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N° 16 - Mai 2018 | www.lycee-lamennais.fr | 14035 |
Parole aux jeunes
Depuis Gutenberg et l’invention de l’imprimerie nous sommes entrés progressivement dans une société de l’écrit où la parole n’a plus toute sa place. La parole donnée a-t-elle la même force aujourd’hui qu’hier ? Pas si sûr. Dans les entreprises, dans nos actes de consommation, nous demandons et subissons la traçabilité des process et des produits. Pour notre bien et notre sécurité nous avons créé des normes ISO et des labels « qualité ». Sans ces écrits la parole n’aurait-sans doute pas la même valeur.
La pratique de la parole s’est développée depuis des décennies dans les familles. Au niveau éducatif il est en effet important de dire et d’expliquer. Fini le temps où l’on pouvait entendre « Tais-toi et mange ta soupe ». Elle s’est aussi enracinée dans les établissements scolaires à travers les nouveaux formats de séquences de cours, avec les exposés, les temps d’interaction en langue ou encore dans les travaux collaboratifs qui sont proposés à nos élèves.
La parole est fondatrice (Jn1,1) et pourtant force est de constater que son exercice n’est pas aisé pour tout un chacun. C’est sans doute pour cette raison que Jean-Michel BLANQUER, Ministre de l’éducation nationale a créé une nouvelle épreuve pour le baccalauréat : le grand oral.
Au lycée La Mennais les élèves ont pris l’initiative depuis 2015 de créer un concours d’éloquence pour permettre aux jeunes qui le souhaitent de s’essayer à la parole devant un large public et un jury de professionnels. Se mettre en danger à travers une épreuve orale de ce type est certes un exercice, difficile, exigeant, mais ô combien gratifiant et formateur. D’autres jeunes ont pris la parole d’une autre manière en animant cette année des émissions de radio avec Timbre FM et RMN. Les jeunes nous ont donc prouvé qu’ils savaient utiliser la parole, alors maintenant,… parole aux jeunes !
Ploërmel, le 17 mai 2018
Le Directeur, Ronan PETTON
Parler, c’est tout un art !
Le 3 avril 2018 se tenait au lycée la Mennais le concours d’éloquence du réseau mennaisien. Ce concours a permis de fédérer les amoureux de l’art du « bien parler ». En effet, l’éloquence est une maîtrise de la persuasion pour convaincre grâce au détour de la langue. Savoir « bien » s’exprimer devient de plus en plus un atout pour évoluer en société. Les prochaines réformes du baccalauréat nous le démontrent. Des matières écrites seront désormais destituées au profit d’un « Grand Oral » qui permettra de faire ressortir l’orateur qui sommeille en chacun de nous. Ce n’est pas simplement savoir s’exprimer avec aisance, c’est aussi et surtout, un travail d’écriture en amont.
Parler, c’est d’abord écrire. On ne parle avec éloquence uniquement si l’on a composé un discours travaillé et retravaillé en amont. L’éloquence est comme une musique que l’on doit d’abord composer puis jouer. Elle doit savoir toucher les émotions du public sans pour autant tomber dans l’apitoiement. C’est savoir faire réfléchir pour interroger et bousculer. C’est un art subtil et délicat entre émotion et réflexion. Dans un monde où savoir convaincre par la parole devient nécessaire et de plus en plus vital, le retour de la place prépondérante de l’oral dans notre société est un chemin dont personne ne devrait se détourner.
Savoir s'exprimer avec aisance n'est pas seulement l'affaire des hommes politiques ou des personnes publiques. Elle nous concerne tous. Parler ce n'est pas uniquement aligner des mots, des phrases. Parler, c'est partager ses idées, affirmer ses opinions. Nous ne pouvons pas faire l'impasse sur l'éloquence car au-delà de son côté théâtral, c'est une arme redoutable contre ceux qui souhaitent vous manipuler. C'est une arme à la portée de tous, déjà présente en chacun de vous. Alors, à vos plumes, et place à l’éloquence !
Chloé CARBETI
Que s'est-il passé en Mai 1968 ?
Un mois de Mai gravé dans l’histoire de France.
