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« La démocratie est en danger »
Tristan Lahais, député de la 2e circonscription d'Ille-et-Vilaine estime qu'il faut renforcer le rôle du parlement.
En ces temps où la démocratie Française est bousculée et où nous nous questionnons sur son avenir, nous accueillons pour la première fois au Lycée Simone Veil, Tristan Lahais, député de la 2e circonscription d'Ille-et-Vilaine. Il s'est livré à cœur ouvert sur son parcours politique et sa vision sur l'état de la démocratie française.
Issu d'une famille politisée, il s'engage dès le lycée dans la gauche socialiste avant d'évoluer vers l'écologie politique en rejoignant le mouvement créé par Benoit Amont, Génération.s.
Une vision de son rôle de député Le rôle de député est d'abord de "contrôler l'action du gouvernement" ce qui, est en ce moment, est une tâche difficile. Faisant partie de la commission des finances dirigée par Eric Coquerel, il explique que "le député est élu dans une circonscription pour représenter l'ensemble de la nation" ce qui peut porter à confusion car il n'est pas là pour représenter un territoire et les gens qui l'ont élu. Son devoir est néanmoins de faire le lien entre le parlement et le territoire. Revaloriser le rôle de l'Assemblée dans un contexte de majorité relative est en ce moment une de ses priorités.
Une démocratie française en danger Une attaque de la démocratie est exercée par de grandes puissances mondiales. Cet impérialisme agressif nous place dans un rapport de force délicat sur les plans économique et militaire et "met fin aux grands principes du droit international" comme nous avons pu le connaitre. « On est en train de tourner la page d'une construction de paix qui a été celle du droit international ». Cette affirmation est éclairante car nous sommes dans une sorte de changement d'ère où plus rien n’est respecté et où il faudra trouver de nouveaux modes relationnels entre états.
La menace vient aussi de l'intérieur Cependant, d'après Tristan Lahais, la menace viendrait également de l'intérieur.
Il prend l'exemple de Viktor Orbán en Hongrie, de Allemagne avec « l'AFD qui est un vrai parti néo-nazis"[...]"qui a fait des affiches de campagne où on voyait des gens faire des saluts nazis.
On voit ces pays d'Europe s'extrémiser mais l'on est aveugle au fait que "le prochain pays qui est susceptible de basculer à l'extrême droite c'est la France avec un RN financé par des banques russes".
Ceci serait le produit de 2 facteurs, d'abord "d'un état qui ne parvient plus à tenir ses promesses : quand on dit aux gens, croyez en la démocratie, croyez au système et que génération après génération, on a rien à offrir de mieux que ce qu'on a vécu soi-même, on peut petit à petit se détourner de l'idéal démocratique".
Le député évoque aussi la responsabilité de l'influence des "puissances d'argent" qui finissent par ne plus obéir à aucune règle déontologique comme c'est le cas avec les médias rachetés par Vincent Bolloré, patron d'un conglomérat multinational présent dans 140 pays et qui réalise un chiffre d'affaires de plus de 20 milliards d'euros.
Pour un renouveau démocratique M. Lahais estime par ailleurs que le 49.3 limite grandement l'exercice du fonctionnement démocratique en faisant fi de la majorité qui se dégage au Palais Bourbon.
Il en est de même pour la dissolution de l'Assemblée Nationale après un vote de confiance.
Il lui apparaît clairement que cette possibilité déresponsabilise les députés. "quand vous savez que vous avez ce pouvoir de dissolution, vous agissez en fonction de cette possibilité réelle et pas nécessairement en fonction de ce qu'il faut faire" conclut-il.
M.Lahais plaide donc pour un renforcement des pouvoirs de l'assemblée nationale pour faire face à ce genre de dérives ou de dangers.
Mario Buffard,
Dany Tourniant
Issu d'une famille politisée, il s'engage dès le lycée dans la gauche socialiste avant d'évoluer vers l'écologie politique en rejoignant le mouvement créé par Benoit Amont, Génération.s.
Une vision de son rôle de député Le rôle de député est d'abord de "contrôler l'action du gouvernement" ce qui, est en ce moment, est une tâche difficile. Faisant partie de la commission des finances dirigée par Eric Coquerel, il explique que "le député est élu dans une circonscription pour représenter l'ensemble de la nation" ce qui peut porter à confusion car il n'est pas là pour représenter un territoire et les gens qui l'ont élu. Son devoir est néanmoins de faire le lien entre le parlement et le territoire. Revaloriser le rôle de l'Assemblée dans un contexte de majorité relative est en ce moment une de ses priorités.
Une démocratie française en danger Une attaque de la démocratie est exercée par de grandes puissances mondiales. Cet impérialisme agressif nous place dans un rapport de force délicat sur les plans économique et militaire et "met fin aux grands principes du droit international" comme nous avons pu le connaitre. « On est en train de tourner la page d'une construction de paix qui a été celle du droit international ». Cette affirmation est éclairante car nous sommes dans une sorte de changement d'ère où plus rien n’est respecté et où il faudra trouver de nouveaux modes relationnels entre états.
La menace vient aussi de l'intérieur Cependant, d'après Tristan Lahais, la menace viendrait également de l'intérieur.
Il prend l'exemple de Viktor Orbán en Hongrie, de Allemagne avec « l'AFD qui est un vrai parti néo-nazis"[...]"qui a fait des affiches de campagne où on voyait des gens faire des saluts nazis.
On voit ces pays d'Europe s'extrémiser mais l'on est aveugle au fait que "le prochain pays qui est susceptible de basculer à l'extrême droite c'est la France avec un RN financé par des banques russes".
Ceci serait le produit de 2 facteurs, d'abord "d'un état qui ne parvient plus à tenir ses promesses : quand on dit aux gens, croyez en la démocratie, croyez au système et que génération après génération, on a rien à offrir de mieux que ce qu'on a vécu soi-même, on peut petit à petit se détourner de l'idéal démocratique".
Le député évoque aussi la responsabilité de l'influence des "puissances d'argent" qui finissent par ne plus obéir à aucune règle déontologique comme c'est le cas avec les médias rachetés par Vincent Bolloré, patron d'un conglomérat multinational présent dans 140 pays et qui réalise un chiffre d'affaires de plus de 20 milliards d'euros.
Pour un renouveau démocratique M. Lahais estime par ailleurs que le 49.3 limite grandement l'exercice du fonctionnement démocratique en faisant fi de la majorité qui se dégage au Palais Bourbon.
Il en est de même pour la dissolution de l'Assemblée Nationale après un vote de confiance.
Il lui apparaît clairement que cette possibilité déresponsabilise les députés. "quand vous savez que vous avez ce pouvoir de dissolution, vous agissez en fonction de cette possibilité réelle et pas nécessairement en fonction de ce qu'il faut faire" conclut-il.
M.Lahais plaide donc pour un renforcement des pouvoirs de l'assemblée nationale pour faire face à ce genre de dérives ou de dangers.
Mario Buffard,
Dany Tourniant