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N° 15 - Janvier 2018 | www.mfr29.fr |
Premier forum de l'orientation post 3e
Mardi 5 décembre, les élèves de 3e du Finistère ont pu découvrir toutes les filières proposées par les MFR du Finistère
Mardi 5 décembre, les MFR du Finistère ont organisé un forum de l'orientation pour les élèves de troisième.
Les douze MFR du Finistère ont présenté les métiers et les filières qu'elles proposent, du CAP à la licence professionnelle : agriculture, mécanique, agroéquipement, aménagements paysagers, horticulture, hippisme, commerce-vente et services aux personnes.
Démystifier l'orientation
Plus de deux cents jeunes se sont succédé à cette journée organisée au Faou. Le but était de « démystifier le choix, source de stress et de répondre aux interrogations, déclare Alain Jaulin, directeur de la Fédération des MFR du Finistère. On s'oriente tout au long de la vie. »
Afin d'aider les élèves, un questionnaire leur était remis, à compléter avec les exposants, pour les conforter dans leur démarche et leur permettre d'échanger sur les différents métiers.
La prochaine édition se déroulera en décembre 2018 et sera ouverte aux parents et aux élèves des autres établissements.
Pour découvrir les métiers proposés par les MFR du Finistère
www.mfr29.fr
02 98 95 94 00
Orientation Mobilité, actualité du 2e trimestre
Eternellement en débat à l’approche du 2e trimestre, l’orientation fait son apparition dans les discussions familiales et les entretiens avec les parents. Ceci est trop souvent générateur de stress et d’inquiétude pour les jeunes et leur famille.
Comme le reconnaît, Michel Yadger, directeur de l'académie des projets de vie http://www.projetsdevie.com , notre mission en MFR est d’accompagner chaque apprenant, pour lui "permettre d’être maître de ses choix…”
Au sein des MFR, le jeune bénéficie d’un accompagnement individualisé, grâce à une écoute bienveillante où l’adulte tient compte et respecte son rythme sans lui mettre de pression. Pour cela, le moniteur mobilise tous les acteurs autour de l’apprenant et dédramatise les changements de direction couramment appelé à tort « erreur de parcours ».
Notre ambition est aussi de donner une égalité des chances pour tous les apprenants en permettant une mobilité géographique et intellectuelle dans les apprentissages. Les compétences acquises seront ainsi remobilisées pour servir le projet personnel et professionnel.
Nul doute que les jeunes ayant vécu des stages en France et à l’étranger ont plus qu’une longueur d’avance pour gérer la nécessité de mobilité et de remise en question qui les attend tout au long de leur vie d’adulte.
Poursuivons notre accompagnement pour qu’ils puissent oser franchir les portes sans se mettre des freins et des barrières psychologiques.
Alain JAULIN,
directeur de la fédération des MFR du Finistère.

Les maires ruraux en congrès à Poullan
Evénement exceptionnel à la MFR de Poullan-sur-Mer le week-end du 30 septembre : le Congrès National des Maires Ruraux de France, en présence de plusieurs centaines de personnalités. Mobilisés par la municipalité et l'association des Maires ruraux du Finistère, nous avons servi 150 petits-déjeuners le samedi et le dimanche, 450 repas le samedi midi, 170 le dimanche midi. Sans compter l’hébergement d’une dizaine de congressistes.
Un accueil chaleureux a été fait à Mme la ministre, Jacqueline Gourault, qui a particulièrement apprécié la présence d'élèves. Ceux-ci lui ont présenté un projet d'action humanitaire et de voyage à Madagascar. Elle a emporté en cadeau le livre de recettes réalisé par les élèves de CAPA, en partenariat avec l'EHPAD La Fontaine de Pont-Croix.
Les élèves se sont particulièrement impliqués durant ce week-end : accueil, services, animation (pour certains, membres de cercles ou de bagadou, en costume traditionnel), présence sur les stands. Cet engagement a marqué les esprits. Les voir participer concrètement et physiquement à la vie locale, afficher à la fois le respect pour les traditions et l’attachement au territoire, quelle satisfaction et quelle fierté pour la Maison Familiale !
Et félicitations méritées de la part des congressistes auxquels une mallette a été remise, avec des documents sur la MFR de Poullan, les autres MFR du Finistère et le mouvement national. En appui des actions faites sur le terrain, espérons que ces messages contribueront à la notoriété du mouvement.
Pascal NOURRY, président.
Raid nature pour les 4e - 3e
Plus de 150 jeunes issus de nos 4e et 3e des MFR du Finistère se sont retrouvés à Carhaix en septembre.
Comme chaque année depuis plus de 10 ans, l'ensemble des 4e et 3e se sont retrouvés pour une journée d'intégration à Carhaix sur le site de Karaez Adrenaline.
Les élèves regroupés par huit et accompagnés par un formateur ont dû réaliser 4 épreuves au cours de la journée :
- Un parcours de Course d’Orientation (10 balises à trouver sur un parcours de 6 kilomètres)
- Un circuit de trois tyroliennes dont une de plus de 250 mètres au-dessus de l'eau.
- Un parcours dans un labyrinthe végétal à la recherche d’un coffre avec des énigmes à résoudre
- Un puzzle géant à résoudre en équipe et une partie de billard hollandais
Le tout dans une joyeuse ambiance et sous le soleil.
Yanik PESNEL
Fédération des MFR du Finistère
Erasmus +
Vivre une mobilité avec Erasmus +, c’est revenir parfois transformé par un nouveau « besoin d’aller respirer l’air ailleurs », une « soif de découvrir d’autres pays ». Océane envisagerait « un service civique » après son Bac Pro SAPAT, Laora évoque des envies de voyages pour bien profiter de ses congés payés dans son premier emploi. Des témoignages élogieux qui rendent hommage à un dispositif européen, qui en 30 ans, a accompagné 616 600 étudiants français (63 476 en 2016). Avec le recul et la journée #ErasmusDay (voir pages suivantes) du 13 octobre 2017, nos jeunes savourent leur chance, souriant aux craintes, représentations et préjugés passés.
BYL, moniteur.
Iréo de Lesneven : voyages à l'étranger
Les élèves de Terminale STAV partagent leurs expériences Erasmus vers deux destinations différentes : le Pays de Galles et les Pays-Bas.
« J'ai vécu une expérience formidable au Pays de Galles ! Ca m'a changé de ma Bretagne...
Je suis partie le 19 Août au Pays de Galles, accompagnée de 6 camarades, pour rejoindre mon lieu de stage et découvrir une nouvelle culture (paysages, langues...).
Durant un mois, j'ai vécu dans la tradition galloise.
J'ai été accueillie par une famille galloise très sympathique dans une magnifique région. Mon maître de stage, Hywel avait un élevage de 600 moutons.
J'ai été plongée dans l'univers des moutons. Autant dire que c'était une vraie découverte !
Au Pays de Galles
Au programme : tonte, soins et courses après les moutons dans les champs du Pays de Galles !
Hywel participe à de nombreux concours de beauté avec ses moutons et décroche de nombreux prix. Tout cela était vraiment nouveau pour moi je n'imaginais pas voir ça un jour !
Pour ce qui est de la météo, cela ne m'a pas dépaysé. Trois semaines de pluie ça me rappelait la Bretagne !
La gastronomie change de celle de notre région : bacon, flageolets, agneau et gâteaux traditionnels. Je préfère notre bon Kig ha farz et notre Kouign-Amann !
L'anglais n'était pas une barrière pour moi mais l'adaptation à leur accent a été compliquée les premiers jours. Cependant j'ai rapidement fait des progrès dans cette langue. Les autres élèves de ma classe étaient dans des élevages de chèvres, vaches laitières et moutons. Ils ont bien apprécié leur séjour Gallois. On s'est retrouvé de nombreuses fois à des fêtes locales, c'était l'occasion de goûter à de nombreuses spécialités du pays... Le week-end on se donnait rendez-vous au pub avec mes camarades pour discuter de notre semaine, on s'est bien amusé !
J'ai pu visiter les villes de Carmathen, Llandeilo, Llandovery, le château de Carreg Cennen ainsi que le musée national du charbon le Big Pit. J'espère un jour pouvoir revivre une expérience aussi mémorable que celle-ci ! J'ai eu la chance d'admirer de magnifiques paysages et cela restera l'un de mes meilleurs souvenirs. Je suis revenu avec des images plein la tête... et plein mon appareil photo !