En plein essor des "Trente Glorieuses", en 1968, de nombreuses révoltes apparaissent touchant toute la société.
Le 22 Mars 1968 est l'élément déclencheur de cette révolte. Il y a déjà une effervescence dans les universités françaises. A Nanterre, des étudiants revendiquent la libération de camarades arrêtés. Le 27 Avril, Daniel Cohn-Bendit est interpellé par la police, une grève est déclenchée par des étudiants de gauche et/ou anarchistes. Au cours de ce mois de Mai mouvementé, la colère des étudiants se manifeste. Le vendredi 3 mai, lors d'une réunion à la Sorbonne, on apprend une attaque d'extrême droite. Les étudiants occupent la Sorbonne et les forces de police interviennent. Ce sont les premiers affrontements. Tout au long du mois de Mai, les étudiants se mobilisent et notamment lors de la grève générale du 13 Mai.
Les ouvriers expriment leur colère le 13 Mai, lors d'une grève générale. La France comptait alors 1/2 million de chômeurs et les ouvriers, en désaccord avec le gouvernement sur la question sociale ont exprimé leur mécontentement. Suite à ces protestations, le pays est paralysé, les usines sont pour la plupart fermées et les ouvriers refusent de travailler.
Ainsi, le 27 Mai après de nombreuses négociations les accords de Grenelle calment le jeu.
L’idéologie de Mai 68 s’étend sur toute la population. Les plus progressistes y voient une occasion de changer les choses et la mentalité de la société. Leur unité permet un changement des mœurs françaises, qui se constatera dans les années à venir. D’autres plus patriarcaux, dont le gouvernement gaulliste, dénoncent cette nouvelle façon de penser. Celui-ci est dépassé par les événements ne trouvant aucune solution à la crise. Le 30 mai 1968, De Gaulle annonce la dissolution de l’Assemblée et l’arrivée d’élections anticipées permettant le début d’un lent retour à l’ordre. Mai 68 a alors complètement remis en question les valeurs traditionnelles françaises.
Ainsi, Mai 68 demeure à ce jour le plus important mouvement social que notre pays ait connu au XXè siècle.
N. SOSSON TEXEREAU,
A. HAMON, J. LASSAIS
Les BTS MUC se transforment en « classe politique » !
A vous de jouer ! qui a dit quoi à propos de 1968 ?
1 - « En finir avec Mai 68 fait partie de notre projet »
2 - « A toute époque, il convient d’entendre les indignés »
3 - « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnait et qui la frappe à toujours tort »
4 - « Moi je tiens aussi à l’héritage de mai 68 pour, comment dirais-je, les libertés, la créativité et en particulier pour les droits des femmes… »
5 - « J’étais l’organisateur des grèves de mon lycée »
6 - « il est clair que le cinquantième anniversaire de mai 68 pourrait servir de déclencheur »
7 - « ce qui me semble le plus important, c’est qu’actuellement les fils de la bourgeoisie s’unissent aux ouvriers dans un esprit révolutionnaire »
8 - « cours, cours camarade, le vieux monde politique est derrière toi »
9 - « 68, c’est le nouveau 1789 »
10 - « On aurait préféré une explosion de mine qu’une explosion du peuple »
a- Eymeric EMERAUD et Valentin GUIL, BTS MUC 1
b- François MITTERAND, article France info
c- Ségolène ROYAL, le Parisien
d- François Hollande, journal Le Monde
e- Marine LE PEN en conclusion du congrès du FN, bfmtv
f- Valentin GUIL BTS MUC 1
g- Poutou, Facebook
h- JP Sartre
i- Jean Luc Mélenchon, Dailymotion, vidéo
j- Daniel Cohn-Bendit, Essai « pour supprimer les partis politiques ». Les élèves de BTS MUC 1
Mai 1968 : que sont-ils devenus ?
