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Parcoursup : les terminales sous tension
Le mois de mai est arrivé et l’heure sera très bientôt aux résultats ! C’est en effet le 22 mai que tout se jouera pour les Terminales du lycée Thomas Hélye qui se verront recevoir leurs affectations d’orientation. Mais avant cette échéance, le chemin aura été un véritable parcours du combattant. Entre CV, projets de formation motivés et formulation de vœux, cette année aura été tendue pour les élèves de terminales qui ont pu expérimenter une façon inédite de choisir leur formation grâce à la toute nouvelle plateforme d'orientation Parcoursup, remplaçante de l'ancien APB. Plus qu'un véritable chantier auquel il est nécessaire de se frotter, Parcoursup reste avant tout un facteur de tension et de stress important pour les futurs bacheliers. Alors à chacun sa technique pour recharger les batteries, cures de vitamines, musique dans les oreilles, ou encore sport, à chacun sa recette pour aborder sereinement cette période de stress. En bref, tout est bon pour ne pas péter un câble ou frôler le court-circuit.
Pauline HELEINE, Thomas LEGRAND, Charlotte MARIE
N° 6 - Mai 2018 | www.lycee-thomas-helye.fr | 14070 |
La Kpop racontée par une fan
Avec le phénomène Psy il y a quelques années, la « Kpop », pop coréenne, s’est répandue dans le monde entier, plus particulièrement en Europe, et a réussi à briser les barrières de la langue. La Kpop réunit beaucoup de fans à travers le monde, si bien que la vague culturelle coréenne, la « Hallyu », est en train de déferler dans de plus en plus de pays.
Elle se différencie des artistes américains en vogue, tout simplement car ces stars coréennes -appelées les « idols »-, pratiquent non pas une seule discipline, mais plusieurs.
En effet, tous les girlsbands et boybands, ainsi que les artistes solos, ont été entraînés durement à mêler chant, danse et jeu d’acteur.
C’est cette multidisciplinarité qui rend la Kpop aussi spéciale et connue à travers le monde.
D'abord un genre musical
Mais la Kpop est avant tout un genre musical, souvent controversé par les Occidentaux comme étant « bizarre ».
Au début des années 2010, la pop coréenne s’est distinguée par ses girlsbands aux allures de poupées de porcelaine, et par ses boybands ancrés dans un univers électro et androgyne.
Ainsi s’est formée la pensée populaire sur cette nouvelle culture, que la plupart des Occidentaux ont délaissée à la première écoute.
De nos jours, la Kpop a beaucoup changé, et elle est devenue un vrai univers où se mêlent les styles musicaux que l’on connaît tous : hip-hop, rap, électro, jazz, reggae… mais en coréen !
Le visuel est important
Ce qui lui apporte aussi toute sa particularité est l’importance du visuel : les clips vidéos sont toujours esthétiques et tournés avec des budgets considérables, tout comme le design des vêtements, ou bien des albums qui se vendent par centaines de milliers ; cette tendance de la « perfection » ne fait qu’accroître la popularité de ce style.
En effet, on désigne les célébrités asiatiques comme étant des clones éthérés, des mannequins au corps et au visage injectés de botox.
C’est souvent le cas, car la société coréenne impose à ses sujets une vision du physique très différente de la nôtre.
Il n’est donc pas surprenant de constater, que plus d’une femme sur cinq en Corée a déjà eu recours à la chirurgie esthétique.
C’est aussi pour cela qu’aujourd’hui, la Kpop est encore mal vue, surtout en France où il est difficile d’assumer sa passion sans recevoir des remarques toujours plus désagréables les unes des autres : « ce sont des Chinois », « la Kpop, c’est bizarre », « les gars sont maquillés », « ils sont refaits » … et j’en passe.
Un style à part entière
En tant que fan, j’aimerais que la Kpop ne soit plus vue comme une musique « ovni », mais comme un style à part entière. J’aimerais que l’Europe et ses jeunes s’ouvrent plus à cette culture riche et abondante de la Corée du Sud.
C’est donc avec cette volonté initiatiale que sept jeunes Cherbourgeoises et moi avons créé une Junior Association :
« YoungFree ».
Etant rattachées à la Maison pour Tous Léo Lagrange à Octeville, nous nous entraînons dans leurs locaux depuis un an.
Notre principal but est de partager notre passion pour la Kpop et la danse, et faire découvrir cette culture à échelles locale et régionale.
C’est un honneur pour nous toutes de pouvoir apporter de la nouveauté multiculturelle à la ville de Cherbourg et ses alentours.
Développer la Kpop en Normandie
Le point culminant de ce projet est de devenir une Junior Association : l’officialisation de notre pratique nous permettra de participer à des spectacles, des festivals, des stages, et même d’effectuer d’éventuels voyages en France et à l’étranger.
En participant à des événements locaux, nous espérons que nos actions, en tant que groupe de danse, seront bénéfiques pour prouver que la Kpop est un style musical à part entière, qui rassemble des millions de fans dans le monde, et plus qu’on ne le croit à Cherbourg !
En attendant, la pop coréenne est encore peu répandue dans notre région normande. Espérons qu’elle se développe dans les années à venir !
Lisa MOALLI.
Le classique : Music or not music, Maestro ?
Vous êtes-vous déjà pris une voiture en pleine figure, pas un poids lourd, parce que le choc n'a pas été tel, mais une voiture qui vous heurte en pleine face ? C'est ce qui nous est arrivé au cœur du grand théâtre à l'Italienne de Cherbourg, quand nous sommes allées écouter le Stabat Mater de Pergolèse.
Vous la connaissez cette œuvre ? Nous, avant de nous y rendre, non plus. Le classique, c'est pas trop notre truc. L'auteur de cette œuvre, c'est un Italien du 18ème, Giovanni Pergolèse. Il l'a écrite alors qu'il s'était retiré dans un monastère parce qu’il souffrait de tuberculose.
Là, il médite sur la souffrance de Marie à la mort de Jésus et compose cette musique qui nous a pas mal décoiffées. Donc à la sortie du concert, encore bercées par les dernières notes de cette musique sacrée, nous sommes allées rencontrer les musiciens de l'ensemble Contraste.
