avons des contacts avec l’Espagne, l’Allemagne et la République tchèque. Des étudiants BTS font aussi des stages dans des entreprises européennes.
Et encore...
Nous avons également des contacts étroits avec le centre Europe Direct qui dépend du pôle relations internationales de La Roche-sur-Yon. Celui-ci est chargé de toutes les activités liées à l’Europe : instauration de partenariats avec des villes européennes, cellules de renseignements et collaborations avec les établissements scolaires de La Roche-sur-Yon.
Pourquoi est-ce important que les jeunes découvrent l’Europe ?
Si l'on veut continuer à vivre en paix comme depuis 70 ans, il faut promouvoir l’Europe, donc s’adresser aux jeunes, l’avenir de notre pays et l’avenir de l’Europe, pour porter les valeurs européennes qui sont le respect, la tolérance et la démocratie.
C’est, donc, à vous les jeunes de continuer à agir pour ces valeurs-là.
Le lycée a-t-il sollicité un financement européen ?
Pour le partenariat stratégique qui vient de démarrer entre notre lycée, un lycée espagnol et un lycée allemand, nous avons, effectivement, sollicité des subventions. Une somme d’environ 93 000 € pour les trois établissements. Ce qui nous permet de mener ce partenariat pendant deux ans.
On finance aussi les étudiants pour un stage de 3 mois en Europe.Souhaitez-vous que le futur lycée ait encore plus d'échanges avec l'Europe ?
Un nouveau projet est en cours actuellement. Il consisterait à instaurer des échanges entre nos professeurs en mécanique automobile et des professeurs espagnols de même spécialité.
Ça déboucherait sur des échanges d’élèves qui pourraient partir en stage dans des entreprises espagnoles.
Voyager, c’est sortir de son quotidien, aller à la découverte de l’Autre et vivre une aventure humaine.
Aurore FRETAY, seconde B, et Julie ROLLIN, première L.
« L'Europe, c'est notre futur »
Te sens-tu concerné par les élections européennes ? C’est à cette question que les terminales ont répondu, à la demande de Franç'infos, en vue du scrutin des 25 et 26 mai qui a pour but de désigner les députés français au Parlement européen.
« Pour moi, l’Europe c’est notre futur, c’est important, il faut que nous nous impliquions dans l'élection de nos représentants », affirme Blandine Potiron. . Les jeunes électeurs ont conscience de l’importance du geste, comme l’affirme Agathe Quilbé : « Les élections européennes sont un enjeu sur énormément de points (le social, l’économie, l’environnement...) ».
Cependant, leur engagement semble freiné par un manque d’informations et de communication quant aux décisions et actions politiques de l’Union. Edgar Pontoreau parle d’un « manque de transparence » et qualifie l’Union européenne « d'institution éloignée des citoyens ». Ainsi, face à cette distance qui semble exister entre les jeunes citoyens électeurs et l’Union européenne, Blandine s'interroge : « Voter par convention sans savoir pour qui et dans quel dessein, est-ce vraiment utile ? »
Pour y remédier, Agathe invite chaque jeune en âge de voter à se renseigner sur les médias comme France culture ou France 2, ainsi qu'à en discuter entre eux, afin de se construire une opinion et se familiariser avec le monde politique car, que ce soit pour les élections européennes ou autres , voter « c’est avant tout savoir être responsable et acteur de notre avenir ! »
Juline SOUCHET, terminale L.
Ils ont dit...
« Nous ne coalisons pas des États, nous unissons des hommes ».
Jean Monnet.
« L'Europe est trop grande pour être unie, mais elle est trop petite pour être divisée. Son double destin est là ».
Daniel Faucher.
L'Europe vue par une Américaine
Du 8 au 27 avril, le lycée Saint-François-d'Assise a accueilli 15 élèves américains, suite à l'échange France/Etats-Unis organisé par Sean Morris et Annabelle Fouquet-Audigé, professeurs d'anglais. Le groupe d'étudiants a pu découvrir les paysages et la culture française. Mais, entre stéréotypes et réalité, que pensent-ils réellement de l'Europe ? Une Américaine, Samantha Mariniello (aussi surnommée Sammie), a accepté de se livrer à Franç'infos.
Etais-tu déjà venue en Europe auparavant ?
Non, la France est le premier pays européen que je visite.
En général, que penses-tu de l'Europe ?