Lola
Au Pays-Bas
Les Pays-Bas, quel souvenir inoubliable, une belle découverte ! Je suis parti avec plusieurs camarades de ma classe en avion, départ le 18 août direction Amsterdam ! J'ai été accueilli dans une famille traditionnelle des Pays-Bas, une famille très accueillante de 5 personnes, composée de Nico, sa femme et ses trois enfants.
J'ai été plongé dans un univers exceptionnel, une ferme de renommée mondiale comptant 65 vaches laitières dont certaines parmi les meilleurs d'Europe.
Mes activités quotidiennes étaient le soin des vaches et comportaient parfois des moments intenses : préparation des animaux pour un concours locale de génisses, tonte puis lavage durant plusieurs jours ! Les Prim'Holstein de la ferme ont remporté tous les prix, ce fut une sacrée victoire ! On a fêté ça autour d'un verre le soir-même avec les amis de la famille.
J'ai pas été dérangé par la météo : de la pluie au départ de Rennes, de la pluie à l'arrivée à Amsterdam, un petit air de Bretagne ! La gastronomie, un véritable changement : adieu les pommes de terres et le beurre salée. A la place du pain avec de la pâte a tartiner et du beurre doux.
L'anglais, je m'y suis adapté sans problème, mon maître de stage avait un accent assez facile à comprendre. Pour d'autres, cela a été plus difficile avec parfois quelques petites incompréhensions.
Durant un week-end on s'est retrouvé avec un autre camarade. On a bien rigolé en se racontant nos expériences individuelles... J'ai pu visiter la campagne néerlandaise notamment la ville de Delft, une ville typique des Pays-bas .
Cela m'a énormément enrichie. J'ai eu des maîtres de stage fantastiques qui m'ont permis de passer un séjour inoubliable. Je reste toujours en contact avec eux, j'ai d'ailleurs pu le revoir en novembre lors d'un concours durant lequel il officiait en tant que juge. Je voudrais revivre une expérience aussi formidable !
Methieu
Saint-Renan présente à #ERASMUSDAY
Le Pôle des Métiers à Landivisiau a été le théâtre, le 13 octobre 2017, de la célebration du 30e anniversaire du programme Erasmus + organisée par les MFR du Finistère.
Baptisée pour la circonstance #ERASMUSDAY, cette journée a constitué un rendez-vous important pour nos jeunes, aujourd'hui en terminale Bac Pro SAPAT, heureux de se replonger dans leurs souvenirs. Ainsi la MFR de Saint-Renan s'est rendue avec ses deux classes pour présenter les témoignages, gérer l'accueil des 250 visiteurs (élèves, équipes et élus) et rendre hommage au dispositif européen le plus connu sur le continent.
Au printemps 2017, la MFR a accompagné ses jeunes sur 3 destinations : Grande-Bretagne, Irlande et Malte. Le jour de la célébration, 15 pays étaient représentés sur des stands d'exposition : la Grèce, la Hongrie, la Suède, les Pays-Bas, entre autres... Se sont ajoutés à l'exposition, la présentation de la Maison de l'Europe, le quizz sur l'UE et la possibilité de voter pour le meilleur stand.
De l'avis général de nos jeunes, l'organisation de l'évènement a été une réussite.
Cup cakes fait maison
La journée était rendue attractive par la décoration minutieusement préparée par les élèves de chaque MFR et la présence des plats et amuse-bouche soit importés (scones de l'Angleterre, Figolli de Malte), soit préparés par les jeunes eux-mêmes dans le respect des traditions culinaires du pays représenté (cup cakes fait "maison").
La pause méridienne et le "Café-Chat" avec des anglophones de différents horizons ont aussi laissé un bon souvenir et la journée a défilé dans une esprit bon enfant.
Dans cette ambiance conviviale, il était très facile de partager des expériences, des "petites histoires" les unes plus rocambolesques que les autres, comme ces papiers d'identité oubliés dans le coffre arrière de la voiture de la famille d'accueil qui avait conduit le jeune à l'embarcadère du car-ferry.
En conclusion, nos jeunes ont pris la mesure de ce que représente l'organisation d'une mobilité à l'étranger (recherche de stage, démarches administratives, organisation du transport, hébergement, restauration, circulation sur place) ainsi que du rôle de l'assistance par SMS quasi permanente avec les moniteurs(trices) référent(e)s de stage depuis la France. Une sorte de "ligne de vie" qui a considérablement sécurisé nos élèves.
Joanna BRYANT.
La mobilité sous le signe du soleil
Depuis 3 ans les jeunes de première SAPAT à la MFR de Plounevez-Lochrist peuvent partir pour 4 semaines de stage en Grèce.
Reçus dans un centre spécialisé dans l'accueil d'étudiants étrangers, ils se rendent en stage dans des établissements pour personnes âgées ou dans des jardin d'enfants qui accueillent les petits au mois de juin, car à cette époque les écoles sont fermées à cause de la chaleur excessive. Ils découvrent donc la vie méditerranéenne, un pays riche d'une culture exceptionnelle, et aussi des sites paradisiaques comme Zakynthos, l'île aux tortues.
Ils apprennent aussi une approche professionnelle différente de celle qu'ils pratiquent en France, acquièrent l'autonomie d'un mois passé loin des parents, en immersion dans un pays étranger où ils apprennent rapidement quelques rudiments de grec.
Dès cette année, les jeunes découvriront une nouvelle destination ensoleillée, le Portugal, avec des stages et hébergement à Lisbonne, dans la capitale même. Une nouvelle destination méditerranéenne, plus urbaine avec des objectifs de stage similaires mais assurément une nouvelle réalité professionnelle à découvrir.
Road Trip in the USA
Nous sommes parties aux Etats-Unis à Freeport pendant 5 semaines. Nous avons fait du wwoofing dans une petite ferme familiale dont le nom est « Chestnut Cliff Farm » (Cueillette de légumes, vente sur le marché, préparation de légumes).
La famille qui nous a accueillies était adorable et nous a aidées à nous adapter au pays et au travail malgré la barrière de la langue, qui était compliquée au début de notre stage.
Nous avons eu la chance de passer notre dernière semaine à Chicago chez un ami de la famille, une visite incroyable et inoubliable !!!
Maeva et Maureen,
MFR de Rumengol.
Erasmus : 30 années de découvertes
Il y avait de l'effervescence dans la salle réservée à la présentation des expériences de stage Erasmus de bonne heure ce matin du 13 octobre 2017, au Pôle des Métiers de Landivisiau.
Les petites mains s'activaient pour réaliser une décoration en harmonie et à l'image de l'expérience vécue à l'étranger : un arbre décoré, un vélo agrémenté de fleurs pour illustrer et valoriser les notions de développement durable en Suède.
En plus, de magnifiques carnets de voyage élaborés par les jeunes ayant suivi un stage en Hongrie ; une vidéo de situations expérimentées en Lettonie, de belles images pour identifier les vécus au Royaume Uni et de multiples autres représentations de mobilité en Europe.
Stands d'ici et d'ailleurs
Ces stands dans lesquels le visiteur pouvait aussi goûter quelques cupcakes ou pain suédois au saumon ou shortbread ne pouvaient que susciter l'intérêt, la curiosité et engager des échanges fructueux.
C'est donc sous un aspect festif, coloré et agréable, que les apprenants ont voulu valoriser le défi qu'ils ont relevé de partir vers une destination qu'il ne connaissait pas, de vivre une expérience différente en s'exprimant dans une langue qu'ils ne maîtrisaient pas vraiment.
Un succès pour tous tant au niveau de l'engagement, de la maturité, du gain de confiance et de l'accès à l'autonomie qu'ils ont acquis au cours des quatre semaines à l'étranger. Un challenge réussi grâce au concours financier des fonds européens d'Erasmus. Un dispositif qui s'adresse aux jeunes mais aussi aux professionnels.
Marie GUILLOU,
Formatrice MFR Poullan sur Mer.
MFR Ploudaniel : Ben- Vindo ao Brasil
Fidèles à une tradition de plus de 20 ans, les élèves de Ploudaniel ont vécu une expérience inédite au Brésil.
Près de trente heures de voyage entre Ploudaniel et Sera Tahalda, dans l’état du Pernambuco au nord-est de cet immense Brésil. Arrivée dans région particulièrement aride, à l’histoire mouvementée entre riches propriétaires et paysans sans terre notamment. Le système de formation, les modes de production dans cet environnement plutôt hostile, la culture, l’histoire, le maintien d’une agriculture traditionnelle et familiale, ont été autant de sujets abordés tout au long du séjour.