Les manifestations de 1968 ont produit des personnages emblématiques. Daniel Cohn-Bendit est la figure la plus célèbre de Mai 1968. Étudiant allemand de 22 ans, en sociologie, il mène la fronde des facultés avec une attitude moqueuse qui marque les esprits. Il a été député européen de 1994 à 2014 représentant l'Allemagne puis la France pour les partis écologistes. Il a obtenu la nationalité française en 2015 malgré son expulsion en 1968. Grand passionné de football, il sera consultant sur LCI pendant la Coupe du monde de la FIFA 2018. Romain Goupil lui, était lycéen à Condorcet. Exclu du lycée en janvier 1968 pour sa mobilisation contre une sélection à l’université, il est une figure du mouvement lycéen qui se joindra ensuite aux autres. Il est aujourd'hui cinéaste et a obtenu plusieurs prix.
J. LASSAIS
Des professeurs qui n'ont rien oublié !
Les mouvements de Paris, emmenés par les étudiants de Nanterre et de la Sorbonne, arrivent en Bretagne, d’abord vers Rennes puis Ploërmel.
Un lundi de mai, un appel est lancé aux directeurs des établissements scolaires privés de Ploërmel.
En effet, des jeunes mais aussi des professeurs considèrent que « ce n’est pas normal qu’on ne bouge pas à Ploërmel. Il faut fermer les écoles comme tout le monde ».
Cette fermeture se fera alors très rapidement et durera une semaine, même au Petit Séminaire où l’Abbé P. Danet, alors préfet de discipline (CPE), n’hésitera pas à encourager les jeunes séminaristes à prendre l’air pendant quelques jours !
Des réunions sont organisées entre parents d’élèves et responsables de l’institution, dont une plus marquante au Sacré Cœur qui fut assez violente. Quelques propos sont restés dans les mémoires : « S’il faut libérer nos écoles, on viendra avec des fourches », aurait déclaré un parent d’élève particulièrement remonté contre la grève.
On a assisté lors de ces réunions à des débats inédits entre ceux qui avaient peur du désordre et les autres, emportés par la fièvre de mai, qui n’hésitaient pas à exprimer des idées nouvelles remettant en cause certaines pratiques comme le système de notation, le classement des élèves, le régime des sanctions… Dans ces moments, tout était remis en cause.
Des airs de grande liberté
Parmi les frères de La Mennais certains ne comprenaient pas ce mouvement de rébellion. Des frictions et de l’incompréhension ont aussi fait partie de ces moments de tensions où la parole prenait des airs de grande liberté.
Suite à un discours de De Gaulle, les manifestations « se sont dégonflées comme une baudruche » nous explique A. Luherne, alors jeune professeur de français resté profondément marqué par ces événements. « Mai 68 a été le détonateur, mais c’est dans les années qui suivent que les choses ont peu à peu changé dans l’enseignement ».
Pour nos trois témoins, les événements ont provoqué une prise de conscience et les changements qui ont suivi ont été plutôt positifs : nouveau climat scolaire, élection des délégués de classe, création de l’association des parents d’élèves…
C’est à partir de 1968 que « les rapports entre élèves et professeurs sont devenus moins autoritaires, cela a été une bouffée d’oxygène » nous disent encore JP. Genty (professeur d’anglais arrivé en sept 68) et A. Luherne.
M. LANNIC, A. LANÖE, E. MEVELLEC, T. DANIEL
« L’ébauche d’un nouveau monde »
Deux mois avant les événements de mai 68, Le Monde publia une édition nommée « Les jeunes s’ennuient ». Paradoxalement, ce sont ces mêmes jeunes qui vont bousculer la société française. Monsieur Lugué, professeur de Sciences Economiques et Sociales au lycée, partage avec nous son avis sur cette période où « La France s’est arrêtée de travailler ».
Influencée depuis quelques années déjà par des courants politiques révolutionnaires, la jeunesse étudiante aspire à un monde différent. Cette volonté de changement se veut radicale. D'après Monsieur Lugué, la jeune génération s'est soulevée contre une société dominée par des rapports hiérarchiques et autoritaires. C’est véritablement un esprit de révolution qui s’installe dans les esprits, une envie de tout bouleverser, peu importe les conséquences. Une sorte d’explosion de projets et de pensées trop longtemps passés sous silence. Mais il est essentiel de ne pas voir dans les événements de Mai 68 un mouvement parfaitement autonome et unique. Il s'inscrit dans un mouvement beaucoup plus général d’envergure planétaire qui a fait s’unir les manières de penser. M. Lugué évoque notamment les mouvements pacifistes aux États-Unis et en Europe contre la guerre du Vietnam.
