L'espace, une conquête en extension !

4 octobre 1957, Spout­nik 1 est le premier satel­lite URSS mis en orbite par l'homme. Spoutnik 2 et Laïka, la chienne soviétique, l'ont été les 2 et 3 novembre 1957. C'est le pre­mier être vivant en orbite autour de la Terre, mais aussi le premier à mou­rir dans l'es­pace.
Eclipse de lune le 21 janvier 2019 en Argentine (Crédit photo : AFP/Archives / RONALDO SCHEMIDT)
Le début de la conquête spatiale jusqu'à aujourd'hui Ces évè­ne­ments marquent un réel début dans la conquête spa­tiale et pour­suivent l'idée de "la course à l'es­pace" entre les Etats-Unis et l'URSS, durant la guerre froide.
L'URSS conti­nue dans sa lan­cée, en envoyant le 12 avril 1961, le pre­mier homme dans l'es­pace. Le cos­mo­naute* sovié­tique Youri Gaga­rine, à bord de son vais­seau Vos­tok 1, accom­plit le tour de la Terre en 108 min. Sur­nommé le "Chris­tophe Colomb de l'es­pace", il ouvre une nou­velle ère, celle de l'ex­plo­ra­tion spa­tiale par et pour les hommes.
En 1963, Valen­tina Tere­ch­kova est la pre­mière femme dans l'es­pace. Encore une fois, l'URSS impose sa puis­sance spa­tiale. Cepen­dant, dans cette "course à l'es­pace", arrive aussi la "course à la Lune".
Les Etats-Unis posent le pied sur la Lune en 1969. Cette mis­sion, Apol­lo11, regroupe trois astro­nautes, Neil Amstrong (1930-2012), Buzz Aldrin (1930) et Michael Col­lins (1930-2021). Neil Amstrong est le pre­mier homme à poser le pied sur la lune, suivi de Buzz Aldrin. Tan­dis que, Michael Col­lins se retrouve coupé du reste du monde, lors­qu'il passe en orbite du côté de la face cachée de la Lune.

Ensuite, en 1971, l'URSS envoie sa pre­mière sta­tion spa­tiale dans l'es­pace, Saliout. Les Amé­ri­cains ne sont pas loin, puis­qu'en 1973, ils mettent en orbite leur sta­tion spa­tiale, Sky­lab. Le 20 novembre 1998, soit 25 ans après Sky­lab, la Sta­tion Spa­tiale Inter­na­tio­nale (ISS) est lan­cée. Tou­jours en acti­vité, avec ses 110m de lon­gueur, 74m de lar­geur, 30m de hau­teur, et 420 tonnes, elle orbite autour de la Terre entre 360 et 410 km d'al­ti­tude, à une vitesse d'à peu près 28 000km/h.
Les objec­tifs d'une telle infra­struc­ture sont avant tout scien­ti­fiques. Le but est d'amé­lio­rer nos connais­sances de l'es­pace et de l'uni­vers ; d'étu­dier les effets de l'ape­san­teur (l'ab­sence de pesan­teur) sur les orga­nismes vivants ; d'ob­ser­ver et d'étu­dier la Terre, ainsi que de mettre au point des tech­niques de sur­vie dans l'op­tique de séjours plus longs et plus loin, comme Mars.
De nouveaux acteurs Néan­moins, depuis le début du 21ème siècle, les acteurs pri­vés font leur place dans l'in­dus­trie aé­ro­spa­tiale. C'est le cas d'Elon Musk, avec sa société pri­vée Spa­ceX. Avec des lan­ceurs réuti­li­sables, les fusées Spa­ceX se dif­fé­ren­cient des autres fusées déjà en ser­vice. La pre­mière mis­sion opé­ra­tion­nelle de cette société pri­vée amé­ri­caine, avec un équi­page à bord, s'est dérou­lée en novembre 2020, le but étant d'em­me­ner quatre astro­nautes jus­qu'à l'ISS.
En plus de ces acteurs, de nou­velles puis­sances spa­tiales émergent. C'est le cas de la Chine qui, réus­sit un alu­nis­sage sur la face cachée, avec son module lunaire en 2019.
L'Inde se lance elle aussi à la conquête de l'es­pace, dans le but d'at­teindre le rang de grande puis­sance. En 2019, la fusée GSLV-MkIII, devient une fierté natio­nale. De plus, l'agence spa­tiale Indienne, ISRO, pré­voit de poser un module lunaire, et ainsi deve­nir la quatrième nation à alu­nir avec un module.
Le futur de l'exploration spatiale De son côté, la NASA prépare un nouveau programme, Artemis, dans le but d'emmener quatre astronautes sur le Lune d'ici 2025, soit 56 ans après Apollo 11.
Le nom de cette nouvelle mission possède un lien particulier avec le programme de 1969. En effet, Apollo, dérivé du dieu de la mythologie grecque Apollon, possédait une sœur jumelle, Artémis. Cette dernière, déesse de la nature, de la chasse... est aussi associée à notre satellite, la Lune.

Pour mener à bien cette mission, il y a plusieurs étapes nécessaires et indispensables. Tout d'abord, la fusée, ici, le Space Lauch System (SLS), un lanceur spatial américain, effectuera son premier vol d'essai en février 2022. Ensuite, à bord de cette fusée, les astronautes s'installeront dans la capsule Orion. Cette capsule, réutilisable grâce à un bouclier thermique de protection et des parachutes de freinage pour l'amerrissage, pourra transporter quatre astronautes pour un séjour de trois semaines. Orion sera aussi testée avec le lanceur SLS, sans astronaute, avec un survol de la Lune, avant de retomber sur Terre, lors de la mission Artémis 1, qui permettra aussi de collecter des données lors de la rentrée atmosphérique de la capsule.
Suivra ensuite Artémis 2, avec des astronautes cette fois-ci, mais toujours en survol de la Lune, sans s'y poser, durant dix jours.

Cependant, ce programme a été lancé sous la présidence de Donald Trump, et aujourd'hui le parti démocrate américain, avec Joe Biden, affirme que "Les démocrates soutiennent le renforcement des missions d'observation de la Terre de la NASA et de la National Oceanic and Atmospheric Administration afin de mieux comprendre l'impact du changement climatique sur notre planète". C'est pourquoi la mission Artemis pourrait être décalée de plusieurs années si le budget américain décide de se concentrer en majorité dans des satellites pour l'observation de la Terre et non dans l'exploration lunaire.

*cosmonaute : astronaute russe/ taïkonaute : astronaute chinois/ spationaute : astronaute européen
Isa­line LANGEVIN TLE4
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