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Les équipes des MFR au service de la formation

N° 16 - Janvier 2019 | www.mfr29.fr |
Hervé notre Directeur, notre Ami
Hervé Conan, Directeur en exercice de la Maison Familiale Rurale de Landivisiau, nous a quitté le 18 septembre 2018.
Avec le décès d'Hervé Conan, la Maison Familiale de Landivisiau perd plus qu’un Directeur, elle perd un ami, un guide, un repère pour bon nombre d’entre nous.
Notre première pensée va bien entendu à ta famille et tous tes proches : Patricia, tes enfants et petits-enfants, nous sommes à vos côtés et partageons votre peine.
Je me souviens, Hervé, de te voir débarquer en 1980, au volant de ta fiat 127 jaune. Tu venais d’être embauché par Alain Moal pour être moniteur dans les formations agricoles de l’époque. Mais cela ne te décourage pas, bien au contraire, tu fais corps avec l’équipe et vous surmontez ce cap difficile.
Tu participes activement à la mise en place des premières Portes Ouvertes. Si aujourd’hui c’est quelque chose de courant, il faut savoir que la MFR est le 1er établissement de Landivisiau à en organiser. Et, toujours aujourd’hui, les portes ouvertes de La MFR restent une référence. Les gens se souviennent de l’accueil qui leur est réservé. C’est l’état d’esprit que tu as insufflé.
Tu t'investissais à fond
Lorsque le virage du cheval est pris à la Maison familiale en 1985, tu t’y investis à fond, avec l’enthousiasme et la détermination qu’on te connaît, car tu ne fais jamais les choses à moitié ! Tu vas avec les élèves prendre des cours d’équitation au centre équestre. Puis, par la suite, tu t’orientes vers l’attelage avec le succès que l’on sait.
Derrière tout cela il y a beaucoup de travail, tu as parfois entraîné tes chevaux dans la baie du Kernic, dans la nuit au retour de réunions ou de veillées à la MFR.
Ton Directeur Alain Moal ne s’y trompe pas, il a décelé l’étendue de tes talents et de tes capacités alliée à une grande force de caractère et une grande humanité. Et, en 1993, lorsque l’âge de la retraite sonne pour lui, il te propose comme Directeur au conseil d’administration de la MFR qui valide ce choix.
Directeur en 1993
Ton poste de Directeur, tu le prends à cœur, tu fonces avec la vivacité qu’on te connaît, tu n’as peur de rien.Tu agrandis et rénoves les bâtiments, tu obtiens de nouvelles formations. Mais ce sont avant tout tes qualités humaines qui font de toi un grand directeur, et un homme d’exception :
Tu es un meneur, un organisateur. Tu fais confiance à ton équipe de formateurs. Tu leur laisses la liberté d’initiative, tu les encourages. Et, au quotidien, tu as toujours une attention particulière pour chacun d’eux, ce qui dénote une très grande humanité. Dans les difficultés, tu as toujours été d’un grand soutien pour chacun d’entre nous.
Au fil du temps, tu as bâti une équipe complémentaire, une belle équipe comme tu me le disais encore le lundi. Tu en étais très fier !
Toujours un regard positif sur les élèves
Ton regard sur les élèves était toujours positif. Tu trouvais toujours à les valoriser. Si ce n’était pas par les résultats scolaires, c’était par le stage, par le cheval ou l’agriculture, par le travail. Tu nous répétais avec raison : "Il ne faut jamais préjuger de ce qu’un jeune peut devenir ».
Et c’est cet état d’esprit qui a permis à de nombreux jeunes de s’épanouir et de trouver la voie de la réussite. Pour toi, il n’existe pas une voie de la réussite, mais des chemins multiples. Et les exemples sont nombreux parmi nos anciens élèves qui te donnent raison.
Alors Hervé, te dire que tu nous as beaucoup apporté, c’est peu dire.
Aujourd’hui, nous te devons de poursuivre ton action à la Maison Familiale.
Si, aujourd’hui, avec toi, notre attelage perd son cheval de tête, sois-en sûr, nous poursuivrons le sillon que tu as lentement creusé. Nous continuerons à avoir un regard positif sur les jeunes. Nous continuerons à leur faire confiance. Nous continuerons à promouvoir la formation par alternance dans le domaine équestre et agricole.
Et nous savons que tu seras toujours à nos côtés.
Nous continuerons à cheminer ensemble, mais d’une autre manière.
Kenavo Hervé,
Tu resteras dans nos cœurs, et dans toutes nos actions futures.
Pierre-Yves MOAL,
au nom de toute l’équipe de la
MFR de Landivisiau.

Cap sur 2020 !
Difficile de débuter cet éditorial sans avoir une pensée pour Hervé. Un sage nous a quittés bien trop rapidement. Que ce JDL lui soit dédié.
Bientôt 20 ans que nous avons basculé dans ce deuxième millénaire et les Maisons Familiales Rurales sont plus que jamais dans la modernité pour faire vivre leurs formations par Alternance. Notre mission est de répondre aux besoins des territoires, des apprenants adultes qui cherchent leur voie et des familles qui nous confient leurs jeunes en quête de professionnalisation.
Les différents secteurs professionnels proposés répondent à des besoins, mais n'oublions pas que les MFR proposent aussi d'autres parcours de formation tout au long de la vie. La digitalisation est au coeur de nos préoccupations afin de permettre aux apprenants de développer des compétences aujourd'hui incontournables dans notre société.
Au-delà des formations, les MFR offrent l'opportunité de s'ouvrir aux mondes et aux autres grâce au programme Erasmus qui est l'occasion de se donner une expérience à l'étranger. Dans ce numéro du JDL, vous pourrez voyager avec les projets des jeunes, mais aussi avec Founé et Ravaka, deux jeunes filles en service civique volontaire, originaires du Mali et de Madagascar. Elles sont en Finistère durant 8 mois pour témoigner et découvrir les spécificité des MFR afin de développer ces établissements dans leur pays d'origine. Nul doute que leur immersion dans les MFR du département leur sera utile et provoquent de riches échanges avec les élèves ainsi que les adultes sur nos modes de vie respectifs.
Enfin, je vous donne rendez-vous les samedis 26 janvier et 9 mars 2019 pour venir nous rencontrer à l'occasion de nos portes ouvertes. Le meilleur accueil vous sera réservé.
Alain JAULIN, Directeur de la Fédération des MFR du Finistère.
Journée de rentrée pour les MFR
Vendredi 24 août, l'ensemble des salariés des 12 MFR du Finistère s'est retrouvé à l'Athéna à Ergué-Gabéric pour une journée de préparation de la rentrée scolaire.
Après un lancement de la journée par Alain Jaulin, Directeur de la Fédération des MFR et Gilbert Moalic, le président, Roland Grimaud, directeur de l'Union nationale des MFR est intervenu sur la place des MFR dans le monde de la formation.
Les salariés se sont retrouvés ensuite dans les 14 ateliers pour partager leurs pratiques, leurs expériences et leurs réussites et sur la valorisation des élèves.
Vivre une année scolaire en MFR
Ravaka, jeune Malgache, titulaire d’une licence en Gestion Management et deuxième année en Commerce Internationale témoigne de son expérience à la MFR de Morlaix.
« Avant de venir en Bretagne j’étais une animatrice dans une association à Antsirabe en partenariat avec la MFR de Morlaix. » Cette ONG « Sarobidy » a pour objectif d’améliorer et de soutenir les enfants sous tous ses aspects, la qualité de l’éducation vise à obtenir à la fois des résultats d’apprentissage satisfaisants, (la lecture, l’écriture et les maths) et des compétences indispensables dans la vie courante en dehors des heures de classe.
Service civique à Morlaix
Maintenant en tant que Volontaire en Service Civique à la MFR de Morlaix pour 9 mois, mon but est de rendre plus attirante la vie de la MFR. Ma mission est de participer à l’accompagnement éducatif et pédagogique tout en étant relais de l’équipe éducative. J’apporte aussi le soutien à l’équipe dans le cadre de temps des études en salles lors des travaux dirigés puis co-animatrice des activités le soir à l’Internat et au foyer des élèves (jeux, musiques...).