La France des années 60 a vu sa jeunesse se forger sa propre culture et devenir sur le plan sociologique une classe d’âge à part entière. M. Lugué parle alors d’une « classe d’âge qui suscitait à la fois la crainte et l’admiration des adultes ». Le regard porté sur la jeunesse était plutôt positif car cette dernière tentait de faire entendre sa voix. Même si de nombreux aînés ne se sentaient pas directement impliqués dans les revendications sociales, ils acceptaient ces mouvements étudiants voire les soutenaient. Aujourd'hui, le contexte est bien différent. La reproduction d’un mai 68 semble plus compliquée, mais pas impossible. Sans rentrer dans le cliché, les revendications politiques, au cœur de mai 68, ne sont désormais plus la priorité des jeunes. M. Lugué nous questionne alors "Peut-on aller encore plus loin que les revendications et les slogans exprimés en mai 68 ? Peut-on combattre encore pour plus de droits et dans quels domaines ?". Par contre, il est possible de voir un lien entre la ZAD de Notre Dame des landes et mai 68 dans la volonté de bousculer l’ordre social". Pour conclure notre entretien, M. Lugué, trop jeune pour avoir vécu les événements de Mai 68 évoque son expérience des mouvements étudiants qui ont suivi. La jeunesse a continué de s’exprimer dans les années 70 notamment à travers les grandes manifestations étudiantes de 1976, auxquelles M. Lugué a pris part. Les revendications très politiques sont proches de celles de mai 68 avec en toile de fond des rapports très tendus avec les forces de l'ordre, qui sont souvent la caractéristique des mouvements sociaux d'envergure. Mai 68, un événement qui date mais dont l'esprit traverse le temps, les nombreux articles édités dernièrement en témoignent largement.
Louise QUELLEC,
Antoine PONGERARD
Vrai - Faux sur les clichés de Mai 68
- Les événements de mai 68 sont surtout des manifestations étudiantes. Vrai- faux ?
Faux, car ces événements sont simplement enclenchés par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis ils gagnent le monde ouvrier et la plupart des catégories sociales sur l’ensemble du territoire.
- Durant cette crise, il y eut de nombreux bouleversements politiques notamment la démission du Premier ministre. Vrai- faux ?
Faux, le 3 mai sur proposition de Georges Pompidou, De Gaulle dissout l'Assemblée Nationale pour organiser de nouvelles élections législatives.
- Lors des manifestations de mai 68, il y eut environ 200 morts. Vrai – Faux ?
Faux, les événements auraient causé, à l’échelle nationale, la mort de cinq personnes.
Cependant, il y eut 2 000 blessés, dont 200 graves.
Elouan MEVELLEC
Mai 68 : une continuité dans le temps
Mai 68 est une crise sociale majeure. Elle a fortement marqué l'histoire de France. En effet, l'héritage de ce grand mouvement est encore présent, aujourd'hui, dans notre société.
Mai 68 a changé la société française en s'attaquant à son côté autoritaire.
Dans les années 60, la société française se caractérise encore par des références solides à la tradition et aux rapports d'autorité dans toutes les institutions : famille, école, église, armée, entreprise, pouvoir politique.
Les étudiants, mais aussi les ouvriers de Mai 68, vont exprimer ce désir de bouleverser le pouvoir patriarcal. Que ce soit dans les universités ou dans les entreprises, la démocratisation est en route.
Une libération des mœurs
Au niveau socioculturel, Mai 68 a eu également une influence indéniable en particulier sur la libéralisation des mœurs.
En 1974, l'avortement sera autorisé et légalisé, l'homosexualité et les relations hors mariages seront moins jugées et mieux considérées.
Aujourd'hui, un mouvement comme celui de « Nuit Debout » ne pourrait-il pas être rapproché de celui de Mai 68 ?
Ce phénomène apparu en 2016 peut-être défini comme un mouvement de révolte, mettant en scène salariés et étudiants s’alliant pour manifester dans la rue contre la loi Travail.