L'Europe est très différente des États-Unis. Par exemple, en France, il y a beaucoup de cultures, de champs et beaucoup de vaches aussi ! (rires)
Mis à part la France, quels autres pays d'Europe voudrais-tu visiter ?
J'aimerais bien aller en Italie et en Grèce, car j'aime beaucoup la langue italienne et tout à l'air très beau. Et, en ce qui concerne les clichés sur la France et sur l'Europe, qu'en as-tu pensé ?
Je trouve que les clichés sur la France sont un peu vrais. Par exemple, le fait que les Français "jugent" sur l'apparence... Je trouve qu'ils sont très stylés. J'aime beaucoup la France et l'Europe pour, justement, ces paysages très beaux. Tout est petit et rural et j'adore ça !
Clémence RAINTEAU, première L.
Et toi, qu'attends-tu de l'Europe ?
Franc'infos est allé à la rencontre de plusieurs lycéens, pour savoir quelle est la relation qu'entretiennent les jeunes avec l'Europe.
Qu'attends-tu de l'Europe dans le monde d'aujourd'hui ?
Lisa Bleteau, term. S1 :
« J'attends plus de concret. Il y a une trop grande distance entre les citoyens européens et les parlementaires. C'est dur de croire que notre avis compte vraiment ».
Noémie Renoncé, seconde C :
« J'aimerais que l'Union européenne nous accorde plus d'importance, à nous, les jeunes. Elle voit les jeunes comme des non électeurs plutôt que des futurs électeurs ».
Clara Danieau, term. L1 :
« Une de mes attentes de l'Europe est le maintien de la paix. J'attends aussi de l'Europe plus de communication, car les projets semblent lointains pour les citoyens. L'Europe est pour moi une coopération, une union qui rassemble différentes cultures ».
Antoine Porcheret, term. ES1 :
« J'attends de l'Europe qu'elle permette de faire mieux ensemble ce que chaque pays ne peut pas effectuer seul. J'attends qu'elle soit une troisième voie entre la Chine et les Etats-Unis ».
Te sens-tu Européen(-ne) ?
Adrienne De Coux, seconde A :
« Je ne me sens pas plus que ça Européenne. Je me sens Française avant tout ».
Lisa Bleteau, term. S1 :
« Je me sens totalement Européenne, dans le sens ou j'ai grandi avec elle. Comment ne pas se sentir Européen quand on bénéficie des succès majeurs de l'Europe (l'Euro, les frontières ouvertes..) ».
Quel avenir pour l'Europe selon toi ?
Grégoire Preteseille, term. ES1 :
« J'espère qu'elle modifiera en profondeur ses institutions pour occuper une place plus importante dans le monde et pour les Européens ».
Flavien Gretz, seconde C :
« A l'image du Royaume Uni, je pense que l'Union européenne va se fracturer ».
Dorian ROCHEREAU, term. ES1 Léonie BOISSELEAU, seconde C.
Europe : ces professeurs venus d'ailleurs
José-Luis Tajada, professeur d’espagnol, et Anja Gerecke, professeure d’allemand, ont partagé leur parcours de vie au sein de l’Europe.
D’où venez-vous ?
José Luis Tajada : Je viens du sud de l’Espagne, d'Andalousie, et plus précisément de la ville de Grenade.
Anja Gerecke : Je suis née en 1983 en RDA (République démocratique d’Allemagne) à Potsdam. J’ai quelques souvenirs de ma vie à cette époque, mais je me rappelle surtout du mouvement des jeunes et de la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989.
Quel a été votre parcours professionnel ?
JL.T. : Dès la fin du lycée, j’ai su que je souhaitais être enseignant de langues. Ainsi, j’ai obtenu une licence de langue et littérature espagnole, puis un master pour enseigner l’espagnol en tant que langue étrangère. Trouvant peu de travail en Espagne, des amis vendéens m’ont aidé à venir en France.
A.G. : En 2006, je suis partie dans le cadre d'Erasmus à Sciences Po Rennes. Je n’étais pas destinée à être enseignante : c’est grâce à l’Europe que j’ai pu trouver ma voie professionnelle. Auparavant, je faisais de la recherche dans une faculté en Allemagne. Je ne suis jamais rentrée en Allemagne pour finir ma thèse !
Comment s'est déroulée votre arrivée en France ?
JL.T. : Mon accueil a été très chaleureux, j’ai reçu beaucoup d’aide des Français, notamment des autres professeurs avec qui je faisais du covoiturage en attendant d’avoir une voiture.