Des musiciens détendus
Loin du préjugé de joueur de musique classique pète sec aux tendances aristo, nous tombons sur des musiciens détendus, qui nous mettent tout de suite à l'aise.
Ainsi c'est par le traditionnel « Bonjour, pourriez nous dire qui vous êtes, nous présenter votre parcours et nous dire ce qui a motivé le choix de votre instrument ? ». Aussi douces que les notes trottant encore dans nos têtes, nous avons eu des réponses variées et pourtant bien accordées.
Pour Anaïs Perrin, violoniste dans l'ensemble, la musique est une histoire de famille. C'est sa tante qui lui offre son premier violon pour noël, alors qu'elle n'a que quatre ans.
Des années plus tard, elle nous avoue : « J'adore ce son. Aujourd'hui j'aime toujours autant ça, comme quand j'étais plus petite. »
Une question de logique
En ce qui concerne Arnaud Thorette, ses premiers souvenirs de musique remontent à son âge de trois ou quatre ans. D'après lui, en faire son métier était juste une question de logique : « c'était plus fort que moi ». Jeune garçon à la voix pure, Arnaud nous avoue qu'il aurait adoré chanter quand il était enfant, mais c'était sans compter sur les changements que sa voix subirait quelques années plus tard à cause de la puberté.
Ayant en parallèle commencé le piano, c'est sur l'avis de sa prof, sûre de ses capacités, qu' Arnaud apprend le violon. Choix qu'il ne regrette absolument pas : « Aujourd’hui, j'ai 40 ans, je fais des concerts et c'est vraiment pas mal. Ce que j'adore c'est avoir l'opportunité d'être dans de beaux lieux comme ce théâtre, avec des copains, pour faire de la bonne musique. On fait des tournées ensemble et ça c'est vraiment sympa. »
Une question de culture
Le lendemain en classe, l'heure est au débat. La question : pour ou contre la musique classique ? Nous avons pu constater qu'au sein de notre classe les avis divergent. La veille, nous avions demandé à l’ensemble Contraste : Alors, la musique classique c'est fait pour qui ? Vous n'avez pas peur que ça se perde ?
D'après Anaïs, la violoniste, c'est avant tout une question de culture. En effet, « c'est vraiment français d'avoir perdu le goût pour la musique classique ». D'autant plus qu'en Allemagne, écouter et jouer de la musique classique est commun chez les jeunes notamment dans les nombreux festivals qui y sont dédiés, ou encore grâce à la tradition de la musique de chambre, encore très répandue en Angleterre.
Ce à quoi Arnaud ajoute : « Et tu vois, notre public a beau tourner autour des 60/70 ans, les salles sont toujours pleines. Il en faut pour tous les âges. Ce ne sont pas les mêmes personnes qui vont voir du classique, que celles qui vont voir maître Gims. Il n'y a pas qu’un public, il y en a plusieurs. »
Il est cependant nécessaire de continuer à faire connaître la musique classique pour qu'elle perdure. Travail que l'ensemble s'efforce d'accomplir en plus de ses concerts : « Notre génération essaye de changer les choses et de faire bouger ça. On fait beaucoup de travail de transmission et les gens se rendent compte que c’est pas si compliqué. La musique classique elle est utilisée partout, et fait partie de leur vie. »
Il n'en a pas fallu beaucoup plus pour nous convaincre ! C'est sur ce mot de la fin que nous quittons l'ensemble et croyez-nous : « Le classique n'est pas encore mort. »
Elise GROUT,
Pauline HELEINE.
Internet : les mèmes envahissent la toile
Tout d’abord qu’est-ce qu’un mème ? Un mème c’est une idée ou un concept simple propagé sur internet. Il peut s’agir d’un GIF, d’une vidéo, d’une image, un hashtag, un personnage ou encore une phrase ou un simple mot.
Même si les mèmes sont, en général, un phénomène de mode, certains sont considérés comme intemporels tels que Nyan Cat ou les détournements d’images comme celle du winning baby.
Certains mèmes sont plutôt d’actualité, comme les remix d’événements politiques, à l’occasion de la campagne présidentielle française. Par exemple l’attitude des candidats au débat d’entre deux tours a littéralement enflammé la toile.
En 2016, deux vidéos, en particulier, ont fait le tour de l’internet français. Vous avez sûrement vu, entendu, ou encore partagé le fameux « J’suis pas venue ici pour souffrir okayyy » ou encore l’agaçant « Qu’est ce qui est jaune et qui attend ? C’est Jonathan. » La première est issue d’une émission de télévision où une jeune femme a dû se confronter à sa phobie, et la seconde est juste la vidéo d’un enfant faisant une blague innocente.
On ne peut pas expliquer le phénomène car personne ne sait quelle vidéo fonctionnera ou ne fonctionnera pas. Les mèmes populaires sont totalement imprévisibles.
Une nouvelle tendance émerge depuis le mois de décembre environ : utiliser des photos d’un espace de stockage (des photos libres de droit trouvables sur internet qui permettent d’illustrer des articles) et leur attribuer des légendes plus ou moins codifiées.
L’une des plus célèbres est une photo d’un couple, la femme fait la tête pendant que l’homme semble pensif. La légende de la photo consiste toujours en une pensée négative de la femme « Je suis sûre qu’il me trompe », en opposition avec les réflexions de son compagnon « Est-ce que si je mange un pépito la nuit, il deviendra un pépitard ? ».
Avec ce genre de photos les possibilités sont presque infinies. Cette nouvelle tendance est en train de prendre le dessus sur les autres catégories de mèmes.
Des challenges
Un défi a lui aussi enflammé la toile, vous-même y avez peut-être participé : The floor is lava. Le concept est simple quelqu’un crie « The floor is lava » (le sol c’est de la lave) et tous les participants doivent quitter le sol, en se jetant sur des amis, en montant sur des chaises, des tables.
Ce genre de challenge semble parfaitement innocent cependant certaines tendances sont extrêmement dangereuses. A l’heure où j’écris cet article, certains jeunes Américains se lancent peut-être le défi du Tide Pod Challenge. Le concept est simple : croquer des capsules de lessives. Comme vous pouvez vous en douter ce challenge idiot est très dangereux et de nombreux jeunes ont été hospitalisés.
