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La scolarisation des filles en Afghanistan, un défi entre résilience et clandestinité
« Apprendre, c'est survivre mais risquer chaque jour de mourir », écrit la journaliste Jeanne Durieux. C'est particulièrement vrai pour les enseignantes et des élèves afghanes dans la clandestinité.
La situation actuelle
Depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021, la situation des femmes et des filles en Afghanistan a pris une tournure dramatique. Parmi les restrictions les plus sévères, l'interdiction de l'éducation secondaire pour les filles a suscité une indignation internationale. Si les écoles ont rouvert pour les garçons, celles destinées aux filles ont été fermées, malgré les promesses des talibans. Toutefois, des réseaux clandestins d'écoles ont vu le jour, animés par des enseignantes et des militantes déterminées à assurer l'éducation des jeunes filles.
Une politique d'interdiction de l'éducation L'un des premiers actes du régime taliban a été d'interdire l'éducation des jeunes filles après 12 ans. Cette décision a choqué une grande partie de l'opinion au-delà des frontières afghanes. L’éducation des filles a été réduite à néant principalement pour des raisons idéologiques. Cependant, malgré cette politique répressive, des milliers de filles continuent de rêver d’éducation.
Les écoles clandestines : une résistance silencieuse Malgré la fermeture officielle des écoles pour filles, de nombreux systèmes éducatifs ont été mis en place clandestinement par des enseignants courageux. Ces écoles, qui opèrent en dehors du cadre officiel, sont souvent installées dans des maisons privées. Les enseignants sont majoritairement des femmes qui ont reçu une formation avant l'arrivée des talibans et qui risquent leur vie pour garantir l'accès à l'éducation pour leurs élèves. Ces initiatives sont soutenues par des organisations, qui, bien que confrontées à des risques importants, fournissent du matériel pédagogique et du financement pour maintenir ces écoles. Dans ces lieux secrets, l’éducation va au-delà de l’apprentissage des matières académiques. Elle représente un acte de résistance symbolique contre un régime qui cherche à effacer les droits des femmes et des jeunes filles. En dépit des difficultés et des risques, les filles afghanes et leurs enseignantes ne se résignent pas. La scolarisation clandestine est l'une des expressions les plus poignantes de la résistance féminine. Elle est aussi un message d’espoir pour l’avenir. Cependant, cette lutte reste fragile et nécessite un soutien international constant et renforcé pour que l’éducation des filles en Afghanistan puisse enfin reprendre, de manière officielle et durable.
Carol Mann, une femme engagée Chercheuse en sociologie et directrice de deux associations, Carol Mann est une femme engagée qui se bat depuis des années pour les droits des femmes. Depuis plus de 20 ans, elle lutte contre les répressions du régime taliban. En effet, elle a fondé Femaid en 2001, association qui organise des projets éducatifs ayant le but d'aider les jeunes filles. Cela fait maintenant 3 ans qu'elle a mis en place toute une scolarité clandestine pour des filles âgées de 11 à 18 ans. Ces élèves se rendent secrètement dans leur classe, localisée dans le domicile de leur enseignante. Les cours commencent généralement vers 6h du matin et durent toute la journée. En tout, près 3000 jeunes filles étudient en secret, grâce à 180 enseignantes afghanes. Cette lutte poignante illustre bien le fait que certaines filles risquent leur vie pour aller à l'école. Chloé Roux, Julia Mahieu-Lefoyer
Une politique d'interdiction de l'éducation L'un des premiers actes du régime taliban a été d'interdire l'éducation des jeunes filles après 12 ans. Cette décision a choqué une grande partie de l'opinion au-delà des frontières afghanes. L’éducation des filles a été réduite à néant principalement pour des raisons idéologiques. Cependant, malgré cette politique répressive, des milliers de filles continuent de rêver d’éducation.
Les écoles clandestines : une résistance silencieuse Malgré la fermeture officielle des écoles pour filles, de nombreux systèmes éducatifs ont été mis en place clandestinement par des enseignants courageux. Ces écoles, qui opèrent en dehors du cadre officiel, sont souvent installées dans des maisons privées. Les enseignants sont majoritairement des femmes qui ont reçu une formation avant l'arrivée des talibans et qui risquent leur vie pour garantir l'accès à l'éducation pour leurs élèves. Ces initiatives sont soutenues par des organisations, qui, bien que confrontées à des risques importants, fournissent du matériel pédagogique et du financement pour maintenir ces écoles. Dans ces lieux secrets, l’éducation va au-delà de l’apprentissage des matières académiques. Elle représente un acte de résistance symbolique contre un régime qui cherche à effacer les droits des femmes et des jeunes filles. En dépit des difficultés et des risques, les filles afghanes et leurs enseignantes ne se résignent pas. La scolarisation clandestine est l'une des expressions les plus poignantes de la résistance féminine. Elle est aussi un message d’espoir pour l’avenir. Cependant, cette lutte reste fragile et nécessite un soutien international constant et renforcé pour que l’éducation des filles en Afghanistan puisse enfin reprendre, de manière officielle et durable.
Carol Mann, une femme engagée Chercheuse en sociologie et directrice de deux associations, Carol Mann est une femme engagée qui se bat depuis des années pour les droits des femmes. Depuis plus de 20 ans, elle lutte contre les répressions du régime taliban. En effet, elle a fondé Femaid en 2001, association qui organise des projets éducatifs ayant le but d'aider les jeunes filles. Cela fait maintenant 3 ans qu'elle a mis en place toute une scolarité clandestine pour des filles âgées de 11 à 18 ans. Ces élèves se rendent secrètement dans leur classe, localisée dans le domicile de leur enseignante. Les cours commencent généralement vers 6h du matin et durent toute la journée. En tout, près 3000 jeunes filles étudient en secret, grâce à 180 enseignantes afghanes. Cette lutte poignante illustre bien le fait que certaines filles risquent leur vie pour aller à l'école. Chloé Roux, Julia Mahieu-Lefoyer