A.G. : J’ai été très bien accueillie et j’ai facilement réussi à m’intégrer.
Pensez-vous que les cultures s'entrechoquent en Europe ?
JL.T. : Je pense qu’il existe une culture européenne. On s’accorde sur un grand nombre de valeurs et on partage une certaine idée de la société. J’ai le sentiment d’être européen.
A.G. : L’Allemagne et la France ne sont pas fondamentalement opposées. J’ai le sentiment d’être Allemande, mais avant tout européenne. Les cultures diffèrent selon de petits détails, mais les valeurs restent les mêmes. Surtout, en Vendée, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une petite Allemagne où le travail et la solidarité sont essentiels.
Développez-vous le sentiment européen dans vos cours ?
JL.T. : Pour moi, il est important de montrer à mes élèves qu’il existe différentes cultures. Ces dernières peuvent énormément enrichir les individus.
A.G. : Oui, j'explique à mes élèves que nous sommes d’abord européens.
Propos recueillis par
Colette JOULIÉ, terminale ES3.
L'Europe existe aussi dans nos cours
L'Europe est un thème présent dans l'actualité. Comment est-elle traitée dans nos cours ? Franc'infos est parti à la rencontre de trois professeurs.
Comment l'Europe est elle traitée dans les programmes ?
Nicolas Marchand (histoire-géographie) : En classe de première, on parle de la construction européenne, du droit européen, de ses limites aussi. On en parle également en EMC à propos de la citoyenneté européenne. En terminale, l'Europe est abordée comme puissance, en comparaison avec les États-Unis ou la Chine.
Cindy Auguste (anglais) : En anglais, on n'utilise que très peu le thème de l'Europe. L'anglais est un outil qui accompagne l'élève pour permettre à celui-ci de circuler dans les différents pays européens, pour le travail. Néanmoins, les niveaux de compétences (A2, B1-B2 etc...), sont utiles pour tous les élèves européens.
Bénédicte Pasquiet (sciences économiques et sociales) : En SES, l'Europe est uniquement traitée en terminale. En terminale, il y a un chapitre directement dédié. En Économie approfondie, le thème est traité avec le contrôle de la concurrence par l'Europe.Pensez-vous que nous devrions traiter ce sujet plus tôt dans notre scolarité ?
Nicolas Marchand : Il y a un gros problème de communication et d'information sur l'Europe et son utilité. Le temps donné pour traiter ce sujet est très court. Il faudrait, sans doute, le faire plus tôt. Trop de jeunes méconnaissent le fonctionnement de l'Europe.
Bénédicte Pasquiet : En terminale, l'Europe est logiquement placée là, car il faut un certain nombre de connaissances pour traiter ce sujet. On ne peut pas évoquer ce sujet plus tôt.
Les programmes sont ils neutres, politiquement parlant ?
Nicolas Marchand : Pour être honnête, le programme est orienté politiquement. L'objectif est de faire comprendre aux jeunes que l'Europe est une institution qui apporte plein de choses positives. C'est vrai, mais il faut nuancer.
Bénédicte Pasquiet : Oui, ils sont neutres. Après, selon les professeurs, certains diront que oui. Mais pour l'Europe, en SES, il est neutre.
Utilisez-vous l'Europe dans vos cours, en dehors du programme ?Nicolas Marchand : En EMC, on fait de nombreux points sur l'actualité. L'Europe fait partie de nombreuses questions.
Cindy Auguste : Cela dépend des professeurs. Au lycée, on aurait pu choisir le thème du Brexit. Les notions que l'on nous attribue sont tellement vastes ! A l'heure actuelle, en tout cas, nous ne parlons pas de l'Europe.
Bénédicte Pasquiet : La France est surtout privilégiée, pour des exemples qui parlent aux élèves. Après, l'Europe est également présente avec l'Euro.
Dorian ROCHEREAU,
terminale ES1.
Erasmus : pour vivre l'Europe
Paul Ydier, ancien étudiant au lycée Saint-François-d'Assise, a décidé, pour le dernier semestre de sa licence, de voyager jusqu'en Allemagne, grâce à Erasmus.
Paul suit une double licence droit-LEA depuis trois ans maintenant. Associant ainsi le droit et les langues, il souhaite, notamment, se spécialiser dans le droit européen. Il a choisi, pour son dernier semestre, d'aller étudier dans la ville de Passau en Allemagne, en passant par l'organisme Erasmus.