Cela me permet de rappeler ici à quel point internet peut entraîner des dérives. Il ne faut pas suivre les tendances à tout prix.
En règle générale, les mèmes sont plutôt bon enfant avec des blagues simples et des chansons entrainantes. Le seul problème desdites chansons est la facilité avec laquelle nous les mémorisons. Allez donc écouter la chanson I’m Blue sans l’avoir immédiatement en tête...
A part ce léger inconvénient les mèmes sont une source de distraction comme une autre, mais comme le reste il ne faut pas en abuser car vous vous en doutez ce n’est pas une activité forcément très intellectuelle.
Céline PELCHAT.
Central Park de Guillaume Musso
Le roman Central Park a été écrit par le célèbre Guillaume Musso.
Il est un écrivain connu à travers le monde. Ses livres ont été traduits en vingt langues.
Central Park est son onzième roman. Il raconte l’histoire d’Alice, capitaine de police, qui généralement enquête dans les rues de Paris et Gabriel, pianiste de jazz américain.
Un matin, ils se retrouvent menottés à un banc de Central Park, en plein New York.
Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? Ils ne se souviennent de rien. La veille, Alice réveillonnait à Paris et Gabriel se trouvait à Dublin.
On ne vous en dit pas plus mais sachez que ce roman est imprévisible, impressionnant avec un final totalement renversant. Je suis certaine qu'il va vous captiver.
Alors, si vous aimez les intrigues précipitez-vous chez votre libraire préféré du centre-ville. Musso plaît à tous, aux ados comme aux adultes, c'est un auteur qui ravit les gens de 12 à 77 ans voire au-delà.
Jade LEDENTU.
Dunkerque, le film à ne pas manquer
Dunkerque est sorti sur les écrans il y a quelques mois. Il a été réalisé par Christopher Nolan.
Ce long métrage raconte l’histoire de plusieurs soldats alliés majoritairement britanniques se trouvant sur la plage de Dunkerque.
Ils vont être exfiltrés vers le Royaume-Uni durant l’opération Dynamo qui a été mise en place en mai 1940.
Dès le début, nous sommes plongés au cœur de l’action, grâce aux effets des balles, des obus, ainsi que les éléments naturels. Le vent, les vagues et la musique de fond créent une atmosphère de danger permanent.
Pour moi, c’est l’un des films de guerre les mieux réalisés, tant par les jeux d’acteurs que par l’histoire qui relate véritablement les faits de l’époque.
Un "film de survie"
J’ai adoré suivre les aventures de Tommy, joué par l’acteur Fionn Whitehead et l’esprit d’entraide avec les civils anglais sur leurs bateaux de pêches, quand ils viennent chercher les soldats.
Comme l’a qualifié son réalisateur « Ce n’est pas un film de guerre, c’est un film de survie. »
Je vous conseille vraiment d’aller le voir, il en vaut la peine.
Célia DA FONSECA.
Rencontre londonienne
Mike Churches, le chanteur des rues est en studio. Il enregistre son premier album.
Mike Churches, de son vrai nom Miguel Iglesias, qui vient de fêter ses 26 ans, est né à Madrid en Espagne. Il aime particulièrement sa famille et son chat, et adore voyager et découvrir de nouvelles cultures. A l’âge de 12 ans, il décide de consacrer sa vie à la musique : « Ce qui me plaît dans ce métier, c’est faire en sorte que les gens se sentent bien. Je trouve cela vraiment inspirant. » Après deux années passées au Mexique, jeune adulte, il pose son sac et sa guitare dans un petit appartement de Londres et se produit régulièrement dans la rue. Voyager lui a fait découvrir plusieurs façons de s’exprimer à travers les chansons.
Suicidate
Nous pouvons désormais écouter sa première composition qui s’intitule Suicidate. « C’est un texte qui parle de se réinventer, de laisser aller les choses qui ne nous importent pas. Je l’ai écrit quand je traversais une période difficile et ça m’a vraiment aidé à la surmonter. Suicidate veut dire littéralement « tue- toi ». Mais, comme je dis dans l’un des couplets « et continue ta vie » cela signifie « tue tout ce qui en toi ne te rend pas heureux. »
Grâce à sa joie de vivre, sa persévérance et sa motivation, Miguel enregistrera son premier album dans quelques semaines : « Il sera prêt avant l’été. Je suis tellement excité ! »
Jade LEDENTU.
Si vous souhaitez écouter Mike, branchez votre ordi, ouvrez grand les oreilles et saisissez le lien de sa première chanson https://youtu.be/6CIGfo46oKA
Réforme du Bac
Le 23 janvier, la nouvelle tombe : une réforme du Bac est prévue. Avec elle, la suppression des filières. Avant, passer le bac général revenait à choisir parmi trois filières.
Un tel système implique de sacrifier certaines matières. Comme si aimer l'informatique rendait exempt de toute curiosité historique...
Le gouvernement présente cette réforme comme une grande avancée. Mais de nombreux pays ont déjà pris une longueur d'avance : les USA par exemple, où chacun choisit les matières qui l'intéressent. C'est cet idéal que veut atteindre l'éducation en remplaçant les filières par des modules : deux matières majeures au choix, parmi la dizaine de duos proposés.
Cette réforme n'enchante pas tout le monde. Depuis janvier, des lycéens manifestent. À Nantes, un blocus a interrompu des élections universitaires. Le gouvernement choisit de remplacer APB par Parcoursup : une plate- forme qui permet de se renseigner sur les métiers et les fac. Plus de tirage au sort pour les universités : elles devront répondre à chaque élève et déterminer si son profil correspond à ses exigences...
La proposition du « contrôle continu » fait débat. L'épreuve terminale du bac ne compterait que pour 60 % de l’examen. Cela risque, selon des profs, de mettre à mal l’égalité des chances.
Une réforme à suivre avec attention...
Johanna CHRETIEN.