La connaissance du terrain par nos hôtes brésiliens, formateurs engagés de l’institut fédéral Sertão de Pernambuco, nous a permis d’aller vite à l’essentiel et de tisser au fil des jours une forte amitié. La promotion de l’agriculture familiale conduit à rencontrer des hommes et des femmes combatifs comme Don Luis et de sa famille qui élève mille chèvres et moutons. Depuis six ans, il n’est tombé que 50 mm d’eau par an, alors que la moyenne annuelle de la zone s’établit à 400 mm ! L’eau est un problème crucial dans cette zone. 70 % de la population n’y a pas accès à l’eau potable et 60 % des hospitalisations sont liées à la mauvaise qualité de l’eau.
En 2e partie de séjour, nous sommes revenus près de l’océan, à Recife, la « Venise du Brésil », capitale de Pernambuco avec 3,8 millions d’habitants. L’influence portugaise y est forte (architecture...) comme à Olinda, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le point d’orgue restera notre initiation à la musique brésilienne par Jorge Martins, percussionniste célèbre avec lequel nous avons également eu la chance d’échanger et de partager avec les populations des favelas. L’humanité, la simplicité des relations tissées, la vision et le sens du partage de nos hôtes donnent à ce voyage un sens profond.
Xavier GUIAVARC’H.
Des Elliantais en Irlande
Guillaume et Nathan, élèves en classe de Terminale Bac pro Agroéquipement à la MFR d’Elliant, nous racontent leurs expériences de stage en Irlande dans le cadre du programme Erasmus + :
Où êtes vous allés en stage ? Combien de temps êtes vous restés sur place ?
Nous sommes allés en stage 5 semaines dans le sud de l’Irlande, dans la région de Cork, entre avril et mai 2017.
Pourquoi avez-vous choisi l’Irlande ?
C’est un pays qui nous attirait tout particulièrement pour ses paysages et ses modes de production laitière (nourriture des bovins quasi exclusivement à base d’herbe). En Bretagne, nous nous inspirons beaucoup de leurs méthodes de travail.
Quels ont été vos meilleurs souvenirs dans le pays ?
Le premier week-end passé du côté de Baltimore (à l’ouest de Cork), avec notamment le match de rugby entre Toulouse et le Munster (club de rugby local), et le week-end passé à Killarney pour l'anniversaire de Nathan.
Qu’avez-vous fait en stage ?
Nous étions tous les deux en exploitation laitière, nous nous sommes occupés des bêtes (nourriture, traite…) Nous avons également fait du paillage, ainsi que de l’épandage d'engrais et de lisier.
Avez-vous apprécié votre stage ?
Oui ce fut une très bonne expérience qui nous a permis de voir autre chose, de découvrir un nouveau pays et sa culture. Nous avons également fait l’expérience d’un nouveau rythme de travail (début de journée vers 5 h 30 du matin et petit déjeuner servi après la traite, puis pause en milieu de journée et à nouveau la traite le soir).
Seriez-vous prêts à retourner travailler en Irlande ?
Ce n’est pas évident car l’Irlande est frappée par une crise économique relativement grave, ce qui oblige les agriculteurs a exercer une activité professionnelle en plus de leur travail au sein de la ferme. De toute façon, nous envisageons tous les deux de rester travailler en Bretagne.
Conseillerez-vous à d’autres élèves de la MFR de partir en stage dans le cadre de la mobilité européenne ?
Oui, bien sûr, car c’est une très bonne expérience qui permet de découvrir d’autres façons de faire et de nouvelles cultures.
Partir 4 semaines à l’étranger
Depuis 2002, les élèves de 1e CGEA de la MFR de Morlaix ont un passage obligé, partir 4 semaines à l’étranger. Cette durée est symbolique, un mois loin de ses repères. De plus la Région Bretagne octroie pour cette durée une bourse qui couvre globalement les frais de déplacement en Europe
Les destinations privilégiées par les jeunes en formation agricole sont l’Irlande, la Belgique, la Suisse, la Hollande et l’Allemagne. A chaque pays ses particularités, ses façons de faire.
Les retours d’expérience permettent de mieux cerner les particularités européennes et la législation diverse à ce sujet. Au retour, les jeunes sont convaincus de la qualité des savoirs-faire bretons, en particulier pour le respect des normes environnementales et bien-être.
Ce stage imposé dans la scolarité n’a néanmoins pas comme premier objectif l’acquisition de gestes pratiques, il s’agit avant tout d’une aventure humaine pour acquérir de l’autonomie et apprendre à voyager. Certains n’avaient jamais pris le train l’avion ou le ferry avant le départ.
Les retours sont toujours positifs. Beaucoup sont fiers d’avoir été capable de surmonter les appréhensions de départ, ils en reviennent changés et plus matures. Les familles ont aussi un autre regard sur leur enfant, ils les voient grandir et revenir plus adulte.
De plus, nouveauté 2018, un CCF porte sur cette expérience, considérée comme une option pour du bac, c’est un atout non négligeable pour leur réussite à l’examen.
Un partenariat qui va de soi à Pleyben
Localement, dès la création de la Maison de l’Enfance à Pleyben en 2009, la MFR a tendu la main aux professionnels encadrants ainsi qu’aux élus locaux pour instaurer un partenariat actif. En plus d’accueillir nos stagiaires, il s’agissait de mettre en action nos élèves de bac pro Services aux personnes et aux territoires (SAPAT) lors d’animations auprès des jeunes enfants.
Aujourd’hui, nous sommes référencés dans le programme des animations et dans la lettre d’informations du Relais Assistant.e.s Maternel.le.s (RAM) de la région de Pleyben. Ces animations mettent en pratique une théorie de seconde et de première SAPAT, de la connaissance des services de la Maison de l’enfance aux techniques d’animation en lien avec le développement de l’enfant.
A partir d’albums jeunesse
L’animation avec le RAM s’est déroulée en plusieurs étapes. Les élèves, accompagnés des formateurs de la MFR, ont monté un projet à partir d’albums jeunesse (Huguette la Vache, par exemple). Puis, en petits groupes, ils ont imaginé une mise en scène, avec des réajustements réguliers par les professionnels. Scène, matériel, costumes… doivent être adaptés aux enfants. Les jeunes ont appris notamment que les masques peuvent faire peur aux tout-petits, il faut donc éviter leur utilisation.
Ne pas effrayer les enfants
Trois animations ont été créées par les jeunes lycéens de la MFR et présentées aux tout-petits Pleybennois. Cela a été bien vécu par les jeunes. Adrien a gagné en confiance. Justine aussi, grâce à la position de future animatrice sur une scène. Hugo se réjouit : « Nous avons appris à nous débrouiller avec les moyens du bord pour les accessoires et le décor. » Et ils ont remarqué qu’il ne faut pas faire masse – nous étions 28 – pour ne pas effrayer les enfants.
Avec cette mise en situation, on voit de suite ce qui marche et ce qui ne va pas, ce que la théorie n’aurait pas forcément permis. Et, constate Romane, « nous avons appris à nous maîtriser. Comme nous n’avions pas envie de gâcher ce moment, nous avons respecté à la fois les enfants, les parents, les professionnels et nous-mêmes. » Perspicace, Pauline ajoute : « Il ne faut pas oublier que ces partenaires locaux sont d’éventuels employeurs. »
Patricia BARTHELEMY et Gaëlle COLOREC,
MFR Pleyben.
30 recettes - 1000 rencontres
L'histoire de ce livre commence par une rencontre entre des résidents de l'EHPAD « La Fontaine » de Pont Croix et des élèves de la classe de CAPA SAPVER de la MFR de Poullan sur Mer.
Les deux générations ont immédiatement pris conscience de leur intérêt mutuel, celui de vivre ensemble sur un même territoire rural. Restait à construire une action commune.
L'idée d'écrire un livre de recettes, au travers de nombreux ateliers de cuisine et de discussions, s'est alors imposée comme une évidence.
Une vingtaine d'ateliers culinaires plus tard, autant de moments de discussions et de déjeuners pris en communs, le livre « 30 recettes – 1000 rencontres », édité chez YIL éditions, témoigne de deux belles années de partages intergénérationnels.
Livre disponible auprès de la MFR de Poullan-sur-Mer
17 € - 02 98 74 04 01
Ensemble on est plus sport
Pour la renaissance du Trail du bois Bernard le samedi 7 octobre dernier, les bénévoles de l'ASC Parcou, association liée aux Genêts d'or de Lesneven, recherchaient des partenaires pour l'organisation.
La MFR de Plounévez-Lochrist leur a naturellement proposé ses services.En effet, les élèves du bac pro SAPAT planchent sur un module d'approfondissement professionnel sur le handicap depuis de nombreuses années et d'autres partenariats avaient déjà été tissés.
