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N° 17 - Février 2018 | www.mfr.bzh |
Le stage, fondement de la pédagogie MFR
Temps fort de la formation, le stage doit être raisonné dans une logique qui favorise l’acquisition de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être.
L’alternance est un « système de formation qui vise à trouver un subtil équilibre entre des notions diamétralement opposées et à mobiliser les forces vives de la société en vue de l’éducation globale d’un individu et de l’évolution positive de son milieu de vie. »[1]
Une pédagogie innovante
Très tôt de manière expérimentale, la question s’est posée d’une approche pédagogique différente à mettre en place dans la mesure où l’interpénétration du milieu de formation et du milieu professionnel devenait la base du fonctionnement des premières Maisons Familiales Rurales.
Interroger le vécu
Aux débuts de l’expérience des MFR, l’alternance comprend un séjour de deux semaines dans la famille (le stage agricole) suivi d’une semaine en internat. Le secret de l’alternance est de faire de ces deux semaines de stage le point d’appui de l’enseignement donné ensuite en classe.
« Le stage d’alternance pédagogique ne joue plus sur un moment en contraste par rapport à l’autre mais sur la liaison entre les deux moments c’est-à-dire […] entre ce qui va être vu dans la vie concrète et ce qui va être entendu ensuite dans la classe. Ce moment fondamental de la pédagogie qui est l’interrogation et non pas la réponse. » (…) L’alternance amène à l’école, non pas un élève qui vient se soumettre, mais un élève qui vient se raconter et interroger. »[2]
Le plan d’étude
Le plan d’étude est un outil de questionnement, un guide d’observation, une grille d’analyse et un vecteur de paroles. Il permettra d’étudier un sujet durant la période passée en entreprise. Elaboré collectivement par le groupe ; il permet le dialogue entre le jeune, son maître de stage et ses parents.
Au retour à la MFR, il fait l’objet d’un premier échange lors duquel va être réalisé un bilan du stage.
La mise en commun
Un temps de mise en commun va permettre de valider collectivement les savoirs élaborés par chaque apprenant. Le cadre de référence d’un tel travail représente autant d’entreprises étudiées que d’apprenants présents.
C’est un temps d’échanges, de réflexion et d’appropriation. Chaque jeune est amené à comparer sa pratique, ses observations, les activités de son entreprise avec celles de ses camarades et les analyser.
La mise en commun se prolonge par des compléments sous forme d’interventions de spécialistes du domaine abordé, de visites sur des sites qui peuvent élargir les points de vues.
Le cahier de liaison
Il est le support matériel indispensable pour établir et réguler les relations multipartenariales que va vivre le jeune. Présentant le cadre global de la formation suivie, les objectifs de chaque séquence de stage, il crée du lien et de la transmission d’informations entre le jeune, ses parents, ses maîtres de stage et son moniteur référent.
Des relations multiples
L’alternance est surtout et avant tout un système de relations. Tous les adultes que côtoie l’apprenant sont des référents éducatifs. Jean Claude Gimonet a mis en évidence l’importance et la multiplicité de ces relations au sein des trois champs relationnels possibles pour l’alternant : le champ familial, le champ professionnel et le champ social.[3]
Une qualité des relations
Il conclut en insistant sur le fait que la qualité des relations interprofessionnelles dépend d’un rapport de coopération entre l’institution de formation et les milieux socioprofessionnels « en ce qu’elles font pénétrer les acteurs socioprofessionnels dans l’espace scolaire. La connaissance qu’ils en acquièrent constitue, dans leur milieu, une autre médiation de leur relation à l’alternant. »
[1] Le lien des responsables, janvier 2011, n° 211
[2] DUFFAURE A., Education, milieu et alternance, Editions universitaires, UNMFREO, 1985
[3] GIMONET J.C., Alternance et relations humaines, contribution à une psychosociologie des formations alternées, Maurecourt, 1983

Les jeunes Dima créent une mini-entreprise
A la MFU, ils vont réaliser une lampe à partir de cuivre recyclé.
Pour la première fois depuis son existence, le groupe Dima (Dispositif d’Initiation aux Métiers de l’Alternance) de la MFU Rennes-St-Grégoire s’est lancé dans la création d’une mini-entreprise.
Une vraie entreprise
Initié par l'association Entreprendre Pour Apprendre, ce projet a pour objectif pédagogique de développer la créativité, le sens des responsabilités et l’esprit d’initiatives en faisant découvrir et participer les jeunes au fonctionnement d’une véritable entreprise.
Choisir un parrain
Pour mener à bien leur activité, les élèves ont d'abord sollicité un parrain, chef d’entreprise. Celui-ci les conseillera tout au long de leur parcours, de la création à la production et commercialisation de leur produit.
Après plusieurs concertations, le groupe s’est aussi mis d’accord sur le nom, le logo et surtout le produit qu’il souhaite proposer à la vente. Parallèlement, un rôle a été défini pour chacun, du président directeur général au responsable de la production.
Choisir un produit
Lors de l’inauguration de la mini-entreprise, à laquelle étaient présents leurs partenaires et leurs parents, les jeunes entrepreneurs ont vendu des avances remboursables pour constituer leur trésorerie.
Ce temps a été aussi l'occasion de présenter en avant-première leur produit, salué par l’assemblée pour son originalité et son esthétique : une lampe réalisée à partir de cuivre recyclé.
Les jeunes auront l’occasion de présenter leur création lors du concours régional qui aura lieu en mai 2018.
Outre l’aspect pédagogique et enrichissant de la démarche, nul doute que cette belle aventure ne laissera pas insensibles les employeurs à la lecture de leur CV et les valorisera dans leur projet d’orientation.
Agnès PAVIS, MFU Rennes St-Grégoire
Un concours pour juger la pratique
Mieux acquérir les bons gestes.
Les activités réalisées en stage sont essentielles dans la formation des élèves. Elles permettent pour les jeunes d’acquérir les bons gestes physiques et professionnels.
Place au concours !
Le 13 décembre 2017, une activité bilan a eu lieu à la MFR de Guipry-Messac pour mieux approfondir ces bons réflexes et ces capacités. Une compétition, le temps d’une journée, entre tous les jeunes bac pro aménagements paysagers de la MFR.
