
Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).

N° 38 - Décembre 2018 | www.lycee-saintjoseph-lamballe.net |
Page 3
Que sont-ils devenus ? Charles Josset.
Page 10
Brésil : pourquoi Bolsonaro ?
Pages 6 à 9
L'Europe vue par la Première L.
Page 5
Le salaire des footballeurs.

Développeur immobilier pour le Club Med
Charles Josset, ancien élève du lycée, a obtenu son baccalauréat ES en 2008.
Quels sont vos souvenirs de professeurs ?
Je garde de bons souvenirs de mes professeurs du lycée. Il y avait une réelle proximité entre professeurs et élèves. J'avais Mme Burel en sciences économiques et sociales, Mme Raymond-Lemée en anglais, Mme Rouxel-Tohier en histoire-géographie, MM. Gaubert et Durand en mathématiques.
Quels sont vos souvenirs du lycée ?
Je garde un très bon souvenir de mes années lycée. L'enseignement y est de bonne qualité et les professeurs sont pédagogues.
"On y garde les pieds sur terre et je pense que c'est important dans un monde si sophistiqué"
J'y ai été très bien préparé aux études supérieures. On y garde les pieds sur terre et je pense que c'est important dans un monde si sophistiqué. J'y ai côtoyé des gens formidables, nombre d'entre eux sont encore aujourd'hui mes amis.
Même si on communique moins en raison de nos emplois du temps chargés, nous utilisons aujourd'hui Facebook, Instagram et d'autres réseaux sociaux qui nous permettent de suivre ce que font nos copains de l'époque Saint-Jo ! Le lycée était convivial, on se connaissait tous.
Le lycée en quelques mots :
Le lycée constitue une étape importante dans la vie d'un adolescent. On se pose beaucoup de questions sur son avenir et il faut faire les bons choix car ils vont rythmer notre vie future. Il faut viser le meilleur et rester ouvert car nos envies évoluent et même si aujourd'hui on rêve d'être médecin, demain on sera peut-être avocat. Je pense notamment à mon ami Pierre-Marie Rondel qui vient de passer le barreau.
Quelles études avez-vous suivies après le bac ?
J'ai fait un IUT en techniques de commercialisation à Saint-Brieuc, suivi d'un Master en Business International à Skema Business School à Paris. L'IUT donne une formation technique. Les cours étaient très intéressants et orientés sur la voie professionnelle. En école de commerce j'ai choisi une voie plus internationale. Sur mes trois années d'école, j'ai passé deux ans aux USA et six mois en Chine.
Quelles sont les étapes de votre carrière ?
Cela fera certainement sourire mes anciens professeurs, mais malgré mon faible niveau en maths en Terminale, je me suis destiné à une carrière dans la finance et dans l'immobilier.
Après un premier job en tant qu'analyste financier pour un fond d'investissement à Paris, j'ai déménagé à Miami où je suis aujourd'hui développeur immobilier pour le Club Med.
En quoi consiste votre métier actuel ?
Concrètement mon métier consiste à ouvrir de nouveaux Club Med en Amérique. Je suis basé à Miami, dans les bureaux Club Med américains et travaille avec une petite équipe de trois personnes. Nous sommes en charge de trouver les destinations des futurs Club Med sur le continent américain (Amérique du Nord et Amérique du Sud).
Je dirais que la mission est répartie en trois étapes. La première consiste à aller visiter un site (plage ou montagne) où nous pourrions développer un hôtel.
Cette destination doit être suffisamment attractive pour y attirer de nouveaux touristes, mais également accessible car nos clients viennent du monde entier (Asie, Europe, Amérique).
Ensuite, on monte un concept, on fait tourner les chiffres et on regarde si notre projet peut être viable et générer des bénéfices. En parallèle, on travaille avec des investisseurs qui financeront le projet.
Je me déplace régulièrement pour visiter de nouveaux sites et je dois admettre que c'est la partie préférée de mon job.
J'étais dans l'Ouest des USA la semaine dernière, c'est une très belle région.
Cela fait un peu plus d'un an et demi que je travaille pour le Club Med. J'ai mené deux missions : l'ouverture d'un village Club Med au Québec et une autre au Nord de la République dominicaine.
Quelles sont les qualités nécessaires à l'exercice de votre métier ?
Dans la mesure où je suis aux USA, je dirais que la pratique de l'anglais est obligatoire, l'espagnol étant un vrai plus.
