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N° 1 - Mars 2018 | www.lpma-daniel-rigolet.fr |
SOMMAIRE
Du nouveau au LPMA (p. 2)
L'édito de notre parrain (p. 3)
L'écho des sections (p. 4 et 5)
La Formation Continue (p. 6)
Temps forts (p. 7)

Nos deux tutelles
Notre établissement public local d'enseignement maritime se réfère à deux tutelles.
Le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire chargé de la mer gère le personnel de direction, d'administration, de vie scolaire (dont l'internat) et d'enseignement (en partenariat avec le Ministère de l'Agriculture en charge de la pêche).
A Paris-La Défense, la Direction des Affaires Maritimes organise le dispositif d'éducation maritime français.
A Paris et Nantes, l'Inspection Générale de l'Enseignement Maritime élabore nos référentiels de formation, organise les examens et assure les inspections pédagogiques.
Au Havre, la Direction Inter Régionale de la Mer Manche Est Mer du Nord est notre autorité rectorale décentralisée.
La Région Normandie est propriétaire du foncier de nos locaux, de nos matériels pédagogique et logistique. Ses services sont situés à Rouen et à Caen.
La Direction des Lycées de Normandie étudie notre dotation de fonctionnement et nos achats de matériel pour validation en commission permanente du Conseil régional et la Direction des Systèmes Informatiques est chargée de notre environnement numérique de travail pédagogique.
La Direction de la Stratégie d'Orientation et de l'Apprentissage est réfèrent pour la section d'apprentis et la Direction de la Formation Tout au Long de la Vie nous accompagne pour déployer l'offre de formation continue maritime (coordonne les subventions européennes du FSE),
La Direction des Ressources Humaines gère les agents de maintenance, de propreté et de restauration et la Direction des Bâtiments Régionaux est chargée du suivi des travaux de rénovation de notre bâti.
Vincent Lequenne
Recherche de sponsors pour le prochain numéro
Chers amis, partenaires et soutiens de notre lycée, pour aider à la parution de notre journal gratuit n’hésitez pas à nous contacter pour disposer d’un encart publicitaire dans notre prochain numéro (ou relayer cette information).
Il est prévu 2 numéros annuels en mars et novembre avec un tirage à 500 exemplaires.
Prix de l’encart : 50 € pour un 16e de page.
Place disponible pour le prochain numéro (12 pages en novembre 2018) : 1 page et demie.
Prévoir votre support numérique à nous transmettre.
Contact :
lpma-ch@developpement-durable.gouv.fr
02 33 88 57 10
Notre journée portes ouvertes
Chaque année notre journée portes ouvertes (JPO) est organisée le samedi à la mi-mars.
Le lycée ouvrira donc ses portes le samedi 17 mars 2018.
Venez nous rencontrer à cette occasion !
La ferme aquacole de Saint Vaast la Hougue propose des créneaux de visite de 10 h 00 à 15 h 00, soit 5 séquences d'une heure environ.
1,5 millions d'€ de travaux au lycée
Pour la rentrée 2018, notre internat en cours de rénovation par la Région Normandie est prévu ré-ouvrir ses portes après un an de travaux. Nous disposerons de 83 places pour 73 garçons (R+2) et 10 filles (R+1) dont 2 chambres PMR (1 par niveau).
Au programme cette année scolaire 2017/2018 : désamiantage, accessibilité PMR, mise aux normes et amélioration du cadre de vie.
Pendant cette période, la rénovation des toitures de l’établissement est également réalisée, ainsi que la mise en place d’un vestiaire avec sanitaires pour le personnel d’entretien du lycée et l’installation d’un espace dédié aux bacs à déchets.
La clôture du terrain sera refaite à la fin de ces travaux.
Vincent Lequenne
Directeur du LPMA
Le P'tit Rigolet a bien grandi !
Le journal des élèves du LPMA Daniel Rigolet fait peau neuve pour son sixième numéro.
C'est en 2013 que le journal des élèves du lycée maritime a vu le jour. L'idée était de réunir des élèves de toutes les sections pour écrire sur les formations, les projets et le savoir-faire du lycée. Ce journal nous a permis de valoriser le travail des élèves, de créer du lien entre pêcheurs, mécaniciens, aquaculteurs et marins au commerce.