Dix équipes
Les classes de seconde, première et terminale ont été mélangées afin de constituer une dizaine d’équipes différentes. Le sujet, imposé par les formateurs, aura été l’occasion de nombreux échanges à l’intérieur des groupes.
Mixer les classes a permis aux plus anciens de montrer leur savoir-faire aux plus jeunes.
Un partenaire historique
La MFR de Guipry-Messac a fourni les matériaux nécessaires à cet exercice. Elle a aussi fait appel au Cat-Esat de Bain de Bretagne afin de disposer de végétaux suffisants pour que chaque groupe puisse avoir les mêmes chances.
Au final, les résultats ont été serrés. Mathis, Jordan et Florian ont été victorieux.
Les objectifs, tant sur le plan pédagogique que sur le volet des relations humaines, ont été atteints avec succès.
L’équipe a remercié tous les élèves pour leur sérieux et leur motivation.
L’équipe pédagogique de la MFR de Guipry-Messac
La découverte d'un métier
Marie-Eugénie est en Capa services aux personnes vente en espace rural. Son premier stage a été une vraie révélation du métier d'aide maternelle, qui agit au quotidien auprès des enfants.
Ce que j'observe
"Je suis en stage à l’école Notre-Dame de Quintin en école maternelle. A travers toutes les responsabilités confiées par le professeur des écoles, j’ai mieux compris l’importance du rôle de l’Asem auprès des enfants. Elle participe totalement à faire grandir les enfants que ce soit pour les aider lorsqu‘elle encadre les ateliers ou pour l’habillage ou encore l’apprentissage de la propreté et le respect des autres. Tout au long de la journée elle travaille en équipe avec le professeur. Et aujourd'hui, je me dis que c'est ce métier que je veux exercer plus tard".
Ce que j'aime
"Tous les jours je découvre ce métier et j’aime accompagner les enfants. Ce que j’apprécie c’est de me sentir utile auprès d’eux. Je pense surtout à un enfant qui a des difficultés à se concentrer, je suis souvent avec lui pour le stimuler. Ce que je me rends compte c’est qu’il progresse énormément".
Marie-Eugénie Capa sapver
MFR Plérin
Ce premier stage nous change !
Les Capa services aux personnes vente en espace rural ont effectué leurs premiers stages. Ces expériences professionnelles ont déclenché des réflexions ...
Mélissa : "Au cours de ce premier stage en ehpad, j'ai changé mon point de vue sur le travail des professionnels qui travaillent au quotidien auprès des personnes âgées.Je me suis vraiment attachée aux résidents. Mon projet d'orientation était plutôt tourné vers le secteur de la vente, aujourd'hui je pense qu'il est important d'accompagner au mieux les personnes âgées et je pense en faire mon métier."
Léo :"J'ai beaucoup appris au cours de ce stage en école maternelle et notamment lorsque j'ai accompagné une petite fille anglaise qui venait juste d'arriver en France. Elle me demandait de lui lire des histoires et à chaque fois elle me disait de bien articuler pour qu'elle comprenne les mots. C'est juste incroyable ce qu'elle a progressé...! "
Mathilde :" J'avais beaucoup d'appréhension pour travailler auprès des jeunes enfants car jusqu'alors j'avais seulement effectué de stages auprès des personnes âgées. Aujourd'hui ce stage m'a changé et je m'aperçois que ce que j'aime c'est de me sentir utile et d'aider les personnes que ce soit les enfants ou les personnes âgées."
Marine et Marie-Eugénie :"J'ai été impressionnée par la capacité d'apprendre des jeunes enfants et notamment l'apprentissage de l'anglais dès la maternelle".
Dimitri :"J'ai déjà effectué beaucoup de stages en restaurants et je n'étais pas certain de pouvoir changer et j'ai quand même effectué mon premier stage de CAPA en restauration collective. J'ai été impressionné par l'efficacité du travail d'équipe pour fabriquer 1200 repas en une matinée ! J'ai réalisé des smoothies, des salades de fruits , des entrées froides et j'ai vraiment beaucoup appris".
Justine, un stage qui a du sens !
Je travaille le plus souvent avec l’Asem et le professeur des écoles.En arrivant je m’occupe de l’accueil des enfants. Ensuite, je prépare les activités, je les aide pour le passage aux toilettes. Tout au long de la matinée, j’encadre des petits groupes d’activités. J’accompagne les enfants pour le repas. Pendant qu'ils font la sieste je colle les fiches d’exercice dans les cahiers. A la fin de la journée je passe l’aspirateur partout. Je me suis bien intégrée dans mon stage.
Pourquoi ce stage ?
J’ai fait mon stage en petite enfance car j’ai toujours été proche des jeunes enfants. J'aime travailler avec eux. Je me suis dit, pourquoi ne pas travailler avec les enfants en situation d’handicap ? Pour moi, il n’y a qu’une réponse à cela, j’ai appris que ma petite cousine était atteinte d’un léger handicap. Pour l’accompagner, il faut des personnes pour s’occuper d’elle à l’école. Je me suis dit pourquoi pas moi ? Dans ma famille, une autre personne est atteinte de trisomie 21, elle a besoin de personnes tous les jours pour qu’elle soit le plus autonome possible. Je réalise combien il est important que des personnes ont le courage de faire ces métiers d’aide à la personne. Ce n’est pas toujours facile. Sans ces professionnels comment feront les jeunes enfants en situation d’handicap à grandir et s’intégrer ?
Dans les yeux d'une stagiaire
A 15 ans, me voilà projetée dans le domaine du cheval en tant que stagiaire.
Cette expérience professionnelle débute le 2 octobre 2017 dans l’élevage de Laume situé à Avranches en Normandie. De longues journées m’attendent en perspective…
Une entreprise au fort potentiel
Cet élevage contient actuellement soixante-dix chevaux de concours qui sont à vendre, dix de propriétaires et un certain nombre de poulinières et de poulains. L’entrepreneur a actuellement trente-cinq hectares en comptant les pâturages pour les chevaux et les terres cultivées.