Cette fois-ci, la MFR de Plounevez-Lochrist avait trois missions : le comptage des tours, assuré avec les bénévoles de l'association, un stand de maquillage pour enfants proposé aux visiteurs et la participation à la course avec ses deux équipes et les marcheurs. Ce fut une mobilisation de soutien et d'amitié entre associations pour un événement parfaitement réussi.
Prévention des risques liés aux jeunes
Sous l'impulsion de Pierre Jaffres, responsable de la vie scolaire pour la formation initiale à l'Iréo, l'établissement a tenu cette année à mettre en avant les thématiques du harcèlement et des dangers liés aux réseaux sociaux, problèmes de plus en plus présents dans les environnements scolaires.
Semaine consacrée au harcèlement et aux dangers de l'internet
Pour l'ensemble des nouvelles classes (troisièmes et secondes), une semaine a été banalisée pour permettre aux formateurs d'intervenir sur ces questions et d'échanger avec les élèves. Avec au programme, la bonne conduite à tenir sur les réseaux sociaux, et les risques du harcèlement scolaire. Aujourd'hui, les situations de harcèlements peuvent vite prendre des proportions à cause des réseaux sociaux qui font que les agressions quittent l'établissement et se poursuivent à l'extérieur.
Venue d'une psychologue dans l'établissement
Une psychologue du PAEJ (point d'accueil écoute jeunesse de Lesneven) est présente tous les 15 jours dans l'établissement le vendredi matin. Les élèves qui le souhaitent peuvent prendre rendez-vous avec elle et parler des problèmes qu'ils rencontrent, chez eux et au sein de l'établissement.
Partenariat avec la gendarmerie de Lesneven
L'adjudant Darrière est spécialisé dans les interventions éducatives auprès des écoles. Il intervient auprès des classes, mais aussi dans les cas individuels, notamment dans le cadre de la lutte contre le harcèlement et de la prévention de la délinquance. Lorsqu'une intervention est jugée nécessaire, l'établissement et les parents peuvent compter sur lui pour prendre le problème au sérieux et aider à dénouer la situation.
Délégués de classe
Les délégués de classe font depuis cette année parti d'un conseil intérieur au sein de l'établissement qui évoque l'ensemble des thématiques.
Emulation par les concours de métier
Depuis de nombreuses années, la MFR de Plabennec incite ses jeunes à participer aux différents concours de métiers proposés par les organismes professionnels.
Cette année, deux élèves de Terminale Bac Pro Aménagements Paysagers, Gurvan Marchadour et Pierre Jaouen ont participé aux olympiades des métiers à Saint-Brieuc dans la catégorie jardiniers paysagistes. Ils ont brillamment représenté la MFR de Plabennec en terminant 4es sur 14 équipes. A remarquer que le binôme était le plus jeune de la compétition et qu’ils affrontait des équipes de niveau post-bac, classe de BTS et CS.
Pierre et Gurvan sont tous les deux en stage dans l’entreprise Paysage du Léon à Landunvez, entreprise dirigée par Philippe Lambrechts qui, depuis plus de 30 ans, transmet sa passion, son savoir-faire et sa rigueur aux jeunes.
Nos deux candidats ont réalisé un jardin de 20m² avec murets en pierre sèche, dallage, plantations et gazon, l’ensemble en 7 heures.
Après cette première expérience enrichissante, Pierre et Gurvan vont reprendre les entraînements accompagnés de leur camarade Gurvan Clec'h Tous les trois vont se présenter au concours du Meilleur Apprenti de France dont la finale départementale se déroulera le 17 mars 2018 à Hanvec.
Gildas VOLANT.
Formateur technique en travaux paysagers
10 de conduite pour Yannis
Yannis a représenté la MFR d'Elliant lors des épreuves nationales du "10 de conduite".
Yannis, élève en Première Bac Pro Agroéquipement à la Maison Familiale Rurale d’Elliant, a participé l’année dernière aux épreuves du « 10 de Conduite Rurale » organisé au sein de l’établissement. Le 10 de conduite rurale est une action de prévention organisée conjointement par les CRS, le groupe Claas et l’entreprise Groupama. Cet événement est à destination des établissements d’enseignement agricole.
Grâce aux excellents résultats acquis lors des épreuves organisées à la MFR d'Elliant en septembre 2016 (partie théorique sur le code de la route et partie pratique avec des épreuves de conduite), Yanis s'est qualifié pour la finale nationale qui s’est déroulé à Compiègne le 3 et 4 septembre dernier. Il est donc parti le premier week-end de septembre 2017 en compagnie d'une délégation bretonne, supervisée par Mr Tanguy Le Maux chargé de prévention au sein de l’assurance Groupama. Après un premier dîner de gala organisé le vendredi 31 Août en présence de tous les candidats et de l'ensemble des organisateurs, la compétition a été lancé le matin du samedi 1er Septembre.
Épreuves pratiques
De nouvelles épreuves ont donc eu lieu avec notamment une épreuve de conduite en marche arrière, avec un tracteur sur lequel était attelé un round-baller. Il y avait également une épreuve de slalom où il fallait venir pousser des portes avec le flanc de la roue du tracteur, et également venir pousser des carrés de couleur pour les placer dans les zones appropriées.
Épreuves théoriques
Yannis a également dû participer à des épreuves théoriques portant sur le code de la route agricole. Et là encore il s'est plutôt bien débrouillé et a enchaîné les bonnes réponses.
En fin de week-end, les résultats ont été communiqués aux participants et Yannis a fièrement représenté son établissement en décrochant une 8e place au classement général (sur plus de 3 000 candidats). Il est rentré ravi de son week-end, accompagné d’une belle enceinte Bluetooth et des souvenirs plein la tête.
Une jeune méritante à la MFR de St-Renan
Formation Bac Pro SAPAT et « parcours d’engagement et de citoyenneté » au service du projet de Magali en classe de 1ère.
Magali, élève de la promotion 2016 – 2019 à la MFR de Saint-Renan, se prépare pour le premier grand rendez-vous de ses trois années de formation Bac Pro Service aux personnes et aux territoires : l’examen du BEPa Service à la personne au mois de janvier 2018.
Comme beaucoup de jeunes, Magali a choisi ce bac pro, inspirée par l’idée de travailler comme animatrice socio-éducative, personne ressource susceptible d’aider les jeunes à exploiter pleinement leurs potentiels, à encourager leur développement personnel, l'autonomie, l’initiative et la participation à la société.
En stage examen au Patronage Laïque du Bergot à Brest, accompagnée par Mme Vautrin, responsable du secteur Enfance - Jeunesse, sa posture a positivement évolué. Auxiliaire attentive en début de stage, les savoir-faire et savoir-être acquis, lui ont progressivement permis de gagner en confiance en elle et de devenir "force de proposition" dans l'équipe d'animation.
Les maîtres de stage nous font souvent remarquer cette évolution, à la joie du jeune qui découvre le goût de la réussite que l'école "à temps plein" ne lui a pas toujours fait expérimenter.
Cette histoire serait classique si Magali ne s’était pas vu proposer, en raison de ses qualités humaines et de ses compétences professionnelles, une place pour suivre le « parcours d’engagement et de citoyenneté », plus familièrement nommé BAFA « citoyen », organisé par les FRANCAS. Cela lui permettra de suivre un cycle complet de formation, sur deux ans, à raison de neuf jours de théorie et de 8 semaines de stage pratique, avant un stage d’approfondissement. Cette formation est financée par les collectivités locales.
Magali est enthousiaste, consciente que son implication auprès des jeunes dans sa maison de quartier lui a porté bonheur. Avec cette formation supplémentaire, elle envisage avec plus de clarté son avenir dans les métiers de l'animation. Son exemple témoigne de l’intérêt que nous devons porter aux jeunes qui mènent des actions sociales positives dans leurs quartiers, et que nous aurons plaisir à retrouver après quelques années d'expériences comme maîtres de stages, candidats possibles comme jury professionnel.
BYL, moniteur.
"Droit à la différence" à Poullan
"La MFR souhaite chaque année sensibiliser les jeunes aux questions de discriminations." explique Hélène Le Floch, animatrice. "Le droit à la différence est si vite oublié !".
Cette année les élèves ont eu la chance d'assister et de participer au spectacle « Un tordu au sourire irrésistible » proposé par Gilles Le Druillennec, handicapé moteur de naissance. Il a donné à voir le handicap avec humour et émotions. C'était une incroyable leçon de vie.