Nous avons réalisé de beaux portraits d'élèves, rencontré des professionnels, créé des rubriques : écho des sections, portrait d'anciens élèves, cuisine... que vous retrouverez au fil de ces pages.
En 2017, nous avons été contactés par l'association "Journal des lycées" pour rejoindre leur projet. Et voilà, vous avez entre les mains le P'tit Rigolet nouvelle version, un outil de travail magnifique qui va nous permettre d'aller plus loin avec nos jeunes journalistes mais également avec les enseignants du lycée.
Je tiens à remercier tous les élèves qui s'impliquent et qui se sont impliqués dans le journal, la direction du lycée qui soutient activement le P'tit Rigolet ainsi que Lydie Letourneur, professeure de français qui veille attentivement sur le journal depuis le premier numéro ! Et bien entendu, je remercie Daniel Rigolet, notre parrain bienveillant et lecteur enthousiaste !
Isabelle Roblin
Passage de témoin au secrétariat général du lycée
Chantal Grandsire arrivée comme intendante dans notre établissement en 1988 vient de faire valoir ses droits à la retraite le 1er janvier 2018.
Collègues et amis du lycée se sont cotisés pour lui offrir un vélo électrique. Les bons d'achats lui ont été remis lors d'une soirée conviviale organisée fin janvier dans l'établissement en présence de sa famille et ses amis pour la remercier de ses nombreuses années de responsabilité : une gestion perenne et une comptabilité rigoureuse de notre activité. Cinq directeurs se seront succédés à la tête du lycée pendant cette période.
Pour anticiper son départ, Bernard Baahmed, a été recruté au 1er septembre 2017. Il a ainsi pu prendre ses marques de responsable du secrétariat général depuis cette date. Il est désormais notre nouvel adjoint gestionnaire. Bienvenue à lui !
Vincent Lequenne
Directeur du LPMA
L'édito de Daniel Rigolet
En 1973, restant un étudiant permanent, j'ai acquis une bonne expérience de la mer : d'abord mousse sur un petit chalutier et sur un bolincheur de Belle-Ile, novice sur le thonier "Le Père Brottier" de Douarnenez, pilotin sur le liberty ship "Granville", officier en 1951 et capitaine en 1963 sur des pétroliers de 23 000 tonnes au début, et de plus de 100 000 tonnes ensuite.
Ce qui m'amène à Cherbourg, ce n'est pas une nouvelle vocation d'enseignant, mais le naufrage du cargo "Maori" (Cie des Messageries Maritimes) dans le golfe de Gascogne, suite probable à un ripage de la cargaison. Sur 39 marins, il n'y a qu'un seul survivant, échappé de la mort par hypothermie grâce à sa combinaison de plongée, la drome de sauvetage est inopérante. Lors de ce drame de mer je suis à la barre du pétrolier "Pierre Poulain" en route pour le golfe Persique. Le soir du 31 décembre 1971, de retour sur Donges,je retrouve mon épouse et mon remplaçant sur le quai : j'apprends la perte d'un voisin péri dans ce naufrage, ce qui me plonge dans une profonde réflexion...
Aux lueurs de 1972, je me réveille avec une solution
Le concept de combinaison de survie est né. Le combat pour l'imposer va transformer ma vie. Inconnu, il me faut le concours d'un industriel pour réaliser et faire agréer un prototype, obtenir la reconnaissance de la profession par des tests dans les pires conditions météo, atteindre ensuite les médias pour une joute avec un capitalisme où la vie humaine n'occupe pas la première place. Ma carrière prend fin, laissant place à ma liberté d'expression. Matériellement libre grâce à la générosité de mon épouse, mon immense tâche est incompatible avec le métier de marin : je deviens fin 1973, directeur de l'Ecole d'Apprentissage Maritime de Cherbourg où je rencontre mes premières relations humaines indispensables.