Ces deux mobilisations ont des similitudes car elles ont un même objectif : « changer les choses » ! Une volonté commune réunit deux mondes.
Un nouveau Mai 68 ?
Cette année, 50 ans sont passés et certains évoquent un nouveau Mai 68.
En effet, notre année 2018 est marquée par de nombreux conflits sociaux. La grève des cheminots affecte le trafic ferroviaire dans son ensemble depuis mars. Puis, la révolte violente des étudiants de plusieurs universités contre la réforme Parcoursup se poursuit.
Le 50e anniversaire du plus grand mouvement social du XXe siècle semble ainsi laisser ses traces dans l’Histoire de France.
50 ans plus tard, les nouvelles générations suivent-elles le chemin de leurs aînés même si les époques et les revendications sont différentes ?
Adèle HAMON,
Noémie SOSON TEXEREAU
Esprit de révolte ou tension passagère ?
SNCF, Cheminots, étudiants : face à la montée en puissance des grèves, peut-on légitimement parler d'un second Mai 68 ? Il semble que non.
En ce début d’année 2018, éparpillées à travers le territoire, de nombreuses grèves sont organisées afin de dénoncer et si possible améliorer des conditions de travail difficiles, des salaires jugés trop bas ou des réformes, trop pénalisantes.
Cette situation n’est pas sans nous rappeler les événements de Mai 1968, durant lesquels, travailleurs et étudiants se sont mobilisés ensemble contre l’autorité de l’Etat. Seulement, l’actuel contexte peut-être, plus favorable, ne peut, seul, parvenir à reproduire une telle « convergence des luttes ».
En effet, si la multiplication conséquente des grèves marque fortement le pays, cette condition ne vaut rien sans une organisation bien établie entre les différents groupes de protestation. Ce fut cette unité qui permit à Mai 68 d’être.
Aujourd'hui, est-ce le cas ? Cette union et volonté profonde de changements est-elle souhaitée par tous et pour quel modèle social, politique, économique... ? En ce qui me concerne, il semble peu probable de voir l’avènement d’un tel Mai 2018.
Matthieu SANTI
Mai 1968 et le féminisme !
Cette période de l’histoire a entraîné des changements importants pour la femme.
Une mode révolutionnaire
En 1968, des magasins pour femmes ouvrent. Les vêtements sont à rayures, à pois ou de couleurs. Les fourrures apparaissent tout comme le short, le pantalon, les chaussures plates, la mini-jupe (10 à 15 cm au-dessus du genou) ou encore les collants. Tout cela devient de plus en plus clair et des effets arrivent (croco, métal…). La mode Hippie est apparue durant ces années.
Les pensées et les points de vue changent !
La publicité et les femmes
L’image de la femme reste très superficielle dans la publicité de cette fin de décennie. La femme a gagné en indépendance mais, elle conserve cette image de la ménagère au service de sa famille. Son seul centre d’intérêt est, bien entendu, le bonheur de son "pauvre" mari qui travaille dur pour lui acheter tous ses robots de cuisine.
Une autre image de la femme est véhiculée à cette époque, à savoir celle de la femme « objet », sexy. La pin ’up fait son apparition !
L'accès au monde du travail !
Les années qui vont suivre 1968 vont changer la vie des femmes. Elles seront plus libres, respectées et indépendantes. Aujourd’hui 80 % des femmes travaillent contre 44 % en 1968. Les femmes s’organisent entre elles pour dépasser leur timidité et subordination. .
Cette nouvelle liberté s’accompagne de mesures sociales comme le libre accès à la contraception avec la loi Neuwirth et la dépénalisation de l’IVG avec la loi Veil.
Une ère nouvelle s’ouvre aux femmes, mais pour autant, obtiendront- elles gain de cause dans leur lutte pour l’égalité des sexes ?
A. Guillaume, Y. Siro,
R. Piederrière, P. Sauvignon,
J. Esnault, M. Mbty, A. Fortin
et P. Nouvel.
1968 une année révélatrice pour la musique
Jimi Hendrix ou Bob Dylan, ces noms vous disent sûrement quelque chose : des figures emblématiques des courants musicaux des années 60 -70.