Créer une MFR à Madagascar
Cette nouvelle expérience me permettra par la suite de mener à bien le projet de créer une MFR dans ma région à Antsirabe Madagascar. »
En service civique dans les MFR
Ravaka, jeune Malgache, et Kêlig, jeune Morlaisien, sont à la MFR de Morlaix ; Founé, jeune Malienne, à la Fédération des MFR du Finistère.
« Notre mission consiste à animer le lieu de vie des internes de la MFR, à leur apporter un soutien pédagogique, culturel, ainsi qu'à gérer la communication des activités internes » expliquent Founé, Kêlig et Ravaka, les trois jeunes gens.
Founé, titulaire d’un Bac + 4 en anglais/russe, a été recrutée par l’Union Nationale des Maisons Familiales Rurales du Mali en septembre 2017.
Ravaka, titulaire d’une licence gestion management, a enseigné la gestion entrepreneuriale et était animatrice au sein de l’association « Sarobidy ». Elle continue à suivre par correspondance des études en commerce international (2e année).
Kêlig, titulaire d’un Bac pro Service Aux Personnes et Aux Territoires (SAPAT), s'est habitué aux enfants en tant qu'animateur sur le territoire de Morlaix. Ce service civique auprès des adolescents va lui permettre d'accroître son expérience en animation.
« Nous nous sommes retrouvés à la MFR de Morlaix pour découvrir le fonctionnement de la MFR, la gestion de projets d’animation et de communication et l’accompagnement des élèves. Ce même but nous a permis de nous entendre dès le départ.
Dans nos débuts, nous avons dû passer par une période d’adaptation, d’échanges et de connaissances de chacun. Un lien s'est créé pour l’amélioration de la vie collective des internes de la MFR », indiquent les trois jeunes.
Aujourd’hui, malgré leurs origines et leurs parcours très différents, ils collaborent facilement et œuvrent vers les mêmes objectifs.
Aider des orphelins malgaches
Animées par un désir d'ouverture et leur premier séjour auprès de l'ONG Akany Tsimoka à Madagascar, Manon, Solenn, Marion, Célia, Laurianne, Laurie et Marie, élèves de terminale bac professionnel SAPAT à la MFR de Poullan, travaillent à mettre en place un second projet solidaire pour les enfants accueillis par cet organisme près d'Antanarivo, la capitale.
Un premier contact avec les responsables de l'ONG a permis d'imaginer le projet d'une sortie des orphelins hors de la capitale au moment des vacances scolaires.
Ce projet permettra aux enfants de sortir de leur centre pour découvrir une autre région de leur magnifique pays. Ce sera aussi une occasion pour eux de vivre ensemble dans un environnement différent.
Enthousiastes et heureuses d'apporter leur énergie au service d'une ONG d'une contrée lointaine, les filles de terminale sont à la recherche de financement. Elles ont notamment créé une cagnotte participative.
Si vous êtes intéressés vous pouvez nous aider à financer en effectuant un don sur
https://www.leetchi.com/c/madagascar-les-orphelins-en-vacances
(site leetchi.com, recherche Madagascar : les Orphelins en Vacances)
Journée solidarité internationale
Jeudi 29 novembre, une centaine d'élèves des MFR du Finistère est venue présenter ses projets de solidarité local ou international.
Journée organisée par les formateurs des MFR du Finistère et animée cette année par les élèves de BTS Technico-Commercial de la MFR de Rumengol.
Une matinée de projets
La matinée s'est déroulée autour des présentations des élèves sur les projets solidaires qu'ils ont pu mener depuis le début de l'année ou sur l'année précédente, passant du Sénégal à Madagascar mais aussi sur les solidarités de proximité avec les maisons de retraites du territoire.
En fin de matinée, une présentation et un échange avec le comité Mali des MFR de Bretagne a eu lieu. Founé Sogoba, en service civique dans les MFR du Finistère, a pris la parole pour présenter son pays et le développement des MFR dans les différentes régions du Mali. Il existe actuellement 21 MFR au Mali, 12 autres sont en cours de construction d'ici 18 mois. De retour au Mali, Founé s'occupera de l'animation des MFR dans la région de Mopti et la création de nouvelles formations en adéquation avec la demande.
Un repas africain
Le repas a été pris en commun formateurs et élèves. Menu africain au programme : poulet riz assaisonné et des boissons spécifiques du Mali (bissap et baobab).
Ateliers l'après-midi
Les élèves ont participé à différents ateliers proposés l'après-midi : danse, musique. Ainsi que des présentations d'associations locales ou internationales : les Restos du coeur, Journée Contre les Inégalités, Amitié Madagascar Bretagne, Collecte Solidarité Réfugiés Pays de Brest.
Ils ont pu découvrir les actions de solidarité possibles sur leur territoire et échanger avec les bénévoles.
MFR Ploudaniel : Votre avis sur l'Europe, citoyens !
D’avril à octobre 2018 étaient organisées des consultations dans 26 états de l’Union Européenne.
Avec le soutien du Conseil Départemental, ce dispositif a permis à une cinquantaine d’élèves de la MFR de Ploudaniel scolarisés en 1ere et en 4e de bénéficier d’une journée dédiée à ce sujet.
Les compétences de Marie-Pierre Vedrenne, directrice du Centre d’Information Europe Direct à la Maison de l’Europe de Rennes, ont contribué à expliquer une réalité et des rouages complexes. S’interroger sur notre passé commun, sur les valeurs partagées comme sur les enjeux cruciaux indissociables de ceux du reste du monde sont autant de sujets qui ont nourri les discussions.
En mai 2019,une autre consultation est proposée aux citoyens, pourquoi s’en priver !
Xavier GUIAVARC'H,
MFR de Ploudaniel.
Une Color Race à Landivisiau
La popularité grandissante des « Color Race » a donné l’idée d'en organiser une à des élèves de Bac Pro Conduite et Gestion des Entreprises Agricoles. Mettre sur pied un événement de cette ampleur dans le cadre des Journées sportives départementales des MFR constitue pour eux une réelle source de motivation.
Les élèves ont dû démarcher des acteurs de la ville de Landivisiau. Avec succès, heureusement ! Il a aussi fallu reconnaître le terrain. Après plusieurs mois d’efforts, leur idée de course s'est enfin concrétisée.Le 25 avril 2019, la 1re Color Race organisée par la MFR de Landivisiau se tiendra dans Vallée du Lapic.
La course de 6 km et la marche de 3 km seront ponctuées de lancers de poudres colorées entre les arches de départ et d’arrivée. L’animation ne sera pas en reste, avec des activités en plein air. Les invitations sont parties. Les élèves attendent donc les MFR de St-Renan, Morlaix, Ploudaniel et Plounévez pour partager ce beau moment de sport.
Emmanuel CHAIGNE.
10 ans après, les anciens captivent les 4e
Sabrina Corbel, Robin Signour, Maxime Le Beuse sont venus partager leur parcours avec la classe de 4e de la MFR de Pleyben.
Il y a dix ans, ils étaient à la place des élèves. Avec leur BEPa et leur bac pro en alternance, ils avaient assez d'expérience pour être embauchés directement, ont-ils expliqué.
Sabrina a obtenu un CDD de plus de cinq mois à la fin de la terminale, dans une structure où elle était en stage l'année précédente. « Il n’y a eu qu’un week-end end entre l’école et mon premier emploi. »
Robin a eu la chance de remplacer un de ses anciens maîtres de stage dans un service de remplacement agricole. « Durant sa convalescence de plusieurs semaines, période difficile pour lui, je voulais lui rendre au moins autant qu’il m’avait donné. »
« A l’heure actuelle, avez-vous du mal à trouver un emploi ? » ont demandé les élèves. La réponse de leurs aînés est unanime. « Sur nos CV, on a plus d’expérience que les autres, puisque nous étions sur le terrain pendant la moitié de nos études. Avec nos stages, on dispose d’une grande diversité d’expériences et d’un grand nombre de contacts dans notre profession. Finalement, à 18 ans, notre carnet d’adresses était déjà bien rempli et, en plus, on a appris l’importance de le développer. »
Où en sont-ils aujourd'hui ?