Dernier clin d’œil à Mai 68
En échangeant avec mon grand-père sur son expérience de Mai 68, j'ai beaucoup appris sur son engagement dans la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) et son parcours de militant.Roger Chrétien était un ouvrier syndicaliste : il défendait les intérêts collectifs. Pour lui, « être chrétien, c'est agir pour les plus faibles . »
A l'époque, les conditions de travail des ouvriers ne reflétaient en rien les valeurs transmises par la religion...
Pour mieux comprendre son engagement, il m'a conseillé une bande-dessinée sur les militants ouvriers de la JOC : Les Mauvaises Gens...
Étienne Davodeau, né en 1965 dans les Mauges (clin d’œil aux MAUvaises Gens) est fana de BD. Depuis la publication de L'Homme qui n'aimait pas les arbres, en 1992, il enchaîne les albums, en jonglant entre récits réalistes et fictions. Connu pour ses BD Rural ! (2001) et Chute de vélo (2004), il publie son premier récit autobiographique en 2011 : Les Mauvaises Gens. En s'inspirant de l'histoire de ses parents, Marie-Jo et Maurice, il retrace le parcours des militants ouvriers de sa région natale, et plus particulièrement, celui de la JOC. La couverture de Les Mauvaises Gens annonce déjà le conflit : on y oppose un clocher d’église à une cheminée d'usine.
Au cœur de ce déchirement entre religion et patronat, les parents d’Étienne Davodeau mènent une vie particulière, empreinte de simplicité... et d'héroïsme !
La JOC est créée en 1925 par l'Abbé Cardijn (Belgique) et l'abbé Guérin (France). Elle s'adresse « aux jeunes gens pauvres et exploités, veut redonner goût aux responsabilités et aux initiatives. Et tout ça, grâce à la parole de Jésus, qui après tout n'était qu'un ouvrier charpentier. »
« Voir, juger, agir »
Maurice, père d’Étienne Davodeau, mécanicien, a fréquenté durant ses premières années de travail un curé pas comme les autres. « Il faisait partie de ces jeunes prêtres qui, ayant assimilé les accélérations de l'époque, avaient compris qu'ils devaient quitter leurs cures si paisibles » Opposé à une morale d'ordre et d'obéissance, ce prêtre s'était engagé dans la JOC. Son but ? Faire de la jeunesse une génération éclairée, qui ne se laissera pas dominer par ses supérieurs. « Voir, juger, agir », telle est sa devise.
Maurice s'engage dans le mouvement aussitôt, et avec des proches, il fonde La Voix des copains , une petite revue de Botz-en-Mauges, pour garder contact avec leurs camarades envoyés en Algérie.
Pour s'aérer l'esprit, après les journées de travail, ils décident de se mettre au sport, et fondent un club de basket. Autant de nouvelles activités qui leur permettent de se détacher de leur travail, et faire d'eux des jeunes alertes et responsables.
Mais l'action de la JOC ne se limite pas aux Mauges... Sa popularité est grandissante, et en 1938, elle compte 90 000 adhérents. La JOC est présente dans toute la France.
« Notre seul possibilité d'émancipation, c'était ça, la JOC. » dit Marie-Jo, mère d’Étienne.
La jeunesse de Marie -Jo se résume en cette phrase : « Sans transition, je suis passée d'un milieu catho, bourgeois, féminin, protégé qu'était le couvent, au milieu ouvrier qui m'était totalement inconnu ».
Les premières paroles que lui adresse son patron sont les suivantes : « C'est jeune. C'est vigoureux. Ça devrait faire du travail. » Déjà, on devine le calvaire que va devenir son emploi...C'est ainsi qu'elle s'engage dans la JOCF ; « F » pour le féminin ! Sous la tutelle d'un clerc, les jeunes filles ouvrières se soutiennent et échangent sur leurs journées de travail abrutissantes. Marie-Jo fait aussi du théâtre, ce qui lui permet d'apprendre à mieux s'exprimer ; ce qui sera crucial face à ses patrons.
La colère monte
Les années passent, et les conditions de travail vont vers une aggravation. Les patrons exploitent leurs employés sans scrupule, et la colère monte peu à peu...En 1967, il y a 560 000 chômeurs en France. On déclare le retour du plein emploi.
Les ouvriers, révoltés, parlent de « compression de personnel ». Alors ils craquent, les usines explosent : en mai 68, c'est la révolte.
Dans les Mauges, la crise prend une grande ampleur. Les usines sont occupées pendant des semaines, les grèves perdurent.« Les travailleurs […] veulent être considérés comme des êtres humains et non comme des machines à produire »
Au terme de cette crise, les conflits politiques s'accumulent, avec la montée en popularité de François Mitterrand.
Les parents d’Étienne soutiennent toujours l'action de la CFDT, puis de l'ACO (Action Catholique Ouvrière), « suite logique de leur passage à la JOC ». Toujours en vue d'éclairer la religion sur le monde ouvrier, l'ACO aborde des thèmes nouveaux : la famille, l'éducation, l'école...
Le 10 mai 1981, aux résultats des élections, la famille d’Étienne voit se dessiner le visage de François Mitterrand sur le poste de Télévision. Le premier homme de gauche au pouvoir depuis l'après-guerre. Ce soir-là, c'était comme l'aboutissement de leur combat : « Ça y est, le plus dur est derrière nous. ».
Les Mauvaises Gens... Un magnifique album en hommage à la famille et au souvenir.
Une BD en mémoire des ouvriers militants, ces petites gens qui, au terme de longues années de lutte, ont accompli de grandes choses.
Johanna CHRETIEN.
L'école itinérante des enfants tsiganes
Un bus école sillonne les routes de Normandie.
Les enfants tsiganes, notamment ceux vivant en roulotte à chevaux n’ont pas la chance d’accéder à l’école comme tous les jeunes de leur âge. Jean-Charles Queuneutte et sa compagne, ont décidé, à l’issue de leur retraite de professeur, de se lancer dans un projet qui leur tenait à cœur. L’association ASET (association d’aide à la scolarisation des enfants tsiganes) a pour but d’aider un maximum de ces jeunes afin d’éviter le plus possible l’analphabétisme et par conséquent qu’ils soient rejetés de notre société. Malheureusement, n’ayant aucune résidence fixe et changeant assez régulièrement de lieu de vie, ces enfants ne peuvent pas aller à l’école. L’association a donc créé un bus-école. En effet, un camping-car a été aménagé afin de réunir toutes les conditions nécessaires à l’apprentissage.
