Élan School : une controverse et une fermeture

Fondée en 1970, l'école prétendait corriger les problèmes de comportement chez les adolescents.
Elan School abandonnée (Crédit photo : JestireTWO)
Située au cœur de Poland Spring, dans l'État du Maine, Élan School était un établissement d'éducation spécialisée dans le redressement d’enfants considérés comme déviants.

L'école a attiré l'attention nationale à plusieurs reprises pour ses méthodes controversées.
Un redressement efficace Élan School est fondée dans les années 1970 par le psychiatre Gerald Davidson, l'investisseur David Goldberg et Joseph Ricci, un ancien toxicomane très satisfait de son "redressement" et de son sevrage.

Le sevrage de Ricci a été obtenu avec la méthode utilisée par Synanon, organisation américaine qui proposait une désintoxication (alcool ou drogue) reposant sur des humiliations et des violences physiques dans les années 60.
Un enfer pavé de bonnes intentions Fort de son expérience, Ricci décide de créer Élan School afin d'offrir la même chance à d'autres. L'école avait pour objectif de réhabiliter les adolescents en difficulté et de les aider à surmonter divers problèmes comportementaux.

Le concept de base d'Élan School reposait sur l'idée que les jeunes en situation de crise pouvaient être aidés à travers un programme intensif et structuré.
Au départ, l'école pensait essentiellement à sevrer les toxicomanes, mais avec le temps, elle accepte toutes sortes d'élèves. Entreront dans ses sinistres murs des élèves manifestant des problèmes de comportement ainsi que d'autres souffrant de maladies mentales.
Les témoignages de l'horreur Élan School proposait un environnement extrêmement strict, caractérisé par des règles intransgressibles.
Cependant, au fil des ans, des témoignages choquants ont émergé révélant des abus émotionnels, physiques et psychologiques infligés aux élèves. Les méthodes de sanctions employées par l'école ont suscité des préoccupations graves et ont conduit à des enquêtes approfondies.

Les sanctions infligées aux élèves étaient plus que sévères, comprenant des confrontations publiques où les erreurs étaient exposées devant le groupe.

Ces confrontations ont eu des conséquences dévastatrices sur l'estime de soi des élèves, les plongeant dans un cycle de honte et de culpabilité.
L'école de la honte Les humiliations publiques étaient quotidiennes, utilisées comme moyen de confronter les problèmes de comportement.
Ces pratiques, loin de favoriser la réhabilitation, ont laissé des cicatrices émotionnelles profondes chez de nombreux anciens élèves.

Des témoignages ont rapporté des situations où les jeunes étaient ridiculisés devant leurs camarades qui pouvaient juste suivre le mouvement, dans l'incapacité de dénoncer ces pratiques sous peine d’être à leur tour victimes de ces sanctions.

Autant de méthodes qui ont entrainé des traumatismes psychologiques persistants pour beaucoup d'entre eux.
Des humiliations thérapeutiques Parmi les méthodes les plus controversées figuraient les punitions physiques infligées aux élèves.
Des récits ont décrit des cas de violences physiques, remettant en question la légitimité et l’éthique des pratiques d'Élan School.

L'utilisation de la violence comme moyen de remédier aux problèmes de comportement a suscité l'indignation et a enclenché le débat sur les limites éthiques de l'intervention thérapeutique.
Face à la pression publique croissante et aux enquêtes gouvernementales, Élan School a fermé ses portes en 2011.
Des abus révélés Cette décision a été motivée à la fois par les abus révélés et par un changement d'opinion sur les méthodes de traitement des adolescents en difficulté.
Les événements entourant la fermeture de l'école ont mis en lumière le besoin d'une réglementation plus stricte des écoles thérapeutiques pour garantir la sécurité et le bien-être des élèves.
Charly Martin. 1ère5
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