Dès le 4 janvier 1974, le premier essai public du prototype de combinaison de survie (24 heures immergé dans la rade du port normand) reçoit un bel écho dans les médias nationaux. Dix jours plus tard, nouvel essai dans le Raz Blanchard par grande marée, mer déferlante et vents de plus de 100 km/h. Balancé par des vagues de plus de 4 mètres, emporté par le courant vers le rivage, je manque de me fracasser sur les roches. L'hélicoptère qui doit me surveiller n'a pas l'autorisation de décoller. C'est aussi ma première collaboration avec l'équipage du canot de sauvetage de Goury.
Dix ans de combat
Accueil des héros français des courses au large d'alors : pour Tabarly une telle combinaison n'a pas sa place à bord de ses bateaux, Alain Colas me demande ce que lui vaudra son soutien. « Rien en dehors de mon estime », telle est ma réponse . Quant à l'administration de l'époque rangée au côté des armements français, elle m'ignore.
Louis Le Pensec, Ministre de la Mer, décrète en mars 1983 l'obligation d'emport de combinaison de survie sur tout navire hauturier de commerce et de pêche français. Le baptême du lycée de mon patronyme me fournit l'occasion d'entrer en relation avec Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense. Cet humaniste m'a promis d'équiper nos équipages de la Marine Nationale. Après 40 ans d'attente, la volonté humaine est invincible !
Les Électromécaniciens en formation sur simulateur machine
En ce mois de février 2018, la classe de terminale EMM est en formation sur simulateur machine. Ces élèves ont déjà suivi l'an dernier une formation identique sur un navire avec un moteur 4 temps et en français. Cette année le moteur est un 2 temps (plus complexe qu'un 4 temps) et le langage technique utilisé est l'anglais. La formation au lycée maritime de Boulogne sur Mer (notre établissement n'est pas encore équipé de ce matériel) s'effectue sur ordinateur et sur des installations simulées d'une machine d'un navire. Il s'agit de faire de la conduite machine : se mettre au poste de commandes dans l'objectif de faire naviguer le navire dans de bonnes conditions. Ainsi les élèves utilisent les connaissances acquises en cours de machine, d'électricité, d'automatisme et d'anglais technique durant les 3 années de formation. Le simulateur réagit comme un vrai navire, les informations techniques et les différentes données proviennent d'un bateau existant. Les alarmes retentissent lors d'un défaut et les élèves doivent être réactifs pour le corriger. Axel, élève, nous explique : "Cette formation est utile pour notre futur métier et nous permet de comprendre le langage technique et le fonctionnement de la machine". Son camarade Corentin F. ajoute : "Les formateurs étaient intéressants, ils nous ont fait part de leurs connaissances de terrain et de leurs temps de navigation à la machine".
Jérôme Lecardonnel
Enseignant Electrotechnique
En marche vers Aquacaux
Le 6 février, nous avons descendu 565 marches, de la falaise vers la ferme marine Aquacaux (à proximité du Havre).
Ce bâtiment est une ancienne base navale de l'OTAN qui servait à ravitailler les bateaux de guerre en carburant. L'armée a abandonné les lieux en 1980. En 1988, une association a été créée pour entretenir la falaise et mettre en valeur la faune marine. Le pompage d'eau de mer, autrefois destiné à éteindre les incendies de la base alimente les aquariums et les bassins en eau de mer. Nous avons vu la salle phytoplancton où sont cultivées des micro algues brunes et vertes destinées à nourrir le zooplancton : des artémias, des rotifères et des copépodes (animaux minuscules) qui servent à nourrir les larves de turbots, de homards, de bouquets. Puis place aux poissons, anémones ou crustacés de nos côtes. Nous avons adoré les hippocampes et les syngnathes ! Nous avons conditionné 40 turbots (dont Aquacaux fait la reproduction et l'élevage) que nous avons ramenés à notre ferme de St Vaast La Hougue. Les petits turbots pèsent une quinzaine de grammes, ils se sont bien adaptés à leur nouvelle vie !
Thomas Letournelle 2nde Cultures Marines
Des nouvelles de Jannelle
Comment se passe le BTSA ? Es-tu en apprentissage ?
« L’option dépend des lycées qui proposent le BTS Aquacole. Pour ma part, je suis au lycée maritime Florence Arthaud de St Malo, en alternance. L’apprentissage en BTS c’est 3 semaines de cours pour 3 à 4 semaines en entreprise. L'alternance est sous contrat avec le statut de salarié : 5 semaines de vacances par an ... Bienvenus dans la vie active, les enfants ! Notez que le BTS Aquacole est vraiment basé sur les poissons ».