Un atelier autour du harcèlement a aussi été proposé. Il était animé par David Morassi du Point Accueil Ecoute Jeune qui a évoqué les notions de responsabilité, de bienveillance, de tolérance, de respect de soi et d'autrui. Et il a rappelé l'importance d'alerter pour protéger les victimes.
Pour finir sur une note positive et cultiver notre optimisme, Jean-Pierre, de l'ULAMIR, nous a fait participer à un atelier « Yoga du Rire ». La perplexité du début face aux exercices proposés s'est vite transformée en un simple bonheur partagé.
Jacques LE DORTZ - Formateur
A la découverte de l’Afrique
Trois classes de seconde et première Bac Pro de la MFR de Landivisiau ont pu découvrir le Mali et le Togo à travers une matinée d’échanges très riche.
Ce fut tout d’abord l’intervention de Thierry Plaine, directeur de la MFR de Baulon en Ille et Vilaine, accompagné de deux élèves. Clémence et Clara, qui se sont rendues au Togo pour participer à des chantiers agricoles, comme la plantation et la récolte de légumes. Cette action de coopération était menée en collaboration avec les Maisons Familiales du Togo.
Ensuite Bernard Le Got, administrateur et ancien président de la MFR de Landivisiau, a présenté le Mali où il a eu l’occasion de se rendre à deux reprises pour soutenir le développement des MFR dans ce pays qui fait partie des 30 pays les plus pauvres au monde. L’objectif des MFR au Mali est de professionnaliser les futurs jeunes agriculteurs afin qu’ils puissent vivre de leur production et rester vivre à la campagne, tout en participant au dynamisme de leur région.
L’ensemble des intervenants était d’accord pour dire que leurs voyages en Afrique avaient changé leur manière de voir les choses, et que c’était une expérience très riche au niveau culturel et humain. Clara et Clémence ont incité les élèves de la MFR de Landivisiau à se lancer dans des actions de coopération, et nombre d’entre eux se sont montré favorables au montage d’un tel projet. L’équipe éducative de la MFR est également ouverte à un tel projet.
Visite sur le terrain pour Rumengol
Le 5 octobre dernier, notre classe de BTS Technico-Commercial 1er année de la MFR de Rumengol est allée visiter le centre Leclerc de Plougastel afin de comprendre le fonctionnement d'une grande surface.
Nous avons commencé par la réserve de la boulangerie, là où les viennoiseries, le pain et les desserts sont entièrement réalisés grâce aux machines et aux matières livrées (farine, ...).
Ensuite, par les différents sas, nous sommes allés en charcuterie où les viandes sont livrées, coupées puis mises en barquettes. Nous avons aussi découvert comment différencier un jambon d'un jour d'un jambon de 6 mois. Tout est fait à la main, ce qui fait la différence avec les autres grandes surfaces.
Beaucoup de facteurs d'ambiance sont présents dans ce Leclerc, notamment les vaporisateurs d'air frais....
Découverte du drive
Le Drive est situé dans la réserve du magasin Il est agencé comme un mini magasin ce qui facilite la confection des commandes.
Grâce à cette visite, nous savons maintenant comment les produits sont préparés (pour la boulangerie et la charcuterie) et comment fonctionne une grande surface et son drive.
Ysaline et Jenny,
BTSA 1, MFR de Rumengol.
Journée bretonne à St Renan
L’association « Skolpad Lokournan », créée à l’origine pour enseigner la danse bretonne, a pour but aujourd’hui de faire connaître le patrimoine culturel breton. L’association renanaise propose des cours de breton, de danse et de chant. Le groupe animation est très sollicité, intervenant en maisons de retraite, dans les écoles et lors des fêtes traditionnelles.
C’était donc avec grand plaisir que les élèves de CAPa Services Aux Personnes et Vente en Espace Rural de la MFR de Saint-Renan ont accueilli le groupe pour une véritable expérience de danse bretonne.
Rencontres intergénérationnelles
Dans l’optique de créer des rencontres intergénérationnelles et de découvrir la culture bretonne, les élèves ont assisté à une présentation sur la Bretagne, sa culture et sa langue par Mme Le Bihan, ancienne monitrice à la MFR, suivie d’une démonstration de danse par Skolpad avant que les élèves ne se lancent eux-mêmes dans l’activité, très physique.
Quand on considère que l’âge moyen des intervenants est de 70 ans, nous ne pouvons qu’être impressionnés par leur enthousiasme et leur endurance Deux heures de danse bretonne ne sont pas faites pour les cœurs sensibles !
Pour conclure l’expérience, un menu typique a été servi : des moules farcies avec du beurre (salé évidemment) et de l’ail, une excellente potée bretonne, et un far en dessert. Cette journée a été, de l’avis de tous, particulièrement riche en rencontres et en découvertes.
MFR de Saint-Renan.
MFR Ploudaniel : vidéos sur les addictions
Du coca au coma ( 8 min) – Tout ce que j’ai fumé me fait regretter ( 4 min) : les titres sont désormais choisis et l’heure est au visionnage. Les deux films conçus par les 25 élèves de terminale bac pro agricole de la MFR de Ploudaniel sont le fruit de longs mois de travail dans le cadre d’une action initiée par le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance sur le territoire de la Communauté de communes du Pays de Lesneven et de la Côte des Légendes.
Un travail entamé en 2016
Dès le mois de septembre 2016, les élèves ont adhéré au projet et entamé la réflexion préalable à l’écriture de leurs scénarios. Au sein du thème des addictions, les élèves ont souhaité développer les conséquences de la consommation de l’alcool et du cannabis. Ce choix s’est inscrit en complément de celui opéré par leurs homologues de l’Ireo de Lesneven : l’addiction au sport et aux boissons énergisantes.
L’écriture des textes a été réalisée en cours d’ESC avec l’accompagnement et le soutien de Katy Vanoni, formatrice à Ploudaniel et de Stefan Cardaire, professionnel de la technique.
Afin d’appréhender au plus juste les thématiques développées, la classe a bénéficié d’une intervention de Pauline Dano de l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie. Choix des mots et enchaînement des répliques ont ainsi constitué le prélude du travail qui s’est poursuivi en mars dernier par le tournage puis, en avril, par l’enregistrement d’une voix off. Après le montage final réalisé par Stefan Cardaire, les élèves ont été conviés à visionner leurs films voilà quelques semaines.
Bilan déjà positif
Le regard qu’ils portent sur leur travail permet de dresser un bilan on ne peut plus positif de cette action locale. Grâce à la réalisation des vidéos, la classe est devenue actrice de sa prévention face aux addictions. En terme de technique, les élèves ne mesuraient pas l’engagement nécessaire lors du tournage avec notamment la nécessité de rejouer les scènes jusqu’à l’obtention d’un résultat final probant. En ce sens, la notion de persévérance a été mise en exergue. Reste maintenant à affronter le trac d’un visionnage collectif ; un autre enseignement, le dernier, de ce projet abouti. Les films seront en effet projetés au cinéma de Lesneven dans les semaines à venir.
Kristell MADEC, MFR Ploudaniel.
Landivisiau au Taulé-Morlaix
Pour la 5e année consécutive, la MFR de Landivisiau a inscrit une équipe de coureurs aux épreuves du Taulé-Morlaix qui s’est déroulé le dimanche 5 novembre dernier. 70 élèves, parents, anciens élèves et moniteurs ont participé au 10 km avec d’excellents temps réalisés puisque le premier de l’équipe a terminé en 41 minutes et 30 secondes.
Chacun son rythme
L’établissement a même réussi à classer son équipe à la 22e place sur plus de 60. Cependant l’important, comme le précise Emmanuel Chaigne moniteur d’EPS à la MFR , n’est pas le temps de parcours, mais plutôt le fait de terminer l’épreuve. En effet chacun a pu courir à son rythme seul ou à plusieurs. Cette course correspond à la fin d’un cycle d’endurance proposé à tous les élèves de l’établissement. Vivement l’année prochaine que la horde des tee-shirts orange floqués de la tête de cheval soit aussi motivée et enthousiaste de participer à la course.
Les bottes vertes prennent la mer
Les étudiants de seconde professionnelles agricole de la MFR de Morlaix ont pu revivre l’épopée des Johnnies
Au départ, un constat : les jeunes connaissent peu leur patrimoine et a fortiori l’histoire agricole de leur territoire. Une idée a alors germé dans l’esprit de Yoann David, leur formateur en EPS à la MFR de Morlaix. Pourquoi ne pas leur faire revivre l’aventure des jeunes adolescents du siècle dernier qui partaient en Angleterre vendre des oignons au porte-à-porte. Là-bas, on les appelait les Johnnies. L’idée, façon 2017, consistait à traverser la Manche en voilier pour vendre directement les produits issus de leurs stages.