Un poste d’enseignant a été également mis en place par l’éducation nationale. A l'aide de son véhicule de l’Antenne Scolaire Mobile (ASM), l’enseignant scolarise actuellement 48 enfants de 11 familles qui se déplacent entre la Manche et le Calvados. En même temps, 5 enseignants retraités bénévoles voient les enfants en soutien scolaire, une fois par semaine, à l'aide de 2 anciens camping-cars. L’association possède donc 3 véhicules ! Une autre Antenne Scolaire Mobile supposerait un deuxième poste d'enseignant à temps plein...ce qui n'est pas envisageable actuellement. L’objectif est, à terme, de permettre à ces enfants de retrouver progressivement le chemin de l'école dite « classique ». Si l'association, grâce aux aides et subventions, parvient à financer le fonctionnement des véhicules et à organiser des sorties éducatives en lien avec l'école Notre-Dame de Carentan, elle ne serait pas en mesure de supporter actuellement le coût d'un nouveau camion.
Onze ans après sa création, l'ASET -Normandie poursuit son travail de scolarisation. Beaucoup d'enfants savent maintenant lire et écrire. L’accueil des familles est toujours très chaleureux et de nombreux liens d'amitié se sont créés entre les bénévoles et les familles. Les rencontres suscitées par l'association sont toujours de grands moments de complicité.
Servane HAMON,
Emma LEROUVREUR .
Pluie de perf pour Thomas Hélye
Le 7 février dernier se sont déroulés les championnats de France d’athlétisme UGSEL à Val De Reuil. L’équipe mixte de Thomas Hélye, qualifiée en challenge courses a su se mesurer aux meilleures sections sportives de France.
Après un long trajet de bus et une bonne nuit de sommeil dans un hôtel proche du stade, les athlètes étaient fin prêts. L’équipe du lycée était très soudée et pourtant ses membres ne se rencontrent que lors des compétitions. Les encouragements n’ont pas manqué.
Une bonne participation chez les filles
Les cadettes filles ont su profiter de cette ambiance pour battre leurs records personnels. Au 60 m, Gaëlle BRANTHOME se classe 20e, Camille LETABLIER termine 26e, Marine CHOCHON 27e. Chloé LABBE finit 19e du 60 m haies.
Comme chez les garçons
Chez les garçons, Henzo TIREL a su tirer son épingle du jeu pour terminer 12e du 1000 m.
Ces encouragements ont particulièrement touché les Juniors, pour leurs derniers championnats en salle.
Chez les garçons, Yann VALOUR se classe 14e du 1000 m. Glen OUMELLAL, 16e du 1000 m, 12e de la longueur. Ce dernier a su aussi s’illustrer en accédant à la finale du triple saut, se classant 5e, mais également en allant chercher une médaille de bronze sur le 60 m Haies.
Bravo Eléna !
Dans cette même optique de médailles, Eléna ROSE se classe 6e de la hauteur, 6e de la longueur, 4e du poids et obtient la médaille de bronze sur le 60 m haies.
Chapeau Mailys !
L’équipe, qui termine 15e au classement général, a pu compter sur la performance extraordinaire de son jeune juge officiel Mailys PREVET, obtenant une des meilleures notes de son examen et ajoutant 30 points non négligeables au total de points de l’équipe.
Les sportifs du lycée vous invitent à vous engager pour les compétitions estivales.
Eléna ROSE.
We love London !
52 élèves de 1ère et de BTS se sont rendus à Londres lors d'un voyage linguistique et culturel.
28 janvier,18h, c'est parti : Londres, nous voilà !
Après une nuit en mer, nous arrivons sur la Perfide Albion, où nous goûtons au traditionnel petit-déj anglais, puis au Fish'n Chips à midi, so delicious !. A Londres, nous avons visité le parc olympique des Jeux de 2012. Notre guide nous a expliqué comment la capitale anglaise a tiré profit du succès de cet événement sportif et a pu revitaliser l'est de Londres. En arrivant dans nos familles le soir, nous nous sommes essayés à la langue de Shakespeare… Le lendemain, nous avons rencontré Sa Majesté La Reine, Angelina Jolie, Shrek et Winston Churchill ... au musée de cire Madame Tussauds ! L'après-midi, direction le théâtre, où nous avons assisté à une représentation de The Mousetrap, une pièce d' Agatha Christie, un véritable « Whodunit » (« Qui l'a fait ? ») comme on dit en anglais ! Le troisième jour, nous avons bravé la pluie à Buckingham Palace, sans apercevoir un bout de chapeau royal, avant de nous rendre au musée des marques. Notre temps libre nous a permis de faire du shopping sur Oxford Street. Le dernier jour, un guide spécialisé dans la finance nous a fait visiter la City, place financière mondiale.
Ce que nous avons préféré ? Le musée Tussauds. Mais c'est toute cette culture So British qui laissera en nous des souvenirs indélébiles. We love London !
François MAUTALENT,
Arthur ERMISSE.
Le périple de Souleymane
Venu tout droit de la Guinée – Conakry, en Afrique de l’Ouest, Souleymane Diallo, étudiant, âgé de 20 ans, scolarisé au lycée Thomas Hélye, réalise son rêve en 2015 : étudier en France.
Alors que tout est prêt pour son départ, il comprend vite que le voyage n’est pas sans obstacle.
Souleymane connaîtra entre 5 et 6 mois d’une dangereuse aventure avant d’arriver ici, en France.
Nous avons recueilli ses propos.
Quand es– tu arrivé en France et avec quels moyens financiers ?
En 2015, après avoir été reçu au baccalauréat général en Guinée-Conakry. J’ai obtenu des bourses et avec le peu d’agent que mon père m’avait laissé avant de mourir, j’ai pu entreprendre mon voyage. J’ai pris l’avion jusqu’au Maroc.
J’y ai séjourné un temps pour gagner de l’argent. Après, je suis passé par l’Espagne avant de débarquer en France.