Es-tu interne ? Pourquoi as tu voulu faire un BTSA ?
« Les étudiants en BTS n’ont pas le droit à l’internat, les élèves de bac pro et CAP sont prioritaires. »
« Je fais ce BTS pour pouvoir me mettre à mon compte plus tard, car un bac Cultures Marines ne suffit plus sur le plan de la gestion d’entreprise. Le BTSA me permet aussi de voir autre chose que les huîtres comme les poissons, les algues... »Es-tu en lien avec d'autres anciens du lycée ? Quels sont tes projets pour l'avenir ?
« Je suis en contact avec Cédric, Coraline et Anthony »
« Me mettre à mon compte ou reprendre une entreprise ; avoir mes propres parcs, gérer l’entreprise et, qui sait, peut-être prendre des stagiaires du LPMA de Cherbourg ! »
Propos recueillis par Thomas Letournelle
Marin d'eau douce !
Interview de Rémi Henryon, élève de Terminale Electromécanicien Marine.
Bonjour Rémi, où as-tu effectué ton dernier stage ?
« Sur la péniche Marfret La Lys (société Marfret), nous avons transporté une cargaison sur la Seine entre Montereau-Fault-Yonne et Ivry-sur-Seine. »
Qu'as-tu fait exactement ?
« J'ai fait de l'électricité sur ce bateau qui a bientôt 100 ans (construit en 1927 aux Pays-Bas). Et aussi beaucoup de matelotage, on amarrait sans arrêt ! En fait c'est un stage où on te fait confiance et où on te donne de l'autonomie. C'est ce qui m'a plu ! »
En quoi cette expérience fluviale diffère de ce que tu connaissais en tant que marin ?
« Les compétences ne sont pas les mêmes. La péniche est un auto-moteur, à bord, on parle "terrien", non marin ! On ne parle pas en noeuds mais en km/h, à bord il n'y a pas d'amarres, mais des cordes. Comme il n'y a pas de vagues, on charge au maximum. Il peut même y avoir de l'eau jusque sur les coursives ! »
Quelles sont tes impressions ?
« Nous étions trois à bord, tout le temps ensemble. C'était sympa et intéressant, je recommande ce stage à des Bac Pro Commerce. »
Merci pour cette interview ! On te souhaite bonne chance pour le bac !
Propos recueillis par Corentin Trocheris Tle Electromécanicien Marine.
Tous à l'eau !
A la veille des vacances de Noël, toutes les classes du lycée ont sauté en combinaison de survie "Rigolet" dans le port de Cherbourg (bassin du commerce) malgré la grêle, le vent et le froid.
Cette formation de Technique Individuelle de Survie est importante pour les marins, elle est obligatoire si on veut naviguer.
Une fois dans l'eau, on doit se regrouper, savoir mettre la tête dans l'eau sans lâcher son coéquipier, il faut retourner le radeau et allumer les feux à main.
On a trouvé que c'était super, même avec des combinaisons percées !
Anthony Delacour
et Esteban Samin2nde Electro Mécanicien Marine
Le rapport de mer
Les bac pro pêche et commerce apprennent à rédiger un rapport de mer.
Il s'agit d'un rapport qui doit être rédigé à chaque incident ou accident à bord. Ce document doit contenir le nom du bateau, le nombre de passagers, le numéro du bateau, le port d'attache, l'heure, les lieux de départ et de destination. Il doit être rédigé par le capitaine du navire. C'est le récit de tout événement survenu durant le voyage, ainsi que les mesures et décisions prises pour mener à bien l'expédition.
En cas d'incident, il faut consigner dans le rapport toutes les mesures prises pour sauver les passagers, la cargaison et le navire. Évidemment tout ce qui est noté dans ce rapport doit être 100 % véridique. La forme du rapport est très réglementée, c'est ce que nous apprenons en cours.
Nous devons également maîtriser les formalités suivantes : une copie du rapport doit être remise aux Affaires Maritimes, à l'ENIM et à l'assurance, au tribunal de commerce (ou l'ambassade de France à l'étranger). À noter : les "mécas" apprennent à rédiger le rapport d'avarie.