Une immersion professionnelle
Mes activités en tant que stagiaire dans cette entreprise sont de mettre les chevaux aux marcheurs, au tapis, de les longer, les préparer à être montés, les alimenter à l’avoine, leur donner le foin, soigner les pieds (crevasses,…), faire les cuirs, curer, repailler, vermifuger, parer les sabots…
Une révélation
J’aime aller sur ce lieu de stage car c’est en relation avec les animaux et que mon maître de stage me donne des responsabilités. Il me valorise !
Hénola, élève de seconde pro
CFTA Montfort s/ Meu
Bienvenue à la Comtais
Je suis en stage dans une exploitation agricole : l'Earl la Comtais. Elle se situe à Talensac (Ille et Vilaine).
Cet exploitant agricole est seul sur son exploitation. Il élève cinquante vaches laitières et trente génisses sur soixante-deux hectares de terres.
De la confiance
Depuis le début de mon stage, j’ai accompli différentes tâches sur les soins aux animaux et sur le matériel agricole.
J ' aime aller sur ce lieu de stage, car j'ai une bonne relation avec mon maître de stage et parce qu’il a confiance en moi.
Le désir d'apprendre
Une réelle immersion dans le métier où j'apprends à m’occuper des animaux et à manipuler le matériel agricole.
Il faut faire vivre l'agriculture !
Marvyn Charpentier
CFTA Montfort sur Meu
Louann, à cheval sur le travail
Grâce à la formation que j’effectue par alternance, j’ai l’opportunité d’effectuer mon stage permanent aux 4 routes d’Iffendic chez Damien JEHANNO. Je vais vous raconter mon travail dans cette écurie de sport / centre équestre.
Des activités diverses et variées
Les activités des écuries sont diversifiées et similaires à la fois, c’est-à-dire que les tâches de la matinée sont très souvent les mêmes car il faut nourrir, pailler, mettre le foin, gérer les paddock / marcheur, entretenir la structure…
Le grooming est une étape importante, intéressante, qui apprend et demande beaucoup de rigueur et de précision.
Longer les chevaux de sport est une étape primordiale car s’ils ne sont pas sortis, ils peuvent être amenés à faire des coliques. La tonte des chevaux est également réalisée afin qu’ils ne transpirent pas trop et qu’ils puissent être recouverts relativement vite après le travail (en hiver).
Accueillir les clients est tout aussi important, car cela permet à ces derniers de se sentir bien et plus ou moins rassurés, ainsi qu’entretenir une bonne image de la partie centre équestre.
Le social c’est 70 % du stage
C’est une expérience qui est très enrichissante. Elle permet d’acquérir une certaine maturité ainsi qu’une certaine autonomie tout comme une plus grande rigueur. C’est sur le terrain que l’on apprend le plus et que l’on rencontre la plupart du temps des professionnels de qualité, très gentils, pédagogues et passionnés.
Louann
seconde pro CFTA Montfort s/Meu
Agriculteur : un métier-passion
Une journée de travaux bien remplie ! Des tâches diverses et variées qui demandent un physique à toute épreuve !
Au sein de la classe de 1e bac pro CGEA (Conduite et Gestion des Entreprises Agricoles), nous avons mené l'enquête : quelle est la journée type d'un stagiaire chez un agriculteur ?
Des activités variables
Un premier constat : la journée d'un stagiaire en exploitation agricole varie selon les élevages, les habitudes, les saisons et la météo.
Un stagiaire en exploitation laitière commence vers 7h-8h par la traite et les soins aux petits veaux. Cette activité occupe deux heures, selon la taille du troupeau, quand la traite n'est pas effectuée pas un robot.
Puis ce sera le labour, les semis, en fonction de l'époque.
En élevage porcin, les horaires sont quasiment les mêmes, on surveille la distribution de l'alimentation pour l'engraissement, on apporte les soins aux porcelets, ...De plus, dans certaines exploitations, on peut trouver plusieurs élevages : canards, dindes, brebis, agneaux...
Pouvoir s'adapter
Second constat : ce métier demande des capacités d'adaptation, une bonne connaissance des besoins des animaux dont on s'occupe. Il faut être observateur et aimer les bêtes.
Il faut être sportif et en forme ! Il y a toujours des imprévus : on ne s'ennuie jamais !
Les habitudes, les méthodes de travail sont différentes dans chaque exploitation : robotisation (traite au robot), génétique, suivi cultural.
On s'adapte aussi aux conditions climatiques. Le travail reste en grande partie identique, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige (rare en Bretagne !). Quand vient le soir, nous sommes fatigué de la journée, mais néanmoins satisfait et on se dit "vivement demain" !
L'ensilage, un vrai spectacle !
Aujourd'hui est une journée spéciale, un temps fort dans ma formation en 1ère CGEA : je participe à l'ensilage !
Après avoir paillé (étendu de la paille sous les animaux) , j'alimente les vaches, les génisses et les veaux : une matinée comme les autres.
A la demande de mon maître de stage, je prépare ensuite le tracteur. J'effectue les vérifications nécessaires, j'attelle la remorque et en route pour le champ de maïs !
Rester attentif
L'ensilage consiste à couper le maïs avec une ensileuse, il servira ensuite à l'alimentation des bêtes pour leur apporter de l'énergie, des glucides.
Le maïs coupé est ensuite dirigé dans une remorque grâce à une goulotte. Il faut rester attentif pendant le transfert car l'ensemble tracteur-remorque avance de concert avec l'ensileuse.
Etre prudent
Je dois conduire la remorque chez l'agriculteur, je suis prudent sur la route. La remorque est lourde, souvent il pleut.
De retour dans l'exploitation, je vide la remorque dans le silo.
Un tasseur prend alors le relais pour permettre un bon compactage, afin d'éviter les moisissures et permettre une bonne conservation.
Un vrai travail d'équipe
Ce que j'aime, c'est l'ambiance : chacun est bien occupé.
On perd la notion du temps, souvent il faut aller vite car la météorologie est très changeante. Ensiler par temps trop humide gêne le stockage et la conservation du maïs.
C'est un travail d'équipe aussi :une panne, une mauvaise manoeuvre représente un grain de sable dans l'engrenage mais peut avoir d'importantes conséquences.