Robin travaille en CDD dans l’agriculture. « J’ai toujours envie de voir de nouvelles entreprises, de nouvelles méthodes de travail. Au printemps, je vais passer mon permis poids lourd pour développer ma polyvalence. » Maxime est heureux dans son entreprise : « J’ai 22 ans et je suis en CDI depuis bientôt un an. » Quant à Sabrina, après avoir travaillé un an dans le domaine du service à la personne, elle a réussi le concours d’aide-soignante. « Me voilà de nouveau diplômée. »
A la question de la classe sur ce qu'ils apprécient dans leur travail, Sabrina, Robin et Maxime répondent : « Compte tenu de notre formation, nous sommes sollicités quand il s’agit d’accompagner un stagiaire dans l’entreprise. A notre tour de transmettre les bons gestes, les bonnes attitudes, les bonnes techniques ! C'est particulièrement gratifiant car ça témoigne de nos aptitudes. »
Harold VANDE SOMPELE,
MFR de Pleyben.
Un garçon en classe SAPAT
Dans la filière « Services Aux Personnes et Aux Territoires » 90 % des inscrits sont des filles.
Mais. comment se passe la formation des garçons dans une filière féminine. Pour le savoir, j’ai interrogé un ancien élève, Maël Dantec.
Pascale Mollo : Maël, quel est le quotidien quand on est le seul garçon parmi une classe de fille ?
Maël Dantec : On ne partage pas toujours les mêmes préoccupations, les mêmes intérêts. Par exemple, je ne me voyais pas parler de foot avec les filles de ma classe.
PM : Mais est-ce une difficulté pour suivre ses études ?
MD : Non, pas réellement, parce que ce qui est intéressant c'est le fait d’être en alternance. Cela permet de découvrir différents métiers. Sur le terrain, être un garçon peut être un atout.
PM : Quel projet professionnel poursuis-tu aujourd'hui ?
MD : Je suis en STAPS à l’UBO avec deux idées en tête, soit devenir éducateur sportif, soit pompier professionnel et je prépare aussi ce concours..
PM : Pourquoi te diriges-tu vers ces professions ?
MD : Je souhaite toujours exercer un travail en équipe autour du soin à la personne, mais dans un environnement sportif ».
Pascale MOLLO.
Rumengol ouvre ses portes à l'international
La mobilité internationale, ce n'est pas juste partir. La MFR accueille aussi des élèves de plusieurs nationalités.
L'équipe de la MFR de Rumengol avait déjà une saveur européenne avec une secrétaire d'origine espagnole et la trésorière de l'association née au Pays Bas.
A la rentrée, une directrice anglaise est venue compléter la carte du monde. Mais on ne s'arrête pas là à la MFR. Trois jeunes d'origine africaine : Ali de Cte d'Ivoire, Mamadou du Mali et Bubarkar de Sierra Leone nous ont rejoints. Ils ont intégré la formation de Bac Pro Technicien Conseil Vente en classe de seconde. Ils veulent devenir vendeur en magasin de vêtements, concessionnaire de voiture ou travailler en boulangerie.
Après leur arrivée en France entre 2016 et 2017, Ali, Mamadou et Bubarkar ont suivi diverses formations à Brest tout en réalisant des stages dans différents magasins. Enchantés de leurs expériences, ils voulaient poursuivre une formation par alternance qui leur permet de continuer à faire des stages tout en visant un diplôme.
Ali précise : "J'apprécie beaucoup l'organisation de deux semaines en stage et deux semaines à l'école."
Mamadou est aussi très confiant par rapport au système d'alternance : "J'aime bien la MFR parce que ça m'aide à continuer mes études et à être aussi en stage."
Bubarkar apprécie le fait d'être en contact avec les clients : "Ils me demandent des conseils."
Les retours des maîtres de stage sont très positifs pour ces trois élèves toujours souriants et enthousiastes. Les collègues de classe et l'équipe éducative sont aussi très heureux de leur présence.
"Les jeunes Africains apportent une plus-value culturelle significative. Ce continent est devenu concret, pas uniquement des cartes dans les livres d'Histoire-Géo."
La classe a pu déguster différents plats africains lors de la semaine d'intégration. Du boeuf au beurre de cacahuète a été un des plats préférés ainsi que le plantain avec le poisson.
J. BRYANT - MFR de Rumengol.
Le métier de maréchal se conjugue aussi au féminin
Depuis quelques années, la formation Maréchalerie de la MFR de Landivisiau voit ses rangs se garnir d'étudiantes. La profession, réputée très physique, ne fait plus peur. Que cela vienne d'une passion d'enfance ou le simple fait du hasard, elles ont toutes fait le choix de prendre à bras le corps cette formation historiquement destinée aux hommes. Cette décision peu commune s'accompagne bien souvent d'une maturité et d'une détermination propre aux décisions bien réfléchies. Elles espèrent toutes développer leur entreprise dans ce secteur équin, qui s'est aussi fortement féminisé.
Tous différents
Face à des situations de travail complexes, elles doivent souvent se montrer plus minutieuses, plus attentives à leurs gestes et prennent le temps de développer leur technique. Une vision du métier différente, mais, comme l'a très justement fait remarquer une étudiante de la formation : « Tout le monde travaille différemment, homme ou femme. ».
Ne reste plus qu'à leur souhaiter à toutes et à tous la meilleure réussite possible. Alexande LAUHE.

Descente en rappel pour Pleyben
La classe de 3e B de la MFR de Pleyben s'est retrouvée en haut du Viaduc de Châteauneuf du Faou. L’appréhension est parfaitement palpable pour chaque élève. Dans quelques instants, ils vont devoir se lancer. Après un instant d'hésitation quasiment généralisé, un à un, les voilà partis en rappel.
Comme chaque début d'année scolaire, les élèves ont ainsi eu l’opportunité de faire une descente en rappel afin de développer leur confiance dans leur groupe et en eux-mêmes. Cette technique de descente contrôlée d’un dénivelé vertical est plus qu'impressionnante pour ces débutants.
Les élèves, encadrés par leur formateur d'EPS, peuvent choisir entre deux parcours : soit une descente de 12 mètres, soit une de 24 mètres.
C’est avec une grande satisfaction que les jeunes affrontent cette épreuve qui développe l’esprit d’entraide et renforce la cohésion du groupe. On peut voir le sourire et la fierté des élèves lorsqu’ils arrivent au terme de l’exploit qu’ils ont accompli.
Cette année encore, ils se sont tous élancés avec le soutien et les encouragements de tout le groupe.
Nathalie THEPAUT,
Assistante de vie scolaire,
MFR de Pleyben
Nourrir le savoir par la curiosité
Pour la 2e année consécutive, Rémy Morvan, moniteur de physique-chimie pour les trois filières de la MFR de St-Renan, explore en 3e une approche pédagogique innovante qui répond aux attendus du DNB : mener une démarche scientifique, résoudre un problème, concevoir des objets et systèmes techniques.
Rémy valorise la curiosité du jeune comme moteur à la construction de ses connaissances. Les élèves, répartis en binômes, mènent une investigation sur un sujet du référentiel sur internet ou youtube. Mais l'expérimentation participe encore plus à la compréhension des phénomènes. Consignés dans un dossier, les démarches et les résultats sont présentés oralement par chaque groupe devant la classe, puis agrégés ensemble dans le cahier de cours de sciences.
Cette 2e édition augure une troisième année qui permettra de dresser un bilan pédagogique transférable aux moniteurs intéressés dans les autres MFR.
BYL.
Aude, un "mac gyver" au féminin !
Après un bac services à la personne, la jeune fille a choisi de se former dans la maintenance en bâtiments de collectivités à la MFR de Plabennec.
Derrière le visage fin et les lunettes à la Harry Potter d'Aude se cache une experte du tournevis, du chalumeau, ou encore du taille-bordure thermique !