Pourquoi avoir choisi la France et pas un autre pays ?
Mon père m’a toujours parlé de la France, un pays libre et accueillant, porteur de valeurs ; alors dès que l’opportunité s’est présentée à moi, j’ai sauté sur l’occasion.
Lors de ton voyage périlleux, as – tu rencontré des personnes qui t’ont aidé ?
Au Maroc, la personne qui devait s’occuper de moi en arrivant m’a tout volé : argent et papiers.
C’était une connaissance de mon frère qui devait m’aider … Peu après, j’ai fait la rencontre d’une musulmane, je la surnomme ‘’ma bonne fée’’.
Elle m’a aidé à trouver du travail, de l’argent, m’a donné à manger alors qu’elle avait des enfants déjà à charge et gagnait peu d’argent.
Elle m’a surtout aidé à faire mes papiers pour rejoindre la France.
As – tu eu du mal à t’intégrer en France ?
Je n’ai pas eu de difficulté à m’ intégrer. J’ai été aidé par l'association Itinérance. En France, à ma grande stupéfaction, toutes les personnes sont venues me parler.
Les Cherbourgeois sont des habitants très accueillants qui ne m’ont jamais laissé seul lors de mes démarches.
A mon arrivée en France, j'ai été intégré dans une classe de terminale S. J'ai dû passer le bac de français. Je l'ai préparé en suivant des cours de vingt minutes par semaine.
Quelles habitudes et quels comportements différents as – tu été obligé d’adopter ?
La France est un pays libre alors j’ai continué à faire la prière, comme la font les Musulmans, mais discrètement dans ma chambre, car les gens qui me logeaient n’avaient pas la même religion que moi et je tenais à leur manifester mon respect et ne pas les déranger.
Lorsque je suis chez moi, je mange avec les mains, mais lorsque je suis en public, je mange avec une fourchette.
Ces différences de culture ne m’ont pas gêné, j’ai conservé mes habitudes tout en en adoptant d’autres.
Quels liens as – tu conservés aujourd’hui avec ton pays d’origine ?
Ma famille et mes amis sont restés en Guinée, grâce au téléphone et à Skype, j’ai de leurs nouvelles, ce qui me fait du bien.
As – tu la nationalité française ? Si non, comptes – tu la demander ?
Je n’ai que la nationalité Guinéenne et j’espère pouvoir en faire la demande, j’aimerais vraiment devenir français
Quel est ton rêve pour ces futures années ?
J’aimerais que ma mère, ma famille me rejoignent.
En France, la vie est plus facile et elles seraient heureuses d’être ici mais les papiers sont longs à obtenir et le temps passe vite.
Manon MARIE.
Emilie Bry, une étudiante venue du froid
Venant d’un minuscule archipel français d’Amérique du Nord de 6 000 habitants, Emilie a parcouru 4000 km soit 15 heures d’avion avec trois escales afin d’étudier à Cherbourg.
Native du Rocher d’île, le bac en poche, elle a quitté Saint-Pierre et Miquelon, à l’âge de 18 ans pour s’installer, seule, très loin des siens, dans un appartement situé au centre-ville de Cherbourg en Cotentin. Elle a grandi sur les îles où elle a pratiqué différentes activités (plongée, chien de traîneau, raquette, chasse, pêche…) Saint Pierre, elle le décrit comme un petit coin de paradis où la sécurité règne, où tout le monde se connaît et où il est difficile de faire des bêtises. La preuve : on laisse les portes des maisons ouvertes, et les voitures avec la clef sur le contact. La vie est bien différente à Cherbourg. « Ici, j’ai plus d’appréhension à sortir le soir dans les lieux que je ne connais pas ». Si on lui demande en quoi Cherbourg est différent, elle répond : « C’est la ville, il y a beaucoup de monde, c’est pratique on peut se déplacer partout avec sa voiture, on peut visiter toute l’Europe sans devoir regarder la météo contrairement à Saint-Pierre. Durant mes deux années en métropole, j’ai beaucoup aimé pouvoir voyager dans toute la France et dans l’Europe. » Emilie est allée à Paris, Montpellier et à Amsterdam.
Là-bas, Emilie a passé toute sa scolarité avec les mêmes professeurs de mathématiques, de français, d’histoire… dans un établissement regroupant le collège et le lycée sans dépasser 15 élèves par classe. « Ce n’est pas évident de sécher les cours puisque les professeurs sont amis avec nos parents et font des repas ensemble » Il faut dire que l’endroit est petit, en 30 minutes, on fait le tour de l’île. « L’environnement est plus apaisant, il n’y a pas de bouchon, ni de long temps de trajet. Pour les amoureux de la nature, c’est un lieu parfait et privilégié car l’île est « sauvage », il est possible de rencontrer des baleines, des phoques, des dauphins et quelques orques… » En venant en France, elle s’est ouvert l’esprit en modifiant les préjugés concernant les « mayous », c’est-à-dire nous, les métropolitains. Pour elle, avec ce qu’on voit et entend à la télé, ce pays représentait des « gens fous et méchants ».
« Chez moi, il n’y a que deux saisons : l’hiver et l’été, l’été est chaud mais ne dure pas longtemps. » En effet, sur le caillou, il y a seulement 4 mois d’été et durant les autres mois, « nous faisons de la pelle tous les matins pour enlever ce beau manteau blanc de deux mètres ». A l’opposé des saisons, on peut constater que les expressions varient. Quand il crachine chez nous, « il mouillasse » sur l’île. Quand nous demandons si ça va bien, elle nous demande « Sadit ça pet ou quoi ? ». Quand Emilie est arrivée à Cherbourg, son accent était prononcé, « maintenant je parle comme vous », et elle rigole lorsque sa famille et ses amis parlent avec l’accent bien de là-bas. Sur ce bel archipel, personne ne se fait la bise pour se dire bonjour, mais tout le monde fait un tcheck. « Je suis venue en France pour avoir mon BTS Assurance car je sais qu’en retournant, j’ai un travail qui m’attend. A Saint Pierre, on choisit de faire des études en fonction du métier qu’on propose. » Aucune publicité n’est présente sur l’île car il y a seulement 3 magasins, et il faut patienter 5 semaines avant de recevoir un colis. Les relations amicales sont différentes car ils se connaissent tous depuis leur naissance. Emilie a les mêmes amis depuis maintenant 20 ans, peu de personnes s’ajoutent dans le groupe de copains.