Durant ces décennies, plusieurs genres musicaux voient le jour comme les "Yéyés" notamment représentés par Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan. Le magazine "Salut les copains" diffuse ce mouvement.
On peut aussi penser au "free-jazz", au "rock contestataire" avec des groupes tels que les Beatles ou les Rolling Stones et la "musique électronique" avec Pierre Henry, son créateur, et Jean-Michel Jarre. C'est une période de libération, tous les genres musicaux se libèrent. La période des rockeurs avec The Doors ou Led Zeppelin permet à ce genre musical de s'ouvrir au grand public avec un style très provocateur.
L'expansion de la musique est intimement liée au développement des médias et des labels comme BAM, Motors label Yéyé ou Saravah. Les artistes veulent plus de liberté d'expression. La jeunesse française s'ouvre à la culture pop.
C'est à cette même époque que se développent les festivals qui sont des lieux de paix et d'amour pour les hippies. Un festival reste le symbole de cette période : Woodstock, qui a eu lieu en 1969. Sur les quatre jours qu'a duré le festival, plus de 5000 visites médicales ont été enregistrées dont deux naissances et trois morts. De nombreux concerts engagés se sont déroulés lors de cette décennie, notamment contre la guerre du Vietnam, comme "la soirée cent artistes" qui réunit au Palais de Chaillot des artistes tels que Barbara. Des chanteurs américains s'engagent contre ce conflit avec Joan Baez ou Jimi Hendrix et sa chanson "Machine gun". Le message et l'émotion doivent faire réagir le public.
Les mouvements contestataires de mai 68 en France encouragent les artistes à s'engager politiquement, Jean Ferrat donne par exemple des concerts dans les usines pour soutenir les ouvriers en grève.
Cette révolution se ressent encore aujourd'hui. De nombreuses chansons nous reviennent en tête comme "Imagine" de John Lennon sans oublier Léo Ferré, Georges Moustaki....
Romane CHASLIN,
Pauline GUILLAUME
68 bouleverse les codes !
L’art a été énormément utilisé lors du mouvement social de l’année 1968.
Une nouvelle génération d’artistes se manifeste et souhaite plus de liberté. Elle se caractérise par la volonté d’agir.
Ils sont politiquement engagés et réfractaires même en cas de condamnation.
Tous se démarquent des anciens courants artistiques.
Les artistes utilisent 1968 afin de dévoiler leurs idées.
Le pop art est le mouvement en vogue de l’époque.
Son concept est de modifier des images populaires grâce notamment à la sérigraphie et aux photomontages.
Ces œuvres d’arts illustrent la révolte présente dans le monde. Différents artistes ont participé à cette révolution.
On y compte Daniel Buren qui a réalisé des affichages sauvages à visée politique. La guerre du Vietnam a été notamment beaucoup critiquée.
C'est grâce aux artistes que le projet d'ouverture du salon de la Jeune Peinture a été mis en place. Une " salle rouge pour le Vietnam" y est présente.
De nombreuses femmes ont été engagées lors de l'année 1968. Enfin, Paris est un lieu qui permet d'exposer toutes les différentes oeuvres pendant cette période.
Clément DASSULE,
Manon GASTARD
Le passage !
C’est par hasard que je me suis retrouvée dans le car en direction du Mont-Saint-Michel.
Prendre la direction de…
Jeudi 29 mars 2018, jeudi saint, un car part du lycée. Une cinquantaine de jeunes y sont installés ; il y règne une ambiance "bon enfant". Direction, le Mont-Saint-Michel ! Me voici installée à leurs côtés. Un hasard ? Pas vraiment ! Certes, il manquait des accompagnateurs pour « passer » mais je ne pense pas qu’il s’agisse de la simple et unique raison me conduisant dans cette nouvelle aventure. Je n’étais pas jusque-là une « adepte » des réunions proposées par l’équipe de pastorale du lycée. Alors, pourquoi ? Pas vraiment de réponse … si … mais elle est personnelle. Je voulais vivre un temps fort et ma place était là, heureuse.