Pour cette Brestoise de 22 ans, le destin semblait s'orienter vers le sempiternel service à la personne après un un Bac pro « On a l'impression que les filles ne sont bonnes qu'à ça » s'agace-t-elle en s'orientant donc vers la "bricole" après un stage aux services techniques de la ville de Brest.« J'y ai découvert la peinture, la soudure et la menuiserie. Une révélation ! »
Du coup, seule femme de la formation MBC sur la vingtaine de stagiaires, Aude n'y voit pas, pour autant, une revendication féministe. « J'aime ce que je fais et je pense que les filles peuvent aimer bricoler, réparer, retailler, même si certains sont dubitatifs Mes collègues de cours, eux, sont sympas, déférents et aux petits soins avec moi quand je galère, notamment en placo. »
En revanche, au sein de l'EHPAD qui l'emploie dans le cadre de sa formation, l'interrogation prime. Aude ne s'en soucie guère et avance à son rythme. « Je fais beaucoup de manutention. Mais il y a aussi de la petite maintenance électrique, un peu de tapisserie, des débouchages d'évier et de toilettes. Mais j'y suis parfaitement adaptée du fait de ma formation initiale. Ca aide quand on est confronté à certaines pathologies lourdes ou aux "accidents" du quotidien » conclut-elle en s'imaginant, un jour, aux commandes d'une entreprise de rénovation ou de réfection de meubles, son autre passion.
Ronan GUENNOC.
Tous Cap' : tous singuliers, tous concernés
Les MFR travaillent sur l'accompagnement des jeunes avec des besoins spécifiques.
Sur le plan national et local, les MFR se réunissent pour aborder la question de l'accompagnement des jeunes avec des besoins spécifiques. Ces besoins comprennent, entre autres, les troubles d'apprentissage (dyslexie, dyscalculie) ; les difficultés physiques (diabète, épilepsie) ; des troubles neuro-développementaux (autisme, Asperger).
Dans le projet du mouvement, le réseau s'engage à prendre en compte la globalité de chaque personne en formation et à respecter sa singularité. A cette fin, le groupe de travail national des MFR, "Tous Cap'", a réalisé avec la DGER un guide « Rendre accessible à sa mesure ». Il comprend les éléments techniques, mais surtout des expériences de réussite.
A la 2e conférence de "Tous Cap'" à Paris en octobre, les équipes éducatives et les administrateurs ont pu découvrir ce guide et aussi partager des pratiques innovantes du réseau. La plateforme numérique des MFR, W@lter, était également présentée. On y trouve une mine d'informations sur « L'inclusion en MFR ».
Par exemple, pour répondre aux besoins des jeunes atteints d'un déficit d'attention, une MFR met à disposition les mini-vélos qu'on positionne sous les bureaux pour pédaler pendant le cours et ça roule !
En Finistère, le groupe Tous Cap ' 29 s'est réuni en novembre autour du thème des jeunes autistes. L'association ASPERANSA est intervenue pour présenter les besoins spécifiques de ces jeunes et donner des conseils.
Notre objectif : le meilleur accompagnement possible, adapté aux jeunes.
Joanna BRYANT.
La folie des drones à Lesneven
Élève en terminale option aménagement paysager à l'Iréo de Lesneven, Eneour est passionné de drônes depuis plusieurs années, ce qui la amené à monter son entreprise à seulement 17 ans !
De quelques centaines d'euros à plus de 2 000 €, la vidéo coûte cher au début. Mais elle peut aussi se révéler lucrative sur le long terme. "J'ai commencé par des vidéos de paysages et de travaux agricoles à la sortie de la 3e. J'ai rassemblé l'argent obtenu pendant mes stages pour acheter un drone assez bas de gamme à 400 € . Depuis, j'ai réalisé ds vidéos pour des associations. J'ai investi dans du matériel plus performant, et, cette année, je me lance dans la production pour de l'événementiel (mariages, festivals etc.) et dans la vidéo d'entreprise.
J'ai également acheté une caméra, un ordinateur de montage etc. Le plus difficile dans cette activité c'est d'obtenir les différentes autorisations, car c'est un secteur très réglementé.
Dans ma démarche pour passer professionnel, j'ai parfois eu du mal à être pris au sérieux ; ça reste difficile lorsque l'on n'a pas encore 18 ans ! Je ne compte pas en faire mon métier principal car c'est trop compliqué et ça demande trop d'investissement financier. J'espère donc décrocher mon bac et poursuivre mes études en DUT Génie Biologique. Mais pourquoi pas en faire un 2e métier ?"
Restauration à Morlaix
Dans le cadre de leur enseignement de découverte professionnelle, les élèves de 3e de la Maison familiale de Morlaix ont été reçus au restaurant du Guillec à Plouzévédé par le chef cuisinier et maître de stage, Patrice Cabioch.
Ils ont ainsi découvert les locaux et le fonctionnement d’un restaurant avec ses exigences comme le respect des règles d’hygiène et la marche en avant des produits alimentaires.
Patrice Cabioch a présenté son métier et a répondu aux questions que les jeunes avaient préalablement préparées à la Maison Familiale. Cela contribuera peut-être à faire naître quelques vocations dans le domaine de la cuisine ou du service.
Bernard LE ROUX.
Belle balade élliantaise
Le mercredi 5 septembre 2018, les élèves de CAP Agricole et de Seconde Bac Pro de le MFR d’Elliant ont eu l’occasion de participer à une journée d’intégration.
Le matin, nous avons participé à une demi-journée sportive qui comportait plusieurs activités. Nous avons démarré par le badminton en faisant quelques matchs, pour finir par une tournante qui nous a bien épuisés. Puis, nous sommes allés au stade voisin pour y disputer un match de football. Enfin, nous avons fini cette matinée par une marche à pied pour visiter la commune d’Elliant.
L’après midi, nous sommes allés au parc Odet Loisirs à Langolen. Dans ce parc d'attraction, il y avait plusieurs activités comme par exemple un labyrinthe qui comportait plusieurs questions sur le parc. Nous avons passé toute l’après-midi en enchaînant les attractions, du ventriglisse à la grande tyrolienne de 175 mètres en passant par le waterslide (c’est un bateau qui glisse sur un toboggan plein d’eau). On s’est tous bien amusé. La plupart d’entre nous se sont mouillés dans les différentes activités aquatiques (y compris certains formateurs). Les autres ont préféré rester au sec dans les jeux gonflables ou les différents toboggans. Certains ont préféré la jouer collectif dans le baby-foot humain ou le hockey miniature. Cette journée riche en amusements s'est terminée par un goûter et nous a permis de mieux nous connaître.
Les élèves de 2de Bac Pro.
MFR Ploudaniel : le lait dans tous ses états
La MFR a souhaité se recentrer sur le lait, produit socle de ses formations dans le cadre de la semaine du goût.
Du 8 au 19 octobre, différents temps forts axés sur cette thématique ont ponctué la quinzaine de présence des 4e à la Maison Familiale via une interdisciplinarité.
Un menu dédié au lait
Par l’intermédiaire de l’EPI animal et de l’EPI transformation des produits agricoles combinés à un travail de recherche ainsi que d’expression écrite, les élèves ont découvert les races, la gestation nécessaire pour la production ou encore la composition et la qualité du lait. L’évolution des fermes françaises, les principaux territoires de collecte et la consommation des produits laitiers ont également été abordés.
La quinzaine leur a permis d’apprendre à rechercher de l’information et à en estimer la fiabilité pour, en final, effectuer un exercice de synthèse avec la réalisation de panneaux.
Ces derniers ont été exposés lors du déjeuner de fin de semaine mitonné par l’équipe de restauration. Le menu, entièrement dédié au lait, a concrétisé pour les papilles une partie des moult richesses culinaires qu’il permet de mettre en œuvre. Un délice !
Kristell MADEC
MFR Ploudaniel
L'illustration de contes révèle des talents
Comme l'an dernier, les élèves de 2nde BacPro Services Aux Personnes et Aux Territoires (Sapat) de la MFR de St-Renan renouvellent la réalisation d'un projet d'illustration de contes traditionnels. Après le Sénégal, cap sur les forêts magiques et les massifs montagneux bretons (Monts d'Arrée, Montagnes Noires, Menez Hom) et leurs créatures étranges selon la légende : poulpiquets, farfadets, korrigans…
Là où le promeneur imprudent, à la tombée de la nuit, peut perdre son sens de l'orientation après avoir marché sur une tourmentine.