Kilian BESCOND,
Pauline COIPEAU,
Benoit HAMON,
Yoan TOUCHARD.
Florian assure au hand : askip,on a un pro !
Recruté en juillet dernier par la JSC, Florian Bouclet intègre l’équipe pro de hand et poursuit son BTS Assurances en parallèle à La Bucaille. Il répond à nos questions.
Florian, 20 ans, originaire de Paris, a tout quitté pour vivre sa passion : le hand-ball. Grâce à son frère, qui lui a donné l’envie de jouer, il pratique ce sport depuis maintenant 13 ans.
Auparavant, il évoluait au sein de l’équipe de Chaville dans le 92 (Hauts de Seine) avec laquelle il a rencontré l’équipe de Cherbourg lors d’un match officiel, l’année dernière. C’est suite à cette rencontre que le club cherbourgeois l’a contacté en décembre 2016.
Florian, ailier droit, a donc signé un contrat d’un an avec la JSC. Une opportunité pour lui qu’il y ait un BTS Assurances à quelques pas de ses entraînements. Et quels entraînements !!! “Je cours partout” nous confie-t-il. À raison de six entraînements de 2h en moyenne par semaine, du lundi au vendredi, il doit également assurer les cours. Sans compter les matchs le week-end, il nous avoue que : “Les vacances ça va faire du bien !!!”.
Seul inconvénient, le joueur est pesé avant et après les vacances, dommage pour lui, c’est Pâques ! Cela n’a pas l’air de l’inquiéter car le coach ne leur impose pas de poids idéal : “Tant que j’arrive à courir, ça passe”. Mais l’entraîneur se soucie également de sa scolarité : il a fait les démarches d’inscription et envisage de prendre des rendez-vous avec les professeurs.
Florian s’est bien intégré dans la classe puisqu’il est passé de 35 élèves à Paris à 14 ici. Pour lui, “c’est plus calme, les profs sont plus cools et il y a moins de pression”.
Le lycée tolère qu’il jongle avec le hand et les cours et accepte quelques absences mais Florian n’en n’abuse pas. De plus, il profite d’un emploi du temps aménagé.
En tant que joueur semi-professionnel, il bénéficie d’un logement payé par le club, en collocation avec un autre joueur de l’équipe. Timidement, il reconnaît recevoir une rémunération mais n’a pas voulu nous en révéler le montant, en tout cas “pas assez pour arrêter les études”.
Pour assurer son avenir, il envisage de continuer sa formation en faisant une licence à l’IUT de Cherbourg.
Il espère que son contrat sera renouvelé l’année prochaine car pour lui, l’ambiance des supporters est la meilleure de France.
Caroline DERYCKE, Marie GOHEL, Pauline GROSSIR, Jérémy LE NET, Romain LEQUERTIER, Camille LEVAVASSEUR, Sofiya LOIR.
Quand lycée rime avec générosité
Un vent de solidarité a soufflé sur Thomas Hélye à la veille de Noël. Plusieurs actions caritatives ont rythmé cette fin d’année. Rétrospective sur décembre débonnaire.
Une équipe de volontaires,motivés « à donf »,s’est relayée pour assurer le service du repas de la solidarité, qui s’est déroulé dans le gymnase du stade Postaire. Au menu : convivialité et partage.Ceux qui ont répondu présents au rendez-vous étaient chargés de décorer la salle et de distribuer les plats.
En parallèle, Clarisse Lebresne, dans le cadre de la pastorale,a formé des binômes pour l’opération « emballages de cadeaux » au profit de La Chaudrée. Les bénévoles ont apprécié cette aide. Ils ont salué l’investissement des jeunes. Ils ont su allier patience et minutie. Les groupes ont réalisé des paquets exécutés de manière euh…et bien disons que…bref, l’intention était là et c’est le principal.
En outre,Chloé, une étudiante en BTS Assistant de gestion, impliquée dans les campagnes du Téléthon, a organisé une vente de confiseries dans le hall de Sainte Chantal et la Bucaille, dans l’optique de récolter des fonds.
Au deuxième étage de Sainte Chantal, se tenait une collecte de denrées alimentaires et de produits d’hygiène en partenariat avec l’antenne locale des Restos du Cœur. La mobilisation a été très prometteuse pour cette 1ère édition et le bilan assez satisfaisant. Bravo à la 2nde 3 et merci à ceux qui ont épaulé Lisa et Charlotte, des élèves de TL/ES, lors des permanences et du chargement.
Le défi maintenant est d’entretenir l’engouement suscité, car la fièvre humaniste qui a animé les lycéens ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. L’entrain dégagé par la poignée d’artisans et de partisans à ces belles expériences a fait mentir les stigmates qui ont trop souvent tendance à coller à notre génération l’étiquette de « fainéants » et « égoïstes ».Une preuve que dans une société empreinte d’un sentiment d’individualisme croissant, le philanthropisme joue encore sa partition.
« S’engager dans des causes en donnant de son temps avec humilité et sans attendre en retour », voilà sans doute le message d’abnégation qui ressort de ces projets.
Charlotte MARIE.