Créer des connexions entre étudiants
Erasmus+ est un programme européen qui permet à des millions d'étudiants d'aller étudier à l'étranger ou bien d'y faire un stage.
Pour Paul, ce voyage signifie « une ouverture d'esprit, la découverte d'un nouveau système universitaire, et la possibilité de pouvoir créer des liens avec des personnes partout en Europe ». En effet, cela est fondamental pour Paul : « Ces programmes sont importants et devraient être, sinon essentiels, une grosse partie du travail de construction de la cohésion communautaire ».
Paul attend aussi de ce voyage, l'acquisition « d'une autonomie particulière, dans le travail mais aussi dans la vie de tous les jours, notamment en se confrontant à une administration étrangère ».
Clara YDIER, terminale L1.
Élèves polonais, nos homologues
L'intérêt pour l'Europe des élèves polonais du lycée S. Staszic, partenaire depuis 1991 d’échanges culturels avec le lycée Saint-François-d’Assise, semble suivre la même tendance qu’en France.
Les jeunes se sentent plus ou moins concernés par les élections européennes qui approchent. Toutefois, il s’agit, pour certains, de leur premier vote : cela les responsabilise et ils s’accordent à penser qu’il est important de voter.
Roksana Woszczyńska affirme : « Je ne souhaite pas faire de mauvais choix. Il me paraît nécessaire de voter. Chaque action est décisive. Nous avons l’opportunité de choisir qui nous représentera au Parlement européen ».
Une mixité des cultures
Pas concernée par les élections, Aleksandra Adamska témoigne néanmoins des avantages de l’Europe : « Grâce à la carte d'identité, on voyage à travers l'Union européenne très facilement. Cette identité européenne me permettra, à l'avenir, de trouver un emploi au-delà des frontières de mon pays ».
Natalia Domańska ajoute qu’elle est, pour sa part, convaincue que l'Europe permet une vraie ouverture d'esprit : « La suppression des frontières entre les pays a créé une mixité de toutes les cultures, instaurant une culture européenne ».
Colette JOULIÉ, terminale ES3.
« L'Europe, ça marche ! »
« Ce projet est une éducation à l'Europe », constate Christine Guignardeau, responsable des relations internationales à Pierre-Brossolette, au sujet d'Erasmus+.
Trois séjours sont au programme d'Erasmus+. Avec un point commun : l'échange se fait en anglais. Et comme sujet de réflexion et d'action : les mobilités. Après Wildeshausen, en Allemagne, c'est Murcia, en Espagne qui sera ville d'accueil. Une sélection dans les classes de premières de STI2D et de STL du site Pierre-Brossolette a été réalisé pour trouver les 15 élèves les plus motivés par le projet.
Les élèves sélectionnés se réunissent les lundis après-midi, encadrés par Christine Guignardeau, Jean- Marie Chauvière, professeur de français, Philippe Loisy, professeur de sciences physiques et Amritta Raynaud, professeur d’anglais.
Du 22 au 30 mars dernier, les élèves de Saint-François se sont rendus en Allemagne. Au programme : activités et jeux pour créer une cohésion entre les trois groupes, visite du site Airbus à Brême, rencontres avec des jeunes réfugiés ou des migrants venus du Moyen-Orient, visite de Bremerhaven et de son musée de l’immigration. La semaine fut chargée en émotions, en rencontres et en échanges. Les élèves sont revenus ravis et heureux de ce premier contact avec leurs homologues espagnols et allemands.
La prochaine rencontre, très attendue s’effectuera en novembre 2019 à Murcia : « Je pense que nous sommes au coeur même de la construction de l’Europe », constate Christine Guignardeau. Même si « faire co-exister des équipes qui ne parlent pas la même langue n'est pas une mince affaire, mais c’est ça la construction de l’Europe : c’est trouver des compromis tout en ayant les mêmes valeurs ».Elena FLEURET, terminale L1.
Sean Morris : stop au Brexit
Sean Morris, professeur d'anglais au lycée mais aussi responsable des relations internationales, exprime son avis sur le Brexit. Ayant la nationalité française, ce dernier ne put voter lors du référendum, le 23 juin 2016 : « Si j'avais pu voter, j'aurais choisi de rester dans l'Union européenne ».
Quoique de nationalité française, Sean Morris est fier de ses racines et de ses origines écossaises et européennes. Il affirme aussi être surtout « triste pour les autres, ceux qui veulent voyager et qui n'auront plus cette opportunité, car l'Europe permet la libre circulation des personnes ».