Korrigans et poulpiquets
Ce projet possède un double intérêt pour nos jeunes alternants. En premier lieu, les élèves, dont le premier stage se déroule en école maternelle ou primaire, peuvent mettre en œuvre leurs talents de conteurs, de dessinateurs ou de graphistes, particulièrement appréciés sur leur terrain de stage.
Ils apprennent à prendre en main et à maintenir l'attention des groupes d'enfants, développent aussi le sens des responsabilités. Qualités qui leur seront utiles en 1re quand ils iront en stage d'animation en maisons de quartiers ou centres de loisirs.
En second lieu, la conduite de cette activité impose un grand effort d'organisation en mobilisant des compétences collectives et individuelles.
Après un vote sur les différentes propositions, c'est un conte sur les korrigans qui a été minutieusement séquencé pour faire émerger la richesse du texte et adopter un choix de couleurs approprié à l'expression des émotions et la création d'atmosphères.
Résultats au printemps 2019
Les élèves se sont répartis le travail, réalisé en binômes qui organisent l'illustration de la part de textes dont ils ont la charge, en choisissant leur technique : gouache, crayonnage, pastels, photo-montages...
A eux de se coordonner pour tenir compte des absences, du rythme d'avancement du projet. Si chaque groupe éprouve un sentiment de solitude pendant la réalisation, la finalisation est un grand moment de réunification.
L'achèvement de ce projet d'illustration du conte sur les korrigans est programmée au printemps 2019 et pourra être visionné sur la chaîne YouTube de la MFR de S-Renan (https://tinyurl.com/ydyqqvvr) où le travail de l'an dernier est également disponible (https://tinyurl.com/ya3vuf8q).
BYL, moniteur ESC
à la MFR de Saint-Renan.
Erasmus source d'enrichissement
Rentré en France depuis quelques mois, le groupe de 1ère Bac Pro de Ploudaniel revient sur son expérience au Royaume-Uni en juin dernier.
Au mois de juin dernier, la classe de Première de bac pro CGEA a quitté la Bretagne pour s’imprégner du rythme anglais et gallois, grâce au dispositif Erasmus qui finance et permet la mobilité des jeunes en Europe. Opportunité pour ces jeunes de vivre une expérience de 28 jours à l’étranger.
Le Royaume-Uni pour l'instant
Le Royaume-Uni est une destination de longue date au travers d’un partenariat qui s’étoffe chaque année mais dont l'avenir interroge, face aux conséquences possibles du Brexit et des relations européennes. En classe avant le départ, les élèves ont potassé l'anglais et appris quelques-unes des particularités britanniques.
Pendant quatre semaines, en autonomie, les élèves ont participé aux tâches quotidiennes de l'exploitation qui les accueillait. Ils ont récolté des fourrages, se sont adaptés au rythme des familles. Occasion de constater les différences et les similitudes de ces territoires traversés par la Manche !
En autonomie dans les familles
Au retour, très vite, pointe un sentiment de dépassement de soi via la barrière de la langue. Ce séjour relativement dense sur le plan humain exprime la capacité des jeunes à s’adapter, sur le terrain, dans les familles, en autonomie. Le sentiment d’accomplissement personnel est là. Il concerne l’ensemble du groupe.
On touche ici l’un des besoins fondamentaux de l’être humain.
La mobilité touche au développement personnel mobilisant tous les aspects de notre vie. La formation agricole à Ploudaniel participe à donner un sens et une direction. Il est important de garder le cap sur ses objectifs.
Dimitri BIHAN-POUDEC,
MFR de Ploudaniel.
Journée de présentation des CUMA
Les CUMA sont des Coopératives d'utilisation de matériel agricole. Elles permettent aux agriculteurs de mutualiser les coûts d'utilisation de matériel.
Le mercredi 19 septembre 2018, trois classes de la MFR d’ Elliant, (terminales Bac pro agroéquipement, CAPA métiers de l’agriculture) se sont rendus en visite à la Cuma. Ar Groez, située à Saint Yvi (Sud-Finistère).
Cette journée était organisée par la Fédération des CUMA du Finistère. De nombreux autres établissements d'enseignement agricole étaient également présents lors de cette journée de présentation.
Une coopération nécessaire
L'objectif de cette journée était de présenter aux différents élèves les particularités et le fonctionnement d'une coopérative d'utilisation de matériels agricole. En effet, les CUMA proposent à leurs adhérents de pouvoir utiliser de manière commune les différents équipements et matériels agricoles nécessaire au bon fonctionnement d'une exploitation agricole.
Cela permet de mutualiser les coûts d'utilisation de matériel ainsi que la main d'oeuvre, dans le cas de l'emploi d'un salarié agricole (conducteurs d'engins, mécaniciens agricoles...)
Les groupes d’élèves se sont répartis sur quatre ateliers. Un atelier présentait les Cuma du Finistère, et ce que l’on attend d’un salarié d’une Cuma.
Ateliers de découverte
Un deuxième a permis aux élèves de découvrir spécifiquement la Cuma Ar Groez et son principe de fonctionnement. Le troisième a donné aux élèves des renseignements sur la réglementation et le code la route agricole. Pour finir, un atelier sur les charges de mécanisations dans les exploitations agricoles était proposé.
Cette journée fort intéressante s'est conclue sur un pot de l'amitié en présence des élèves.
Sébastien GERVAIS,
MFR d'Elliant.
La boule au ventre du dimanche soir !
« Demain je vais en stage dans un EHPAD pour la première fois. Comment vais-je être accueilli, que va-t-on me demander ? Les maîtres de stage seront-ils sympas, quels seront mes horaires, comment les résidents vont-ils m’accueillir ? Seront-ils sympathiques ? Est-ce que j’aurai des toilettes à faire dès le premier jour ? Autant de questions qui envahissent les esprits au moment de l’endormissement du dimanche soir. Au final, ces nuits qui précèdent le stage sont souvent courtes et agitées. »
Les élèves de 1ères SAPAT témoignent au sujet de cette angoisse qui les envahit le dimanche soir en s’endormant avant d’entamer le stage auprès d’un public de personnes âgées. Beaucoup arrivent en seconde avec l’envie d’exercer un métier au contact de jeunes enfants alors aller en stage en crèche, en halte-garderie, en école maternelle, pas de soucis, mais en EHPAD !
Il faut être honnête le temps d’adaptation est variable entre les jeunes. Certains sont à l’aise dès la première heure. D’autres ont besoin de 2 à 3 jours d’adaptation pour trouver leurs marques. Mais au final, peu à peu, cette nouvelle découverte de structures est perçue comme un véritable enrichissement personnel, une nouvelle ouverture vers un monde professionnel vers lequel, ils ne seraient pas naturellement tournés. Beaucoup reconnaissent que l’obligation de faire ce stage est en fait importante.
Beaucoup changent d’ailleurs de choix et abandonnent l’idée de travailler auprès de jeunes enfants à l’avenir. (Laura, Célia ne démordent pas en revanche de leurs premières idées professionnelles).
Ces adaptations « forcées » dès l’âge de 15-16 ans les amènent à prendre confiance en eux et quelques-uns sont aujourd’hui en stage auprès de public en situation de handicap. La prise de confiance progressive stage après stage a permis à Anna d’oser aller vers ce public et aujourd’hui c’est dans ce secteur qu’elle aimerait effectué son stage de terminale. (Sur le groupe, 8 élèves sur 15 ont changé d’avis)
Au final, beaucoup avouent avoir une attitude totalement différente en stage qu’à la MFR et sont contents de revenir pour une quinzaine de cours pour pouvoir « se lâcher »…Voilà qui ne simplifie pas notre mission en interne.
Alors, la diversité des stages, un vrai "plus" pour avancer et construire en toute connaissance de causes son projet professionnel, loin des bancs de l’école, et gagner en maturité.
Témoignage collectif
de 1e SAPAT MFR Morlaix.
Éloquence : se filmer pour progresser
Les étudiants en BTS à l'Iréo de Lesneven passent devant la caméra pour s'entraîner à l'oral et présenter un métier.