Il faut être bon en mathématiques, avoir une bonne capacité d'analyse et s'intéresser à la géopolitique. Enfin, il faut savoir être curieux et visionnaire. Mes prédécesseurs ont ouvert des Club Med dans des destinations qui sont devenues très touristiques alors qu'à l'époque il n'y avait pas un seul hôtel.
Pouvez-vous donner quelques conseils aux élèves pour réussir au mieux leur vie professionnelle ?
J'étais au lycée entre 2006 et 2008, à l'époque même où Facebook commençait seulement à se développer et n'était pas encore disponible en français. C'était réellement le premier réseau social et il a bouleversé nos vies depuis. Dix ans plus tard, des centaines de nouveaux métiers ont été créés dont nous ignorions l'existence à l'époque.
Le monde évolue constamment et dans 5 à 10 ans, de nombreux nouveaux métiers apparaîtront. Une vrai qualité est donc de savoir s'adapter au changement.
"La maîtrise de l'anglais, alors importante à mon époque, est aujourd'hui impérative"
Ce que je conseille avant tout, c'est d'être curieux et ouvert sur le monde.
La maîtrise de l'anglais, alors importante à mon époque, est aujourd'hui impérative. Beaucoup de mes amis du lycée vivent maintenant à l'étranger, que ce soit en Asie ou en Amérique et cela sera encore plus le cas avec les générations à venir.
Je pense enfin que se démarquer des autres, par sa formation (double diplôme) ou ses expériences professionnelles est une garantie à l'emploi.
Propos recueillis
par Valérie HERAULT.
Au coeur de la Grande Guerre
Dans le cadre du centenaire de l'Armistice, 40 lycéens français et allemands ont participé à un voyage mémoriel. Nos élèves vous racontent leur journée à Verdun.
« Aujourd'hui a été une journée forte en émotions. En effet, nous l'avons commencée par la découverte du village détruit de Fleury-devant-Douaumont, "Mort pour la France". Cette visite a été très émouvante ; nous avons constaté l'ampleur des dégâts de la Première Guerre mondiale. Une moyenne de huit à dix obus sont tombés par mètre carré, labourant la terre jusqu'à quinze mètres de profondeur et détruisant tout. Selon Vincent Jacquot, guide conférencier, la bataille de Verdun correspond à 300 jours de combats de février à décembre 1916 faisant 300 000 morts et 400 000 blessés. Il faut savoir que 80 % des soldats français sont passés dans l'enfer de Verdun. Nous avons, par la suite, visité le fort de Douaumont, haut lieu de la bataille de Verdun et témoin des événements grâce à sa localisation stratégique. Il nous a permis de découvrir cette bataille dans son intégralité et d'un œil nouveau en abordant les points de vue allemand et français. La matinée s'est achevée par l'ossuaire de Douaumont, monument chargé en émotions par la présence de la nécropole, des ossements et de l'inscription des noms des soldats disparus. A l'intérieur du bâtiment, nous avons visionné un film relatant le quotidien des soldats durant la guerre. Ce moment touchant nous a ouvert les yeux sur le rôle primordial des jeunes de notre génération dans le maintien de la paix en Europe. Le parcours de la citadelle Vauban nous a immergés dans l'univers souterrain de la Grande Guerre au travers de reconstitutions réalistes. Notre guide a su illustrer au travers d'anecdotes, statistiques et faits de guerre, un chapitre de notre histoire commune. »
Antoine BOURSEUL,
Mélodie JANVIER,
Corentin KERHARO,
Eva MOISAN.
Le lycée a fêté ses 50 ans
Notre directeur Monsieur Ferron évoque cet anniversaire.
Quand avez-vous décidé de fêter les cinquante ans du lycée ?
En septembre 2016, à l'occasion d'un conseil de direction, nous avons évoqué l'idée d'organiser un anniversaire pour les cinquante ans du lycée. Début 2017 nous nous sommes réunis avec les anciens élèves et le personnel pour discuter de la journée et en novembre le travail de préparation a commencé.
Les invités étaient-ils nombreux ?
Le midi 280 convives étaient réunis pour le repas et environ 500 personnes ont visité l'établissement et regardé l'exposition.
Quel était votre rôle durant cette journée ?
Nous avons installé les fleurs le matin et sommes restés le soir pour ranger. Durant la journée, aller voir les invités pour savoir si tout allait bien était aussi un devoir à accomplir.
Quel était le programme ?