Et puis il y a ces couleurs de l'automne sous les rayons de soleil : quel spectacle !
Jérémy classe de 1e bac pro cgea MFR Loudéac
Souvenirs de stage
Trois élèves de seconde Sapat nous racontent un évènement qui les a marquées pendant leur stage.
Une carte pour Noël
Emeline : Je suis en stage dans une classe de grande section. En novembre, j’ai imaginé une activité pour les enfants. Nous avons créé une carte dépliante en 3D pour Noël.
Chaque après-midi, les enfants devaient découper, coller pour faire les cartes-cadeaux. A la fin, ils devaient mettre des paillettes et des étoiles. Ils étaient très motivés.
Ma maître de stage a apprécié que je sois autonome.
Pour ma part, mener cette activité avec les enfants, c’est un moment que j’ai adoré !!"
Moments de stress
Philoména : "C'était un vendredi matin, quand soudain, l'alarme de l'école retentit. Je vis alors l'Asem et l’enseignante barricader les portes de la classe puis calfeutrer portes et fenêtres.
Le professeur des écoles chuchotait aux enfants : « On va jouer à cache-cache, le premier qui parle ou qui bouge a perdu ».
Les enfants se cachèrent sous les tables et derrière les fauteuils de la bibliothèque.
Je me mis sous une table, avec une terrible angoisse qui me nouait la gorge. Les adultes se cachèrent également.
Il y avait un énorme silence, pas un bruit, les lumières éteintes, nous attendions… Quand enfin on m'informa que ce n’était qu’un entraînement pour une alerte d'attentat. Quel soulagement !"
Au revoir
Julie : "Sur mon lieu de stage, un Ehpad, il y a une personne âgée qui a déjà fait plusieurs AVC.
Il y a quelques jours, je lui ai donné ses médicaments dont une gélule mais elle a avalé de travers et a tout recraché, ce qui m’a fait un peu paniquer.
C’est une personne qui souffre beaucoup. Ces derniers temps, elle a une perfusion pour s’alimenter, elle n’arrive plus à manger ni à bouger. L’infirmière passe pour lui mettre un patch pour ne plus qu’elle souffre et qu’elle parte tranquillement.
Les derniers jours de mon stage, j’allais la voir toutes les trente minutes. Le dernier jour, je suis allée la voir et je lui ai tenu la main en lui disant au revoir. Peut-être ne la reverrai-je plus…"
Seconde Sapat de la MFR de Baulon
Des compétences partagées...
Mise en situation de gestion d’équipe à la MFR Rennes Saint-Grégoire
Chaque stagiaire adulte de la formation BP (brevet professionnel) Aménagements Paysagers a pris en charge un ou deux élèves de 2nde professionnelle « Aménagements Paysagers » lors d’une séance de travaux pratiques sur le site de la MFR Rennes-St Grégoire. Elle a eu lieu le 30 novembre 2017. La veille, les stagiaires adultes ont organisé le chantier qui leur a été confié ( maçonnerie paysagère ou entretien de végétaux).
Ils ont ainsi accueilli les jeunes avec lesquels ils ont formé des binômes et trinômes. Après leur avoir expliqué les consignes, tous se sont mis au travail dans une ambiance sérieuse mais conviviale.
Cette mise en situation avait pour objectif de confronter les stagiaires adultes à la gestion d’une équipe : organisation d'un chantier, prise en charge d’un stagiaire, explication des consignes, compte-rendu du chantier, … et de les préparer à l’épreuve d’examen qu’ils passeront au cours de leur formation sur ce thème.
Une mutualisation inédite
L’expérience, une première à la MFR, s’est avérée être une réussite à tous points de vue ; Les élèves ont été satisfaits d’avoir affaire à des adultes encadrants,autres que les formateurs techniques de la MFR ou les maîtres de stage.
D'autre part, les stagiaires adultes se sont confrontés à l’exercice, non sans une certaine appréhension au départ pour certains mais avec bienveillance, et les formateurs ont pu observer de futurs professionnels en action !
Une expérience réussie !
Un bilan a été effectué avec chaque groupe pour recenser les aspects positifs ou à améliorer d'une telle expérience. Force est de constater que tous ont trouvé cela formateur et intéressant.
Les échanges ont été fructueux et bien que jeunes pour les stagiaires en seconde professionnelle, ils ont déjà acquis un savoir-faire sur le terrain qui n'a rien à envier à d'autres.
Les adultes ont pu, quant à eux, se mettre en situation de futur chef d'équipe, ce qui a encore plus conforté le choix de cette formation pour certains et permis de découvrir des compétences chez d'autres, au-delà de ce qui était attendu.
Nul doute que cette mutualisation sera renouvelée d’ici la fin de la formation à la demande de tous !
Mmes Lemière-Launay et Boisnard, formatrices à la MFR Rennes Saint-Grégoire
Notre stage à Madagascar
Elodie, Nora et Isabelle sont allées trois semaines en stage sur l’île de Madagascar
Nous sommes stagiaires de la formation BTS économie sociale et familiale 2e année, à la MFR de Baulon.
Nous sommes parties pour Madagascar du 13 novembre au 1er décembre 2017, dans un petit village nommé Ambohitsoabe, au sud-est de la capitale.
Le stage s’est déroulé au sein de l’école Sainte Thérèse. Elle est gérée actuellement par une communauté de sœurs.
De multiples objectifs
Nos objectifs étaient très pratiques : la réorganisation et l’aménagement de la bibliothèque, réaliser les photos de classe, préparer et jouer une pièce de théâtre sur le thème de Noël, organiser des olympiades.
Tiptap
Le dernier, mettre en place les TIPTAP (système économique pour le lavage des mains) et les accompagner d’une sensibilisation à l’hygiène.
Aménager la bibliothèque
L’aménagement de la bibliothèque nous a demandé beaucoup de temps.
Elle est alimentée par des dons. Ceux-ci viennent surtout de l’association « Sourire Malgache », implantée en France, à Lassy (Ille et Vilaine).