« Je suis persuadé que la mobilité vers des pays étrangers permet de mieux comprendre son prochain ».En effet, Sean Morris trouve que : « beaucoup de problèmes dans le monde seraient résolus s'il y avait cette mobilité ». C'est aussi grâce à sa fonction de directeur des relations internationales qu'il voyage beaucoup et se rend compte que « tous les jeunes de cultures différentes ont les mêmes peurs, les mêmes intentions et intérêts. Au final, ils sont identiques, malgré leurs différences ».
Il pense que la campagne pour le Brexit a été basée sur la xénophobie, le populisme et la peur de l'autre, rejetant la faute sur les immigrés, mais tout ceci est trop réducteur : « Je n'attends qu'une chose, que cela ne se passe pas »
Justine LOTIN et
Andréa LALONNIER, seconde A.
Du bronze européen pour Andy !
Élève en première ES, Andy Caubet a participé au championnat d'Europe de rink-hockey avec l'équipe de France. Il atteint le bronze. Récit de son expérience.
Depuis combien de temps fais-tu du rink-hockey ? Quel poste occupes-tu ?
J'en fais depuis 10-11 ans au Poiré Roller du Poiré-sur-vie en tant que gardien.
Pourquoi as-tu participé au championnat d'Europe ?
J'ai été sélectionné en équipe de France après avoir fini champion de France des régions. En mars, j'ai remporté mon troisième titre de champion de France.
Tu as dû beaucoup t'entraîner ? Comment était le niveau ?
Je m'entraîne 4 à 5 fois par semaine, cela dépend. On rencontre les meilleurs d'Europe comme l'Italie, l'Espagne. Donc il y a un niveau élevé et une certaine pression. On a dû s'entraîner pendant les grandes vacances.
Quelles sont les compétences requises pour ce sport et pour gagner ?
En tant que gardien, je dois être souple. Donc je maîtrise le grand écart facial et latéral gauche. Il faut savoir garder la tête froide après avoir pris des buts et avoir la hargne.
Le recommanderais-tu ?
Bien sûr, car c'est une expérience unique et extraordinaire. C'est un objectif qui se réalise et affronter les meilleurs est une chose exceptionnelle que je conseille à tous ceux ayant une passion.
Carla DUGUET, seconde K.
Bojána de Hongrie : s'ouvrir aux autres
Bojána, une terminale littéraire d'origine hongroise, se livre sur la question de L'Europe.
Que penses-tu de l’état actuel de l’Europe ? L’Europe est en soi un très bon concept. Ce que j’apprécie beaucoup, c’est la collaboration de plusieurs pays qui échangent et se réunissent. Il y a vraiment une cohésion malgré les différents niveaux qui restent marqués. J’aime beaucoup cette idéologie : "on avance beaucoup mieux lorsque l’on travaille ensemble".Ton voyage en France t’a-t-il permis de développer un sentiment plus européen ?
Je viens de la Hongrie qui est dans un état très différent de la France, même si l'on appartient au même continent : la culture et la tradition sont très différentes. Grâce à ce voyage, j’ai réussi à découvrir que malgré les différences au sein d’une nation, tant au niveau de la Hongrie que de la France, nos points communs nous permettent de nous rejoindre. C’est ça que je considérerai comme “sentiment européen” : appartenir à des mêmes principes, des mêmes valeurs tout en ayant des différences culturelles.
Quelle vision la Hongrie a t-elle de l'Europe ?
C’est une question très délicate, car elle bénéficie beaucoup des aides de l’Union Européenne. On est un petit pays, pas très influent sur les affaires mondiales. Elle entre en opposition avec l'Europe, car elle veut protéger ses valeurs et s’oppose à une ouverture au monde.
Récemment, elle a risqué de se faire suspendre de l’Union Européenne, parce que ses actions étaient comme un irrespect aux valeurs de l’Union européenne et des droits humains.
Outre l’ouverture sur l’immigration, y-a-t-il des enjeux pour lesquels tu aimerais voir l’Europe agir ?
Avant d’arriver en France, je n’avais jamais entendu parler de l’écologie, je n’aurais pas pu en définir la notion. Ici, on introduit ça dans l’esprit des enfants, au collège… Tandis que la Hongrie ne met pas en avant les relations entre les pays et l’état actuel du monde. C'est pour cela, je pense, qu’il faudra beaucoup sensibiliser l’Europe toute entière sur l’écologie, mais aussi sur les effets de la mondialisation avec l’élevage intensif, mais aussi le réchauffement climatique.