Pour faire la traversée de …
Une simple sortie scolaire ? Pas vraiment. Le temps est horrible. Une météo capricieuse, qui aurait pu en rebuter plus d’un. Ce qui m’a impressionné lors de cette sortie, c’est le courage de ces jeunes qui allaient devoir, comme moi d’ailleurs, traverser la baie, les pieds dans une eau glaciale, la vase,… au début, on rigole, on ne pense pas vraiment au « passage » que nous venons accomplir mais les heures passent et le silence, s’installe.Notre marche devient, en quelque sorte, « prière ». .
Cette journée restera pour moi synonyme de belles rencontres, d’un temps de recueillement et de dépassement de soi.Daniella DANY-COURTEL
Mai 1968 : qui serais-tu ?
Une manifestation illégale se prépare…
►Tu fais partie des manifestants
• Tu appelles la police
♦Tu es l’investigateur de cette manifestation
Un manifestant tente de se cacher des CRS…
• Tu le livres sans état d’âmes aux CRS
♦ Tu n’hésites pas à t’attaquer aux CRS pour qu’il puisse s’échapper
►Tu lui ouvres ta porte pour le cacher
Mai 68, c’est pour toi...
► Un mouvement de revendications afin d’améliorer notre quotidiens
• Un mouvement protestataire qui aurait du privilégier la parole à la force
♦ Un mouvement qui n’est pas allé assez loin dans ses idées
En 68 …
♦ Tu aurais durci le mouvement
►Tu aurais mené le mouvement
•Tu ne te serais pas positionné(e)
►Militant engagé pour un monde meilleur : Tu es toujours prêt à t’engager pour des causes qui te tiennent à cœur. Tu es de ceux qui croient à un monde meilleur, où inégalités et abus de pouvoir ne sont plus qu’un vague passé. Tu es un(e) militant(e) engagé(e)
• Opportuniste : Tu préfères choisir le camp du plus fort quitte à sacrifier quelques uns de tes principes. Tu n’hésites pas à changer de positon quand la situation t’est plus favorable. Tu es un opportuniste.
♦ Réactionnaire : Tu n’as qu’une seule idée en tête : mobiliser pour mieux déstabiliser. Tu veux un gouvernement revenant davantage à des valeurs plus conservatrices. Tu n’as pas peur de tes prises de positions ainsi que de tes actions extrémistes quand il s’agit de défendre ta cause. Tu es un réactionnaire radical.
Chloé CARBETI.
Une petite révolution au lycée : un showcase avec RMN
Le 21 février dernier eut lieu un showcase, à l’amphithéâtre du lycée. Co-organisé par la radio locale RMN et le lycée La Mennais, celui-ci permit aux nombreux spectateurs de rencontrer différents artistes musicaux : la Zdrid Family (composée de trois membres), un groupe de hip hop connu grâce au buzz de leur titre "mojito" l'année dernière, la chanteuse Abi Lombi suite à son titre "lose no sleep", ainsi que le rappeur et humoriste Youssoupha Diaby pour la promotion de son album "Crazy Island". Il est aussi connu pour être membre de la chaîne YouTube "Le Woop", et était l'invité le plus attendu lors de ce showcase. Pendant près de deux heures, les artistes ont répondu chacun leur tour à une interview donnée par les journalistes de RMN et le public, puis ont interprété leurs chansons les plus connues tout en assurant le spectacle. A la fin de celui-ci, les spectateurs les plus enthousiastes ont pu rester lors d'une séance de photos et dédicaces.
Cependant, cet événement n’aurait pas pu voir le jour sans la coopération de l’équipe de RMN et des élèves du lycée. En effet, une vingtaine de volontaires, de la seconde à la terminale, ont participé à la préparation de l’événement, chaque mercredi après-midi pendant 4 semaines avant le spectacle. Certains en ont fait la promotion dans le lycée et en dehors, d’autres se sont chargés de poser des questions aux artistes, et la plupart ont même eu l'occasion d'intervenir en direct pendant l'émission ! Même si l’organisation a demandé du travail et de la patience, les souvenirs n'en furent que meilleurs, à tel point que beaucoup voudraient renouveler cette expérience. L’année prochaine ?
Guillaume DOLO, Adrien BERTA et Alexandre THUAUD