Nous avons dû référencer les nouveaux livres et manuels scolaires, vérifier les références des autres ouvrages (environ sept mille), adapter le poste de travail de la référente (car c’est une personne en situation de handicap).
Nous avons terminé par aménager la bibliothèque afin qu’elle soit fonctionnelle pour les élèves et les professeurs.
Manque de temps
Les autres objectifs ont été atteints : les classes ont été prises en photos, les olympiades organisées un samedi et les TIPTAP installés. Ils sont prêts à l’emploi, avec le protocole d’hygiène.
Seul bémol, par manque de temps, la pièce de théâtre n’a pas pu être réalisée. Une très riche expérience professionnelle et personnelle !
Elodie, Nora et Isabelle
Au secours... des autres !
La MFR de Baulon propose une initiation au secourisme au collège de Guichen.
En novembre dernier, quatre élèves de terminale de la MFR de Baulon ont proposé une initiation aux métiers du secourisme aux élèves de 5e du collège Noël du Fail de Guichen.
Du concret
Alexandre, Arthur, Emeric et Antonin ont soigneusement préparé cette intervention : un diaporama et un questionnaire sur le secourisme. Mais, ce qui a le plus enchanté les jeunes collégiens, ce fut d’essayer la lourde veste de feu qu’Antonin, jeune sapeur pompier au centre de L’Hermitage, avait apportée en plus des équipements de sécurité tels que le casque, les gants ou les rangers.
Donner envie
" Les enfants ont été très à l’écoute ", confirme Antonin. " Nous espérons leur avoir donné envie de s’engager dans le volontariat, comme je l’ai fait chez les Jeunes Sapeurs Pompiers, et Emeric à la Protection Civile. C’est tellement enrichissant et sur le CV, " ça en jette devant les futurs employeurs " rajoute-t-il. Ces garçons dans le vent du secourisme ont réussi leur pari de donner envie.
Ludovic Lepaisant
Conduire des machines agricoles !
Nolwenn, 16 ans, a choisi l'agro-équipement.
Nolwenn, pourquoi as-tu choisi d’intégrer la seconde Agro-équipement à la MFR La Rouvraie ?
Je suis passionnée par la conduite d’engins agricoles depuis que je suis petite car mon grand père était agriculteur. Conduire des engins de grandes dimensions ne me fait pas peur, bien au contraire. Demain j’espère conduire les moissonneuses batteuses et les ensileuses. J’ai connu la Mfr par un ancien élève. Suite à la porte ouverte de l’école, je savais que cette formation par alternance allait correspondre à ma passion.
Y a-t’il beaucoup de filles dans cette filière ?
Et bien, nous sommes deux filles sur 350 élèves… c’est dire notre motivation. Au moins les garçons… ça ne se crêpent pas le chignon. Ils sont plus direct dans leur propos.. Et ça, j’apprécie.
M. Després, maître de stage à Plorec sur Argenon : Qu’est ce qui est différent lorsque l’on encadre une jeune fille plutôt qu’au garçon ?
Il n’y a aucune différence. Lorsque Nolwenn s’est présentée, j’ai souhaité lui laisser sa chance. Elle est très motivée et s’investit sérieusement dans son travail. Elle est à l’écoute et est minutieuse dans l’entretien du matériel. Elle donne aussi son avis sur les méthodes culturales (labour plutôt que semis direct).
Nolwenn, préfères-tu t’occuper des animaux ou des cultures ?
J’aime réaliser la traite des vaches mais je préfère le suivi des cultures, …du semis à la récolte. J’ai participé au concours de labour l’année dernière et après une semaine d’entraînement, j’ai remporté le premier prix à Pléven (Côtes d'Armor) ; Je compte bien renouveler cette expérience cette année.
La classe de seconde
MFR Montauban de Bretagne
Le maître de stage : notre héros !
La personne essentielle à notre réussite professionnelle, c'est notre maître stage.
Pour réussir un stage, il faut trouver une bonne entente avec notre maître de stage, une certaine complicité professionnelle, voire plus si affinités.
Le premier contact
Un appel téléphonique pour prendre rendez-vous, pour d'autres, faire le tour des exploitations alentours. On trouve aussi son lieu de stage grâce à l'entourage : famille, voisins (chez qui on se rend tous les soirs depuis tout petit !). La démarche est toujours la même : se présenter, expliquer ses objectifs de formation, le fonctionnement d'une MFR, basé sur l'alternance. Nos parents nous accompagnent, mais nous menons seul la discussion.
Une bonne intuition
Assez vite, on a l'intuition que le stage se déroulera bien. La relation humaine est très importante, on doit se sentir à l'aise .
Les moments conviviaux, le café du matin, le repas,... sont importants pour échanger sur la journée, dire ce qu'on a appris, ce qu'on pense, questionner. Il faut être honnête, ponctuel, poli. Surtout savoir s'adapter, montrer sa volonté, sa motivation. Si les choses se passent mal, qu'on se sent mal à l'aise, il ne faut pas hésiter à en parler avec ses formateurs, avec le maître de stage ... C'est important, sinon on peut perdre le goût du métier. Parfois changer de lieu de stage pour poursuivre son projet dans de meilleures conditions.
Pour apprendre
Un bon stage est basé sur une bonne relation humaine. Le maître de stage nous apprend son métier,. Il nous accompagne aussi quelquefois, pas toujours, dans la rédaction de nos travaux d'alternance. Son regard est important. Cependant, il est aussi très occupé. Il n'a pas toujours le temps d'expliquer ce qu'il fait, d'observer si on a le bon geste. Lors des visites de stage, le formateur discute avec lui, donne des pistes pour notre formation. Il explique les attentes de l'examen.
Notre modèle
Au cours d'une formation, de la 4e à la terminale, on peut choisir de rester dans la même structure. C'est intéressant parce que là, une relation de confiance s'installe. Petit à petit, on a des responsabilités plus importantes. On peut aussi décider de changer pour apprendre d'autres méthodes de travail, d'autres façons de faire...On est alors capable nous aussi d'apprendre à notre "nouveau" maître de stage. L'échange est riche : on compare, on commente les raisons qui poussent à agir différemment d'une exploitation à une autre.