A 11 h, il y a eu une célébration à l'église Saint-Jean et, à 12 h 30, une série de discours proposés par sœur Jacqueline, la Supérieure des sœurs de Broons, par l'adjointe au maire Mme Cléret, par Mme Le Normand, la présidente de l'OGEC, par Mme Cottenceau, de l'enseignement catholique, et par moi-même. Puis est venue l'heure du repas. Cela a été un moment convivial où chacun a pris plaisir à retrouver un ancien collègue, un ancien professeur ou un ancien camarade de classe. Du début de l'après-midi jusqu'à 17 h 30, les invités ont pu découvrir les différentes expositions.
Qui a décidé de la construction du lycée ?
Il s'agit des sœurs de Broons qui souhaitaient créer un lycée général. En 1966, elles ont trouvé un terrain et la construction du lycée a alors débuté cette année-là. En 1968, le bâtiment B ouvrait et peu de temps après le bâtiment C. En 1969, le bâtiment A était inauguré et, en 1972, c'était au tour du gymnase.
Cela vous-a-t il pris du temps de tout organiser ?
Oui, car il a fallu trier tous les documents reçus, prévoir le nombre de personnes pour le repas et réfléchir à l'organisation des différents temps forts de la journée.
Alwena PLARD-JEZEGOU.

Le salaire des footballeurs
Depuis quelques années, l'arrivée de riches investisseurs et l'explosion des droits télé ont enrichi les clubs professionnels. Cela les pousse à acheter leurs joueurs toujours plus cher. Par conséquent le salaire des footballeurs a fortement augmenté. Aujourd'hui un joueur moyen est aussi bien payé qu'un très bon joueur autrefois.
De grands écarts
La vie de footballeur n'est pas si facile qu'on le croit. Un joueur doit travailler tous les jours pour montrer à son entraîneur qu'il est le meilleur. Une blessure peut tout gâcher et l'éloigner des terrains parfois pendant plusieurs mois. Le taux de chômage dans le football français est de 9,5%. 250 à 300 joueurs sur plus de 1 150 professionnels n'ont pas trouvé de clubs cet été. Ils ne seront donc pas rémunérés pendant un an. Ils ne sont qu'une minorité à gagner plus d'un million par mois. Ceux qui jouent en deuxième ou troisième division ne gagnent parfois pas l'équivalent d'un SMIC. Certains sont parfois obligés d'exercer un second métier pour arrondir leur fin de mois.
Pas le paradis !
La carrière d'un footballeur est très courte (entre 10 et 15 ans maximum) et peut s'arrêter à tout moment. Même si des sommes d'argent colossales sont investies dans le football, seuls les meilleurs joueurs en profitent. Le métier de footballeur n'est pas le paradis doré que l'on imagine, mais il revêt une toute autre réalité pour la majorité des joueurs.
Gaspard POISSON.
Un équilibre réciproque
"Boire pour oublier", c'est ce qu'on m'a dit lors d'une soirée. Il y a tellement de choses que l'on préférerait oublier, tant de choses dont on n'ose pas se souvenir.
Ça me fait penser aux jours où la flamme des briquets me faisait peur, où le vide d'une falaise pouvait me tétaniser.
Quand je me regarde, à présent, dans le miroir, je me dis que ce n'était rien par rapport aux soirs de déprime qui m'attendaient, ceux que j'avais déjà goûtés.
Mon courage
Mais, maintenant, c'est le vide qui m'aide à libérer mon imagination.
C'est la flamme des briquets qui m'aide à me repérer quand La lune se fait absente.
Mes peurs maintiennent l'équilibre de mon courage et c'est mon courage qui combat mes peurs à mes côtés.
VALOBITO.
Reconnaissance d'une étape du Tour
C'est lors du mois de juillet que j'ai pu reconnaître et assister à l'étape 17 du Tour de France. Cette dernière était longue de 65 kilomètres.
C'est lors de cette 105e édition du Tour de France que les coureurs, comme chaque année, ont fait escale dans le massif pyrénéen.
Trois étapes y étaient prévues : une entre Carcassone et Bagnères-de-Bigorre, une entre Lourdes et Laruns et enfin la dernière entre Bagnères-de-Bigorre et Saint-Lary-Soulan (col du Portet). Celle-ci était composée de trois cols : Peyrosourde, Val-Louron-Azet et enfin le plus difficile le col du Portet en empruntant la montée très raide du col du Pla d'Adet. Cette étape était aussi la plus courte de l'édition 2018 mais aussi l'une des plus courtes de l'histoire du Tour (65 km).