Pour valider le diplôme du Capitaine 200, nous devons avoir la moyenne aux CCF "Rapport de mer" ,"Calcul de marée", "Pointage radar", "Estime", " Faire valoir" ," Règles de barre", "Stabilité" mais il faut également valider le Certificat Restreint d'Opérateur du SMDSM (CRO).
Avec le brevet du Capitaine 200 (1 an d'expérience embarquée nécessaire), nous pourrons patronner des navires de jauge brute inférieure ou égale à 200 UMS, et de moins de 250 kW, ne s'éloignant pas à plus de 20 milles des côtes.
Le rapport de mer nécessite une bonne connaissance des matières professionnelles mais aussi la maîtrise du français et de l'anglais. Antonin Morel et Victor Degardin 1re CGEM opt. Commerce et Pêche
Smart Cherbourg
À la façon du photographe cherbourgeois François Dourlen, dont les clichés sont mondialement connus, les élèves de CAP Matelot 2ème année ont arpenté les rues de la ville : ils se sont emparés du paysage urbain pour le détourner à l'aide de leur smartphone. G. Fauvel, L. Letourneur enseignants pluri-français-histoire
En piste !
Cette année, un voyage scolaire dans les Pyrénées est organisé par l'AS du LPM. Trente-quatre élèves de première professionnelle et quatre accompagnateurs iront skier sur le domaine de Saint Lary Guchen dans les Hautes Pyrénées. Le départ est prévu le dimanche 25 mars au soir et le retour le samedi 31 mars.
Le budget global de 15 138 Euros est, pour un tiers, financé par des actions menées par les élèves : trois ventes d’huîtres ont eu lieu au Pôle National des Arts du Cirque de la Brèche. Les élèves ont également proposé au personnel et à leurs familles d'acheter leurs huîtres de Noël. La vente de viennoiseries, lors des pauses, a connu un franc succès au Forum des Métiers et des Formations du Cotentin, où crêpes et cafés ont été très appréciés. Autre temps fort : la réalisation et la commercialisation d'un calendrier ayant pour sujet les sections du lycée.
Les élèves ont fait preuve d'une grande implication dans ces différentes activités : cela présage une bonne récolte de médailles ! Au minimum trente-quatre oursons réintégreront le lycée Maritime !
L'équipe enseignante du projet
Le CQP de vendeur préparateur en produits de la mer
Chaque année, le lycée ouvre une formation en poissonnerie pour adultes : le Certificat de Qualification Professionnelle de vendeur préparateur en produits de la mer.
Nos stagiaires se destinent à être vendeurs en poissonneries artisanales ou en grandes surfaces.
La session est composée de huit adultes apprenant le métier de poissonnier, dans notre atelier sous la halle à marée de Cherbourg, en compagnie de leur formateur Franck Marie.
L'enseignement alterne théorie et pratique professionnelle pour un volume de 525 heures dont 140 heures en entreprise.
Comme le disent nos stagiaires : « Le métier de poissonnier est méconnu, dur certes, mais tellement intéressant ! Valoriser un produit, être au contact de la clientèle, connaître les techniques de découpe des poissons et les espèces, préparer un plateau avec crustacés et coquillages, être le maillon final de la filière maritime et présenter un produit de qualité, la satisfaction est totale ».
Eva Guastucci
Une nouvelle session de ce CQP débute le 12 mars 2018. Il reste des places. Pour les candidats, le contact avec notre service de formation continue : 02 33 44 74 40.
Le certificat général d'opérateur (CGO)
Après deux semaines de dur labeur, la formation au certificat général d'opérateur se termine avec un taux de réussite de 100 % pour les élèves de terminales conduite et gestion d'une entreprise maritime (CGEM) option "commerce" !
Les élèves ont travaillé sans relâche pour obtenir ce certificat démontrant leur capacité à utiliser le matériel du système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) et leur connaissance en la matière.