L'oral est l'un des exercices les plus difficiles à mener pour les apprenants. Pourtant, il prend de plus en plus d'importance pour l'obtention des diplômes, en particulier en BTS ACSE. Pour pouvoir progresser, Mélanie Cazuc, en charge de l'enseignement des techniques d'expression et de communication, a donc proposé aux étudiants de passer un oral d'entraînement devant la caméra.
Travailler posture, voix et langage corporel
« C'est un exercice difficile de regarder et d'écouter sa prestation à l'oral », explique Mélanie. « On découvre l'image que l'on renvoie aux autres, en se concentrant sur les défauts et ce qui nous déplaît : les tics de langage, les gestes parasites, le manque de prestance etc. Néanmoins, en travaillant sur ces défauts, ce type d'entraînement participe à la construction des caractères et permet de développer l'acquisition de confiance en soi."
Pour la jeune formatrice, le facile ne fait pas progresser car c'est dans la difficulté que l'être humain prouve sa véritable valeur. Mais qu'en pensent les étudiants ?
« C'était compliqué, mais moi, ça m'a plu, indique Thomas. Quand on parle à quelqu'un, on a un contact visuel. Devant une caméra, on est plus mal à l'aise car on n'a rien à quoi se raccrocher. De plus, se voir et s'entendre après, c'est embarrassant. On reconnaît à peine sa voix ! On a tous nos tics de langage. Moi, c'était les "euuuuhhhhh" en fin de phrase. Je suis sûr que je vais y penser et essayer de corriger ça la prochaine fois que je passerai à l'oral ! »
Dynamiser les pratiques pédagogiques
L'agronomie, science essentielle dans l'approche et la compréhension de la production agricole, s'assimile mieux en associant pratique et théorie.
Le 14 novembre dernier, le groupe de Secondes a pratiqué un profil cultural sur le terrain, assurant la création du profil pédologique (trou d’un 1 mètre de profondeur) avec enthousiasme et curiosité. Un historique de la parcelle s’est tenu avec la collaboration de Willem,formateur d’anglais et éleveur à Ploudaniel.
Le groupe s’est divisé en deux pour établir un diagnostic de santé de la parcelle. Les élèves ont étudié les lombrics qui, à eux seuls, en brassant et en retournant les sols, les fertilisent et représentent la première biomasse animale terrestre. Les connaître et les comprendre aide à mieux évaluer et à valoriser ce que la nature met à notre disposition.
Cette investigation suivie d’échanges a permis d’exprimer l’importance et le rôle de la vie microbienne des sols. Les notions de symbiose, d’interaction sont ressorties.
La participation des apprenants leur a permis d'appréhender la complexité d'un sol, ensemble fragile, ressource à préserver, et d'en mesurer les dimensions physiques, chimiques et biologiques. Les connaître est une base ! D’ailleurs, c’est le socle de la réforme qui incarne la rénovation du cycle Bac Pro CGEA, avec une déclinaison forte du développement durable. A Ploudaniel, les jeunes concrétisent cette réforme sur le terrain, rendant plus accessibles des métiers qui, a priori, peuvent paraître complexes.
L'agro-écologie permet d'alimenter une réflexion et démystifie la complexité du sol sur la parcelle enherbée en prolongement des éléments abordées en salle de classe. Les déclinaisons sur les autres matières sont nombreuses. La sensibilisation en milieu professionnel est aussi un travail essentiel visant à mesurer des enjeux communs, auxquels l’actualité ramène sans cesse : émissions de gaz à effet de serre, pollution des eaux, gestion de la biodiversité, faisant de l’agriculture une des clés de voûte de la transition écologique.
Dimitri BIHAN-POUDEC,
MFR de Ploudaniel.
Au fournil, les cinq sens sont en éveil !
La jolie entreprise « L'ami du pain » est une structure installée à Quimperlé. Elle vend de bons produits : du pain, des viennoiseries, des gâteaux,etc. La structure est gérée par Lionel accompagné de trois salariés et de deux apprentis.
Mes journées en tant que stagiaire sont intenses : tous les matins quand j'arrive à la boulangerie, les machines sont déjà en route et le bruit du lave-vaisselle retentit.
L'odeur de la baguette, des pâtes à sucre et de plusieurs types de viennoiseries parfume le fournil.
Au cours de la matinée l’équipe se retrouve pour une pause café et à ce moment là on peut goûter quelques réalisations : le chocolat fondu par exemple. Hum, c'est bon...
Journée bien remplie
Au cours de ma journée de stage, je réalise plusieurs choses. Je participe à la confection des viennoiseries, de certains gâteaux. Pour les beignets, quand j'arrive, tout est déjà prêt, je dois juste insérer la compote, la confiture et la pâte à tartiner.
Pour les croissants, le chef prépare la pâte vers la fin de la matinée. On commence alors à modeler la viennoiserie. Le chef coupe la pâte en deux morceaux puis on fait des triangles et on enroule : ça forme de jolis croissants. Pour les tartes aux pommes de huit personnes, je mets la compote sur la pâte dans le moule à gâteau, ensuite je coupe des pommes en rondelles et pour finir je les place en spirales.
Mon travail terminé, j'observe le résultat avant de mettre du nappage pour bien dorer la tarte. Un vrai bonheur !
Lenny NAOUR, élève de 3e,
MFR de PoullanSur Mer.
Salon de l'Habitat, une seule école présente
La MFR de Plabennec au parc des expositions de Penfeld à Brest, entre courtiers, architectures d'intérieur et entreprises du bâtiment.
Tout juste nommé à la direction de l'établissement, en provenance de la MFR de la Ferté-Bernard (Sarthe), Sébastien Simon a connu un baptême du feu pour son arrivée dans le Finistère. Pendant quatre jours, il a promu sa nouvelle MFR au Salon Brestois de l'Habitat.
Des contacts fructueux
« Je tenais absolument à ce que nous y soyions présents pour plusieurs raisons : présenter une autre façon de réussir (l'alternance), attirer les visiteurs et leurs enfants dans nos MFR en proposant un large catalogue de formations, et rencontrer d'anciens élèves aujourd'hui employés ou chefs d'entreprise présents au Salon », explique Sébastien Simon qui a pu aussi côtoyer ses formateurs et quelques élèves. « Nous étions la seule école représentée. Donc, tous les contacts ont été fructueux. »
Les compositions de Sylvano
Parmi les élèves venus promouvoir la MFR de Plabennec, Sylvano Khitanéa, en classe de 1e horticole. Contraste impressionnant que de voir ce jeune homme de 16 ans conseiller sans sourciller des visiteurs de l'âge de ses parents. « C'était une expérience intéressante car nous étions dans l'information avant tout.
J'ai échangé notamment avec pas mal de gens en situation de reconversion professionnelle, intéressés par la formation de fleuriste », raconte Sylvano dont les compositions florales ont fait sensation. Il a pu travailler avec Morgane Mazella, une ancienne élève,« sans aucun esprit de compétition » a-t-il apprécié.
De la fleur à l'oeuvre d'art
Autre intérêt du stand et objet de toutes les attentions, l'araignée d'Anne-Laure Bogard, l'enseignante, inspirée de la sculpture d'araignée de Louise Bourgeois, réalisée notamment avec des lentilles pour le corps de l'insecte.
Ronan GUENNOC.
De Poullan sur Mer à Oxford
Le bac SAPAT en poche, Nina n'a pas tardé à prendre un billet à destination de l'Angleterre, ce pays qu'elle rêvait d'explorer.
Au cours de ses années de formation CAP et Bac Pro à la MFR de Poullan, Nina a enchaîné deux expériences à l'étranger, la première dans une crèche en Cornouailles anglaise, la seconde dans une clinique vétérinaire à Riga (Lettonie) grâce au programme Erasmus. Elle a en outre à son actif des excursions personnelles à Londres, cette capitale qu'elle affectionne pour son histoire, son charme, sa modernité, son aspect multiculturel et bien entendu, la langue anglaise !
Cette langue, elle souhaite aujourd'hui la maîtriser. Elle a donc choisi une formation en immersion dans des lieux de choix : la ville universitaire d'Oxford pour les 4 premières semaines. A l'Ouest de Londres, Oxford recense plusieurs milliers de jeunes universitaires répartis en 39 collèges de très haut niveau, qui étudient et profitent du cadre fantastique de la cité moyenâgeuse. Shakespeare et de nombreux autres écrivains y ont aussi trouvé de l'inspiration.