Le maître de stage est celui qui nous conduit vers la réussite, il est parfois notre modèle :nous avons une relation privilégiée !
Nos premières expériences de stage
Depuis la rentrée, les 4e réfléchissent à leur orientation. Les stages les aident à affirmer leur projet professionnel.
Nous sommes quinze élèves en classe de 4e à la MFR de St-Symphorien. Depuis la rentrée, nous avons réalisé sept semaines de stage et sept semaines de formation à la MFR.
Pour choisir les lieux de stage, nous avons d’abord cherché sur internet pour trouver une entreprise qui soit proche de chez nous… et qui accepte de nous accueillir, bien sûr !
Des lieux de stage divers
Nos lieux de stage ont été très différents : électricité, plomberie, boucherie, coiffure, agriculture, équitation, service en salle, soins aux animaux (SPA) , EHPAD, menuiserie-ébénisterie, paysage et charpente.
Le premier jour de stage
"Quand je suis arrivé sur mon lieu de stage, j'étais stressé de découvrir le métier," explique Lucas.
"Ce qui m’a rassurée", poursuit Enola "c'est que le maître de stage m’a accueillie gentiment."
Julie renchérit : "Il m’a présenté l'entreprise, fait visiter les locaux et rencontré les personnes avec qui j'allais travailler. Nous avons ensuite commencé à réaliser les premières tâches demandées."
Pour Noan, Yolan et Thaïs : " mettre les chevaux au pré, nettoyer les boxes, nourrir les animaux."
Concernant Mathéo " surveiller la traite au robot ". Hugo, pour la menuiserie, " apprendre en rangeant, tous les noms de la quincaillerie ", pour Théo " mémoriser tous les noms des couteaux de boucherie ", pour beaucoup, apprendre à accueillir les clients. " Pour le service en salle, j'ai appris le numéro des tables", indique Melvin.
A la SPA, Marion et Laura ont su calculer les quantités requises pour alimenter les chiens et les chats. Théo a compris à quoi correspondaient les couleurs des tuyaux en plomberie.
Souvenirs, souvenirs
A l’évocation de notre pire souvenir, chacun s’est confié : la disparition d’un animal ou d’une personne avec laquelle nous avions lié amitié, des tâches quelque peu rébarbatives mais nécessaires (nettoyer les boxes, laver une montagne de vaisselle, faire face à un animal rétif ou ramasser les déchets de taille).
D’autres sont plus cocasses avec le recul : être envoyée par un cheval dans un tas de fumier ou renverser le café sur une cliente.
Nous avons aussi notre meilleur souvenir : les échanges avec les personnes rencontrées, la satisfaction du travail bien fait, les liens tissés avec les animaux, beaucoup d’images restent dans nos têtes. Le meilleur l'emporte largement !
Des stages passionnants
Tous s’accordent à dire que "les stages sont certes fatigants physiquement, mais qu’ils donnent la possibilité de découvrir un métier et des activités hors MFR".
Quand nous réalisons nos bilans de stage avec les formateurs, des mots et expressions reviennent le plus souvent : "passionnant, sympathique/cool, une bonne ambiance, des relations professionnelles enrichissantes, des personnes qui nous font confiance".
Nous avons aussi pris conscience que ces temps de stage avaient d’autres vertus : celle d’apprendre à s'organiser, développer son autonomie et respecter la ponctualité.
classe de 4e MFR St-Symphorien
Le CS, avant tout une aventure humaine !
Salarié et en formation, à la MFR de Fougères, c’est possible ! Témoignage de Valentin et de Jean, son patron éleveur à Saint-Brice-en-Coglès.
Valentin THEBAULT a intégré la MFR de Fougères en classe de 4e. Il y obtient son DNB et décide de poursuivre sa formation à la MFR par un Bac Professionnel C.G.E.A. (Conduite et Gestion d’une Exploitation Agricole).
Il rejoint ensuite la MFR de Granville pour y suivre une formation BTS A.C.S.E. (Analyse et Conduite de Systèmes d’Exploitation).
Il part ensuite pour une saison de paille en Indre et Loire. Il rentre en Bretagne pour devenir salarié agricole, sur une exploitation située à Parigné, près de Fougères.
Certificat de sspécialisation
Valentin décide alors de revenir à la MFR de Fougères pour y intégrer le CS (Certificat de Spécialisation) lait afin de se professionnaliser.
Jean DEROYANT est à la tête d’une exploitation agricole à Saint Brice en Coglès. La SCEA DEROYANT comporte un atelier lait de 450 000 litres en Prim’Holstein, un atelier porc naisseur – engraisseur de 200 truies, ainsi qu’une production de céréales, le tout sur 130 hectares. Il a besoin de main d’œuvre qualifiée, un salarié supplémentaire pour travailler sur son exploitation.
Pourquoi avoir choisi le CS ?
Pour Valentin, cela part d’une volonté de se professionnaliser. Le CS lui permet d’acquérir de nouvelles expériences, de découvrir un nouveau système : la traite robotisée.
Jean DEROYANT, quant à lui, souhaitait découvrir la formation CS ainsi que son contenu. Le fait d’intégrer Valentin à son équipe lui permet d’apporter un regard extérieur sur son exploitation et ses pratiques.
Pour lui « c’est toujours bon de voir les choses avec un œil nouveau et se remettre en question ».
Le questionnement de Valentin lui permet de se maintenir au courant et de rester à la pointe de l’évolution du métier d’éleveur. En effet, « quand Valentin pose une question, on a envie de pouvoir lui répondre ! » il est donc essentiel de se tenir informé.
L’accompagnement d’un salarié en formation est une première pour Jean DEROYANT qui avait déjà été maître de stage pour des jeunes de la 4e au BTS. Il apprécie particulièrement le fait d’accompagner un jeune adulte plus mûr et ouvert à l’échange.
Valentin nous parle de son travail…
Valentin est en charge de l’atelier lait, c’est son activité principale. Il donne également un coup de main ponctuel sur l’atelier porc lorsque l’activité est plus intense.