Bourse : des 1ères ES en action
Tout a commencé un jour de septembre, Mme Ménage est venue nous présenter le concours européen de la Bourse de Finances et pédagogie. Elle nous a expliqué le concept de la bourse et les moyens stratégiques à mettre en oeuvre pour se hisser en haut du classement. Nous avions un budget de 50 000 euros et nous devions, en achetant des actions, augmenter notre portefeuille. Problème on n’avait pas tout compris. Au 1er cours, nous devions choisir un chef d’équipe, Maëlline était volontaire. A vrai dire, nous n’étions pas sûres de vouloir lui laisser cette responsabilité… Sa seule motivation : nous représenter en cas de victoire. Au bout d’une semaine de bourse, alors que tous nos camarades étaient en positif, nous étions en négatif et hors classement. On a pensé alors que le concours n’était pas fait pour nous. Adieu le podium ! Au bout d’un mois, malgré quelques investissements et des tentatives d’espionnage auprès des autres participants de notre lycée, notre portefeuille restait dans le négatif. Notre courbe était à l’opposé de la courbe du classement général. Par dépit, nous avons décidé de miser une partie de notre budget sur des actions Amazon. Pendant les vacances de la Toussaint, il y a eu une chute boursière des actions, c’était la panique un peu partout. Etonnement, alors que les autres avaient du mal à se relever, notre portefeuille a augmenté grâce à nos actions Amazon. Et nous nous sommes retrouvées dans les 20 premiers de France, pendant que les équipes qui, au début étaient fortes, se retrouvaient à la 100ème place pour certaines. Un écart entre la courbe du classement général et notre courbe a commencé à se créer, nous étions bien au-dessus, on peinait à y croire. Quand notre prof de SES, affichait l’évolution du classement général, nous étions heureuses de pouvoir montrer aux autres qu’on avait réussi à s’en sortir ! On était dans le top 10 de France. C’était notre petite revanche. Nous n’avions plus qu’un but : nous hisser au haut du classement. Mais, il ne nous restait plus que quelques semaines. Finalement, nous avons atteint la 6éme place du classement. Malheureusement après une chute progressive de nos actions et la fin du concours qui approchait, nous sommes arrivées le 13 décembre 2017 (date de fin du concours) 11e de France, 2e de Normandie et 1er de notre lycée. Une belle petite revanche.
Maëlline SOHIER,
Noémie GUIBOUT.
Le ballon dans la peau
Tu rêves foot, tu manges foot, tu vis foot ? Alors tu ne peux qu’être Marie Duval !
Avec deux entraînements de presque deux heures et au moins deux matchs joués ou visionnés à la télévision ou au stade de Caen chaque semaine, pas étonnant que Marie ne jure que par le foot. Chez elle, le foot c’est une histoire de famille, transmise par le père à tous ses enfants, impossible d’y échapper : Marie est tombée dans ce sport dès sa naissance comme Obélix dans sa potion.
Depuis l’âge de 5 ans, elle a fait le tour de nombreux clubs : le FCEH où elle joue actuellement, Urville et Cherbourg où elle était la seule fille et enfin son premier club entièrement féminin : « Le Football Club du Nord Cotentin Féminin ».
Le foot c’est sa passion, son mode de vie, son amour inconditionnel pour ce jeu et ses joueurs, c’est « le reflet de notre société et de sa diversité » explique-t-elle avec des étoiles dans les yeux.
Le foot c’est « un moyen de passer du bon temps ensemble, que tu sois sur la pelouse ou dans les tribunes ». Malheureusement Marie regrette la sur-médiatisation du foot qui en fait ressortir les côtés négatifs : pour elle, on parle aujourd’hui plus des excès du foot (argent, bagarre, triche) que des performances qui sont réalisées.
Et cela va à l’encontre de sa vision du football : elle aime la bonne ambiance des matchs, le besoin de s’amuser des joueurs et non de gagner de l’argent qui se ressent dans l’image que véhiculent les médias.
Son idole : Antoine Griezman
C’est pour cela qu’elle aime supporter les petites équipes telles que Le Stade Malherbe de Caen ainsi que les jeunes joueurs qui promettent une belle carrière ou qui défendent une cause. Antoine Griezmann fait évidemment partie des joueurs préférés mais Marie se justifie en disant que « c’est pour sa façon de jouer, de toucher le ballon et le fait qu’il soit attaquant » qu’elle le soutient !
S’ajoutent à sa liste, Paolo Dibala, Killian Mbape, Thomas Lemar (joueur à Caen) Pelé et Ronaldinho. En novembre 2016, elle a pu voir l’équipe de France masculine en vrai : un grand rêve qui se réalise.
Bien sûr, Marie soutient avec fièvre le foot féminin ce qui explique le culte qu’elle voue à Alex Morgan : américaine, talentueuse, passionnée et engagée, cette footballeuse aligne toutes les qualités qui font d’elle une des meilleures joueuses.
Très renommée aux Etats-Unis, elle porte la promotion du sport féminin sur ses épaules.
Cependant Alex Morgan a su rester humble et proche de tous ses supporters : lorsqu’elle fut « prêtée » au club féminin de Lyon, la saison dernière, Marie a pu la voir, échanger et prendre une photo avec elle : l’accomplissement d’un autre de ses plus grands rêves.
"Le foot masculin est moins solidaire."
Marie pense, même s’il ne faut pas généraliser, que la vision du foot n’est pas la même dans les équipes féminines que dans celles masculines.
Elle nous explique que le foot masculin est moins solidaire, plus compétitif. Etant entraîneuse d’une petite équipe de garçons, elle remarque : « Quand un garçon se blesse, les autres continuent à jouer sans lui alors que les filles vont le voir et l’aident à se relever ».
Cette différence se ressent plus ou moins fortement mais elle est constatée à tous les niveaux.
Mais il faut se rappeler avant tout que c’est le même sport qui unit des milliers de personnes. Et à ceux qui disent, « Le foot ce n’est que des gens qui courent derrière un ballon » Marie répond immédiatement « si on voit le sport de cette façon alors le tennis c’est juste frapper dans une balle », elle précise que derrière chaque sport, il faut voir le côté qui rassemble les gens, la solidarité qui en résulte : le fait que tout le monde supporte la même équipe, qu’une passion commune rassemble des gens de tous les horizons.
Marie ne se voile pas la face, elle sait qu’elle ne pourra jamais devenir joueuse professionnelle alors elle va passer ses diplômes afin de devenir entraîneuse car c’est quelque chose qui lui tient à cœur « d’entraîner des débutants afin de leur apprendre mes valeurs du foot » et ce sera sa manière de développer le foot féminin.
Dans tous les cas, elle espère « être toujours en train d’y jouer dans 10 ans » et souhaite que le foot revienne à quelque chose de plus simple, de plus vrai et de plus beau.
Sixtine BOYER.