Nina est tombée sous le charme de cette ville calme et chargée d'héritage. Tout en étudiant à l'école internationale d'Oxford, elle a pris le temps en un mois de visiter les différents lieux cultes des universités : bibliothèques, chapelles, salles de restauration de Lincoln College, Boldelial Library, Christ Church College... Elle côtoie au quotidien au cours de lunch time ou d'afternoon sessions des apprenants de tout âge et de différentes nationalités.
Un première « graduation » et l'aventure continue...
Un diplôme de fin d'études vient de lui être remis au cours d'une petite cérémonie mais Nina ne compte pas s'arrêter là. Elle a poursuvi son chemin dans l'établissement Lsc Stanton au cœur de Londres en ce mois de novembre. Les formateurs de la Maison Familiale de Poullan ne sont pas peu fiers du joli parcours de leur élève et c'est avec impatience qu'ils attendent les projets de Nina pour les mois à venir.
Marie GUILLOU.
Tir à l'arc et gestion du stress
Dans le cadre d’un projet concernant la gestion du stress lors d’un examen, la MFR de Landivisiau, par l’intermédiaire des cours d’EPS, a mis en place un cycle tir à l’arc pour les élèves de Premières CGEH.
Un partenariat a été créé avec le club « Les archers landivisiens » afin de proposer 10 séances aux jeunes de la classe. Le cycle se terminera par une compétition entre eux selon les règles internationales : duels comprenant 2 séries de 10 volées, une volée étant constituée de trois tirs.
La gestion de la respiration, la détente du corps, la maîtrise de ses gestes, autant de compétences et d'attitudes que les élèves doivent acquérir pour gérer leur stress.
Hormis l’intérêt sportif de l’activité, cela permet aux jeunes d’apprendre aussi à se concentrer sur une activité très précise et à mieux aborder les situations de compétition qui va les préparer à se présenter seul devant un jury lors d’évaluation orale.
Cette activité nouvelle dans l’établissement sera évaluée pour le Bac Pro.
L’activité se poursuivra par des interventions d’Isabelle Conseil en classe de CAPA Maréchalerie, à propos de l’image et l’estime de soi et de la préparation à un oral.
Emmanuel CHAIGNE.
Le temps d'étude selon Rumengol
Après une journée de cours, il est parfois difficile de se remettre au travail pendant les moments d'étude.
A la MFR, nous avons retravaillé ces temps pour en tirer le maximum de bénéfices.
Nous proposons plusieurs activités : les informations télévisées, un accompagnement personnalisé autour du stage, ou de l'aide aux devoirs.
« C'est vrai qu'on peut être un peu coupé du monde quand on reste une semaine à l'internat, dit la directrice, Joanna Bryant.
Il est pourtant très important que nos élèves et étudiants restent connectés aux actualités. Et suivre les événements mondiaux nous semble important dans la formation de futurs citoyens responsables. »
Les alternatives aux actualités sont un temps classique d'étude pour réaliser les devoirs en salle, profiter de la salle informatique pour avancer sur les divers dossiers ou bien un accompagnement individualisé sur la recherche de stage.
Les élèves apprécient la possibilité de choisir l'activité qui leur convient.
« Il n'est pas toujours facile de trouver un stage, dit un élève. C'est bien d'avoir l'aide des formateurs. »
Les cavalières de l'Iréo au galop !
L'activité cheval est menée une fois par semaine.
La formation par alternance implique que la plupart de nos élèves sont internes. Il est donc indispensable de proposer aux élèves des activités en fin de journée. Cette année, l'équitation a trouvé sa place dans nos murs, puisque Marie, une de nos monitrices dont c'est la passion, s'est investie pour proposer une sortie à cheval toutes les semaines, ce qui séduit notamment des jeunes filles de la classe de 3e.
Mort aux clichés : dans l'agriculture, on ne forme pas seulement des garçons, et les représentantes de la gente féminine ont investi massivement l'activité proposée. « On ne pratiquait pas forcément l'équitation avant, c'est une chance pour nous de pouvoir découvrir cette activité !
Audrey, Nolwenn et Chloée témoignent
Pendant une heure et demie, on part à 7 ou 8 se balader dans les champs. On avance au pas, on trotte, on galope... c'est un sport très technique, on peut facilement tomber, ca m'est arrivé pendant un galop ! Alors la monitrice nous donne des conseils sur la façon de se tenir, nous explique comment tenir les rênes, comment brosser les chevaux, les seller, les préparer, sans oublier de mettre nos bombes pour monter. Pas besoin de matériel, tout est fourni sur place, on a juste à amener nos tenues ! Et bien sûr, connaître le nom des chevaux que l'on monte. Il y a Flash, Apache, Marianne etc. L'équitation, c'est avant tout une histoire de complicité avec l'animal ! »
Les Terminales de l'Iréo jouent collectif !
Huit exploitations au total. C'est le nombre de visites qui auront été réalisées par les Terminales STAV durant la semaine de stage collectif.
Des exploitations finistériennes, qui ont permis aux élèves de découvrir des productions variées sur le territoire de la MFR.
Sortir de sa zone de confort
Avec comme objectif d'ouvrir les élèves en leur montrant des actions innovantes en agriculture, comme l'explique Jean-Yves Mezou, formateur à l'initiative de la semaine. « Nous avons des élèves qui sont très pointus dans leurs domaines. Ainsi, certains sont spécialisés dans le maraîchage, d'autres dans l'élevage (bovin lait, bovin viande, moutons etc).
Il était donc intéressant qu'ils découvrent d'autres systèmes de production, qui fonctionnent également.
Nous voulons leur donner un maximum d'ouverture pour pouvoir questionner leurs pratiques lorsqu'ils travailleront sur une exploitation ou dans une tâche d'encadrement. »
Élevage de lamas, de coucous de Rennes, de mouton ou encore de vaches salers, du bio, du raisonné ou du conventionnel, du fruit et du légume, de la fabrication d'aliments pour les porcs, de la vente directe, de la robotique, de la méthanisation, du compostage ou encore de l'entretien paysager... il y en a eu pour tous les goûts !
Julien PIEDDELOUP.
Avec Jacques, la nuit porte conseil...
Oreille attentive et autorité naturelle, Jacques, surveillant de nuit à Plabennec, veille à la quiétude des soirées de la MFR.
« Deux ans à faire. Ensuite, ce sera la quille ! ». L'expression révèle parfaitement la personnalité de cet ancien marin, mécanicien dans les sous-marins, au parcours civil atypique après sa carrière militaire.« J'ai été poseur dans l'aluminium, chef de ligne dans l'agro-alimentaire, chef d'entreprise dans le lavage automatique avant de décrocher cette place de surveillant. ». Josée Guével, la secrétaire de la MFR, rencontrée par hasard, lui a parlé du poste de surveillant de nuit. « J'ai dit banco ! ».
« Je ne les juge pas »
Aidé par une expérience d'entraîneur de foot auprès de jeunes, il s'appuie sur son vécu, ses expériences et un indéniable charisme naturel pour s'imposer tout naturellement aux élèves.
Les élèves l'ont très vite adopté. Il est vrai qu'avec son autorité naturelle, l'écoute constitue une qualité évidente auprès des têtes blondes ou brunes qu'il côtoie chaque soir. : « Je ne les juge pas, surtout pas. Chacun est comme il est. Je suis donc toujours attentif à leurs interrogations ou leurs petites histoires. Ils savent qu'on peut discuter avec moi en toute discrétion et c'est bien pour ça qu'ils se confient", » explique Jacques.
Malheureusement, les relations entre jeunes se sont dégradées au fil des ans. « Aujourd'hui, le téléphone mobile est un fléau ! D'ailleurs, il est interdit durant le repas et après 22 heures à l'internat. ».
Pour autant, l'enthousiasme continue à animer celui qui inculque, en douceur, les vertus du respect d'autrui et de la tolérance mutuelle . « Jacques est super cool ! Quand tu as un souci, il est toujours prêt à t'aider, » confie Laouen, élève de 3e. Damien, lui défie le surveillant au baby-foot : « Tu es vieux, tu n'y connais rien au baby, ». Résultat : 13 buts à 0 pour le vétéran de la Marine Nationale, pas peu fier de ce large succès qu'atteste un sourire, toutefois, bienveillant.