Ma reconnaissance
Pendant mes vacances d'été j'ai séjourné à St-Lary-Soulan, une ville de 900 habitants dans les Hautes-Pyrénées. Pour l'occasion, j'avais amené mon vélo de route pour franchir ces cols mythiques. Pour commencer, j'ai escaladé le col de Val Louron Azet, long de 7,4 km de 8,3 %. Ce col met en jambes les coureurs même si ces derniers venaient auparavant du col de Peyrosourde. Le col de Val Louron est aussi appelé dans la région "L'Alpes d'Huez pyrénéen" en raison de son nombre impressionnant de lacets. J'ai trouvé ce col assez difficile même si je savais ce qui m'attendait après. Une fois la longue descente de Val Louron parcourue, les coureurs s'attaquent à la montée inédite du col de Portet qui culmine à plus de 2000 m. Là aussi, les lacets y sont nombreux mais ne permettent pas de récupérer à cause des forts pourcentages.
Le passage des coureurs
Le 25 juillet, les coureurs sont donc partis de Bagnères-de-Bigorre pour arriver au col du Portet. Nous nous sommes donc placés dans un enchaînement de lacets. Les cyclistes sont passés vers 17h avec en tête de la course, le grimpeur colombien Nairo Quintana, suivi du grimpeur polonais Rafal Majka. C'est sous une bronca que le groupe maillot jaune a passé la ligne d'arrivée. En effet l'équipe du maillot jaune (Sky) était accusée de dopage. Gerant Thomas et son équipier Christopher Froome étaient les principaux accusés. Ont suivi les rouleurs et sprinteurs du peloton qui ne sont pas spécialistes de la montagne. C'est donc Arnaud Démare qui a fermé de justesse la marche.
Clément KERAVIS.
Voyages : destination Europe
Tous les ans, les élèves de Première participent à un voyage. C'est la semaine culturelle qui se déroule au printemps. En Europe, plusieurs échanges sont proposés avec l'Allemagne, le Portugal ainsi que la Finlande. Les élèves sont accueillis dans des familles afin de pouvoir découvrir une autre culture.
D'autres destinations sont proposées telles que l'Espagne en 2018. Les élèves ont découvert Séville et sa Giralda. La Grèce a été une destination proposée aux élèves en 2016. La visite de l'Acropole d'Athènes et le sanctuaire de Delphes ont fait le bonheur des élèves.
Une organisation millimétrée
Les coûts des voyages sont réduits au maximum pour permettre à un grand nombre d'élèves d'y participer. De plus, des actions sont menées comme la vente de gavottes et de brioches ainsi que de sapins de Noël. Cette année les destinations européennes retenues sont Rome, la Sicile ainsi qu'Oxford associée à Cambridge. Une large sélection de destinations permet une ouverture culturelle des lycéens.
Les voyages présentés aux Premières nécessitent une longue organisation. Les professeurs les préparent au minimum un an en avance. Les vols sont réservés toujours au prix le plus abordable ainsi que les hébergements, les lieux et les monuments à visiter. C'est parfois un casse-tête géant pour les professeurs organisateurs !
Marie TARDIVEL,
Baptiste GUILLOT.
L'Europe, symbole de la paix
L'histoire de l'Union européenne remonte à la période d'après-guerre et à la volonté des dirigeants politiques de l'époque de créer un espace de paix et de stabilité.
L'idée d'une unification politique des pays du continent européen apparaît plus que jamais indispensable dans une Europe dévastée par des années d'affrontements entre les totalitarismes et le monde libre.
Préserver la paix
Lors du second conflit mondial, les pays européens sortent dévastés et ruinés et ne peuvent espérer se relever sans une aide extérieure. Celle-ci viendra des États-Unis. Soucieux de contenir la poussée du communisme, ils proposent en 1947 une aide financière, le plan Marshall à tous les pays européens intéressés, à condition qu'ils s'unissent pour faire valoir leurs besoins. La construction d'une Europe unie, encouragée par les Américains, apparaît donc comme un moyen pour les Européens de se reconstruire et de maintenir entre eux des relations pacifiques.
Ainsi, la volonté de préserver la paix est à l'origine de la naissance de l'Union européenne, les craintes de l'après-guerre poussant l'Europe à s'unir, créant la nécessité de pacification.
Après avoir acquis la paix, la défense de l'Europe est l'objectif principal par la prévention des conflits grâce à la diplomatie.