Le succès total de la promotion est à noter cette année. Le formateur, Thierry Osmont tient à remercier cette classe qui a été assidue, qui a compris l'enjeu de la formation et la nécessité de ce type de brevet au regard de la profession maritime. Bravo aux T. Commerce !Eva Guastucci
Un nouveau simulateur SMDSM est commandé auprès de la Direction des Lycées de Normandie. L'actuel a été acheté par le lycée en 1997.
Devenir Marin : le Certificat Matelot Pont
Premier brevet pour intégrer la profession
Dans le cadre de la formation pour adultes, le Lycée Professionnel Maritime et Aquacole Daniel Rigolet a ouvert une session de Certificat Matelot Pont le 9 janvier 2018 au Foyer des jeunes travailleurs du Roc à Granville. La mairie de Granville nous a accueillis les bras ouverts. La formation est financée par la région Normandie et se déroule sur deux mois et demi.
Sur une année civile, trois sessions sont proposées , localisées au plus proche de la demande de la profession (Trouville sur Mer, Port en Bessin...).
Quatorze stagiaires vont suivre 310 heures de cours théoriques et pratiques. Le bateau école "Ma Normandie" est utilisé lors du programme de navigation.
Ce premier brevet est obligatoire pour être embarqué sur des bateaux armés à la pêche, au commerce ou à la plaisance professionnelle, il est reconnu au delà de nos frontières.
Le profil des candidats est éclectique : certains ont un ancrage familial dans la pêche et veulent assurer la relève, d'autres sont en reconversion professionnelle par choix ou désirent entrer dans la profession.
Le CFBS (Certificat de Formation de Base à la Sécurité) est intégré dans le parcours de formation. Il permet plus qu'une sensibilisation à la sécurité en mer. Plusieurs modules sont enseignés, les techniques individuelles de survie en font partie. Il est essentiel que le futur marin ait un socle solide de connaissances et de pratiques liées à la survie en mer.
L'opportunité d'emploi est notoire à l'issue de la formation de CMP : plus de 85 % !
Le CMP est la première marche pour une évolution professionnelle dans le milieu maritime. Ceux qui désireront "patronner" devront obtenir par la suite le brevet de Capitaine 200. La profession est à la recherche de matelots, de personnes responsables et formées.
Aujourd'hui le métier de marin ne ressemble plus à celui d'hier, la sensibilisation à l'éco-citoyenneté et à la protection de l'environnement est également primordiale pour la gestion des ressources. Devenir marin, un choix, mais avant tout une vocation.
Eva Guastucci
Responsable du service
Formation continue
La Qualité, un enjeu au quotidien !
Normandie Fraîcheur Mer (NFM), Groupement des Marins-Pêcheurs, Criées et Mareyeurs de Normandie a pour objectif de Valoriser la Qualité et la Durabilité des Produits de la Pêche.
Depuis 2008, NFM collabore avec le Lycée Professionnel Maritime et Aquacole Daniel Rigolet. Les interventions initient les élèves et les stagiaires à la maîtrise de l'hygiène et des règles sanitaires, à la mise en oeuvre des bonnes pratiques de pêche et de manipulation des produits, à la découverte de l'environnement professionnel et commercial (modalités de vente en criée, formation des prix, marché des produits aquatiques, attentes sociétales et consommateurs). Visite de découverte du Centre de Marée, notions théoriques, ateliers pratiques sur le traitement des captures à bord, remise du guide de Bonnes Pratiques de Pêche, autant d'éléments proposés par NFM pour sensibiliser à la Qualité !
Raïssa Tesseron
Technicienne NFM
Rouget grondin poché
Recette découverte avec les cuisiniers du lycée Albert De Mun.
Lever les filets du rouget, ôter les arêtes et la peau.
Déposer les arêtes et la tête (sans yeux ni ouïes) dans une casserole avec de l'eau et du vin blanc (ou cidre), un oignon, un bouquet garni et des épices pour réaliser un fumet.
On peut faire infuser des herbes dans le fumet pour le parfumer davantage.
Enrouler les filets, les piquer avec un cure-dent façon rollmops.
Lorsque le fumet a bien réduit, rectifier l'assaisonnement puis y plonger les filets, la cuisson s'apprécie à l'oeil.
Ces filets ont été servis avec des pommes cuites au beurre et flambées au calva.
Bon appétit !
Associés des Enfoirés !
