Que sont-ils devenus ?

Léa Bloyet, ancienne élève de l'Issat est devenue aide-soignante de bloc opératoire.
Léa Bloyet, devenue aide-soignante et son frère Ismaël, élève à l'Issat (Crédit photo : MB)
Quand avez-vous été élève à l'Issat ? C'était à Saint-Jacut-Les-Pins dans les vieux bâtiments, je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. Je suis arrivée en 3e professionnelle, ensuite j'ai intégré un CAP Sapver, je ne sais pas si il existe toujours et ensuite je suis passée directement en première en Bac Pro Sapat, au total j'ai passé 5 ans à l'Issat de 2013 à 2018.
Comment était l'Issat à l'époque ? C'était sympa, je ne sais pas trop, comme maintenant j'imagine. Après à Saint-Jacut, c'était un peu paumé, tous les autres lycéens étaient sur redon, on était les excentrés, on avait pas le droit de sortir.
Quel est votre pire et votre meilleur souvenir ? Mon pire souvenir c'est de m'être disputée avec une professeure parce que j'étais malade et que je n'avais pas fait mes devoirs, j'étais sortie de la classe... aujourd'hui je n'en suis pas fière. Et mon meilleur, c'est la rencontre avec toutes mes copines qui sont restées des amies aujourd'hui encore.
"Ma scolarité à l'Issat m'a beaucoup apporté grâce au côté professionnel, aux stages, aux professeurs à notre écoute." Pensez-vous que votre passage à l'Issat vous a permis d'être embauchée facilement ? Je pense que ça m'a aidé pour beaucoup de choses, grâce au côté professionnel que l'on peut avoir à l'Issat, aux stages, aux professeurs qui sont hyper à l'écoute, ça m'a beaucoup aidé pour ce que je fais maintenant.
Qu'est-que ce que vous exercez comme métier ? Je suis aide-soignante au bloc opératoire sur l'hôpital de Saint-Nazaire. Ça rigole pas ! (Rires)
Après le Bac Pro Sapat, j'ai fait une prépa d'aide-soignante et ensuite j'ai passé le concours d'aide soignante. Puis je suis arrivée il y a 3 ans sur l'hôpital de Saint-Nazaire et ça fait maintenant 8 mois que je travaille au bloc.
Avez-vous eu des difficultés à l'école ? Avez-vous redoublé ? Oui beaucoup de difficultés, je n'étais pas très forte, je n'aimais pas trop ça mais comme quoi on peut faire des beaux métiers plus tard... mais donnez-vous quand même à fond à l'école ! (Rires)
Oui j'ai redoublé mon CE1 et ma quatrième c'était juste, juste au niveau des résultats c'est pour cela que je suis venue à l'Issat, car c'était soit je redoublais ma quatrième, soit je venais en troisième professionnelle.
Est-ce que vous auriez voulu faire un autre métier ? Oui j'aurais voulu devenir puéricultrice ou sage-femme mais il y avait trop d'années d'études alors je me suis arrêtée à aide-soignante. Mais par ailleurs j'envisage de reprendre mes études plus tard. Je me laisse un peu de temps car j'ai eu une petite fille qui a 18 mois donc je veux profiter d'elle et je pense qu'ensuite je ferai des études d'infirmière pour gagner en compétences et augmenter en salaire.
"Je n'étais pas très forte à l'école mais comme quoi, cela n'empêche pas d'exercer de beaux métiers plus tard." Qu'est-ce qui vous plaît dans votre métier ? Alors il faut savoir qu'aide-soignante, il y a plusieurs facettes dans les hôpitaux. Il y a soit dans les services, être en gériatrie, neurologie, cardiologie et au bloc opératoire c'est différent car on a moins de contact avec le patient. Ce qui me plaît au bloc c'est de voir les opérations, voir les fractures ouvertes, les grosses blessures, tous les trucs bien crassou, moi j'aime bien voir ça. (Rires). Et dans les services, c'est le côté humain, être avec les patients, prendre soin d'eux, les voir évoluer dans leur autonomie quand ils se sont fait opérés. Aussi les accompagner en fin de vie, accompagner les familles dans ces moments là, ça j'aime bien, c'était beau à vivre.
Vous travaillez en équipe ? Au bloc opératoire, on est une équipe de 4 aide-soignantes pour la journée et pour gérer plusieurs salles que l'on se répartit, on est en lien avec les anesthésistes, les chirurgiens, les IBODE (Infirmiers de Blocs Opératoires Diplômés d'Etat) et les cadres.
Votre frère est actuellement scolarisé à l'Issat, est-ce un hasard ? Il y a aussi notre frère Lukas qui avait fait une quatrième et une troisième ici et je pense qu'Ismaël est un peu comme nous, il n'aimait pas trop l'école, il a voulu faire un bac pro comme nous. Nos parents ont constaté que mes notes à l'Issat étaient largement meilleures et que faire des stages c'était beaucoup plus épanouissant pour moi, pour Lukas et je pense qu'Ismaël c'est pareil, il aime bien les TPs.
Propos recueillis par
les élèves de 3ème A.
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