La découverte d’un système avec traite robotisée est un point fort de cette expérience pour Valentin. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, le robot lui a permis d’acquérir une connaissance très précise de son troupeau : « C’est vrai qu’il y a moins de travail avec la mamelle, mais ce système nous permet d’avoir un très bon suivi de nos vaches. Le robot conserve l’historique de chaque animal. Tout y est enregistré avec précision : heures de passage, production, traitements, mammites éventuelles, historique de la qualité du lait… Finalement, on les connaît bien mieux qu’avant ! ».
Dans quelques semaines, l’heure du bilan
Le bilan du CS de Valentin est très positif. En effet, pour l’un comme pour l’autre, au-delà de la découverte de nouvelles pratiques professionnelles, le CS est avant tout une aventure humaine. Un rapport de professionnel à professionnel, basé sur la curiosité et la réflexion mais également une affaire d’échange et de partage d’expériences autour d’un esprit commun : l’amour du travail bien fait.
Et après le CS ?
Valentin a acquis au cours de cette formation une expérience professionnelle complémentaire solide. Il aimerait s’installer d’ici un an à un an et demi. Pourquoi pas avec sa sœur récemment installée à Mellé ?
Jean DEROYANT, souhaite quant à lui continuer de travailler à trois sur l’exploitation. « Valentin est un employé à part entière, s’il part nous aurons de nouveau besoin de main d’œuvre ». Pour lui, « la bonne entente entre les salariés est primordiale ».
Proposition d'embauche
Très satisfait de son travail, il a fait une proposition d’embauche à Valentin. La question est encore en réflexion...
Orlane DIOT
Au Mali, plus de 1000 élèves dans 21 MFR
Fatoumata Sanogo nous fait part des nouvelles formations mises en place.
L’équipe de l’union nationale des MFR-Mali s’est renforcée. Aminata Bagayogo est la nouvelle animatrice du projet CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale). Son objectif : former et renforcer les capacités de jeunes agriculteurs dans le domaine de l’aviculture, afin d’améliorer leurs revenus. Les régions de Ségou (commune de Kalabougou) et de Mopti (communes de Samaloye et de Baye) sont concernées.
Une priorité : l'insertion professionnelle
Les moniteurs intervenants ont d’abord suivi un perfectionnement en aviculture afin de pouvoir construire une formation adaptée aux demandes des jeunes auditeurs. Un plan de formation a ensuite été proposé à chaque localité concernée.
La formation s’est tenue sur six mois, de façon alternée, stage et théorie. Huit modules ont été ainsi dispensés. Pour chacun, une évaluation finale a validé les connaissances et les savoir-faire. Pour instaurer la confiance, l’animatrice est en contact permanent avec le moniteur responsable, Hamadoun N’djoum.
Les auditeurs sont actuellement en phase d’insertion socioprofessionnelle. Cette formation est une véritable réussite. La construction d’un poulailler permanent est en cours de réalisation.
Benkadi
Dans le même domaine, mais sur un dossier différent, le volet aviculture du projet Fonds Social de Développement (FSD) a été mis en place à la MFR de Timissa (région de Ségou). Vingt jeunes ont suivi une formation de six mois portant sur huit modules de techniques avicoles.
L’association BENKADI a été créée par les auditeurs. Ils produisent aujourd'hui à leur propre compte et sont responsables de leurs poulaillers.
N'Gneta
Le volet teinture (FSD) à la MFR de Fatoma (région de Mopti) que je pilote est également au niveau de sa phase insertion avec vingt auditeurs formés en techniques modernes de teinture. Ils sont aujourd'hui, capables de produire des tissus de qualité, répondant aux besoins des habitants de la commune urbaine de Fatoma et des environs.
L’association N’GNETA (Développement) a vu le jour avec l’objectif de réduire considérablement l’exode rural et de permettre à ses hommes et femmes de pratiquer des activités génératrices de revenus, autres que la teinture.
Développer l'entrepreneuriat
Les jeunes sont très souvent réceptifs aux innovations. Diversifier et changer nos approches pédagogiques ne peuvent que contribuer au développement de l’entrepreneuriat des jeunes en milieu agricole. Non seulement améliorer les productions au sein des familles mais entraîner également un effet démultiplicateur pour la diffusion de nouvelles techniques de production dans leur milieu de vie et contribuer ainsi au développement local porté par la société civile.
Les jeunes jouent donc un rôle essentiel dans la modernisation du secteur agricole et artisanal malien et dans l’amélioration de ses performances.
Fatoumata Sanogo, Union nationale des MFR-Mali
L'UNMFR-Mali représente aujourd'hui vingt-et-un centres de formation accueillant plus de mille élèves (auditeurs) en formation initiale et continue. Elles sont localisées dans cinq régions du Mali : Mopti, Bayes, Ségou, Koulikoro, Sikasso.
David recherche son orientation
David est actuellement scolarisé en 3e à la MFR de Rennes-St-Grégoire.
Depuis combien de temps es-tu en MFR ? Comment as-tu connu la MFR Rennes Saint-Grégoire ?
« J’ai 15 ans. Cela fait deux ans que je suis scolarisé à la MFR Rennes-Saint-Grégoire. J’en ai entendu parler par des personnes qui suivent aussi leur formation dans des centres de formation en MFR et qui en sont contents.
J’ai ainsi pu effectuer plusieurs semaines de stage dans le milieu du paysage, et j’envisage de faire peut-être le métier de paysagiste, bien que d’autres m’intéressent aussi comme plâtrier-plaquiste.
Qu’est-ce qui te plaît dans l’alternance ?
Le rythme périodes de cours et périodes de stage me convient bien, je trouve que cela permet de se faire une idée plus rapidement d’un métier, d’apprendre déjà auprès de professionnels.
Le secteur du paysage, c’est moi qui l’ai choisi, mes parents respectent ce choix.
Où es-tu en stage actuellement ?
Depuis la fin de l’année dernière (j’étais alors en 4e d’orientation), je suis en stage chez M. Levillain, de l’entreprise Paysagistes Services à Bruz.
Il peut ainsi voir l’évolution de mes compétences. J’apprends beaucoup avec lui. Je le remercie de m’avoir accueilli dans son entreprise (cela fait presque dix ans qu’il accueille des stagiaires de la MFR et il fait partie du conseil d’administration de l’association depuis deux ans).