Mais, je pense qu’il faut surtout s’ouvrir sur le reste du monde pour évoluer ensemble et pas uniquement se concentrer sur les États-Unis.
As-tu ressenti que la destruction d’une partie de Notre Dame de Paris a eu des répercussions sur la Hongrie ? Sur l'Europe ?
On considère souvent Notre Dame comme le coeur de la communauté chrétienne. Il y a quelque chose d’émotionnel qui se rajoute parce que c’est un symbole de la foi qui, associé au symbole culturel, a vraiment bouleversé le monde entier dont la Hongrie. En effet, c’est un monument qui a une valeur dans le monde entier.
Lucie JOUSSE, terminale L2.

L'Europe en mots mêlés
1- Notre continent.
2- Pays des Droits de l'Homme.
3- Pays qui a pour président Sauli Niinistö.
4- Pays de Dracula.
5- Pays très connu pour ses frites.
6- Sa capitale est Varsovie.
7- Nom des personnes vivant dans le pays des paëllas et des tapas.
8- Pays où Cristiano Ronaldo est le capitaine de l'équipe de football.
9- Pays des "pasta e pizza".
10- Petite île près de la Sicile.
11- La capitale de ce pays est Sofia.
12- Royaume « pourri » pour Shakespeare.
13- Sa capitale est Tallin.
14- Drapeau de la Belgique renversé.
15- Capitale de la Hongrie.
Jeu conçu par
Andréa LALONNIER, seconde A.
Réponses en page 2.
Ils ont dit...
« Mon objectif est de rêver qu'un jour nous puissions applaudir les Etats-Unis de l'Europe ».
Konrad Adenauer
« L'Europe cherche à se donner une politique et une monnaie commune, mais elle a surtout besoin d'une âme ».
André Frossard
Une autrichienne à St-François !
Cela fait sept mois que Sara Spreitzhofer, élève de terminale, est arrivée dans une famille d'accueil en France. Elle souhaitait réaliser cette expérience afin d'approfondir son français, avant d'entamer ses études à Vienne, en octobre 2019. Bien qu'ayant pratiqué notre langue pendant quatre ans, cela lui a été compliqué à son arrivée
Une voyageuse
Sara a choisi la France au lieu des États-Unis ou l'Angleterre puisqu'elle parle déjà l'anglais. Elle a déjà visité l'Italie, la Slovénie, la Grèce...
La France, sa gastronomie et son football
Sara avait entendu parler de la France pour sa gastronomie, son titre de champion du monde en football et son appartenance à l'Europe. Elle la trouve différente par l'éducation scolaire et les horaires des repas. Mais les traditions comme Noël sont similaires. Désormais elle apprécie beaucoup notre pays. Une expérience unique
Elle se confie : : « Même si on a des problèmes ou difficultés, on apprend beaucoup, on rencontre des personnes et on apprend une nouvelle langue. C'est toujours enrichissant ! ».
Carla DUGUET, seconde K.
Des acteurs en voyage
Un groupe de l'option théâtre de seconde et un de terminale participent à un échange dans des pays européens : la Sicile et la Belgique (1). Thierry Barbeau, professeur de théâtre, responsable de l'échange en dit plus à Franç'Infos.
Quelle est le but de ce voyage ?
L'objectif, c'est que les élèves puissent aller à la rencontre de jeunes étrangers qui ont les deux mêmes passions, la langue française et le théâtre. C'est d'aller jouer du théâtre et valoriser la langue française à l'étranger, mais surtout d'aller à la rencontre des autres, d'élèves étrangers qui parlent français et qui font du théâtre.
Qu'est-ce que ce voyage apporte aux élèves ?
Ce qui est intéressant, c'est de mélanger les langues et mélanger les gens, de partager la passion du théâtre et la langue française à l'étranger.
Ce voyage avec d'autres élèves étrangers favorise-t 'il une affirmation d'identité européenne ?
Ce voyage est comme une communion autour de la langue française, vivre ensemble une semaine avec des cultures et langues différentes.
C'est l'idée d'un rassemblement avec comme vecteur commun la langue française.
(1) Le festival de théâtre francophone à pour but de partager, entre jeunes de différents pays européens et du monde, la passion du théâtre. Mais également découvrir un pays, une culture.
Matthias RISPAL, terminale S4.