A cette aventure humaine, il fallait un encadrement particulier, en l’occurrence un skipper professionnel habitué à faire des traversées Trans-Manche, Jean-François Vaillant. Prendre la mer ne s’improvisant pas, il a tenu à former les jeunes dont il a apprécié le dévouement et la volonté d’apprendre. Deux après-midi ont été nécessaires pour qu’ils acquièrent le vocabulaire, et les notions de bases. Cette première approche de la voile a pu rassurer beaucoup d’entre eux
Un projet de cette nature réclame un budget conséquent, lié en particulier à la location des deux voiliers nécessaires pour traverser la Manche. Il a donc fallu convaincre de nombreux partenaires pour récolter les 12 000 € de budget. A tour de rôle, les élèves accompagnés de leur formateur ont rencontré les partenaires, la députée Marylise Lebranchu, la MSA, la Région Bretagne, les diverses entreprises du secteur, (Maison du bâtiment, etc.)
Tout au long de l’année, en parallèle de l’étude du patrimoine agricole, l’accent a été porté sur les notions de communication : savoir écrire un article, communiquer devant des élus des journalistes, s’exprimer à la radio et devant des caméras de télévision, ou encore participer à des concours.
135 kg d’artichauts, 100 kg de pommes de terre, 40 kg de petits pois et 10 kg de miel…Voilà la cargaison de départ. Les deux voiliers ont appareillé début juillet 2017, l’un de Roscoff (comme autrefois), l’autre de Saint-Quay-Portrieux avec David Naoy comme skipper.
Cette première traversée, fidèle aux estimations des professionnels, s’est déroulée en moins de 24 h. Les skippers amateurs se sont pleinement investis tout au long de la traversée en prenant chacun leur quart selon le planning établi dès le départ. Ils ont fièrement traversé le rail d’Ouessant en se relayant sur des quarts de 2 heures. Les repas ont été également concoctés par ces apprentis cuisiniers à tour de rôle sans rechigner.
MFR de Morlaix
Silence, ça tourne !
Dans le cadre du module en Education sociale et culturelle du bac pro CGEA de la MFR de Pleyben, 12 élèves participent à un concours agricole sur le thème : avant tout, croire en l'agriculture bretonne !
Pour « Agrigame », concours organisé par le Crédit Mutuel de Bretagne, les participants doivent réaliser une vidéo de 2 min 30. Face à une agriculture en crise et/ou malmenée dans les médias, ce projet permet de valoriser les initiatives et les pratiques dans les différentes agricultures. Mais aussi d'envoyer un message positif au grand public.
Les élèves ont réalisé ce projet de A à Z. Ils ont imaginé les thèmes des différentes parties de leur vidéo ensemble pendant les cours. Quatre grandes parties sont ressorties afin de répondre au mieux à la thématique : passion pour le métier, l’entraide entre les agriculteurs, la diversification des exploitations et comment les élèves imaginent les évolutions de l’agriculture.
Le groupe s’est rendu dans divers endroits afin de réaliser la prise d’images (exploitations, à la MFR…). Le montage est en cours de réalisation pendant les cours à la MFR.
Une fois la vidéo terminée, elle sera postée sur la page Facebook d’« Agrigame ». La note sera composée aux 2/3 du nombre de « likes » et pour 1/3 de la note du jury.
Iréo. La formation continue prend de l’ampleur
Petit panel des nouveautés 2017 en formation continue à l'Iréo de Lesneven.
Le BTS production horticole, auparavant proposé en contrat pro, est désormais accessible en contrat d'apprentissage. Mené sur deux ans, il s'adresse à des jeunes titulaires d'un bac (pro, techno, général etc.) motivés par le maraîchage et l'horticulture..
L' Accompagnement à l'Effort de Formation offre la possibilité pour les petites entreprises de bénéficier d'un appui pour intégrer et former de nouveaux salariés. L'objectif est de les aider, pour les contrats de 6 mois minimum, à définir les compétences dont l'entreprise a besoin. Nos formateurs élaborent avec le professionnel, et après positionnement du salarié, un plan de formation interne à l'entreprise qui favorise l'acquisition des compétences recherchées et l'intégration durable du salarié.
Actions préparation à l'emploi POEC
Les préparations opérationnelles à l'emploi collectives consistent à améliorer l'employabilité des demandeurs d'emploi manquant d'expérience et de pratique. Plusieurs sessions ont été organisées, conduite des tracteurs et matériels attelé en 2 semaines ou pour les ouvriers maraîchers en plein champ (coupe de choux, conditionnement etc.) en 4 semaines. L'objectif pour l'apprenant est de pratiquer en conditions réelles de travail. Des offres d'emploi sont à pourvoir à l'issue de la formation.
Création reprise d'entreprise - économie sociale et solidaire.
Cette formation a pour but d'accompagner les personnes qui projettent de reprendre ou créer une entreprise en les formant dans les compétences qui leurs manquent (étude de marché, gestion, organisation, commercialisation, communication....). La formation fait intervenir des professionnels complets. Prochaine session mi-janvier 2018.
Nouveau brevet, le diplôme des fondations
Durant le trimestre dernier, les élèves reçus à l'examen du Brevet des collèges se sont vu remettre leur premier diplôme. A l'instar de l'ensemble des Maisons Familiales du réseau départemental, la MFR de Ploudaniel affiche de très bons résultats avec 92 % de réussite à l'examen mais surtout un florilège de mentions. Au-delà de la validation du cycle 4, le titre de 'candidat reçu' insuffle certainement et avant tout une confiance en soi nécessaire pour la poursuite d' études et les étapes qui la jalonneront.
Pour la première année, la physique, la chimie et la biologie-écologie étaient présentes l'an dernier aux épreuves terminales adossées aux mathématiques, accroissant ainsi l'importance accordée aux sciences. Avec le français et l'histoire-géographie et éducation morale et civique, les élèves ont passé un jour et demi, à l'écrit, en centre d'examen, un premier test avant les diplômes professionnels futurs que sont le bac professionnel ou le capa pour lesquels là aussi les évaluations se réaliseront pour partie en dehors de leur centre de formation habituel.
L'épreuve orale, valorisée par une attribution de 100 points (soit autant que les matières littéraires, humanistes ou scientifiques) était quant à elle particulièrement ouverte. En effet les candidats pouvaient choisir de présenter un projet mené dans le cadre de l'un des parcours éducatifs instaurés par la réforme du collège : avenir, citoyen et éducation artistique et culturelle ou, le cas échéant, opter pour la valorisation d'une action mise en oeuvre dans les EPI à l'école ( Enseignements Pratiques Interdisciplinaires). Il va sans dire que, dans leur grande majorité, les élèves ont su opérer un choix valorisant : celui de la présentation d'un projet réalisé dans le cadre de l'un de leurs stages. Savoirs, savoir-faire et savoir-être, les charnières du triptyque de l'alternance ont, par leur développement, joué un rôle moteur pour l'examen.
Outre les épreuves terminales, les acquis progressifs du socle commun de connaissances, de compétences et de culture ont également été pris en compte dans la notation globale. Ces derniers ont été évalués tout au long de l'année au travers des cours, des visites culturelles et d'entreprises , des travaux pratiques, des stages mais également dans le cadre de la vie résidentielle. Le positionnement final établi au dernier trimestre offrait une possibilité d'attribution de points correspondant à quatre niveaux au choix.
Classe de continuité dans l'apprentissage scolaire, de découverte des métiers, période clé de l'orientation, et prémices de l'insertion socio-professionnelle via une alternance concrète de 18 semaines par an, la 3e garde pour point d'orgue le passage de ce premier examen qu'est le DNB. Reconnaissance officielle, il atteste les capacités et confère en ce sens l'assurance nécessaire à la mise en oeuvre de tout parcours ultérieur.
A la MFR de Ploudaniel, l'accompagnement se poursuit pour les élèves engagés vers un bac professionnel agricole. Les adolescents ayant choisi une autre filière ont pour leur part poursuivi leur cursus dans d'autres établissements, notamment, au sein du réseau des MFR.
Maintenir leur cap tout en s'adaptant et persévérer pour réussir constituent nos espoirs pour eux.
Nous leur souhaitons un beau parcours.
MFR Ploudaniel
Pour l'équipe pédagogique, Kristell Madec.