Clément DELOBELLE,
Oregane BOISSON.
L'Union européenne : une histoire, une fin ?
Comment l'Europe que nous connaissons aujourd'hui a-t-elle vu le jour ?
La reconstruction de l'Europe et la construction de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier).
8 mai 1945, la guerre est finie. L'Europe est un champ de bataille en ruine et est entièrement à reconstruire. En juin 1947, l'aide Marshall proposée aux pays victimes de la guerre a pour but de les aider à se relever. Deux années plus tard, la création de l'OTAN permet aux pays signataires d'assurer leurs obligations de sécurité et de défense commune. Cette même année 1949, l'Allemagne se divise et donne naissance à deux parties distinctes : la RFA (République Fédérale d'Allemagne) et la RDA (République Démocratique d'Allemagne). Dans le même temps, la perte progressive des colonies et l'intensification du conflit américano-soviétique font peur à l'Europe et c'est dans l'optique d'éviter une nouvelle guerre qu'est signé en 1951 le traité de Paris qui permettra aux six pays signataires (France, RFA, Luxembourg, Italie, Pays-Bas et Belgique) de mettre en commun leur production de charbon et d'acier. La CECA est créée.
L'Europe des 28 et les traités fondamentaux
Pour beaucoup, cette signature est le premier pas vers l'Europe actuelle, mais c'est pourtant cinq ans plus tard que va réellement naître une entente entre ces six mêmes pays et que les idéaux de l'Europe actuelle vont commencer à se mettre en place. La CEE est créée. Puis en l'espace de cinquante ans, les pays signataires sont rejoints par 22 autres Etats qui créeront en 1992 l'Union européenne. Durant ce laps de temps, plusieurs traités sont signés. Deux s'avèrent être primordiaux pour une assemblée de pays aussi grande. Tout d'abord le 14 juin 1985, l'accord de Schengen permet la libre circulation des personnes et de marchandises à travers l'Union européenne. Enfin, le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 crée l'UE et attribue à tous les habitants de ces pays la nationalité européenne, tandis qu'en 1979, les députés européens avaient été élus, pour la première fois, au suffrage universel direct.
Qu'est devenue l'Europe ?
Aujourd'hui, en 2018, l'Europe n'est plus celle que nous connaissions. Le 29 mars 2017, le Royaume-Uni a entamé sa procédure de retrait de l'Union européenne et cela s'avère être toujours d'actualité car ce pays ne l'a toujours pas quittée. Enfin, plusieurs pays d'Europe sont hostiles à l'arrivée de migrants, ce qui favorise la montée de l'extrême droite en Suède, Autriche et Italie. Ce que l'on peut se demander maintenant, c'est ce qui adviendra de l'Union européenne dans les années à venir.
Noë BESNARD-CHESNAIS, Gauthier LELEU.
L'Union européenne menacée
Peut-on considérer que l'Europe est menacée par l'immigration, le chômage et le populisme ?
Depuis quelques années, l'Europe connaît une crise migratoire.
En 2014, dans l'Union européenne, on comptait plus de 34,1 millions de migrants originaires d'un pays autre que l'Union européenne.
Cette situation s'explique par la pauvreté, ainsi que la guerre dans leur pays d'origine, comme le Moyen-Orient. Durant l'été 2018, l'Italie a refusé sur son sol les migrants de l'Aquarius.
L'Union européenne ne devrait-elle pas au contraire se mobiliser afin de les accueillir ?
Le populisme
Le chômage est un facteur d'émigration, tel en Espagne où 775 000 de jeunes de moins de 25 ans n'ont pas d'emploi, mais la Grèce est également touchée.
Suite à ces problèmes de chômage et d'immigration, le populisme - c'est-à-dire, une tendance politique démagogique, visant à défendre les intérêts du peuple en utilisant les étrangers comme des épouvantails, et donc à provoquer la peur chez les citoyens - connaît une augmentation fulgurante.
Pour exemple, le Rassemblement National en France, parti de Marine Le Pen, prône la sortie de l'Union européenne. Nous voyons bien qu'elle se trouve confrontée à de nouvelles questions : accueillir les migrants ou fermer ses frontières ?
Séréna GIRAULT,
Victoria DEPAGNE.
Les élections européennes de 2019
En mai prochain les Européens seront appelés aux urnes pour élire leurs députés.
Depuis quand se déroulent-elles ?