Je trouve que le métier de paysagiste est intéressant et diversifié, d’autant plus que l’entreprise fait beaucoup de création et un peu d’entretien.
J’ai ainsi pu participer à différents chantiers en création comme une terrasse en bois, de la maçonnerie paysagère et on travaille aussi avec différents matériaux comme le bois et la pierre.
Quels sont les points négatifs à ce métier selon toi ?
C’est un métier physique, on est debout presque toute la journée et on doit faire face aux intempéries.
Par contre, on travaille en lien avec la nature et on est toujours dehors.
Moi, ça me convient bien.
Qu’attends-tu de tes futurs stages ?
J’espère définir mon choix d’orientation rapidement.
J’ai encore envie de découvrir d’autres métiers, je ne suis à l’heure actuelle pas sûr de vouloir rester dans le paysage car j’ai encore quelques doutes.
Les prochaines semaines seront déterminantes pour mon choix d’orientation.
Bien entouré, je vais finir par me décider !
David LEBRUN, 3ème d’orientation à la MFR Rennes Saint-Grégoire
Le jardin insolite des Vagabondes
Le beau projet imaginé par Adélaïde.
A la MFR Rennes St-Grégoire, la formation Ameep (agents de maintenance des équipements et des espaces publics), encadrée par Olga Le Strat et Agnès Vasseur-Robert, a concrétisé le beau projet imaginé par Adélaïde Fiche. A la tête de son entreprise Folk Paysages, Adélaïde a suivi la formation pour adultes d'éco-conceptrice à la MFR entre 2014 et 2015.
Réaménager un espace
A côté de la gare de Rennes,à Quineleu, un espace était à l’abandon. Depuis fin septembre 2017, à la grande curiosité des passants, il a retrouvé une seconde vie en trois jours, grâce à l’ingénieuse idée d’un conte imaginé par Adélaïde. Elle a animé la conception de ce jardin pour le moins insolite, nommé Les Vagabondes.
Un projet collaboratif
Les Ameep y ont travaillé, dans un souci de favoriser la biodiversité : engazonnement, plantations, dallage, pose de bordures et de clôtures, montage de muret avec essentiellement des matériaux de récupération. L'artiste Francis Beninca a réalisé une cage géante, un fabricant de clôtures, des ganivelles (clôtures de châtaigniers). Quelques détenues de la prison des femmes dans leur projet de réinsertion, y ont également participé, en réalisant la calade. Intrigués et ravis, des habitants du quartier et les enfants des écoles de Quineleu ont apporté leur aide, .
Un conte pour un jardin
« C'est l'histoire d'une voyageuse venue de l'Ouest. Elle voulait domestiquer les fleurs qu'elle appelait les Vagabondes. De ses voyages, elle ramenait des fleurs sauvages, des champs... Elle décide de leur offrir un lieu pour les observer » raconte Adélaïde avec poésie sur ce jardin fabuleux. Folk Paysages est une entreprise qui développe et conçoit tout particulièrement des jardins d'imaginaires à destination des enfants, mais pas seulement. Chacun peut s'approprier l'histoire en découvrant cet espace inattendu au coeur de la vie citadine....
Isabelle Boisnard, formatrice MFR Rennes St-Grégoire, avec l'aide d'Olga et d'Agnès
Des stages pour de vraies expériences
Témoignages de Gaétan et Amandine et de leurs maîtres de stage
Les jeunes de 4e et 3e, dans le cadre de leur orientation professionnelle à la MFR de Saint-Méen-le-Grand se sont interrogés sur le bien-fondé de l’alternance, mais surtout : à quoi servent les activités professionnelles ? Pour le métier ? Certainement, mais aussi bien au-delà, du point de vue des jeunes et des maîtres de stage.
Plus de confiance en moi
Pour Gaétan, " rien ne vaut le temps en entreprise pour avoir le contact avec les professionnels. Je me rassure avec les études que je prépare à la MFR. Ceci me sécurise. Ce que j’apprécie aussi ce sont les visites des moniteurs. Ils m’évaluent autrement que dans la salle de cours. Cette année, j’ai vraiment progressé dans la confiance en moi. Mes parents le disent. "
Pour Amandine, " les expériences en stage me permettent d’avoir envie d’apprendre. Je vois à quoi ça sert de compter face à des professionnels mais aussi écrire pour mon étude qui servira dans les cours à la MFR. J’aime bien avoir un esprit de curiosité. "
" Pour moi on écoute plus les remarques données par le professionnel sur notre attitude. J'apprends plus que le métier. Je dois aussi respecter des règles, ponctualité, politesse, vocabulaire, posture. Ça me fait mieux comprendre le sens du respect et les conséquences si je ne les applique pas !"
Savoir-être primordial
Pour Mme Steineur, maître de stage, le savoir-être est primordial : " se présenter, accueillir, tenir une discussion sont des fondamentaux, les exigences du métier c’est après. De plus, les jeunes se confrontent à la pratique, ce qui les enrichit en tant que personne, face à cette réalité de l’entreprise. Nous, entreprise, nous devons prendre en compte avant tout la formation de la personne. "
Pour M. Lefeuvre, autre maître de stage, " le fait de découvrir le métier motive les jeunes. Ils se confrontent au quotidien. Les jeunes deviennent plus ouverts Ils acceptent plus facilement les remarques par quelqu’un, qui est collègue, qui participe aux mêmes activités. La confiance s’instaure. Les résultats seront de pouvoir s’adapter demain à différentes entreprises et différents métiers. "
Un sondage
Par ces expériences et ces mises en situations de travail, la pédagogie MFR explicite et formalise leurs observations de stage, préparant mieux les jeunes à leur avenir.
Pour illustrer ces propos et témoignages un sondage a été réalisé auprès cinquante élèves de la MFR. Il montre que les jeunes souhaitent changer de métiers au moins quatre à cinq fois dans leurs futures vies professionnelles. Ils veulent également être mobiles : ici en local ou en métropole, mais aussi, pour certains à l’international. Beaux projets, bels avenirs !
Témoignages des jeunes de 4e et de 3e.