Un nouveau CAP à Plabennec
La MFR de Plabennec a ouvert le CAP Maintenance des bâtiments de collectivité (MBC) pour répondre d’abord aux besoins de l’organisme de gestion des employés territoriaux du Finistère. Outre les possibilités d'accueil offertes par les collectivités territoriales, la MFR de Plabennec a prospecté différents secteurs susceptibles d'être intéressés par un apprenti de ce CAP : hôtels, artisans, EHPAD, campings, écoles…
2 ans de formation
10 contrats d’apprentissage ont été signés courant de l’été 2017. Pour entrer en formation, le candidat doit avoir de 16 à 30 ans, avoir suivi une classe de 3e, être motivé par le métier. Sa candidature doit être retenue par l’entreprise prospectée par la MFR ou par lui-même.
L’agent de maintenance agit sur le gros œuvre : maçonnerie, cloisons, sur les structures fixes et mobiles : menuiseries, agencement, serrureries, sur les réseaux et appareillages (plomberie, chauffage, électricité), sur la décoration (peinture, revêtements).
La durée de formation est de deux ans dont 12 semaines/an à la MFR qui prépare les apprentis à la collecte d’informations. L’entreprise est un véritable acteur de la formation par le travail pratique confié au quotidien et par l’accompagnement du tuteur.
Ouverture du "CAP Petite Enfance"
Partenariat entre les MFR de Saint-Renan et Plounévez-Lochrist
A la rentrée 2017, les MFR de Saint-Renan et de Plounevez-Lochrist ont ouvert une nouvelle session de formation continue : CAP Petite Enfance.
Aboutissement d'une concertation commune sur les formations continues, ce projet a été porté par les deux MFR ainsi que les deux responsables de formation continue : Mme Anne-Sophie Robert et Mme Vinciane Hamon.
"Nous considérons que cette ouverture est une véritable réponse aux demandes du territoire, explique Etienne Lasserenne, directeur de la MFR de Plounévez-Lochrist.
Nous profitons de la situation géographique et de l'accessibilité des locaux à Saint-Renan et des compétences professionnelles des deux MFR pour proposer une formation de qualité." Cette année, la partie PSC1 de la formation s'est déroulée dans l'appartement pédagogique de Plounévez-Lochrist.
La formation est ouverte aux personnes majeures pouvant justifier d'une année d'expérience professionnelle, soit en tant que salariées, soit en tant que stagiaires. La formation répond donc aux besoins de nos propres élèves qui souhaitent accéder aux métiers de la Petite Enfance suite à leur CAPa SAPVER ou BAC Pro SAPAT ainsi qu'aux adultes en reconversion ou souhaitant valider leurs compétences professionnelles en devenant diplômé.
"C'est toute la richesse de la formation, exprime Mme Joanna Bryant, directrice de la MFR de Saint-Renan, le partage et les échanges entre les stagiaires avec une grande diversité d'expériences professionnelles. C'était aussi très important pour nous de pouvoir proposer une poursuite d'études à nos propres élèves pour compléter notre offre de formation".
C'est un cursus d'une année qui prépare les matières professionnelles pour le diplôme de CAP Petite Enfance que les stagiaires passent en candidat libre. Avec douze semaines de stage et des modules sur la biologie, la nutrition, les sciences médico-sociales et les techniques professionnelles, la formation est riche en informations. Un accompagnement individualisé est assuré par les formatrices avec le suivi du rapport de stage et les visites en stage pour évaluer les pratiques.
Pour sa première promotion, la formation accueille 11 stagiaires.
La formation change d'intitulé à la rentrée 2018 avec une nouvelle appellation : CAP Accompagnant éducatif petite enfance. Le nombre de semaines de stage obligatoires passe à 16 et le contenu de la formation est également modifié.
Avec des stagiaires très contentes de leur expérience en MFR, nous attendons un effectif plus élevé pour la promotion 2018-2019.
Jeunes à besoins d'accompagnement particuliers : les MFR s'engagent
L'accompagnement individualisé des élèves et adultes en formation fait partie de notre quotidien en MFR. Avec le tutorat pour un suivi personnalisé, les visites de stage ou bien l'adaptation des parcours pour répondre aux besoins spécifiques de chacun, cet accompagnement est une des valeurs fondamentales du réseau. Mais qu'est-ce qu'il en est de l'inclusion des jeunes avec des besoins d'accompagnement particuliers (BAP) ?
Un élève qui a des difficultés d'apprentissage (dyslexie, dyscalculie...), une maladie invalidante, un handicap physique ou bien un élève intellectuellement précoce, chacun a besoin d'un accompagnement particulier en cours et en stage car il peut se trouver en situation de handicap.
Dans l'optique de proposer les meilleurs solutions possibles pour les élèves à BAP, l'Union Nationale des MFR a organisé en octobre une conférence sur le thème. La Résidence Internationale à Paris a donc accueilli plus de 45 participants de toutes les régions de France pour partager les bonnes pratiques déjà en place en MFR et pour identifier les besoins des équipes et des familles pour assurer un accompagnement de qualité.
Avec les contributions des MFR de Saint-Renan (29) et Eyzin-Pinet (38), les animatrices du réseau handicap de la DGER et Catherine Paqueriaud, infirmière coordinatrice DGER, la journée a été riche en échanges autour des ateliers et des témoignages.
Joanna Bryant,
MFR de Saint-Renan.
Chloé apprécie d'être enfin écoutée.
Des formateurs, mais aussi des maîtres de stage sensibles aux contraintes de l'épilepsie
Accueillie à la MFR de Pleyben depuis septembre 2017 en 1° bac pro SAPAT, Chloé se sent beaucoup mieux. Déscolarisée à cause de ses crises d’épilepsie, elle est satisfaite de son changement d'orientation.
Quel est ton vécu scolaire avant la MFR ?
Lors de ma précédente scolarité, en première L dans le 91, je n’étais pas suffisamment écoutée. Les adultes comme les élèves ne me prenaient pas au sérieux lorsque j’expliquais ma maladie : l’épilepsie. J’essuyais de nombreuses moqueries, ce qui engendrait un stress permanent pour moi. Il faut dire que c'est un handicap qui ne se voit pas en dehors de mes crises ou des clignements de paupières, donc difficile d'être reconnu auprès de certains.
Comment vis-tu tes premiers mois à la MFR ?
Le domaine professionnel me plaît bien et le niveau bac pro me convient mieux. J’ai encore un peu de mal avec le rythme de l’alternance. Je me sens un peu perturbée par les semaines en milieu professionnel. De plus, les travaux demandés au retour des stages reviennent souvent. C’est pas la flemme mais je ne comprends pas pourquoi il faut toutes ces étapes d’écriture pour les études de stages. A cause du traitement et de la maladie, j'ai des problèmes de concentration, de mémoire et de compréhension.
Et en classe ?
Pour l’instant, l’ambiance en classe et en pause est plutôt agréable, ce qui est reposant pour moi. Ma maladie passe inaperçue parce que les jeunes sont, ici, plus matures, plus ouverts à ce genre de problèmes. Mes amis m'acceptent telle que je suis et me permettent de me sentir bien dans ma peau. Et puis, les adultes sont davantage à mon écoute. Dès mon inscription, j’ai senti une attention face à l’épilepsie. On voit que le personnel de la MFR a l’habitude d’encadrer les jeunes de Toul Ar C’Hoat, établissement d’accueil pour épileptiques de Châteaulin. Ce sont d’ailleurs ces éducateurs qui m’ont orientée vers la MFR.
Est-ce que l’épilepsie est compatible avec les stages ?
J’avais peur des refus. Finalement, à l’école de Saint Ségal, ils ont accepté sans problème. Mais il faut jouer la transparence, ne pas avoir peur de donner des informations détaillées sur le degré de la maladie parce que c’est nécessaire en cas de crise. Cela n’a pas été simple pour moi car j'ai encore beaucoup de mal à l'accepter. Et lorsqu’on me raconte ce qui s’est passé pendant la crise, je ne me reconnais pas et ça me gêne. Je n’aime pas en parler, même si je sais que l’information est utile aux personnes qui m’encadrent.
Quels sont tes objectifs d'avenir ?
Obtenir mon baccalauréat SAPAT et devenir un jour auxiliaire vétérinaire.
Patricia Barthélémy, Chloé Lidurin et Manon Piret
Une AVS à la MFR de Plounévez
Avec un peu de retard sur la rentrée scolaire, Pascale Mollo a intégré l’effectif de la MFR de Plounévez-Lochrist le 25 septembre, après que les restrictions gouvernementales visant les contrats aidés ont été levées pour l'accompagnement des élèves en situation de handicap, affiché comme priorité nationale.