Les élections européennes se déroulent au suffrage universel depuis 1979. Elles permettent aux citoyens d'élire leurs représentants au Parlement européen.
Les électeurs sont les citoyens européens âgés d'au moins 18 ans et inscrits sur les listes électorales.
Ces élections ont lieu tous les 5 ans, habituellement du jeudi au dimanche, les prochaines commenceront le jeudi 23 mai 2019 pour s'achever le dimanche 26 mai 2019.
Elles se dérouleront en France. Le scrutin, par circonscription, sera remplacé par une liste électorale de 79 candidats, ce qui est nouveau.
Le nombre de sièges au parlement européen est passé de 751 à 705 en raison du Brexit. En France 79 eurodéputés se présenteront suivant un scrutin de liste.
Qui se présente ?
Chaque parti politique doit choisir une tête de liste qui le représentera lors de la campagne. En France, les partis politiques susceptibles de présenter des listes sont divers : En marche, le Rassemblement National, Les Républicains, La France insoumise, Le parti écologiste, le Parti socialiste, Debout la France, Génération S, L'union des démocrates indépendants, le parti communiste français, le nouveau parti anticapitaliste, Les Patriotes et L'Union Populaire Républicaine. Antonio Tajani est le président du Parlement européen depuis le 17 juillet 2017.
Le président est élu tous les 3 ans. Il dirige les débats et veille au respect du règlement intérieur du Parlement.
Le parlement européen siège à Bruxelles et à Strasbourg.
On peut se demander si les Français se sentent vraiment concernés par ces élections. Verdict en mai prochain.
Lucie MORDELET,
Lexane MAURUGEON--BERTRAND.
Vers une Europe "écolo" ?
L'Union européenne, qui a pour objectif de maintenir une croissance économique équilibrée, doit faire face à des problèmes environnementaux majeurs.
Tout d'abord, l'Europe connaît une forte émission de dioxyde de carbone. Rien qu'en France les émissions de CO2 sont de 316 millions de tonnes en 2016. Les activités humaines telles que l'automobile, l'avion et les travaux industriels en sont en partie responsables. En effet, le rejet de CO2 et d'autres gaz est une des causes du réchauffement climatique.
De plus, la contamination des sols due à la dispersion de produits chimiques est un danger pour la santé humaine et les écosystèmes.
On remarque une présence importante des déchets en Europe. En 2014, les volumes de déchets produits par les activités des populations est de 503 millions de tonnes. Ils posent problèmes pour l'environnement et la santé. C'est pourquoi nous sommes sollicités pour consommer plus intelligemment et porter davantage attention au tri de nos déchets.
L'Europe, consciente de ses problèmes environnementaux, met en place des actions pour limiter ces difficultés.
Une de ses priorités : le développement des pistes cyclables et des transports en commun. A ce sujet, le prix des carburants augmente pour inciter les consommateurs à utiliser les transports en commun.
Pour conclure, nous devons améliorer nos efforts pour préserver l'environnement et bâtir ensemble une économie durable pour les générations futures.
Jack CANNON.
Les langues : une ouverture indispensable
Étudier des langues étrangères est très important. Il est nécessaire pour notre enrichissement personnel, notre ouverture au monde et peut-être pour notre futur emploi.
Apprendre une nouvelle langue n'est pas facile, mais avec de la persévérance beaucoup d’avantages s'offrent à nous : voyages à l’étranger, opportunités professionnelles... Dès leur arrivée au collège, les élèves apprennent une langue vivante 1. C'est souvent l'anglais qui est majoritaire dans l'apprentissage des langues.
Par la suite en Cinquième ils peuvent apprendre une seconde langue ; l'espagnol ou l'allemand. Au lycée la série L permet d'approfondir plus particulièrement l'anglais. Plusieurs élèves ont pris en option une langue vivante 3 : chinois ou russe. En complément de toutes ces langues certains suivent l'option DNL anglais (Discipline Non Linguistique) en mathématiques ou histoire-géographie sur le temps du midi.
Interview de Baptiste,1ère L : « J'ai choisi chinois en LV3. On a deux heures de cours par semaine. Ce qui est bien, c'est que nous étudions cette langue avec une professeur d'origine chinoise.
Je ne regrette pas mon choix, ça ne peut qu'être bénéfique pour l'avenir ».
Mathilde RIBAULT,
Gilliane PELAINE.