L'homme, affable, n'oublie jamais sa mission pédagogique. « Ce contact humain est formateur pour moi comme pour eux. Je trouve extrêmement positif de les voir décrocher leur diplôme et, pour certains, de les retrouver, quelques années après, et d'apprendre qu'ils ont réussi, qu'ils ont un bon boulot. » Mission accomplie !
Ronan GUENNOC.
Landivisau à EquiPondi
Tous les ans, les élèves de la MFR de Landivisiau sont sollicités par la ville de Pontivy, dans le cadre EquiPondi, concours de saut d'obstacle de renommée nationale. Ce voyage de quelques jours est une expérience très formatrice pour les élèves qui leur permet de manipuler des jeunes chevaux dans un contexte particulier et d’acquérir de l’expérience et des compétences avec l’aide des professionnels de l’élevage.
Les élèves ont ainsi pu travailler sur l’accueil des éleveurs et des chevaux, l’installation des animaux en boxe, les soins, la présentation lors de la visite vétérinaire…
Bien qu'initialement très impressionnés par la tâche très officielle qu’ils allaient devoir accomplir avec l’aide de leur formatrice Mme Sousset, les élèves de la MFR se sont démenés pendant les 3 jours de cette vente et ils ont profité du mieux possible de l’expérience exceptionnelle à laquelle ils ont été conviés. Cette année fut encore une réussite et tous les élèves, formateurs et organisateurs sont repartis satisfaits du travail accompli en attendant la reconduite de la vente l’année prochaine !
Margaux SOUSSET.
Opération tomates pour les CAPa
Le 18 Octobre 2018, les 21 jeunes de CAPa 2e année Services Aux Personnes et Vente en Espace Rural, encadrés de Mme Chanteaux et M. Adam (agent d'entretien) ont participé à l'opération "vide sanitaire" dans les serres de tomates de l'entreprise Magueur à Saint-Renan.
Cette opération annuelle est indispensable à l'organisation de la préparation de la nouvelle production.
Cette action réalisée par les élèves va compléter les actions de financement (ventes de kouign aman, chocolats) du projet de voyage d'études fin avril 2019.
En contrepartie, le professionnel a promis un don d’un montant de 900 euros qui viendront alimenter un budget prévisionnel estimé à 10 000 euros.
BYL.
La semaine bleue à Plounevez-Lochrist
Les anciens de la commune sont revenus à leur école, aujourd'hui transformée en MFR, pour une visite et une dictée.
Lors de la semaine bleue, l'équipe éducative de la MFR a voulu approfondir les liens intergénérationnels établis avec le club des anciens de la commune l'année dernière.
Cette fois, le projet de la nouvelle promotion de la classe de première SAPAT était d'inviter les anciens à la MFR. Le bâtiment qui abrite aujourd'hui les salles de cours et l'internat est l'ancienne école des garçons du village, lieu plein d'histoires pour eux.
La MFR, bâtiment historique
Les jeunes ont programmé la visite des bâtiments pour commencer, notamment celle de la partie qu'ils avaient occupée jadis. Les souvenirs sont revenus, peuplés d'anecdotes. Puis celle les nouveaux locaux, de l'appartement pédagogique et des plateaux pratiques de petite enfance et de soin aux personnes qui permettent de mener ses formations professionnelles.
Ensuite, l'idée était de partager ensemble l'exercice redouté, qui revient à la mode dans l'enseignement, une dictée. Le directeur de la MFR a donc fait la lecture aux élèves comme aux invités qui s'y sont prêtés de bon coeur. Il est à noter que lors de la correction collégiale, le collectif a pu valider un 0 faute chez l'un des invités du club de la Baie malgré la difficulté du texte.
Bien sûr, comme toujours à la MFR, les rencontres se terminent par un temps convivial. C'est un goûter que nous avons partagé, et des discussions sur cette belle journée à l'issue de laquelle les élèves ont tenu à offrir des paniers cadeaux préparés avec leurs formateurs à l'intention des plus âgés. Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous retrouver pour ce moment désormais rituel entre nos jeunes et nos anciens de la commune, à chaque fois différent mais à chaque fois très riche de l'expérience des uns et de l'enthousiasme des autres.
Histoire de coeur à la MFR de Ploudaniel
Depuis 20 ans, l'école soutient l'association "Vaincre les maladies lysosomales". Deux décennies de soutien aux malades et à leurs familles.
Noël 2018 a marqué la 20e année de soutien de la MFR de Ploudaniel à l’association VML. Deux décennies de lutte contre la maladie, des relais sans faille dans le soutien à la recherche médicale et aux familles d’enfants malades.
Opération chocolats
Chaque année, l'opération nationale "chocolats et produits du Périgord", dorénavant re-baptisée Lyso-Solidarité est menée dans le cadre des fêtes de fin d’année. Elle permet de collecter des fonds afin d’appuyer le travail des médecins dans la lutte contre les maladies lysosomales et d’apporter un soutien matériel aux familles touchées par la maladie.
Les sommes récoltées sont également affectées à l’organisation de rencontres médicales pluridisciplinaires et de temps d’information visant à accompagner les familles dans leur quotidien. Enfin, avec la mise en œuvre de séjours vacances, l’association reconnue d’utilité publique propose des moments de répit pour les parents et les fratries.
Ce soutien a été rendu possible grâce à la chaîne ininterrompue de maillons solidaires initiée par l’un des élèves de la MFR en 1998. Patrick Abollivier était alors en stage chez Annette et Erwan Daniel, exploitants agricoles dans les Côtes d’Armor, parents de trois enfants dont Eugénie, atteinte d’une maladie lysosomale.
« Aidons-les » nous avait suggéré Patrick. Derrière ce « nous », il y avait sa classe et l’équipe pédagogique. Puis, il y a eu les autres élèves, les parents, les maîtres de stage, les sympathisants de la MFR de Ploudaniel. Les années ont passé et les dons se sont succédé.
Une étape, pas un bilan
Aujourd’hui, une dizaine de traitements a été mise sur le marché. Ils retardent le développement des maladies et octroient davantage de jours ensemble aux familles. Ces 20 années ne constituent pas un bilan mais une étape. La MFR de Ploudaniel tient à réaffirmer sa volonté de soutien et d’engagement aux enfants de VML afin que perdurent le plus longtemps possible leurs sourires. Kristel MADEC.
Un partenariat pour la jeunesse
Haut Léon Communauté ne compte pas moins de 12 centres de loisirs, qui recherchent des animateurs. Des jeunes du territoire, dont certains élèves de la MFR de Plounevez, souhaitent passer leur BAFA.
Une ingénierie financière élaborée et soutenue par la communauté de communes va leur permettre de passer l'intégralité du BAFA pour une somme symbolique. Le stage de base se déroulera en internat à la MFR en février.
En contrepartie, les jeunes effectueront les stages pratiques dans les centres de loisirs du territoire.
Visite à l'école de Gendarmerie
Les secondes de la MFR de Pleyben ont pu découvrir la nouvelle cuisine de la Gendarmerie de Châteaulin, rénovée l'année dernière.
Notre classe a eu la chance de visiter l'immense cuisine inaugurée en début d'année.
Notre chef cuisinier a pu se libérer pour accompagner les élèves et s'est retrouvé stupéfait devant l'ampleur de la cuisine ainsi que devant tous ces moyens matériels (planchas, imposantes machines de plonge, nombre de rampes de service, etc).
Il faut dire qu'ils préparent au moins 1 500 repas par service ! La diversité des produits et des plats proposés aux élèves gendarmes a étonné la classe entière.
Mais c'est surtout la taille des locaux qui a marqué les esprits. La présence de Mr Le Meur, chef de cuisine, a permis aux élèves de mieux comprendre les règles d'hygiène et les protocoles de sécurité.
Pour conclure la journée, un goûter leur a été proposé "fait Maison" bien sûr.
Marie COLOSIMO
Noriane BERGIER,
Elèves de terminale.