Arthur, élève de troisième, suivi dès le début de sa scolarité en raison de son parcours de santé particulièrement difficile et sa situation de handicap, peut donc bénéficier de l’appui de Pascale Mollo, ancienne commerçante en reconversion professionnelle.
Celle-ci s’est rapidement adaptée aux exigences de son rôle d’assistante de vie scolaire, qui demande non seulement des compétences pédagogiques mais aussi des qualités humaines, d’autant plus nécessaires dans notre établissement, où l’écoute et l’accompagnement restent primordiaux.
Pour Arthur, la personne en charge de ce travail doit être « ouverte, organisée et gentille ». Elle favorise l’acquisition des connaissances. Elle l’aide à bien organiser son matériel et ses cours, reformule les consignes, réexplique les consignes, lui fait répéter ses contrôles, le met en confiance. Au besoin, elle apporte une aide pratique comme la prise de note en classe ou l'écriture des réponses à un exercice ou un contrôle, dictées par l'élève.
Difficile d'être différent
Toujours selon Arthur, l’auxiliaire de vie scolaire doit aussi savoir être « discrète », pour qu’il soit bien intégré dans la classe, où ses objectifs sont les mêmes que les autres : avoir son diplôme et découvrir sa voie d’orientation professionnelle. Pour lui, ce n’est pas toujours évident d’être différent des autres et de l’accepter. Avoir une AVS, c’est parfois perçu comme un privilège par d’autres élèves.
Pour Pascale, qui étudie en même temps à distance la graphothérapie, cet emploi est une première expérience professionnelle en milieu scolaire :« Je suis très contente d’avoir trouvé ce poste. Il me permet d’évoluer auprès des adolescents, de découvrir les enjeux humains d’un travail basé sur l’éducation, la formation ou l’accompagnement des jeunes, ce vers quoi je me destine désormais. J’ai été très bien accueillie à la MFR. Tout se passe pour le mieux. Arthur et moi, nous avons appris, au fil des jours, à nous connaître et à travailler ensemble ».
Le directeur souligne : « Cette présence, indispensable auprès des élèves en situation de handicap, apporte également un enrichissement bénéfique à l'ensemble de la communauté éducative de l'établissement. »
Etienne LASSERENE.
L’Iréo s’investit dans l’accessibilité
L’architecte en charge des nouveaux locaux de l’Iréo a pris en compte l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.
Dehors
Faisons le parcours. Tout d’abord, première chose : les places de parking réservées. Il doit y en avoir une pour 50 places, l’Iréo en possède donc 3. Une bande podotactiles* a été installée pour aller du parking à l’accueil. Ces lignes de marquages dites « à la pépite » permettent aux personnes malvoyantes de se déplacer grâce à une canne ou au toucher avec le pied. Elles sont renforcées par de éclairages de chaque côté, afin d’être vues plus facilement.
Dans le bâtiment
Ensuite, on entre dans les bâtiments. Des ascenseurs pour accéder aux étages (deux dans l’établissement), des portes s’ouvrant sur 90 cm minimum qui permettent de laisser passer les fauteuils. La cour de l’école a également été remontée de 60cm pour permettre une meilleurs accessibilité.
Sur chaque escalier, on retrouve un nez de marche podotactile, qui marque le danger. Une main courante permetta de se tenir dépasse de 40 cm du nez de marche pour en faciliter l’accès.
Dans les internats
Il faut également pouvoir accueillir à l’internat. On retrouve donc des toilettes adaptées, un par internat, avec poignées pour se tenir et lavabos plats pour laisser passer les fauteuils. Des douches à l’italienne, dans chaque internat également. Dans le nouvel internat, des lits accessibles (24 en tout), ainsi que des chambres prévues avec un cercle de 1m50 au sol à l’entrée laissé libre. Des espaces d’attentes sécurisés pour personnes à mobilité réduite doivent permettre aux pompiers d’intervenir plus rapidement en cas de problèmes.
Pour résumer, l’objectif de tout cet investissement est simple : faciliter la vie de ceux qui ont des difficultés physiques, temporaires ou permanentes. Vivre mieux et ensemble, tout simplement.
MFR Ploudaniel : Une fenêtre sur le monde
La Fête des Terroirs d’Ici et d’Ailleurs émane de la MFR de Ploudaniel depuis déjà 28 ans. Elle draine dans son sillage les forces vives de son territoire et mobilise des centaines de bénévoles. L’objectif initial - promouvoir l’établissement à travers ses pratiques et ses valeurs - se traduit aujourd’hui par un rayonnement bien au-delà de son périmètre d’origine.
Depuis 2005, les organisateurs y font vivre un espace international qui accueille chaque année une quinzaine d’entités. Associé aux nombreuses autres activités, il contribue à la singularité du concept et renforce son objet : créer le temps d’un weekend un lieu de rencontres et d’échanges.
Depuis maintenant douze éditions, un pays est mis à l’honneur. Outre le fait de présider la manifestation, des passerelles sont bâties avec des acteurs économiques et sociaux, des échanges se déroulent sur les concepts pédagogiques et celui d’alternance en particulier. Factuellement, ce sont les entreprises, les associations, les écoles, les chambres consulaires qui y participent.
Pour les élèves de la MFR et pour l’équipe pédagogique cet événement annuel se traduit concrètement par une ouverture aux autres et par une confrontation aux problématiques contemporaines.
La genèse de nombreux déplacements à travers le monde (Croatie, Canada, Madagascar, Vietnam, Chili, Roumanie, Brésil…) trouve son origine dans le Forum. En retour, de nombreux groupes d’étudiants étrangers viennent découvrir notre région à l’image des Chiliens présents à Ploudaniel en 2016. Ces ouvertures à l’international se prolongent aussi dans le cadre des stages à l’étranger, y compris pour des jeunes en formation BTS (IREO de Lesneven, CFTA Montfort Sur Meu…)
Dans un autre domaine, des groupes successifs d’élèves de Ploudaniel ont contribué à la mise en œuvre d’un centre de formation en milieu rural à Madagascar. Ce centre, aujourd’hui habilité par les autorités, intègre désormais le dispositif de la formation professionnelle de base en milieu rural.
Il ne s’agit pas ici d’être exhaustif, mais la rencontre entre le chef d’un peuple de la forêt Amazonienne et un groupe d’élèves, la présence à Ploudaniel lors d’une conférence en 2011 d’agriculteurs japonais victimes de la catastrophe de Fukushima ou encore, deux interventions successives à l’UNESCO soulignent la dimension que génère un tel évènement.
Xavier GUIAVARC’H.
Notre projet pour Madagascar.
Elèves à la MFR de Poullan, avec l’aide d’une formatrice et de l’association « Un puits, une école » basée à Poullan, nous travaillons à la mise en place d’un projet solidaire à Madagascar. L’orphelinat Akani Tsimoka, d’Antananarivo, veut y créer de petites fermes pour des familles nécessiteuses.
Nous financerons leurs formations et leur achèterons des volailles et des semences. Lors de notre déplacement à Madagascar, nous donnerons aussi un coup de main au quotidien au fonctionnement de l’orphelinat. Cette action correspond aux objectifs de notre formation Bac Pro SAPAT et nous permet de mieux appréhender les problématiques des pays en voie de développement.
Pour financer le projet, nous avons vendu des crêpes et des colliers malgaches lors du congrès des Maires ruraux en septembre dernier. L’action continue toutes les semaines à l’école et nous allons organiser un troc et puces en janvier. Dons possibles sur leetchi.com 02 98 74 04 01
Audrey, Meven, Mathilde, Amandine.
Action Sénégal à Saint-Renan
L’ouverture sur le monde est un axe du projet d’établissement de la MFR. Mme Vaillant, monitrice pilote possédant une expérience du pays, et l’équipe pédagogique ont monté un projet de voyage éducatif et humanitaire de deux semaines, au Sénégal, pour les élèves de 2nd BacPro SAPAT, en mai 18.
Devant l'envergure du projet, un comité de pilotage est mis en place et deux associations sénégalaises sont associées : Jardins d’Afrique, ferme agro-écologique, et le PAFPEC.
Les jeunes se sont particulièrement impliqués au sein de l’association d’élèves Association Solidaire Sénégal qui a été fondée (voir photo).
Pour réunir le budget nécessaire, de nombreuses actions ont été planifiées : mise en place d'une course solidaire, organisation d'un vide-grenier, opération « emballage de cadeaux » pendant les week-end avant les fêtes de Noël, vente de gâteaux…
Brest Métropole Océane a aussi été sollicitée pour un partenariat dans le cadre des « chantiers BMH ».
BYL, moniteur,