Des Européennes au lycée
L'an dernier, nous avons décidé de passer cette année scolaire en France. Nous nous sommes engagées à rester 10 mois. Nous avons donc commencé par poser notre candidature auprès de plusieurs associations, à savoir : "Experiment ev" et "Open Door International" mais il existe des associations plus connues telles EF (Education First) ou AIFS (American Institute For Foreign Study). La première candidature doit être écrite sous forme de lettre qui présente nos motivations à étudier dans un pays étranger. On doit donner tous les arguments qui donneront envie à l'association de valider notre dossier. Les raisons les plus fréquemment évoquées par les candidats sont l'envie d'apprendre une autre langue, de faire la connaissance de nouvelles personnes et surtout de devenir plus autonome.
Bien sûr quand nous sommes arrivées en France nous avons eu l'impression que les gens parlaient très vite. Maintenant ça va mieux, nous sommes plus à l'aise. Mais nous avons dû nous habituer aux expressions employées par les ados, comme "ça roule ma poule", "wesh", "cimer" et "je kiffe ça"...Nous avons toujours quelques difficultés avec le genre des articles : le ou la ?, un ou une ?
En Allemagne, les cours sont différents : les professeurs échangent davantage à l'oral avec les élèves. Tous les cours débutent en général par un rappel oral du cours précédent.
Deux élèves allemandes :
Lucy KOCH, Larissa KELM.
Céleste est partie étudier en Finlande
Céleste Denais,18 ans, élève de Terminale S au lycée nous offre son témoignage. L'association AFS (American Field Service) a permis cette expérience.
Pourquoi as-tu eu l'envie de partir à l'étranger et pourquoi la Finlande ?
J'avais envie de découvrir une culture différente, une nouvelle langue, un autre système scolaire et voir comment les gens vivaient dans un autre pays. J'ai toujours adoré les pays nordiques et la Finlande était le seul où il restait une place.
Quelles appréhensions avais-tu avant de partir ?
J'avais peur de ne pas réussir à apprendre le finnois et de ne pas m’intégrer.
Quelles difficultés as-tu rencontrées là-bas ?
J'ai eu des difficultés à communiquer avec ceux qui ne parlaient pas bien anglais et à m'adapter à la nourriture finlandaise.
Quels éléments culturels t'ont marquée là bas ?
Le petit déjeuner salé et les repas qui ne sont pas pris à horaires fixes. Puis le fait que les finlandais ne parlent pas pour ne rien dire. C'est courant d’être avec quelqu'un et ne pas engager la conversation.
Quelles différences y a t-il entre les systèmes éducatifs français et finnois ?
Les cours terminent à 15 h maximum et l'année est découpée en 5 ou 6 périodes de 5 ou 6 semaines.
A chaque période, on a un nouvel emploi du temps et l'on étudie quatre matières que l'on a choisies. Une semaine d'examens clôt le cycle. Les cours durent 45 min et les élèves sont plus libres. On peut quitter le lycée quand on veut et justifier nos absences, nous-mêmes.
Quel bilan en tires-tu ?
« Je suis devenue plus indépendante, j'ai appris une nouvelle langue et une nouvelle culture. »
Si tu devais repartir pour une année, quelle destination choisirais-tu ?
Je choisirais la Suède.
Quels conseils donnerais-tu à un élève qui souhaiterait partir ?
D'y aller et de ne pas se poser de questions, oser aller vers les autres et tester tout ce qu'on lui propose pour profiter au maximum de son échange.
Maïa GASNIER, Suzanne GARDE.
Migrations aux États-Unis : tout risquer pour une vie meilleure
Depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir, la frontière entre les États-Unis et le Mexique est au cœur des débats internationaux. Les Mexicains, à la fois déterminés et désespérés, font tout pour franchir le mur qui les sépare du "rêve américain".
Un voyage dangereux
Forcés de quitter leur pays à cause du chômage et de la pauvreté, les migrants sont confrontés à de nombreux dangers pour rejoindre la frontière. La traversée du désert mexicain est souvent longue et semée d'embûches. La déshydratation, les animaux sauvages ou encore les trafiquants d'êtres humains sont autant de dangers encourus par les migrants. Bien sûr, le risque le plus important est d'être abattu par la police des frontières. Plus de 10 000 personnes auraient perdu la vie entre les États-Unis et le Mexique depuis 1994.