En décembre, nous avons emballé des huîtres pour les Restos du cœur. Nous les remercions pour leur travail destiné à améliorer le Noël des personnes démunies. C'était un grand plaisir de les aider. De plus, notre classe a assuré les 800 kg de commande !
T. Letournelle et B. Picot 2nde Cultures Marines
Le sabre noir
Le sabre noir (aphomopus carbo) est un poisson de grand fond qui vit entre 180 et 1700 mètres de profondeur. Jeune, il se nourrit de petits poissons et de crustacés qu'il trouve près de volcans sousmarins, où les eaux sont plus chaudes donc propices à la vie.
Lorsqu'il atteint la maturité sexuelle, vers six ans (80-85 cm), il remonte des profondeurs lorsqu'il fait nuit pour se nourrir de céphalopodes et de merlans bleus. Le sabre est une espèce bentho-pélagique proche de la famille des gadidés, famille des lieus jaunes, cabillauds et merlans. Il a des dents acérées de 1,5 cm de longueur et une peau noire cuivrée. Il vit entre dix et quinze ans. Son nom vient de sa forme longue, effilée et de sa couleur.
Il est uniquement présent entre le 27 ème et le 62 ème parallèle en Atlantique Nord. Il est pêché au chalut de fond par les chalutiers industriels tels que le Joseph Roty.Victor Degardin
1re CGEM option Pêche
"C'est quand qu'on arrive ?"
Le lundi 12 février, un bus arrive de Paris avec 13 élèves hôteliers du lycée Albert De Mun. Les parisiens découvrent notre lycée et le monde de la pêche en visitant un chalutier, la criée et la débarque. Ils visitent aussi la ferme aquacole, assistent à la marée puis emballent des huîtres.
Le mercredi matin, direction la Capitale !
Et plus précisément le 7ème arrondissement. Nous découvrons le lycée puis sommes accueillis dans les familles des élèves parisiens : nous avons des appréhensions à l'idée d'aller dormir chez eux, mais l'accueil est très sympa !
Jeudi matin : rendez-vous à 2 h 45 pour une excursion éprouvante au marché de Rungis. Pause déjeuner et sieste, route vers la brasserie Bouillon Chartier puis visite de la tour Eiffel pour les uns, et cuisine pour les autres.
Vendredi matin : tous en cuisine ! Nous préparons les produits vus à Cherbourg et nous les dégustons avec nos amis parisiens. Retrouvez une des recettes en page 7.
Retour en bus VIP.
"C'est quand qu'on y retourne ?"
Les Terminales Cultures Marines
À lire dans notre prochain numéro...
• Portrait d'un ancien élève.
• An irish travel.
• Les marins sont-ils bons skieurs ?
• Antoine Folliot et William Torin nous racontent leur stage à bord du Thalassa, le navire scientifique d'IFREMER...
Les guetteurs de Gatteville
Les journalistes du P'tit Rigolet sont allés à la rencontre des guetteurs du sémaphore de Gatteville-Phare.
En arrivant dans le sémaphore, nous avons tout de suite remarqué la présence de jumelles à hauteur d'homme et sur plateau, que les guetteurs utilisent pour surveiller les va-et-vient de tous les bateaux. Pour compléter cette surveillance de visu, ils disposent de plusieurs ordinateurs où ils peuvent vérifier les trajets des bateaux ainsi que leurs chargements (un peu comme Marine Traffic mais en plus performant).
Bien entendu, ils surveillent également les touristes ou pêcheurs qui s'aventurent dangereusement dans les rochers.
Les guetteurs sont des militaires qui sont comme embarqués dans le sémaphore, 5 jours, H 24, en respectant des quarts de nuit.
Ils nous ont parlé du fils de J.P. Geismar qui a fait son stage là-bas et qui revient régulièrement travailler avec eux. Les guetteurs accueillent des stagiaires et embauchent des jeunes en été (bien rémunérés).
Bravant le vertige et le froid, nous avons quitté les guetteurs pour aller visiter le phare, ses 365 marches, ses 12 paliers et ses 52 fenêtres ; éprouvant reportage !
Antonin Morel et Victor Degardin 1re CGEM opt. Commerce et Pêche