Un rêve brisé
Les mesures de sécurité à la frontière ont été renforcées depuis la présidence Obama. Une véritable frontière artificielle faite de murs, de grillage et de barbelés s'élève à plus de 8 mètres de hauteur pour 1200 km de longueur. Des soldats armés y patrouillent 24 heures sur 24. Les nombreuses associations qui défendent l'immigration craignent un endurcissement de la politique migratoire aux États-Unis, ce qui obligerait les migrants à prendre encore plus de risques.
Johan DUCHENE.
Differences France & Germany
When I arrived in France everything was different and it took me a few weeks to adapt at this new life. The biggest difference for me personally is the school. The days are much longer and nearly every lesson the teachers give us Homework for the next day. Moreover we do not have a Collège et lycée in Germany these two schools are one. So there are kids at the age of 10 until 18. Another big difference is how everyone here wears their backpack. This was really shocking for me because here everybody wears their backpack very high and in Germany it is the complete opposite that means very low.
Bisous, hugs...
For me it is normal to hug people I like, my friends and my family when I arrive & leave. In France everybody just makes the "bisous". Even with people they barely know like friends of their parents who they never met before. When I meet people I barely know I simply say "Hello" without doing anything.
Food, alcohol and cigarettes
Before I went to France I didn't even know that "goûter" is a thing. Here everybody eats something around 5 o'clock. Another point is smoking, here a lot more people smoke, in "return" I guess the Germans drink more alcohol because they can already buy beer & other alcohol at the age of 16.
Hannah RAITH.
Brésil : pourquoi Bolsonaro ?
Le 28 octobre dernier, Jair Bolsonaro, membre du Parti Social Démocrate brésilien, était élu à la tête du Brésil, 5ème pays le plus peuplé de la planète. Cette nouvelle a provoqué une vive émotion autour du monde, au vu du programme politique du candidat d'extrême droite. Bolsonaro n'a pourtant pas véritablement connu de difficultés auprès des Brésiliens, lui qui était tout proche d'être élu dès le premier tour avec plus de 46 % des voix et qui était soutenu par de nombreuses célébrités brésiliennes comme, par exemple, le footballeur Ronaldinho.
Un pays en pleine crise politique
Depuis quelques années, le Brésil traverse une période très compliquée sur un plan politique. Lula, ex-président du Brésil entre 2003 et 2011, a été accusé en 2011 de corruption avec de grandes entreprises brésiliennes telles que le géant pétrolier Pétrobas. En 2011, Dilma Rousseff lui succède à la présidence mais elle a été elle aussi rattrapée par des accusations de blanchiment d'argent. En 2016, elle est destituée par le parlement brésilien grâce à la procédure d'impeachment. Elle est alors remplacée par son bras droit, Michel Temer, qui a gouverné le pays jusqu'en 2018 et l'élection de Jair Bolsonaro. Ces différents scandales ont dégradé la confiance des Brésiliens envers les partis modérés tels que le parti des travailleurs, parti de Lula et Rousseff. Ils ont permis l'ascension de personnages politiques radicaux comme Jair Bolsonaro.
Des inégalités sociales toujours plus importantes
Le Brésil est un pays confronté à une importante pauvreté. En 2018, 15 millions de personnes, soit 7 % de la population brésilienne, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Principalement causée par le chômage, la pauvreté est également la conséquence d'une précarité du travail. En parallèle, le pays a investi dans de nombreuses infrastructures pour l'accueil des Jeux Olympiques, en 2016, et la Coupe du Monde de football, en 2014. Le coût de ces infrastructures a eu un impact sur les finances publiques du pays, qui n'a pas fait de la lutte contre la pauvreté son objectif principal. La dégradation des installations et le peu de retombées économiques sur la population à la suite des événements ont provoqué la colère des Brésiliens contre leurs dirigeants politiques et fait la promotion de Bolsonaro.
Bolsonaro : un programme qui inquiète
Comparé à un sauveur dans son pays, le nouveau président brésilien inquiète de nombreux acteurs internationaux notamment à cause d'un programme radical et des mesures fortes dans différents domaines. Régulièrement comparé à Donald Trump, Bolsonaro souhaite assouplir la législation sur le port d'armes. Sur un plan social, le candidat d'extrême droite ne se montre pas en faveur du droit à l'avortement. Il s'est fait remarquer avec des propos homophobes. D'un point de vue environnemental, Bolsonaro fait peu allusion au réchauffement climatique et à la déforestation, qui est pourtant un sujet de discussion majeur dans un pays qui a perdu près de 6 000 km2 de forêts entre 2015 et 2016. François PAVY.